A la recherche des âmes perdues, suite d'un convoi spécial

l n'y avait rien a ajouter, aussi la belle druidesse ne rajouta rien. Elle se disait qu'elle devrait peut-etre au contraire rajouter quelque chose du fait de la fonction que lui avait accorder Linweline, mais la n'etait pas son temperament. Elle ne pensait pas etre la pour gerer les esprits, mais bien pour diriger le mouvement et prendre les decisions. Et d'un certain cote, cette altercation serait surement benefique : tout le monde connaissait desormais le veritable Malik. Ainsi serait-il observe avec toute la mefiance que sa personne imbue d'elle-meme generait naturellement.

Aglaia avait cru voir en cette sortie du pretre, avant que Dinenda ne se manifeste, un pretexte pour s'isoler. L'humaine aux cheveux de feu n'etait pas dupe et elle savait que le calishite n'etait pas stupide, aussi devinait-elle que Malik ne servait pas Tyr, que ce l'humain venait de qualifier d'aveugle alors que le pauvre etait deja manchot. La druidesse attendait juste le bon moment pour confirmer son intuition et elle voyait en cette escapade du jeune homme un moyen de s'isoler pour aller prier quelque dieu obscur que l'on venere la nuit. La jeune femme n'irait pas verifier, mais elle etait parvenue a elle-meme se convaincre. Elle n'avait qu'une vague idee du moment de la journee utilise par les justiciers de Tyr pour le prier, mais elle avait du mal a voir ceux-la prier en pleine nuit. Afin de mieux connaitre Malik, il faudrait surement apprendre celui qu'il venerait, car la chose etait neanmoins certaine, il etait guide par une divinite.

C'est ainsi que ses pensees cheminant, la fidele de Rillifane sourit. Ce n'etait pas le sourire naif qui parfois illuminait son joli minois, c'etait au contraire le sourire cynique de l'impuissance : Aglaia etait quasiment certaine qu'elle devrait un jour interrompre le cycle de l'homme au teint mate. Lorsque ce dernier ne fut pas trop loin d'elle, sans lever les yeux vers lui, d'une voix impregnee d'un calme inquietant, la douce Aglaia ajouta :

- Sois assure Malik, qu'a la seconde a laquelle je serai certaine que le danger que tu representes pour le groupe est superieur a l'aide que tu lui apportes, je te tuerais.

De plus amples explications auraient ete superflues, et les deux chantres avaient bien assez bavasse comme cela. Iris, aux cotes de sa compagne, avait les muscles tendus, signe du fait qu'elle etait prete a bondir sur l'insolent.

Dinenda serait surement decu par le comportement de Malik, mais il avait prouve sa loyaute, sa devotion et son courage. Neanmoins, Aglaia entretenait cette relation conflictuelle avec Malik afin d'etre la seule a devoir supporter ses foudres et l'elfe venait partager son fardeau, chose qui n'etait pas dans les projets de l'illuskienne mais qui ne la genait pas plus que ca.

¤ Esperons que je n'aie pas a me mordre les doigts d'avoir accepte de voyager avec Malik. ¤

Le prêtre dépassa l’elfe de la lune, en lui crachant sa dernière phrase assassine. La seule expression que l’on pouvait lire sur le visage du Teu-Tel’Quessir était une large sourire victorieux. L’ensorceleur avait réussi à arriver là où il le voulait. Il avait enfin permis de percer à jour la personnalité de Malik. Sa vraie nature s’était enfin révélée. Qu’est- ce qu’une personne comme lui faisait dans ce groupe ? Malik avait dit qu’il avait été engagé par un prêtre de Lathandre, l’ensorceleur avait du mal à croire un serviteur du dieu du renouveau pouvait faire confiance à un prête servant une divinité crachant sur Tyr. ¤ Je ne vois qu’une seule explication, Malik a dû tromper celui qui l’avait engager par le mensonge. Tout comme il avait réussit à mentir à tout le monde ici. Même si les deux gardiennes qui avaient déjà eu l’occasion de le connaître avaient nourrit des soupçons sur sa réelle personnalité. Il avait bien trompé son monde. ¤

Dinenda retourna vers Aglaïa et Iris. Son sourire toujours accroché à ses lèvres. Il se posa à la place qu’il occupait avant que Malik ne lui offre l’occasion de percer une partie du mystère qu’il représentait. Il tourna la tête vers sa sœur, et lui fit un petit clin d’œil entendu.

’ ’ ’ ’

Il est certain que les insultes qu’avait proféré le prêtre n’avaient pas laissé le gardien des mystères au froid qu’il ne l’aurait souhaité. Mais pourquoi répondre à la provocation d’un esprit visiblement dérangé. Cependant Dinenda savait que la courte vie des humains les poussait souvent à agir rapidement. ¤ Il me faudra être sur mes gardes dès maintenant. J’ai l’impression que ce molosse satanique ne lâchera pas prise facilement. Je pense qu’a sa place je souhaiterai faire payer à celui qui m’a démasqué.¤

Le Teu-Tel’Quessir ne connaissait pas grand-chose au panthéon des humains. Il avait grandi à Luneargent et il n’était tout de même pas complètement inculte au sujet des dieux. ¤ Je regrette de ne mettre pas plus intéressé à la religion humaine, cela m’aurait peut être été utile pour en savoir un peu plus sur cet humain.¤C’est sur ces pensées que l’ensorceleur commença son tour de garde.

-Aglaïa ? Toi qui est humaine, sais tu quels sont les dieux capables d’encourager leurs serviteurs a cracher sur Tyr ? Et qui plus est sont adeptes du mensonge et de la duperie ? J’avoue que ma connaissance en la matière reste insuffisante, mais j’ai l’impression que notre « ami » n’est pas très fréquentable.

Après ces mots, Dinenda se concentra sur son environnement. Sa vision lui permettait de voir dans la nuit claire, et il savait aussi qu’il ne pouvait regarder que dans une seule direction à la fois, alors que ses oreilles lui permettraient d’entre tout ce qui se passerait autour du camp. Sa petite altercation avec Malik avait chassé la fatigue et le tiendrait éveillé jusqu’à la fin de son tour de garde.

u moins l'affaire avait eu raison des doutes de Dinenda, ce qui en fait etait un minimum suite aux mots echanges entre les deux hommes. La jeune druidesse n'avait pas repondu a l'elfe, reflechissant vraisemblablement pendant quelques secondes alors qu'elle caressait Iris et jouait avec son pelage argente. Puis, d'un coup d'un seul, la belle humaine se retourna pour faire face a son interlocuteur, mais le ton qui inspirait ses paroles etait en desaccord avec ce geste brusque. Sa voix, quand elle le voulait, pouvait se montrer d'une douceur insoupconnee :

- Je ne pourrais te dire mon frere. Tu as surement rencontre, dans ton existence deja fort longue en regard de la mienne, bien plus d'humains que moi-meme. La Haute Foret est ma mere, ma soeur, mon guide, mon tout, j'y ai grandi et je fus elevee, d'un certain point de vue, selon une ancienne tradition elfique.

Il etait interessant de voir que sans raison apparente l'esprit de la druidesse semblait rasserene. Elle parlait en arborant un sourire naif que l'on aurait difficilement prete a la bouche qui venait de prononcer la mort conditionnelle de Malik. L'humaine aux cheveux de feu bascula legerement en arriere, posant ses paumes sur la terre fraiche, puis elle pointa son nez vers le ciel, les yeux clos. Suite a une profonde inspiration conservant son elegance par son inaudibilite, Aglaia ouvrit les yeux afin de contempler la voute celeste.

- J'aimerais avoir le temps de profiter des merveilles que nous offre la Nature et qui n'attendent que l'oeil qui regarde bien pour les denicher, mais... enfin peu importe.

Aglaia avait pense a voix haute plus qu'elle n'avait desire se confier, et de fait elle interrompit sa phrase. Se souvenant des propos de Dinenda, elle decida d'abandonner le sujet Malik pour le moment, celui-ci reviendrait bien assez vite. De plus elle avait ete d'une profonde honnetete avec cet homme : elle n'hesiterait pas a le tuer s'il venait a se montrer plus dangereux qu'utile, et elle n'aurait aucun remord. Elle etait persuadee que Malik le savait et que dans ces conditions, il suivrait le chemin qui conviendrait le mieux a ses desseins ainsi qu'aux leurs. La jeune humaine voyait l'appat du gain comme la seule motivation de Malik, aussi faudrait-il savoir lui faire miroiter celui-ci. Il n'y avait rien d'autre a faire selon elle.

La réflexion de la druidesse plongea le Teu-Tel’Quessir dans des souvenirs douloureux. En effet, durant sa vie l’elfe de la lune avait rencontré pas mal d’humain. Aglaïa n’arriverait jamais au même âge que Dinenda. Il repensait à ses relations d’enfance, qu’il avait eu avec les humains. Même peu de ceux avaient pu se targuer d’être ses amis. Beaucoup lui avait tourné le dos lorsque ses dons d’ensorceleur s’étaient révélés. Dinenda les avait vu grandir, se reproduire, vieillir et pour finir mourir. Il avait connu trois voir quatre générations humaines suivant les familles. Alors que lui n’était qu’à l’aube de sa vie. Toutes ses émotions successives bouleversaient le jeune elfe de la lune. En à peine quelques minutes, il était passé de la colère, à la joie et maintenant il ressentait de la mélancolie. Cette émotion devait se lire dans le regard du gardien des mystères et dans le sourire qu’il adressa à l’humaine.

- Le temps, oui ma sœur, des êtres tel que toi et Nirannor mériteraient de pouvoir profiter de ses beautés merveilleuses que nous offre en spectacle mère nature pendant beaucoup plus temps. Je suis sincèrement désolé que ceux qui se battent pour la protéger ne puissent la voir évoluer. Ne pas avoir le temps de regarder une pousse devenir un arbrisseau, un arbre et devenir un vénérable chêne. C’est injuste pour vous. Mais ça rend votre dévotion à la nature encore plus méritante.

Dinenda lui aussi regarda les cieux illuminés des larmes de Séluné, profitant du bruit du vent, de la fraîche caresse de l’air glacé. Le Teu-Tel’Quessir savait qu’un jour la druidesse saurait ce que s’est que de voir vieillir ceux que l’on aime, et de les voir s’éteindre. Aglaïa s’en rendrait compte bien assez tôt, lorsque sa fidèle Iris s’en ira rattrapée par le temps qui s’enfuit. ¤ Ainsi va le cycle de la vie, j’espère que Iris fera cadeau de sa progéniture à Aglaïa. Et que cette humaine fera dont à son tour de sa descendance ce monde qui a tant besoin d’être comme elle. ¤

Les yeux dans les étoiles, bercé par ses pensés, le gardien des mystères profitait de l’éclat de la lune surveillant les alentours grâce à son ouie développée. Il n’y avait rien à ajouter, le silence complice que partageaient l’humaine et l’elfe de la lune valait tous les mots du monde…

C'est à ce moment prècis que l''elfe de lune Dinenda sentit un vent léger caresser son visage. La sensation était fort agréable. Ce petit vent portait un subtil mélange mystérieux de senteurs et parfums qu'on trouve dans les beautés de la nature. Quelques fleurs sauvages aux couleurs bleutées s'étaient inscrutées dans ses cheveux. C'est alors qu'il crut entendre une voix. Cette voix paraissait souriante et chaleureuse, allant droit au coeur.



Ce vent léger n'était qu'un baiser ailé, qui transgresse le temps et l'espace pour transmettre un message d'amitié à ce que l'on aime. . Le visage de Dinenda s’illumina, il aurait reconnu cette voix et la douceur de ces paroles entre mille. Dans son esprit, cela ne faisait aucun doute, Azur’Aël la première Dame des Mystères avait dû utiliser les pouvoirs du loups pour lui faire parvenir se message. Cette délicate attention, arrivait à point nommé elle repoussa les nuages de la mélancolie laissant la place à la brillance de la lune argenté. ¤ Ma Dame, j’ai hâte de vous retrouver au Cœur des Mystères de Thuldae.¤

- Merci, merci Azur ta sollicitude à mon égard me redonne le courage d’affronter les mystères menaçants notre belle Haute-Forêt.

Narration

Malik et Cynwäll

e temps passa assez vite finalement pour les premiers veilleurs. Ils allèrent réveiller ceux qui devaient les relever, pour qu'ils puissent se reposer à leur tour. Le vent s'était finalement calmé et seuls les deux humains souffraient de la basse température. Fort heureusement le feu empêcha qu'ils subissent les morsures du froid. Malik et Cynwäll commencèrent tranquillement leur corvée de surveillance, alors que les autres allèrent se positionner près de la chaleur des flammes tout en remettant du bois dans le feu pour éviter que ce dernier ne s'arrête. La nuit était belle et sans nuages. Le silence qui s'était posé sur eux avait quelque chose de réconfortant. C'était peut-être le calme avant la tempête mais il fallait en profiter. Loin au sud ils pouvaient voir une faible lueur provenant de la cité d'Eauprofonde. Du côté opposé c'était le noir le plus complet ou presque. La faible lueur des étoiles n'éclairait pas suffisament pour que Malik puisse voir quoique se soit alors que Cynwäll arrivait à peine à distinguer quelques détails. Leur tour de garde venait de débuter.

Après l'altercation verbale entre le prêtre et les gardiens sylvestres, Nirannor s'était assoupi près du feu. Le repas du soir avait été suffisamment copieux pour que le corps du rôdeur emmagasine assez d'énergie pour lutter contre la température glaciale qui régnait sous cette nuit étoilée. De plus, La douce chaleur des flammes venait réchauffer son corps. Malgré tout cela, l'apport de la couverture et de la paillasse donné par son ami Dinenda n'était pas superflu.

Après s’être retourné deux à trois fois sur lui-même, ses yeux se fermèrent et bercé par le ululement de quelques oiseaux nocturnes, le rôdeur plongea dans quelques rêves.

¤ Debout près d’un chêne, il contemplait une musaraigne. Celle-ci errait de ci de là cherchant quelques insectes à se mettre sous la dent. Nirannor suivait son cheminement du regard, elle ne l’apercevait pas ou semblait l’ignorer complètement. La nuit commençait à tomber et Nirannor dut se pencher pour continuer son observation. Un grillon, plus gros que ses congénères eut la malchance de croiser le chemin du rongeur, d’un coup de mâchoire, elle happa sa proie et la dévora. Le rôdeur fut surpris par la cruauté de la musaraigne, lui, qui la voyait si gentille. Mais la mangeuse n’était pas rendue au bout de la nuit et Nirannor observait toujours la bête. Puis il vit avant elle, que quelque chose venait à sa rencontre. La forme allongée rampait dans les hautes herbes. Ce serpent avait lui aussi, profité de la nuit pour aller se remplir l’estomac. Un nouveau drame allait se dérouler devant les yeux du gardien sylvestre. Le reptile avait senti sa proie et l’attendait prêt à lui infliger ses crochets venimeux dans la chair. La musaraigne s’approcha du prédateur sans se méfier…¤

C’est au moment où le serpent bondit sur sa proie pour lui enfoncer ses crocs qu’une flamme brûla le rôdeur le réveillant d’un bond. Un peu hébété, il regarda autour de lui. La nuit était calme et il put apercevoir le prêtre et l’elfe sauvage monter la garde. Il se recoucha, fit bien attention de n’être pas trop prêt du feu et essaya de se rendormir en pensant à la signification de ce rêve.

¤ Que c’est étrange, y a-t-il une signification entre ce rêve et la mission que je dois réaliser ou n’était-ce que le fruit de mon imagination? Ah dame Nature, vous êtes si complexe et si simple à la fois que votre humble serviteur semble démuni devant tout vos mystères.¤

Après s’être lavée la figure avec l’eau de son outre, Cyn était descendu prendre son tour de garde avec Malik. A côté du feu, elle s’étira longuement, dénouant ses muscles et ses articulations contractés par le froid. Enfin elle s’enfonça dans la nuit. Le vent qui s’était levé en début de soirée avait fini par caler et le ciel était parsemé d’étoile.

A une vingtaine de pas du camp, la sauvageonne commença sa ronde sans attendre le moine à la peau sombre. Elle espérait vraiment pouvoir discuter avec lui, mais elle ne voulait pas l’aborder directement pour le voir se refermer et se mettre sur la défensive. Elle avait deux heures à passer en sa compagnie et elle trouverait bien un moment ou il serait plus disponible.
L’accrochage qui s’était produit il y a quelques heures avec Dinenda, Malik et Aglaïa ne faciliterait pas les choses. Il s’en était fallu de peu pour qu’il en vient aux mains et s’entretue. Même Cynwäll qui n’avait rien de spécial contre le moine, s’était tenue prête à fondre sur lui du haut de son aire au moment ou la dispute s’était envenimée.

Pour l’instant Cyn arpentait les abords du camp avec au de discrétion qu’un félin en chasse. Au sud, Eauprofonde qu’ils avaient quitté quelques heures auparavant, se distinguait aux yeux de l’elfe par un légé halo lumineux, provoqué certainement par les lumières des rues.
Adossée à un arbre, elle repensait à la merveilleuse cité qu’elle était. Elle s’était même surprise à vouloir y revenir lorsque la mission serait terminée.

Reprenant sa ronde, toujours à l’affut du moindre danger, les yeux scrutant la forêt et les alentours. La Sy-Tel’Quessir s’arrêta nette au nord du Bivouac. En un éclair son arc se retrouva prêt à lâcher son trait mortel.
Quelque chose avait bougé à une bonne vingtaine de pas, mais elle n’aurait su dire si cela était un animal ou un homme. Les pupilles rondes comme des billes, les oreilles en alertes et le nez en l’air Cynwäll cherchait entre les troncs. Les moindres indices indiquant la présence d’un danger. Sans un mouvement, toujours concentrée sur le sous bois et le plus discrètement possible, la rodeuse appela Malik.

-Malik ! Il me semble qu’on n’est pas seul. Regarde dans la direction de ma flèche, à une vingtaine de pas.



Cyn lance un jet de perception

Narration

Cynwäll, Malik
détection
Cynwäll résultat incertain
Malik résultat incertain

a paranoïa semblait s'être emparée de Cynwäll. Il n'y avait rien devant elle mais la tension des derniers moments faisait travailler son imagination plus que d'habitude. La mauvaise visibilité en raison du faible éclairage n'arrangeait rien. De fausses images, des silhouettes imprécises et autres ombres suspectes, tout cela apparaissaient à leurs yeux fatigués ou pas encore complètement réveillés. En fait c'était surtout un silence mortel qui régnait autour du camp. Au nord de leur position n'apparaissait que la lueur des étoiles. Loin, très loin vers l'horizon, ils pouvaient distinguer le profil caractéristique d'une montagne. Elles annonçaient leur arrivée vers les territoires du nord. Lieux où l'on disait que les hivers étaient les plus terribles de tout Faerûn. Les premiers frimas qu'ils ressentaient n'arrivaient pas à altérer la résistance des elfes, du moins pour l'instant. Les humains par contre étaient beaucoup plus vulnérables et ils leur faudraient certainement s'équiper en conséquence. Le froid serait une arme plus terrible que n'importe quelles épées. Il faudrait même peut-être que les sangs elfiques s'en inquiètent également.

Au bout d’une petite minute le bras de la sauvageonne, figé dans l’effort, commençait à tétaniser légèrement. Le bras tremblant, elle relâcha doucement la tension de la corde et rangea son arc dans son dos.
Rien n’avait bougé, pas d’ombre fantomatique se déplaçant d’arbres en arbres ni même la moindre trace d’un animal.
Cyn secoua la tête et se passa la main sur la figure afin de reprendre le cours de ses pensées.

¤ C’est pas vrai, ça ! Si je me mets à voir des choses qui ne sont pas là, j’vais passer pour une sorcière. C’qui m’étonne par contre, c’est ce silence, c’est étrange de ne pas entendre un hululement dans les arbres ou un glapissement dans un bosquet ! Les forêts de Faérûn fourmille d’animaux que l’on entend aussi bien le jour que la nuit.
Bah ! C’est rien, encore le fruit de mon imagination, s’il y avait eu quelque choses, je l’aurais surement détectée. ¤

- Malik, tu n'as rien vue d'étrange? Tes dons de moine n'ont rien décelés?

N'attendant pas vraiment de réponses de la part de son binome,« Flêche » reprit sa ronde, repérant au loin leur future destination, les territoires du Nord. Les prémices du froid commençaient à se faire sentir et elle se savait pas asse équipée pour y faire face.

¤ Il faut que j’achète des vêtements en plus dans le premier village que nous traverserons, sinon je risque de ne pas franchir l’autre coté. Tous les hivers des humain meurent de froid en passant par là et même des elfes, moins sensibles aux rigueurs du climat, pensent pouvoir traverser. ¤

Cynwäll se rapprocha du camp afin de s’assurer que tout allait bien et que personne n’avait froid, au quel cas elle pourrait prêter sa couverture le temps de sa garde. Apparemment tout le monde dormait du sommeil du juste et rien n’avait l’air de venir troubler leur repos.
La Sy-Tel’Quessir se posta à une dizaine de pas du bivouac, mit sa capuche et se cala le long du tronc d’un arbre et se fondit dans son ombre. Elle posa sa main délicate sur l’écorce rugueuse afin d’en capter la vie.





Ce message a été modifié par Cynwäll le Dimanche 20 Mai 2007 à 22h43

Narration

Cynwäll, Neffalasièl, Nirannor

La réponse de Malik ne tarda pas.

"(commun) Non mais qu'est-ce qui te prends d'affoler tout le monde comme ça ? Evidemment que je ne vois rien car il n'y a rien à voir. La prochaine fois ça sera peut-être moi le danger si tu recommences."

La nuit était à son apogée. Le temps semblait passer trop lentement au goût des deux veilleurs. En peu de mots ils s'ennuyaient ferme. Rien n'était à signaler, pas même un bruit venant de créatures lointaines. La proximité relative de la ville, le fait de se trouver en terrain découvert et leur feu devait dissuader le peu de prédateurs qui pouvaient se trouver ici. Les secondes s'écoulèrent donnant des minutes qui aboutirent enfin aux deux heures de gardes auxquelles ils étaient astreints. Ils allèrent réveiller les deux derniers veilleurs, qui prirent leur place d'assez bonne grâce. Leur temps de garde serait le plus long mais au moins ils s'étaient parfaitement reposés jusqu'ici, enfin du moins pour ce qui concernait Neffalasièl. L'avarielle et Nirannor commencèrent leur patrouille qui les emmèneraient jusqu'au bout de la nuit.