Promenons-nous dans les bois, Chapitre 1

Vingt troisième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
23 Eleinte 1372 (CV)

MJ
Narration: Lhamo, Cyprien et Nob Sombreterre

Lieu : Chez Shanala
Temps : /
Moment : Dans l’après-midi

’est un essaim turbulent d’images auquel se retrouva confronté les compagnons, un véritable maelstrom de vision qui mêlait leur passé, leur présent et leur avenir. Ils n’avaient plus réellement conscience de ce qui se passait autour d’eux même s’ils pouvaient entendre la voix lointaine de Shanala répéter inlassablement des paroles dont la signification leur échappait. Malgré leur état de transe, ils trouvèrent la force de prononcer quelques mots et tout bascula rapidement et ils sombrèrent dans un autre espace. Ils ne faisaient plus qu’un avec les arbres, les animaux, l’air ou l’eau. Ils allaient avoir leur réponse en une seule et même vision. Ils virent alors le monde avec d’autres yeux. Les trois compagnons se laissèrent monter jusqu’à un oiseau en train de voler et virent le monde à travers ses yeux , chassèrent avec lui , affamé et en quête de mulot.

Soudain, le faucon plongea, une chute vertigineuse, il se redressa au dernier moment et attrapa une musaraigne qui se faufilait non loin d’une grotte à la roche marbrée de noir et de gris. Le rapace leva brusquement la tête et l’espace d’une seconde son regard se riva sur une des parois où l’on pouvait distinguer vaguement une main griffue entourée d’un cercle. Le symbole était ancien, très ancien. Le regard vif du faucon se reporta sur la musaraigne qu’il enserra et il reprit son envol.

Les compagnons laissèrent leur identité s’éparpiller dans le vent, et voilà maintenant qu’ils se retrouvaient dans la peau d’un chat au pelage couleur blanc et miel. Le félin était négligemment couché sur le flanc, sur un balcon de marbre en train de ronronner, tranquillement. Son regard en amande semblait regarder la forteresse érigée au loin tandis que son esprit comptabilisait le nombre de souris qu’il comptait attraper ce soir.

- Tarascon ! Tararascon !

Le chat tourna la tête et miaula alors qu’une jeune femme arrivait près de lui avec un panier.

- Te voilà ! Dame Luciàne te cherche partout ! Allez viens.

La servant attrapa le chat et le posa sur un petit coussin frappé d’un blason « d’argent à l’aigle de sable. »

Ce fut un nouveau tourbillon. L’adolescent se faufilait comme un chat à travers les broussailles et les fourrés. Il n’avait besoin de prendre garde de ne pas se prendre les pieds dans des racines, il connaissait le chemin à parcourir, combien de fois s’était-t-il assuré de la distance. Niché au dans une poche de sa tunique en peau, un loir s’accrochait au tissu tandis que son jeune maître évoluait dans les bois. Dans son esprit, l’image de son maître qui berçait une petite fille, la vision d’un campement dévasté lors du retour des guerriers, son père en tête. L’adolescent et son père n’avaient pas retrouvé les corps de leur mère ni de ses deux sœurs… Le moment de la vengeance était venu et son maître était devenu en l’espace de quelques instants un chasseur qui se voulait proie. A entendre les chiens derrière lui, le rongeur gémit car ils se rapprochaient.

Le néant s'empara alors des compagnons.

Lieu : Chez Shanala
Temps : /
Moment : /

Etat préjudiciable: Les compagnons sont fatigués.

yprien, Lhamo et Nob s'éveillèrent presque en même temps et tentèrent de se redresser les uns après les autres. Une erreur, c'était comme si on leur avait versé du plomb fondu derrière les paupières. Quel heure pouvait-il être? Tard assurément à en juger par les bougies se consumait tranquillement sur des tables de chevets de la chambre dans lequel ils se trouvaient et Des rideaux obstruaient les deux fenêtres de la pièce.

Apparamment, ils se trouvaient dans une pièce sobre, allongés dans trois lits en bois.Sur le sol,leurs affaires étaient soigneusement disposées près de leur lit.



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Vingt troisième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
23 Eleinte 1372 (CV)

MJ
Narration: Miriel et Burdh’yme

Lieu : Haute-Forêt
Temps : Mitigé
Moment : Fin de journée

est dans un silence pesant que les compagnons quittèrent le territoire des Sihasapas. Burdh'yme forçait l'allure et ses deux compagnons lui reconnaissait bien volontier un certain courage malgré sa frêle constitution.

Ils évoluaient avec célérité sur le chemin avec en tête Ethan puis venait l'ensorceleuse qui le talonnait et enfin Miriel qui fermait la marche. Au bout de trois nouvelles heures, un arrêt s'imposa car le jour déclinait dangereusement et voyager de nuit dans la Haute-Frêt pouvait se révéler une entreprise ardue pour les téméraires. Le forestier décréta une halte au milieu d'un bosquet de jeunes bouleaux et de fougères géantes. Il était temps de s'installer pour passer la nuit.

- Je prends le premier tour de garde, assura Miriel pendant qu'elle installait sa paillasse sur le sol humide avant d'interroger du regard Ethan, Chassons-nous ou contentons-nous de nd'un repas froid?

Ethan hocha la tête.

- Nous allons nous passer de feu pour cette nuit, donc nos rations suffirons Je vous conseille de vous habiller chaudement car les nuits sont plutôt fraiches par ici.

Le forestier commença lui aussi à s'installer.

La Grugash ne vit pas le trajet ni les heures défiler. Malgré la cadence élevée qu'elle avait réclamée, elle avait la tête ailleurs... Cette histoire de temps perdu l'obsédait presque. Il fallait maintenant espérer que leur arrivée le lendemain aux grottes ne serait pas inutile, que le pire ne serait pas déjà arrivé. Et si jamais ils y parvenaient tous à temps ? Que représenterait leur force de persuasion, prise entre deux feux bien plus puissants qu'eux-mêmes ?

Ethan coupa court aux appréhensions de Bur'dhyme ainsi qu'à leur avancée dans la forêt. Le campement se ferait à l'abri sous de petits arbres et de la végétation imposante. L'Ensorceleuse aurait affectionné un arbre plus âgé pour passer la lui et son tour de garde... peut-être une autre fois. Un simple hochement de tête en direction du forestier lui indiqua qu'elle acceptait tout à fait de surveiller les environs après Miriel. Sans un mot, l'Elfe Sauvage partit préparer sa couche avec des feuillages et monta sur un des jeunes bouleaux pour tenter d'apercevoir un morceau de ciel, le voir s'assombrir et guetter quelques étoiles avant d'aller entamer une rêverie de courte durée.

Plusieurs visions semblaient se mélanger dans l’esprit du pauvre prêtre qui avait bien du mal à s’y retrouver.
Une main griffue entourée d’un cercle, une Dame Luciàne au blason « d’argent à l’aigle de sable. » et pour finir, il lui semblait reconnaître son jeune elfe toujours poursuivit par la meute. Pouvait il être le frère de la petite Ellifain ? Nob tenta de se rappeler si les tatouages tribaux de le jeune elfe morte en défendant le bébé etaient semblables à ceux aperçut lors des songes.
Il essaya également de se relever pour interroger ses compagnons sur leurs expériences qu’il ne douta pas forts différentes de la sienne mais renonça très vite en proie à la vive douleur qui éclata. ¤ Par Dieu, encore pire qu’une gueule de bois après les Bacchanales du solstice d’hivers.¤
Poussant un soupire, il tenta de reprendre ses esprits en pratiquant un ou deux exercices apprit lors de son noviciat. Il était malheureusement trop tourmenté pour y consacrer pleinement sa concentration, les songes ayant ouvert la porte à un bien plus grand nombre de questions que de réponses.
Le sagespectre se repassa sans cesse les images de la course du jeune elfe dans sa tête. Bien que ne connaissant guère la Haute forêt, il chercha de trouver un indice pouvant lui permettre de localiser les lieux. Au pire, il semblerait que le réseau de grottes ne fut guère éloigné des lieux présumés de l’embuscade. Il était de toute façon bien rare que ce type de vision soit d’une clarté limpide et une discussion avec Shanala et ses camarades semblait nécessaire. Percevant qu’il ne semblait plus le seul à s’être éveillé il retenta prudemment de se redresser de nouveau.

-J’ai connu mieux, et vous compagnons, la forme ?

Malgré ses précautions, il remercia la providence pour la faible lumière présente dans la pièce. Les bougies à elles seules semblaient d’une insoutenables clartés. Il n’avait pas été aussi fatigué depuis l’attaque des brigands ou il avait pourtant été bien proche de la mort. Un bon repas et un peu de repos lui paraissait nécessaire mais le temps pressait et bien des questions demandaient encore des réponses.

Cyprien avait l’impression de s’être baigné dans un torrent et d’avoir été précipité sur des rochers du haut d’une cataracte.
Il était brisé.
Ou alors c’était comme si dans son corps d’elfe, avec ses muscles graciles d’elfe, on avait casé le poids d’un géant.
Il avait le sentiment d’être incroyablement dense, lourd, rivé au lit sur lequel il se demandait bien comment il avait pu arriver.

Il se ressouvenait des dernières visions qu’il avait eues après avoir pu formuler sa requête.
La grotte veinée de blanc et de noir et sur une paroi de laquelle, une main griffue était dessinée ne lui disait rien. Le Symbole non plus.
Il rangea ses informations dans sa mémoire : Il saurait reconnaître les lieux en cas de besoin, quant au symbole, avec Shanala ou peut-être Isorion et les sages de Thüldae, ils n’étaient pas dépourvus d'interprètes éventuels.

La deuxième vision était une réponse à sa question, il en était certain : Le chat était le fil conducteur et Luciàne le nom qu’il voulait découvrir. Restait là aussi à se mettre en rapport avec quelqu’un à qui ça dise quelque chose car le tatouage qu’il avait vu sur cette créature était pour le moins sinistre.
Sa première idée était de demander à Lhamo, mais ne risquait-elle pas de se vexer d’une association d’idées trop immédiate Toile d’araignée --> Drow --> Lhamo ?
Et il y avait le blason …
Un blason fort simple même pour un sauvageon qui n’a passé que quelques années dans une ville humaine.
Le seul problème, c’est que la vision n’était pas nette, que plusieurs images, impressions et couleurs s’étaient superposées.
Le blason représentait un aigle foncé sur un fond clair, il avait les notions d’argent et de sables à l’esprit. Argent devait vouloir dire blanc ou gris clair, quant à sables, il confondait depuis toujours le noir, le rouge et le vert. Le bleu c’était facile : Azur.
Par contre là , il doutait de trouver de l’appui à Thüldae : Les défenseurs de la nature et de l’équilibre avaient autre chose à faire que de se turlupiner sur des armoiries essentiellement humaines et citadines.

La dernière vision était intermédiaire : Elle lui parlait un peu même si elle n’avait pas de rapport direct avec sa propre transe.
Elle éclairait d’un jour nouveau la découverte d’Ellifain. C’était bien sa sœur qui l’avait sauvée et non pas sa mère comme cette lâcheuse de Bur’dhyme persistait à le croire, peut-être bien pour se persuader que le moment était venue pour elle de donner la vie.

Le chef du clan croyait avoir tout perdu mais sa fille aînée n’était pas morte comme un mouton à l’abattoir, elle avait sauvé la dernière née, certes en se sacrifiant, mais avec un esprit d’initiative, un courage et une noblesse qui consolerait sans doute un peu le père.
Quant à la petite, elle était vraisemblablement en train d’arriver à Thüldae à l’heure qu’il était alors qu’il la croyait perdue.

Il y avait même, si la Seldarine le voulait, un infime espoir que la mère fut encore vivante ; peut-être prisonnière, puisqu’il semblait bien que le commerce d’Eirontalar s’étendît au trafic d’êtres intelligents.
Peut-être que ce farouche chef de clan qui, ivre de douleur, sacrifiait sa tribu en la lançant contre hommes avec le seul souci d’emporter un maximum d’humains dans la tombe, peut-être qu’il serait accessible à la raison en apprenant qu’Ellifain était sauve et qu’il y avait une chance également pour sa mère ?

Ces réflexions menaient loin. Trop pour que Nob ne s’agite avant leur conclusion.
Le Saë Tel’Quess avait perçu deux vies à côté de lui, il n’avait jamais douté – Peut-être imprudemment -que ce furent Lhamo et le Hin.

- La forme, Maître Nob ? Celle d’une enclume à la limite

hamo fut la dernière à reprendre conscience. D’un bond elle se souleva, soufflant bruyamment, comme au sortir de l’eau le nageur reprend sa respiration. Elle était encore engloutie dans les restes de sa vision, le cœur battant et l’âme écœurée. D’un air hagard, elle promena son regard autour d’elle, clignant de yeux, observant sans trop comprendre Cyprien et Nob échanger quelques mots. Mais elle était encore loin, une part de son esprit restait accroché à la forêt, elle ressentait une angoisse terrible qui n’était sans doute pas uniquement la sienne et ce sentiment d’en avoir trop vu…ou as assez.
Puis...l’urgence se fit sentir. Combien de temps avaient ils dormi ? Combien de temps leur restaient il encore avant que le pire ne survienne ? Une victime…elle avait demandé ou se trouvait la dernière victime. Etait elle cachée dans la grotte ? Où était-ce ce jeune vengeur en route vers sa mort ? Un accès de nausée se fit sentir encore. Lhamo n’avait jamais été quelqu’un de très solide physiquement. Elle se leva pourtant, tremblante. Elle avait le regard effaré de celle qui ne s’est pas encore pleinement réveillée.

- Je dois lui parler…Shanala…Quelqu’un est en danger. Nous pouvons, le sauver… Sans doute…Nous le devons.

La vision du faucon frappa son esprit a nouveau. Il y avait un symbole peint sur les murs de la grotte…Ce symbole, elle était sur de le connaître…elle était certaine qu’il représentait quelque chose d’abominable, quelque chose que les druides de son Cercle honnissait …

- J’ai voulu…J’ai demandé ou était la prochaine victime. Je, je crois que je l’ai vue. C’est…un jeune garçon…Le frère d’Elifain je crois. Il va mourir. Si nous ne faisons rien. A moins…a moins qu’il ne soit déjà trop tard.

Elle vacillait. La force lui manquait, et sa tête lui tournait comme si elle avait perdu son sang. Elle s’approcha de la porte presque à tâtons. Elle repensa au loup. Cette part de la vision l’avait particulièrement touché. Ce male solitaire, mélancolique était…comme une âme sœur qu’elle devait rejoindre. Elle ne put s’empêcher en cet instant, de souhaiter très fort, presque pardessus tout, de le rencontrer.

Vingt troisième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
23 Eleinte 1372 (CV)

MJ
Narration: Miriel et Burdh’yme

Lieu : Haute-Forêt
Temps : Mitigé
Moment : Début de soirée

iriel qui était demeurée silencieuse pendant le reste du trajet jusqu'à la nuit, se montra quelque peu volubile au contraire de l'ensorceleuse qui s'était isolée d'elle-même. C'est pourquoi la rôdeuse tenta d'ouvrir les discussions tandis qu'Ethan faisait la distribution d'une ration de survie pour chacun des compagnons. Miriel prit celle de son amie.



Miriel tourna la tête vers l'endroit où Bur'dhyme avait disparut.



Le forestier s'adossa contre un des arbre et croqua dans une des rations en haussant les épaules.



La rôdeuse hocha sombrement la tête puis héla l'ensorceleuse.

Vingt quatrième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
24 Eleinte 1372 (CV)

MJ
Narration: Lhamo, Cyprien et Nob Sombreterre

Lieu : Chez Shanala
Temps : /
Moment : Dans la nuit

omme si elle avait entendu la porte s'entrouvrit sur la guérisseuse qui resta un bref moment immbile sur le seuil de la porte, un plateau en main sur lequel quatre bols de bouillon fumait et laissait planer dans la chambre un forte odeur d'herbes de toute sorte. Elle esquissa un bref sourire et alla servir chaque compagnon en déposant cette légère collation sur leur table de chevet.

- Un bouillon qui va vous requinquer, buvez et dormez car il n'est pas encore l'heure de se lever. La nuit est encore là...

L'ancienne prêtresse tira un tabouret vers le centre de la pièce et prit place.

- Buvez! Après je vous laisserai tranquille terminer votre nuit et votre rêverie.

Ce n'était pas un demande mais un ordre. Shanala avait préparé à chacun mais le visage de la femme ne portait aucune marque d'hostilité mais demeurait plutôt avenant. Elle but la première une grande gogée de sa préparation

- Un bon goût d'ortie, hummmm...alors certaines de vos questions ont-elles des réponses...

Si Lhamo se réveilla peut-être plus tard, elle fut tout de suite plus active que les deux garçons.
En fait, elle fut même agitée.
Rebhe-Llon était quant à lui encore un peu embrouillé. Il entendait l’Elfe noire, comprenait ses paroles et les recollait avec ce qu’il venait de vivre à une lenteur désespérante.

Il semblait qu’elle voulait allait sauver quelqu’un; sans doute l’adolescent au loir.

La porte s’ouvrit sur Shanala et Rebhe-Llon accueillit avec plaisir sa décoction.

Au prix d’un effort conséquent et d’une bonne rasade, le Saë’Tel’Quess essaya de faire le point.
- Mais qu’avez-vous vu, Compagnons ? Ne devrions nous pas mettre en commun notre expérience avant que de courir à hue et à dia ?
Accessoirement, il se sentait un peu flageolant. Il but une gorgée.
Ce garçon, qui filait comme le vent avec un loir dans sa poche, était coursé par des chiens.
Depuis quand les grugach seraient en danger dans la forêt ? Il lui suffisait de grimper à un arbre et d’évoluer de branche en branche, non ?
Même si des chasseurs d’elfes suivent les molosses, il n’est certainement pas à la portée de quiconque de tirer une flèche à travers 30 m de branches sans qu’elle ne soit déviée ou arrêtée !

Pour ma part, ma vision était celle d’une dame prenant son bain dans une résidence luxueuse. Elle avait une toile d’araignée tatouée au creux des reins et semble se nommer Luciàne. Ses armoiries sont celles d’un aigle foncé, noir, peut-être vert, sur un fond blanc.
Il y avait une forteresse à l’horizon.
Je ne connais pas ces lieux, ni ce nom, ni ce tatouage, ni ces armoiries ... Quelqu’un en sait-il davantage ?

Alors si je comprends bien, c’est à vous, Nob, que nous devons cette image d’une grotte à la roche marbrée avec le symbole de la main griffue gravée sur une des parois ?
Je ne connais pas ce symbole non plus mais il m’a paru ancien et malveillant.

Si j’essaie une première synthèse de tout ça, je dirais qu’il y au moins deux factions, la toile d’araignée – des Drows peut-être Lhamo ? -, et la main cerclée, qui agissent contre les elfes. Peut-être d’une façon concertée.

Shanala avez-vous des éclaircissements sur les lieux et les symboles. Amis, quelle est votre interprétation ?

Il commença enfin à regarder à droite et à gauche, même s’il revenait vers Shanala souvent. Il se sentait à la fois vidé physiquement et excité par le fait que certains nœuds de cette affaire se dévoilaient enfin.
Il finit son bouillon.

L'Ensorceleuse avait repéré un endroit d'où elle pouvait entrevoir le ciel maintenant d'un bleu presque noir. Le mouvement régulier de la cîme des arbres plus hauts que son perchoir parvenait à apaiser Bur'dhyme, malgré le fait qu'elle puisse entendre les deux autres campeurs converser au niveau du tronc de son bouleau. Miriel paraissait tout aussi inquiète qu'elle au sujet des très probables débordements du lendemain ainsi que leur capacité à les maîtriser. Ethan, qui avait apparemment toute confiance en les Gardiens Sylvestres était beaucoup plus optimiste. Bur'dhyme pensa alors qu'il n'avait peut-être rencontré que des membres confirmés et pas de simples novices... Toujours est-il que le Forestier ne rassura pas du tout l'Elfe Sauvage. Au contraire, si jamais ils échouaient demain, si les chasseurs et et le détachement de Sy'tel'quessir s'entretuaient, et emmenaient les Gardiens Sylvestres avec eux, Ethan tomberait de haut et perdrait alors le respect qu'il voue en ce moment à la Confrérie. Voilà une pression supplémentaire dont se serait bien passée la Grugash.

Il fallait pourtant transformer cette pression en challenge, pour se motiver, se donner de la confiance. Cela était difficile, surtout... le ventre vide. La Rôdeuse rappela à Bur'dhyme que manger était une activité relativement intéressante et utile. Bien que n'étant pas une grosse mangeuse, l'Ensorceleuse sautait le moins possible de repas. Un gargouillis sonore accompagnant Miriel chassa les pensées lugubres de la Grugash un moment, lui donnant la possibilité de descendre grâcieusement de son arbre et de rejoindre les deux autres :

-Si, je mange, bien sûr. J'avais juste... oublié, répondit-elle à son amie, un sourire gêné apparaissant au coin des lèvres. Elle accepta la ration que lui avait réservée Miriel et croqua dedans à pleines dents.