A la recherche des âmes perdues, suite d'un convoi spécial

L'incident de Malik passé et malgré la douleur du prêtre, les gardiens sylvestres pensaient déjà aux heures prochaines. Les évènements s'étaient d'un coup précipités et chaque minute comptait. Son ami Dinenda l'avait bien compris, prenant son rôle comme il se devait, il proposa de poursuivre malgré la douleur morale qui envahissait les esprits de chacun, suite à la disparition d'Aglaïa et de sa louve.

Le rôdeur rangea ses armes avant de répondre à l'elfe Dinenda.



Dans la voix du gardien sylvestre, une certaine angoisse se faisait sentir. La magie n’avait jamais été son fort et de voir ce que pouvait faire un anneau le mettait mal à l’aise. Peut-être un jour, devrait-il demander quelques conseils et cours sur cet art si occulte à son ami gardien.

Prenant la couverture que lui tendit Dinenda, Nirannor le remercia pensant déjà aux prochaines nuits froides qu’il devrait endurer. Puis, rejoignant la flèche, d’un regard l’invita à le suivre. Marchant cote à cote, les deux rôdeurs prirent de nouveau la route avant de s’engouffrer dans la forêt qui les entourait. Longeant à quelques pas le chemin, le rôdeur essayait de trouver un endroit pour y passer la prochaine nuit. Le vent frais dans les arbres n’annonçait pas une amélioration du temps et Nirannor, pourtant habituer aux longues marches, regrettait de ne pas pouvoir passer la prochaine nuit dans un lit bien chaud.

La direction fut donnée par la Neffalasièl, le soleil disparaissait petit à petit laissant place à l’obscurité de la nuit.

Le prêtre était rouge, de honte et de colère. La blessure lui avait fait mal, certes, mais il avait déjà vu bien pire. Non, la rage qui montait en lui venait du fait qu’il venait de ce ridiculiser devant les autres. Comment avait-il pu ne pas ce douter du piège ? Il était tellement sur de lui que cela ne lui était même pas venu à l’esprit. Il ne voulait pas croisait le regard de ses compagnons, il ne voulait pas voir leur sourire.

Dinenda fit sembla de s’inquiéter mais le prêtre ne ce laissa pas avoir. Il fut surpris que l’elfe lui donne une couverture mais sans doute était-ce pour que celui-ci baisse sa garde à moins bien sur que l’elfe fut convaincu du repentir du prêtre, ce dont doutait Malik. Qu’importe, le servant de l’Unique prit la couverture sans un mot, juste une inclinaison de la tête. Les conditions du prêtre semblait s’améliorer, il ne fallait pas gâchait une telle chance.

Le prêtre ne fut cependant pas d’accord avec la proposition de Dinenda. Les mages avaient déjà une certaine avance sur eux et leurs pouvoirs pourraient sans doute les guider dans la nuit noire. L’idée de s’arrêter pour la nuit ne plaisait guère au servant du Soleil Noir. Les elfes était nyctalope et le prêtre pensaient que cela pourrait être suffisant pour voyager de nuit. Il décida de faire part de ses doutes à l’elfe.

-Dinenda, loin de moi l’idée de te dicter ta conduite ou de contester tes décisions mais ne pourrait-on envisageait de partir des maintenant à leur poursuite ? Nous avons trois elfes dans le groupe et il me semble que l’obscurité de la nuit n’est pas un problème pour vous. De plus, avec les talents de pisteurs de l’elfe ailée et ceux de Cynwall et de Nirannor, nous ne devrions pas avoir de mal à les suivre. Les mages voyagent à cheval et leur magie va leur permettre de se diriger de nuit. Si ce que dit Nef est vrais, alors les mages qui ont enlevées Iris ne vont pas s’arrêter avant d’avoir rejoint leur maître. Plus nous attendrons et plus l’avance qu’ils ont sur nous grandira. Il sera alors trop tard pour les rattraper.

Au font de lui-même, le prêtre ne savait pas vraiment pour quoi il tenait tant à rejoindre Aglaia. La vengeance était un des facteurs qui le poussait mais il y avait autre chose. Quelque chose de plus sombre et de plus froid se tapissait au fond de lui, et il savait qu’elle ne pourrait sortir que quand il récupérerait la Gardienne. Malik espéra seulement que son empressement à la secourir ne le rendrait pas suspect au yeux de ses compagnons.

Ceux qui avaient le plus de raisons d’être touché par ce qui venait de se passer étaient prêt à reprendre la route. Dinenda admira la dignité et la retenue dont faisaient ses amis. Lui-même luttait pour ne pas se laisser submerger par les émotions. Finalement celui qui semblait le moins contenir ses sentiments était l’humain. Il semblait si pressé que récupérer celle avec qui il s’entendait le moins du groupe, que cela ne manquait pas d’en être étrange. L’elfe lunaire lui aussi aurait voulu retrouver au plus vite sa sœur. Bien que leurs motivations fussent sans doute différentes, ils se rejoignaient là-dessus.

Mais ce que proposait Malik paru pour le moins irraisonné aux yeux du gardien des mystères. Faire comme le suggérait l’humain était à long terme stupide voir même dangereux.

- Malik dite moi. D’après vous, nous en avons pour combien de jour de marche avant d’arriver à Archepierre ? Un, deux trois jours ou peut-être plus, et dans quel état croyez vous que nous arriverions là-bas ? Croyez-vous vraiment que nous serions de taille à lutter contre ces maudits mages Thayen ? Même en pleine possession de nos moyens, il n’est pas certain que cela soit une bonne chose de s’y risquer. Alors après trois ou quatre jours sans dormir ce serait purement et simplement du suicide. La nature est ainsi faite que chacun à des limites, et sans vouloir vous offenser, celles des humains seront atteintes bien avant celles de Tel’Quessir. Hors, nous avons besoin de tout le monde, pour que la mission ait une chance de réussir.

Dinenda marqua une pause dans son discourt, il fallait tenter de mettre un frein aux initiatives de l’adepte de l’Assemblée. Nulle doute que celui-ci est plus intéressé par un éventuel pouvoir à acquérir auprès des magiciens rouges, que le fait de retrouver Aglaïa.

- Je ne pensais pas que la perte de ma sœur, vous affecterait à ce point. Aglaïa est une gardienne sylvestre. Et c’est à sa famille de s’inquiéter de son sort. Aussi, je vous demanderai de bien vouloir nous laisser gérer cela. Si nous avons besoin de vous dans notre entreprise, je vous le ferai savoir immédiatement. De toute façon, nous prenons la même route que les mages. Donc pour le moment, je considère que nous partons à leur poursuite. Même s’il y a des chances pour que ces derniers arrive à Archepierre d’ici à ce soir, voir demain matin et que nous même et à pied nous avons encore pour quelques jours. Le débat est clos.

Dinenda souligna ces dernières paroles d’un geste transversale la main à plat vers le sol. L’elfe de la lunaire remit son sac sur son dos, et se saisi d’une main du cadavre et le souleva un peu pour le hisser sur ses épaules. Puis, il s’éloigna de quelques mètres de la piste pour coucher le mort dans les herbes hautes. Il était inutile de laisser des traces comme celle-ci dans leur sillage.
Puis l’Innatoh rejoignit ses compagnons, et donna le signal du départ.

Flèche et Nirannor ouvraient la voie, à la recherche d’un endroit propice à l’établissement d’un campement de fortune. Pendant ce temps là, Dinenda continua de penser à la suite des évènements. S’attaquer directement aux mages rouges serait, suivant lui-même une erreur qui pourrait se révéler grave de conséquences. Il revit la facilité avec laquelle ces hommes avaient littéralement balayé le groupe. La puissance de leur artefact était également impressionnante, la magie de l’elfe n’avait eut aucun effet sur eux. Si comme le suggérait Neffalasiel, se n’était que des serviteurs, le gardien des mystères n’osait imaginer de quoi serait capable les maitres. Autre chose, occupait son esprit. LA mission, la mission initiale n’était pas de secourir l’un des leurs. Même si cela lui crevait le cœur de penser ainsi. La mission était de protéger la Haute-Forêt et ses habitants sylvestres. Si l’on mettait sur le plateau d’une balance la vie d’Aglaïa, et sur l’autre la préservation de l’équilibre et la protection de tout ce qui vivaient caché au sein de la Haute-Forêt. Dinenda imaginait sans mal de quel coté la balance pencherait. Pourtant, il ne pouvait se résoudre aussi facilement à abandonner l’une de ses sœurs, qui plus est, connaissait beaucoup, beaucoup de chose sur Thuldae et ses gardiens. Quelque part, l’elfe argenté était soulagé que pour le moment leur route suive celle des ravisseurs. D’ici là, Thuldae serait prévenu et Isorion aurait peut-être même le temps de donner ses ordres. Dans le cas contraire, la mission primait sur tout le reste.

C’est perdu dans ses pensées que Dinenda suivait les rodeurs de la confrérie, bientôt l’heure des discutions entre gardien arriverait.

Narration

a nuit tombait, tout le monde était fatigué et encore sous le choc de la disparition d'Aglaïa. Trouver un emplacement pour passer la nuit ne fut pas des plus difficile. Située à quelques dizaines de pas de la route, une zone relativement abritée du vent ferait parfaitement l'affaire. Tout le monde commença à s'installer et préparait le campement. Neffalasièl avait récupéré la fiole soit-disant curative, mais après l'incident qu'avait subit Malik il valait mieux se montrer prudent. Cependant les deux couvertures trouvées permettraient d'éviter de mourir de froid pour cette nuit. A peine installé et le feu allumé, les elfes pouvaient deviner la présence des nuages noirs au-dessus d'eux, même si la lumière avait pratiquement disparu. Alors qu'il s'attendait à recevoir une bonne pluie glaciale, une surprise les attendaient. De pluie il ne tomba pas, mais par contre une invitée de dernière minute fit son apparition : la grêle. La taille des grêlons n'était pas assez importante pour les blesser mais dormir dans ces conditions relevait de l'exploit. Fort heureusement elle ne dura pas plus de dix minutes, ce qui rassura tout le monde. Il serait bientôt temps de de dormir.

L’obscurité était déjà bien présente lorsque le campement de fortune fut établi. Pendant que les autres s'occupaient d'installer le bivouac, Dinenda s’éloigna un peu du groupe afin de trouver la tranquillité et remplir ses devoirs envers la confrérie. Il ramassa quelques brindilles de bois, un peu d’herbe fraiche et confectionna un nouveau mannequin représentant grossièrement un oiseau. Une fois fait, il décrocha sa broche de gardien des mystères et la plaça sur le mannequin, amenant le tout sur son front. Il invoqua le mot de pouvoir et commença son message au maitre de la confrérie afin de l’informer de la tragédie, et de demander la marche à suivre.

- Alae maitre Isorion, j’ai le regret d’être porteur de bien tristes nouvelles…. Va et trouve Isorion.

Puis, l’elfe lunaire confectionna un second mannequin de la même manière, mais qui, cette fois, était destiné à sa sœur disparue.

- Aglaïa ma sœur, je comprends ton geste et sans doute aurai-je eu la même réaction que toi si pareil malheur m’avait frappé. Nous sommes tous très inquiet pour toi. Comme tu l’avais demandé, nous poursuivons la mission en continuant notre route. Neffalasiel nous a dit que les magiciens rouges que tu poursuis devraient se rendre à Archepierre pour retrouver leur maître. C’est également notre direction. Nous voudrions tous pouvoir t’aider, mais la mission prime jusqu’à ordre contraire de la part d’Isorion. Notre forêt reste en danger et le temps est précieux. Donne nous ta position, et pardessus tout, rassure nous sur toi et Iris. Si nous pouvons faire quelque chose pour toi ma sœur, fais le nous savoir. Sans réponse de ta part, nous poursuivrons notre mission. Soit très prudente, et que ton dieu et la Seldarine veille sur toi… Va et trouve Aglaïa.

Lorsque Dinenda eut envoyé deux messages, le campement était prêt. L’innatoh regagnait le feu de camp, lorsqu’une averse de grêle se déversa sur les marcheurs qui commençaient à peine à se reposer. Dinenda rassembla ses compagnons au pied d’un arbre, tout en sortant précipitamment la toile de son sac. Les trois gardiens purent s’y abriter, partiellement, protégé par le tronc. Ainsi, ils restèrent à peu prêt au sec.

Fort heureusement l’averse ne dura pas, même si le ciel restait des plus menaçant. De lourds nuages planaient au dessus des têtes cachant les étoiles et filtrant la lumière lunaire. Le gardien put monter dans cet arbre providentiel et préparer son couchage. Nirannor et Cynwäll avait eut l’œil fin en trouvant ce petit boisé qui servait de coupe vent. Ainsi, la nuit à venir ne devrait pas être mortelle pour les membres de l’expédition. Ou tout moins, le froid ne devrait pas faire de victime. Lorsque tous les gardiens eurent terminé de se préparer pour la nuit, Dinenda les rassembla. Il leur demanda de bien vouloir le suivre, afin qu’ils puissent discourir sur les évènements récents, et sur la marche à suivre.

[elfique]- Mes amis, nous n’avons pas vraiment prit le temps d’en parler, mais je souhaiterai quand même avoir votre avis. J’ai envoyé un messager à Isorion pour l’informer de la situation. Il me parait donc inutile d’en envoyer d’autre pour le moment. J’ai également envoyé un messager pour qu’il trouve Aglaïa.
Voila ce que je pense, et je vous demande votre avis. Nous avons tous juré fidélité à la confrérie, se faisant nous sommes tous très conscient que nos missions sont dangereuses. Nous savons fort bien que nous risquons nos vies pour notre cause. Aglaïa a fait passer la vie d’Iris avant la mission, ce fut son choix. Attention, ne vous m’éprenez pas sur mes propos. Il n’y a aucun reproche là dedans. Peut-être aurai-je fais la même chose, si j’avais été dans sa situation. Mais nous nous sommes engagés pour protéger, voir sauver l’équilibre de la Haute-Forêt et de ses habitants. Les menaces qui pèsent sur nos contrées sont bien réelles et plus le temps passe, plus le risque de voir des bouleversements contres natures deviennent probables. D’un autre coté, Aglaïa est une gardienne sylvestre. Pour ma part, je considère tous les gardiens comme ma famille. Laisser Aglaïa, même si elle fait parti des gardiens errants, et qu’à ce titre elle est amène de se débrouiller seule, est un vrai crève cœur. Nous devrions recevoir, d’ici quelques temps, la réponse d’Isorion qui tranchera. Mais dans l’intervalle, je voulais connaitre votre position, sur ce que nous devrions faire.
[/elfique]

Dinenda se tut et attendit la réponse de sa sœur et de son frère. Il savait que la décision finale lui reviendrait, mais il tenait à connaître les ressentiments de chacun avant de trancher. Pour lui et à contre cœur la mission restait la priorité aussi difficile que cela soit. Mais quant était-il des autres ?

Edité le : 07/03/2008 à 13 h 25.

Cette grêle n'avait rien d'agréable mais pour le rôdeur semblait signe d'un radoucissement de la température. Le nuage passé, il s'installa,essayant de trouver un endroit plus moelleux dans cette végétation.

Son ami Dinenda, après avoir envoyé ses messagers, s'interrogeait sur le chemin à prendre ces prochains jours. Cela était fortement légitime et le rôdeur semblait être dans le même cas. Mais la mission devait passer avant toute chose.




Le rôdeur n'en éprouvait pas moins dans ses paroles,une forme d'abandon vis à vis de la gardienne sylvestre mais son but était de réconforter son ami dans un choix plus que délicat.



Le rôdeur salua ses compagnons, posa une main sur l'épaule de Dinenda pour lui montrer son amitié puis s'enroula dans sa couverture afin de se reposer.

S'il pleut ne peut-on pas considérer que la température est au dessus de zéro donc beaucoup plus douce qu'elle n'était auparavant ??

La discussion se déroula plus rapidement que l’ensorceleur ne l’aurait pensé. Nirannor pensait comme lui. Et cela eut pour effet de soulager quelque peu la conscience de l’elfe argenté. Dinenda comprenait la fatigue de son ami, et il ne souhaita pas lui rappeler sa promesse de lui apprendre à se battre. L’elfe allait faire avec les passes d’armes que lui avait enseignées sa mère. . ¤ Mieux vaut des geste basics bien maîtrisés, plutôt que de complexes combinaisons que l’on se force à trouver.¤

Alors que le groupe de Gardiens Sylvestres regagnait les couchages. Dinenda avait encore une chose à établir avant de pouvoir commencer à se reposer.
Comme la veille, il fallait définir les tours de gardes. Et là, il y avait de sérieuses questions à se poser. Il était encore trop tôt pour le Gardien des Mystères ait pu se faire une idée sur l’Aril’Tel’Quess. Le seul qui avait été assez rapidement catalogué était Malik.
Dinenda ne se voyait pas imposer à qui que ce soit un tête à tête avec cet homme pendant près de trois heures. Pour autant, il fallait rester pratique, et un Ellon (chef) qui se voulait digne de ce rang devait passer outre ce genre de considération. Il était maintenant cinq. Et sur ces cinq, à part lui-même, il n’avait confiance qu’en Cynwäll et Nirannor.
Il fallait être pragmatique. Le seul en qui Dinenda avait confiance et qui saurait se montrer à la hauteur face à Malik en cas de coup tordu, était à son ami Nirannor. S’il avait s’agit de combat à distance, sans hésiter il aurait désigné Flèche. Mais cela ne serait probablement pas le cas, l’épée serait très certainement la meilleur des préventions.

Neffalasièl, était une énigme que le Gardien des Mystères souhaitait pouvoir découvrir. Laisser Nirannor et Cynwäll ensemble seul dans la nuit, posait un souci à l’elfe lunaire. Il ne s’agissait absolument pas d’une affaire de confiance, mais plutôt d’une affaire de cœur. Dinenda avait une totale confiance en ses amis. Mais la nature était ainsi faite, qu’il était parfois impossible de lui résister. Et l’amour était l’une de ces forces à laquelle il était presque impossible de résister. La décision était prise, et il allait se risquer à exposer ses vus.

- Il nous faut redoubler de vigilance, il n’est donc pas question que tout le monde se repose en même temps. Comme hier, nous allons faire des tours de gardes, afin de ne pas trop couper le sommeil des humains. Voila ce que je vous propose. la nuit vient de tomber, mangeons ce qu’il reste d’hier. A moins que nos chasseurs veuillent tenter leur chance pour améliorer notre ordinaire. Après mangé, Neffalasièl, Cynwäll et moi, nous irons nous reposer. Un peu avant que la lune n'atteigne son apogée, vous nous réveillerez. Alors les humains pourront aller dormir. Ainsi tout le monde devrait avoir son cota de repos. Et nous pourrons partir de bonne heure demain matin, dès que la luminosité sera devenue suffisante pour les yeux de nos compagnons.

Dinenda ne laissa pas de place à la discussion. Il s’éloigna de nouveau. Il avait deux bonnes raisons pour cela. La première, il n’avait pas oublié qu’il avait fait preuve de faiblesse, en refusant d’aller au front. ¤ Que ce serait-il passé si j’avais été au contact ? Peut-être que Iris et Aglaïa serait avec nous ce soir ? ¤ Dinenda n’arrivait à s’ôter cette pensée de son crane. Il lui fallait trouver un exutoire.
Il sortit sa Celeratess-Emeraude de son fourreau et commença à s’entrainer. Il se battait, mentalement, il faisait et refaisait le combat qui avait eu lieu quelques heures plutôt. Ne se laissant aucun répit, il voulait endurcir son corps. Le pousser à l’extrême de ses limites, se n’était que comme cela, qu’il atteindrait un jour les compétences suffisantes pour pouvoir combattre à son tour en première ligne. Sans laisser ses amis avoir besoin de le faire à sa place. La Arkerym tournoyait, tournoyait dans les airs. Dinenda était entrain de danse avec ses démons. Et après une demi-heure de ce terrible entrainement qu’il s’imposait. Alors qu’il s’était épuisé et qu’il était à bout de souffle, il planta sa lame dans le sol, et laissa la magie entrer en corps. Il monopolisa les ondes d’énergie et lança une incantation sur son épée pour la faire bouger. Unir l’utilisation de la magie et de l’acier, voila qui était le but de l’ensorceleur. Cette faculté qu’avait sa mère, l’avait toujours impressionné.

Après cela, il serait venu le temps, d’aller manger un morceau. Et surtout maintenant que ses tentions nerveuses étaient retombées. Il pourrait sans doute se laisser glisser dans une rêverie réparatrice.

Edité le 14/03/2008 - 20h38

Narration

Neffalasièl approuva la proposition de Dinenda. Tout le monde se prépara pour la nuit. Leur repas se déroula dans un silence étrange et pesant. Il leur restait suffisamment de nourriture pour encore un jour avant d'avoir à chasser de nouveau. Deux bouches de moins et la part des autres s'en trouvaient augmentée. Une fois leur faim apaisée, ils reprirent leurs occupations premières. Dinenda continua de s'entraîner un peu alors que Cynwäll et Neffalasièl vérifiaient et vérifiaient encore leur équipement et leurs armes. Nirannor attendait dans sa couverture son tour de garde alors que Malik était resté étrangement inactif durant tout ce temps. Etait-il affecté par la récente perte du groupe ? D'une certaine manière sûrement mais de quelle manière la question se posait pour chacun d'entre eux ? Le temps avançant inexorablement, Nirannor et Malik prirent leur premier tour de garde laissant les autres se reposer un moment dans cette nuit froide. Elle ne l'était guère plus que la dernière mais cette fois-ci, ils étaient bien mieux préparés. Le feu et l'abri qui les protégeaient étaient efficace. En fait ils passèrent une nuit calme, exceptant les bruits qui lui étaient propre, sans accrocs et même reposante.

Fête de la Lune

Au petit matin alors que le l'astre du jour n'était pas encore visible, ils se réveillèrent et se préparèrent pour leur départ. La bonne nouvelle du jour était que le temps s'améliorait mais restait toujours voilé. Ils étaient sur le départ.

Malgré une nuit tout à fait tranquille, le rôdeur ne cessait de pensait à Aglaia et sa louve. Aucune nouvelle depuis leur fuite, n'était parvenu jusqu'aux oreilles du gardien sylvestre. Alors pour se rassurer, Nirannor alla parler à son ami Dinenda.



Nirannor n'attendait pas une réponse claire de son ami car si celui-ci avait reçu quoi que ce soit, il l'aurait avertit de suite.

C'est à ce moment que le rôdeur vit le visage de sa bien aimée. Cela lui redonna un peu de baume au coeur et d'un large sourire salua la flèche. elle le lui rendit au centuple.

On l’appelait, un appelle lointain, qui venait des profondeurs de son âme. Quelque chose, ou quelqu’un l’attendait. Par delà la conscience, par delà le temps et l’espace on l’attendait. Jour après jour, lunaison après lunaison, année après année inexorablement, ils devaient se rapprochait, et devrait se rencontrer. Quelque part, ou ailleurs, plus le temps passait, et plus ils se rapprochaient, on l’attendait…

Ce fut sur cette pensée, que l’elfe lunaire sortit de sa rêverie. Il avait mit du temps à atteindre cet état de décontraction totale. Allongé dans son hamac, il avait tiré la toile, qui pendait de part et d’autre de son hamac. Suspendue à quelques dizaines de centimètres au dessus de sa couche à cheval sur une corde. Elle le protégeait de l’humidité et des intempéries.
Ce soir là, l’elfe de la lune resta un moment à admirer la course folle des nuages dans les cieux obscurs. Ils Jouaient à cache-cache avec les étoiles et la lune. L’elfe lunaire voyait des couleurs et des nuances que les humains et de nombreuses autres races, ne verraient jamais. La tension nerveuse exsudée de son corps par les efforts, qu’il avait produit lors de son entraînement. Il était détendu et calme. Mais ses pensées inquiètes continuaient à assaillir son esprit. La fatigue eut toute fois raison de lui. Il ramena la toile à sa place, remonta sa couverture et se laissa glisser dans ses souvenirs.

A son réveil, La lumière de la lune était haute des le ciel nuageux. Il ne pouvait la voir, mais devinait son emplacement. L’innatoh souhaita une bonne nuit à Nirannor.
Comme tous les jours qui commençaient. Il procéda à ce qui était devenu maintenant un rituel. Communiant avec les énergies brutes de la nature source de magie, il reprenait contact avec la tapisserie. Une fois prêt, il entama son tour garde. De temps à autre, il s’occupa d’alimenter le feu, pour que les humains n’aient pas trop froid.
La nuit se passa comme ça, sans mauvaise surprise. Il en avait eut assez la veille, et n’était pas pressé de les voir revenir à l’assaut. Car, il ne fallait pas se leurrer. Des mauvaises surprises, il y en aurait d’autre. Le vrai combat, la vraie traque n’avait pas encore commencée.

L’astre solaire, pointa derrière l’horizon, amenant avec lui son cortège de douces lueurs. Il était temps de réveiller ceux qui dormaient. Une rapide collation, et dès que la luminosité fut suffisante. Il donna le signal d’une nouvelle longue journée de marche. L’elfe se battait à chaque instant pour ne pas se laissait de nouveau gagner par l’inquiétude. Il se devait de garder l’esprit alerte. Sans se laisser sombrer dans un maelstrom de mauvaises pensées qui ne pourraient qu’en attirer d’autres. Juste avant le départ, Nirannor vint le trouver. Dinenda était déjà inquiet pour sa sœur et sa louve. Mais les paroles du rôdeur commençaient à le rendre également soucieux pour son ami. Il avait besoin de pouvoir s’appuyer sur lui.

[Elfique]- Alae Nirannor, Oui souhaitons que la météo soit clémente encore aujourd’hui. Mon frère, il va falloir un peu de temps, pour que l’oiseau regagne son nid. Et qu’il puisse délivrer ses messages. ’ ’ ’ ’ ’ ’ Mais, mon frère, la Faern Tel’ Giiraegisir (la magie des broches des Gardiens) à ses propres limites. Nous sommes encore très loin de Thuldaë. Et il faudra plusieurs jours, pour que l’oiseau trouve le maitre, et qu’il revienne avec une réponse. L’oiseau est infatigable et vole de jour et de nuit. Mais il ne se déplace pas si vite que cela. Et je n’ai aucune idée, de quand nous devrions recevoir une réponse. Quand à notre sœur, elle ne devrait pas tarder à recevoir notre messager, et sa réponse viendra plus vite.[/Elfique]

Dinenda planta son regard émeraude dans celui du rôdeur. Ce regard là, était empli d’une amitié sincère, et profonde. Chaque jour, le Teu’Tel’Quess regrettait que des hommes comme Nirannor ne soient pas plus nombreux, et qu’ils ne vivent pas plus longtemps.

[Elfique]- Mon Frère, il va nous falloir faire confiance à Aglaïa. Il va le falloir, car nous allons avoir besoin de toutes nos facultés, et de toute notre concentration sur notre tâche. Il va nous falloir être fort, pour elle, pour nous, pour Thuldae et pour toute la Haute-Forêt. J’ai besoin de toi. J’ai besoin de savoir que tu es là, fort tel un chêne dans la tempête. Nous n’oublions pas notre sœur. Non ça jamais, et nous n’oublions pas non plus notre serment, et nos vœux. Aglaïa n’est plus avec nous. Et nous voila affaibli, si nous restons avec notre état d’esprit actuel. Non seulement notre chef, l’expérience du groupe, et une force non négligeable n’est plus là. Mais si en plus nous n’avons plus qu’une moitié de Nirannor, de Cynwäll et de Dinenda à cette mission. L’autre moitié de nous même étant avec Aglaïa, nous ne nous en sortirons pas. [/Elfique]

L’innatoh marqua une légère pose.

- J’ai besoin que tu m’aides à être complètement là où nous sommes. Je vais, moi aussi, t’aider à cela. Hier soir, nous avons prit une décision. Et nous nous devons pour notre sœur, de nous y tenir. Elle l’aurait été suffisamment forte pour le faire. Alors ne la décevons pas, et gardons l’espoir, la tête haute, et le cœur vaillant.

Dinenda mit son sac sur le dos, plaça son arc et annonça d’une voix claire.

- Bien, si tout le monde est fin prêt. Allons-y on a encore beaucoup de route qui nous attend aujourd’hui.