A la recherche des âmes perdues, suite d'un convoi spécial

Alors que le rôdeur suivait ses compagnons, ou plutôt essayait de se fondre dans leurs pas, il se retrouva seul avec sa bien aimée après que Dinenda lui ai montré toute sa sympathie, malgré les derniers évènements.

Ce moment qui lui aurait été des plus agréable en d'autre lieu et d'autre jour, lui pesait lourdement sur ces épaules. Ce manque de lucidité, cette folie meurtrière auraient pu faire capoter une mission importante mais ce qui le marquait le plus, c'était le regard de ses amis. Nirannor, homme plutôt solitaire se liait difficilement avec les autres et dans sa vie, n'avait à ce jour ressentit autant d'amitié et d'amour envers ces deux elfes. Les perdre serait un grand désespoir pour le coureur des bois.
Alors qu'il réfléchissait comment retrouver un peu de sérénité, il sentit une main agripper son bras. Il n'osait l'affronter du regard et s'estimait chanceux que la nuit gommait toute sa honte. Ses paroles, toujours douces, ne semblaient ni amères ni enjouées, juste mesurées.Il n'osa lui répondre et la laissa filer plus en avant.

La nuit risquait d'être très longue, la plus longue qu'il n'ait jamais eu à vivre. Mais le jour suivant serait encore plus terrible, il le savait, des explications lui seront demandées. Alors que tout ceci tournait dans la tête du rôdeur, un petit évènement vint égayer, si on peut dire, son esprit. Un petit oiseau,enfin ce que pu voir Nirannor, virevolta au dessus de sa tête avant de se diriger vers le Teu Tel Quessir. Le rôdeur parut des plus interrogatif que de voir ce petit volatile à ces heures si tardives. Pourtant il connaissait bien la vie des animaux, et avait croisé de nombreuses fois les nocturnes des forêts mais n'avait encore vu cette race. Sa vision ne pouvait l'aider à discerner les traits et couleurs de l'oiseau, il du donc se résoudre à accepter cette nouvelle énigme.

Ils se dirigeaient maintenant comme leur avait indiqué le garde, vers la caserne. Nirannor, suspicieux envers ceux de sa race, imaginait déjà le pire. Il soupçonnait ce militaire de leur tendre un piège. Mais comment avertir ces amis de ses doutes ?
Au fur et à mesure du temps qui s'écoulait, le rôdeur se persuadait de ses soupçons et avant qu'ils ne perçoivent le bâtiment s'approcha discrètement de Dinenda et surmonta sa turpitude pour lui murmurer quelques mots.



Il ne laissa pas le temps à l'elfe pour répondre et s'éloigna rapidement du groupe. Puis, une fois hors de vue, revint sur ses pas cherchant la meilleur distance pour les suivre sans se faire repérer. Il ne savait comment l'elfe prendrait cette nouvelle initiative mais malgré toute l'amitié qu'il pouvait lui conférer,il ne pouvait s'empêcher de suivre ses instincts.

D’un bon pas le Teu’Tel’Quess suivait le garde et l’Avariel qui l’avait légèrement distancé. Allongeant un peu le pas, d’une par pour se rapprocher d’eux, et d’autre part pour laisser l’instant d’intimité que Niranor et Cywall avaient besoin.
L’esprit de l’Innatoh pensait à une multitude de chose en même temps. Les derniers moments avaient été riches en évènements, et en implications possibles pour l’avenir proche de la mission. Et peu être plus lointain pour la confrérie.

Il fallut un petit moment à Dinenda pour s’apercevoir de l’approche de l’oiseau. Il se le reprocha. ¤ Bon sang, Din reste concentré sur ce qui se passe. ¤ Au premier coup d’œil de l’Innatoh reconnu le messager de la confrérie. Il ne tarda pas à savoir d’où arrivait l’oiseau. Sa première pensée, fut que Aglaïa leur faisait parvenir un nouveau message. Le Gardien des Mystères s’arrêta toute son attention tournée vers ce qu’allait lui révéler le messager.

Dès les premiers mots, l’ensorceleur reconnu la voix de celui qui lui avait confié cette mission. Le protecteur en personne s’était chargé de la réponse. Ce qui prouvait l’importance de la tâche qui avait été confié aux Gardiens Sylvestres. Les encouragements d’Isorion et sa confiance était un vrai baume au cœur du Gardien des Mystères. Mais le message était également chargé de son lot de mauvaise nouvelle. Tout d’abord l’intuition de l’elfe argenté était justifié. La preuve, les défenses de Thüldae venaient d’être renforcées, et les alliés de la confrérie étaient maintenant avertis. Une bonne chose, mais une mauvaise nouvelle, n’arrivait jamais seule. Voilà que les Rôdeurs de Solonor n’avaient plus de nouvelle de leur Ly’Aegisir. Nirannor devait être prévenu. Dès qu’ils auraient un moment de tranquillité, Dinenda ferait son rapport à ses compagnons.

Se fut le moment que choisit l’humain pour lui annoncer qu’il quittait les rangs. ¤ Par le Luth de Corellon, c’est pas le moment ! ¤ L’ensorceleur allait rappeler vertement le rôdeur à ses devoirs, mais il tourna tellement rapidement les talons, que l’ensorceleur aurait été obligé de crier. Et il ne pouvait s’y résoudre. ¤ Nirannor, profites en pour te retrouver mon frère, nous avons terriblement besoin de toi. ¤ Dinenda avait eut beau grandir aux cotés des membres de cette race, il ne les comprenait pas toujours. Le nombre du groupe se réduisait à vu d’œil. Aglaïa, Iris, Malik, et maintenant Nirannor tout cela n’augurait rien de bon, et la défense des Gardiens diminuait à chaque séparation même temporaire. Dinenda était partagé entre colère, déception, inquiétude et compréhension.

Il n’y avait pas grand-chose à faire, si ce n’était prier pour que le garde ne les mène pas dans un traquenard. Dinenda reprit sa marche pour rattraper ceux qui avaient continué à avancer.

Narration

Nirannor discrétion 18(dé)+7(comp)-1(arm)= 24
Détection
Garde résultat incertain
Neffalasièl échec
Dinenda échec
Cynwäll réussite


Nirannor suivit à distance ses compagnons en essayant de ne pas se faire remarquer. Cela se passait très bien jusqu'à ce que sa bien aimée le vit du coin de l'oeil sans rien dévoiler cependant. Le garde les mena finalement devant une grande bâtisse solide et imposante. Il n'y avait aucun doute sur la fonction du bâtiment car des gardes situés tout autour faisaient une veille constante. C'était bien la caserne annoncée par leur guide.

-(comun) Je vous demanderai d'attendre un moment car vous n'avez pas l'autorisation de pénétrer à l'intérieur. Je reviens dans très peu de temps avec ce que je dois vous donner. Tâcher de ne pas commettre d'actes insensés d'ici là.

Le garde disparut dans la bâtisse et laissa en plan les quatre compagnons, même si l'un d'entre eux les surveillait de loin. Il revint quelques brèves minutes plus tard avec quelques choses dans les mains. Ils ne purent voir tout de suite de quoi il s'agissait car c'était entouré d'un linge de tissu noir et opaque. Il tendit le tout à Dinenda en ajoutant.

-(commun) Voilà cela devait vous revenir. Il y a deux tessons de verre et un parchemin à l'intérieur. Je ne sais à quoi ils servent mais cela semblait très important pour votre compagne. Ma dette est acquittée maintenant et si vous n'avez plus besoin de moi je vais vous laisser.

Le garde attendait la réponse d'un des compagnons patiemment.

Légèrement inquiet l’elfe argenté restait sur la défensive. Là devant la garnison, il balayait du regard les environs immédiats et le haut des murs alternativement. Vu leur nombre qui diminuait au fur et à mesure que le temps, ce n’était pas le moment de se laisser surprendre. Et une fois de plus, la méfiance du Teu’Tel’Quess n’était pas fondée.

Dinenda prit donc ce que le garde lui donna. Il souleva le tissu noir et vérifia les dire de l’homme. Qui s’apprêtait à prendre congé. Il y avait pourtant des questions qui étaient restés en suspend.

- Merci, le respect de la parole donnée est une chose de plus en plus rare. Et comme toute chose, cela est précieux, et c’est tout à votre honneur. Mais lorsque je rencontrai Aglaïa, j’aimerai pouvoir lui annoncer le nom de celui qui à tenu parole. Donc, je demande à nouveau votre nom. Ce sera quand même mieux que de vous appeler le garde non ?

L’ensorceleur attendit un peu que le garde réponde, puis il ajouta.

- Nous ne sommes que de passage ici. Pourriez-vous nous indiquer une auberge où l’on pourrait se reposer, en toute tranquillité ?

Dinenda se doutait que connaissant l’endroit Neffalasièl savait très exactement où le groupe irait se reposer. Mais il était curieux de connaître la réponse du garde. Et de savoir où, il allait envoyer les compagnons. Ceci pourrait-être révélateur, sur les intentions du N’Tel’Quess.

Bien entendu, l’Innatoh mourrait d’envie d’identifier les objets qu’il venait de recevoir. Mais là en pleine rue, ce n’était pas forcement le meilleur endroit pour pouvoir ce concentrer en toute quiétude. Aussi, attendrait-il d’être à l’auberge pour le faire.

Dinenda interrogea du regard ces compagnes, pour savoir si elles avaient quelques choses à ajouter, avant de libérer le garde.

Cyn, derrière Dinenda, accueillit les objets avec soulagement. Jusqu’à la dernière minute, elle avait pensé qu’il pouvait y avoir un piège. Mais il n’en fut rien et la rôdeuse se trouvait un peu gênée et embarrassée d’avoir agit ainsi avec cet homme qui faisait preuve de honnêteté et de respect, comme lui faisait remarquer son frère Sylvestre.
Lorsque l’innatoh eut fini de parler, Cyn s’approcha à son tour de l’humain, la tête base, ne lui laissant pas le temps de répondre. Sa voix à peine audible semblait absorbée par la nuit noir.

- Messire! J’tenais à m’excuser pour la comédie que j’vous ai jouée à mon grand regret. Mais nous n’savions que penser quand vous avez parlé d’Iris! J’espère que vous ne garderez pas une mauvaise image de mon peuple et de moi.

Sur ces mots, elle s’inclina et recula jusqu’à ce retrouver à l’écart du groupe et se fondit dans l’obscurité. Elle chercha du regard son aimé et une fois repéré lui fit signe de la rejoindre. Elle était attristée de le voir ainsi et même si elle doutait encore que leur couple puisse fonctionner, elle voulait lui donner une chance supplémentaire en lui expliquant certaines choses sur les Sy-Tel’Quessir. Mais avant toutes choses, elle souhaitait que Nirannor accepte sa faute et s’excuse devant l’homme.

Pensant être à l'abri des regards, le rôdeur observait le garde et ses compagnons. Tout semblait calme et tranquille. Ouvrant grand les oreilles, Nirannor essayait de percevoir les échanges verbaux entre les différents protagonistes mais l'humain qui l'était, n'avait une ouïe assez développée pour lui permettre d'entendre le moindre son.

Soudain, Le garde entra dans la bâtisse laissant ses compagnons seuls. C'est à ce moment là que Nirannor crût à une embuscade mais ses pensées si mauvaises se révélèrent fausses. Le militaire, ressortit quelques instants plus tard, donnant des objets à son ami Dinenda. L'homme n'était point des plus malhonnêtes et le rôdeur commençait déjà à s'en vouloir de lui avoir prêter tant de méfiance.

Alors que le gardien sylvestre réfléchissait au lendemain, il se sentit pris lorsque sa bien aimée le repéra. Le signe n'était pas équivoque, elle lui demandait bien de les rejoindre. Honteux tel un gamin, le rôdeur s'approcha du groupe.

Arrivé à hauteur de ses compagnons, il vint se placer entre les deux elfes et n'osait relever le visage vers le garde. Mais le regard de la flèche en disait long et Nirannor ne put faire autrement que de s'avancer vers l'homme en lui tendant la main en signe de paix.

- Veuillez me pardonner pour tout à l'heure, je ne sais pas ce qui m'a pris d'intervenir si brusquement mais je pensais que vous maltraitiez mon amie.

Le rôdeur n'en rajouta pas plus et s'éclipsa derrière ses compagnons comme pour fermer une parenthèse trop douloureuse pour son ego.

Narration

Le garde sourit quand la vague d'excuses survint. Il riait même de bon coeur.

-(commun) Sans rancune aucune, voyageurs. Quant à vous gente demoiselle, je vous assure que je ne garderai aucun mauvais souvenir de vous ou de vos semblables. Pour ce qui concerne l'auberge vous pouvez toujours aller à l'étape des jambes fatigués, c'est un endroit calme sans aucune prétention mais assez charmant et il y en a pour toutes les bourses, qui se trouvait juste à l'entrée de la ville. Je dois vous laisser, car je dois aller dormir avant de reprendre mon quart. Que vos dieux vous protègent et dites à Aglaïa que Paltusiak a honoré sa parole.

Il se disparut à l'intérieur du bâtiment après les avoir tous salués. Dinenda en profita pour examiner d'un peu plus près le contenu du tissu noir. Comme l'avait dit le garde, il y avait effectivement deux tessons de cristal et un parchemin soigneusement enroulé. Ils prirent congé et retournèrent en direction des portes de la ville. Ils finirent par trouver l'entrée de l'auberge, qui n'était pas saturé de monde mais était quand même bien garnie. De l'intérieur sortait une douce musique et à entendre le calme des clients semblaient avoir un effet apaisant. Neffalasièl consentit à ce choix de repos pour la nuit sans aucun autre commentaire superflu. Il ne restait plus qu'à entrer pour voir exactement de quoi il retournait.

Peu de mots avaient été échangés entre les aventuriers. Ce silence était-il la preuve criante de l’ambiance qui régnait au sein du groupe ? Dinenda le pensait effectivement. Et il fallait, selon lui, remédier rapidement à tout ceci.

Là devant la porte de l’auberge de « L’étape des jambes fatiguées », l’ensorceleur prit la parole. Il n’était pas certain de ce qu’il fallait faire. Mais ne rien faire serait pire que tout. Neffalasièl n’avait exprimé aucune objection à l’idée de passer la nuit dans cette auberge. Le Teu’Tel’Quess en déduit qu’elle ne devait pas être plus mauvaise qu’une autre.

’ ’ ’ ’ ’ ’

L’Innatoh n’avait l’habitude d’être autoritaire. Il aurait préférer remonter le moral des troupes avec une arme que l'on appelait Humour. Mais dans cette période de crise, il lui fallait être un chef. Isorion avait confirmé ce choix, lui-même en avait accepté la responsabilité. Et cette tâche impliquait de n’être pas toujours diplomatique. Le Gardien des Mystères espérait que ces compagnons pourraient le comprendre et qu’ils ne lui en tiendraient pas rigueur. Quant à Neffalasièl, là était une autre histoire. Il savait cette branche des Tel’Quessir fière, et il espérait également qu’elle comprendrait qu’il ne s’agissait pas là d’un manque de respect envers sa personne, mais d’un mal nécessaire pour tenter de positiver la situation.

Dinenda attendit un court instant, la réaction de l’un des Gardiens Sylvestres, ou de l’Avariel. S’il n’y en avait pas, alors il pousserait la porte d’entrée de cet établissement.

Narration

Personne ne fit de remarque, mais néanmoins Neffalasièl fronça les sourcils quand Dinenda évoqua les tessons. Ils entrèrent dans l'auberge pour y voir une salle bien remplie de personne en tout genre. Les conversations et la bonne humeur semblaient de mises, mais un silence ce fit quand l'avariel entra dans la pièce. Elle eut un petit sourire amusé, mais ne prêta pas plus d'attention à cette admiration soudaine de la part de ce nouveau publique. Tout le monde se dirigea vers le bar où se trouvait un homme derrière en train d'essuyer le dessus lorsqu'il vit entrer ses nouveaux clients. Un large sourire, vint les accueillir alors que tous les regards étaient braqués sur Neffalasièl.

-Bien le bonjour à tous. Mais quelle charmante compagnie que nous avons là ! Ça alors si je m'attendais. La dernière fois, c'était pour, enfin vous savez quoi, et ça date pas d'hier. Bon alors qu'est-ce qu'il vous faut ? Une chambre ? deux peut-être ? Ou les trois dernières qui me restent ? Ils sont avec vous aussi n'est-ce pas ? Ça change par rapport à d'habitude où vous êtes seule. Mais par contre, cette fois-ci, s'il vous plait, ne défiez pas toute l'auberge. J'aimerais garder ma clientèle...intacte.

Neffallasièl sourit et répondit d'un ton joyeux, enfin moins sombre que d'habitude.

-Je tâcherai de faire attention, mais je crois qu'il n'y aura pas besoin d'autres défis à en voir les regards posés sur moi. Sinon, effectivement ces personnes m'accompagnent. Je pense pouvoir affirmer que les tarifs restent les mêmes que la dernière fois, même si cela fait longtemps ?
- Oui, oui les mêmes. Quatre monnaies d'argent pour une chambre de deux et 3 pour un repas. Vous les prendrez toutes ?
Neffalasièl se tourna vers ses compagnons et ajouta ?
-Alors que fait-on ?

Cyn entra dans l’auberge, capuche bien basse, camouflant complètement son le visage. La rôdeuse avait beau faire des efforts, elle était toujours mal a l’aise dans les lieux publics. Mal être qui s’intensifia quand le monde se tu à leurs entrée. Plissant le nez de dégoût du à la fumé, elle suivit ses compagnons entre les tables jusqu’au comptoir. La rôdeuse eut l’agréable surprise de voir que pour une fois elle n’était pas le centre d’intérêt des discution, mais plutôt Neffalasièl, l’Avariel. Il est vrai que si les Sy-Tel étaient rare dans les tavernes et auberges, mais les Aril-Tel l’étaient encore moins, sauf là!
L’Avariel et l’aubergiste demandèrent que faire pour les chambres se qui souleva un petit problème pour Cyn. Malgré l’envi de prendre une chambre avec Nirannor, elle ne pouvait se résoudre à succomber complètement à ce qu’elle espérait être l’homme de sa vie. Une certaine peur la retenait encore. De plus, Dinenda et Nirannor avaient des choses à ce dire et ils voulaient peut être se retrouver loin d’oreilles indiscrètes.
Ne voulant pas vraiment laisser le choix à ses camarades, Cyn prit les devants. Sa voix sortie de sous sa capuche comme une brise légère.

’ ’ ’ ’

Elle jeta un regard en direction de son amour espérant qu’il ne prenne pas ombrage de cette dérobade. Le temps devait presser les évènements pour l’humain autrement plus rapidement que pour Cynwäll. Elle en était consciante.