۝ Magasin de Jebeddo ۝, Suite d'une longue traverssée..

Nécromus n'était pas satisfait de la réponse de Xan. S'il ne voulait pas venir avec lui, il ne pourrait pas s'y mesurer. La suggestion du pirate d'éxaminer l'auberge lui semblait pertinente, aussi il s'exécuta. Nécromus observait de manière discrète et se concentrait au maximum. S'il décelait quelque chose de suspect, il en avertirait les autres en faisant mine de rien. Mais l'intention première était de rejoindre le reste du groupe pour se dégourdir un peu les muscles et mettre en avant ses tallents sournois.

Le demi-elfe sortit par la porte principale en faisant un petit signe de la main. Une fois à l'éxterieur, il défit discrèlements les liens de sa dague et la rangeat dans sa manche gauche. Il regarda le ciel une seconde puis filla comme le vent dans les rues de Padhiver. L'envie de rougir sa lame de sang frais l'obstinait.

( Nécromus essai de détecter les menaces potentiels dans l'auberge, si il en décelle, il le dit discrètement aux autres membres du groupe avant de partir )

andis que Jalyne lui contait à son tour son passé, Jahëlo était ressorti de l’eau pour se rapprocher d’elle. La génasi était elle aussi à la recherche de réponses, malheureusement, elle ne semblait pas en posséder beaucoup plus qu’Abysse. Et tout comme une pointe de déception pointait dans sa voix, l’air sérieux du druide reprenait le dessus, ce point les affectait autant, l’un que l’autre.

Enfin, à sa dernière question, le génasi d’eau répondit négativement par un léger et silencieux mouvement de la tête. Mais son regard restait déterminé, car pour lui, il ne faisait aucun doute, ce n’était qu’une question de temps avant de découvrir ces réponses si recherchées.

- Ensemble, nous finirons par trouver…

Ce furent les derniers mots qu’il lui souffla avant que son regard soit attiré par un mouvement proche, le sable crissait, quelqu’un approchait. En un clin d’œil, il la reconnu et un nouveau sourire illumina son visage. La présence d’Elloa, de la génasi d’air et de l’océan, tout cela en même temps était presque trop pour le solitaire Abysse. Mais son sourire fit soudain place à une intense surprise lorsque la jolie elfe entama ses révérences, surtout lorsqu’elle lui en adressa une à lui aussi. Il ne put se retenir de lever un sourcil interrogateur. Il sentait que quelque chose n’allait pas, de la gêne…

La voir cloîtrée dans cette attitude presque dévouée envers lui, lui était presque insupportable, il ne pouvait laisser cette relation s’établir entre eux. Les sourcils froncés, il choisit donc dans un premier temps, d’ignorer simplement l’avertissement qu’était venu leur porter Elloa. Quelque chose de bien plus douloureux et réel était en train de s’installer dans le cœur du génasi.

Jahëlo approcha de l’elfe, baissant la tête pour capter le regard d’Elloa, mais il était fuyant, elle semblait ne pas vouloir oser. Le génasi leva alors lentement la main et lui prit le menton avec douceur. Il lui releva la tête et croisa enfin son regard. Les yeux d’Abysse avaient rarement étés aussi expressifs. Il se remémora alors chaque instant de tendresse qu’ils avaient passé ensemble depuis qu’ils s’étaient rencontrés, lorsqu’il l’avait trouvée dans les bois, lorsqu’il l’avait soigné, lorsqu’ils avaient veillé le camp, lorsqu’il avait fait couler l’eau pour elle, lorsqu’il lui avait appris à monter à cheval, lorsqu’il lui avait fait découvrir le Cercle… Autant de moments, dont les émotions se reflétaient dans ses yeux.

¤Ce n’est que moi…Jahëlo…¤

Il mit fin à ce long et silencieux échange par un sourire rassurant, et se plaça à coté d’elle glissant sa main dans la sienne. Tandis que de l’autre il désignait la génasi d’air d’un geste naturel.

- Elloa, voici Jalyne.

D’un signe, il fit la réciproque, les deux prénoms avaient été prononcés, nul doute que, comme ça aurait été le cas pour lui, la génasi n’avait besoin de plus. Il lui adressa un sourire entendu.

Enfin, il laissa son esprit revenir au danger potentiel, son visage reprit un peu de sa sérénité habituelle. Mais la présence de l’Océan derrière le druide, lui donnait une confiance absolue. Il parla d’une voix calme, utilisant le même langage qu’Elloa, sachant dorénavant, que Jalyne le comprenait elle aussi.

- [elfe] Nous n’avons rien à craindre, l’Océan, le Vent, et la Nature toute entière sont là et nous protègeront. Si le prédateur se démasque, il ne pourra rien...

Le regard du génasi allait d’une jeune femme à l’autre, leur insufflant cette assurance dont il se sentait soudain investi. Pourtant, dans ses yeux, il n’y avait pas de lueur guerrière ou de défi, bien au contraire, ses termes avaient été choisis et exprimaient parfaitement cette idée. Protéger a rarement la même signification que « tuer l’ennemi » dans les lois de la Nature. Et la présence de l’Océan dans son dos lui assurait une protection quasiment absolue contre tout ce qui était résigné à vivre sur terre. Aussi il poursuivit expliquant plus clairement l’attitude a adopter en cas de danger imminent.

- [elfe] Si le prédateur est trop puissant, les proies n’hésitent jamais à fuir. Elloa, l’Eau seras ton salut, et je serais là… Il se tourna alors vers la génasi tout aussi confiant. Les Airs te protégeront, comme l’Océan le fera avec moi, Jalyne... Mais pour l’instant profitons du calme avant la tempête, pour observer.

Un léger sourire s’installa à nouveau, mais son esprit s’était concentré sur le danger. Il murmura alors.

- [elfe] La proie est en danger tant qu’elle ignore ou se trouve le prédateur, mais si le prédateur se sait découvert, il passe à l’attaque... Ne montrons pas au prédateur que nous savons...

Soudain, d’une légère tension dans son bras, Jahëlo attira Elloa à lui et l’enlaça, le visage enfoui dans ses longs cheveux roux, le cœur y était. Mais une grande part de son esprit s’était focalisée sur le danger, et ses yeux scrutaient l’horizon de la ville.
Il lui chuchota ces premiers mots...

- [elfe] Je cherche notre prédateur, laisse toi porter.

Oscillant tendrement, il continuait à murmurer à l'oreille de l'elfe, tout en parcourant plusieurs fois les rues et ruelles à la recherche d’un détail insolite, d’un prédateur à l’affût.

Tout était allé un peu trop vite pour la jeune fille, dont le peu d’esprit était déjà grandement occupé à s’emparer de tout ce qui était mangeable sur la table tout en se demandant si elle arriverait à emporter discrètement quelques restes. D’une oreille bien plus attentive qu’on aurait pu le croire en la voyant, elle avait écouté l’histoire de Golnam et s’était efforcée de mémoriser les personnes qui se présentaient à elle. Arek… Xan… d’autres noms s’étaient fait entendre, mais il est toujours très difficile de mettre un visage sur un nom lorsqu’on ne quitte pas des yeux une volaille à moitié dépouillée.

La bouche pleine, elle poussa une sorte de mugissement de satisfaction lorsqu’on lui proposa un travail. Mais le temps qu’elle avale ce qu’elle avait en bouche afin de donner une réponse un peu plus claire, la table se vidait. Un drôle de gnome avait prit la parole d’un ton grave mais la guerrière ne saisit pas l’urgence de la situation. On lui proposa de sortir avec la majorité du groupe. Quelques minutes s’écoulèrent durant lesquelles Nilawia fixa la table et ses reliefs d’un air inquiet, comme si elle disait adieu à un parent proche, plongée dans ses réflexions.

Le groupe qui était sorti et dont les seuls membres encore présent étaient Xan et Nécromus lui paraissait vraiment sympathique (comme la quasi-totalité des personnes qu’elle rencontrait malheureusement). On lui avait offert à manger, on lui proposait du travail… et ce Nain… peut-être subissait-elle d’avantage le mal du pays qu’elle ne voulait l’admettre, mais il lui rappelait son maître d’armes, Gurkin. Un soupir nostalgique s’échappa de ses lèvres entrouvertes alors que son regard se perdait sur la table devant elle, qui avait des allures de champ de bataille.

Une voix dans son dos la fit sursauter et elle fit volte-face, se retrouvant nez à nez avec une serveuse gnome portant un plateau plus large qu’elle sur lequel se trouvait une choppe. Sans un mot la serveuse tendit le plateau, un léger sourire aimable sur les lèvres, invitant la guerrière à prendre sa « boisson pour enfants », ce dont elle ne se priva pas. Ce repas lui avait donné soif et elle s’empressa d’avaler le contenu de la choppe. Du lait ! Deux coulures blanches naquirent de part et d’autres du récipient, glissant sur la peau crasseuse de la jeune fille pour se réunir sous son menton.

Posant bruyamment la choppe sur la table, elle poussa un râle de soulagement fort peu discret qui se mua en une léger rire : enfin rassasiée ! Enfin capable de penser à autre chose, Nilawia scruta Xan, nonchalamment adossé à sa chaise. Pourquoi il n’était pas parti avec les autres ? Il ne faisait pas partie du groupe ? Dans un violent effort de concentration, la jeune fille essaya de se souvenir précisément de ce qui s’était dit avant que tout le monde ne désiste la table, sans succès… Et si le groupe était reparti ? S’il ne revenait plus et qu’elle passait toute la journée assise là à attendre comme une demeurée qu’ils reviennent alors qu’ils seraient déjà en route ?

Se levant brusquement, la guerrière coupa court à ses interrogations. Inutile de se perdre en conjectures, il fallait agir ! S'apprêtant à quitter la table, elle hésita un instant, attrapa rapidement quelques vivres au cas où et sortit de l'établissement au petit trot.

Désolée pour le décalage :x Ce texte s’arrête donc au moment ou Necro inspecte la taverne et part. Si jamais il indique qu’il y à quelques chose de louche, Nini restera, sinon elle le suivra.

Une fois tous sortit le gnome jeta deux trois regard alentours. Ils étaient sûrement surveillés, et le comportement qu’ils avaient suivit devait paraître louche. L’halfelin n’avait pas indiquer où était Jahëlo, mais au moins il pourraient retrouver Jalyne. Elle avait pris la direction du port… Hum tient, peut-être était-elle allée chercher Jahëlo. Il était toujours proche de l’eau celui là, il parlait toujours d’océan, de mer et autres choses. Dobun essaya de rassembler le plus de donnée possible. Hérudae n’était pas là, impossible de savoir ce qu’il avait vu. Il avait prévenu que le druide était en danger, mais l’avait mis en garde de ne pas se disperser. Alors, Elloa ou Jalyne quelle serait la demoiselle en détresse?
Il demanda aux autres de le suivre, puis il parla à voix basse.

- Bon, on a plusieurs soucis. Jahëlo semble être en danger, du moins selon Hérudae, et je lui fait confiance. Mais il m’a mit en garde contre le fait de se promener seul. Or Elloa et Jalyne sont partie, Dans deux directions différentes. Je suppose que Jahëlo est partit dans un endroit calme, donc la plage. Jalyne est aussi allée vers la plage, mais Elloa est partie près du centre ville.
-Il nous faut les retrouver au plus vite, mais ne pas trop montrer que l’on a un doute. Donc je vous propose de faire ceci.

-Arek tu va jouer le taciturne, fait comme si tu était mal luné. Golnam tu connais Jalyne essaye de faire croire à qui veut entendre que tu a besoin qu’elle te rendent quelque chose, improvise pour le reste. Essaye de parler comme si tu prenait garde au gens qui dorment, mais de manière à ce que quelqu’un dans la rue puisse t’entendre. Malig, essaye de simuler le fait que tu recherche Elloa, vu ta démonstration d’affection ça devrait être crédible. Quand à moi je vais faire comme si j’était l’arbitre entre vos deux préoccupations. Le but est de faire croire qu’on ne peut pas se séparer pour une quelconque raisons. Mussel hem… toi essaye de euh… non… fait comme si t’était le seul sérieux, que tu nous accompagne juste pour pas être tout seul.

-On va se diriger vers le port mais en passant par le centre, si Elloa nous entend elle nous rejoindra certainement. Une fois sur la plage on simuleras une discussion houleuse sur n’importe quoi. Par contre…

C’est à se moment que Nilawia apparut, sortant de l’auberge, elle n’était pas loin, et pouvait les voir discuter discrètement. Dobun la voyant venir s’arrêta. Une fois celle ci à porter de murmure. Il lui dit alors :

-Bon je réexplique pas tout on a pas le temps. Je te demande juste un truc Nilawia, fait comme si tu nous avait rejoint pour nous connaître un peut plus.

-Maintenant pour tout le monde restez sur vos gardes, on peut se faire attaquer, si vous voyez un truc louche arrêtez vous pour tousser. On fera semblant de s’inquiéter pour votre santé pis on avisera.

Une fois les consignes donnée le gnome se mit à avancer à vitesse normale, les sens en alerte. Discrètement il dégagea son arbalète, il installa la corde de manière à perdre un minimum de temps pour la remettre en cas de besoin. Il plaça d’ailleurs immédiatement un carreau dans le lanceur, le maintenant en place à l’aide d’une ficelle. Il n’aurait presque pas besoin de charger l’arme comme cela. Puis se tournant vers ses nouveaux associé il tint des propos audibles par tous.

-je comprend que ta requête demande une certaine discrétion Golnam, mais tout de même ça aurait pu attendre demain !



Détection et perception auditive tout le long du chemin. Plus bluff lorsqu’il discute et dans la manière de se déplacer. Il fait tout pour paraître à l’aise.

l s'était refait une beauté avec toute la dignité d'un calishite distingué. Chacun de ses gestes avait été empreint d'une grâce que quelques-uns auraient qualifiée de surhumaine. Puis, réagissant à un signe que lui seul pouvait percevoir, il s'était mû sans se presser.

Sans raisons valables puisque après avoir accompagné pendant un temps l'elfe aux caresses si agréables jusqu'à une étendue de sable humide, l'homme – ou bien la chose ? – qui puait la mer les entraînait à nouveau vers les relents de la ville. Pourtant… Pourtant…

Sur la plage ensoleillée, coquillages et crustacés… Enfin tout ça était peut-être un peu exagéré, il ne faisait pas si beau après tout. Mais nul besoin de raisons ou même d'un temps clément pour déambuler, essayer d'attraper les crabes, ressentir le vent du large faire frémir ses moustaches, sentir le sable irrégulier sous ses coussinets, observer d'un oeil inquiet les flots longs et forts, rouler, se confondre puis refluer…

¤ Décidément, Nous aimons la plage. ¤ Pensa Malig en interrompant sa "plongée" dans la psyché de Néfer. L'impression d'urgence dégagée par Hérudae, le souci d'Elloa et la tension sous-jacente, toutes ces données semblaient concorder avec la petite explication de Dobun, lequel ne semblait pas savoir que leurs compagnons s'étaient retrouvés.

Et tout en continuant à marcher, il suivit les instructions du petit être dont l'intelligence était inversement proportionnelle à sa taille. Tout en ne tombant pas dans la démonstration d'affection niaise que préconisait le gnome. Après tout, comme il s'agissait de faire la comédie et qu'il était plutôt à l'aise sur les planches, rien ne l'empêchait d'asticoter le nain joufflu.

- C'est bien les Nains ça ! L'or, l'or, l'or… Le refrain de toutes les chansons traditionnelles naines de Shanatar. Saviez-vous, Nain, que nous avions gardé dans nos archives les chants nains de l'époque de notre alliance ? Mes ancêtres n'ont jamais trouvé de berceuses plus efficaces ! Il claqua des doigts comme pour appuyer ses propos. "Fi donc ! Nous avons mieux à faire que de résoudre vos problèmes de dettes. Une de mes amies s'est sûrement perdue en ville et vous osez vous soucier de dinars."

Puis il parla à voix basse, comme s'il grommelait dans son bouc des insanités. Mais à la place, il communiqua les informations qu'apparemment ses compagnons n'avaient pas.

- On a un souci en moins. Elloa a été trouvée par Hérudae. A présent, Abysse, Elloa et l'autre demoiselle sont du côté du port et arpentent la ville pendant que notre tire-laine, Hérudae pour ceux qui ne le savaient pas, rase les murs… Ils recherchent quelque chose ou quelqu'un… Je vais chercher moi aussi…

Il avait tenu sa parole. Tant que son familier serait proche de ses compagnons, il saurait toujours où celui-ci se trouvait et qui l'accompagnait.

Néfer detecte à la recherche de gens comme Hérudae. Malig bluffe si c'est nécessaire.

olnam s’était levé en attendant de voir la réaction de la jeune femme, lorsqu’il la vit se préparer en emportant quelques derniers morceaux de nourriture, il comptait se diriger vers la porte quand Xan lui lança son mot. Se retournant, surpris par cette preuve supplémentaire de sympathie de la part du nonchalant marin, un instant son visage marqua cette surprise avant d’être remplacé par un large et franc sourire destiné à Xan. Puis le barde tourna des talons vers la sortie, se doutant que Nilawia suivait.

¤ Un admirateur de plus ! Héhé… J’ai vraiment bien fait d’accepter ce travail ! Ca faisant longtemps que j’avais envie de rencontrer des personnes aussi amicales pour former une vraie bande d’aventuriers. Peut-être serons-nous bien plus qu’une bande après tout… ¤

Un petit sourire s’affichait sur les lèvres du nain lorsqu’il sortit. Pas le sourire éclatant traduisant son éternelle joie de vivre, un sourire certes plus discret mais qui venait de bien plus profond.

Lorsqu’il rejoignit les autres dehors, Golnam reprit un visage impassible pour écouter les recommandations du gnome. Cette race était très ingénieuse, et ses remarques ne manqueraient pas d’être judicieuses. Son plan de jouer la comédie pour motiver cette expédition n’était pas dénué d’intelligence et plut rapidement au vigoureux. Jouer la comédie était un vrai jeu pour lui. N’étant pas le mieux placé pour observer de possibles espions dans les rues, lui qui a déjà du mal à ne pas marcher dans une flaque d’eau lorsqu’il marche sans distraction, Golnam décida de se consacrer à sa comédie.

S’il avait bien compris le but, il fallait faire une discussion « normale », du moins normale au sens des autres gens que lui, donc à voix basse… ou plutôt à voix des gens pas comme lui. Il commençait à échafauder son rôle lorsque le gnome lui tendit la perche pour débuter. Prenant sa respiration pour parler, l’enturbanné le prit de court, parlant des nains comme s’il s’agissait de cupides créatures uniquement intéressées par l’or et de plus totalement dénuées de talent artistique en matière de chanson.

¤ Moi aussi je connais les tiens vil calishite ! Tu n’es pas le mieux placé pour soulever nos défauts toi l’esclavagiste du Sud ! Oui je reconnais bien là la description que l’on ma faite de ton peuple… Tu nous méprises mais je te méprise bien autant serpent ! Je me doutais bien qu’il fallait se méfier de toi… ¤

Ne laissant par paraître son sentiment de colère envers l’humain arrogant, le nain embraya sur ses paroles pour rebondir. Un petit éclair malicieux dans le regard, Braillard fit de son mieux pour moduler sa voix et la faire couler comme un petit ruisseau plutôt qu’un torrent de montagne comme à son habitude, il parla d’un ton presque neutre, juste ce qu’il fallait pour rendre son discours plus… nain :

- Vous les calishites vous n’y connaissez rien dans les pierres et les métaux, du moment qu’il ne s’agit pas d’une maîtresse que l’on jette après s’en être servi dans des jeux lubriques ou d’un esclave hin trop fatigué pour vous obéir, vous ne comprenez pas grand-chose. Il ne s’agit pas d’or mais de pierres précieuses, elle a dû confondre ma bourse et la sienne voilà tout. Mais j’en ai besoin pour acheter de l’équipement, si j’attends plus longtemps le magasin sera fermé et je ne suis pas sûr de pouvoir y retourner plus tard. Ne sachant pas où elle est, je ne peux pas me permettre d’attendre qu’elle revienne toute seule, et la ville est grande… d’autant plus que je ne suis pas le meilleur observateur qui soit alors la trouver au milieu de la foule… plus facile de trouver une puce sur les fesses d’un gobelin !

¤ Oui oui… je te méprise moi aussi ! Bon ça c’est fait… Continuons… ¤

Se postant à côté de Nilawia, le nain marchait droit devant, ou plutôt suivait le troupeau, tout en parlant à sa voisine. Il avait posé une main sur le pommeau de son épée longue, comme s’il s’agissait juste de poser sa main quelque part pendant que l’autre main animait le débat :

- Voyez-vous demoiselle… l’œil de tigre est une pierre splendide aux reflets miroitants, je suis persuadé, malgré le fait que je ne la connaisse que depuis peu, que Jalyne n’a pas volontairement voulut prendre ma bourse, mais cette pierre peut valoir une somme rondelette, du moins assez pour me permettre d’acheter un peu de matériel. De plus que voudrait-elle faire avec d’autres équipements que celui qu’elle a déjà ?! Si j’ai bien compris il s’agit d’une sorte d’éclaireuse, et on sait bien que dans ce cas il vaut mieux voyager léger. Mais pour ma part il me faut de quoi me protéger des dangers… et donc acheter un bon bouclier solide mais certes pas trop lourd car après tout je me destine à prendre la mer…

Braillard continua à parler, mêlant des vérités et des excuses inventées pour entretenir la comédie qu’il jouait. De cette façon, le mensonge enrobé de vérités était bien plus facile à faire accepter à une oreille dubitative.

Jet de Bluff pour son histoire. Golnam ne cherche pas à regarder autour de lui, il se concentre sur son discours.

ne quantité négligeable, un poids mort, voila ce que semblait représenter Mussel aux yeux du gnome. L’halfelin maintenant espérait que l’on trouve un tir laine ou quoi que ce soit de vil pour qu’il puisse montrer à tous ses vrais talents.

Néanmoins il était heureux de ne pas avoir de rôle à jouer. Lui qui n’était pas doué en improvisation essayait de suivre la conversation qui s’articulait. Le gnome commençait à parler d’une chose comme une autre que le Calishite reprit et le résultat fut probant, tandis que le nain sans voix cherchait à répondre à l’esclavagiste comique, Mussel se laissa rire de bon cœur. L’homme qui s’adonnait aux plaisirs de la chaire sans honte aucune, paraissait plus supportable d’un coup, d’autant qu'il fut soulager d’entendre que Jalyne n’était pas seule.

Le nain reprit la conversation comme si de rien était, belle prestation car la voix du hin aurait déraillée à cause des révélations de Malig si ça avait été à lui de répondre. Golnam, aimant les pièces et les gemmes, commença à parler d’un oeil de tigre.

Le vaillant failli lui demander comment il avait réussi à terrasser une de ses bêtes avant de comprendre, in extremis, que c’était bien d’une pierre dont il parlait et non d’un oeil conservé dans l’ambre, par exemple.

- C’est bien du nain tout craché ça, même lorsque l’on l’accuse d’être cupide, il continue à parler de gemmes ! Mussel accompagna sa déclaration d’un clin d’œil à l’intention du bruyant nain. "Au fait tu l’avais trouvée ou déjà ta pierre ?"

Le vaillant regarda un bref instant Dobun, il était assez satisfait de sa prestation et il espérait que l’ingénieur aurait au moins une remarque bienveillante quant à son jeu d’acteur. Mais ce faisant Mussel avait oublié la principale tache qui lui était confiée, écouter ce qui se passait aux alentours. Son visage se figea conscient de sa bêtise et essaya de se reprendre.

Mussel ne fait rien de précis pendant le début de l’excursion et après sa déclaration il devient plus attentif, se concentrant essentiellement sur son audition.

Arek écouta le plan du Gnome avec attention. Lorsque Dobun lui expliqua son rôle, Arek répondit par un simple hochement de tête afin de montrer qu’il avait compris.
Arek n’était pas un grand comédien mais joué le rôle d’un gars mal luné ne devait pas être trop difficile.
Après que le petit groupe se soit mis en marche, Arek attendit que Golnam prenne la parole car s’était à lui d’ouvrir les hostilités. Mais se fut le sorcier qui débuta, cela ne sembla pas trop dérangeait Golnam qui renchérit immédiatement après Malig.

- Ha Golnam tu nous ennuis avec tes pierres précieuses et ton équipement. Jalyne t’aurait rendu ta bourse tout à l’heure et tu aurais pu acheter ton équipement demain matin.
Quand à toi l’homme turban, ta femme à bien le droit de se dégourdir les jambes sans toi.
On était si bien à l’auberge à boire et à manger, mais au lieu de cela il faut partir à la course aux femmes car ses messieurs ne sont pas assez grands pour se débrouiller tout seul. Vous ne voyez pas qu’elles vous mènent par le bout du nez.

Arek continua de suivre le groupe en marmonnant afin d’essayer de montrer à qui voulait bien le voir qu’il ne désirait pas être dans la rue mais plutôt au chaud dans l’auberge. Même si jouer la comédie n’était pas son fort Arek n’était pas trop mécontent de sa tirade. Il jeta donc un coup d’œil rapide du coté de Dobun afin de voir si il jouait bien son rôle ou s’il fallait en rajouter un peu.

Même s’il n’était pas très doué dans le repérage, Arek profita de sa grande taille pour voir le plus loin possible devant eux et ainsi essayer de voir quelque chose de louche.
Pour ce qui est de se préparer au combat, Arek avait déjà modifié le nœud de son arme afin de pouvoir dégainer sans que le lien le gène.
Il y avait plus qu’à espérer que les éventuels ennemis ne fuiraient pas en les voyant arriver, histoire de se dégourdir un peu les muscles.

lloa se sentit défaillir lorsqu’il lui murmura ces mots à l’oreille, elle ne savait plus quoi penser. Elle se laissa emporter doucement dans les vagues, sans même ressentir l’étau glacé qui enserrait à présent ses jambes, ni prendre garde à l’eau qui s’infiltrait dans ses bottes. Son cœur battait à tout rompre à tel point que Jahelo qui l’étreignait si proche de lui, pouvait en sentir les palpitations. Pourquoi ? Pourquoi l’aimait t’il à ce point ? Quelle était la signification de tout ceci ? Qu’était elle sensé comprendre ? Elle resta silencieuse sans quitter les bras du genasi d’eau, les yeux hagards, comme cherchant dans les flots qui s’écrasaient contre elle, une réponse à ses questions.

¤Est-ce un test ? Une façon de savoir si je mérite l’apprentissage que les Esprit semblaient me promettre ? Est-ce une faveur ? Non ! Je ne peux le croire...Pourquoi serais je choisie ? Pourquoi serais je bénie davantage que les autres ? Je n’ai rien fait de remarquable, je ne suis pas remarquable. Je suis simplement ma voie, et tache de ne pas m’en éloigner et pourtant …J’accumule les erreurs…Quoi que … Après tout, il est mi divin – mi humain, un métis entre deux univers. Je ne comprends pas toujours la façon dont pensent les hommes, mais il semblerait que ce comportement soit typique chez eux …Comme j’y songe, j’ai souvent eut affaire au cour des dernières lunes, à des individus proclamant haut et fort les vertus de l’amour unique. Est-ce cela ? Mais pourquoi moi ? Que cela signifie t’il ?... Voyons, je n’ai sans doute aucune raison de m’en faire ! Si c’est sa partie humaine qui parle, elle n’a guère d’influence sur les choix que j’aurais à faire. Oui...mais si c’était l’Esprit qui est en lui qui parle ...Que suis-je sensée comprendre ? Dois je m’éloigner de l’air, dois je rejoindre le côté de l’eau ? Est-ce cela la réponse ? ¤

Tandis que son esprit travaillait à tout allure, ne sachant pas quoi répondre, ni démêler la moindre explication, Elloa se détacha doucement du genasi, et se reporta simplement sur le danger qui les menaçait tous.

- [elfe] Appercois tu celui qui nous menace ? Sans remarquer les signes de son corps qui trahissaient son émotion, elle ajouta « Peut être que nous devrions nous rapprocher des ruelles au lieu de fuir dans l’onde ? »

¤Que faire ? Comment me comporter ? Comment témoigner mon respect envers les Esprits Divins dans une telle situation ? ¤

Perdue et hésitante, la grugash balbutia quelques mots, cette fois aux deux genasis, les regardant brièvement tour à tour :

- [elfe] Lorsque tout ceci sera terminé, serait il possible de …Me feriez vous l’honneur de répondre à mes questions ? Je me sens troublée et perdue.

Puis elle s’inclina légèrement une fois encore, les mains jointes, mais le visage rayonnant à nouveau d’un sourire radieux. Même troublée et perdue la jeune elfe sauvage ne pouvait cesser d’être heureuse.

Elle ne comprenait pas vraiment l’attitude si respectueuse qu’avait l’elfe envers elle, mais elle ne protesta pas. A vrai dire, elle ne savait pas trop quelle relation Abysse avait pu développer avec ses compagnons de voyage, peut-être que c’était lui qui leur avait imposé cela. Pourtant peu habituée à autant de déférence, la génasi ne réussi pas à retenir un sourire, amusée devant l’ingénuité touchante de la jeune elfe alors que celle-ci renouvelait ses révérences.

La courte étreinte d’Abysse et de l’elfe l’avait également laissée perplexe. Les habitudes des nouveaux venus semblaient vraiment différentes de ce qu’elle connaissait. Même dans leurs sentiments apparemment. Elle n’avait pourtant pas rêvé en voyant Elloa échanger un baiser avec cet humain dans la taverne… Mais il apparaissait aussi clairement qu’il y avait quelque chose entre Abysse et elle. Un peu décontenancée par leur étreinte, son instinct féminin lui conseilla prudemment de ne pas intervenir dans ces histoires.

Et puis qu’est ce que c’était cette histoire de prédateur et de proie ? Ils étaient sur la plage, et le port était plein de monde… Elle ne voyait vraiment pas ce qu’ils redoutaient tous les deux. Si une bande de saoulards les attaquaient comme hier, et bien ils les verraient arriver de loin et sauraient largement se défendre. Ils étaient armés et capables de se défendre. De moins en moins convaincue par les paroles alarmantes d’Elloa, elle se calqua pourtant sur l’attitude naturelle qu’Abysse s’efforçait apparemment de garder. Il semblait ne pas avoir songé une minute à remettre en question les affirmations de l’elfe, et il était vrai que le ton employé avait été crédible. Mais en plus de ses doutes sur cette histoire, elle finit par se sentir de trop en présence du couple. Cela aida la génasi à se persuader que tout ceci n’était qu’une invention de la jeune elfe. Celle-ci avait probablement désiré retrouver son compagnon, ce qu’elle était parfaitement en mesure de comprendre. Etant donné son origine élémentaire, il devait exercer beaucoup d’attirance et de respect sur la plupart des femmes. Elle prit alors la parole pour répondre à la jeune elfe, une fois que celle-ci se fut relevée.

- [elfique] Nous répondrons à tes questions, Elloa, mais je ne pense pas qu’il y ait raison d’être inquiète. Je ne comprend pas vraiment ce que vous craigniez ici, nous ne sommes pas dehors dans une nature sauvage, mais enfermé dans une ville. Que voulez-vous qu’il nous arrive de dangereux ?

Scrutant le visage des deux jeunes gens en face d’elle dans l’attente d’une réponse, leur image s’imposa peu à peu à son esprit. Ils étaient proches l’un contre l’autre, et avaient tous les deux l’air persuadés de courir un danger. Ils avaient voyagé ensemble, avaient fait des choses qu’elle ignorait. La génasi devina qu’Abysse n’était pas quelqu’un qui s’alarmait pour rien et soudain, eut envie de scruter les alentours.

- [elfique] Peut-être qu’il y a des choses dont je ne suis pas au courant, et qui seraient à l’origine de ce qui vous inquiète. Mais dans ce cas, peut-être vaudrait-il mieux que nous retournions à l’auberge retrouver vos amis. Ou si Abysse tu préfère rester sur cette plage, je peux aller les prévenir ou chercher l’aide que vous voudrez. Mais si vous êtes réellement en danger, il ne me semble pas raisonnable d’attendre ici, à découvert.

Elle ne voulait pas se mêler de leur affaires, et évita donc de leur poser des questions embarrassantes. Mais dans le fond, elle sentait qu’elle n’était pas la cible de ces prédateurs, si ils existaient vraiment. Attendant l’opinion d'Abysse, elle évita d’observer autour d'elle pour ne pas contrarier les efforts du génasi.