Recherche et récupération, Enquête pour l'assemblée

Braenor regarda les traces qu'il avait découvertes un peu plus tôt avec intensité. Il se mit à réfléchir, laissant à son neveu le soin d'analyser les traces de plus près. Son point fort à lui était d'analyser la situation avec son cerveau, comme il l'avait toujours fait !

Du sang... des traces fraîches... vers le cœur de la forêt...
Deux solutions possibles : Soit c'était un piège. Faire une fausse piste vers une embuscade en mettant du sang partout pour que la cible fonce tête baissé vers sa mort certaine était ingénieux et bien possible !
Mais non ! Il voyait le mal partout ! La deuxième solution était sûrement la bonne et un pauvre diable, survivant de la boucherie du camp, se vidait de son sang un peu plus loin !

Se tournant vers Khazuk il répondit à sa question de forme :

- A mon avis les traces ne doivent pas remonter d'avant hier. Mais le temps est humide et nous devons prendre une décision avant que la pluie ne tombe : Devons nous nous dépêcher de suivre cette piste et donc nous exposer à un éventuel piège? Ou plutôt reprendre notre marche vers le cœur de la forêt sans nous occuper de ces traces étranges?

En même temps qu'il posait sa double question il sut quel serait leur choix. Laisser filez la seul piste valable sans s'en occuper...n'était pas digne de nains comme eux ! Connaissant le point de vue de son neveu sur la question il reprit :

- Allons-y, mais restons sur nos gardes !

Laissant le jeune barbare pister les traces, il lui emboita le pas scrutant les alentours et guettant le moindre piège, tous ses sens en alerte

Braenor utilise détection

Narration

Tous
Khazuk survie 15(dé)+4(comp)=19

Suivre les traces ne fut pas trop difficile. Un enfant aurait pu le faire. L'importance des petites tâches de sang allait croissante. Il s'attendait à ce qu'ils allaient trouver. Quelques bonnes dizaines de pas plus tard, l'objet de leur recherche gisaient devant eux. Le corps d'un être humain était allongé présentant ses pieds à eux, face contre terre. L'un de ses bras était placé sous son ventre alors que l'autre semblait indiquer une direction devant lui. Il portait une armure avec des vêtements griffés aux couleurs d'Eauprofonde. Une grosse flaque de sang se tenait sous lui ne laissant aucun doute sur son état. Il n'y avait pas d'arme à ses côtés et semblait avoir été dépouillé de toutes ses possessions de valeur. Khazuk remarqua des pas différents autour du corps. D'autres personnes étaient venues ici. Qu'avaient-elles fait et où étaient-elles parti ? Il n'aurait su le dire, mais ils n'étaient pas les seuls à savoir ce qui était arrivé ici. Alors qu'ils observaient les alentours, la pluie fit son apparition. De grosses gouttes leur tombèrent dessus. Elle n'était pas très dense mais ce n'était que le début de l'ondée.

L'homme ne pourrait jamais plus revoir la lumière du soleil, ni décrire ses agresseurs, ce qui embarrassaient énormément les deux nains. Apres tout, leur travail consistait à découvrir les causes de tous ces maux. Sans se décourager pour autant, Khazuk observa négligemment le corps et les alentours. La pluie venait de commencer à tomber, et comme chacun le sais, elle effacer les traces récentes, rendant le sol boueux et instable, ce qui ralentirait perceptiblement les course, d'autant plus qu'il n'aurait plus de chemin défini à suivre.

Mais que faire face à la colère divine et aux larmes versées sur la stupidité des elfes ? Des êtres normaux aurait priés, mais le nain étaient en accord avec les enseignement divins … les endives devaient payer !

Seule la voie à suivre emplissait l’esprit de Khazuk à présent, les traces qui encerclaient le corps avaient été sans l’ombre d’un doutes effectués par les mêmes créatures qui avaient attaqué la camp des compagnons du garde. Mais une question demeurait, que faisait donc ce garde ici ? Loin de ses camarades ? Un patrouilleur ne serait pas allé aussi loin dans la forêt, connaissant les problèmes qui s’y déroulaient. Mais l’heure n’était pas aux suppositions, le temps ne leur permettait pas d’en perdre.
Aussi, décidant de continuer sans plus perdre de temps, le nain, se préparant à repartir, lança à son oncle d’un ton monocorde.

- Dépêchons ! Si ces créatures ne sont pas loin, nous avons peut être une chance de les rattraper !

Et le nain repartit en courant, espérant que son Oncle eut quelques tours de magie utiles qui lui permettrait de suivre la cadence du barbare qui courait, encore et toujours.

Braenor regarda fixement le cadavre qui était la cause à la fois de son soulagement et de son désespoir.
Pas de piège! ... Pas de piège mais pas d'indice non plus!

¤ Pourquoi autant de violence ? ¤ se demanda t-il en premier en voyant le corps sans vie et le sol entièrement taché de sang près du gisant.

Se pouvait-il qu'ils soient maudits des Dieux pour avoir autant de malchance? La pluie, la mort d'un témoin (sûrement le dernier qui soit amical) du drame d'hier, le vol du sac de Khazuk, et tous ça pour quoi? Pour vague une piste qui sera bientôt balayée par la pluie.
Son neveu parla le premier et énonça la pensée évidente qui occupait leur esprit. Et, alors que celui-ci s'élançait le mage songea à l'arrêter en lui disant que ce n'était pas raisonnable. Il se résigna en se disant que la hardiesse n'était pas toujours synonyme de stupidité dans cette situation d'urgence.
Il réfléchit à toute allure et convint qu’ils devaient jouer le tout pour le tout même s'ils risquaient de perdre les traces. De toute façon la pluie allais les effacer à jamais.

Il regarda son neveu partir à toute allure puis se concentra et fit le vide dans son esprit. La pratique de la magie depuis son enfance lui avait donné la technique pour créer ce néant nécessaire à toute pratique de la magie profane. Il sortit de sa sacoche quelques poils d'un cheval qu'il connaissait bien. Rigar s'était éteint deux ans plus tôt sans un bruit, une nuit d'hiver, après deux décennies de fidèles services. Il éloigna ce fantôme du passé et murmura les mots de pouvoir.

Braenor lance le sort "Monture"

Le nain regarda un instant le cheval léger qui était apparut dans un éclair magique. Puis monta sur la selle et rattrapa Khazuk au petit galop en assurant bien son maintient.

Narration

Tous

Braenor finissait à peine de lancer son sortilège, que Khazuk s'était élancé dans une folle course droit devant lui. Le corps qu'il laissait n'était pas celui d'un homme mais celui d'une femme. Seulement la pluie précipita les évènements. Ne voulant pas perdre la seule piste qu'ils possédaient pour le moment, Braenor enfourcha sa monture semi réelle et s'élança à la suite de son neveu. Seulement il oublia une chose dans son raisonnement. La forêt l'empêchait de suivre le rythme imposé par Khazuk. Si temps est si bien que les deux nains se retrouvèrent séparés dans cette forêt si dense. La pluie tombait de plus en plus forte. Plus rien n'était audible et plus rien n'était visible à plus de quatre pas devant eux.

Khazuk
Le neveu s'était mis à courir droit devant lui suivant le semblant de trace qu'il avait pu repérer. Seulement la pluie redoubla d'intensité comme si elle n'était pas tombée depuis dix ans dans cette forêt. Tout disparu en quelques secondes. Khazuk relava la tête et remarqua avec surprise que son oncle n'avait pas pu le suivre. Il revint sur ses pas espérant tomber sur lui mais il du se rendre à l'évidence. Ils étaient belle et bien séparés avec une forêt aussi dense que la barbe d'un nain centenaire. Il marcha quelques pas au petit bonheur la chance, trempé jusqu'au os, en direction d'où il venait. Seulement tout avait changé. Le manque de visibilité et l'absence de chemin clair étaient autant de facteurs d'égarement pour le nain. Finalement il déboucha sur une étrange clairière. Un trou béant se trouvait au centre d'une dépression comme si le sol s'était déchiré sous une pression énorme venant de sous la terre elle-même.

Braenor
Il suivit le chemin le plus facile pour lui. Plusieurs fois il crut retrouver son neveu, plusieurs fois il ne s'agissait que d'ombres ou de silhouettes d'arbres. Il continua sa route pour arriver devant une ouverture dans le flanc d'un monticule de terre. Le passage descendait vers les profondeurs de la terre. Il appela plusieurs son neveu sans obtenir de réponse. Tant que la pluie durerait il serait quasiment impossible de le retrouver.

Braenor respira profondément plusieurs fois, une manière comme une autre de se calmer.
Il était en colère contre son neveu qui été parti comme une flèche sans vérifier que son aïeul le suivait bien; il était en colère contre lui même qui n'avait pas été assez rapide ou qui n'avait pas pris le même chemin que son compagnon; il était en colère contre cette maudite pluie qui l'empêchait de retrouver Khazuk; il était en colère contre ces arbres qui le gênaient dans sa chevauchée. Bref il était en colère.
Puis le nain vit le passage, et se mit à inspecter les environs malgré la pluie.

¤ Intéressant, serai-ce une grotte naturelle ou y aurait-il des occupants? ¤ se demanda le mage en observant ce trou béant qui s'enfonçait dans la terre.

Il décida d'entrer dans la grotte, au moins pour s'abriter jusqu'à ce que les Dieux se calment. Il descendit donc de son cheval et laissa celui-ci à l'entré de la grotte ce qui lui donnait un abri relatif contre la pluie, dépendant du vent.
Braenor murmura à sa fidèle monture quelques mots réconfortants dans sa langue natal, puis l'attacha à une aspérité plus marquée que les autres, pas trop solidement pour qu'elle puisse se libérer en cas de danger.

¤ Je me demande pourquoi je prends cette peine moi? Ce n'est pas un vrai cheval après tout. ¤ Le nain eut un léger haussement d'épaule en mesurant les effets de l'habitude.

Une fois à l'intérieur l'excitation dût à l'inconnu s'empara de lui comme dans sa folle adolescence. Et il commença à explorer prudemment le passage après que ses yeux perçants se soient habitués à la pénombre. Il s'arrêta un instant pour écouter, mais il n'entendit que la forte pluie qui couvrait tout autre bruit. Le mage, fort de son expérience, progressait doucement et avec la plus grande prudence. Il inspectait la roche avant de faire quelques pas le plus silencieusement possible. Il était un agent de l'Assemblée en mission, et pour la première fois depuis bien longtemps il travaillait pour une communauté et non pour lui même ou pour Khazuk.
Il reprit sa marche silencieuse en souriant dans sa barbe.

- Bon sang !

Le nain était en colère contre son oncle qui n’avait pas pu le suivre, il était en colère contre lui car il avait été trop vite, il était en colère contre la pluie car elle avait effacé les traces, il était en colère contre les dieux car ils l’avait maudis, il était en colère contre les endives parce que c’était dans sa nature … il … bref, il était en colère !

L’étrange clairière dans laquelle il venait de déboucher ne cessait de l’intriguer, que faisait donc un trou d’une telle ampleur dans une forêt ? Serais-ce une des origines des étranges événements qui avaient cours dans la forêt ? Nul ne saurait le dire, et surtout pas Khazuk qui n’avait aucune connaissance des arts occultes. Pour une fois, son Oncle lui aurait été bien utile, mais celui-ci, stupide, avait préféré galoper avec sa créature semi réelle dans les sous-bois, une idée stupide … vraiment stupide.

S’arrêtant aux abords du trou, un examen rapide le décida pour en faire le tour. Il se fichait totalement de savoir où aurait bien pu être son Oncle, il était assez grand pour se débrouiller seul.

- Allons donc explorer de nouvelles contrées vierges et inconnues pour notre peuple !

Encore une fois, Khazuk parlait tout seul, n’ayant d’autre interlocuteur que la forêt elle-même, il ne cacha pas sa présence. De toute manière, si jamais une créature quelconque l’attendait et avait des intentions belliqueuses, le nain saurait la recevoir. Et un peu de distraction serait bienvenue, le nain n’avait eu juste là qu’à se battre contre des branches rebelles sur son passage ou des moustiques, un bon combat lui manquait, et il profitera de la première occasion venue pour se dégourdir un peu.

Après avoir donc effectué un cercle complet autour du trou mystérieux, le nain s’y jeta, et commença à observer le trou de l’intérieur, analysant la terre et les pierres qui s’y trouvait.
Après tout, son Oncle et lui étaient ici pour enquêter sur tous les étranges phénomènes qui se déroulaient ici même. Alors autant commencer des maintenant ! Car ce trou n’était sûrement pas d’origine naturelle …



Ce message a été modifié par Khazuk le Jeudi 24 Mai 2007 à 18h43

Narration

Breanor

connaissance (pierre) réussite

La pluie tombait de plus en plus fort. Au loin il pouvait voir des éclairs illuminer le ciel. Cependant, le tonnerre qu'ils produisaient n'était qu'un son étouffé et lointain. Il s'enfonça dans la caverne de la manière la plus discrète et prudente possible. Examinant les parois il remarqua que cette dernière était d'origine naturelle mais retravaillée par la main d'êtres vivants munis d'outils. Ce n'était pas l'oeuvre de nains, plus probablement celle d'humains. Il avança se fiant à son sens de la vue pouvant percer les ténèbres les plus intenses. Devant lui la grotte s'enfonçait toujours de plus en plus dans les profondeurs de la terre. Au bout d'un bon moment il arriva devant une bifurcation. Le couloir se séparait brutalement en deux parties bien distinctes.

Khazuk

connaissance(pierre) réussite

La première idée de Khazuk faillit lui être fatale. Le trou était large d'environ une dizaine de mètres de diamètre mais avait une profondeur nettement supérieure. A vu d'oeil de nain il y a avait une bonne vingtaine de mètres à descendre. S'il s'était jeté comme il voulait le faire tout d'abord, c'était une mort certaine qui l'attendait. De plus, cette ouverture n'était pas normale. Quelque chose ou quelqu'un avait fait littéralement exploser le sol. Et chose étrange les bords du trou étaient presque trop lisse comme si on avait poli les bords. La question qui se posait à notre nain était de savoir comment descendre. La pluie le trempait de plus en plus et des coups de tonnerre lointain se firent entendre.

Les dieux semblaient décidemment tout faire pour empêcher Khazuk de mener à bien sa mission : enquêter sur les étrange phénomènes qui se déroulaient ici même. Comble du comble, Khazuk se trouvait justement à présent devant un de ces étranges phénomènes qui intriguaient les mages de l’Assemblé. Le trou, certes profond, n’impressionnait pas plus que cela le nain qui semblait décidé de descendre dedans.

Sa première idée fut d’accrocher sa corde à un des troncs de la clairière, ce qui lui fournirait un appuis suffisant pour s’engouffrer dans les profondeurs ténébreuses du … trou. Mais le nain n’avait pas de corde, pourquoi, il était sur d’en avoir mis une dans son paquetage lors du départ. Mais les récents événements prouvaient qu’ils ne pouvaient plus se fier à ce qu’il avait fait, mais ce qu’il devait faire. Aussi se prépara t’il à descendre sans aucune sécurité. Quel autre choix avait t’il, si ce n’était celui de glisser prudemment au fond ? Si toutefois, fond il y avait.

- Par Moradin !

Espérant que se prière lui permette d’avoir de meilleures idée, le nain se tapa la tête. Les bords du trou, trop lisses pour être naturels, n’offraient gère de prise, sans compter que la pluie et l’orage grondant n’aiderais sûrement pas le barbare. Aussi se décida t’il de changer de tactique. Prenant une approche totalement différente du problème, il décida que les dieux avaient assez joué avec lui.

S’armant de vaillance, le nain commença un long périple, qui, espérait-il le ramènerait vers son Oncle. Car notre nain repartait, en effet, de la d’où il était venu, remontant ainsi son précédent chemin, avec pour seul objectif de trouver des traces de sabots qui le mèneraient à son Oncle et à sa surnaturelle monture.

Braenor évoluait, depuis que la faible lueur orageuse ait été bloquée par les ténèbres de la grotte, dans un monde offrant à ses yeux tous les dégradés de gris inimaginables. Ce spectacle aurait stupéfié n'importe quel humain, mais Braenor le remarqua à peine. Il venait d'arriver devant le choix double d'entrée lorsqu’une pensée le frappa.

¤ Qui a bien pût aménager cette grotte naturelle, et surtout à quelle fin ? ¤

Le mage réfléchit un instant à la question mais dût bien admettre qu'il n'avait pas assez d'éléments pour émettre une hypothèse valable. Cela le contrariait car cette information manquante aurait bien pût l'aider dans le choix on ne peut plus banal, mais non moins important, qu'il avait à faire. La citation préféré d'une de ses anciennes connaissances face à un choix de direction était : JAMAIS au Nord ! (bien qu’elle soit incapable de dire pourquoi à part que ça porte la poisse).
Le nain ne prêtait plus attention depuis bien longtemps à ces coutumes superstitieuses, mais, ne croyant pas non plus à la chance, il préférait encore baser son choix sur quelque chose (n’importe quoi) que de prendre une direction au hasard !
Un problème survint immédiatement : Braenor, n’ayant ni boussole ni sort adéquat, était bien incapable dire ou était le Nord.

Il se dit que de toute façon il n'était pas pressé et que rien ne l'empêchait pour l'instant d'explorer les deux parties de la grotte. Le mage prit finalement la droite, car c'était dans cette direction qu'il avait regardé en premier, après les cinq minutes de réflexion qu'avait duré son débat intérieur. A cette pensée le nain sourit dans sa barbe car si Khazuk avait été à ses côtés le choix n'aurait pas prit dix secondes, car l'impatience de son neveu n'avait d'égal que sa force exceptionnelle.

Tout en progressant dans le tunnel qui s’enfonçait vers la droite avec la même discrétion et la même lenteur que précédemment, son esprit vif dériva et le nain se surprit à prier Moradin pour que le jeune Khazuk, dont il se sentait responsable, ne fasse pas de bêtises. Et, Braenor dût bien l'admettre, la tête de mule bourrin qui lui avait été donné par le ciel comme neveu lui manquait !