Promenons-nous dans les bois, Chapitre 1

Lorsqu'elle était tombée, la dernière chose qu'elle vit fut la face du brigand qui l'estoquait alors à mort. Suite à ce coup, elle sombra dans un sommeil profond, mais sans rêve...
Et pourtant, soudainement, elle ressentit quelque chose, comme une chaleur envahir son corps, et pourtant, elle ne voyait rien, n'entendait toujours rien, elle ressentait juste cette douce chaleur qui lui faisait du bien...
Soudainement, alors que la chaleur se faisait de plus en plus forte et de plus en plus fréquente, elle entendit crier, parler, des flèches fuser, des coups d'épée...mais elle ne ressentait toujours pas son propre corps, elle ne le sentait pas et ne pouvait bouger, elle ne pouvait même pas ouvrir les yeux, elle entendait uniquement ce bruit violent, un fracas de combat...puis elle se souvint.
Elle avait voulu protéger son amie et la druidesse des coups du vil fourbe, mais c'est elle qui finalement était tombée au combat. Elle ne savait même pas ce qu'il était advenu des deux elfes. A ce moment, ne pouvant que cerner le fracas et se souvenir d'images furtives, elle se sentit comme son amant avait du se sentir, quand, ayant été battu à mort par les polymorphes, retrouvé par des voyageurs, il avait failli être sauvé.
Et outre la chaleur qui envahissait son âme dans la globalité, elle sentit enfin son corps, et revint tout doucement complètement à elle. Elle n'ouvrit pourtant pas les yeux immédiatement. Elle pleurait.
Elle pleurait de douleur, aussi bien psychique que physique, elle souffrait, aussi bien en son coeur qu'en son âme.
Puis brusquement, elle du ouvrir les yeux quand elle sentit la gifle violente de son sauveur apparemment. Elle n'avait pas lâché son épée, son armure était entaillée en moult endroit, et plusieurs flèches étaient encore plantées dans son buste, mais elle ne sentait plus la douleur, comme si les plaies s'étaient refermées sur les flèches.

Dans un seul mouvement, elle se redressa, et se releva, et essaya de se remettre dans le bain de l'assaut que le groupe menait, d'essayer de repérer ce qu'elle avait à faire, et ce qu'il serait plus utile qu'elle fasse, avant tout. Elle remarqua dans sa mise au point le halfelin, toujours vaillamment debout, et imagina bien que ce devait être lui qui lui avait permis de se relever, pour retourner se battre.

Et elle se releva, et repris ses esprits. Elle se remis en tête l'image de l'homme contre lequel elle avait essayé de protéger la druidesse et burd'hyme. Elle le fixa, sévèrement, et noblement, se ressaisit de son épée, lame en l'air, en signe d'honneur. Et pourtant point d'honneur en ce moment, peut-être un peu de haine, mais rien d'autre, un mince désir de revanche se décelait dans ses yeux. D'autant plus qu'elle vit les corps sans vie de la druidesse et de Burd'hyme.

Calmement, mais determinée, elle se dirigeait vers cet homme, décidée d'en finir avec lui, et sa fourberie malsaine.

Ces humains étaient décidément plus faciles à toucher que les chiens de la veille. Bur'dyme avait systématiquement réussi ses attaques et en tirait quelque fierté, bien qu'elles ne fassent pas énormément de dégâts. Le brigand qu'elle visait n'était pas encore assez blessé pour succomber à son rayon de givre et l'Ensorceleuse le remarqua s'avancer dangereusement vers elle. Accaparée par la mission qu'elle s'était donnée, à savoir protéger Nob, ainsi que par sa cible toujours vivante, l'Elfe Sauvage ne remarqua même pas qu'elle était déjà attaquée sur un autre front. L'épée de l'autre malfrat traversa sans mal sa protection magique et entailla profondément l'épaule. La douleur était presque insupportable, peut-etre pire que tout ce que la Grugash avait enduré, même pendant ses deux années de solitude à braver les dangers seule. Elle ne put s'empêcher de crier.

Lorsqu'elle releva la tête, elle écarquilla les yeux de peur : le pillard qu'elle avait touché était aussi sur elle maintenant. L'effet de son sort allait intervenir trop tard. Tétanisée par sa blessure, Bur'dhyme dut en encaisser une autre, que sa protection ne para toujours pas. Sa jambe ne la tenait plus et elle tomba face contre terre. L'Elfe Verte parvint tout de même à redresser la tête et vit que personne n'attaquait le Hin. Malgré son état, elle se sentait satisfaite... Les ennemis ne pourraient pratiquement plus rien faire au groupe. Elle avait réussi la mission qu'elle s'était fixée, à savoir protéger le Halfelin. S'il survivait, il pourrait soigner tout le monde, y compris elle-même, Bur'dhyme, la frêle Elfe Sauvage, tombée en deux coups.

Elle eut soudain une sorte de flash, une vision de la petite Ellifain. Et l'Elfe Sauvage se sentit soulagée de ne pas l'avoir embarquée au-devant de tels dangers, aussitôt après l'avoir rencontrée... La gamine aurait pu succomber ici même.

Ses réflexions prirent fin ici... les blessures de l'Ensorceleuse ne lui permettaient plus de penser. La dernière chose qu'elle vit fut Nob, en route pour soigner quelqu'un, sûrement...

Vingt Deuxième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
22 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Lisière Haute-Forêt .
Temps : Venteux.
Moment : Journée

MJ
Narration: Tous

7e Round

Lhamo: Stabilisation (10%) : 71= Echec
Dégâts : -1 PV
Lhamo : PV= -3
Lhamo est mourante

Burd’hyme: Stabilisation (10%) : 68= Echec
Dégâts : -1 PV
Burd’hyme : PV= -3
Burd’hyme est mourante

Archer 3 sous le coup de Lingering Spell
Dégâts : 6(Dé)
Archer 3: PV 2-6 = -4
Archer 3 est mourrant

Nob transforme sort bbouclier de foi en soin léger
Lhamo PV : -2+8 = 6
Lhamo est consciente

Cyprien attaque archer 1
Jet d’attaque Cyprien sur archer 1 : 13 (dé) + 5 : 18= Réussite
CA Archer 1=10 : Echec
Archer 1 touché à la tête
PV Archer 1 : 1-6= -5PV
Archer 1 mourant

Archer 2 charge Miriel
Jet d’attaque Archer 1 sur Miriel (Epée): 13 (dé) + 3 + 2(charge) : 18 : Réussite
CA Miriel : 17 : Echec
Miriel touchée au bras droit
PV de Miriel: 6- 5= 1 PV

Miriel attaque l’archer 2
Jet d’attaque Miriel sur Archer 2: 13 (dé) + 3 + 2(charge) : 18 : Réussite
CA Archer 2= 10 : Echec
Archer 1 toucher à la jambe gauche
PV Archer 2 : 3-4= -1 PV
Archer 2 est mourant]

’est dans un bel ensemble que les compagnons jetèrent leurs ultimes forces dans la bataille. Le combat s’éternisait, il était temps d’en finir avant que la chance ne tourne définitivement le dos aux elfes et au hin. Une nouvelle fois, Nob chercha à mettre ses compétences au service de la vie et il se précipita aux côtés de l’elfe noir pour lui apporter l’énergie curative dont elle avait désespérement besoin. Et le flot d’énergie qui se déversa dans le cors de la druidesse eut les effets thérapeutiques escomptées et Lhamo ouvrit les yeux en cherchant désespérément à reprendre sa respiration.

Cyprien, qui jusqu’ici montrait à l’ennemi, un talent incontestable à l’arc, laissa une nouvelle fois son arc parler. Et à peine abaissa-t-il son arc que sa cible s’écroula sur le col pour ne pas se relever. Et comme jamais deux sans trois, l’humain qui avait été frappé par le sort de l’ensorceleuse connut les effets rétroactif du sortilège de Burd’hyme et il s’effondra à son tour, la main collée sur la poitrine, ne comprenant pas vraiment ce qui lui arrivait.

Le dernier adversaire, décontenancé par les événement, mena un baroud d’honneur en s’élançant contre Miriel. La grugash, à peine remise de ses blessures, sut qu’il était temps de mettre un terme à ce combat. Elle ne chercha pas à éviter lel'ennemi, ni la lame de l’homme qui s’enfonça dans ses chairs au niveau de son bras. Le sourire mauvais de l’humain disparut rapidement quand il vit l’elfe verte passer à son tour à l’action, se défiant de ses propres blessures, en lui tranchant presque la jambe d’un seul coup d’épée.

C’est ainsi que le combat prit fin. Cyprien était le seul du groupe à avoir conservé son intégrité physique, Nob, Lhamo et Miriel étaient conscient, seule Burd’hyme gisait face contre terre, grièvement blessée...

¤ Vite ... Bur'Dhyme ! ¤

Sitôt le dernier malfrat abattu, Cyprien sauta de son arbre pour accourir vers l'ensorceleuse.

- J'ai une potion de soin crut-il devoir ajouter à l'intention de ses camarades tandis qu'il courait comme un dératé. Il n'avait jamais été aussi près de ses amis depuis le début du combat. Ce qu'il ne faisait que soupçonner de l'arbre se vérifiait terriblement : Ils étaient tous plus morts que vifs.
Malgré les exploits du petit prêtre, dont les sorts étaient d'une rare puissance autant qu'il avait pu en juger, ils payaient un lourd tribut le droit de poursuivre une route qui promettait d'être longue et tortueuse.

Au delà des blessures, tous étaient certainement sonnés par la violence du combat puisque même lui qui n'avait pas été touché le ressentait.

Il avait mille choses à dire : Ne devraient-ils pas se mettre à l'abri d'un bosquet pour faire le point, sans risquer une nouvelle attaque ? Est-ce que la maison de l'humain était encore loin ? Est ce que Miriel se sentait capable d'ouvrir la marche après le nouveau coup qu'elle venait de prendre ...

Mais tout cela attendrait.

Il se jeta à terre et s'assit en tailleur, puis, il posa délicatement la tête de la grugach sur sa cuisse yeux tournés vers le ciel, afin qu'elle puisse boire la potion malgré son inconscience.

¤ Allons Radlean ... Je ne veux pas que tu nous abandonnes. ¤

Dans l'air, l'odeur du sang s'imprégnait déjà ...

Le sagespectre se releva encore tremblant, il se sentait comme vidé aussi bien physiquement que mentalement. L’utilisation des pouvoirs de son Dieu faisait sentir son contrecoup, de plus, il avait perdu beaucoup de sang . Ses deux plaies se rappelaient à son bon souvenir par des élancements douloureux et réguliers. Il clopinât jusqu'à son sac pour en extraire sa trousse de soin ainsi que ses onguents avant de se diriger vers Bur’dhyme. Celle ci était sévèrement touchée et un baume risquait de ne pas suffire pour rétablir l’ elfe. Nob examina les plaies provoquées par les épées des brigands et s’appliqua à en arrêter les saignements afin de stabiliser l’état de la jeune femme. Il espéra que cela faciliterait la suite des soins puis il déboucha un des récipients emplit de substance médicinal afin de cicatriser rapidement les blessures.

-Par ma foi, ces onguents trouvés dans la masure du fermier vont nous êtres diablement utiles. Cyprien, votre offre est généreuse mais je pense qu’il nous faut économiser, nous ne savons guère ce a quoi nous serons confrontés plus tard et vous êtes le seul à tenir le coup dans une bataille. Vous serez peut être heureux d’avoir encore cette fiole le moment venu.

La vie des sagespectre etait souvent frugale, rien d’étonnant à ce que le hin soit du genre économe. Il savait d’ailleurs qu’à moins d’un autre accrochage, un peu de repos soignerait la plupart des maux. Toutefois, son état ainsi que celui de miriel etait trop précaire pour les négliger, aussi appela t’il cette dernière afin de la remettre d’aplomb. La bataille avait été serrée, bien qu’il regrettait l’utilisation de ses trois doses de baumes il savait que les lieux etaient trop dangereux pour continuer la route en si mauvais état. Apres avoir soigné ses propres plaies, il retourna à l’examen de bur’dhyme, craignant que les premiers soins et l’onguent n’ai pas suffit. Il lui semblait que la jeune elfe en possédait aussi une dose dans son sac, peut être serait il obligé de l’utiliser si nécessaire.

-Les dieux seuls savent le mal qu’aurait put encore provoquer ces fous, idiot que j’étais de penser qu’ils ne frapperaient pas un homme désarmé. Enfin, ils ne nuiront plus à quiconque et nous avons peut être rendu le coin plus sur, ce combat ne fut pas inutile. Il continua un ton plus bas, presque un grommellement "et puis ca fera toujours quelques humains de moins, race indigne, on ne peut vraiment pas leurs faire confiances."

Il jeta un regard aux cinq corps tordu sur le sol, pas une once de pitié n’effleura son cœur. Les chiens avaient été dressés pour tuer et n’etaient pas vraiment responsables, ces humains eux, ne méritaient aucune pitiés. Revenant sur Bur’dhyme, il tenta de l’aider à ce relever malgré sa petite taille en songeant que Miriel n’avait pas eu droit à autant de douceur.

1 premier soin sur bur’d suivit d’un onguent (d’un second si elle est encore en négatif), 1 onguent sur nob et un sur miriel. Donc utilisation de mes 3 onguents et eventuellement, celui de bur’d.

Sorts de niveau 0 :

Lumière
Purification de nourriture et d’eau
Détection de la magie

Quand Miriel se rendit compte qu'enfin tous les assaillants étaient à terre, expirant plus ou moins, elle sentit brusquement le stress qui l'avait envahie au début du combat la quitter.
Elle se sentait plus libre, sa respiration se faisait moins douloureusement, mais ses membres lui faisait mal et ses plaies, bien que soignées efficacement grâce à l'aide du hin, émettaient une douleur qu'elle n'aurait su décrire, quelque chose de diffus mais de puissant, comme si elle avait été contaminée par quelque chose qui serait désormais en elle...
Et pourtant, elle savait pertinemment que rien n'avait pu pénétrer en son être, elle n'avait ressenti ni poison, ni maléfice honni, lorsque les différentes pointes et lames avaient mordu ça chair, et déchiré son armure.

Sans dire d'autre mot, et alors qu'elle avait vu l'archer s'élancer vers l'ensorceleuse, encore au sol, et le prêtre s'activer de nouveau autour des blessés pour faire ce qu'il pouvait, elle nettoya son épée, et la rangea dans son fourreau.
Quelques secondes, elle ferma les yeux, et souffla, doucement, pour se détendre un peu. Elle alla récupérer son arc, le remis en bandoulière et repris son sac aussi. Puis elle se rapprocha de l'archer et de son amie, Burd'hyme, qui gisait encore à terre dans son sang. Bien qu'elle fut sûre que celle ci allait s'en sortir, elle posa sa main sur son front, en signe d'hommage pour sa puissance, et s'adressa au hin :

-Nob, je tenais à vous remercier de m'avoir soignée tout à l'heure alors que je me rapprochais du royaume éthéré de mes ancêtres. Sachez que si pour Burd'hyme vous manquez de soin, il doit m'en rester un ou deux dans mon sac, ils sont a vous si vous en avez besoin.
Cyprien, je tenais au contraire à m'excuser, d'avoir médit sur vos actions, sur celle de monter dans l'arbre surtout, je vous ai pressenti couard à ce moment, et je m'en excuse, car je suis consciente que sans vous, maître archer, nous aurions sûrement subit plus de pertes que cela, bien que le bilan pour un simple droit de passage soit déjà très lourd.

Après l'avoir salué de la tête, elle se releva et se rapprocha vivement de la druidesse, dans plusieurs buts. D'une part, celui de s'assurer qu'elle allait bien, et aussi de peut-être s'excuser aussi auprès de sa "supérieure" pour ne pas avoir obéit à ses ordres directs.

-

Cette fois là, elle était totalement libre, n'avait plus rien à se reprocher, ne devait plus rien à personne, comme elle en avait tant l'habitude, et elle ne savait pas si ses excuses seraient acceptées ou rejetées, mais tout de même.
Aussi, se tourna-t-elle cette fois ci vers ses compagnons dans l'ensemble :

-Mes amis, ces humains étaient des gredins et de bas bandits. Malgré tout, ils méritent une sépulture, sans aucun doute. Aucun homme ne mérite de voir son âme errer durant l'éternité; qu'elle soit punie ou récompensée, mais elle doit être libre.
Je vais regarder ce qu'ils transportaient sur eux, et ensuite je propose qu'on les enterre...Nob, peut-être pourriez, en qualité de prêtre j'entends, faire en sorte que leurs âmes se séparent bien de leurs corps ?

Elle ne voulait pas tant de réponse, car en réalité, que ces âmes s'élèvent ou non, elle s'en fichait, surtout pour de tels brigands de bas étages...et d'ailleurs, cela avait du se sentir au ton de sa voix...
Mais il fallait les enterrer, et cela elle en était convaincue. Aussi se dirigea-t-elle vers les corps, et un par un, entreprit de les fouiller. Elle partagerait le tout avec le groupe un peu plus tard, mais tout ce qu'ils portaient sur eux, elle entreprit pour le moment de le ramasser, en vu d'un partage à venir.
Une fois cette entreprise réalisée, bien qu'elle ne fut pas prêtresse, elle était très proche de sa déesse, et auprès de chacun de ces humains, elle posa un genou à terre, une ou deux secondes, pour prier pour eux, et leur espérer la miséricorde de leur dieu...ils devaient faire cela par nécessité après tout...


Miriel fouille tous les brigands (on partagera après) et leur rend hommage un par un.

t la vie se répandit à nouveau dans les veines de la drow : son cœur repris un rythme normal, chassant le sang avec fortes pulsassions, emplissant chaque membres d’un fourmillement désagréable. Elle respira, ses poumons étaient douloureux. Elle toussa, et cracha une boulette de sang aggloméré aussi sombre que sa peau.
Ses idées étaient confuses, encore plongée à moitié dans les songes qui l’avaient envahit, Lhamo se redressa, titubante, entendant plus que n’écoutant les excuses de Miriel. Elle posa ses yeux sur l’elfe, puis sur l’halfelin qui l’avait sauvé, puis sur Burd’Hymme qui gisait face contre terre, puis encore sur l’halfelin. Elle compris qu’elle lui devait la vie, et cela représenta pour elle qui s’était sentie si seule au seuil de la mort, quelque chose de si fort que les larmes lui montèrent au yeux. Sa langue était pâteuse et avait encore le goût du sang. Elle voulu dire quelque chose mais les mots refusaient de sortir de sa bouche. Elle attendrait que son cœur batte moins vite et moins fort pour lui exprimer sa gratitude.
De gestes tremblants, elle s’efforça de rassembler leurs affaires à défaut de pouvoir le faire avec le cours de ses pensées. Chaque corps gisant sur le sol lui donnait le haut le cœur. Pourquoi cette faiblesse à cet instant ? Comme si le fait d’avoir elle-même frôlé la mort lui donnait un aspect encore plus insupportable.

- Ton âme est bonne Miriel tacha de dire Lhamo d’une voix rauque, tandis qu’elle cherchait avec désarrois son bâton sans le voir alors qu’il était presque sous ses pieds « Mais nous ne pouvons perdre de temps. Nous avons perdus assez de temps. Nous n’allons pas creuser de fosse pour ceux-ci. Laissons les pour les ours. «

Ces quelques mots pouvaient sembler choquant pour qui ne vit pas au milieu de la forêt, mais pour la druidesse, finir dans le ventre d’un animal ou au coeur de la terre, cela revenait a nourrir quelqu’un et c’était une chose positive.
Tant bien que mal, elle tacha d’aborder un air digne. Mais ses jambes tremblaient et se dérobaient sous elle. Elle s’inquiéta pour Burd’Hymme, et éprouva vis-à-vis de la pauvre elfe inconsciente un vif sentiment de compassion.

Les sens de l'Elfe Sauvage revenaient petit à petit. D'abord l'ouïe, qui lui apprit que le combat était fini. L'odorat et le goût ensuite, qui lui rappelèrent le carnage auquel elle avait participé: du sang dans l'air et dans la bouche. Enfin, elle parvint à ouvrir les yeux, qui prirent quelques secondes à faire la mise au point sur deux visages, ceux de Nob et de Cyprien, penchés au-dessus du sien.
La sensation du toucher revint encore un peu plus tard, et Bur'dhyme se rendit compte qu'elle était posée sur l'Elfe Cuivré, dans une position confortable mais embarrassante qu'elle ne souhaitait pas forcément. Le Roublard avait de plus la main posée sur le front de l'Ensorceleuse, ce qui accentua son malaise. Le Halfelin la tira de cette situation en l'aidant à se relever, sans se douter du soulagement que cela apportait à la Grugash.

Ne pouvant cacher sa gêne, cela combiné au fait que son corps s'était remis artificiellement de ses blessures, Bur'dhyme devait paraître particulièrement déboussolée voire ridicule. Elle reporta donc son attention sur les autres membres qui semblaient vivants à défaut d'être en bonne santé.

L'Ensorceleuse resta alors un petit moment là, debout à regarder par terre sans bouger. Quand elle finit par se rendre compte que l'acte de Cyprien avait manifestement pour but de la guérir plutôt que de profiter d'elle, l'Elfe Verte s'empressa de revenir vers lui le fixant droit dans les yeux :

-Merci... de m'avoir remise sur pieds.

Elle s'empressa de remercier aussi Nob, ainsi que tout le groupe d'avoir mené un combat comme celui-ci.

Encore en état de choc, Bur'dhyme attendit sagement que les autres soient prêts, assise contre un arbre couvert de mousse, la végétation avait un effet relaxant pour l'Elfe Sauvage.

Cyprien ne répondit rien au petit prêtre qui s’affairait auprès de Burd’hyme. Il ne répondit rien non plus à la dénommée Miriel qui venait s’excuser d’avoir médit de lui ce dont il n’avait pas souvenance.
Tous les elfes quand ils en avaient l’opportunité combattaient depuis des arbres. Dire d’un elfe qu’il était lâche de grimper sur un chêne était à peu près aussi pertinent que de dire d’un dragon qu'il était lâche de combattre en vol… Venant d’une Grugach, c’était confondant.

Il avait espéré tout sauf ce massacre …
Il aurait aimé que deux ou trois des brigands se détournassent des femmes pour l’attaquer lui dans son domaine et il les avait provoqué à cet effet, hélas et contrairement à la Sy’Tel’Quess, eux n’avaient pas été dupes.
Il aurait aimé prendre un avantage décisif sur cette bande ce qui aurait fait fuir les rescapés. Malheureusement, les rètres avaient plutôt eu la haute main sur l’affrontement sauf dans les tous derniers instants …

Il se redressa, Tandis que les grands yeux de Burd’hyme papillonnaient enfin, il eut la tristesse de constater qu'ils étaient courroucés en voyant les siens.
¤ Elle doit me maudire de sa souffrance ... ¤
S’approchant des corps étendus des humains, il évalua celui qui était le moins blessé. Ayant entendu les dernières paroles du Sagespectre, il se résolut à ne pas demander son assistance.
Marchant sur l’épée d’un malandrin qui respirait encore, il s’accroupit près de lui et lui fit boire sa potion, non sans s’être assuré auparavant d'un regard que Burd’hyme allait bien.
- Homme, je suis né du sang de Corellon Larethian. Je ne corromprai pas pareil héritage en me comportant comme tu le fis ou en quittant ce lieu tandis que vous y respirez encore...
Ecoute moi bien car le temps t’est compté. Voici des bandages (Il ouvrit sa besace et lui jeta sur le torse les bandes) Occupe toi de panser tes amis promptement pendant qu’un souffle les habite encore.
Tu es mort en commettant des crimes, renais en soignant des blessés ... et que les dieux t’accordent de changer de vie.

Se relevant brusquement il brandit l’épée du vaurien au dessus de son cou sans défense et d’un geste vif il l’abattit sur… son arc.
Volant comme le vent d’un corps à l’autre il rompit chacun des arcs, puis portant une brassée d’épées en travers de ses bras repliés, il les pencha tour à tour sur un tronc et d’un coup de pied terrible plia celles qu’il ne put briser.

Il se retourna enfin et sourit à ses compagnons tous debouts, tous vivants. Sous ses pieds il sentait pulser la terre des elfes… sa terre.

¤ Earlann …¤

Lui qui pendant 100 ans n’avait jamais eu plus de religion que des prières rapides au seul Solonor; lui qui à Mulmastre s’était recommandé à Tymora, la moins terrible des divinités humaines représentées dans cette cité maudite; là, sous l’arbre, il sentait la Seldarine toute entière.

Jeune, triomphant et sûr d’avoir pris les bonnes décisions il était le Saë Tel Quess dans sa splendeur.



Donne une potion de soin et ses bandages au faquin.

Vingt Deuxième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
22 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Lisière Haute-Forêt .
Temps : Venteux.
Moment : 18h31

MJ
Narration: Tous

Burdh’yme: Stabilisation (10%) : 47= Echec
Dégâts :-1 PV
Burd’hyme : PV= -4
Burd’hyme est mourante

Jet de Premiers Secours Nob sur Burd’hyme DD15 : 17 (dé) + 5(comp)= 22 :Réussite
Burd’hyme est stabilisée

Nob Sombreterre utilise un onguent de soin sur Burd’hyme
PV Burd’hyme : -4 PV + 4= 0 PV

Nob Sombreterre utilise un second onguent de soin sur Burd’hyme
PV Burd’hyme : 0 PV + 4= 4 PV
Burd’hyme est consciente.

Nob Sombreterre utilise un onguent de soin sur lui-même
PV Nob Sombreterre : 1 PV + 4= 5 PV

Nob Sombreterre utilise un onguent de soin sur Miriel (celui de burd'hyme)
PV Miriel : 1 PV + 4= 5 PV

Etat préjudiciable: Nob est fatigué

Miriel fouille les brigands
Jet de fouille Miriel sur brigands DD10: 13 (dé) + 2(comp)= 15:Réussite

Possession brigands : 33 flèches, 2 briquets,3 carquois, 2 outres, 1 moitié de miche de pain, une portion de fromage, 3 bouteilles de vin dont deux entamées. 3 choppes en terre cuite, 2 bougies

Cyprien donne potion de soin à un brigand

Un brigand conscient et avec 1 PV
Nob perd trois onguents de soin, Cyprien perd une potion de soin léger et Brud'hyme perd un onguent de soin.

algré son état , Nob Sombreterre continua à faire preuve d’initiative et courage en apportant son aide aux blessés malgré ses propres blessures. Pour le sagespectre, priorité fut donnée à Burd’hyme et les soins qu’il lui apporta firent rapidement effet et c’est avec un soulagement certain qu’elle reprit conscience pendant que Miriel faisait le tour des cadavres de leurs adversaires. Le hin se précipita vers le rôdeur pour la forcer à se soigner et la grugash obéit. c'est donc avec un grand soulagement que Nob put enfin s'occuper de lui.

Le combat avait été âpre et rude, à part Cyprien, chaque membre du groupe avait souffert dans leurs chairs, la folie de ces hommes avait bien faillit leur coûter très cher et c’était un véritable miracle d’avoir échappé à une véritable hécatombe dans leurs rangs.

Miriel récupéra tout ce qu’elle pensait être d’un quelconque intérêt pour le groupe. Tout? Non pas les armes car Cyprien venait de prendre une décision qui ne put que surprendre l'ensemble de ses compagnons en faisant preuve d'une générosité sans borne. Le roublard fit avaler à l'un de ces ruffians une précieuse potion de soin qui le ramena à la vie. Le visage de l’homme se décomposa alors qu’il réalisait avec horreur qu’il était entouré par ses ennemis.

Voilà ce qui différenciait les Tel'Quessir aux N'Tel'Quessir, car malgré leur longévité, les elfes possédait un grand respect pour la vie. C'est ce que venait de prouver encore une fois l'elfe des bois. Et sur cette terre ancestrale qui avait vu naître le plus beau et le plus puissant des royaumes des Saë'Tel'Quessir, ce geste prenait aux yeux de Cyprien une importance toute particulière.

Alors que le brigand lançait un regard apeuré autour de lui, ne réalisant pas vraiment ce qu'il venait de vivre et tentant désespérément de comprendre les paroles de son sauveur, Cyprien rendit inutilisable toutes les armes de leurs ennemis.

Pour Miriel qui assista stoïquement à ces événements, elle regarda ce qu'elle avait put récupérer. Vraiment rien de reluisant, pas d’objets de valeurs, des vêtements crasseux, des possessions sommaires, même la nourriture trouvée semblait être de mauvaise qualité et le vin tenait plus d’une infâme piquette que d’un breuvage digne des meilleurs crus elfiques. Oui, devant le peu de richesse de ces hommes et leur état général, tout indiquait que le vol était bien ce qui avait motivé leur attaque.

La rôdeuse entassa ses découvertes pour que chacun puisse choisir et laissa errer un regard sur les corps des humains qui baignaient dans leur sang. L'homme que Cyprien venait de sauver des flammes de l'enfer, semblait avoir réalisé ce que lui avait dit l'elfe cuivré et avec des doigts malhabiles, tentait de secourir ses compagnons.

Le moment était venu d’agir. Le soleil commençait à décliner et il devenait urgent de rallier la demeure de l’agent de la Confrérie pour que les compagnons puissent prétendre prendre un repos bien mérité et récupérer des forces qui leur manquaient cruellement.. Il suffisait de voir la tête de Nob pour comprendre qu’il fallait éviter à tout prix de tomber une nouvelle fois sur des fous furieux. Miriel et Lhamo prirent donc la tête du groupe et les compagnons s’ébranlèrent. Il leur restait trois heures de marche à faire pour parvenir à destination.

Partie romancée

Etat préjudiciable : Lhamo, Miriel, Burd’hyme sont fatiguées.
Etat préjudiciable : Nob Sombreterre est épuisé.

e soleil descendait et l’atmosphère se rafraîchit. Il fallait s’attendre à de nouvelles pluies durant la nuit, Ethan pouvait le sentir par avance à cause d’une ancienne blessure causée par la charge d’un sanglier. La haute silhouette du forestier remplit l’encadrement de la porte de sa maison. Il portait une armure de cuir cloutée par dessus une tunique en cuir ocre, un lourd pantalon noir, des bottes et un manteau. Des gants de cuir étaient glissés dans sa large ceinture noire. Grand, d’une carrure imposant avec des cheveux bruns clair bien fournis, légèrement grisonnants sur les tempes et des yeux d’un brun intense, l’humain était imposant et visiblement venait de passer quelques heures à voyager.

La journée avait été rude pour le forestier qui avait dû redoubler d’efforts pour calmer le blessé qui résidait chez lui. Peine perdu, l’homme avait préféré quitter les lieux en début d’après-midi pour se rendre à Fort Noénar afin de mettre au courant qui de droit de l’acte infâme des elfes et réclamer vengeance. Le forestier n’avait pas cherché à le retenir, après tout l’homme avait vu mourir devant ses yeux sa belle famille. Chercher à faire justice était son droit légitime. Oui, il l’avait laissé partir sans regret, ni joie. L’avenir se chargerait de lui dire s’il avait eu raison ou pas. Il poussa un profond soupir en pénétrant dans la salle commune. Il se délesta de son manteau qu’il accrocha près de la porte, et alla embrasser sa femme occupée à recoudre quelques vêtements pendant qu’autour de la grande table en chêne, leurs trois aînés s’évertuaient de tracer sur des morceaux de parchemins à apprendre à écrire sous la houlette de parents qui tenaient à ce que leur progéniture sache lire et écrire. et des ses bottes. Elle l’aida à détacher les attaches de son armure qu’il ôta avec ravissement avant de la poser dans un coffre.

Lorraine avait prit pour habitude de ne jamais poser de question à son mari, non pas qu’elle ne s’intéressait pas à ce qu’il faisait mais c’était une simple précaution pour préserver la quiétude de sa famille et préserver leur vie de couple. Ethan avait souhaité quelques heures plus tôt escorté le gendre du vieil Herbert sur une partie de la route. Tout s’était apparemment bien passé. Mais quand elle l’observa se diriger vers l’âtre et appuyer un bras contre le chambranle, fixant les flammes. Elle décida de réagir et prit la parole d’une vois douce et tendre.

- Ne te mets pas martel en tête mon époux, tu n’as rien à te reprocher. Nous avons fait au mieux. Cet homme est libre de conduire sa destinée comme il l’entend.

Ethan leva les yeux et sourit à sa femme. Il allait lui répondre quand Harlan, leur petit de huit ans entra en trombe dans la salle commune. A peine quelques minutes plus tôt, le jeune garçon se trouvait tranquillement assis sous le porche qui courait tout le long de la façade de la maison à tailler un morceau de bois.

- Pa ! Pa ! il y a des gens qui sont devant la maison, et il y a la fille tatouée qui était là hier soir ! Et plein d’autre !!

Le forestier se raidit, il n’avait pas ôté son baudrier auquel pendait une épée longue d’un côté et une dague de l’autre, aussi il ouvrit la porte d’entrée pour découvrir debout devant les marches, la main posée négligemment sur la garde de son épée. Il aperçut en premier lieu Miriel puis les personnes qui l’accompagnaient sans trahir le moindre émotion mais ses yeux scrutèrent attentivement chacun des compagnons. Son fils, la tête passé entre ses jambes défiaient les inconnus du regard, et ce jusqu’à ce que son père s’adresse à lui sans jamais quitter leurs visiteurs.

- Harlan, toi, Josh et Erin, vous allez aller préparer des couches dans l’écurie, nous avons des invités ce soir ! Faîte le nécessaire.

L’enfant disparut en grognant, quelque peu déçu par la réaction de son père qu’il espérait toujours un peu vive face à des invités indésirables. Ce qui n’était pas le cas ici. En réalité, Harlan avait en souvenir l’arrivée de trois cavaliers qui exigeaient le logis et le souper pour une nuit. Le forestier s’adressa cette fois à sa femme en faisant un pas de côté pour laisser le passage à « leurs invités »

- Lorraine, je crois que tu peux ajouter cinq couverts supplémentaires pour ce soir. Ainsi que des vêtements

L’épouse d’Ethan écarquilla les yeux en apercevant Miriel et ses compagnons, ils faisaient tout bonnement peur à voir et il n’en fallut pas plus pour que cette maîtresse femme ne décide de préparer dans une pièce adjacente, deux grands baquets d’eau chaude destinés aux bains de ces messieurs dames.

Alors que Lorraine et une de ses filles s’attelaient à la tache. Ethan invita les compagnons à entrer dans sa demeure, de déposer leurs affaires et prendre place autour de la table. L’homme sourcilla à peine quand les compagnons entrèrent mais il eut un froncement de sourcil prononcé à la vue des vêtements couverts de sangs que la plupart d’entre eux arboraient.

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