Promenons-nous dans les bois, Chapitre 1

hamo resta pensive un long moment le nez plongé sur le gobelet d'étain. L'odeur forte qui s'en dégageait la disuadait d'y tremper les lèvres, pourtant elle ne voulait pas offenser son hôte. Si elle avait éprouvé un instant d'espoir proche du soulagement, à présent que la vielle dame avait parlé, le doute l'emplissait a nouveau comme une outre vide. Elle avait beau retourner chaque élément dans sa tête, elle ne voyait pas de solutions.

- En ce qui concerne les Sy’Tel’Quess, deux de nos compagnons, grugash de naissances elles même, se sont rendues dans un village pas très loin. Ethan les y guide. J'aurai préféré les accompagner moi même, et m'assurer que rien ne leur arrivait, mais, hélas, la couleur de ma peau ne me laisse pas souvent la possibilité de me montrer, et je suis bien plus souvent source d'ennuis que d'appaisement.

Elle avait dit cela avec une amertume non dissimulée. Il lui était très douloureux lorsqu'elle y songeait, de constater à quel point sa naissance était un handicap, comme un masque terrifiant qu'elle ne pourrait jamais ôter et qui empechait aux autres de voir ce qu'elle recelait vraiment. C'était une barrière qui la forcait à toujours devoir prouver qu'elle n'était pas ce qu'elle semblait être.Elle bu une grande gorgée de l'elexir, comme pour chasser ces sentiments inutiles et s'étrangla presque. Elle toussa, la chaleur de l'alcool lui montant au nez et brulant son gosier. Elle prit quelques instants pour se remettre, et déposa le verre d'étain d'un air suspicieux, comme s'il contenait un poison virulent.

- Je ne vois pas comment nous pourrions rassembler des preuves accablantes sans avoir à nos côté quelqu'un qui puisse servir de témoin admit elle finalement. " Nous n'allons pas tout de même, trouver des cadavres et comparer la marques des dents dans leur chairs avec la dentition de ses chiens !"

En prononcant ces mots, elle se rappella soudain de l'histoire que leur avait raconté le garde forestier la veille, lorsque sa fille avait été terrorisée par les bêtes du noble.

- Je ne pense pas que cela suffise, mais si nous pouvions déjà montrer que les chiens de ce..Eriontar se montrent très agressifs vis a vis des enfants, et qu'un chien de la même race mais pas élévé par le même maitre, n'ont pas le même comportement...Bref, cela pourrait déjà être une preuve. Hélas nous devrions en trouver d'autres..mais comment faire ?

Le prêtre d’Urogalan etait devenu plus sombre et ce n’est pas la boisson alcoolisée qu’il consomma rapidement , comme souvent lorsqu’il buvait, qui le dérida. La liqueur eu même tendance à accentuer son humeur, ce n’etait en effet pas la première fois qu’il l’avait constaté mais il savait également qu’au bout de plusieurs verres, l’oubli le soulageait de sa détresse du moment. Ce n’etait toutefois ni le lieu, ni le moment, aussi se contenta t’il de savourer l’amertume qui lui emplissait les sens.

-Par ma foi, c’est une histoire de fou, le confondre ! certes, mais comment. Si ces seigneurs de la chasses se doutent de quelque chose mais font mines de ne rien voir , il est illusoire d’espérer en voir un se bouger pour prendre Teilos sur le fait. Et quel fait d’ailleurs ? ? Verrait il des chiens marqués TE attaquer une enfant que cela ne prouverait en rien la culpabilité de notre homme. Impossible non plus de le confondre en pleine chasse et de toute façon pas de victime, pas de preuve. Il nous faudrait attendre l’hallalis pour pouvoir enfin démontrer clairement et sans ambiguïté la bestialité de Teilos. Tout cela nécessiterait d’arriver discrètement sur le lieu de la mise à mort au bon moment et franchement, en dehors de cette difficulté, je nous vois mal laisser des innocents se faire massacrer pour montrer cet aristocrate les mains pleines de sang.

Nob regarda Lhamo de façon presque désespéré.

-Non Lhamo, les chiens de Teilos pourrait massacrer un enfant dans la rue de fort Noenar que cela ne le rendrait pas coupable. Responsable certes, d’éduquer ces chiens à la guerre, responsable de leurs actes mais pas forcement de les avoir lâchés pour tuer cet enfant. J’espérais qu’un tel homme garderait des trophées, comptant sur son orgueil pour avoir ce genre de faiblesse mais il semblerait que non. Quand aux elfes, j’ai peur qu’ils n’attisent plus la haine des humains qu’autre chose mais, Dame Shalana, que vouliez vous dire par des preuves partis vers d’autres lieux ? ?

Miriel écoutait avec attention le récit du forestier ... elle allait presque en être touché, si le passage du massacre n'était pas arrivé...
Néanmoins, c'est à la fin de ce récit qu'elle se rendit compte que la vie des Larford n'avait pas du être facile, et surtout la vie d'Ethan, avant même son installation dans la forêt avec sa femme et ses enfants...ses enfants...dont l'un était parti en vaillant gaillard accompagner l'autre partie du groupe chez la sorcière qu'ils nommaient Shalana...

Miriel ressenti une pointe d'inquiétude pour l'adolescent, qui ne survivrait surement à une mauvaise rencontre potentielle sur la route ; et bien qu'elle fût persuadée que le prêtre hin ferait alors tout pour le secourir et le sauver, elle ne pouvait s'empêcher de penser à l'effet qu'aurait la perte de son propre fils sur Ethan...lui qui paraissait si serein et si sûr de lui en train d'attendre Oromë...
Il ne fallut pas longtemps à la rôdeuse pour s'éloigner un peu des fumées de pipe, tout en restant à proximité néanmoins du forestier, avec qui elle se sentait bien, peut-être un sentiment de protection, oui une idée de la sécurité...

Car elle avait bien vu la veille, qu'elle était faible, bien faible face à une poignée de vils brigands, par rapport à la force toujours monumentale qui émanait de la forêt...être à la fois dans une forêt et en compagnie de cet homme, voilà qui avait de quoi la rassurer, et si elle se souvenait de son discours face à la sihasapas en tant qu'une pièce de rhétorique, elle n'en doutait pas, c'était bien parce qu'elle était dans la forêt, qui lui insufflait la force qu'elle lui avait toujours insufflée dans sa jeunesse...

Et elle fut d'autant plus rassurée quand elle entendit Burd sortir finalement de sa torpeur matinale, pour prendre part à la conversation.

-

Miriel adressa un sourire à son amie, rit légèrement et comme elle, se mit à guetter le retour de la sihasapas...

Vingt troisième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
23 Eleinte 1372 (CV)

MJ
Narration: Miriel et Burdh’yme

Lieu : Territoire des Sihasapas
Temps : Mitigé
Moment : Dans l’après-midi

’attente commença, une nouvelle heure s’écoula. Les compagnons ne parlaient pas beaucoup et chacun occupait le temps qui passait comme il le pouvait. Si Burd’hyme revivait en pensée son passé, Miriel, elle, restait sur le qui vive, en sentinelle prudente pendant qu’Ethan lui, se contentait de déguster sa pipe, dans un silence absolu. Et c’est là que la rencontre se produisit.

Un elfe, grand et mince, à la musculature nerveuse fit son apparition, seul. Trapus et bien bâti, l’elfe sauvage était vêtu de simples braies en peau. Torse nu, des bijoux en os pendait sur sa poitrine. Une série de tatouages complexes parcouraient son corps dans son entier et faisaient un contraste saisissant entre sa peau hâlée et ses cheveux aile-de-corbeau qui lui tombaient sur les épaules.

Ses prunelles couleur de rayons de lune se posèrent sur Ethan et il le toisa pendant quelques minutes avant de sourire de toutes ses dents en s’avançant vers le forestier qui se redressait. Les deux hommes se donnèrent une solide accolade.

… ’ ’ ’

… ’

L’elfe sauvage hocha la tête et accepta de bonne grâce la remarque justifiée de l’humain. Ethan fit alors les présentations pendant qu’Oromë examinait attentivement les gardiens sylvestres. Il les salua d'un signe de tête, son regard s'attardant sur l'ensorceleuse.

’ …

Le sauvageon s’assit en tailleur sur le sol couvert de feuilles et invita les compagnons à l’imiter. Oromë les dévisagea un à un.

…

- Shanala Nob, elle s'appelle Shanala et pas Shalana.
Rebhe-Llon fut un peu circonspect face au verre. Il buvait peu.
Un premier essai s'avéra désastreux : L'alcool était très fort et le garder en bouche pour titiller ses papilles ne faisait que les brûler et faire monter les larmes aux yeux.

Toussotant lamentablement, il eut la présence d'esprit de regarder comment Nob faisait : Le Hin avait largement montré déjà son expertise culinaire.
A son instar, il avala des petites rasades "cul-sec" ce qui lui procura un bénéfique coup de fouet sans la sensation de brûlure

- Il y a de la pomme, non ? Hummm ... C'est sans importance, je présume.

Vous dites que les preuves n'existent plus ou sont déjà parties vers d'autres cieux ... Il ne ramène quand même pas des dépouilles d'elfes ou d'humains comme trophée, j'espère ?
Par contre il est possible qu'il emploie un magicien pour incinérer les traces de ses forfaits derrière lui

Que peut-on s'attendre à trouver dans ces convois dont l'un va partir bientôt, si j'ai bien compris ? Croyez vous qu'il y a là les preuves que nous recherchons ?

Continuant à réfléchir à voix haute, il ajouta :
- Mais cet Eirontalar n'employait-il pas de guide qui pourrait témoigner contre lui ?
De toutes façons il nous faut un contact humain. Nous avons besoin de savoir ce qui se trame, quand la prochaine chasse sera organisée, par exemple, à Fort Noënar ...

Plein d'espoir il considéra à nouveau les yeux vitreux.

Vingt troisième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
23 Eleinte 1372 (CV)

MJ
Narration: Lhamo, Cyprien et Nob Sombreterre

Lieu : Chez Shanala
Temps : /
Moment : Dans l’après-midi

es questions qui méritent des réponses…murmura pour elle-même la vieille femme. L’œil vague, Shanala fixait une nouvelle fois l’âtre.

-Il faut en faire un exemple….un exemple. Ethan serait un bon témoin.

La guérisseuse pivota alors vers Josh qui terminait son verre comme s’il s’agissait d’un simple sirop.

- Oui ton père. Ethan.. Amrath Mulnaubar apprécie ton père il me semble…il l’écouterait ? Mais pour cela il faudrait qu’Ethan assiste aux méfaits…un homme d’honneur qui ne laisse guère la place au doute, en quête de vérité...un homme bien.

Josh inspira profondément. Il aimait qu’on lui demande son avis et le fait de participer à cette conversation, le rendait particulièrement heureux.

- Mon père est respecté par Amrath tout comme il respecte le nain mais serait-ce suffisant mère Shanala ?

La vieille femme fit un signe de la main pour balayer l’objection du jeune homme.

- Partir défaitiste n’est pas une bonne chose Josh Larford, il conduira à l’échec….

Elle reprit la parole, ses paroles étaient emplies d’amertume.

- La chasse est pour l’un un divertissement…pour l’autre, la capture de certaine pièces vivantes et leurs ventes peuvent rapporter des sommes importantes sur certains marchés, Nob du clan Sombreterre, tout comme en garder une ou deux pièces pour l’amusement personnel de la Dame qui n’a de nom de dame que l’apparence! Mais ceci est annexe ; je ne dis pas sans importance mais annexe.…Je vous le dis. Assister aux méfaits de l’homme et vous aurez toutes les preuves qu’il vous faudra., la prochaine chasse aura bientôt lieu, Eirontalar doit rejoindre son camp de base cette nuit……

Elle ferma les yeux et grinça des dents.

- Peut-être est-ce là le moment que vous attendez…..

L'Ensorceleuse fut quelque peu déroutée par l'enthousiasme que montrait Miriel à l'écoute de son histoire, et carrément gênée lorsque celle-ci lui fit des compliments sur son physique... devant un homme. Ethan ne semblait pas se soucier de la plastique de Bur'dhyme, mais elle n'aimait pas être mise en lumière de la sorte, bien qu'intérieurement cela la gratifiait. La Grugash ne sut plus où se mettre lorsqu'ensuite, après une longue attente, un Elfe Sauvage bien bâti et imposant le respect, fit son apparition et regarda l'Ensorceleuse plus longtemps que la Rôdeuse.

Bien qu'intimidée par ce personnage qui les avait fait s'asseoir pour les écouter, Bur'dhyme ne voulait en rien le montrer. Ainsi, elle prit presque aussitôt la parole, prouvant peut-être par cela qu'elle n'était pas facile à déstabiliser :

-Nous sommes deux représentantes de la confrérie des Gardiens Sylvestres. Et ce qui devait n'être qu'une simple rencontre avec Ethan, s'est rapidement transformée en enquête pour tenter de comprendre et résoudre le conflit qui couve dans la région et qui menace d'exploser.
Sur notre route, nous avons vu rien de moins qu'un village calciné, des chiens enragés, une maison et ses habitants massacrés.
Nous pensons savoir qui se cache derrière tout ça, mais peut-être avez vous vous-même des informations que vous voudirez nous fournir. Votre clan doit certainement se sentir concerné par les évènements...

Mentionner l'existence de Lhamo n'était pas nécessaire pour le moment. Il fallait voir comment allait réagir cet Elfe d'abord. Bur'dhyme avait parlé calmement et d'une manière emplie de respect, mais elle réclamait tout de même quelque chose. Son congénère pouvait ne pas apprécier.

Sentant qu'elle était peut-être allée trop vite, la Grugash enchaîna :

-Soyez certain que nous sommes là pour le bien de la forêt et de ses habitants. Et qu'il faudra punir comme il se doit le fauteur de troubles.

Sur ces paroles risquées, l'Ensorceleuse tenta de s'effacer pour permettre à Miriel de compléter le discours.

Vingt troisième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
23 Eleinte 1372 (CV)

MJ
Narration: Miriel et Burdh’yme

Lieu : Territoire des Sihasapas
Temps : Mitigé
Moment : Dans l’après-midi

e guerrier grrugash jeta un regard en coin à l’ensorceleuse puis reporta son attention sur Ethan. La méfiance que le Sihasapas avait envers les étrangers était papable même avec ses propres congénères. Pourtant à la mention des Gardiens Sylvestres, son visage se radoucit

… ’ ’ … ’ …

Le visage du grugash se ferma, cette fois, ces paroles se firent plus incisives.



Sourcils haussés, le forestier se rapprocha.

- Les Sihasapas ont été frappé par le malheur ?

Oromë secoua la tête.

… ’ ’… …

Cette fois le regard du guerrier se posa sur l’ensorceleur, la dévisageant ouvertement…

- (elfique) - La justice des hommes n’agit pas...la justice des elfes agira à sa place et sera plus expéditive. Surtout avec le druide est arrivé il y a quelques semaines, un elfe qui a convaincu quelques uns de nos guerriers de le suivre dans sa vendetta car son clan a été massacré par ces humains qui prennent nos enfants pour des lapins ou pour des marchandises. Mon père soutient son initiative…..La maison que vous avez vu avec ses occupants massacrés est l’œuvre de ce druide…l’homme qui y résidait était un guide qui avait servit les sombres desseins de ses maître, il a payé son crime par sa propre vie.

Flashback...

La rôdeuse remarqua bien la gêne de son amie lorsque le regard du Sihasapas s'attarda quelque peu sur elle. Bien sûr, Miriel ne put s'empêcher d'esquisser un sourire de nouveau, avant de s'asseoir sur l'injonction du héraut.

Elle même ne savait pas quoi dire précisément, et se demandait jusqu'où l'elfe qu'ils avaient en face d'eux oserait aller dans les explications et dans la discussion. Aussi, elle avait longuement commencé à réfléchir aux questions qu'elle pourrait poser, quelles interrogations à la fois courtes mais remplies de sens pourraient apporter le plus d'informations, sans pour autant exaspérer le gent héraut.

Quand l'ensorceleuse prit la parole, Miriel fut tout d'abord rassurée de voir qu'elle était au dessus de tous ces compliments et surtout qu'elle n'était pas rapidement déstabilisée, ce qui était plutôt un bon point pour le fait qu'elle veuille devenir gardienne. Puis la grugach se concentra plus sur les paroles mêmes de Bur'dhyme...cette dernière était très respectueuse certes, et il est sûr qu'une autre attitude ne ferait qu'attiser de nouveau la haine xénophobe des sentinelles Sihasapas qui les entouraient, prêts à tirer au moindre geste du héraut ou bien du comité d'accueil....¤Tiens, elle est où elle au fait...? Donc sept archers maintenant...la confiance règne !¤

A la fin des paroles de l'ensorceleuse, Miriel sentit qu'il était de son devoir de prendre la suite des paroles de Bur'dhyme...

-

Burd avait bien parlé, et elle avait exposé clairement ce dont ils avaient besoin...Miriel n'avait quasiment rien dit là, juste peut-être éclaircit une nouvelle fois leur intentions, loin d'être mauvaises...

es derniers mots de la guérisseuse eurent l’effet d’une douche froide sur la druide. Si vite ! Si tôt ! Les événements s’accéléraient, ce qui n’était pas un mal en soit, mais Lhamo s’attendait à avoir davantage de temps pour se préparer. Une expédition de ce genre ne pouvait s’édifier à l’improviste. Et surtout…ils n’avaient plus Burd’Hymme et Miriel avec eux.

- Ce soir ! Mais jamais Ethan ne sera rentré à temps. Il va falloir que tu prennes sa place, Josh Larford ! S’écria t’elle en reprenant sans s’en rendre compte le même ton gentiment autoritaire de la vieille dame.

Elle s’était retournée vivement vers le jeune homme, plantant ses yeux d’or dans son regard franc, ses longs cheveux blancs volant autour d’elle un moment. Une nouvelle bouffée d’angoisse l’étreignit. Elle n’était pas du tout sure de pouvoir se montrer à la hauteur.

- Voilà qui est ennuyeux ! Nous devrions contacter au plus vite Burd’Hymme et lui demander comment se déroule leur affaire. Elle n’osa pas dire qu’elle craignait que cela se termine mal, et qu’il était important de laisser une trace de leur enquête au cas ou…ils ne reviendraient pas. « Et les prévenir de ce que nous allons tenter… »

Tout occupée à imaginer la façon dont ils devraient accommoder leur temps jusqu’au soir, et de quelle façon ils devraient surprendre le chasseur à l’ouvrage, la druide ne pensa pas aux faits « annexes » qui auraient du exciter son intérêt.