A la recherche des âmes perdues, suite d'un convoi spécial

Narration

Le temps du départ était venu. Les membres restant du groupe se mirent en marche avec dans l'esprit de ne se consacrer qu'à la mission qui leur avait été confiée. La perte d'un des leurs était un coup dur mais ils devaient faire face, car ce genre de situation était, et ils le savaient tous, une possibilité plus que probable. La non réponse de leur soeur inquiétait tout de même, ceux de la Confrérie. Cela pouvait être dû à des tas de raisons, restait à déterminer laquelle.
Le temps semblait vouloir les aider dans leur voyage. Il faisait froid certes, mais le soleil revenant, il pourrait profiter de sa chaleur quand il serait plus haut dans le ciel. En fait, les premières heures de leur périple fut même des plus monotone. Ils ne rencontrèrent pas la moindre personne, ni même le moindre animal sur leur route. Comment fallait-il l'interpréter ? Ils avançaient vite et c'est tous ce qui comptait pour le moment. Ils avancèrent tellement vite qu'ils ne virent pas passer le temps. Lorsque l'astre solaire arriva pratiquement à son zénith, ce fut la faim qui leur signala qu'il était temps de se reposer. Neffalasièl s'éleva dans le ciel pour faire sa ronde de surveillance, histoire de ne pas être surpris par de mauvaises rencontres en plein repos. Dix minutes après, elle atterrit, satisfaite et rassurante.

-(commun) Je n'ai vu personne, nous sommes tranquilles. J'ai même remarqué que Rougemélèze n'est qu'à un peu plus trois heures de marche d'ici. Nous sommes presque arrivés, enfin du moins pour la première étape du voyage.

Un peu fatigué de cette longue marche,le rôdeur n'était pas mécontent de s'arrêter. D'après ce que pouvait dire la Neffalasièl, le village de Rougemélèze n'était plus très loin et Nirannor semblait pressé d'y arriver. Il n'était allé si au Nord de ces Royaumes Oubliés et n'avait croisé ses habitants dans sa courte existence terrestre. Puis, se souvenant de la longues vies des elfes,se tourna vers son ami Dinenda pour lui demander ses connaissances en ces lieux si septentrionaux.

- Dis moi, mon ami,avant que je n'aille chasser pour le dîner, pourrai-je connaître ton savoir sur ces tribus habitant ces contrées ? Sont-ils aussi froids que le temps que nous subissons depuis notre départ ?

Cynwäll s'était approchée d'eux sans bruit surprenant le rôdeur captivé par les paroles du Teu Tel-quessir. Nirannor se retourna vers elle et put admirer un large sourire sur son visage. Elle semblait aimer taquiner le rôdeur,par jeu,par amour et ce qui ne déplaisait nullement à l'humain.

La matinée s’était écoulée paisiblement aux rythme des pas qui s’alignaient les uns derrières les autres. Et cela n’était pas un mal, loin de là.

Aux premières lueurs du jour, le groupe avait repris sa progression. Lentement mais sûrement, ils s’approchaient de leurs objectifs. Bien que la Haute – Forêt était encore loin. Chacun de leurs pas les rapprochaient de ce but atteindre. Etait-ce la bienveillance de la Seldarine qui épargnait le Teu’Tel’Quess d’un ciel morne et gris ? Une grisaille, due à l’absence de la druidesse. Une grisaille qu’il ressentait au fond de son esprit inquiet pour elle. Mais il devait l’admettre. Le temps plus clément aidait l’Innatoh à reprendre le dessus, et à se forger un nouveau moral. Car il n’en doutait ce paramètre serait déterminant pour que la mission est une chance de succès.

Il avait beau tenter de repousser ses sombres pensées, elles revenaient régulièrement à la charge. Et plus les heures passaient, plus il s’inquiétait de n’avoir pas de nouvelle d’Aglaïa. L’oiseau allait peut-être moins vite qu’eux, mais il voyageait sans relâche. Il avait volé toute la nuit déjà et toute la matinée. Même s’il soupçonnait qu’Archepierre soit encore à plusieurs kilomètres, il n’avait pas la moindre idée du temps qu’il faudrait au messager magique pour l’atteindre, délivrer son message et que celui de sa sœur fasse le chemin inverse pour avoir des nouvelles.

Lorsque le soleil atteignit son zénith, les estomacs commençaient à pousser leur chanson à base de gargouillis. Tout comme, il savait qu’il leur fallait dormir pour rester opérationnel. Il était tout à fait conscient de la nécessité de se nourrir au mieux pour avoir la force de continuer. Faire une halte à fin de se restaurer, n’était en rien du temps perdu. Du moins en était-il persuadé. Aussi, l’elfe lunaire proposa une halte qui visiblement était la bienvenue pour tous. Lorsque l’Avariel revint de sa ronde aérienne, et fit son rapport. Dinenda ne manqua pas de la remercier.


- Merci Neffalasièl, pour le moment les environs sont déserts. Mais je n’aimerai pas être surpris. Eloignons nous un peu de cette piste, et reposons nous quelques minutes. Mon estomac cri famine. Et je ne serai pas contre laisser un peu de repos à mes pieds. Donc, si personne n’y voit d’objection. C’est l’heure de se restaurer, et de détendre un peu nos muscles. Nous ne nous arrêterons cependant pas longtemps. J’aimerai arriver à Rougemélèze avant la tombée de la nuit. Je pense qu’il pourrait être bénéfique de séjourner là-bas pour la nuit. Et de recueillir un maximum d’information sur ce qui se trame à Archepierre. Plus nous en saurons, mieux cela sera. Et pour ceux qui le veulent, il sera temps de parfaire notre équipement. Nous avons été chanceux de trouver des couvertures, et que le gibier soit au rendez-vous. Peut-être pouvons-nous encore optimiser nos chances, en étant le mieux préparé possible.

A quelques pas de la piste, Dinenda laissa choir son sac sur l’herbe. Il allait s’y allonger pour regarder le ciel et voir les brins d’herbe jouer avec le vent, tout en soulageant ses pieds du poids de son corps. Lorsque Nirannor vint à sa rencontre. Il était vrai que peu de paroles avaient été prononcées durant cette partie du voyage. Mais la question de son frère le laissa perplexe.

- M’Ethar, je ne suis certainement pas le mieux placé pour te répondre. J’ai passé ma jeunesse à Luneargent. Et le Joyau du Nord est une cité bien particulière. Pour ne pas dire, qu’elle est appart dans cette région. Je l’ai quitté pour rejoindre notre Haute-Forêt bien aimée. Je ne saurai te dire comment sont les habitants de ses contrées. Bien sûr j’ai lu des livres qui traitaient de héros qui avaient menées de valeureuses quêtes ici. Mais je dois bien l’avouer. A cette époque, j’étais plus intrigué par la vie à part du protagoniste de l’histoire, que par les descriptions des gens qui servaient de toile de fond. Aujourd’hui je m’en rends bien compte, s’était une erreur.

L’elfe lunaire prit le temps d’une rapide réflexion. Son ami pouvait le lire sur les traits du visage du Teu’Tel’Quess. Puis, Dinenda reprit la parole, en partageant le résultat de cette introspection.

- Je pense que même si nous savions ce qu’ils sont habituellement. Avec la présence des magiciens rouges de Thays, la donne a peut-être changée un peu. A mon avis, tout va dépendre de leurs activités, et du rayon d’action qu’ils ont autour d’Archepierre. Puisque Neffalasièl nous a dit que c’est là-bas qu’ils se terrent. D’où l’importance d’en apprendre d’avantage sur eux. Peut-être saurons-nous s’ils comptent s’en prendre directement à la Haute-Forêt, ou s’ils sont ici pour autre chose. Ce qui m’étonnerait beaucoup.

Dinenda mit une main sur l’épaule de son ami, et se tourna vers l’Aril’Tel’Quess. C’est le moment qu’avait choisit Flèche, pour apparaître comme part enchantement, en les faisant sursauter. Cette bonne humeur était la bienvenue. A n’en pas douter, elle serait la force des Gardiens. Ils rirent sans éclat, mais ils rirent. S’était déjà une victoire en soit.

- Neffalasièl, il semblerait que ce soit vous, qui soyez la mieux placé pour répondre à la question de Nirannor. Il voulait savoir, avant de partir chasser pour nous, comment sont les gens de Rougemélèze ? Sont-ils plutôt froid et distant, neutre, ou amical ? En bref, à quoi peut-on s’attendre en arrivant là-bas ?

Dinenda porterait une attention toute particulière à ce qu’allait répondre l’elfe ailée. C’était leur guide en ces régions méconnues du reste du groupe. Aussi, espérait-il qu’elle aurait quelques informations utiles pour dans les heures qui allaient suivre. Il attendit la réponse debout. Et il ne s’accorderait le plaisir de s’asseoir, que lorsque tous les Gardiens Sylvestres pourraient le faire. Cela faisait partit d’une de ses notions qu’il s’appliquait pour donner l’exemple et faire preuve de cohésion.

a question de Nirannor intrigua tout d'abord l'avarielle. Après tout elle ne s'était jamais posée la question de savoir comment était les gens de Rougemélèze. En fait, elle ne s'était jamais demandée comment était les gens tout court. Elle prenait les gens comme ils voulaient qu'on les traitent. Ceux qui voulaient donner et échanger avec elle, recevait en retour la même contrepartie. Une sorte de donnant-donnant qui lui paraissait légitime. Mais de la à décrire les habitants d'une ville ou d'un village dans sa globalité relevait d'une étude approfondie de la population à laquelle elle ne s'était jamais intéressée. Elle réfléchie un instant et donna une réponse qui lui semblait la plus juste possible.

-(commun) Et bien en fait, ils sont comme la plupart des êtres vivants de cette terre. Traitez les avec respect ils vous le rendront tout autant. Traitez les avec mépris et ils vous le rendront au centuple. Je les qualifierais d'honnête. Ils vivent pour la grande majorité des produits de leur terre, tout en profitant des nombreux marchands qui sillonnent cette route reliant Eauprofonde aux cités du nord. Il y a toujours beaucoup d'activité dans ce lieu. Et qui dit beaucoup d'activités et de marchands dit beaucoup de convoitise. Par contre nous trouverons tous les produits de première nécessité sur place et peut-être même un peu plus si l'on sait où chercher. C'est un peu un grand fourre-tout où l'on peut obtenir pas mal de choses intéressantes. Il est évident qu'on n'aura jamais autant le choix que dans une grande cité, mais il y a de bonnes surprises parfois. Sinon les habitants sont comme n'importe quel habitant d'une ville, ni plus ni moins.

L'avarielle ne voyait pas trop quoi ajouter de plus sur sa description. Après tout elle n'avait pas séjourné beaucoup dans cette ville. Et à chaque fois qu'elle s'était rendue là-bas elle n'avait pas eu de gros problème sur place.

Les choses que venait d’énoncer l’elfe ailé, allait dans le sens qu’espérait le Teu’Tel’Quess. Aussi cette description amena un petit sourire sur les lèvres de Dinenda. Un grand fourre tout comme venait de dire Neffalasiel, dans lequel il espérait pouvoir trouver plusieurs choses. Notamment, il espérait pouvoir trouver un moyen pas trop onéreux de pouvoir identifier les différents objets de nature magique qu’ils avaient découvert sur le cadavre du magicien rouge. Il n’était pas impossible que ces derniers puissent d’une manière ou d’une autre une importance pour la mission qui leur était dévolue.

- Comme nous avons un peu de temps devant nous, que pensez-vous du fait de passer un peu de temps à Rougemélèze ? J’aimerai, d’une part, tenter de faire identifier les objets que nous avons découverts. Grâce à Malik, nous avons pu voir qu’ils n’étaient pas utilisables en tant que tel. Aussi, je pense qu’il nous faudrait trouver quelqu’un qui pourrait faire cela pour nous. Après il nous restera de savoir si ces objets peuvent être intéressant pour notre quête, ou s’il serait mieux de les vendre pour s’équiper et ainsi nous donner plus de chance de réussite. D’autre part, il nous faudrait tenter d’obtenir des informations sur les agissements des magiciens rouges de Thay, et de savoir si Aglaïa est passée par cette ville. Mais j’aimerai avoir votre opinion sur cette question.

Dinenda attendit que tout le monde s’exprime. Il était important pour lui d’avoir leur point vu pour prendre une décision. Il avait maintenant la responsabilité des gardiens sylvestre, mais il n’avait pas la prétention d’avoir la science infuse. Il avait plus l’habitude de décortiquer les situations et de forcer la réflexion des décideurs. Mais ce rôle était assez nouveau pour lui.

Ecoutant son ami, puis la Neffalasièl sur leurs savoirs du village de Rougemélèze, Nirannor comprit que ses habitants n'y étaient pas meilleurs ou plus mauvais qu'ailleurs.

- Et bien voilà une bonne chose à entendre.

Puis, prenant son arc en main, déclara à ses compagnons de route

- Il est temps d'aller chercher de quoi se restaurer, mon ventre ne tiendra plus longtemps. J'espère rencontrer dans ces contrées, quelques lapins ou autres gibiers !!
Dinenda, pourrais-tu t'occuper du feu ? Avec Cynwäll, nous devrions revenir rapidement de notre chasse, enfin si la chance nous sourit.

Le rôdeur, à ses derniers mots fit un clin d'oeil à son ami. Peut-être voulait-il s'éloigner du groupe afin d'avoir quelques moments intimes avec la Sy Tel-Quessir?
Accompagné de la flèche, les deux gardiens sylvestres s'enfoncèrent dans la forêt à pas de loup, cherchant quelques traces fraîches d'un quelconque animal.

Nirannor utilise son don pistage

Depuis la disparition de sa sœur humaine, Cynwäll tentait de faire bonne figure face à ses compagnons mais son silence était plus éloquant que ses paroles. Elle ne comprenait pas ce qui la poussait à se rapprocher des humains, s’inquiéter pour eux et encore moins s’amouracher de l’un d’eux. L’éducation maternelle qu’elle avait reçue et surtout la tolérance dont sa mère faisait preuve en étaient certainement la cause.
Elle se devait de réagir au plus vite et de faire corps avec le reste du groupe pour ne pas être un poids mort.

- Oui nous allons essayer de ne pas traîner !

Elle avait besoin de se ressourcer un peu et cette petite chasse était la bienvenue. De plus, se retrouver avec le rôdeur lui permettrait peut être de lui avouer ses sentiments et ainsi lui ôter un poids supplémentaire.
Cyn encocha une flèche et emboîtât le pas à Nirannor tout en récitant une prière à Corellon. Il devenait nécessaire de trouver une nourriture riche et protéinée pour continuer le voyage.
Elle se mit à sa hauteur lui posa une main sur l’épaule et l’embrassa sur la joue

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-Certes, c'est une bonne idée. Mais il ne faut pas que cela nous fasse prendre du retard. On devrait pouvoir trouver tout ce que l'on souhaite en ville. Cependant, il est fort à craindre comme vous l'avez remarqué que certains des objets des magiciens semblent dangereux à manipuler, donc difficile à négocier. Et une telle magie doit prendre du temps pour être réprimée. Par contre pour Aglaïa nous pouvons toujours demander aux gardes des portes de la ville, je ne vois pas qui d'autres pourraient nous donner un tel renseignement.

L'avarielle prit soudainement conscience que Dinenda venait de lui demander son avis.

¤Ainsi donc le chef, nouvellement nommé par la force des choses, des membres de la confrérie n'était pas un impulsif comme Aglaïa avait pu le montrer. Il prenait ses décisions après avoir eut l'avis de ceux qui l'entouraient, enfin presque tous. Intéressant et inattendu. Peut-être que ...¤

L'elfe ailée voulut se montrer rassurante à propos de leur compagnon à peine porté disparu.

-Mais je suis sûr que nous apprendrons de bonnes nouvelles à son sujet en arrivant sur place. Je ne pense pas qu'elle soit impulsive au point de compromettre notre mission, sa vie et celle de sa louve qui l'accompagnait. Il y a une chose qui me fait dire qu'elle est toujours en vie et libre. Les deux magiciens se sont enfuis. La mort d'un des leurs pourraient expliquer ce comportement, mais il y avait la question qu'ils nous ont posé juste avant ? Je crois qu'ils pensent maintenant que nous savons quelque chose sur l'une des personnes que nous recherchons. Et de ce fait ils nous veulent tous vivants. Ils veulent donc savoir où l'on se dirige aussi pour pouvoir nous intercepter. L'homme que j'ai abattu avait deviné pourquoi nous étions là et ce que nous comptions faire. Je ne pense pas qu'il est eu le temps de faire part de quoique se soit à ses supérieurs. C'est pour ça que les deux autres se sont enfuis. On leur a donné une piste. Une fausse piste, c'est inespéré.

Les deux rôdeurs de la confrérie partis pour trouver un peu de gibier, le gardien des Mystères se retrouvait seul avec L’avariel et l’humain. Les paroles de Neffalasièl se voulaient apaisantes et réconfortantes. Dinenda aurait voulu y croire, et ne plus avoir aucun doute là-dessus. Mais, il ne serait totalement rassuré que lorsque le messager volant d’Aglaïa viendrait lui dire que tout allait bien. Et qu’il était inutile de s’inquiéter pour elle. Mais ses mêmes paroles étaient en même temps inquiétantes. Et un léger froncement de sourcil barra un instant le visage du Teu’Tel’Quess. Il était temps de parler ouvertement avec l’elfe ailée, et de lever les doutes.

- J’espère que vous avez raison, Neffalasièl. Je l’espère sincèrement, et j’aimerai avoir les mêmes certitudes que vous. Je vais être franc avec vous, et aller droit au but. J’ai besoin de savoir qu’est-ce qui vous permet de pouvoir prétende que ma sœur et sa louve ne craignent rien. Vous comprendrez sans mal, que cela soulève quelques questions dans mon esprit. Pour vous, il ne fait plus aucun doute que ces magiciens thayens sont là pour les mêmes raisons que nous. Même si leurs objectifs divergent des nôtres. Mais j’ai entendu cette question à laquelle vous faite référence. Si je me rappelle bien, ils ont simplement demandé si nous n’avons pas vu quelqu’un sur notre route. L’histoire de Malik et de son prêtre de Kelemvor, n’a certainement pas pu les mettre sur la voie de la vérité. C’est pourquoi, je pencherai plus, pour l’hypothèse qu’ils aient pu, d’une manière ou d’une autre, sonder vos esprits.
Mais dans ce cas, la seule réponse à cette question aurait été une négation. Au vu de la puissance de leurs sortilèges, il n’est pas interdit de penser qu’ils soient allés plus loin dans vos pensées, et auraient effectivement découvert quelque chose sur notre mission.
Dans ce cas, il y a plusieurs questions qui se posent. Qu’est-ce qui vous permet de dire qu’ils se soient trompés dans l’interprétation de ce qu’ils ont lu, et seraient sur une fausse piste ? Car si comme vous le mentionnez, ils ont pu remonter aussi loin dans les esprits, au point de savoir autre chose, que le simple fait que nous leur mentions. Et qu’ils aient décidé de nous suivre à distance en nous gardant en vie. La question qui se pose à ce moment là est : Pourquoi ont-ils attaqué, ou pour le moins montré des signes d’hostilité ? A ce propos, toutes mes félicitations, vous m’avez réellement impressionné. Mais ne pensez-vous pas qu’ils leur auraient été faciles de faire comme s’ils avaient cru au mensonge de Malik, et poursuivre leur route, en nous laissant travailler pour eux.

Dinenda avait tant de questions qui se bousculaient dans son esprit tortueux, qu’il décida de marquer une pose. Tout cela venait en même temps, et était encore assez confus pour lui-même. Vouloir expliquer ses interrogations, devait être encore plus confus pour celle à qui il s’adressait et par extension à Malik qui devait entendre tout cela. Il fallait s’en excuser, et tenter d’éclaircir tout cela.

- Je vous prie de bien vouloir m’excuser. Je ne dois pas être très clair, mais je vous avouerai que tout cela est encore assez embrouillé pour moi aussi. Je pense que de deux choses l’une, soit ils ont deviné que nous leur mentions, ce qui en soit aurait pu déclencher une attaque en représailles à l’affront d’avoir tenté de les abuser. Soit ils savent quelque chose sur notre mission. L’ont-ils appris en lisant dans esprits ou le savaient-ils avant même de nous aborder ? Et la chose que je ne comprends pas. Si comme vous venez de me l’expliquer, ils ont poussez Aglaïa à les suivre dans l’espoir que nous abandonnerions la mission pour aller la sauver, et donc tous nous intercepter. La question qui reste en suspend, c’est de savoir pourquoi avoir usé de ce stratagème ? S’ils ont deviné ce que nous cherchions, je pense que sans mal, ils devaient savoir où nous allions les chercher. Il aurait été alors simple de faire comme si de rien n’était, et nous suivre à distance. Récupérer des renforts, et nous capturer plus tard. Plutôt que de nous mettre sur nos gardes. Quant pensez-vous ? Vous semblez disposer de données, que je n’ai pas, pour affirmer qu’Aglaïa et Iris soient encore en vie et qui plus est libre. Et j’avoue que j’aimerai bien comprendre moi aussi.

- Tout à fait autre chose, si cela doit demander du temps, pour lever les protections des objets acquis, il est évident que nous ne pourrons pas attendre. A moins, qu’il ne s’agisse de quelque chose de réellement capitale, et qui pourrait jouer de façon importante dans l’exécution de la mission. Mais dans le cas contraire, je pensais plus vendre ses choses inutilisables, et parfaire notre équipement, qui lui serait utilisable immédiatement. Dans ce cadre là, les identifier nous permettra sans doute d’en tirer un meilleur prix. Même si cela implique pour l’acheteur d’avoir du travail pour lever les protections afin qu’il puisse les vendre encore plus chers, ou les utiliser pour lui-même. Et je suis tout à fait d’accord avec vous. Les mieux placés pour nous renseigner sur l’éventuel passage d’Aglaïa, Iris et nos « amis », seront bien les gardent de la ville.

Tout cela ramena Dinenda quelques heures en arrière. Il se rappela qu’il avait tenté de voir ce que Malik allait faire pendant le combat, et comment il allait s’y comporter. La rapidité des hostilités, et les conséquences de ces dernières l’en avaient empêché. Mais maintenant qu’il avait le temps, l’elfe de la lune tenta de refaire mentalement le déroulement des actions. Le problème, c’est qu’il perdait en partie conscience lorsqu’il lançait ses incantations. La scène était donc incomplète. Il lui faudrait en parler avec ses compagnons, lorsqu’ils auraient un moment à eux. Mais une chose était certaine, Dinenda n’aimait pas vraiment le silence de l’humain. Même s’il était reposant, il n’en restait pas moins inquiétant.

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Dans le même temps, que l’Innatoh faisait sa proposition à Neffalasiel, il remit son sac sur son dos. On ne savait jamais, et il préférait ne pas perdre ses maigres possessions qui lui seraient des plus utiles. Un autre paramètre qui entrait en ligne de compte. Il ne souhaitait pas laisser ses effets personnels seuls avec Malik. L’humain semblait faire des progrès, mais cela ne justifiait pas encore qu’il lui fasse confiance à ce point là.

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