Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> ۝ Une longue traversée ۝ (chapitre 3), Menaces
  écrit le : Dimanche 23 Septembre 2007 à 10h41 par Jebeddo
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NARRATION

Premier jour de la Marée estivale année de la magie sauvage(01 Flammerige 1372)
Lieu : Route entre Padhivers et Eauprofonde.
Temps : Ciel bleu parsemé de nuage.
Moment :nuit, vers 22h15


Caravaniers

Poigne répondit sans hésiter à Lunarc.

- La cargaison va jusque Valbalafre, mais je pense que vous ne ferrez pas le trajet en entier. Enfin, ça dépend de vous je pense. Moi je fais le trajet en entier, mais comme vous pouvez le voir, la caravane va très vite. Le trajet que certains font en deux jours, nous le faisons en un. On espère juste que l'hiver ne sera pas trop rude cette année…

A l'avant de la caravane, L'exilé répondit d'un air satisfait à Arek.

- C'est une très bonne question, j'ai en effet une grande confiance en eux, et même s'il est vrai qu'ils ne sont pas de très bon combattant, ils sauront défendre cette caravane. Ils participeront eux aussi aux tours de garde de cette nuit. Il va nous falloir être très prudents de toute manière on ne sera qu'à une journée de marche d'Eauprofonde. Une fort belle citée, certes, mais une ville dangereuse, où les guildes tentent de prendre le pouvoir depuis fort longtemps. Et je crains que notre résistance à cette attaque n'ai attiré l'attention.


La nuit était déjà tombée lorsque la caravane arriva à l'auberge. Une grande étable ainsi qu'une écurie de même taille était accolée au bâtiment principal. La grange et l'écurie étaient fait de pierre, et une lourde charpente soutenait un toit de chaumes. Quand au bâtiment principal, il était composé d'un premier étage en pierre, l'étage quand à lui était en grande partie fait de bois sur lequel un torchis avait été plaqué, protégeant ainsi de la pluie. Le toit était là aussi fait de chaume. Un petit muret entourais l'ensemble des bâtiments, il n'était donc possible d'accéder à la cours en roulotte uniquement par le porche d'entré. Détail qui rassura certains membres du groupe, la caravane serait plus aisée à surveiller.

L'écurie était pleine de chevaux, une bonne partie essoufflés, l'autre piaffait d'impatience. Dans un coin de nombreux chariots et roulotte stationnaient attendant maîtres et montures. Et le bruit de nombreux animaux s'élevait depuis la grange. Quelques hommes d'armes semblaient patrouiller dans la cour. Ils ne dirent mot, mais le regard qu'ils adressèrent aux nouveaux venu était plein d'éloquence. A la moindre tentative de vol ou d'agression, il seraient rapidement maîtrisé et très certainement tués ou au moins arrêtés.

Lorsqu'ils atteignirent l'étable, ils constatèrent qu'il n'y avait pas suffisamment de place pour tous leurs chevaux. Ni pour leurs roulottes, l'un des gardes de l'auberge leur montra un petit parc dans la cours où ils pourraient disposer leurs attelages. Après une courte réflexion, et un regard alentour, l'exilé décida que l'ensemble de la caravane serait disposé dans le parc. Quelques gardent s'indignèrent du manque de confiance, d'autre jetèrent un œil plus attentifs aux chariots.

L'Exilé fit une rapide mise au point, dans un premier temps deux personnes veilleraient sur la caravane, pendant que les autres mangerons. Il désigna deux des cochers, dont Poigne, pour garder la roulotte. Le reste du groupe suivit le mouvement en direction de l'auberge.



Radja

Avant que Logan n'ai eu le temps d'acquiescer un certain remous se fit entendre dans la cours, une caravane arrivait. A en juger par le bruit elle devait être plutôt grande, aussi l'aubergiste s'arma de son plus grand sourire, les videurs se mirent debout, et quelques hommes jetèrent un œil par la fenêtre.

Quelques uns firent d'ailleurs une drôle de tête apercevant la roulotte, l'air subitement sérieux, et scrutateur. Radja aperçut Jossan désigner ces même hommes, et ce rappela son conseil. Visiblement ces quelques hommes devaient faire partit de ce "nouveau groupe" et visiblement ils avaient quelque chose après la caravane. Et par-dessus tout Logan ajouta.


- Hum, je crains que ça ne bouge avant qu'Acska n'apparaisse, j'ai surpris une conversation tout à l'heure. Et l'homme qui parlait d'Acska vient de se lever pour discuter avec ses hommes en lorgnant la porte… Qu'est-ce qu'ils fabriquent?

Tous

Ils entrèrent dans l'auberge, onze personnes. L'un d'eux portant une capuche sur la tête se dirigea droit vers l'aubergiste tandis que les autres restaient sur le pas de la porte. Quelques mots, des pièces qui changèrent de mains, et l'échange eu lieu. D'un geste de la main quatre d'entre eux, dont un grand barbare, un homme bleu, une femme très pâle, et un nain, partirent chercher des brancards et transportèrent deux personnes alitées vers les chambres.

Le brouhaha avait fortement diminué quand le groupe était arrivé, et toute l'auberge semblait les observer, mis à part quelques joueurs invétérés, ou quelques saoulons qui ne devaient plus remarquer grand-chose dans leur état. Lorsque l'ensemble du groupe fut attablé l'aubergiste apporta les repas. Ils n'étaient plus que neuf à table, deux des exilés étaient resté au chevet des "malades". L'Exilé quand à lui apporta deux repas à l'extérieur, avant de s'attabler à son tour.

Ils avaient loués une chambre avec deux lits, et l'un des dortoirs. Soit un total de dix lits, L'Exilé avait proposé que quatre personnes veillent à chaque fois, deux pour les malades, et deux pour les roulottes ainsi chacun aurait un lit car il ne restait guère de place. Beaucoup seraient fatigués demains, mais ils ne pouvaient faire autrement.

Même une fois le repas servit, l'ambiance restait pesante, car beaucoup restaient les yeux rivés sur le groupe fraîchement débarqué.



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Parfois il faut se cacher dans l'ombre pour dénicher le mal ou ses secrets.
 
 
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écrit le : Dimanche 23 Septembre 2007 à 17h38 par Kern
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'ambiance était pesante en effet, à tel point que Kern ne tenta même pas de l'alléger. Il sentait que ce soir, il aurait du mal à dormir. Il s'était donc renfermé sur lui même et sa bonne humeur avait disparut. Il fit juste un sourire timide à un client de l'auberge, mais il ne lui fut pas rendu. Les yeux étaient suscpicieux et le marin redoutait que l'on sorte les couteaux. Il ne manquait plus que l'orage pour compléter le tableau...

¤ Ah ! La campagne ! C'est le bonheur ! Les gens sont joyeux et l'accueil si chaleureux ! Comme je regrette tout à coup les tavernes portuaires peuplées de marins avinés et bagarreurs... ¤

Kern mangea en silence, observant tout autour de lui de lui. Puis il se dirigea vers l'Exilé et lui glissât :

-Cet endroit déborde de joie et de bonne humeur, ça sent le traquenard à plein nez ! Si on me cherche, je suis au chevet des deux malades.

Ce disant, Kern se dirigea vers la chambre d'Elloa et Cornebois. Les regards étaient trop menaçants à son goût, et il préférait se tenir à l'écart plutôt que de risquer de provoquer un accident... Ainsi, pour parer à toute éventualité avait-t-il rapproché sa main droite de la dague cachée dans la poche de sa cape, au cas où...



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«Moi, tricher aux cartes ? Comment le pourrais-je, c'est la première fois que je joue !»
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Pour le meujeus : Ma fiche est ici, la dernière mise à jour date du 08/05/2008.
 
 
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écrit le : Mardi 25 Septembre 2007 à 10h19 par Jahëlo
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a journée avait été longue et tendue, l’état d’Elloa avait presque totalement accaparé l’esprit du génasi et l’occupait encore. Et lorsque enfin, il put installer la douce dans un vrai lit, il eut quelques réticences à la laisser sous la surveillance d’un autre. Mais il s’y résigna cependant, sans même savoir exactement pourquoi. Aussi c’est avec les nerfs légèrement à fleur de sa peau bleutée qu’il s’attabla avec ses compagnons de voyage. Et comme dans l’auberge de Padhivers, il ressentit la même oppression, cette même atmosphère lourde et suffocante, tout ces regards inquisiteurs et agressifs. Mais contrairement à la fois précédente, il n’était pas d’humeur à céder ou à fuir… Ce que fit Kern rapidement et sagement, en choisissant de s’éclipser.

L’orage allait éclater autour du sombre Abysse, une colère inexpliquée grondait contre tous ces malheureux, sûrement de simples humains curieux pour la plupart… Mais il ne pouvait se laisser aller, il ne voulait pas abandonner tout contrôle et laisser l’océan se déchaîner dans cette auberge. Elloa et Cornebois avaient besoin de repos au calme, au chaud, à l’abri.

Alors à nouveau, il usa de sa méthode de concentration, tentant de matérialiser et de contenir l’Elément. Il prit son verre d’eau entre ses deux mains, calant le tout dans une parfaite immobilité sur la table. Puis, il fit de son mieux pour oublier tout ce qui l’entourait, axant son esprit uniquement sur le fluide source de vie contenu dans le récipient. Jahëlo aurait voulu pouvoir accorder son esprit avec la surface lisse et paisible du verre d’eau… Mais à son plus grand désarroi, ce fut l’inverse qui se produisit. Le petit plan d’eau dans le verre se mit à s’agiter, de manière plutôt chaotique, d’abord, puis du chaos naquit une rotation entraînant le liquide dans un mouvement accéléré. Un véritable tourbillon se créa à l’intérieur du petit récipient, reflétant sa propre agitation intérieure. Il lâcha le verre, et se cala dans le fond de sa chaise, levant la tête au ciel les yeux fermés, les mains à plat sur la table. Il essayait de toutes ses forces de focaliser ses pensées, mais rien ne changea. Le fluide tournoyait toujours à toute vitesse dans le petit récipient.

Puis brusquement, le génasi coupa le lien… L’eau retrouva son immobilité, mais pas l'esprit de Jahëlo.

Il regarda ensuite ses compagnons de voyage attablés, tour à tour, s’attendant à découvrir de nouveaux regards curieux, étonnés et intrigués ou peut être inquiets. Mais au moins l’un d’entre eux pouvait refléter une lueur de compréhension, celui de l’autre génasi…


¤Le mode de vie des Hommes n’est pas fait pour les êtres bénis par les éléments.¤

Ce fut là, une des rares pensées structurées qui émergea du chaos, apportant un infime instant de répit à Abysse. Mais il fut de courte durée, car aussitôt il croisa un regard empli d’émotions diverses dans l’assemblée composant l’auberge… Il aurait voulu le soutenir, laisser l’autre se noyer dans les profondeurs infinies de ses étranges yeux. Mais une émotion altruiste le retint une nouvelle fois, la plupart de ses compagnons de route étaient habitués aux conforts des cités, et avaient besoin d’une nuit calme en ce lieu.

Et, finalement à contrecœur et nerveux, il parvint à manger tant bien que mal dans cette ambiance et situation qui lui étaient définitivement insupportables.



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Inlassablement, l'océan donne et reprend...
 
 
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écrit le : Samedi 29 Septembre 2007 à 17h15 par Golnam Durfer
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olnam avait d’abord été joyeux à l’idée de retrouver une auberge, de sentir à nouveau les parfums de tabacs se mêler, la musique et les bavardages, retrouver une belle mousse légère pétiller dans sa barbe, les rires gras et les voix fortes…

Il tomba de haut. Même pour un nain c’était possible ! Car l’auberge tant attendue, désirée même, n’était qu’un lieu sordide où les regards pesaient plus lourd que des tonneaux du doux breuvage. Entrant avec le sourire, le visage du nain vira rapidement à un masque neutre, ses yeux scrutant le moindre client, rendant parfois un regard un peu trop malsain à son propriétaire jusqu’à ce qu’il le détourne. Il ne faisait pas bon rester ici plus que besoin.

Quelque part, le vigoureux fut rassuré de voir qu’il n’était pas le seul à se sentir mal à l’aise dans cet endroit. Kern, peut-être après lui le plus enclin aux plaisanteries et aux calembours, avait la mine aussi terne que les fesses d’un gnome. Quant à Abysse, lui toujours aussi stoïque, imperturbable, le génasi semblait affreusement perturbé pour ne pas dire au bord de la panique. Son esprit devait être terriblement tourmenté pour qu’il montre un tel visage.

Braillard, lui toujours si prompt à alléger l’atmosphère, ne savait que faire pour soulever la chape de plomb qui pesait sur cet endroit. Il hésita, chercha, lança des regards de droite et de gauche, se racla la gorge, but quelques lampées de nectar ambré, essuya la délicate écume d’un revers de manche, chercha encore, baladant son regard sur les murs, soupira, posa un coude sur la table, puis deux, laissa tomber sa tête massive sur ses toutes aussi massives mains, ferma les yeux, les roula, se frotta la barbe en relevant sa tête, inspira comme pour parler mais n’en fit rien.


¤ Toi
Oh ma douce chérie
Viens pour me déposer
Sur mes lèvres un baiser

Toi
Oh ma tendre amie
Viens me désaltérer
Soigner mes coeur blessé

Nan c’est vraiment pas l’endroit pour ça… dommage. Ou alors… ¤

Tournant son visage vers Jalyne, le nain lui dit sans détour :

- Ma chère amie, viendriez vous avec moi prendre l’air et rêver un peu sous les étoiles ? J’ai peut-être quelque moyen de soulager ce climat qui nous pèse.

Lançant un regard circulaire à tous ses compagnons, le barde ajouta :

- Si d’autres souhaitent se joindre à nous ce n’est pas un concert privé, à moins que mademoiselle ne le souhaite bien entendu…

A ces mots, il tourna son regard vers la fille des vents, une lueur de malice dans les yeux du nain et un frémissement dans la barbe qui, sans dévoiler le sourire qui s’y cachait, en laissait pour autant filtrer un indice. Aucune auberge même aussi désagréable que celle-ci ne pouvait étouffer la jovialité naturelle du vigoureux. Il n’y avait peut-être qu’un seul Golnam Durfer, et il n’était pas près de changer ! Foi de nain !

hrp.gif J’ai eu un mal de chien à afficher cette page, me bagarrant de longues minutes avec mon navigateur. Je n’ai même pas pu afficher la dernière page de notre précédent sujet. En espérant que ce sombre bazar se termine vite parce que je commence à perdre patience.



Frangin... tu resteras toujours auprès de moi je te le promet !
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écrit le : Dimanche 30 Septembre 2007 à 11h27 par Mussel
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aintenant que le hin rentrait dans l’auberge, tous ses sens étaient de nouveau en éveil. Apres sa mésaventure de l’après midi, Mussel avait relâcher son esprit, à tord. Il remarquait son erreur, ici, alors qu’aucune personne n’avait scellé son arme. Il porta machinalement la main sur son sabre d’abordage, attentif à toute agression possible. Le petit être était habitué à passer inaperçu, et il se doutait que la plus part des aventuriers, belliqueux ou non, regardaient plus les gens comme Arek ou Abysse par leur aspect massif ou exotique. Elloa aurait elle aussi fait tourné les têtes mais elle n’était pas en état d’aguicher la gente masculine. Le hin fut plus surpris des réactions de Kern et de Golnam que part celles du genasi, le vieux loup de mer avait fuit l’assistance avec une rapidité étonnante. Et bien que Mussel n’avait pas particulièrement regardé l’homme aux odeurs d’embruns lorsqu’il était à Padhiver, il avait remarqué qu’il avait été l’un des premiers a fuir le milieu de la taverne, bien que relativement détendue comparée à celle ou ils avaient mis les pied cette soirée.

Le long de l’après midi, juste après sa bourde, Mussel avait passé son temps à regarder Abysse. Ressassant ses souvenirs de Padhiver. La chasse à l’homme, le danger, la tension. Tout c’était concentré autour d’un seul homme, lui. Le hin ne sut pas si s’était bien pour l’homme azur de ne pas exprimer ses sentiments et de ne rien laisser paraître du trouble qui devait l’habiter. Lorsque tout jaillirait, il deviendrait intenable et sûrement de nombreuses personnes en pâtirait. Qu’ils soient ennemis ou amis. Le guerrier miniature se rappela de ses voyages en mer, du calme apparent de l’eau qui d’un coup se déchaînait. Et des lors plus rien ne pouvait l’arrêter, elle ne faisait pas de distinction entre les personnes, elle prenait leurs vies au hasard, détruisant sans relâche jusqu'à s’être complètement calmée. Mussel redoutait le moment ou la digue qu’Abysse avait bâti entre le monde et ses émotions céderait.

Le semi homme ne sut pas s’il craignait plus la fureur qui habitait l’homme aux apparences paisibles ou bien la némésis des hins, la chose qui les engueulait tous, la monstrueuse gueule à pattes. Bien que Mussel n’en avait jamais vu, Questin, son père lui avait raconté beaucoup de choses à son sujet. Une tête montée sur des jambes de plus de quatre mètres qui pouvait ingurgité plusieurs dizaines d’halfelins dans une même minute. Il ne savait pas se qui relevait de la légende, ni de se qui relevait de la vérité, mais la chose existait. Il en était sur..

A table, Mussel prit une chaise au cotés d’Abysse. Il avait veillé sur Elloa toute la journée, mais personne ne veillait sur lui pour le moment. Le hin c’était fait un point d’honneur à suivre l’homme dans le moindre de ses déplacements pour lui montrer qu’il n’était pas si seul que ça sans Elloa. Il voulait le libérer d’une partie du fardeau qu’il portait sur ses épaules.

L’expérience du verre d’eau eut sur le hin un fort impact, confirmant ses appréhensions sur l’eau qui dort. Personne ne devrait déranger l’homme ce soir. En période de crise tout le monde s’était tourné vers lui. Personne dans le groupe qui s’était formé à Padhiver n’eut d’initiative face à l’empoisonnement de Cornebois et à l’attaque qu’Elloa, Jalyne et Abysse avaient subit. L’halfelin lui-même fut la cause de nouvelles tensions en dévoilant ses craintes et ses interrogations sur le cercle.

Mussel mangea rapidement, regardant alternativement Abysse et les consommateurs de boissons suspects. Si c’était possible, il prendrait son tour de garde avec lui. C’était sa mission maintenant. Il devait le protéger et l’empêcher d’exploser coûte que coûte.




 
 
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écrit le : Samedi 06 Octobre 2007 à 15h51 par Jalyne
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Imperturbable face à l’atmosphère lourde et tendue qui l’entourait, la génasi en entrant, avait fait le choix d’ignorer aussi longtemps qu’elle le pourrait les murs qui la coupaient de l’extérieur. Elle ne daigna donc pas accorder un regard à la population grouillante de la salle et de même, fit abstraction de la tension silencieuse autour d’elle. Concentrée sur les mets douteux qui remplissaient l’assiette fumante qu’on venait de poser devant elle, elle s’aventura à les goûter du bout des lèvres après de longues hésitations. Mais comme elle l’avait redouté, les aliments étaient horriblement insipides. Grossièrement saturés d’épices quelconques, ils baignaient dans une sauce douteuse à la fois grasse et fade. A choisir, elle préférait encore les repas frugaux que l’Exilé leur distribuait depuis le début du voyage. Avec un air de dégoût, elle posa son couvert et repoussa sans douceur son assiette.

Elle rassasia sa faim avec le pain qu’on leur avait servit, et leva le regard pour la première fois du repas lorsque Kern quitta la table. Il devait sûrement aller relayer la garde des malades puisqu’il se dirigeait vers la chambre. Peut-être que quelqu’un d’autre devait l’accompagner pour relayer l’autre personne, et puisqu’elle avait terminé son maigre repas… ces pensées furent dispersées par le bruit inhabituel de faibles clapotis. L’eau du verre d’Abysse se déchaînait dans le petit récipient.

Un coup d’œil examinateur sur le visage du génasi lui indiqua la tension qu’éprouvait actuellement le druide. Elle comprenait qu’une partie de son état d’esprit était lié à cette sordide pièce. Mais l’autre devait être liée à la santé de la jeune elfe. La génasi avait en revanche plus de difficulté à imaginer ce qu’il pouvait ressentir de ce côté là puisqu’elle n’avait jamais su se livrer entièrement à une personne, et rien que l’évocation de cette seule idée lui déplaisait profondément. Elle ne savait rien des sentiments qu’il était possible d’éprouver pour quelqu’un, et bien qu’elle respectait Abysse et Elloa, elle ne parvenait pas à imaginer comment fonctionnait le lien qui ramenait sans cesse le génasi vers l’elfe. Elle se retrouvait donc impuissante devant la détresse du druide, ressentant un puissant désir de le soutenir mais étant incapable de trouver comment faire. L’air frais et fort de l’extérieur lui apparaissait comme une des meilleures solutions, mais son instinct lui dictait que ce n’était pas ce qu’il recherchait.

La voix chaleureuse du nain la sortit de l’enchevêtrement de pensées dans lesquelles elle se perdait et qui, ajouté à la chaleur de la pièce, avaient fait monter à ses joues pâles une teinte fiévreuse. La vision du visage amical de Golnam lui redonna un semblant de calme, et elle accueillit sa proposition avec reconnaissance. Dans ces sombres bâtiments, elle devait admettre qu’elle perdait une partie de ses moyens et son instinct de chasseur. Elle n’avait même pas observé les lieux depuis qu’elle était rentrée, mais elle ne se sentait pas capable de les scruter posément pour le moment. Il était temps qu’elle sorte. Elle acquiesa à l’offre de Golnam, et se leva. Ceux qui voudraient les rejoindre seraient bienvenus.


- Oui sortons, la douceur de la nuit manque cruellement à cette pièce.

Elle passa près d’Abysse avant de sortir, et plongea ses yeux clairs dans les profondeurs de son regard, comme pour lui donner un point d’ancrage alors qu’elle lui parlait d’une vois ferme aux doux accents elfiques.

- [elfe] Cette pièce et sa population humaine sont malsaines, et l’atmosphère ainsi que l’air qu’on y respire en sont viciées. Retourne auprès du chevet de l’elfe ou vient nous rejoindre. Va surveiller le sommeil de l’elfe si c’est une chose que tu désires et qu’il t’est nécessaire. Mais, ami, prend garde à ne pas t’abandonner à des liens aussi incontrôlables que dangereux.

Sur ces paroles soucieuses, elle sortit de l’auberge avec Golnam. Elle espérait qu’Abysse accepterait de prendre en compte ses conseils, dans le cas contraire, peut-être que Mussel, assis à côté, parviendrait à l'occuper suffisament. Pour sa part, elle était en train de se demander si elle ne passerait pas plutôt la nuit dans une des roulottes à l’extérieur. Elle fit part de sa volonté à Golnam alors qu’ils sortaient dans la cour.



N’ai pas peur d’affronter la tempête et ses hurlements désordonnés, mais fuis le rire invisible qui résonne dans le vent.
 
 
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écrit le : Samedi 06 Octobre 2007 à 18h01 par Jahëlo
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a douceur du vent marin vint caresser la surface agitée de la mer, et Jahëlo accueillit le regard de Jalyne ainsi que ses conseils avec une lueur de gratitude dans les yeux. Pourtant, ces mots emprunts de bienveillance, n’étaient pas vraiment d’une réelle utilité pour le génasi. Car c’était cette même indécision qui l’avait immobilisé à cette table jusqu’à présent. Retourner auprès d’Elloa et constater encore et encore sa totale impuissance, ou quitter cette auberge en quête d’une once de paix pour son esprit. Le tout étant saupoudré d’une teinte d’inquiétude et de responsabilité, vis-à-vis du Cercle, de la caravane, et des ennemis cachés...

Mais les tous derniers mots de la fille des vents eurent un étrange impact sur Abysse, si bien qu’il ne sut qu’en penser réellement… Elle avait visé juste, il s’était abandonné à une émotion jusque là inconnue, un lien tantôt ténu, tantôt indestructible, au moins en apparence, s’était créé… Et songer à le contrôler était tout simplement insensé. Mais dangereux ? Jahëlo en avait peut être déjà perçu certains aspects. Les douleurs que ce lien était capable de provoquer étaient parmi les pires qu’il lui avait été donné d’éprouver… Cependant tel n’était pas le sens du mot dangereux dans la bouche de Jalyne.

L’homme à la peau bleutée avait terminé son repas depuis quelques minutes déjà, et l’air frais du passage de la génasi d’air n’était plus que souvenir, tandis que ses expirations bruyantes, laissaient présager d’une décision prochaine. A nouveau, Abysse parcouru la table des yeux, tombant sur les coups d’oeils furtifs apparemment intrigués mais aussi inquiets du petit guerrier. Ce fut le dernier point qui le décida. Car un mélange d’incompréhension et de rejet s’était emparé de lui. Pourquoi le hin semblait s’inquiéter ? Et par quoi semblait-il inquiet ? Par Abysse ? Pourquoi le serait-il… A ces questions sans réponse, l’esprit solitaire du druide en ajouta d’autres, plus cinglantes, plus égoïstes à moins qu’elles ne soient plus réalistes. Comment un halfelin pourrait s’inquiéter pour un génasi? Que pouvait-il comprendre à la dualité d’un être habité par la puissance des éléments ?

Leurs regards se croisèrent, celui d’Abysse était sombre… Il était trop peu habitué à l’amitié ou au fait qu’on puisse se soucier de lui… Alors, d’un geste assez brusque, contrastant, avec le calme et la réserve habituelle du personnage, il se releva de sa chaise. Quelques respirations s’écoulèrent… Le poids de tous les regards présents dans la pièce s’abattirent sur lui, mais cette fois il n’en tint pas compte, car bientôt il quitterait cet endroit. Il leva les yeux lentement en direction de l’escalier menant à l’étage ainsi qu’à la chambre d’Elloa…

Il lui adressa une pensée chaleureuse et aimante, avant de revenir vers Arek et l’Exilé.


- Je veillerais les malades au petit matin…

Sa voix était celle que l’Exilé connaissait, celle que les autres pourraient considérer comme habituelle, à la fois légèrement détachée et froide, monotone et dénuée de toute émotion. Puis il se retourna vers la sortie de l’auberge, qu’il emprunta rapidement. Il profita de la bouffée d’air frais pour prendre une profonde inspiration, seul signe d’une baisse de la tension omniprésente. Il ne tarda pas à retrouver et à rejoindre Jalyne et Golnam.

Après s’être approché, il profita du premier instant de silence pour communier par un simple échange de regards, avec le seul autre être béni des éléments qu’il avait rencontré jusqu’alors. Pourtant les yeux du génasi n’exprimaient rien de précis, ou plutôt une foule de contradictions enchevêtrées… Le malheureux nain, simple créature du plan matériel, malgré toute sa prestance et son charisme, n’ayant, pendant ces quelques secondes, plus aucune existence. Cependant Abysse, le Porteur de l’Ouroboros était malgré tout toujours présent, et il n’avait pas oublié l’aspirant Golnam. Les aventuriers pourraient donc se rendre utiles et profiter de cette sortie pour aller remplacer l’équipe veillant sur les chariots. Cela leur permettrait de bénéficier de l’ambiance de l’auberge. Peut être pourraient-ils l’apprécier...



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écrit le : Dimanche 07 Octobre 2007 à 13h11 par Mussel
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e hin avait commandé une petite assiette de soupe tout en veillant sur Abysse. Les moments où il détournait son attention de l’homme azur, il pouvait voir le manque d’appétit apparent de Jalyne. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi. Sa soupe à lui était tout à fait mangeable, même si les ingrédients qui la composaient étaient d’une origine indéterminable. La femme se leva après ce qui semblait être une invitation du nain, lui qui avait passé la majorité de son voyage à ses cotes. Il n’avait pas écouté ce qu’avait dit le nain et s’en voulais un peu car il ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait.

Il suivit Jalyne du regard qui s’approchait d’Abysse et elle parla un dialecte que Mussel ne put comprendre.. Il regarda ensuite alternativement l’homme et la femme.. Peut être ce langage était une clé de leurs origines respectives.. L’halfelin qui avait vécu la plus grosse partie de son enfance dans le Luiren n’avait jamais eut l’occasion d’entendre de l’elfique, il était donc bien incapable de le reconnaître. Une fois que la femme s’éloigna, le guerrier reporta son attention vers sa mission. L’attention de Mussel envers le Genasi fut alors remarquée. Le regard qu’on lui lança lui fit comprendre que cette attention n’était pas la bienvenue.. Abysse se leva d’un coup et se dirigea vers la sortie.

Le hin qui était toujours en train de manger sa soupe fut étonné par la soudaineté des événements. Il fallait qu’il le suive.. Il ne voulait pas de nouvelles inquiétudes vaines comme à Padhiver. Il se releva lui aussi brusquement, reversant son assiette sur son pantalon, la cuillère toujours à la bouche.


¤ C’est chaud ! ¤

Le semi homme eut un mouvement de recul, il regarda l’ampleur des dégâts avec une mine dégoûtée. Sur que tout ceux qui l’avaient vu devaient rire de lui et de sa maladresse.

¤ Il fallait que sa m’arrive maintenant.. Et quand je vais laver mon pantalon ? Hein ? Mais qu’est ce que j’attends ? J’ai pas le temps de penser à ça ! ¤

Il se précipita vers la sortie qu’avait emprunter Abysse quelques secondes avant. Il passa devant Arek sans un regard. Puis sorti de l’auberge. Il vit alors le genasi près de Jalyne et de Golnam. Sur qu’avec eux, l’homme azur ne risquait rien. Fallait il pour autant qu’il arrête là la mission qu’il s’était imposé ? Partagé entre l’idée de retourner à l’auberge et poursuivre sa tâche, le hin laissa le groupe s’éloigner.


¤ Dois je le laisser aller ? Il m’a clairement fait savoir que mon aide n’était pas désirée.. Faut il abandonner pour autant ? Bordel ! Mussel arrête de réfléchir.. Agis ! ¤

Il se dirigea vers le groupe, leur laissant une bonne douzaine de mètres d’avance. Il se persuada qu’il avait agis de la meilleure façon, négligeant qu’il pouvait être lui-même en danger maintenant.


¤ Il a vu que je veillait sur lui, je vais lui montrer que le refus de mon aide ne vas pas me décourager pour autant. Qu’il le veuille ou non, il est aussi indispensable au convoi que la marchandise qu’on est censé protéger. ¤

En cas de besoin, Arek pourrais toujours l'appeller, le hin reviendrait vers l'auberge.

Jet de discrétion / déplacement silencieux pour ne pas être repéré du groupe.



 
 
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écrit le : Dimanche 07 Octobre 2007 à 15h29 par Radja Del Cador
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Alors que l’ambiance dans l’auberge se tassait au fur et à mesure que le temps s’écoulait, avec en prime un compagnon hors d’état de faire quoi que ce soit, une caravane fit son apparition dans la court, retenant l’attention de la faune présente dans l’établissement.

Logan lui glissa quelques remarques à l’oreille et voila que les choses commençaient à bouger enfin d’après ce dernier. Mais hors de question pour un vieux loup de mer comme Radja de foncer tête baissée. Comme tout le monde, il scruta l’entrée de chaque caravanier, d’un air curieux, mais s’avisa de leur lancer tout signe amical, attendant de voir la réaction qu’aura le groupe qui venait de se lever au vu de l’apparition de la caravane.

Il resta donc confortablement assis sur sa chaise, les pieds sur la table, pinte à la main. Apparemment, aucune rixe n’était à prévoir mais l’ambiance était des plus tendue. Le groupe venait de s’installer à table et commençait déjà à se restaurer sous l’œil toujours observateur de Radja.

Se retournant un instant, chuchota à l’oreille de Logan quelques mots :


- Tient dont, quel drôle de compagnie cette caravane forme-t-elle ! Il serait prudent de laisser les choses se faire et d’improviser le moment venu ! Mais j’aimerais tout de même en savoir plus sur eux. Je vais aller coucher notre sardine faisant office de magicien et voir ce qu’il se trame dans les chambres.

Il ricana tout bas.

- Pour une fois que cet imbécile peu m’être utile ! Ca fera une très bonne raison de ne pas s’attirer la curiosité de ces individus. Je reviendrais très vite, j’espère ne rien manquer de croustillant ici…


Radja prit le bras d’Ayashii, le passant autour de sa nuque pour facilité le transport de cette masse provisoirement inerte puis s’en alla vers les chambres où avant d’installer le saoulard, il tenta de trouver la chambre des caravaniers et d’y récolter discrètement des informations.

Revenant ou pas bredouille de sa petite promenade, il retourna aux nouvelles dans la grande salle, au coté de Logan.



 
 
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écrit le : Lundi 08 Octobre 2007 à 22h10 par Golnam Durfer
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olnam avait réagi à la réponse de Jalyne par un clin d’œil et l’avait suivi dehors. Pour une fois il comprenait ce qui avait poussé les deux génasis à s’échapper de l’auberge du griffon d’or, il s’était senti observé, traquer du regard comme un prédateur traque sa proie. Lui qui d’ordinaire passait inaperçu… enfin presque. Ou du moins il n’était pas remarqué en mal disons qu’il avait plutôt tendance à réchauffer l’atmosphère. Mais comment réchauffer un glacier tout entier ?

Alors il était sorti en charmante compagnie. Et à vrai dire il était loin de se douter qu’il arriverait à attirer le personnage le plus improbable de toute la caravane : Abysse. Le plus mystérieux et solitaire d’entre tous s’était joint à eux. Le nain était entouré de deux individus issus de l’union d’un mortel et d’un élémentaire. Il était presque inconcevable de partager le sentiment qui pouvait les unir à l’eau et l’air, aussi inconcevable qu’un poisson d’imaginer ce que voler loin au dessus des cimes. Un instant, il se sentit petit… mais alors vraiment un instant car s’il y a bien quelque chose qu’un nain déteste c’est se sentir petit ! Un sourire apparut sous sa barbe à la pensée de cette boutade.

La nuit était fraiche mais douce, calme assez pour apaiser les voyageurs éprouvés. Peut-être était-ce par respect ou simplement parce qu’il était plongé dans ses pensées, le barde laissa le silence les envelopper, ou plutôt il laissa les bruits nocturnes les bercer, essayant de capter la mystérieuse symphonie de la nature endormie. D’abord presque un souffle puis un murmure, le vigoureux commença à fredonner une mélodie, les paupières fermées, comme elle venait après avoir écouté le bruissement des feuilles et les étranges bruits d’animaux. Cela lui rappelait un peu ses nuits solitaires aux pieds des montagnes. Avant que la mélancolie ne puisse poindre, il s’arrêta et regarda ses deux compagnons, leur adressa un sourire et lança :


- Aussi bizarre que cela puisse paraître, j’ai parfois l’impression d’être un étranger même dans ce que je considérais comme mon foyer. C’est étrange n’est-ce pas ? Et pourtant lorsque votre clan ne brille que par la bravoure et le combat, voir un rêveur et un barde… ça ruine le paysage d’après certains. Personne ne m’a retenu lorsque je suis parti, je pense même qu’ils étaient heureux, certains lançant des « bon débarras ! » mais je ne leur en veux pas. Moi-même depuis que… enfin ça fait longtemps que je ne me sentais plus à ma place là-bas. Et à vrai dire je n’ai pas encore vraiment trouvé ma place. Mais je suis bien content que les vents m’aient conduit vers cette caravane. Et j’espère que le vent continuera de souffler ainsi pour moi. La nuit est belle, vous ne trouvez pas ?

Braillard leva les yeux vers le ciel. La faible lumière de l’auberge masquait une partie des étoiles mais la plupart étaient bien visibles. De temps à autre un nuage venait masquer ces perles scintillantes, telles les mains d’un géant de ténèbres cherchant désespérément à toute les masquer. Il était loin le temps où il regardait ce même ciel avec deux regards. A présent il était seul, tout du moins c’est ce qu’il ressentait au plus profond de lui. Mais c’était peut-être en train de changer…



Frangin... tu resteras toujours auprès de moi je te le promet !
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