A la recherche des âmes perdues, suite d'un convoi spécial

Si l'humeur de Dinenda préoccupa le rôdeur quelques instants, la discussion entre l'Avariel et la flèche n'en était pas moins inquiétante ou plutôt troublante. Pour son frère gardien, car après tant d'heures passées à ses côtés, il ne pouvait le considérer autrement, Nirannor s'approcha de lui et lui souffla quelques mots.

- Aurais-je fait quelque chose de mal, mon ami? Je te sens préoccupé.

Puis, montrant d'un geste ample les alentours.

- Regardes, nous avons tant à découvrir dans cette ville. Prenons un peu de temps, la marche fut rude et nous avons encore un long chemin à faire pour arriver à ce que nous voulons.

Le rôdeur parlait plus pour lui que pour le Teu'Tel'Quess. Il se persuadait par ses mots de souffler un peu car cette première partie de route ne lui avait pas été très favorable psychologiquement. Devant tous, il avait fait paraître quelques faiblesses et cela le dérangeait, son côté humain sans doute, ou peut-être bien le regard des autres notamment celui de sa belle.

Arrivé à hauteur de leurs compagnons de route, Nirannor s'adressa à l'être ailé.

- Et maintenant, quel est donc le programme ? Car je dois vous avouer qu'un petit tour dans cette ville me conviendrait fort bien, avant de nous reposer un peu.

L'avarielle attendit que tout le monde s'approcha d'elle. Elle mit une certaine distance entre eux et les gardes volontairement, car elle voulait leurs parler sans se faire entendre des oreilles qui étaient concernées par son discours. Elle interrogea tout d'abord Dinenda qui avait eu le dernier contact avec Aglaïa.

"(commun) Auriez-vous omis un petit détail lorsque vous aviez eu des nouvelles de votre compagne amie des animaux ? Si ce n'est pas le cas comme je le pressens, il faut en savoir plus sur le questionnement de cet homme à propos d'Iris. Soit il est au courant de certains détails que n'a pu vous transmettre Aglaïa, soit il est de mèche avec les magiciens rouges. Quelque soit ses motivations je ne veux pas avancer plus en avant dans notre mission sans en savoir davantage.
Je vous propose une petite halte ici. Profitez-en pour vous équipez chaudement pour ceux qui n'auraient pas tout le nécessaire et retrouvons-nous au couché du Soleil, nous pourrons alors discrètement nous... renseigner sur lui."

Elle avait marqué un temps d'hésitation sur le terme renseigner, comme si elle l'employait en un tout autre sens. Elle voulait certainement en savoir plus sur ce que cet homme voulait, mais comment voulait-elle obtenir ces informations cela restait encore très vague.

Le cœur de l’ensorceleur ressentit le souffle chaud de l’amitié du rôdeur. Ce qui ne manqua pas d’amener un sourire sur le visage du Teu’Tel’Quess. Tout d’abord parce que son frère semblait vouloir se détendre, et d’autre part maintenant qu’ils se connaissaient bien, l’humain semblait lire en lui comme dans un livre ouvert. Ce qui aurait pu être inquiétant avec n’importe qui d’autre, amusa l’elfe argenté de la part de celui en qui il avait une totale confiance.

Dinenda aurait bien répondu immédiatement au Rôdeur de Solonor. Mais il était très curieux de savoir ce que Neffalasièl avait à dire. Aussi, attendit-il qu’elle est terminée de parler. Une autre satisfaction, l’Avariel partageait ses propres interrogations et doute concernant cet accueil.

Le Gardien des mystères prit le temps de la réflexion, sondant ses souvenirs. Mais non, il n’avait rien oublié du message d’Aglaïa. Il aurait même pu le répéter mot pour mot. Aussi, sûre de lui, il releva ses yeux émeraude vers l’elfe ailée.

’ ’ ’ ’ ’ ’ ’

Reportant son attention sur le N’Tel’Quess, Dinenda poursuivit.

[elfique]- Nirannor, M’Ethar tu n’as rien fait de mal, vraiment rien. Mais je suis comme Neffalasièl, inquiet. Comment ce garde pouvait bien connaître l’existence d’Iris ? Pourquoi nous a-t-il interrogé nous ? Ou peut-être pose-t-il cette même question à tout le monde. Tout comme notre guide, je me demande ce qu’il connaît au juste. Et par-dessus tout comment en a-t-il eut connaissance ? Qui d’autre serait au courant ? Oui, je pense qu’une petite visite de courtoisie à ce garde pourra nous êtres des plus instructives.

Le Gardien des mystères par cette phrase indiquait clairement qu’il était près à aller assez loin pour recueillir les renseignements souhaité par lui-même et par l’Avariel. Pour autant, il y avait encore une solution à laquelle il avait pensé, et que n’avait pas mentionnée l’agent de la compagnie des Marches.

[elfique]- Comme vous l’avez si bien évoqué, soit il a rencontré Aglaïa et elle aurait omis de nous en parler. Sincèrement j’en doute fort. Soit il est de mèche avec les mages. Alors il serait intéressant de savoir si eux et nous recherchons vraiment la même chose. Mais il y a encore une hypothèse possible : Malik !

- Cynwäll, personne ne connaît mieux Aglaïa que toi. Qu’est ce que tu en penses ? Aurait-elle des connaissances, bonnes ou mauvaises dans cette cité ? D’autre part, tu es également celle qui a le plus voyagé avec Malik. Alors, d’après toi serait-il capable de comploter un coup tordu pour nous porter préjudice d’une manière ou du d’une, et pourquoi le ferait-il ?

Il ne pensa pas qu’il soit nécessaire d’en rajouter. Neffalasièl avec un esprit aiguisé comme sien, devait très certainement avoir comprit à quoi l’Innatoh faisait allusion.
Dans l’immédiat l’Avariel avait raison, chacun des membres du groupe avait des choses à faire. Seulement l’idée de se séparer ne plaisait pas vraiment à l’elfe lunaire. Même s’il était très conscient que Nirannor et Flèche avaient besoin de se retrouver un peu seul à seul. Il fallait prendre une décision et rapidement.


[elfique]- Neffalasièl, vous me semblez connaître cette ville. Auriez-vous l’amabilité de me tenir compagnie. Je cherche une boutique de magie, avec quelqu’un de suffisamment compétent pour identifier ce que nous avons trouvé sur les mages. Toutefois, je crains d’être un peu juste au niveau de l’épaisseur de ma bourse. Puis-je me permettre de vous mettre tous à contribution ? Je n’ai pas vraiment connaissance des cours de ce genre de service dans le coin. Mais il fallait compter une bonne dizaine de pièce d’or à Lunargent. L’anneau et les deux flasques cela nous amène à 3 pièces de platine au bas mot. Il y a bien la torche que nous pourrions revendre. A part pour toi mon ami, sa lumière risquerait fort de nous gêner tous, plus qu’autre chose. Voila ce que je propose, nous allons tous voir pour trouver un mage. Lorsque nous saurons ce que nous avons à vendre, nous pourrions en tirer un bénéfice substantiel. Là, nous faisons le partage, et chacun ira faire ses achats pour préparer la suite de notre expédition. Qu’en pensez-vous ?

Neffalasièl répondit juste avant que Cynwäll n'intervienne.

"

Neffalasièl continua sur la question posée par Dinenda.

"(elfique) Une boutique de magie ? Dites-vous bien que nous sommes pas à Eauprofonde ici, mais effectivement il y a bien un marchand de babiole plus ou moins magique. Je vous préviens tout de même qu'il est un peu spécial, pas méchant mais spécial, vous comprendrez quand il vous aura adressé la parole. Je crois que nous pouvons nous y rendre tout de suite sauf si quelqu'un veut ajouter quelque chose ? Dans le cas contraire rendez-vous au couché du soleil ici même."

L'avarielle attendit une éventuelle intervention de Nirannor ou de Cynwäll.

Malik revenait souvent dans la conversation, était-il une des clé de cette mission ? Peu importe pour le rôdeur, il fallait vivre le présent, se reposer de cette marche et se préparer à la suivante. La visite prévue d'un magasin de magie était l'occasion pour Nirannor d'en savoir un peu plus sur cet art occulte et il comptait sur son amie l'elfe pour lui en dévoiler quelques mystères. Pressé comme peut l'être un humain ou un enfant, le rôdeur insista auprès de son compagnon pour le voir de suite. Ne voulant attirer trop l'attention sur leur groupe,Nirannor continua la conversation dans la langue des oreilles pointues.



L'air joyeux,Nirannor n'attendit pas la réponse pour se diriger vers le quartier marchand, enfin ce qu'il croyait être un quartier marchand.

Narration

Cynwäll semblait comme absente. Elle n'ajouta rien au discours de l'avarielle ce qui laissait supposé qu'elle approuvait ses paroles. Elle se contenta de suivre le groupe pour éviter toute séparation de leur guide urbain. Tout le groupe laissa en suspend pour le moment ses préoccupations et le mystère du garde. Ils reviendraient sur le sujet bien assez tôt. L'avarielle mena tout ce beau monde jusqu'à une échoppe où elle entra les invitant à faire de même. La boutique n'avait rien d'extraordinaire. En fait, elle paraissait même plutôt négligée par certains aspects. Les vitres étaient opaques de saleté, la porte était faite en un bois craquelé par le passage des ans qui laissait passer la lumière du jour au travers de quelques fines fissures. Quant à l'enseigne elle était illisible. On pouvait tout de même deviner un vague chapeau pointu décoré d'étoiles. Mais ses couleurs avaient presque entièrement disparu. Hésitant face à un tel décor peu avenant, ils pénétrèrent tout de même à l'intérieur. Pour certains, c'était plus de la curiosité qu'une véritable envie d'achat. Pour d'autres, l'intérêt était véritable, même s'ils commençaient à se demander où ils mettaient les pieds. Une fois franchi le seuil de la porte, ce fut un choc pour tout le monde. L'intérieur de la boutique n'avait vraiment rien à voir avec son extérieur. Ici tout était bien rangé et soigneusement étiqueté. Tout était propre et bien entretenu. Un parfum léger et très agréable flottait dans l'air, ainsi qu'une douce chaleur bien agréable en cette saison. Derrière un des comptoirs, où était entreposé beaucoup d'objet se tenait un gnome qui était occupé à examiner une petite boite en forme de brique. Voyant le groupe, il posa sa boite et tout en appuyant sa tête sur ses bras leur dit :

"(commun) Si je m'attendais ! Neffi et une ribambelle de pointus. Ah non ! Il y en a un qui s'est raboté les feuilles de chou. Et bien quel bon vent t'amène ? Ah ! quel bon vent t'amène, elle est bonne non ? Hein ? Le vent, les ailes tu comprends ? Ce n'est pas vrai. Tu es toujours aussi coincer du postérieur depuis ta dernière visite. Tu n'as vraiment aucun sens de l'humour et les troubadours qui t'accompagnent, ils sont là pourquoi ? Non ! chut ! laisse moi deviner. Vous avez trouvé le barbu sur la route et vous cherchez sa famille naine. Ah sa famille naine ! elle bonne celle là aussi ? Vous avez compris hein ? Nain, barbu, nain barbu... Mais vous n'avez aucun sens de l'humour ma parole."

Neffalasièl l'interrompit délicatement, sûrement pour ménager sa susceptibilité.

"(commun) Tu sais nous avons fait un long voyage, Taillepierre et le temps a quelque peu refroidi notre tempérament. Par contre ces personnes ont besoin de tes services."

Elle ajouta en sourdine à destination des autres autour d'elle.

-(elfique) Il a beaucoup fréquenté les halfelins pendant trop longtemps apparemment, il lui reste des séquelles. Mais il est très compétent. Ne le laisser pas vous raconter sa vie il est inépuisable sur le sujet.

-(commun) Qu'est-ce que c'est que ces cachoteries ? Ils ne parlent pas la langue en plus ? Mais je ne connais pas leur patois moi.Reprit le gnome de plus belle voyant qu'on parlait de lui sans rien comprendre visiblement

-(commun) Si si ne t'inquiète pas, ils s'expriment très bien dans la langue du commerce. C'est l'habitude c'est tout. Je vais voir tes nouveautés, des fois qu'il y ait quelque chose qui m'intéresse.Ajouta Neffalasièl.

-(commun) Alors qu'est-ce que je peux faire pour vous ?dit le gnome qui semblait s'intéresser subitement au reste du groupe.

Malgré les questions restées en suspend, l’elfe lunaire avait le cœur plus léger. Il était entrain de retrouver sa belle complicité avec un Nirannor serein. Serein et qui semblait tout existé à l’idée de ce rendre dans cette échoppe de magie. La seule ombre au tableau, était que le Gardien des Mystères ne savait pas d’où lui venait cette faculté de pouvoir modeler les forces primaires de la nature. Alors comment expliquer à quelqu’un d’autre ce que lui-même ne comprenait pas entièrement.
Dinenda profita de chemin qui les séparait de la boutique, pour tenter de le lui expliquer. Et pardessus tout, il espérait que son frère ne prendrait pas ses explications pour une tentative de fuite en avant, et un refus de lui parler des mystères de l’art profane.

- Nirannor, ne prend pas mal ce que je vais te dire. Il n’est en aucun cas, question de vouloir te cacher quoi que ce soit. Mais, pour mon cas, l’utilisation de tapisserie est innée. C’est comme ça que nous autres Tel’Quessir appelons ce que les humains appellent la toile. La toile, ou tapisserie, est constituée de nombreux fils, qui sont formés par les différentes forces naturelles de Faerün. Les magiciens apprennent à les ressentir et en quelque sorte, à tisser ses fils pour obtenir un effet désiré. Un sort, si tu préfères. Mais les études pour y arrivé sont longues et laborieuses. Il faut passer de nombreuses années à étudier et étudier encore pour comprendre les mécanismes qui entre en ligne de compte. Et puis, après passer à la pratique, chaque geste, chaque mot, chaque pensée doit être parfaitement contrôlée, d’un synchronisme total, la moindre petite erreur et le sort échoue.

Tout cela était bien beau, mais l’ensorceleur se doutait bien que ce n’était pas ce que Nirannor désirait entendre. Il était temps de lui donner l’explication de la raison qui faisait, qu’il ne pourrait pas lui enseigner les arts profanes. Car, l’Innatoh se doutait qu’au final, c’était ce que désirait son frère.

- Pour ma part, je n’ai jamais étudié. Je ne sais pas pourquoi c’est comme ça. Mais quand j’étais adolescent. Ca remonte déjà à quelques années, cette faculté c’est imposée à moi. Je ressens naturellement les forces qui nous entourent. Je suis capable de les absorber, et de les catalyser pour les modeler et obtenir certains effets. Mais je suis bien incapable de pouvoir te dire comment je le fais. Je le fais, c’est tout, c’est comme ça. Alors de là à pouvoir te montrer le chemin à suivre, ou t’expliquer comment font les mages, j’en suis bien incapable mon ami.

Alors qu’ils arrivaient devant la boutique, Dinenda ne put que hausser les épaules avec un pâle sourire, en signe d’impuissance. Le hasard faisant souvent bien les choses, l’humain était fasciné par la boutique.
Quand à Dinenda, c’était le gnome qui le fascinait. Un drôle de personnage ce Taillepierre. Le Teu’Tel’Quess n’avait effectivement pas tout compris des jeux de mots du Gnome. Mais pourtant sa bonne humeur faisait plaisir à voir. Et Dinenda se surprit à sourire aux blagues potaches du mage. C’était plus la façon d’être du gnome, qui l’amusait plutôt que ce qu’il raccontait. Neffalasièl, Neffi comme il l’appelait était en confiance, et cela était rassurant.

- Heureuse rencontre Maitre Taillepierre. C’est une bien belle boutique que vous avez là. Alors voila ce qui nous amène. Nous avons trouvé quelques objets. Et nous aimerions, si cela vous était possible, que vous nous disiez ce que c’est, et surtout à quoi, ils servent.

En prononçant c’est mots, Dinenda sorti les dits objets de son sac. Pour les présenter au magicien. Il espérait secrètement, que la curiosité du mage serait excitée, car le groupe ne pourrait pas débourser des milles et des cents.

- Voila, ces deux flasques, et cet anneau sont les objets de notre curiosité. Je dois vous mettre en garde toute fois. Que l’anneau semble protéger, et provoque de sérieuses blessures à qui veut l’essayer. Mais avant d’aller plus avant, et comme je ne souhaite pas vous manquer de respect en vous demandant des services que je ne serai pas en mesure de vous rétribuer. Est-ce que vous pourriez nous donner vos tarifs pour faire ces identifications pour nous ?

Le Gardien des mystères avait voulu jouer la franchise avec le mage, même s’il avait gardé quelques détails pour lui. Il n’avait menti que par omission. Les dés étaient lancés, il ne restait plus qu’à voir sur quelle face ils allaient tomber.

Déjà de nature réservé et discrète, Cynwäll était mal à l’aise dans ces villes d’humains, structurées et modelées par l’homme. De ce fait, elle restait dans son coin et se faisait aussi discrète que possible en restant dans l’ombre de l’humain. Adossée au mur à coté de la fenêtre, elle regardait dehors et essayait de comprendre ce que le garde cherchait à savoir ou à délivrer comme message lorsqu’il avait parlé d’Iris. La meilleure des solutions aurait été de lui demander des explications directement.

Elle repensait également à ce que lui avait demandé Dinenda au sujet d’Aglaïa et Malik, les ayant côtoyé plus longuement. Si le tempérament de l’humaine était tout feu tout flamme, elle était restée très discrète sur sa propre personne et Cyn n’avait jamais vraiment eut le temps de discuter avec elle. Alors pour Malik, c’était pire! Les seuls échanges verbaux que l’elfe vert avait eut avec l’homme c’était soldé par des menaces et des cris. Le moine n’aurait jamais eut l’audace d’attaquer de face, mais il était tout à fait capable de tendre des pièges pour freiner ou tuer les gens.

Revenant à Iris et Aglaïa, Cyn était vraiment curieuse de savoir ce que le garde savait, ou voulait savoir? Le seul moyen d’en avoir le cœur net était de demander. L’homme se confierait peut être plus facilement à une femme seule plutôt qu’à un groupe et c’est pour cela qu’elle décida de s’y rendre seule.
Elle s’approcha de Neffalasiel et d’une voix à peine audible l’informa.

- Je vais dehors. Je n’me sens pas bien dans ces maisons! Je s’rais vers les portes de la cité et vous attendrais là bas!

Ne laissant à l’avariel le temps de réagir, la Sy-Tel mit sa capuche et sortit en silence. Dehors, elle se dirigea vers le garde cherchant comment l’aborder.

Si la réponse de son ami le déçu légèrement, ses explications lui furent convaincantes. Le rôdeur,malgré tout, ne souhaitait abdiquer. Têtu, tenace, il espérait qu'un jour,lui aussi, pourrait toucher les fils de la toile.

Entrant dans la boutique, Nirannor,les yeux écarquillés, était comme un enfant. Ne savant pas où donner de la tête, il allait et venait vers tous ces objets mystérieux et étranges, tous ces flacons remplis de substances aux couleurs de l'arc en ciel, tous ces grimoires vieillis par le temps oubliant un temps le propriétaire des lieux. Emporté par ces pensés, il ne revint à la réalité des choses qu'à la disparition soudaine de la flèche. Cherchant du regard où elle pouvait être,une légère inquiétude commençait à le gagner. S'approchant du comptoir où Dinenda, en pleine discussion avec le marchand, un gnome à la langue bien pendue, était, il espérait avoir quelques renseignements sur cet étrange disparition. Ne voulant l'interrompre,il se tourna vers l'être ailé pour la questionner discrètement.

- Savez-vous où se trouve Cynwäll ? Elle nous suivait bien pourtant ? Serait-ce un de ces sorts qui l'aurait touchée ?

L'atmosphère de cette boutique semblait envahir l'âme du rôdeur et il ne pouvait s'empêcher de penser à ces milles et un arcanes qui auraient pu provoquer ce mystère.

Narration

Neffalasièl se contenta d'indiquer la sortie à Nirannor. Ce dernier pouvait même la voir s'éloigner. Il sortit à son tour oubliant tous des merveilles pour aller rejoindre sa merveille des merveilles à lui. Cynwäll se tenait à une trentaine de pas de l'homme objet de tant d'interrogations. Celui-ci filtrait les entrées toujours à la recherche, de quelqu'un connaissant Iris. Et même, si parfois quelqu'un répondait, sa réponse ne le satisfaisait pas. Elle fut rejoint par Nirannor qui s'inquiétait de la voir toute seule. En levant les yeux les derniers rayons du Soleil commençaient à disparaître. Ils n'avaient plus qu'à attendre le crépuscule et ils pourraient agir. Pour le moment la seul chose à faire était de surveiller et d'attendre.
Au même instant Dinenda présentait ses objets au gnome. Celui-ci fut immédiatement intéressé.

-(commun)Mes tarifs sont très simples. Une simple indication de l'école de l'objet et de la force de l'enchantement cela fera 2 pièces d'or par objet. Si vous voulez des renseignements plus précis il faudra compter une à deux heures de travail et un dédommagement de 100 pièces d'or par objet. Si vous voulez vous débarrasser d'un envoutement sur un objet j'ai bien peur de ne pas pouvoir vous être utile, mais c'est très cher. L'altération des pouvoirs c'est encore pire. Il faut compter au moins un mois de travail et disons au moins 1000 pièces d'or suivant le travail demandé. Mais comme vous semblez être des amis de Neffi, si vous avez des objets particulièrement intéressant on peut toujours troquer mes services contre vos objets. Aller je vais être bon prince, je vais vous faire gratis pour les deux filtres. Faites donc voir.

Il prit les deux flasques et déboucha l'une d'entre elles. Il sentit l'odeur se dégager du goulot puis il trempa son doigt dedans et gouta le breuvage. Il fixa un monocle sur son oeil et semblait comme absorbé par ce qu'il voyait. Il recommença son petit manège avec l'autre potion et finalement les redonna à Dinenda.

-(commun) Facile pour les deux j'en vends des tas. Il s'agit d'un filtre de rapetissement pour les deux. Son effet est éphémère et ne devrait pas dépasser la minute. Si vous voulez je vous les reprends toutes les deux pour disons 150 pièces d'or et l'identification de votre anneau. On marche comme çà ?