Recherche et récupération, Enquête pour l'assemblée

raenor n'arrivait pas à s'arrêter de chercher, il devait trouver un indice, ne serait ce que le plus insignifiant ! Mais rien, rien du tout, un néant effrayant. Le désespoir commença alors à s'emparer du nain. Mais il le repoussa violemment en envisageant une à une les options encore possibles. Il n'était plus question d'aller se perdre dans l'horrible forêt, que l'humain, Moradin le maudisse, s'enfuit où cela lui chante. Mais une question ne quittait plus l'esprit du mage : où les humains se rendaient-ils en entrant dans la grotte. Un trésor ? Un point de rendez-vous ? Un repère secret ? Tout cela semblait improbable mais en désespoir de cause...

¤ Et si ... Et si ce n'était pas un trésor que cherchait ces humains. Et si c'était ... nous ! Non, impossible ils ont eu l'air surprit en nous voyant leur tomber dessus ! ¤

Le magicien se tourna vers Khazuk et se lissa la barbe en regardant son neveu. Il prit finalement la parole :



L'évocateur eut un large sourire et attendit la réponse de son neveu qui avait l'air de réfléchir intensément.

Le nain savait bien qu'il n'y avait désormais plus rien d'intéressant dans la grotte, mis à part quelques traces de sang et des récents combats, rien n'apparaitrait en plus. Mais Khazuk ne voulait pas que son oncle se fasse du soucis, aussi lui conseilla-t-il la démarche suivant :



Le nain commença à inspecter les alentours de la grotte, il partirait un peu plus tard visiter les intérieurs où il rejoindrais son oncle qui aura eu, espérait-il, plus de chance que lui.

raenor resta un moment interdit, incertain d'avoir bien entendu la dernière phrase qu'avait prononcé son neveu. Quoi? Khazuk le paria, le solitaire, Khazuk le nain rejeté pendant toute son enfance, ce même Khazuk voulait de la compagnie d'étrangers, probablement non-nains ?
Cette aberration ne surprit pourtant pas Braenor outre mesure.

¤ Il a changé, grandit, et même légèrement murit. Et puis un peu de société nous fera le plus grand bien. Pourquoi ne pas s'allier avec un rôdeur ou un druide, pourquoi se passer d'un professionnel de la forêt ? ¤

Pourtant quelque chose gênait le magicien: c'était à eux que la mission avait été confiée, et c'était à eux de la mener à son terme. Même les parias avaient un sens de l'honneur personnel très strict, peut-être même encore plus strict que chez les autres nains car c'était là la seule forme d'honneur qui leur restait. Mais l'option de la ville était attrayante par bien des aspects: ils pourraient prendre un vrai repas, dormir dans un vrai lit, demander plus d'information sur la forêt, et lui pourrait enfin préparer "le grand rituel". Le grand rituel était le nom qu'il donnait à l'invocation de son familier qu'il préparait depuis des mois. Avant de partir en mission un peu précipitamment, l'évocateur avait apprit comment invoquer son serviteur animal, mais malheureusement, il n'avait pas les composants nécessaires.

Mais pour l'instant, la grotte les attendait, béante. Le mage se résigna car il savait que s'il ne la fouillait pas maintenant ils ne seraient jamais fixés quant à l'existence d'une cache secrète.

- Bon je propose que nous la fouillions entièrement à la recherche d'un passage secret. Si nous n'avons rien trouvé au crépuscule, il faudra abandonner et nous mettre en route demain à l'aube. Allez commençons par le couloir d'entré, disons que tu prends la partie gauche et moi la droite, au boulot.

L'évocateur se mit alors à inspecter minutieusement la roche, la testant en tapotant avec son bâton, cherchant le moindre indice de fausse pierre ou d'un aspect inhabituel qui indiquerait l’existence d’un passage secret ou d’un piège.

Braenor utilise fouille "faire 20" pour fouiller une moitié de grotte, laissant la pièce du cadavre car il l'a déjà longuement fouillé.


D'après ce dont je me souviens des règles (du moins c'est ce que je faisait sur D&D papier), cela prend 2 minutes pour une surface 1m50 de coté en "faisant 20". Je ne sais pas combien peut mesurer une demi grotte mais vu qu'on a une demi journée et une soirée devant nous... soyons fou ! Si l'on trouve rien et que rien ne se passe, tu peux reprendre la narration à l'aube si tu veux, Braenor ne fait rien de spécial...

Narration

Khazuk détection 17(dé)=17 réussite
Braenor Fouille fait 20(dé)+6(comp)+2(race)=28 échec

A situation désespérée mesures désespérées. Les deux nains se remirent en quête de trouver quelque chose dans cette grotte qui n'avait peut-être pas livrée tous ses mystères. Braenor commença par vérifier chaque pan de mur qu'il n'avait pas encore regardé. Pied par pied, pouce par pouce, il ne laissait pas la moindre aspérité ou la moindre pierre échapper à son observation. Les grottes faisaient parties de la culture naine. S'il y avait quelque chose à trouver il le trouverait, même s'il devait pour cela y passer la journée. La matinée passée, il n'avait toujours rien trouvée, même le néant était plus rempli que cette grotte. Braenor se retrouva donc tout penaud, devant la bifurcation menant à la sortie et à l'autre partie de la grotte.
Khazuk, pendant ce temps, était sorti regarder l'extérieur de la grotte. L'astre solaire poursuivait sa course s'élevant lentement dans le ciel. Il ne savait pas vraiment ce qu'il cherchait, mais il le saurait certainement s'il le trouvait. La forêt était plutôt humide en ce début de journée. Un vent très léger se faisait entendre dans les branches. Sa promenade, en plein air, était vivifiante, mais tout le monde savait que les nains préféraient les espaces clos et plutôt sombres, aux grands espaces verts et lumineux. Cependant il s'était contraint à cette balade forestière. Plus il avançait, en veillant à ne pas s'éloigner trop de l'entrée de la grotte, plus il lui semblait que quelque chose d'étrange se tramait ici. Il n'arrivait pas à déterminer quoi, mais il avait un sentiment de malaise. Sur le chemin du retour il comprit enfin ce qui clochait. Il n'y avait aucun bruit. Pas le moindre bruit d'oiseaux ou de n'importe quel animal. En fait il semblait même que Khazuk était seul dans cette fichue forêt.

* Bon sang de bon sang de bon sang ! Par la longue barbe de Moradin et par mes aïeux nains ! Cette forêt est-elle donc le repaire de Cyric ou l'un de ses semblables ! Je savais bien que cette quête était maudite ! Je le savais bien ! Non seulement des humains imbéciles viennent se promener dans le coin, en plus des elfes des bois trouillards et sournois s'amusent à embêter tous les nains qui passent dans le coin ! Mais où va t'on ? Mais où va t'on ! Impossible de savoir quel prochain tour tordu ces foutus divinités vont nous mettre sur le travers de notre route déjà complètement impraticable ! *

La fureur du nain était intense, il détestait faire face à des sortilèges maléfiques ou en rapport avec quelconque divinité ou adepte du mal. Même si ce n'était peut être pas un intervention magique ou divine, elle n'était pas naturelle. En même temps la nature elle même avait peut être essayé de tuer ses occupants, comme les poux dans une barbe de nain lavés lors du bain annuel.

Il avait de faibles chances pour qu'un chasseur des plus habile se soit amusé à tuer toutes les bêtes des alentours, surtout avec les récentes découvertes des nains. Pour Khazuk, les étranges découvertes pouvaient résulter de deux choses seulement : une intervention maléfique ou une intervention maléfique, ou encore, troisième possibilité : une intervention d'un mage fou gavé de pouvoirs maléfiques instables. Tout tournoi autour d'un idée maléfique et de magie. Or la magie imprévisible et Khazuk n'aimait vraiment pas ca.

Toujours est t'il que les deux nains avaient affaire en ce moment soit à un puissant sortilège de mutisme (son oncle en avait déjà jeté un sur Khazuk histoire de la faire taire un peu) soit à une intervention divine ou magique qui aurait tué tout dans les alentours. Dans les deux cas, la puissance de l'exécutant était importante. On ne tuait pas des centaines de petites bêtes comme ca. Il leur fallait des renforts aux plus vite, le nain en était persuadé.

- #/.?@dS$ !

Les insultes fusaient dans la forêt, le nain avait en premier lieu voulu respecter le silence qui pesait, mais la tentation de bouleverser son environnement était trop forte. Le nain était prêt à risquer la réussite de sa quête pour un instant de chaos. Braenor l'espérait-il, avait entendu ses cris et viendrais bientôt voir ce qui se passait, ce serait sans doute le bon moment pour faire une mise au point de leur situation.

raenor était épuisé et énervé par la fouille laborieuse qu'il faisait de la grotte. A chaque espérance déçue, le mage sentait son exaspération croître un peu plus. Finalement, il se retrouva devant la salle qu'il avait déjà fouillé, et encore accroupi devant l'entrée il s'imagina que le cadavre du garde mort lui souriait.

- Tu ne perds rien pour attendre toi ! Je découvrirai les secrets de cette histoire, par Moradin ! Et ton maître nécromant sera jugé pour ses actes.

Si Braenor se montrait si sûr de sa théorie, c'était qu'il avait désespérément besoin de certitude dans cette affaire insensée.
Alors que le mage retournait vers la sortit de la grotte pour voir ce que devenait son neveu, il entendit la voix familière du barbare qui semblait râler plus énergiquement que d'habitude. Les jurons étaient si grossiers et imagés que le magicien eut presque peur que cela irrite les dieux, ridiculisés par les impitoyable réparties du nain.



Le magicien sourit à Khazuk et ajouta en riant, repensant aux jurons qu'il venait de prononcer :

’ ’ ’ ’ ’ ’ ’

La frustration visible sur le visage de son oncle était vite passé, elle avait été remplacé par un expression de perplexité à la vue du nain si soucieux. La tentative d'humour de son oncle au sujet des attribues virils d'un des dieux du panthéon nain avait fait son effet, et un large sourire se dessina sur le visage du barbare. Heureux également que sont oncle soit revenue bredouille et que le petit neveu ait quelque chose à montrer à son oncle, c'est avec un joie enfantine que Khazuk exposa la situation à Braenor.



Khazuk médita quelque instants pour cherche la solution au problème, toujours penser à la solution. On avait là un puissant sortilège.



Mais le puissant sortilège n'était pas la seule solution. Le domaine sacré n'était pas à exclure, et il fallait un ecclésiastique pour régler cela. Or ni l'un ni l'autre n'avait comme objet de culte une divinité noire, Khazuk n'en avait aucune et le magicien vénérait tout le panthéon nain.

Braenor, la mine soucieuse, écouta Khazuk lui narrer sa découverte. Le mage n'était pas un grand spécialiste de la nature, mais il se doutait qu'un tel silence ne laissait présager rien de bon. Au mieux, il était dû à l'arrivé d'un prédateur habile qui incitait la faune locale à rester discrète, au pire... Le nain revit en image sa découverte de la pierre qui avait probablement servie de catalyseur à un sort puissant, et sûrement maléfique.

* La nécromancie est une plaie, un boulet pour la réputation de l'Art en général.*

Il pensa à la proposition de son neveu. Lancer un sort de détection de magie était tentant, mais ils n'avaient aucune certitude que de la magie était bien à l’œuvre. Et le mage savait que la forêt leur réservait sûrement de bien mauvaises surprises.

Le nain venait de voir son oncle s'inquiéter pour les mêmes raisons que lui, il ne leur restait plus, selon son oncle toujours, qu'à rentrer à Eauprofonde et à engager une compagnie d'aventuriers qui pourrais les aider dans leur quête. Mais le nain ne pensait pas que nombre d'aventuriers honnêtes seraient intéressés. Pas de bruit dans une forêt, il n'y avait pas de quoi déplacer les foules. Reprendre contact avec l'Assemblée et pourquoi pas leur demander un nouvel envoyé qui pourrait être d'un grand recourt aux deux nains.

La tension qui grimpait dans la zone était palpable, le tragique et l'angoisse montait crescendo. Aussi le nain décida de jouer la phase finale de cette pièce et donc de casser toute cette accumulation.

"Quand j'vise le foie, il meurt dans son sang,
Quand j'vise l'estomac, il agonise sans,
Quand j'vise le cou, je vois alors sa peur,
Quand j'vise le coeur, sur le coup il meurt!
Mais le plus marrant c'est encore la tête,
Car elle explose comme une pastèque !"

Hurlant et chantant des plus faux, le barbare entonna ce chant nain qui était devenu l'hymne de la Table de la Hache, une organisation que l'on retrouvait fréquement dans toutes les tavernes qui étaient fréquentés par ses cousins.

Au moins, s'il y avait âme qui vive dans les alentours, il ne manquerait pas d'entendre les hurlements du nain et de se couvrir les oreilles immédiatement.

Prenant la suite de son Oncle, il se prépara donc à reprendre la route. Il vérifia que son sac était bien positionné sur son dos pour ne pas le gêner durant sa course et se prépara à partir, aussi vite que ses jambes le pourrait. Il n'y avait pas de temps à perdre.

"Tu me suis sur ton beau cheval magique ?"

Un grand sourire aux lèvres suivit d'un petit clin d'oeil et le nain s'élança, une autre chanson naine aux lèvres pour continuer ses exploits vocaux.

"La bière du donjon, c’est nous qui la brassaine
La bière du donjon, c’est nous qui la brassons
Brassons, brassons, la bière du donjaine
Brassons, brassons, la bière du donjon
C’est nous qui la servons
C’est nous qui la vendons
C’est nous qui la buvons
C’est nous qui la rotons
C’est nous qui la pissons
C’est nous qui la chantons
C’est nous qui la GERBONS"

raenor sourit à la gaité soudaine de son neveu, qui faisait plaisir à voir. Ils se mirent en route, parcourant le chemin inverse, vers le lieu où étaient enterré les malheureux gardes humains. Le magicien hésita à demander à Khazuk d'être plus discret, et finalement il se ravisa.

* Au diable la prudence, de toute façon le mal est fait ! Et nous ne sommes pas des couards comme les habitants de cette maudite forêt. *

Profitant de la brève pause de Khazuk, qui reprenait son soufle après un "GERBONS" sonore, le magicien entonna un chant, écrit il y a plusieurs décénies par un guerrier de leur ancien clan :

" Ô toi, puissant Mage, entonne ta litanie,
Fait chanter la pierre, et gronder le ciel gris,
Te sachant avec nous, nos haches sont plus légères
Virevoltes dans les rangs et tues nos adversaires,

Car ta magie étrange, t'as rendu sans pitié,
Et ton arme affûtée massacre nos ennemis.
Avant le crépuscule nous les aurons bannis,
Nous boirons à la gloire de cette bataille gagnée. "

Bien que paria, Braenor se considérait encore proche du clan Hachegrise. Et ce chant en l'honneur de sa mère, lui remettait du baume au coeur chaque fois qu'il l'entendait.
Aussi, c'est avec une détermination nouvelle que l'évocateur marchait vers la Cité des Splendeurs, en compagnie de son fier "Garde du corps" préféré.