Recherche et récupération, Enquête pour l'assemblée

Le nain voyait bien que son Oncle avait de plus en plus de mal à marcher, seulement ils ne pouvaient s'arrêter maintenant alors que la ville n'était plus qu'à quelques lieus, du moins le barbare ignorant qu'était Khazuk le croyait-il. Plus que quelques heures pensait-il et nous voilà en bonne compagnie dans un bon lit après une bonne bière. Dormir, manger et forniquer faisaient parties des activités les plus exaltantes de la vie du nain avec comme option combattre. Il ne pouvait rester plusieurs jours sans effectuer aux moins trois de ces quatre grandes occupations. Et c'était principalement boire manger et dormir, du fait des nombreux voyages qu'ils entreprenaient avec son Oncle. Difficile de trouver une bonne compagnie en pleine forêt ou sur les routes peu fréquentées qu'ils empruntaient, de nuit de surcroit.

* Que ne donnerais-je pas pour arriver tout de suite à cette maudite ville humaine, leur bière n'est pas fameuse du tout, mais c'est un élément indispensable pour mon corps et je sens les premiers signes de manques importants arriver ... *

L'esprit obnubilé par cette seule préoccupation, il ne remarqua pas l'inquiétude dont faisait preuve Braenor. Mais les quelques mots qu'ils prononça suffirent à le sortir de son rêve éveillé brumeux. L'inquiétude se lisait dans les yeux du magicien, couplé à une fatigue importante. Le froid contrastait étrangement avec cette odeur de brulé qui vint agresser les sens peu développé et quelque peu bouché -du fait d'un forte odeur toujours présente sur sa personne- peut être un autre pyromane s'était-il découvert une vocation à l'instar de Khazuk mais avait, lui, achevé ses plans.

- (nain) On verra bien ...

La fatigue n'allait pas tarder à arriver, ou l'était déjà mais le nain ne pouvait se résoudre à l'accepter. Il savait qu'un attaque de nuit sur cette étroite route ne serrait que des plus défavorable à leur duo. Prêt à se battre dès que le moindre bruit s'entendrait, Khazuk rester calme et se prépara au pire ...

* Ce n'est peut être que ma belle-môman après tout ... *

Narration

Braenor se rapprocha le plus silencieusement possible de l'endroit d'où semblait provenir l'odeur de bois brûlé. Khazuk se tint à distance mais à portée de charge au cas où il faudrait en découdre une fois de plus. Une faible lumière commençait à apparaitre aux yeux du magicien au fur et à mesure qu'il s'approchait. Parvenu à une bonne dizaine de pas du foyer, il put voir beaucoup plus clairement la scène. Il y avait deux corps allongés près du feu, tout à côté on pouvait voir deux couvertures qui faisait office de couchettes mais qui étaient inoccupées. Un peu plus loin quatre chevaux étaient attachés ensembles. Le feu était encore grandement actif mais ne diffusait qu'une faible lumière ne permettant pas de voir qui était disposé autour. Braenor voulu s'approcher davantage pour voir un peu plus précisément. C'est alors qu'une ombre furtive vint se glisser derrière lui. Il voulut se dégager mais le fil de la lame d'une dague se fit sentir tout contre sa gorge. Il croyait sa dernière arrivée, mais celui qui le tenait se contenta d'une simple phrase.

-(commun)Qui êtes vous ?

raenor pensait à toute vitesse à un moyen de se sortir de ce mauvais pas. Comment avait-il pu être si stupide ? Il aurait dû se montrer plus prudent et plus discret. Maintenant il était à la merci d'un inconnu, et il détestait ça ! Il décida finalement qu'essayer d'intimider l'inconnu était la meilleure solution. Cela le ferait au moins hésiter le temps que Khazuk intervienne. En tout cas, il n'avait pas le temps de lancer le moindre sort. Gagnant du temps, le magicien mit quelques secondes à répondre d'une voix confiante et volontairement un peu forte :

- Je me nomme Braenor, magicien de mon état. Je suis un agent spécial, envoyé en ces lieux par le conseil dirigeant de l'Assemblée d'Everlund. Si j'étais vous j'éviterais les problèmes, l'Assemblée n'apprécie pas qu'on égorge ses représentants, et a le pouvoir de vous retrouver croyez moi...

L'évocateur ne savait pas s'il fallait espérer l'intervention de Khazuk ou non. La subtilité n'était pas un des forts de son neveu, et le nain avait une conscience aigue qu'un faux mouvement de l'humain l'enverrait rejoindre ses ancêtres à la Table de Moradin.

Voyant que son oncle était dans une bien mauvaise posture, Khazuk laissa les choses se faire sans pour autant brandir haut sa hache d'un air menaçant. Si jamais le nouveau venu se relâchait son attention qu'un seconde, le nain à moitié fou se lancerait sur la gorge de celui-ci sans prendre compte des risques de blessures possibles de son pauvre Oncle.

Toutefois, il n'engagea ni la conversation ni le combat avec cet étranger tout juste sortit de la pénombre des bois. Pas tout à fait remis de son état d'esprit secondaire suite à cette longue marche, il espérait ne pas être trop faible. La rage de voir ainsi prisonnier son oncle sans pouvoir y faire grand chose le rendait fou.

* Saletés, peuvent vraiment pas nous laisser marcher en paix ces malandrins ! *

Ce n'est qu'après avoir vu le campement que Khazuk se décida à se calmer, il essaye de faire raisonner ses neurones par encore trop engourdis suite à ce long cheminement vers la prochaine ville qu'ils ne verraient sans doute pas avant encore moult lieux et péripéties. Reposant sa hache, il s'éloigna un peu de l'humanoïde et dit d'une voix claire qui se voulait amicale :

- Dites donc l'homme, vous ne voudriez tout de même pas importuner deux pauvres voyageurs nocturnes en quête d'un peu de chaleur ? Si nous allions discuter de nos personnes près de votre feu dites ? Ce n'est pas pour vous presser, mais j'ai les bouts de mes doigts qui blanchissent à vue d'œil nain !

Narration


Braenor intimidation échec

La lame était toujours dangereusement proche de la gorge de Braenor. Et il semblait que sa manoeuvre d'intimidation n'avait pas pris. L'arrivée de Khazuk dans les débats n'avait pas eu plus d'effet. Seulement, l'homme restait là sans bougé attendant visiblement quelque chose ou quelqu'un. Et ce fut quelqu'un qui sortit de derrière le dos du barbare. L'homme un arc à la main s'approcha une flèche encochée prête à partir en direction du nain gelé. Lorsqu'il fut plus près d'eux et surtout dans leur champ de vision, ils purent voir qu'il ne s'agissait pas d'un homme mais d'un sang mêlé elfe. Il abaissa son arc sans toutefois le ranger. Il se dirigea vers ses compagnons pour les réveiller sans quitter des yeux les deux compères.

"(commun) Debout tous les deux, on a de la visite."

Puis s'adressant à Braenor

"(commun) L'assemblée dites-vous ? Jamais entendu parler. C'est bon bon tu peux le lâcher Kitia il n'y a personne d'autre. Ce ne sont pas eux que nous cherchons."

La lame glissa le long de la gorge du magicien sans l'entailler. Il se retourna pour voir son agresseur qui s'averait être elle aussi une femme demi elfe. Elle rangea sa dague et accompagnant son geste de paroles.

"(commun) Sans rancune j'espère on est jamais trop prudent par les temps qui courent. Mais puisque votre ami à les phalanges engourdies approchez vous donc du foyer."

Le groupe au complet était formé de quatre semi elfe. Deux femmes et deux hommes qui à vu de nain se ressemblaient trait pour trait. Mais tous les elfes et leurs cousins se ressemblaient pour des nains. Leur foyer était à moitié enseveli ce qui empêchait de le repérer de la route. Au moins ils avaient de la chaleur à proximité, ce qui n'était pas négligeable en cette nuit très fraîche. L'archer prit la parole histoire de briser le silence.

"(commun) Je me nomme Greath, voici mon frère Dembreth et sa compagne Ambretime ainsi que notre camarade Kitia avec qui vous avez déjà fait connaissance. Je suis surpris de voir quelqu'un voyager de nuit. Les dangers sont nombreux et les animaux nocturnes sont friands de tout ce qui est très bruyant et curieux aussi. Que faites vous donc ici ?"

raenor était honteux, non pas d'avoir été maitrisé par une femme ou par un elfe, il n'était pas du genre à avoir le préjugé facile, mais il était vexé d'avoir été maitrisé tout court. Il décida de chasser ses pensées maussades de son esprit et se concentra sur le présent.
La chaleur provoquait une douleur aigue dans ses mains, trop longtemps exposées au froid de la nuit. Il avait décidé de faire confiance aux elfes ou aux moitiés d'elfes pour le moment, car logiquement, s'ils en avaient après eux, ils n'auraient pas épargné sa vie. Détournant son regard du feu, le magicien se décida à répondre à la question de leur "hôte".
*Autant être honnête, et puis notre mission n'est pas secrête, peut-être même qu'ils pourront nous aider...*

- Eh bien Greath, comme je vous l'ai dit, nous sommes ici à la demande d'une puissante guilde de magicien, nommé l'Assemblée. Ma mission est d'enquêter sur les étranges phénomènes de magie s'étant produit dans la forêt. Et mon compagnon ici présent est mon garde du corps, que vous risquez de mettre au chômage. ajouta Braenor en riant.

Le nain était plus détendu mais ne relâchait pas pour le moment sa vigilance. Il était étonné que le demi-elfe n'ait jamais entendu parlé de l'Assemblée, qui était réputée dans tout Faerûn. Mais après tout ces elfes ne s'occupaient peut-être pas tellement des affaires extérieures à leur région. Le magicien fût soudain curieux de savoir ce que faisait ce petit groupe dans une région aussi dangeureuse. Il demanda d'un ton neutre, comme retournant une politesse :

- Et vous mes braves, que faites-vous dans cette région désolée ?

narration

"L'assemblée dites vous enquêtait sur la forêt d'Arprofond. On ne m'avait pas prévenu, mais il fallait s'y attendre. il se passe toujours quelque chose dans cette forêt. Vous saviez que des esprits elfiques gardaient cette forêt contre les étrangers qui restaient trop longtemps sur place ou qui dérangeaient les fées locales. Ils ne sont pas maléfiques mais ils ont pour mission d'éloigner tout intrus pour les protéger des maléfices qui rodent dans cette forêt maudite."

Voyant l'incrédulité sur le visage de Breanor il ajouta

"(commun) Nous sommes d'Eauprofonde et nous descendons relever les gardes qui justement surveillait la forêt d'où vous veniez. Vous avez donc du les rencontrer. Comment vont ils ? Contents je suppose car ils savaient qu'ils allaient être relevés demain."

Le petit groupe semblait intéressé par la réponse de Braenor, enfin au moins celui qui posait la question. Les trois autres écoutaient plus par politesse que par véritable intérêt.

i Braenor fut étonné par les révélations de l'elfe, il se fit néenmoins la réflexion que cela expliquait bien des choses. Notamment les louves évoquées par le lutin ou la fée qu'ils avaient rencontré. Le visage du nain s'assombrit à la mention des gardes d'Eauprofonde. Le mage ne savait pas bien comment annoncer la triste nouvelle concernant le décès de leurs camarades. Aussi, Il répondit au demi elfe sans détour :

- Nous avons en effet croisé le chemin de vos camarades, mais Moradin m'en est témoin, il était trop tard. Leur camp a été attaqué et ses occupants tués. Je suis désolé. Nous avons essayé de trouver les auteurs de cet acte infamme mais mon neveu et moi n'avons pas la connaissance de la forêt qui aurait pû nous permettre de réussir. Cela me peine d'être porteur d'une aussi terrible nouvelle. Nous avons enterré ces braves soldats non loin de leur campement brûlé et vous n'aurez aucune difficulté à les trouver si vous souhaitez leur rendre un dernier hommage.

Ne connaissant pas les liens qui pouvaient lier les demi-elfes aux humains décédès, Braenor reprit sa contemplation du feu laissant ses auditeurs faire leur deuil. Il jeta un coup d'oeil à Khazuk, qui semblait peu enclin à prendre la parole depuis qu'ils avaient recontré les oreilles pointues.

Narration

Le quatuor des gardes d'Eauprofonde cessa toutes ses activités. La révélation que Braenor venait de faire, les plongeaient tous dans le plus grand désarroi. Greath observa attentivement le magicien, puis d'un ton mélanger de surprise et de colère lui demanda.

"(commun) Mais comment est-ce possible ? Ils ont péri dans les flammes avec leur campement dites-vous ? Mais qui et pourquoi ? Ils ne vous ont rien dit, pas le moindre survivant ?"

Les quatre semi elfes semblaient complètement désemparés. Mais, déjà Greath donnait ses ordres.

"(commun) Nous partons voir sur place maintenant. Amenez les chevaux. Je regrette messires nains mais nous devons vous abandonner dès cette nuit. Restez ici cette nuit si vous le voulez, nous devons allez voir sur place."

Greath attendait que ses hommes reviennent.

"(commun) Qu'est-ce que vous avez trouvé d'autres dans les restes du campement ? Comment le feu s'est-il déclenché ?"

raenor se demanda s'il avait bien fait de leur annoncer l'attaque du camp des gardes, maintenant ils allaient devoir de nouveau affronter la nuit et le froid. Puis il se résonna et se dit que c'était la seule chose à faire, tout autre réponse de sa part aurait été malhonnête. Restant de marbre face à la réaction des demi-elfes, le nain releva finalement les yeux pour fixer sur Greath son regard de glace, qui était adoucit par une lueur de compassion :

- Il y avait une dizaine de corps, je suppose donc que vos amis ont emporté quelques assaillants dans leur mort. Cependant le feu avait fait trop de dégats et nous n'avons pû trouver d'indices dans les restes du campement. Un garde au moins à été tué par les armes, cela je peux vous l'affirmer. Pour ce qui est des survivants, il y en avait qu'un seul, attaché à un poteau et ravagé par les flammes. Avant de trépasser, il a murmuré ces mots qui auront peut être plus de signification pour vous que pour nous : "rouge... rouge...". J'ai supposé qu'il voulait parler du sang ou du feu, mais on ne le saura surement jamais.
Si vous vous dirigez vers le coeur de la forêt je n'ai qu'un seul conseil pour vous : aussi calme que vous paraisse la région restez en permanence sur vos gardes. Il y a là-bas de sombres créatures que nous avons préféré éviter, et ce n'était pas de la lâcheté croyez moi, plutot un refus du sucide. J'ai aussi identifié une sombre magie à l'oeuvre dans cette forêt, une magie qui relève les morts, une magie qui provoque des explosions d'une puissance terrible !

Ayant dit tout ce qu'il avait à dire, le magicien se tut. Il se releva, prit son bâton en main, puis inclina légèrement la tête en direction du demi-elfe en signe de salut.

- Bon courage Greath d'Eauprofonde, je vous souhaite de trouver ce que vous allez chercher dans cette maudite forêt toi et tes compagnons. Merci pour nous avoir permis de nous réchauffer, et encore toute mes condoléances pour vos camarades.

Rabattant sa capuche sur sa tête, le nain se prépara à affronter de nouveau l'hostilité de la nuit jusqu'à ce qu'ils atteignent enfin la Cité des splendeurs.