A la recherche des âmes perdues, suite d'un convoi spécial

L’inquiétude de Nirannor était bien légitime. Et pour tout dire Dinenda n’était pas loin dépenser la même chose que lui. Mais l’elfe lunaire se refusait de se laisser aller au pessimisme. Il fallait garder l’espoir et surtout le moral de tous. Et le meilleur atout que les Gardiens Sylvestres pouvaient avoir dans leur manche s’appelait Neffalasièl. Et à ce sujet, elle méritait bien la reconnaissance des Gardiens.

… ’ ’ ’

Puis l’ensorceleur porta son regard d’émeraude sur son frère de la Confrérie.

- Allons, allons mon frère, haut les cœurs, il nous faudra certes encore un peu de temps avant d’arriver à la Haute-Forêt. Et je travaille à le réduire au maximum. Mais ce n’est pas encore la porte à coté. Mais, peut-être que la Confrérie arrivera à diminuer ce laps de temps. Mais je préfère que nous ne comptions que sur nous même.

Le Gardien des Mystères savait qu’il faudrait du temps aussi au messager qu’il avait envoyé à Isorion. Et encore du temps, pour avoir une réponse. Certes savoir que la Haute-Forêt était placée sous signe de la menace rendait chaque minute plus longue que la précédente. Mais que faire d’autre ? Si le Protecteur décidait d’envoyer les Gardiens des Vents, alors tout irait plus vite. Dans le cas contraire, il faudrait faire avec. Il était possible que les aigles géant soient déjà prit sur d’autres missions. Ou qu’ils soient indispensables à la défense de Thüldae.

- Quand à chercher une aiguille dans une meule foin… j’avoue que cette métaphore est plaisante. Mais là aussi, nous ne sommes pas sans ressource. Notre amie, nous l’a expliqué. Et j’ai grande confiance en elle.

Dinenda n’avait aucune envie de dévoiler aux inconnus que Neffalasièl était la seule à pouvoir localiser rapidement l’objet de leur mission. Si Arkaius ou Télim n’étaient si franc qu’ils voulaient bien le laisser paraitre, tuer l’elfe ailée était le plus sûr moyen de mettre à mal cette mission. Aussi, l’Innatho espérait que Nirannor n’insiste pas dans cette voie, tant que ces oreilles rondes traînaient dans le secteur.

- Bien Nirannor, Cynwäll, pourriez-vous tenter de trouver un petit quelque chose à mettre sur ce feu? Mais s’il vous plait, ne vous éloignez pas trop. On ne sait jamais.

Alors Dinenda se retourna vers le prêtre du monastère des neuf portes. Il y avait des questions qui étaient resté sans réponse. Et cette halte, était propice à la discussion.

- Bien nous avons un peu de temps à tuer maintenant. Alors cher Arkaius, si nous reprenions notre discussion là où nous l’avions laissée. Vous alliez m’expliquer la nature de vos études et sur d’où vous venais cet accent que vous avez lorsque vous parlez l’espuar.

Dinenda tendit ses mains fines en direction du feu, comme pour ce les réchauffer, et il posa un regard plein d’intérêt sur le moine.

Arkaius avait écouté le récit de Dinenda avec grande attention. Il fut étonné d'apprendre que des Magiciens Rouges avaient installé une enclave secrète dans une contrée si éloignée de sa terre d'origine. Quelque chose avait éveillé l'intérêt de ses compatriotes pour qu'ils daignent s'exiler de la sorte. Mais de quoi pouvait il bien s'agir? Il l'apprendrait surement plus tard. Il avait pris le temps d'observer méthodiquement chaque personne de ce groupe. L'humain dénommé Nirannor, le sorcier Dinenda et l'elfe blessée. Tous les trois semblaient soudés par un solide lien d'amitié. Se mettre à dos l'un d'entre eux, c'était forcément s'attirer l'hostilité des deux autres. Il fallait faire profil bas jusqu'à parvenir à la Haute Forêt. L'elfe ailée. Il fallait lui parler en privé lorsque cela serait possible. Il avait un message à lui transmettre. Et ce Télim. Un malandrin de plus dont il fallait se méfier. Finalement, Arkaius comptait peu d'alliés surs en ce moment. Et voilà que Dinenda revenait à la charge avec ses questions. Le moine de la Mort Longue allait devoir jouer cartes sur table.




D'un geste lent et précis afin de ne pas provoquer de réaction hostile, le moine plongea sa main dans le col de son vêtement et en sortit son pendentif qu'il exposa à la vue de tous. Il représentait une main noire stylisée ornée de bijoux évoquant des cranes et des ossements. Alors Arkaius arbora un sourire qui se voulait provocateur.

"Ceci est le symbole de ma foi. Je suis un disciple de la Dame des Morts, plus connue sous le nom de Kiaransalee. Et cet accent que vous ne parveniez à identifier, est l'accent elfique de l'Outreterre. Car mon premier sensei était une drow. Qu'allez vous faire maintenant que vous sachez cela? Me tuer? Me capturer? Vénérer une divinité des drows ne fait pas de moi leur allié loin de là. Disons simplement que mon sensei et moi avions une philosophie de vie similaire..."

Narration

Premiers secours Dinenda 8(dé)+0=8 DD=? échec

A trop vouloir jouer franc jeu, Arkaius avait peut-être été trop loin dans sa franchise. A la vue du symbole honni par tous les elfes de ce monde ou presque, un sentiment de révulsion et de colère apparu en eux. Nirannor vit bien que quelque chose se passait sans vraiment réaliser pleinement la situation. IL était surtout accaparé par l'état de Cynwäll. L'examen de Dinenda n'avait rien révélé de suspect mais cependant d'étranges marques noires autour de la morsure qu'elle avait subit tantôt l'inquiétait.
Tout le monde se pressa autour du moine, les mains posées sur leur arme. Même Neffalasièl semblait laisser tomber son allié de tantôt. Il semblait bien que la dernière heure d'Arkaius était arrivée.
Ce fut Nirannor finalement qui arrêta tout le monde. D'un cri affolé, il désigna le sol où Cynwäll était étendu au sol sans connaissance. Elle était d'une blancheur extrême et presque aussi rigide que du bois. Tout le monde, à une exception près, se précipita vers la jeune elfe. Arkaius se contenta de regarder d'un air presque satisfait la jeune femme étendue au sol inconsciente. Presque satisfait seulement car, il remarqua qu'elle était malade. Il lui aurait fallu l'examiner en détail pour savoir de quoi elle souffrait mais pour un moine de la mort longue, la mort par une maladie n'était pas la plus jouissive que l'on pouvait espérer, surtout qu'il devait penser à sauver la sienne de vie pour le moment. Car de tous ceux qui étaient penchés sur Cynwäll, seule Neffalasièl, le regardait pensive et hésitante. Peut-être fallait-il au moine agir pour tenter de se revaloriser aux yeux de tous. Le dilemme était grand pour Arkaius. Il se savait capable de traiter la jeune femme ou du moins ralentir le mal dont elle souffrait, si jamais il arrivait à savoir ce dont elle souffrait exactement.

Rester en retrait le temps nécéssaire et agir selon ce que sa conscience lui dicterait, voilà en quelques mots ce que que comptait faire Télim pendant que l'altercation entre le moinillon et le reste du groupe éclatait. Le roublard esquissa un léger sourire car en vérité la situation n'était pas pour lui déplaire car il n'aimait pas le chauve, néanmoins de là à tuer un homme pour ses croyances cela allait l'encontre des règles que le naufragé avait apprit à respecter depuis qu'il était enfants et qu'il s'imposait encore aujourd'hui. La tolérance en matière de religion, de nationalité, de race, étaient mis en avant par les gens de mers, Télim ne l'oubliait pas. C'est pour cela qu'il fut le seul à ne pas prendre position même s'il ne partageait pas les mêmes croyances que le thayen.

L'altercation prit fin rapidement avec l'évanouissement de la compagne de l'humain, voilà ce qui allait calmer les esprits et le roublard, se rapprocha à pas vif de ses compagnons de route mais ne s'agenouilla pas auprès d'elle laissant les personnes compétentes s'occuper d'elle. Légèrement en retrait, le naufragé avisa la mine maladive de la sauvageonne et soupira. Malade? Le roublard fronça les sourcils. N'avaient-ils pas participé à un combat contre des rats sanguinaires? Le marin claqua sa langue contre son palais. Il ne manquerait plus que l'un de ces maudits rongeurs lui ai fait cadeau d’une de ces saletés de maladie dont ils avaient le secret.

- Cynwäll !!

...Le temps s'arrêta d'un coup dans l'esprit de Nirannor. Il ne voyait que ce corps, allongé sur l'herbe, inerte. Se précipitant vers sa bien aimée, il en oublia ses compagnons, oublia cette pendeloque symbole de non-vie,oublia cette mission dont il ne savait plus vraiment le véritable but, oublia ses croyances, cette foi qui l'avait plus d'une fois permis de tenir.

Le rôdeur prit délicatement le poignet de sa douce elfe et tenta d'en percevoir le pouls. Mais l'homme, peu expert en la matière ne réussissait à capter le moindre signal de vie, d'espoir. Alors il plaqua sa joue au dessus des lèvres sensuelles de la flèche, espérant sentir son souffle chaud. Une légère bouffée semblait s'y échapper mais était-ce réellement cela ou n'était-ce pas tout simplement ce que l'esprit de Nirannor souhaitait ?

Ne pouvant faire quoi que ce soit pour ranimer ce corps, il se tourna vers son meilleur ami. Ses yeux humides parlaient plus que sa bouche, espérant que l'elfe de la lune trouve un moyen pour ramener sa belle dans ce monde. Puis, sentant l'impuissance du gardien sylvestre, il implora tous ces autres compagnons de route.

- Y a t-il personne qui puisse faire quelque chose !?

Une larme tomba sur ce sol gelé. Pris par la peur de perdre ce qu'il avait de plus précieux,Nirannor, dans un désespoir bien compréhensible, secoua le corps de l'elfe sauvage.

- Non...ne pars pas...tu ne peux me faire cela. Non, je t'en prie.Reviens, reviens...

Dinenda, devant autant de provocation, et devant le symbole malsain exhibé sous son nez, avait bien faillit se faire submerger par la vague de colère, que le dragon qui dormait en lui avait fait monté dans ses veines. Le Gardien des Mystères avait déjà posé machinalement sa main sur la poignée de sa Arkerym Celeratess Emeraude. Le dégout et la rage qui couvait dans son sang chargé d’adrénaline, avait transformé le visage de l’elfe lunaire, le rendant nettement avenant, il était devenu d’une froideur dépourvue d’émotion.

Lorsque coup de théâtre claqua comme le tonnerre. Cynwäll s’était écroulée sur le sol gelé. Le reste de la scène détourna la colère de Dinenda pour la transformée en une profonde peine à l’égard de son frère, et d’inquiétude pour sa sœur. Depuis qu’ils avaient quitté Eauprofonde, le groupe de Gardiens Sylvestre avait subit de sérieux revers. Celui-ci était sans doute le pire.

Le visage d’une pâleur cadavérique, ressemblait à celui d’Arkaius, pour autant ce dernier n’était plus le souci de Dinenda. La Sy’Tel’Quess gisait dans les bras de celui qui l’aimait. Non, elle n’avait pas encore commencé son voyage pour Arvanaith. Car pour l’elfe argenté, il ne faisait aucun doute, que si la vie du corps de la Flèche devait s’enfuir, s’était pour rejoindre l’endroit béni de la Seldarine et attendu par tous les elfes. Là-bas, dans une poche d’Arvandor, disait-on, la grande forêt divine. Cynwäll n’aurait plus jamais, froid, ni faim. Elle ne ressentirait plus jamais la douleur des maux. Elle n’aurait plus jamais à combattre, et trouverait le repos de l’âme en goutant la plénitude pour le reste de ces jours. De cela, Dinenda en était certain. Restait à convaincre Nirannor. Comment lui expliquer de ne pas pleurer l’amour de sa vie ?

Il y avait plus urgent à faire, avant cela. Dinenda s’accroupi à coté de sa sœur. Avec une grande douceur, il prit sa main dans la sienne et tourna le visage de Cynwäll vers le sien. Alors l’elfe posa son autre main sur l’épaule de Nirannor. D’une voie profonde et solennelle, il commença à réciter la prière que tous les elfes connaissaient. Une prière que l’on prononçait soit-même. Mais dans un cas comme celui-ci, il était d’usage qu’un proche le fasse pour la celui qui était sur le point de partir.



Cette prière ne servait peut-être à rien, car il y avait peut-être un moyen de sauver Cynwäll avant qu’il ne soit trop tard. Le seul moyen que Dinenda voyait, c’était de rebrousser chemin, en vitesse, vers Rougemélèze et trouver un ecclésiastique ou un guérisseur. Car, il savait pertinemment que ni lui, ni Nirannor, ne pouvaient faire quoi que ce soit. Neffalasièl ne pourrait probablement en faire plus si l’on en jugeait par son immobilisme. Quand au moine arborant le symbole de la Dame de la mort, il était hors de question qu’il ne pose la moindre main sur l’elfe sauvage. A ce stade, il représentait le seul danger pour l’esprit de Cywäll. La moindre perversion pouvait condamné l’esprit de la Flèche d’être avalé par le grand vide et disparaître à jamais.

- Bon, nous repartons pour Rougemélèze, advienne que pourra. Mais nous devons tout tenter pour notre sœur. Neffalasièle, Télim je comprendrais que vous ne souhaitiez risquer de retourner en ville. Nirannor trouve nous de quoi faire une civière, nous partons le plus vite possible.

L’elfe lunaire avait purement et simplement ignoré raoyalement Arkaius. Pour le moment, il pouvait bien faire ce qu’il voulait, Dinenda s’en contre fichait.
Il fallait absolument occuper le rodeur avant qu’il ne s’effondre complètement. Dinenda doutait que Cynwäll tienne le coup, jusqu’à la ville au vu de la vitesse de la dégradation de son état. Mais il tenterait tout ce qui était envisageable pour apporter toute l’aide possible pour soutenir la Gardienne errante. Pour lui, s’était là son devoir de Fraternité envers chaque membre de la Confrérie. Et s’il devait croupir en prison pour le meurtre des hommes de Rougemélèze, alors qu’il n’y était pour rien, il le ferait. Un message à Isorion, et il trouverait sans doute d’autres Gardiens Sylvestres qui auraient plus de chance qu’eux pour remplir la mission qui leur était dévolue. Il en allait de l’équilibre de la Haute-Forêt et de la sécurité des habitants de l’antique forêt.

L'idée de retrouver Rougemélèze ne paraissait peut-être pas un bon choix du point vue de la mission mais pour le rôdeur, l'important se trouvait ailleurs. La flèche sombrait toujours dans ce mauvais rêve, son visage blanchissait de plus en plus...

Nirannor, suivant les ordres de son frère gardien, s'employa rapidement à réaliser une civière. Trouvant deux branches mortes sur le sol, il les ébrancha afin d'avoir deux solides poteau. Puis, pris sa couverture et la tendit entre les deux mâts afin qu'elle puisse recevoir sa bien aimée.
Délicatement il souleva le corps de l'elfe sauvage et la posa sur la rudimentaire civière.

Dinenda lui avait donné un mince espoir en lui signifiant un retour en arrière. Peut-être qu'en ville, un être pouvait tirer son amour de cette soudaine fuite vers le monde de la non-vie.

Alors d'une voix forte, il s'adressa à ces compagnons de route tout en prenant l'extrémité des deux rondins.

- Ne perdons pas de temps,allons-y !!

D'un pas décidé le rôdeur se dirigeait vers Rougemélèze tout en suppliant Lathandre d'aider cet enfant qui n'était pas le sien, à survivre.

'avarielle qui avait fait silence jusque là, sortie de sa torpeur soudainement. Ce furent les mots prononcés par Dinenda qui la réveillèrent. Il avait annoncé le retrait ce qui pour elle était tout bonnement impossible. Il était hors de question de rebrousser chemin. Pour la première fois elle allait devoir faire face à Dinenda et lui opposer un refus. Cependant elle ne pouvait se résoudre à perdre un de ses cousins. Elle chercha donc une alternative qui pourrait les contenter tous les deux. La réponse lui apparue presque instantanément, ce qu'elle s'empressa de leur en faire part.

-Non, nous ne rebrousserons pas chemin. C'est hors de question. En fait nous avons tout intérêt à avancer. Nous devons rejoindre le village de Béliard. Il est au-delà d'archepierre mais je sais comment je pourrais faire franchir cet obstacle à Cynwäll sans risque. De plus nous ne pouvons nous permettre de reculer.

Elle réfléchit un instant voyant la mine déconfite de Nirannor et ajouta.

-Ou alors je peux très bien la ramener à Rougemélèze par les voies aériennes ce qui sera plus rapide que par la terre. Pendant que vous continuez à avancer. Mais par contre il faudra me promettre d'être le même nombre que lorsque je partirai. Qu'en dites-vous ?

Arkaius avait aussitôt rangé son symbole impie dans sa tunique quand le petit groupe menaça de lui faire traverser l'Ultime Frontière. Toute vérité n'était pas bonne à dire en ces contrées étrangères. Ainsi la réputation de barbare des elfes était aussi véridique que la sauvagerie des orcs et la cruauté des Thayens. Pourtant il semblerait que la Dame des Morts lui eut accordé un sursis supplémentaire. La jeune Cynwall agonisa à sa place. De quoi pouvait elle souffrir? Empoisonnement, hémorragie, fièvre foudroyante? Il n'aurait su le dire, car il lui aurait fallu examiner le corps de l'elfe moribonde. Or il n'était guère en posture de le faire, la colère de Dinenda le tenant à distance.

Nirannor se précipita au secours de sa dulcinée. Le moine y vit l'espace d'un instant un moyen de s'en faire un allié, mais il se ravisa, sachant qu'un humain fricotant avec des elfes devait sans doute avoir les mêmes idéologies fanatiques à son égard. pendant que les deux hommes faisaient un brancard pour la transporter, le Thayen fit profil bas.

Il dévisagea avec une angoisse non dissimulée Télim puis Neffalasièl. Aucun des deux ne semblait ne lui tenir rancœur pour ce qu'il venait d'avouer. Lorsque l'Avariel proposa au groupe d'emmener Cynwall à Rougemélèze afin de ne pas perdre de temps, Arkaius se leva d'un bond. Il déglutit et osa prendre la parole.

"Je ne suis pas un guérisseur et je ne cherche pas à faire amende honorable. Mais les symptômes de cette jeune elfe ressemblent fort à ceux d'un empoisonnement. Si vous me laissez l'examiner, je pourrais peut être mettre au point un antidote. La transporter par la voie des airs ou sur une civière ne ferait qu'aggraver les choses. Quelque soit votre décision je l'accepterais sans rechigner, car la vie de cette femme m'importe peu à vrai dire."

Le rôdeur n'avait pas encore fait plus d'une centaine de pas que l'elfe ailée proposa son aide pour le transport de la flèche. Mais Nirannor n'eut ni le temps ni le loisir de répondre que le magicien, sortit d'une torpeur bien étrange, vint émettre une idée : fabriquer un antidote.

Dans un contexte autre, le gardien sylvestre aurait pu réfléchir pour prendre la meilleur décision qui s'imposait mais là, le temps pressait. Si l'homme donnait toute sa confiance à leur guide elfique, il n'en était rien d'autre pour le Thayen. Mais force était de constater que le magicien donnait plus d'espoir dans sa proposition.

Nirannor le savait,plus le temps s'égrenait, plus sa douce se rapprochait du monde de la non-vie. Alors, il se tourna vers le moine et exprima son souhait.

- Arkaius, ma confiance en vous est des plus fragile mais je dois reconnaître que votre proposition pourrait nous faire gagner énormément de temps.

Le rôdeur fouilla dans sa besace, sortit une corde, en coupa un longueur puis pris son allume feu.

- Maintenant je vous laisse le temps que ce bout de chanvre mettra à se consumer. Si vous n'avez pas réussi à fabriquer votre potion, je m'en remettrai à Neffalasièl. Si vous réussissez mais tentez d'empirer le mal, mon épée viendra trancher votre tête et si,comme je le souhaite, vous réussissez, je vous serai redevable aussi longtemps que Lathandre me gardera sur cette terre.

Nirannor d'un geste vif mis le feu dans sa corde, ne voulant perdre trop de temps.