A la recherche des âmes perdues, suite d'un convoi spécial

Le reste de son tour de garde s’était passé sans problème finalement. Cynwäll avait fini par retrouver sa quiétude et son sang froid des lors qu’elle fut en contact avec le tronc du gros chêne. Elle était étonnée de s’être inquiétée et quelque peu affolée pour rien, elle, d’un naturel si posée et contrôlant au mieux ses émotions.
Etait-ce le fait de partager son astreinte avec Malik, qui une fois de plus était resté distant et agressif envers elle lorsqu’elle avait le malheur de lui adresser la parole ? Elle ne le saurait jamais.
Elle était allée réveiller Neffalasièl et Nirannor pour prendre la relève en omettant de leur parler de sa psychose passagère et en leur disant qu’il ne s’était rien passé. Avant de les laisser à leur tour de garde, elle avait prit Nirannor à part et lui avait demandé de parler avec l’Avariel afin de savoir précisément pourquoi un membre des « marches » avait été assigné à les rejoindre pour cette mission. Le fait de leur servir que de guide lui paraissait étrange et elle ne l’avait pas cachée à l’humain. Elle pouvait se tromper, mais elle pensait que les hauts dirigeants de la « compagnie des marches » étaient plus intéressés par la capture de ces trois individus que par leur extermination, ainsi ils auraient tout à loisir de les observer et d’en connaitre plus sur les pouvoirs étranges.

Perchée dans son nid, Cyn repensait au geste qu’elle avait eut envers Nirannor avant de le laisser retrouver Neff. Elle regrettait lui avoir posée la main sur la joue en lui disant de faire attention.
Pourquoi ce geste, pourquoi cet humain ? C’est questions resteraient pour l’instant sans réponses.
La Sy-Tel’Quessir ressentait de nouveaux sentiments et ce depuis son intégration à la confrérie et de côtoyer de nouvelles ethnies. Ce nouveau ressenti lui plaisait mais l’effrayait aussi.

Nirannor dormait profondément quand l'elfe sauvage vint le réveiller. Le rôdeur, encore dans les bras de Morphée, se leva et prit ses armes. D'un coup, il sentit la froideur de la nuit et comprenait l'insistance de Dinenda de lui fournir une couverture. Il écouta attentivement les consignes de Cynwäll avant qu'elle n'aille rejoindre sa couche en haut d'un arbre. Mais, une chose le surpris, l'elfe sauvage, d'un geste amical lui caressa la joue. Sa main était douce et Nirannor en éprouva un certain emoi. Il la regarda s'éloigner et observait son corps onduler dans la noiceur de la nuit.

Avant de se poster à quelques pas du campement, il remis quelques bûches dans le feu et se dirigea vers Neffalasièl. L'avariel était elle aussi debout et ne semblait souffrir du froid. Nirannor releva son col pour se protéger du vent qui caressait les arbres aux feuillages épais. Au loin, quelques uhulements de chouettes percaient l'obscurité. Tout paraissait calme. Il s'approcha de la rôdeuse et lui murmura quelques mots.

- Brrrr, quel froid de canard, vous ne semblez en souffir ?

Avant de lui poser quelques questions sur la mission, il souhaitait gagner sa confiance, de plus il ne connaissait point les réactions de cette race. Les autres dormaient et la nuit risquait d'être encore longue, surtout à faire le guet. Dans sa jeunesse,le rôdeur eut l'occasion de monter la garde et il se revoyait attendant l'astre du jour. Dans ces moments d'attente, le temps semble s'arrêté et la lutte entre le veilleur et le sommeil est un combat de tous les instants. Mais Nirannor avait pendant ces quelques moments de repos récupéré la fatigue de la journée et pouvait maintenant rester éveiller pendant des heures.

ien protégée par ses vêtements, l'avariel avait débuté à son tour sa garde. Celui qui avait été assigné par l'amie de la louve semblait vouloir engager la conversation avec elle. Parler du temps semblait un moyen presque automatique pour amorcer un dialogue chez les humains, mais après tout pourquoi pas. Leur veille serait la plus longue et rester dans le silence trop longtemps risquait d'être assez monotone pour ne pas dire ennuyeux.

"(commun) Non j'ai la chance d'avoir anticipé la venue du froid. Je n'ai aucun mérite vous me direz, puisque je connais presque trop bien cette contrée. En un sens je rentre presque chez moi."

Elle savait que ce n'était que partiellement vrai, mais l'homme en face d'elle n'avait pas besoin de connaître précisément l'endroit où elle était née, ni l'endroit où elle avait vécu jusqu'à présent. Il ne devait juste savoir qu'elle était parfaitement qualifiée pour cette mission et c'était le plus important.

¤Est-ce qu'il sera à la hauteur, ainsi que ses compagnons ?
Ces disputes et ces sous entendus ne font pas bon ménage avec notre mission. Enfin je devrais plutôt dire nos missions. Il se complote des plans à l'intérieur des plans. Reste à espérer que nos objectifs convergent vers un même point. Sinon cela risque d'être des plus déplaisant pour la suite. Peut-être serait-il temps de choisir un camps ?¤

"(commun) C'est bien aimable à vous de prendre des renseignements sur mon état de santé, mais je pense que vous risquez de souffrir davantage que moi. Restez donc près du feu, il ne manquerait plus que l'un d'entre nous tombe malade. Je vais aller faire une petite ronde, enfin vous pouvez toujours m'accompagner. Nous n'en aurons pas pour plus de temps qu'il ne faut pour brûler cette petite bûche. Et puis je préfère marcher cela nous tiendra chaud également. Qu'en dites-vous ? Une petite promenade vous intéresse ?"

¤Commençons par lui on verra pour les autres plus tard.¤

Le dialogue s'était engagé entre Neffalasièl et Nirannor. Le rôdeur ne pouvait espérer mieux de sa partenaire de garde. Elle lui proposa soit de rester près du feu, soit de patrouiller autour du campement. Malgré la froideur de la nuit, Nirannor préféra le second choix.

- Bien, allons ensemble faire quelques pas, cela nous permettra de pas nous rendormir. Mais vous qui semblez être ce ces contrées ou du moins les connaître, que risquons nous de rencontrer de si dangereux ? Et puis ce froid, arrêtera t-il car n'allons nous pas faire des jours plus ensoleillé ?

Les deux êtres, côte à côte, s'éloignèrent du campement, mais restaient à portée d'arc. Le feu brillait dans la nuit et ressemblait à une luciole. Le crépitement des flammes s'entendait à plusieurs pas à la ronde. Tout paraissait si calme.

out en s'éloignant de quelques pas du camp, Neffalasièl se demandait comment il fallait envisager l'avenir de leur groupe. Trop de non-dit, trop de vérités cachées et trop de colère dissimulée. La nuit si calme contrastait fortement avec les pensées bouillonnantes de certains d'entre eux.

¤Des jours ensoleillés ? Non je ne crois pas que nous allons vers la lumière.¤

Elle jeta un regard circulaire autour d'eux pour voir si les environs étaient sûr. Une attaque alors que la majorité du groupe dormait aurait été dramatique pour leur mission, pour sa mission. Il lui fallait de l'aide, volontaire ou non. Seulement il lui fallait s'assurer qu'aucune trahison ne viendrait poignarder dans le dos l'un de leur membre. Tout le monde serait important, tout le monde ou presque. La vie d'une personne en dépendait et le fait que se soit un enfant rajoutait un côté dramatique plus prononcé à la situation. Il fallait qu'elle retrouve ses ravisseurs et il fallait qu'ils soient jugés à la hauteur de leur crime. Seulement la disparition de l'enfant était entouré de trop de mystère pour se jeter à corps perdu dans cette mission seule.

"(commun) Non, nous allons vers le froid. Un froid que vous n'avez peut-être jamais connu. Une 'bénédiction' divine nous a été donné généreusement il y a déjà longtemps."ironisa-t-elle.

"(commun) Ce pays je le connais certes, mais ce n'est pas pour cela qu'il ne réserve pas quelques mauvaises surprises. Le principale danger sera sans doute nous. Mais ces personnes que nous cherchons ont choisi la Haute-Forêt pour une raison précise qui m'est inconnu. Seulement on ne se jette pas dans la gueule du loup si on n'a pas de quoi s'en sortir à moins d'être totalement idiot ou fou. Ce qui me fait penser que vous rentrez également chez vous en quelque sorte ?"

a nuit qui accompagna Aglaia durant sa garde etait finalement comparable a sa vie : une grande lumiere, Selune, comme Rillifane et la puissance de la Nature, des etoiles comme autant de certitudes afin de mener une vie qui ait un sens, puis des ombres, comme tous ses doutes dont l'on detourne les yeux, tant les etoiles nous captivent. Cette pensee effleura l'esprit de la druidesse apres qu'elle se fut coucher sous son epaisse couverture, mais bien qu'elle ne fut pas sotte, la belle jeune fille faisait davantage confiance a son intuition qu'aux voies de la reflexion.

L'humaine ne trouva neanmoins pas le sommeil aussi vite qu'elle l'aurait voulu. La metaphore de la nuit se perdit rapidement parmi les fantomes de ses doutes car un spectre a l'apparence bien plus hostile avait fait irruption dans son esprit : une menace planait sur la Haute-Foret. Elle se savait etre un chainon parmi tant d'autres au sein des defenseurs de cette foret eternelle, mais elle ne pouvait y penser sans accabler ses epaules d'un fardeau qui ne lui incombait peut-etre pas. De ce fait, elle en venait egalement a blamer son orgueil.

Enfin Iris vit les paupieres de sa compagne se fermer, et le rythme de sa respiration s'harmoniser avec les bruits de la foret. Elle veillerait sur sa moitie jusqu'a l'aube, heure a laquelle Aglaia se levait tous les jours afin de communier avec le Seigneur des Arbres.

Narration

Nirannor ne crut pas nécessaire de répondre à l'avarielle. Avait-il peur de se découvrir fasse aux questions ? Ou avait-il d'autres raisons ? Seuls les dieux et lui pouvaient avoir les réponses à ces questions. Il attendirent patiemment la fin de la période de surveillance. Au petit matin Neffalasièl alla réveiller tout le monde en même temps qu'elle éteignait le feu. Il ne faisait pas encore jour, mais la nuit était déjà moins noire. Dans une heure tout au plus, l'astre illuminant le ciel ferait sa complète apparition. Il n'y avait pas de répit pour les braves, et leur voyage devait rependre dans les plus brefs délais. Comment allait-il se dérouler ? Les langues avaient commencé à se délier. Il ne fallait plus que le passage à l'acte pour certain d'entre eux. Cependant le rôle de chacun n'était pas encore joué. Si des clans existaient, les membres qui n'avaient pas encore clairement défini leurs pensées ajoutaient encore plus de suspicion les uns envers les autres. Après que tout le monde eut fini ses préparatifs, le convoi pédestre reprit son chemin. Le temps était dégagé, mais très loin au sud à vue d'elfe, ils pouvaient voir des nuages gris sombres annonciateurs de mauvais temps. Ils n'avaient pas à s'en inquiéter dans l'immédiat, mais beaucoup plus tard ses nuages pourraient se retrouver au-dessus de leurs têtes.

Le Teu’Tel’Quessir avait eu quelques difficultés à se laisser glisser dans la rêverie. Mais après quatre bonnes heures, il était de nouveau frais et dispos pour affronter cette nouvelle journée de marche. Mais la nuit était encore là. Certes Séluné était déjà bien descendue vers l’horizon, pourtant le levé de l’astre diurne n’était pas pour l’immédiat. L’ensorceleur, descendit de sa branche en tentant de ne pas faire de bruit afin de laisser aux N’Tel’Quess la possibilité de profiter de leur sommeil. Il remit doucement un peu de bois dans le feu pour le raviver un peu, et se mit en quêtes de quelques brindilles et d’un peu d’herbe fraîche. Il en profita que tout était calme pour se mettre au diapason avec la toile.

Dinenda s’assit en tailleur, ses mains tenant la poignée de l’épée, ses avant bras posés sur ses cuisses. La lame forgée par son père, était posée sur son front. L’ensorceleur entrait en harmonie avec la toile. Les vibrations magiques étaient puissantes ici, leur flux coulant sur et en lui. L’ensorceleur sentait la force de la toile toute autour de lui. Elle émanait et imprégnait tout, l’arbre, le rocher, le mucus, les herbes, l’épée et le Teu’Tel’Quessir qui méditait assis en tailleur, sa lame posé sur son front. Il savait qu’il faisait parti de ce tout, et cela avait quelque chose de réconfortant et de bienfaisant. La toile et la nature étaient en harmonie, un équilibre parfait. Chaque particule du corps de Dinenda, se laissait pénétrer des ondes de la magie. C’était comme s’il pouvait voir les fils de la toile l’envelopper et l’imprégner.
Après un bon quart d’heure, le Teu’Tel’Quessir sortit de sa transe. Rengaina « Célératess Emeraude ». Le gardien des Mystères était prêt à utiliser son art, lorsque le besoin s’en fera sentir. Il ramassa ses brindilles, ses petits morceaux de bois et l’herbe fraîche, puis il regagna son hamac suspendu dans les branches.

Confortablement installé dans son hamac, Dinenda s’employa à fabriquer un petit mannequin ayant vaguement la forme d’un oiseau. Puis il saisi le symbole du Loup argenté prouvant son appartenance à la confrérie. Il plaça se dernier sur le petit mannequin et posa le tout sur son front et commença à murmurer.

- Mes hommages respectueux Ô maître des Gardiens sylvestres..................Je pense qu’il est de notre devoir d’en avertir qui de droit. En attendant vos instructions. Dinenda Mythrandir Gardien des Mystères. Va et trouve Isorion.

Le mannequin prit vie, étant mue par la toile la magie en avait fait un petit oiseau. L’ensorceleur ouvrit ses mains et l’oiseau s’envola en direction de la Haute-Forêt.

Nesffalasiel « sonna » le lever des troupes. Dinenda replia son campement et le rangea méticuleusement dans son sac à dos. Et descendit rejoindre le reste du groupe. Il salua chacun des gardiens et l’avariel puis il prit bien soin de saluer Malik…de loin. Il essaya de faire son maximum pour que tout à chacun ne puisse déceler trop ouvertement l’ironie qu’il y avait dans cette démarche. Il récupéra les affaires qu’il avait prêté à Nirannor et les rangea en prenant soin de placer la couverture et son hamac sur le dessus. Juste en dessous, il plaça sa cape de daim et son manteau de fourrure. Le mauvais temps qui se dessinait sur l’horizon vers lequel le groupe se dirigeait laissait à penser, qu’ils auraient très bientôt à affronter les éléments.

Tout en cheminant Dinenda s’approcha d’ Aglaïa et de d’Iris pour l’informer de son intervention matinale.

’ ’ ’

A l’issu de cet échange, l’ensorceleur se mit à rire doucement. Le chemin était encore long, il fallait garder le moral. Comme de nombreux Teu-Tel’Quessir, Dinenda pensai que l’humour était bien souvent un bon remède à bien des maux.

Après une courte nuit, le rôdeur se réveilla en entendant les bruits de quelques oiseaux perchés sur un arbre, non loin du camp.Puis l'Avariel vint les réveiller. Son ami Dinenda ne mit pas longtemps à sortir de son hamac et se préparer pour la longue journée qui s'annoncait. Nirannor, lui, repensait à la nuit et sa garde montée avec Neffalasièl.

Pourquoi n'avait-il pas osé l'interroger et répondre à ses questions ? Il se sentait mentalement beaucoup plus faible qu'elle et ne voulait, par ces questions et réponses, dévoiler la véritable mission qui leur avait été confié. Mieux valait le silence et puis, il restait encore de nombreuses heures à passer ensemble, l'avenir dévoilera petit à petit ses mystères. La précipitation chez le rôdeur n'était pas de mise et préférait attendre les évènements.

Après le rangement du camp, Ils partirent suivant leur guide. Nirannor fut ravi de retrouver l'elfe sauvage et s'arrangea pour marcher à ses côtés. Mais l'homme était plutôt réservé et restait silencieux, laissant Cynwäll dans ses pensées.

Le soleil s'était levé mais la chaleur de ses rayons ne pouvait contenir la froideur du jour. Le brouillard matinal s'était levé assez rapidement laissant découvrir une nature des plus jolie. Les toiles d'araignées, pourtant si discretes en plein jour, laissaient entrevoir leur position toutes perlées de la rosée du matin.Le vent ne s'était encore levé et les arbres semblaient d'une terrifiante torpeur.Une nouvelle journée venait de commencée.

La sauvageonne avait passé une excellente nuit malgré le froid incisif. Elle avait sombrée rapidement dans la rêverie et n’en sorti que lorsque l’Avariel les réveilla pour le départ quelques heures avant le levé du soleil. Cyn rangea ses affaires dans son sac, roula sa couverture qu’elle fixa à l’extérieur de son sac en prévision du mauvais temps qu’elle voyait arriver par le biais de gros nuages noir.
Elle délia toutes les branches qui avaient servis à la confection de son nid afin de ne laisser pratiquement aucunes traces de son passage sous la canopée et de le libérer l’arbre de sa protection.

Cynwäll marchait en compagnie de l’humain Nirannor, derrière Neffalasièl qui ouvrait la marche. Elle faisait son rôle de rodeuse et cherchait des traces susceptibles de les aider ou de prévenir d’un danger potentiel. Il fallait qu’elle soit à l’affut de tout car la cadence de marche dictée par l’Avariel était encore élevé. Cela l’arrangeait bien, car elle était encore mal à l’aise face à l’humain et le fait d’être occupée lui permettait de ne pas trop penser à son geste. Mais elle lui jetait un regard de temps en temps pour s’assurer qu’il était toujours à ses cotés.
Soudainement elle ralenti légèrement sa foulée pour diminuer l’écart qui la séparait d’Aglaïa et de Dinenda et entendre la conversation qu’ils tenaient. Elle ne fut pas surprise d’entendre que le sujet de celle-ci fut Malik. La Sy-Tel’Quessir sourit aux dernières paroles de l’elfe de la lune.

- Ne t’en fais pas Dinenda, je garde un œil sur ton dos. De plus j’ne sais pas pourquoi cet homme occupe mais pensées, mais disons que pour l’instant " elle se tourna dans leur direction et baissa d’un ton " d’autre personne me semble étrange et pas à leur place ici. Mais nous en parlerons un peu plus tard. " Elle regarda Nirannor et sourit ".

La rodeuse accéléra le pas et reprit sa place en quinconce derrière l’elfe ailée. Elle laissait les deux Teu-Tel’Quessir dans le doute, mais elle ne voulait pas faire d’erreur.