Promenons-nous dans les bois, Chapitre 1

La nuit s'était terminée tranquillement, et au petit matin, tout le monde était occupé avec ses activités respectives. Celle de Bur'dhyme fut simplement de respirer l'air chargé de rosée matinale, admirer la couleur du ciel à l'aube et le contraste donné par la forêt. Le paysage était réellement saisissant parfois dans cette région. Elle resta là quelques minutes, en silence, à côté de Miriel. L'Ensorceleuse regardait d'un air distrait Nob effectuer ses prières avant de retourner dire bonjour à l'assemblée.

Tout le monde était maintenant dans la cuisine. Bur'dhyme répondit poliment à l'accueil toujours irréprochable d'Ethan. La Grugash n'avait pas particulièrement faim, mais la journée serait certainenemnt riche en évènements, mieux valait se remplir l'estomac avec le pain et la soupe préparés ici. Peut-être n'auraient-ils pas la loisir de manger comme ça à l'avenir. Tout le semblait content, à juste titre, de goûter un peu à un tel confort. Mais mine de rien, les discussions relatives à la mission reprirent très rapidement. Au grand soulagement de l'Elfe Verte, Cyprien, puis le Hin se mirent à poser de nombreuses questions, que Bur'dhyme aurait bien posées elle-même la veille si son état le lui avait permis. Comme quoi, les inquiétudes dont elle avait fait part dans l'écurie avant de se coucher n'étaient pas tombéees dans l'oreille d'un sourd.

En guise de réponse, Ethan le forestier prit soin de raconter en détail toute l'histoire de la région, et l'agrémenta de renseignements plutôt utiles. L'Ensorceleuse remarqua que son amie Grugash ne comprenait pas tout de ce qui était évoqué ici. Elle se promit de lui expliquer tout ce qu'elle savait dès qu'elle aurait le temps pour le faire.

A son tour l'Elfe Sauvage voulut poser sa question, l'Humain pourrait peut-être la renseigner :

-Monsieur le forestier, savez-vous où se trouvent les tribus d'Elfes Sauvages les plus proches ? Ils pourront peut-être nous rensigner, nous donner leur version et des informations. Même s'ils sont hostiles en ce moment, le fait que Miriel et moi soyons aussi des Elfes Vertes les rendra peut-être plus enclins à nous parler.

Une fois que Bur'dhyme aurait eu sa réponse, le groupe serait certainement prêt à partir et à commencer les recherches. Il fallait espérer qu'ils ne tomberaient pas nez-à-nez avec une troupe de chasseurs assoiffés de sang, du moins avant de s'être faits de nouveaux alliés. Un frisson parcourut la jeteuse de sorts à l'idée d'un nouvel affrontement avec des chiens de chasse dressés et affamés.

Narration: Ethan Larford

Ethan adressa un sourire patient à l'elfe verte et hocha la tête, lentement. et un nom fusa dans les airs.

- Les Sihasapas..

Il regarda l'ensorceleuse et reprit amus épar la politesse de Burdh'yme qui n'était pas habitué à se faire appeller monsieur par une elfe sauvage.

- La plus proche des trivus grugash sont les Sihasapas, qui comporte une petite centaine de membre et qui se trouve à une journée de marche d'ici. Vers les Pics Perdus. Et une chose est certaine, ils n'aiment guère les étrangers...

Ethan n'avait pas quitté des yeux Burd'hyme puis son regard glissa vers Lhamo. Si les Sihasapas pouvaient tolérer la présence d'autres elfes verts, une elfe noire était tout autre chose...

- L'elfe vert qui m'avait donné l'averissement il y a quelques semaines de ça venait de cette tribu. voilà ce que je peux en dire...

Rebhe-Cyprien prit à nouveau la parole car Nob n'était arrivé que sur la fin de son échange avec Ethan et quant à Miriel, elle semblait ne pas avoir toutes les clefs de tout le problème dans son ensemble.

Ce genre de divulgation d'informations aurait dû revenir à Lhamo, mais comme il était lancé, il continua.
Il ne paraissait pas inutile non plus au Saë'Tel'Quess de révéler ce qu'il savait à Ethan :
D'une part, c'était la seule chose un peu importante qu'ils avaient pour le récompenser de son excellent accueil; et d'autre part ... D'aute part s'il leur arrivait malheur, le fruit de leurs efforts ne serait pas perdu, Ethan pourrait témoigner.

- Plus ça va, moins j'y comprends. Initialement Burd'hyme et moi devions rejoindre un humain ami de la confrérie sans plus d'indications.
Nous ne nous en formalisâmes pas car il nous semblait naturel qu'Isorion attendisse de s'assurer de notre constance avant de nous préciser un peu plus notre mission.
Il pleuvait et tandis que nous nous abritions pour la nuit, Nob nous est tombé dessus à l'improviste.
Comme nous avions grosso modo les mêmes directions à suivre, nous avons cheminé ensemble et c'est dans la matinée du 2e jour que nous avons découvert un campement grugash entièrement calciné, jonché de corps dans lequel Lhamo recueillait des indices.
Passé la frayeur d'avoir rencontré une "drow" nous reconnûmes la broche et travaillâmes ensemble.

Il y avait beaucoup de traces, mais certaines plus fraîches nous conduisirent à une jeune sy'Tel'Quess qui se défendait seule et blessée contre une meute de dogues.
Grâce à la nature canalisée dans Lhamo nous pûmes les mettre en fuite mais trop tard pour sauver la verte.
Sur un chien tué nous vîmes les initiales TE tatouées et nous entendîmes un nourrisson vagir.
Voilà pourquoi la Grugach n'était pas monté aux arbres : elles s'était sacrifiée pour focaliser l'attention des chiens et sauver l'enfant.
Voilà pourquoi elle souriait tandis que les mâtins la déchirait : Elle devait remercier la Seldarine de nous avoir envoyer contre toute attente sauver l'enfant.

A ce moment là nous étions un peu perplexes et nous le sommes toujours, je crois : S'il s'agissait d'un accident de chasse, de dogues mal dressés, pourquoi ce feu magique ?
S'il s'agissait d'une guerre à outrance, chiens de guerre plus magiciens, où étaient les hommes d'armes ?

Ensuite nous avons trouvé la maison de ce pauvre humain, la famille massacré la flèche noire de la vengeance.

La suite, Miriel et Ethan, vous la connaissez, nous sommes venus chez vous Ethan.

Après ce long discours, il eut le privilège de manger sa soupe froide c'était la rançon des bavards. Au point où il en était, il ne résista à confronter son sentiment à celui des autres :

- Nous pensions que la magie était rare chez les chasseurs, et conduire notre enquête sur cette piste, aujourd'hui vous nous apprenez, Ethan, qque les Seigneurs de la Chasse sont protégés de façon permanente et magique au moins en ce qui concerne leur identité.
La magie n'est pas si rare, hélas.

Je note également que beaucoup d'enfants humains sont morts.
L'affaire est plus compliquée qu'il n'y paraît à mon sens. Il ne s'agit peut-être pas de chasseurs voulant pousser plus loin dans la Haute-Forêt, mais peut-être bien d'une tierce entité se souciant ni des humains chasseurs ni des Grugach, mais seulement de les jeter les uns contre les autres.

Bien qu'impatiente de parler à l'entente de l'existence d'une tribu d'Elfes Verts non loin d'ici, Bur'dhyme laissa Cyprien terminer, celui-ci l'ayant devancée. Cette histoire de seigneurs protégés de façon magique était des plus inquiétantes, si jamais le groupe d'aventuriers qu'ils étaient devait se frotter à des mages capables d'embraser un village entier, alliés de plus à des chasseurs chevronnés, ils ne feraient pas long feu, c'était le cas de le dire. Les disparitions d'enfants étaient tout aussi effrayantes, et certainements liées. La réponse des Elfes Sauvages aux actes Humains ?

Une fois la tirade du roublard terminée, l'Ensorceleuse se préparait à demander l'avis de tout le monde sur une éventuelle rencontre avec ces Sihasapas. Elle voulait vraiment pouvoir discuter avec eux. Ils pourraient réellement l'éclairer puisqu'au centre du conflit. Mieux, même, certains pourraient peut-être se rallier à eux pour les aider à résoudre l'enquête. Pour rendre ces suppositions moins hypothétiques, il faudrait justement pouvoir engager une discussion avec les membres de cette tribu. Là était tout le problème, la xénophobie légendaire des Sy'Tel'Quessir se montrait au mauvais moment. Pour approcher ces individus, il faudrait exclure de montrer Lhamo et Nob, peut-être même Cyprien. Ensuite, qu'ils veuillent recevoir des Elfes Sauvages venant de l'autre bout du monde... c'était encore un autre problème. Se séparer en deux groupes était relativement dangereux par ici et en ce moment. Vraiment, Bur'dhyme était dans l'incapacité de prendre une décision. Elle ne put que questionner ses compagnons sur leur propre avis :

-Que pensez-vous d'une entrevue avec des membres des Sihasapas ? Ils pourraient nous être précieux, mais dangereux je l'admets. Il est possible que l'insigne de la confrérie que nous portons les rende sympathiques à notre égard. Nob, puisque tu nous accompagnes, même sans insigne, ils ne te verraient pas forcément mauvais. Je suis convaincue que discuter avec eux serait très enrichissant, mais les risques à prendre sont peut-être trôp importants. Ma tribu natale n'était pas si méfiante que cela envers les autres races. Pas forcément accueillante, mais personne là-bas ne faisait de mal aux étrangers avant d'être certains qu'ils étaient mauvais, même en temps de crise.

Soudain, la Grugash eut une idée, et encore une fois, avait une requête à formuler à leur hôte :

-Monsieur Ethan, vous dites que c'est un membre de cette tribu qui vous a averti. Ils ont donc des rapports sinon amicaux, non agressifs avec vous. Si jamais vous nous fournissiez une preuve que nous vous avons rencontré, nous pourrions la montrer à ces Elfes Verts. Cela les rendrait certainement plus amicaux.

Bur'dhyme finissait sa soupe. Son bol ne laissait voir que ses yeux, se rivant sur chaque personne de la pièce l'une après l'autre dans l'attente de réponses.

hamo avait acquiescé tout le long du discourt de Cyprien, soulignant par ce fait la véracité de ses dires. Elle resta pensive un long moment, écoutant à la fois le forestier et ses compagnons, et analysant chaque mots échangés. La situation lui semblait claire, évidente même :

- Il est évident que cet Eironlatar, dit elle en callant un peu sur le nom, et en haussant les sourcils d’une façon presque méprisante en le prononçant « est le coupable que nous cherchons. Des molosses marqués de ces initiales, le récit que vient de nous faire Monsieur Ethan, tout l’accable d’évidences. La seule chose qu’il nous reste à faire est de le prouver, et cela ne nous sera pas aisé, à moins de lui tendre un piège… »

Et au fur et à mesure qu’elle parlait, qu’elle réfléchissait, de vieux rouages se mirent en branle dans son esprit, ravivant une fois encore la pensée calculatrice, manipulatrice et paranoïaque drow dont elle était marquée encore, et ce malgré tout ses efforts pour s’en défaire. Et tandis qu’elle prononça le mot « piège », tout un assemblage d’intrigues et de machinations lui apparurent avec aisance. S’adresser à la tribu d’elfes sauvage, les convaincre de les aider, tendre une embuscade avec des enfants comme appâts, attendre les chasseurs et leurs chiens, avec une autorité de la ville comme témoin, constater leurs actes ignobles, sauver les enfants …..
Lhamo frissonna, éprouva une nausée légère qui la fit tousser. Cette part d’elle-même, elle voulait la voir morte, morte à tout jamais.

- Quand à savoir les motifs de cet homme poursuivit t’elle tachant de ne plus se laisser influencer par sa nature profonde « Il se peut qu’il recherche une guerre, et la façon dont il s’y prend est sans nulle doute des plus efficaces. Mais d’après ce que nous en avons entendu, il s’agit d’un passe temps cruel, un amusement mal sain. Il n’y a sans doute, du moins à l’origine, aucune volonté de créer des tensions dans la foret, mais simplement d’assouvir aussi égoïstement que possibles des vices ….innommables. »

Et bien qu’elle tacha de rendre ses mots tempérés, au fond d’elle-même elle ne pouvait que constater la facilité avec laquelle, celui qui voudrait propager une guerre entre humains et habitants de la forêt, pourrait la faire naître de cette situation. Il lui suffirait de convaincre un humain présomptueux et stupide, sans même qu’il ne s’en rende compte, de s’amuser a chasser des enfants plutôt que des bêtes, en lui offrant par exemple de splendides molosses.

- Nous devrions néanmoins nous assurer que personne ne soit derrière ce nouvel exercice de chasse, avec des intentions tout autres. Pour cela nous devrons enquêter dans un milieu qui nous sera – et moi plus encore, complètement hostile. Isorion nous a recommandé de ne pas nous approcher du fort. Aussi devons nous lui obéir, mais également lui faire part de nos nouvelles informations et de nos doutes. Puis se retournant vers Burd’Hymme, elle conclut son discourt de façon plus chaleureuse. « Je pense que ce serait une bonne chose que de rendre visite à cette tribu. Nous ne pouvons vous laisser y aller seules cependant. On ne sait jamais…Cyprien, Nob et moi, nous nous dissimulerons à proximité de sorte que vous puissiez nous appeler en cas d’ennuis. »

Lorsque Cyprien, au beau milieu d'une conversation tout de même relativement importante dont en allait la survie de la paix entre les habitants de la forêt et les humains, se mit en devoir d'expliquer à la jeune rôdeuse ce qui s'était passé depuis leur départ, celle ci en fut fort surprise.
Elle s'attendait bien sûr à ce que quelqu'un lui explique la situation clairement, Cyprien, ou un autre, mais de là à le faire au beau milieu de cette conversation avec Ethan...

Toujours est-il qu'elle écouta attentivement l'elfe des bois, acquiesçant de temps à autres pour montrer qu'elle suivait...Dès qu'il eut fini, elle acquiesça une dernière fois, et le remercia d'un regard, avant de n'écouter que plus attentivement la conversation que l'ensorceleuse s'empressa de raviver.
Ainsi écouta-t-elle attentivement les paroles de son amie et de la druidesse, dans le regard de laquelle elle décela un malaise profond qui l'avait envahie à un moment de son discours, étincelle maléfique qui disparut aussi soudainement qu'elle était arrivée, sans que Miriel ne s'en préoccupe plus que cela...

Néanmoins, Miriel releva quelque chose d'impensable à la fin du discours de Lhamo...

-Druidesse, vous le disiez, nous ne pouvons y aller seules avec Burd'Hymme, mais, n'oubliez pas que nous avons nos broches : elles sont l'âme commune à tous les membres de la Confrérie, si nous avions un problème, vous le sauriez. Il serait malheureux que vous vous fassiez repérer alors même que vous seriez en train de vous cacher à proximité du village ! Si ce sont eux qui sont à l'origine des attaques, je n'ose imaginer ce qu'ils feraient de trois "épieurs".
Non, il faudra certes que nous ne soyons pas trop loin, mais il est hors de question et trop dangereux que nous soyons à portée de voix. Mettez que l'un d'entre vous perde l'équilibre par mégarde, qu'une brindille se brise, et qu'une sentinelle l'entende....
Assurez vous juste d'être à une portée d'arc et demi ¤tiens, ça faisait longtemps que je ne m'étais exprimée ainsi...en même temps, ça fait longtemps que je n'ai pas eu d'assauts ou bien de pièges à monter...¤ à environ 230 m du village.

Le Sagespectre repoussa ses couverts non sans roter de satisfaction, cette coutume de son peuple était un hommage au repas qu’il venait de faire. Ainsi restauré avec une bonne nuit de sommeil, il se sentait prêt à braver le monde. Enfin, braver le monde était une façon de parler car l’idée de tenter d’approcher discrètement d’un campement d’elfe sur leur garde lui paraissait fortement déraisonnable.

-Par ma foi, compagnons, soyons sérieux. Je suis bien d’accord avec Miriel, approcher à porté de voix est bien trop dangereux, je dirais même plus, approcher tout court. Ce clan, les Sihasapas sont sur leur garde, n’aiment pas les étrangers et sur leur territoire. Qu’un visiteur puisse les approcher discrètement sans aide surnaturelle serait un miracle, que ce soit à 100 mètres ou à 10 fois cette distance. De plus, il me semble que nous devrions déjà rencontrer cette Shanala avant de tirer des plans hâtifs. Nob regarda un à un ses compagnons avant de terminer sur Ethan." Peut être que notre hôte connaît un moyen de contacter cette tribut, peut être que Shanala le pourra ou rendra cette visite inutile."

Il prit un moment pour réfléchir également à tout ce qui venait de se dire autour de la table.

-En tout cas, le mystère ne s’éclaircit guère, Cette Eirontalar est peut être le jouet d’une manipulation comme l’a suggéré Cyprien, et si il est coupable……tout à la fois puissant, riche et peut être bien approuvé par d’autres nobles. Serait il vraiment condamné ? Pour ce que je connais des humains, ce n’est pas évident . Vous m’excuserez, Ethan, d’avoir cette opinion sur ceux de votre race car croyez bien que je suis conscient que vous n’êtes pas fait du même bois et que je connais finalement, assez peu les vôtres.

Repoussant sa chaise, Nob commença à se redresser pour préparer ses affaires.

-Avant toute chose, je pense qu’il nous faut déjà rencontrer Shanala afin d’en savoir plus avant de prendre une décision. En s’éloignant, le prêtre grommela quelques mots. "Et si il est coupable, un bon coup pour lui fendre le crane le renverra expier ses crimes vers son créateur."

Vingt troisième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
23 Eleinte 1372 (CV)

Partie romancée.

Au final, Ethan n’avait aucun argument à opposer aux choix de Burd’hyme et Miriel de rendre une petite visite de courtoisie aux Sihasapas... Laissant les compagnons discuter entre-eux, Ethan réfléchissait intensément, son regard clair devenait fixe, son visage tendu. Lui aussi avait prit sa décision.

- Je vais accompagner Miriel et Burd’hyme, jusqu’au territoire des Sihasapas . Quant à vous Lhamo, Cyprien et Nob, mon fils aîné vous mènera jusqu’à chez Shanala.

Ethan parla doucement mais fermement avant de jauger les compagnons du regard.

- Je connais bien mieux cette partie de la forêt que vous et je ne vous enverrai pas seul là-bas, les yeux du forestier glissèrent sur Lhamo, votre présence Lhamo aux côtés de Nob, Cyprien et mon fils est préférable car vos cousins ne sont pas forcément dans les mêmes dispositions à votre égard que moi ou vos compagnons, ne tentons pas le diable !

Sans attendre une réponse de la druidesse, il s’adressa à l’ensemble du groupe.

- Je vous propose que les groupes se rejoignent demain soir près de l’antre de l’Ath-atch, un point de ralliement que mon fils connaît.. A ce moment précis, nous devrions en savoir plus et vous pourrez agir en conséquence.

Comme pour signifier que cette décision n’était pas soumise à caution, Ethan se leva, au même instant, une porte s’entrouvrit et le visage joufflu d’un enfant apparut avant que ne retentisse dans la salle commune un papa sonore et que le dernier né de la famille ne se précipite dans les bras de son père. La famille Larford venait de s’éveiller.

MJ
Narration: Tous

Lieu : Demeure de la famille Larford .
Temps : /
Moment :Dans la matinée

’heure de la séparation avait sonné pour le groupe. Ethan s’était éclipsé avec son fils, Josh, afin de lui donner quelques recommandations et conseils. Le forestier était solide, endurci, c’est pourquoi il avait choisit à dessein d’accompagner les deux elfes vertes. Son fils n’était pas encore prêt pour ce genre d’escapade en forêt, cela viendrait mais pas encore. Alors qu’il discutaient non loin du groupe , ce dernier effectuait les derniers préparatifs, Ils allaient bientôt se séprer, certte pour peu de temps mais il s’agissait toujours d’un moment pénible. A quelques mètres d’eux, ils virent passer Lorraine qui rejoignait son époux et son fils. elle leur tendit à chacun un paquet envellopé dans un linge.

- Des fruits séchés et de la viande.

Josh gratifia sa mère d’un grand sourire puis il pose tendrement un baiser sur sa joue lui rappelant que si tout allait bien, il serait de retour dans deux jours tout au plus et qu’il pouvait chasser en cours de route. Mais Lorraine Larford, fort de plus de vingt ans d’expériences aux côtés de son forestier de mari, préférait toujours prendre les devants. Puis elle s’approcha de son époux et le grand gaillard se pencha pour enlacer sa chère et tendre. Elle en profita pour lui glisser quelques mots à l’oreille.

- Fais attention.

Quelques minutes plus tard, les compagnons recevaient des mains de Lorraine un paquet identique. Avant qu’elle ne rejoigne sa petite famille sur la terrasse et que les enfants se regroupent autour de leur mère. Ethan se rapprocha des compagnons, un sourire franc sur son visage.

- Prêts à prendre la route les amis ?

Quand la discussion avait semblé se terminer, et que vraisemblablement la décision de la séparation du groupe était prise, Miriel se leva de table, et retourna dans l'écurie, s'occuper de ses affaires.

La première chose qu'elle fit malgré elle fut de regarder la forêt, regarder encore une fois cette immensité et cette puissance, pourtant si frêle, avant de se concentrer plus sur ce qui pouvait l'attendre, pendant ce court périple dans les bois.
Elle ne craignait pas les animaux des bois, ni les brigands, ni même la magie, qui pourraient les prendre au piège, mais surtout la rencontre avec les elfes sauvages. Depuis longtemps déjà elle avait quitté son village natal, mais dans le groupe personne ne le savait, et cela faisait longtemps aussi qu'elle n'avait pas du montrer de respect à des personnes si importantes que les druides et le chef d'un village elfique. Elle appréhendait cette rencontre, et c'est le regard songeur qu'elle fit son sac, rapidement, tâchant de se souvenir de ce qu'elle avait pu vivre pendant près d'une centaine d'année, choses qui, normalement, ne s'oubliaient pas...

Normalement, car elle ne se rappelait plus toutes ces règles qui régissaient l'accueil d'une ambassade, de toutes ces règles de bienséance devant les autorités....et soudain, elle douta, elle douta d'elle, de ses connaissances, de sa mémoire, et alla même jusqu'à se demander si un jour, elle avait appris de telles règles...
Vivement, se relevant, elle dégaina et plongea rageusement sa lame dans une botte de paille...elle ne s'en souvenait plus, certes, mais pourquoi tant s'en faire ?

Calmée, du moins rassurée, elle retourna à son paquetage. Elle enfila son armure de cuir, avant de se rendre compte qu'elle portait encore la légère robe qu'elle avait enfilé la veille, à la sortie du bain. Elle regarda rapidement alentour si quelqu'un arrivait, et comme elle ne vit personne, elle se changea vivement, retrouvant le confort des vêtements que Mme Larford avait lavé pour elle.
Elle se saisit ensuite de la fine robe, pour la déposer sur un des ballots de paille, hors de portée de tout ce qui peut ramper ou d'autres animaux qui pourraient la maltraiter. ¤Elle la retrouvera bien là, rien ne pourra lui arriver... ¤

Elle réajusta son carquois, et son sac à dos, boucla sa ceinture pour sentir de nouveau la lame rassurante battre son coté, et pris son arc en main...
Miriel se força à ne pas jeter un dernier regard à la forêt avant de partir, et alla devant la maison, retrouver le rôdeur qui attendait le groupe. Quand tout le monde fut là, l'entrain du rôdeur ne put qu'étonner l'elfe sauvage, mais après coup, elle se réveilla sur le fait qu'il était expérimenté, et qu'une petite balade en forêt, même au risque de sa vie, ne restait après tout qu'une balade en forêt...

-Eh bien, pour ma part, je suis prête oui !

Le Hin s’était préparé avec soin, glissant chaque arme à sa place et s’équipant de son sac. Toute ses possessions étaient sur lui et c’est avec reconnaissance qu’il accepta le paquet supplémentaire de Dame Larford tout en la remerciant pour son hospitalité. Il avait également entendu leur jeune guide parler de chasse et il devait s’avouer que passer un peu de temps à cette seule activité allait lui faire du bien tout en permettant d’épargner ses réserves de nourritures. Rien que l’idée de partir chasser le petit gibier avec sa fronde ou de faire la recherche des racines ou baies comestibles lui faisait monter la salive à la bouche. Cette occupation lui paraissait pourtant monotone il ni avait pas si longtemps que cela alors qu’il voyageait seul inconscient des tensions de la région. A la recherche d’un peu de civilisation et de confort, il était tombé dans une sombre histoire en compagnie d’elfes qui avaient plus de chance d’attirer les ennuis que des tournées gratuites dans une bonne auberge.

-Soyez prudent chez les elfes, je ne doute pas de la sécurité que pourra procurer Ethan mais rien n’est jamais acquis. De notre coté, nous veillerons sur le jeune josh en cas de problème.

Le voyage se déroulerait certainement sans histoire, cette Shalana ne semblait pas habiter bien loin mais ils devraient sans doute se rapprocher du territoire des hommes et Cyprien risquait de ne pas attirer la sympathie en cas de rencontre. Nob se souvenait également fort bien de leur dernier accrochage et il se rendait bien compte que le danger pouvait venir à tout moment. S’assurant de ses armes il prit son bâton en main pour entamer la marche.