A la recherche des âmes perdues, suite d'un convoi spécial

Narration

Aglaïa, Dinenda, Nirannor, Cynwäll, Malik et Yolan

C'était le milieu de l'après-midi. Le point de rendez-vous fixé devant la porte est de la ville avait laissé un peu de temps à tous pour faire des achats qui leurs seraient nécessaire pour leur futur voyage. Neffalasièl attendait devant la porte l'arrivée des voyageurs qu'elle se devait d'emmener jusqu'à la haute-forêt. Elle était un peu en avance et vit arriver Malik avec qui elle avait eu des mots il n'y avait pas si longtemps de cela. Il n'y avait plus qu'à attendre la venue des autres et ils pourraient se mettre en route pour leur destination. Beaucoup de monde circulait devant eux, franchissant dans les deux sens l'enceinte bien gardée de la ville. Autant ceux qui sortaient de la cité n'étaient pas trop contrôlé, autant ceux qui entraient, étaient surveillés comme de l'huile près d'une flamme. Cependant personne ne se faisait refouler car la cité était connue pour être très cosmopolite. Tout le monde pouvait venir visiter la cité des splendeurs ou presque.

Malik, qui avait pourtant fait vite, fut désagréablement surpris de voir que Neffalasiel l’avait précédée. Il avait espéré être un peu seul afin de réfléchir sur ce qu’il allait pouvoir tenter de faire lors de leur mission. Avec trois individus capables d’utiliser les même pouvoirs que celui qu’ils avaient du combattre dans la grotte, le combat risquait d’être long et difficile. De plus cette fois ci il n’aurait plus une personne à surveiller mais deux. Aglaia ne laisserait aucune chance au prêtre et l’elfe semblait marcher sur ces traces.

Il fit un signe de tête respectueux à l’elfe, espérant chasser les doutes de cette dernière envers lui. Le prêtre ne savait toujours pas si d’autres personnes allaient se joindre à eux. C’est pour cela qu’il devait s’abstenir de se mettre à dos le moins de monde possible. La situation pouvait encore être rattrapée avec l’elfe, contrairement à la relation qu’il entretenait avec Aglaia. Cynwall semblait croire en lui, Malik pouvait peut-être jouer sur ce fait. Avec Yolan, le prêtre de l’unique avait pris un mauvais départ mais leur relation n’était pas irréversible. Si le cyriste se montrait plus clément envers eux il aurait sans doute une chance de se rapprocher et de bénéficier d’un soutien en cas de problème. Ce changement radical ne fonctionnerait sans doute pas avec Aglaia mais Malik espérait que les autres se laissent prendre au piège.

Le calishite regarda les voyageurs franchir les portes de la cité. Il semblait y avoir de tout, des marchands, des touristes, des vagabonds, et autres. Les gardes se montraient très suspicieux envers ceux qui entraient dans la cité mais ne les empêchèrent pas de passer. Bientôt Malik et le reste du groupe franchiraient à leur tour les portes de la cité en direction de la Haute-Forêt. Le prêtre se demanda combien de temps mettrait leur voyage, et combien de temps mettraient-ils ensuite à retrouver les trois inconnus.

Malik toucha l’emblème du Soleil Noir qu’il avait laissé dans une de ses poches. Son contact froid et rigide lui rappela pour qui il travaillait. Le prêtre ne devait pas douter et se montrer à la hauteur des espérances de son Dieu. Le mensonge était un des principes premier de Cyric, ainsi que la trahison. Le cyriste se montrerait à la hauteur.

L’environnement qu’il traversait n’était pas sans lui rappeler Lunargent, toute cette activité grouillante le replongeait quelques semaines plutôt. Et s’il avait eu besoin de se rappeler pourquoi il avait quitté la cité du joyau du Nord, cette atmosphère citadine le lui remémora rapidement. Le Teu-Tel’Quessir était impatient de retrouver la quiétude des grands espaces.

Devant lui, il y avait Aglaïa avec sa fidèle compagne, Cynwäll, et lui qui fermait la marche. Nirannor avait quand lui préféré aller visiter la ville. Dinenda repensait au serment qu’il avait prononcé quelque temps au par avant. Serment qui lui valait aujourd’hui d’être là en compagnie d’amis qu’il ne connaissait pas mais qu’il considérait déjà comme sa famille. C’était étrange cette sensation d’appartenir à quelque chose de grand. Une chose au-delà de sa propre personne. S’inscrire comme une pièce sur un échiquier. Seul, il n’était rien, mais en si bonne compagnie tout était envisageable. Voilà ce qui lui avait manqué pendant toutes ces années passées à Lunneargent. Faire parti d’un ensemble, d’un tout, d’un groupe, d’une famille où chacun ne vaut que parce qu’il est avec les autres. ¤ Ha mon fidèle ami Retyar, puisses-tu te décider à nous rejoindre et par là même goûter a ce bonheur qui me rempli aujourd’hui. Nous avons passez beaucoup de temps ensemble à deviser sur ces valeureux défenseurs, lors de notre jeunesse à Luneargent. Aujourd’hui je suis l’un des leurs. Et cela m’emplit de bonheur.¤ Décidemment cette ambiance environnante lui rappelait bien des souvenirs. Cet ami était quasiment le seul qui ne lui avait pas tourné le dos, lorsque les dons de l’ensorceleur lui avaient été révélés. L’un des seuls qui ne soit pas mort de vieillesse avant que lui-même n’est atteint l’adolescence. Il le connaissait depuis presque un siècle et il lui faisait confiance. Aujourd’hui, il avait ce même sentiment de confiance envers ses compagnons, alors qu’il y avait à peine quelques minutes qu’il les connaissait. Dinenda savait qu’il allait risquer sa vie, mais il savait que la cause qu’ils défendaient, était juste. Il était prêt, et ne pouvait espérer meilleurs alliés. Il était un gardien sylvestre prêt à combattre aux côtés de ses valeureux amis.

L’ensorceleur marchait sans peur, il était fier d’accompagner ses nouveaux amis vers, Mais en arrivant à vue de la grande porte, son attention se tourna automatique vers le but à atteindre. Loin d’ici dans sa chère Haute-Forêt.

Nirannor avait écouté Linwëline avec attention. Elle avait désigné le gardien responsable du groupe en la personne d’Aglaïa la druidesse, pour la seconder l’ensorceleur Dinenda avait été pressenti à la vue de son analyse de la situation. Nirannor accepta cette décision avec plaisir car pour lui aussi, il ne faisait aucun doute que ces deux personnes étaient les plus aptes à prendre les décisions pour les gardiens des mystères. Cette tâche ne serait pas des plus faciles car maintenant Dinenda, Cynwäll et Nirannor avaient leurs vies dans les mains de la druidesse. Après avoir reçu la bénédiction de la gardienne de l’harmonie, il la salua en s’inclinant, puis il se tourna vers Aglïa pour lui donner son acceptation de sa nouvelle tâche.

- Aglaïa, je serai à vos côtés, vous disposerez de ma vie comme bon vous semblera. Je sais que votre dévouement à servir dame Nature vous fera prendre les bonnes décisions au bon moment. Puisse Lathandre me soutenir et me guider dans cette mission si importante.

Avant de partir, Linwëline leur avait fait part qu’ils pouvaient, s’ils le désiraient, faire leurs derniers achats avant de rejoindre leur guide à la porte d’entrée de la ville. Nirannor n’avait rien à acheter, mais ne connaissant pas la ville décida de s’y promener un peu. Cette mission l’éloignerait sans doute un long moment de ces rues et de ce monde, dans cette forêt qu’il allait arpenter, il n’aurait de contact qu’avec ses compagnons et avec quelques créatures maléfiques. Il déambula donc tel un badaud dans les quartiers commerçant, toujours plein de gens à acheter, à regarder, à chiner. Le soleil était haut dans le ciel et sa douce chaleur lui réchauffait le corps. Cette sensation agréable le fit somnoler quelques instants alors qu’il s’était assis sur un banc pour regarder la foule. Il se réveilla brusquement, ayant eu peur d’avoir rater le rendez-vous, mais l’heure n’était pas encore passée.

Il se leva donc et se rendit tranquillement vers la porte désignée. Deux personnes attendaient déjà. Ne les connaissant pas il s’avança vers elles pour se présenter.

- Bonjour, je me nomme Nirannor, gardien sylvestre, et j’ai été mandaté pour une mission des plus importante dans la haute forêt. Mes compagnons Aglaïa, Cynwäll et Dinenda devraient me rejoindre d’ici peu. J’ai rendez-vous ici même, un guide doit nous y emmener.

Ne voulant en dire plus des fois que ces personnes ne soient pas les bonnes, il attendit leur réponse.

Je viens de m'apercevoir que mon ami Dinenda vient juste de poster devant moi, mes propos ne sont peut-être pas bien placés.

Quelques minutes plus tot

La jeune humaine avait ecoute avec attention la Gardienne de l'Harmonie, acceptant son choix comme elle avait propose le sien : avec candeur. La druidesse ne calculait pas, elle avait juste le pressentiment que les actions a entreprendre allaient s'averer extremes et allaient necessiter des decisions incisives et improvisees. Sachant parfaitement qu'elle n'hesiterait pas a utiliser tous les moyens mis a sa disposition, elle s'estimait competente dans la tache de guide. Aglaia n'avait pas pense avoir entre ses mains les vies de ses compagnons avant que ceux-la le lui rappellent, mais cela n'avait que peu d'importance. L'interruption de leurs cycles ou du sien etait tellement insignifiante comparee au danger menacant la Haute-Foret que la jeune femme n'hesiterait pas a se sacrifier si telle etait la seule solution. Elle ne le ferait pas comme un fanatique sans cervelle ni sagesse pour autant, mais comme un fervent defenseur ou comme un amoureux.

- Soit, je serai donc votre guide alors que l'avariel sera notre traqueur. Ayez confiance en moi, faites valoir votre avis et croyez en mes decisions, c'est ainsi que nous eradiquerons les parasites hantant la Haute-Foret.

Quittant Linweline, Aglaia tenta de se separer de son air grave mais elle n'etait pas femme a composer facilement un visage qui ne refletait pas les sentiments habitant son coeur aussi cette tentative fut un echec.

Elle quitta la piece en meme temps que ses compagnons, mais sur le chemin menant a la Porte Est de la Cite des Splendeurs, passant devant l'etalage d'un alchimiste, la jeune fille arreta la procession l'espace d'un instant. Sur d'elle, elle se saisit de deux petits contenants circulaires ainsi que d'une fiole et paya le tout avec l'argent que lui avait donne la Gardienne de l'Harmonie. Elle reprit ensuite la tete du groupe et avanca sans plaisir parmi les innombrables passants. Les fourmis d'une fourmiliere vivaient les unes sur les autres, mais leurs mouvements semblaient avoir un but tandis que dans les cites humaines, tout ordre semblait se defaire comme il pouvait se creer. Cela n'avait pas grande importance pour la charmante illuskienne aux cheveux de feu, mais elle se sentait mal a l'aise au sein d'une telle effervescence.

A la Porte Est

Arrivant a quelques metres de la Porte Est d'Eauprofonde, Aglaia se retourna vers Dinenda afin de lui adresser les mots suivants :

- Je me demande si vous savez souffler aussi fort que le vent marin s'engouffrant dans les voiles des bateaux quittant le Port de la Cite des Splendeurs, cela vous serait utile pour l'utilisation que vous comptez faire de votre farine.

Elle accompagna ses mots d'un sourire naif. La druidesse etait loin d'etre sotte et n'etait pas inculte en matiere de magie, l'ensorceleur etait prevenu, et sa confiance en serait d'autant plus renforcee. Il fallait prendre le taureau par les cornes et montrer de la bonne volonte afin de mener cette troupe avec une efficacite maximum, aussi Aglaia, contre sa nature, tentait de sonder les coeurs et d'y introduire ce dont la Haute-Foret avait besoin. Elle etait l'agent de la Confrerie et celui de la Haute-Foret : rien ne devrait entraver sa mission, pas meme sa nature profonde.

Arrivee pres de l'avariel qu'elle repera, meme au milieu de la foule heteroclite, Aglaia apercut Malik et Nirannor. Elle gratifia les deux humains de sourires sinceres. Elle aurait Malik a l'oeil mais elle savait que sa cupidite pourrait s'averer etre un atout considerable, aussi etait-elle heureuse de l'emmener avec eux. L'illuskienne planta son regard dans celui de l'avariel :

- Tu dois etre la traqueuse... je suis Aglaia. Dans combien de temps estimes-tu nous voir atteindre notre destination ?

La mission avait debute et comme on pouvait aisement s'en apercevoir, Aglaia irait au plus court si les chemins detournes etaient superflus. Iris suivait sa compagne de pres. Peu a l'aise dans l'effervescence de la ville la louve retrouvait des couleurs en s'approchant de la sortie.

'avariel vit arriver les uns après les autres ses futurs compagnons. Dès qu'ils furent tous présents et devant l'insistance de l'humaine accompagnée de sa louve elle répondit à leur interrogation principale.

"(commun) Je me nomme Neffalasièl. Je serais votre guide jusqu'à la haute-forêt et même peut-être plus sait-on jamais ? Le voyage sera long jusqu'à l'orée de la forêt. Nous ferons étape à Rougemélèze d'ici trois ou quatre jours. Tout dépend de notre progression. Ensuite nous quitterons la route principale pour rejoindre la haute-forêt. Il faudra compter à peu près le même temps pour arriver à destination. Cependant ce ne sera que le début de notre mission. La traque proprement dite ne débutera qu'une fois sur place."

Elle fit un sourire de circonstance alors qu'elle regardait chacun des membres de l'expédition. Elle était sûre d'elle et de ses capacités. Son expérience du terrain était de son côté mais elle agissait plus souvent seule ou du moins en groupe très restreint. Elle savait à qui elle avait à faire. Certains d'entre eux avaient affronté les cibles de leur mission mais serait-ce suffisant ? D'après les renseignements qu'elle possédait, ils semblaient d'une puissance incroyable. Cela ne lui faisait pas peur car elle avait déjà affronté des dangers peut-être plus importants, mais ici c'était l'inconnu. Elle regarda la femme et la louve successivement.

¤Au moins elle est directe, intéressant.¤

Cyn avançait dans les rues de la citée vu coté de Dinenda. Elle était un peu apeurée Parmi cette foule bigarrée. Son visage caché dans sa capuche elle se languissait d’arpenter les routes moins fréquentées et enfin retrouver le seul endroit où elle se sentait libre et en sécurité.
L’elfe sauvage repensait à la petite réunion qui venait d’avoir lieu et était impatience de rencontrer cette fameuse Avariel de la compagnie des marches qui allait être leur guide pour le voyage. Depuis son enfance Cyn en avait entendu parler de ses hauts cousins dans les histoires que sa mère racontait avant de dormir, mais jamais elle n’en avait vu.
C’est aussi avec plaisir qu’elle avait mit sa vit entre les mains d’Aglaïa. Elle avait confiance en cette humaine et sa louve, mais elle n’aurait su dire pourquoi.
Le petit groupe approchait des portes de la ville où il avait rendez-vous. Sous sa capuche, Cyn observait les gens et les lieux et malgré sa peur de la foule elle s’imaginait vivant là, habillée de belles robes, fouinant sur les étales des échoppe pour trouver les plus beaux tissus, ou acheter son poisson ou son lapin afin de régaler ses convives pour un repas.
Un grand sourire illumina son visage quand elle regardait Dinenda.

¤ Houlà faut que j’arrête de rêver, ce monde ne m’appartient pas et n’est pas fait pour moi ¤ Dit-elle en secouant sa tête.¤

Les portes de la ville furent enfin franchissent et Cynwäll trouva de suite l’Avariel en compagnie du prêtre et du rodeur.

¤ Quelle beauté et quelle grâce, tout ce que l’on ma raconté à leur sujet est donc vrai. ¤

Narration

Tous

La petite compagnie très hétéroclite se mit en marche. Neffalasièl était en tête, marchant d'un pas léger qui semblait qu'effleurer le sol. Sa longue cape lui enveloppait son corps dissimulant une étrange protubérance dans son dos. Malik savait pour l'avoir testé que derrière se cachait des mains et des bras très rapides et mortels. Il n'avait qu'entre aperçu ce que pouvait couvrir sa longue cape et encore il n'avait pas eu vraiment le temps de voir. Beaucoup de regard se tournait vers elle, mais il semblait qu'elle en avait l'habitude ou du moins elle faisait mine de les ignorer. La fierté de son peuple pouvait se lire sur son visage. Elle était en mission et sa détermination forçait le respect pour certain. La température était fraîche et continuait de baisser au fur et à mesure que la lumière disparaissait lentement. Les nuits arrivaient plus vite en cette saison et celle qui allaient venir dans plusieurs heures encore, s'annonçait des plus froide. Mais le temps n'était pas encore au repos car leur voyage ne venait que de débuter. Combien de dangers les attendaient sur leur route. Combien d’obstacles se dresseront sur leur chemin. Il était bien sûr impossible de le dire mais trois d’entre eux se doutait bien que le voyage serait plus reposant que ce qui pouvait les attendre une fois arrivé en Haute-Forêt.

Nirannor avait emboité le pas de ses compagnons. L’Avariel avait pris la tête. Le rôdeur la regardait marcher ou plutôt flotter. Elle allait d’un pas sur et paraissait connaitre le terrain comme sa poche et Nirannor n’entendait plus le bruit de ses pas. Il s’était mis à côté de Cynwäll l’elfe sauvage. Elle lui paraissait bien discrète, voir même secrète. Il n’osait la regarder de peur de la déranger dans ses pensées.

La fraicheur du soir se faisait sentir au fur et à mesure de leur progression, Nirannor avait relevé le col de son manteau. L’allure lui allait bien. Il observait le paysage, la grandeur de certains arbres, la diversité des plantes, les bruits des quelques animaux qu’ils croisèrent. Tout était beauté. La lumière commençait à se faire plus rare et le rôdeur suivait confiant leur guide. Le village de Rougemélèze était encore loin et ce n’était qu’une étape à leur longue mission. Nirannor ne pensait pas à celle-ci, il savait qu’il serait temps de s’en préoccuper plus tard. Il aimait marcher comme cela pendant de longues heures en communion avec la nature, à sentir le vent sur sa figure et sentir l’odeur de l’humidité tombée sur l’herbe. Ses jambes un peu rouillées ces derniers temps par manque d’exercice, se faisaient un peu plus lourdes mais le rôdeur savait que cet état ne serait que passager, dans deux ou trois jours, il ne sentirait plus dans ses muscles la fatigue des lieues parcourues.

Peut-être parce que le soleil se faisait plus faible et que l’obscurité arrivait, Nirannor osât se retourner vers Cynwäll et lui adressa quelques mots dans un langage elfique un peu approximatif.

Son mal être c’était enfin envolé et c’est avec joie quelques peu dissimulée qu’elle avançait parmi le groupe.
Malgré le froid qui commençait à tomber, au fur et à mesure que la nuit avançait, Cynwäll ôta sa capuche afin de profiter au mieux de cet instant présent. Ses longs cheveux roux tombaient en cascade dans son dos, ses yeux pétillaient tels deux émeraudes et s’accoutumaient sans peine à l’obscurité qui commençait à les entourer et ses oreilles étaient à l’affut du moindre bruit.
Enfin elle était chez elle. Elle sourit en repensant à la cité.

¤ Pour rien au monde je ne vivrais ailleurs. C’était un vieil adage des gens de sa tribu que tous récitaient telle une prière ¤.

- La forêt est ma demeure.Souffla-t-elle, pensant à voix haute.

Se remémorant également ses ordres de mission et à ce qui pouvait les attendre en chemin, la sauvageonne fut surprise d’entendre l’humain à coté d’elle lui parler en elfique. Elle le regarda et sourit.



- Pour vous répondre simplement, oui, j’ai déjà eu l’honneur de fouler le sol de la haute forêt à plusieurs reprises et non je n’en connais pas les limites, mais je sais quelles sont vastes, c’est tout.