۝ Dernière épreuve avant Da'aï Chikiza ۝, Dobun, Hérudae, Télim et Silifrey

Narration
Vingt-neuvième jour du Temps des Fleurs, année de la magie sauvage(29 Kyrthorn 1372)
Lieu : Padhiver - Magasin de Jebeddo
Temps : Ciel bleu grand soleil
Moment : Debut de matiné (8h12)

Tous
Une fois dehors, Lascar attendit, mains dans les poches, que ses deux protégés arrivent à sa suite. Le Porteur de l’Ouroboros ne doutât pas que les adieux se feraient tout de même avec un petit pincement au cœur, mais tout ce beau monde se retrouverait par la suite. Il ne réagit pas à la déformation de son surnom et se contenta d’avancer dans les ruelles fraîches de la matinée vers le magasin de Jebeddo.

Coursier du Cercle

- Alors comment vous vous sentez ce matin ? Prêts à la grande aventure ? Qu’est ce que vous pensez qu’il va vous arriver là hum ? C’est un peu le bordel en ce moment à Padhivers, on n’a le temps de rien, et avec ces gamins qui rôdent et les masques de la nuit qui en ont à nos fesses, on est suspicieux comme pas deux. Pour l’instant nous n’avons pas vraiment de nouvelles.. Mais bref, on va au Troc de Jebeddo, profitez en pour échanger des objets si vous le voulez et vous préparer convenablement. --------------------

Au détour d’un carrefour, le trio arriva devant la devanture du magasin sobrement ornementé, et pourtant bien situé en ville. Lascar ouvra la porte sans s’annoncer et arriva dans la pénombre intérieure. Le grand volet était fermé, et des lampes à huile éclairait l’intérieur, comme dans une petite chapelle, ce qui rajoutait une petite ambiance mystérieuse. Lascar tira un drôle de sourire, comme celui que l’on fait aux petits enfants pour les effrayer. Assis sur des fauteuils, Agonie et Nocturne attendaient patiemment l’arrivée du Porteur de l’Ouroboros. Ils se levèrent pour venir saluer les nouveaux venus.
Lascar prit un sac posé sur une console près de l’entrée et fouilla à l’intérieur.

Coursier du Cercle

- C’est pour vous ça, des p’tits cadeaux, et l’arbalète, tu peux aussi la garder. Regardez le magasin pour voir si un truc vous intéresse, y’a de tout ici, et on peut tout avoir en peu de temps.. Faites donc connaissance avec Nocturne et Agonie fit il en les désignant. Ils vous accompagneront aujourd’hui. --------------------

Dans le sac se trouvait une potion de soins aux reflets turquoise, ainsi qu’un lot de bric à brac. Dobun les identifia comme des pièces d’arbalète pouvant optimiser la sienne pour en faire un meilleur modèle, il jubilait. Un parchemin enroulé résidait au fond du sac, il s’agissait d’un parchemin de sort profane.

Dobun acquiert des pièces pour arbalète lourde et un parchemin de Réparation des dégâts légers.
Hérudae acquiert une potion de soins modérés.

e gnome était en liesse, il se saisit rapidement des objets l’intéressant dans le sac, c’est à dire tout excepté la potion. Il rangea ensuite précautionneusement les différente pièce pour son arme, admirant la qualité des matériaux. Sans doute Cornebois n’y était pas pour rien. Eurêka nota de plus que certaine pièce provenaient directement de Lantan.
Quand au parchemin… Dobun se doutait bien que cela avait un rapport avec la magie, lequel il ne le savait pas trop, mais les symboles, le langage abstrait… bref quelque chose à apprendre, autre qu’un simple conseil donné par un ensorceleur. Il mit alors le parchemin précautionneusement dans un compartiment de son sac, celui où il rangeait ses plans, et commença à fureter dans le magasin. Tout en fouinant de ci de là, il commença à discuter avec ses nouveaux compagnons de route, il était ces temps ci beaucoup question de présentation. Chose qui l’avait au départ fort surpris, mais qui finalement le rassurait, la guilde recrutais sûrement, donc plus de chance d’y être admis.

-Bien le bonjour, bon je me présente, je suis Dobun, un gnome de Lantan… et euh… je m’intéresse à un peut tout ce qui mérite réflexion… A ce moment là il saisit un étrange objet, sans doute très utile dans un laboratoire, mais pas ailleurs. Puis marmonnant à lui même. bah ça sert à rien sans alambic. Il reposa alors l’objet puis repris d’une voix plus forte. Physique, chimie, mathématique, philosophie, histoire, architecture, mécanique, serrurerie, forge, euh… enfin bref… Le gnome s’arrêta alors devant une étagère. Sur la pointe de ses long pieds, il tendit le bras et saisit un vieux livre aux pages blanches, ce livre était étrange, rien à voir avec un simple carnet de note, non plus gros, plus solide... et les pages avaient quelque chose de particulier. Il le saisit, il s’arrêta alors de discuter et feuilleta les quelques livres situés à proximité, en choisit un en particulier, écrit en draconique, il en feuilleta quelque pages, traduisant quelques lignes. … pour maîtriser la toile… prendre conscience… différent… hum… intéressant.

Enfin, le gnome se tourna vers les Agonie et nocturne. L’un d’entre vous maîtriserait-il les arts profanes, ce domaine m’intéresse, donc si vous aviez quelques filons de connaissance à ce sujet…

Hérudae suivit Lascar jusque dans ce magasin où l’on trouvait d’après leur guide du matin tout ce que l’on voulait. Une surprise les attendait d’ailleurs. Ou plutôt un cadeau. Dobun se jeta rapidement sur le sac et récupéra tout ce qui lui était destiné. Ne laissant qu’un étrange tube dans le fond du sac. Le jeune homme sortit ce dernier et comment à l’examiner. Un tube pour ranger les fioles et autres bouteilles et les protéger des divers tracas du voyage comme exploser au moindre choc. Le voleur sortit donc délicatement la fiole qui si trouvait et lu l’étiquette.

Disait cette dernière.

Hérudae était heureux de ce cadeau et le rangea précautionneusement dans son sac. Puis observa les deux nouveaux qui semble t-il allait rejoindre le duo qu’il formait avec Dobun. Ainsi ce ne serait pas juste un test pour Dobun et lui mais pour quatre recrues potentiels. Deux personnes dont il fallait se méfier. Levant une main en signe de salue, il fit comme Dobun et fouilla un peu le magasin à la recherche d’équipement.

Le jeune homme n’avait pas besoin d’énormément de matériels mais pensa qu’il lui fallait récupérer quelques dagues pour éviter d’avoir a changer l’emplacement de celle qu’il possédait déjà en fonction de la situation. Il regarda ses dernières et en prit donc deux exemplaires avec leurs étuis. Passant devant il récupéra aussi 5 torches. Il avait une lanterne a capote mais les torches avait d’autres utilisation que d’éclairer son chemin. Il s’empara aussi d’une palliasse car il avait trouvé le sol bien dur au court du voyage depuis Luskan. Il hésita pour prendre aussi une tente, mais il la laissa se disant que si besoin était de dormir en pleine campagne, le chef d’expédition penserait à les prévenir de ce genre de détails. Ses emplettes terminés il rejoints Dobun qui avait déjà commencé les présentations et affiché comme à son habitude ses talents pour la mécanique. Puis il posa une question sur la magie, nouveau domaine dans lequel il semblait s’être tourné ses derniers temps.

Alors le jeune homme parla a son tour, amical avec une pointe d’observation quand au réponse des deux nouveaux ou qui sait c’était peut-être Dobun et lui les deux nouveaux.

"Bonjour, pour ma part c’est Hérudae. Simple, pratique. Disons que je vise juste et que je remarque quand je suis suivi et ça peu aider."

La planaire, dont la capuche du mantel des Exilés ne laissait apparaître que son visage et quelques mèches de sa chevelure, cachant donc ses cornes, s'était levée pour saluer les deux arrivants. Le gnome était tout excité, semblant en extase devant le moindre morceau de métal ou de verre qu'il trouvait dans le magasin. L'autre individu paraissait plus concentré, mais non moins ridicule que l'autre, particulièrement lorsqu'il se présenta.

¤ Bonjour? Ah, premier signe de faiblesse que cette apparente sincérité noyée d'hypocrisie sociale. ¤

L'intolérante tieffeline ne comprenait ces mensonges populaires qu'étaient la politesse ou la gentillesse. Il eût été faux de dire qu'Agonie n'utilisait elle-même jamais ce genre de formules toutes faites, mais elle n'en employait qu'avec une ironie à peine cachée.
Depuis son enfance elle ne s'était jamais sentie obligée de traîter poliment avec des inconnus. Dans son esprit intolérant, il y avait d'une part le Cercle, ses frères, et d'autre part les autres, les impurs, ceux qui ne cherchaient pas même à obtenir l'illumination, trop occupés à des affaires médiocres et inutiles.

Détail qui n'arrangeait rien, Herudae était un humain. Or Silifrey ne pouvait que difficilement tolérer les humains, êtres imparfaits qui se croyaient maîtres du continent depuis la fuite des elfes.
Même les membres de la guilde étant humains ne recevaient que peu d'estimation de la part de la jeune femme.
Ainsi l'impression que lui fit Herudae fut très mauvaise. Si la première impression était toujours la plus importante selon l'adage populaire, nul doute que la guerrière et le roublard n'échangeraient que peu de mots.

Voici cependant les premières paroles que l'encapuchonnée adressa à Hérudae, et par là-même au gnome, ne s'encombrant pas de deux présentations:
- Je suis Agonie, porteuse de l'Ouroboros au service du Cercle, complexe, mortelle. Disons que je tue quand il faut et que je n'attaque que de face, et ça peut aider.
La moquerie qui filtrait dans cette présentation n'était qu'à peine implicite, la planaire voulait que l'humain comprenne les sentiments qu'elle avait envers lui.

Silifrey ne répondit pas à Dobun, les pouvoirs qu'elle possédait étaient des dons de naissance qu'elle ne qualifierait certainement jamais d'art profane.
Jouant machinalement avec l'un des dards attachés à la bandouillère de cuir calée sur sa poitrine, la tieffeline se tourna vers Nocturne, lui signifiant silencieusement de se présenter à son tour. Elle-même ne connaissait que peu de chose de cet autre porteur qui l'avait accompagnée à Padhiver.

¤ Ce que femme veut, les dieux le veulent comme le dit si bien l'adage!¤ songea Télim tout en affichant un grand sourire vers celle qui patientait avec lui depuis un moment, murée dans un silence pesant. Il fallait dire tout de même que depuis leur arrivée, rien n'avait permit d'engager d'une manière ou d'une autre la conversation d'une façon amicale. Mais l'arrivée du gnome et de l’humain changeait agréablement la donne. Il se leva à son tour, répondant ainsi à l'invitation muette d'Agonie, de se présenter.

Le roublard ne ferait pas l'erreur de sous-estimer Agonie, elle semblait avare en parole et allait à l'essentiel. une qualité qui était à prendre en compte.

¤ Froide et mortelle? Tout un programme!¤ nota mentalement Télim avant de réfléchir un bref instant à ce qu'il allait dire.

- Ma chère Agonie, c'est toujours pour moi un plaisir sans nom d'avoir à mes côtés une femme de caractère, dit le roublard en s'adressant en premier lieu à sa collègue avant de se tourner vers les dénommés Dobun et Hérudae, comme c'est également un plaisir immense pour moi de vous rencontrer chers compagnons. Mon nom est Télim mais vous pouvez m'appeler Nocturne. Je suis aussi Porteur de l'Ouroboros et tout comme vous, je voue ma vie au Cercle.

Puis, d’une pas vif, Télim se rapprocha d'un gnome et posa une main gantée sur son épaule.

- Hélas mon ami, j'avoue ma plus complète ignorance dans les arts profane, j'en suis désolé. Mais j'ai d'autres compétences et atouts qui j'en suis certain, pourront vous intéresser!

Estimant qu'il était inutile de s'appesantir dans un luxe de détails, Télim attendit patiemment que ses nouveaux compagnons prennent à leur tour la parole.

Hérudae reçu une étrange réponse de la femme qu’il avait salué amicalement. La moquerie qu’elle plaça dans sa phrase surtout en reprenant une partie de la présentation de ce dernier fut saisit par le jeune homme et cela le fit sourire. Et surtout sa façon de se présenter avec un diminutif et comme membre d’une organisation connu sous le nom de "Cercle".

*Ainsi voilà le nom de cette fameuse organisation. Et bien s’il faut porter un surnom débile je ne suis pas sur d’y entrer.* Pensa Hérudae avec un sourire et un plissement des lèvres pour la jeune femme encapuchonné. Après un enturbanné voilà une encapuchonné. Il allait lui répondre du tact au tact quand elle se tourna pour que son compagnon se présente à son tour. Ce dernier entama la même présentation qu’Agonie et fit la même erreur. Quand l’homme s’approcha de Dobun pour répondrez à sa question et poser une main sur son épaule, imperceptiblement Hérudae croisa les mains devant lui. Sa main droite à deux doigts de saisir le poignard sous sa manche.

Deux novices encore une fois. Les pires. Ils veulent jouer au plus fort et on ne sait jamais comment ils le font.
Les yeux du jeune homme ne perdirent pas de vue la jeune femme au cas ou elle voudrait entrer en action. Il jeta aussi un coup d’œil au attache de leurs armes voir si tout était en place. Il n’y eu pas d’action physique mais un silence pour qu’eux puissent poursuivre la conversation et Hérudae saisit la balle au vol reprenant son sourire abandonné un instant et s’adressa à Agonie.

"Je suis heureux de découvrir qu’il existe encore dans le coin des personnes avec une si grande noblesse d’âme. Poussant le courage et l’honneur à toujours affronter ses adversaires de front et en les prévenants.L'esprit digne des plus grands paladins. Pour ma part c’est pour cela que je préfère savoir quand une personne est derrière moi, c’est plus courant et plus dangereux." La moquerie en retour avec été très précise car il savait que se n’était pas de noblesse qu’il s’agissait mais de vantardise. Et cette réplique ferait a coup sur mouche. Puis se tournant vers Nocturne.

"C’est bien utile ses petits surnom, au moins on connaît ainsi les domaines de prédilection. Mais tu as fait une erreur mais sans doute à cause de celle d’Agonie. Nous ne sommes pas du cercle et jusqu’à ce que vous le mentionnez, nous n’avions même pas idée du non que portait la secrète organisation qui nous avait engagé. Et en plus porteur de l’ourotruc. Information sympa à mon avis. C’est quoi ?"

La main du jeune homme n’avait pas bougé et attendait la réaction qui n’allait pas tarder à suivre. Surtout maintenant qu’ils leurs avait mit la tête dans leurs bêtises.

Télim ricana, il adorait les personnes particulièrement imbus de leur personne et dotées d'une assurance sans borne. Il en avait un magnifique spécimen devant lui, le genre qui serait capable de vouloir le dernier mot quoiqu'il en coûta pour lui. Le roublard se rapprocha de l'humain et sut tout de suite qu'il ne sympathiserait jamais avec lui, une impression renforçée par une brêve vision d'un Jambiya farfouillant dans sa gorge.

¤ Quel dommage de ne pouvoir concrétiser ce rêve!¤ regretta Télim qui se présenta devant l'humoriste en herbe.

- Hérudae c'est ça....je vois que môssieur tente de faire bonne figure....intéressant! Pas convainquant mais intéréssant.Commençons par ces petits noms, je doute que tu apprécies de voir à quel point le surnom de ma chère collègue est une pâle copie de la vérité.Quant à mon erreur...Non, non. il ne s'agit pas d'une erreur! Je préfère dire que nous nous sommes emportés par la fierté inébranlable d'appartenir à ce cercle privé. Et qu'hélàs, nous nous laissons parfois aller.

Le regard qu'il riva sur Hérudae ne laissait aucun doute, il s'était définitivement aliéner le roublard.

- Et tu serais bien inspiré de mesurer tes propos, ce qui j'en suis certain, ne fait pas partie de tes qualités premières mais qui prouverait au moins que tu possèdes une once d'intelligence.

Sans attendre la réponse du roublard, il rejoignit alors Agonie.

- Ma chère amie, si vous avez envie de vous faire plaisir, je vous en prie. N'hésitez pas.

obun fut surpris d'entendre autant d'informations en si peut de temps. Tout d'abord le nom de la guilde, puis le nom de ses membres. Le cercle, et les porteurs de L'ouroboros. Il chercha un instant dans sa mémoire s'il n'avait pas un jour obtenu une information quelconque sur l'un de ces deux termes. Mais rien, et il ne sert à rien de connaître un terme sans en maîtriser le sens. Aussi le gnome resta un instant pensif, puis il remarqua que la situation commençait à devenir tendue. Aussi il redescendit de l'échelle où il venait de grimper à l'instant, une pile de livres en plus à la main. Puis il interpella ses différents camarades de voyages, nouveaux comme anciens.

-Tu t'es encore fait des amis Hérudae à ce que je vois! Dis le gnome d'un ton ironique, puis regardant Télim il souligna.
-Tu énonce ainsi ton groupe d'appartenance qui, mis à part le fait que jusque là les autres membres avaient tachés d'être discret sur tout cela, montre à quel point tu est satisfait de cette appartenance. Tu l'aime précisé peut de temps après. Aussi vois tu avant de déblatérer des insanité et quantité d'insulte visant seulement à te revaloriser car tu manquerait d'un quelconque autre recours, peut être vaudrait-il mieux pour toi de te poser la question de savoir pourquoi cet homme et moi nous sommes ici, ainsi que pourquoi on nous à tenus secret le nom de la guilde et enfin ce pourquoi on nous à proposé de la rejoindre, car tel est le cas. Etant donné que nous allons appartenir au même groupe, dévaloriser l'un d'entre nous c'est rejeter l'opprobre sur l'ensemble du groupe, donc toi aussi.

Durant tout son discours le gnome s'était approché d'une nouvelle étagère et commençait à regarder ce qu'il pouvait y trouver d'intéressant. Puis il se tourna soudainement vers l'autre personne, la mystérieuse Agonie. Un frisson lui parcouru l'échine, elle avait le visage froid de ceux qui nie la possibilité même de la joie. Il sut qu'il ne pourrais tout à fait s'entendre avec elle, leurs deux conceptions du mondes devaient être trop radicalement différente. Mais soit, au moins l'un des deux devrais tolérer l'autre, ce serait certes sûrement lui, mais il ferait avec.

Afin de détendre l'atmosphère, et d'éloigner ses propres craintes il lança l'air de rien, tout en continuant de fouiller de ci de là.

-Et au lieu de nous lancer des reproches à tout vas on ferait peut être mieux d'apprendre à se supporter. C'est pas que, mais j'ai pas trop envie de continuer dans une atmosphère aussi hostile que celle-ci, je suis sur que vous avez des tas de choses à nous apprendre, comme par exemple, d'où vous viennent vos surnoms. Pourquoi revendiquez vous fièrement votre importance au cercle, qu'est-ce qui vous intéresse dans la vie, dans la guilde, ou autre…

Puis le gnome fouilla ses propres possessions grimaçant à l'idée de devoir ranger certains ouvrages fautes de moyens.

Jamais Agonie ne comprendrait totalement le secret qui était la règle du Cercle de l'Ouroboros; elle ne considérait pas avoir fait une erreur en se présentant comme en étant membre.
Depuis sa naissance la planaire était destinée à vivre et à mourir pour la guilde. Le Cercle était pour elle ce que certaines peuplades barbares Illuskiennes considèrent comme la part de sacré qu'il y a en chaque individu. Il faut vivre pour cette part de sacré, qu'elle prenne n'importe quelle forme, une foi religieuse, un talent pour la guerre, une intelligence remarquable.

Pour la tieffeline, ce sacré en elle était donc le Cercle de l'Ouroboros, se présenter en nommant la guilde lui paraissait donc normal, même si elle allait certainement se faire réprimander pour cela. Mais qui pouvait tenir la langue d'un démon?

Silifrey se dirigea lentement vers le gnome à l'air particulièrement futé, bien plus qu'il ne voulait en donner l'apparence semblait-il. Arrivé à ses côtés, la femme ouvrit un bras et entoura Dobun avec le mantel des Exilés. S'accroupissant afin d'être à sa hauteur, Agonie souffla quelques mots à l'oreille du gnome. Tout le monde put cependant entendre lesdites paroles.

- Dis-moi maître gnome, ta sagacité t'honore, mais n'essaie pas trop de jouer avec nous ou d'essayer d'en savoir plus que tu ne le mérites. Nous en avons assez dit il me semble.

Se relevant en frottant sa poitrine contre le visage de Dobun, la tieffeline continua.

- Ceci est également valable pour toi, Hérudae. Et nous vous supporterons si telle est notre volonté.
¤ Si telle est la volonté du Cercle. ¤ pensa-t-elle plus justement alors qu'elle se dirigeait vers Télim.
Arrivée aux côtés de l'humain et faisant toujours dos à ses deux futurs compagnons, elle murmura à son confrère quelque chose dans une langue qu'un thétyrien ou un gnome ne risquerait pas trop de connaître.


Puis Agonie éclata de son rire horriblement aiguë.
- Hahahaha !!

Télim avait rejoint sa place initiale quand il entendit les propos du Dobun et écouta avec stoïcisme les remarques du gnome. Si ce dernier avait mis en avant certains points qui semblaient justifiés au gnome, il se permit néanmoins de mettre en doute certains de ses dires. Notamment sur le terme insanité qu’il trouvait un peu exagéré. Mais il préféra ne pas répondre, ne jugeant nullement nécessaire de se justifier. Il commis une erreur en dévoilant son appartenance au Cercle, il avait manqué d'un bon sens évident mais après tout, n’appartenait-il pas au cercle depuis qu’il était enfant ? Cela pouvait expliquer ceci, mais cela ne remplacerait pas cette erreur de jugement et il se morigénait d’avoir manqué d’un minimum de prudence, cela ne se reproduirait plus.

¤ Cela ne doit plus se reproduire oui !¤ martela mentalement Télim. S’il avait parfaitement conscience de son erreur, il prenait également conscience que l’humain qui s’appelait Hérudae profiterait de chaque porte laissée entrouverte pour faire mouche. Il ferait en sorte de lui en laisser le moins possible. Quant à dévaloriser l’un des nouveaux venus, peut-être n’avait-il pas tout comprit mais il lui semblait que la chronologie des événements ne lui donnait pas forcément tord. Mais enfin, il fallait maintenant passer au dessus.

¤ Allez mon Télim, un peu de contenance, un beau sourire et pas un mot au dessus de l’autre. Enfin, ceci dans la mesure du possible.¤ se répéta le roublard qui écoutait Agonie répliquer à son tour. Il ne put contenir un léger sourire. Elle ne se laissait pas démonter facilement et avait une certaine répartie extrêmement plaisante.

Quand elle revint vers lui et lui glissa quelques mots, il ne put que lui répondre par un éclatant sourire avant de se concentrer de nouveau sur Dobun et Hérudae. Le gnome avait posé quelques questions quelques minutes auparavant, il ne lui ferait pas l’honneur de lui répondre, enfin pas pour l’instant. L’essentiel c’était que la tension retombe et quelques instants de silence lui permettraient de remettre au clair certaines idées.