۝ Magasin de Jebeddo ۝, Suite d'une longue traverssée..

e gnome était dépité dans un premier temps… Il n’avait jamais vu Hérudae prendre le risque de dévoiler autant d’élément en si peut de temps, et surtout montrer ainsi le symbole qu’il avait trouver sur l’un des orcs… Mais de toute évidence ils en avaient appris beaucoup… Le Test avait commencé, ils étaient tous surveillé de près par des membres de la guilde, chose qui ne plaisait pas tant que ça à Eurêka, un autre type les fait surveiller, tout le monde ici est connus par les membres de la guilde. Ou presque connus. Restait à savoir dans quelles limites.

Restaient plusieurs point à réfléchir. Tout d’abord, pourquoi est-ce que Malig avait été la cible de la première raillerie (concernant la présence douteuse d’un géant vert parmi le groupe). Ensuite, pourquoi les sentinelles s’étaient révélées ? Personnes ne couraient de risques… ou alors cela était peut-être du à l’approche des gardes ? Dobun en doutais… Mais bref, l’ensemble était bien plus complet et mériterait une bonne nuit de réflexion.

Restait à faire quelque chose. Et à en vérifier une autre… La dessus Dobun devait compter sur son compère, qui visiblement avait décidé d’abattre beaucoup de ses cartes. Le gnome hésitait, il ne souhaitait pas encore tout révéler. Mieux valait toujours garder un atout dans sa manche. Car oui dans la vie comme dans une partie de carte un bon tricheur gagne plus souvent la partie. Restait à ne pas se faire prendre tout de suite et abattre sa carte au bon moment.

Alors que les deux Gentils Organisateurs, du potentiel test, disparaissait de leurs vue, Dobun feint de croire à leurs départs.

-Dit donc c’est qu’on est escorté par ici ! Bon c’est pas le tout. Mais dirigeons nous vers l’auberge, vu l’état des gardes du coins mieux vaut filer d’ici en vitesse si on ne veut pas faire un séjour au frais. Et manger correctement, on y va tous allez Hop ! Ah, et puis tient, je pense qu’il vaut mieux pour nous ranger nos armes. La dernière phrases était accentué selon un code spécifique différent du premier, Hérudae seul en compris le sens complet. Puis, joignant le geste à la parole Eurêka retira le carreau de son arbalète, tout en appliquant soigneusement une série de signes discret destiné à Hérudae. Il lui indiquait un moyen de se croiser discrètement et de pouvoir papoter en toute discrétion. Le lieu de rendez-vous était le toit de l’auberge.

- En route les amis, et puis tachez d’être plus aimables, c’est pas le tout mais quitte à voyager ensemble autant le faire dans la bonne humeur… Sinon je tacherais de m’en occuper, moi, de la bonne humeur. Le gnome se retourna alors vers ses compagnons avec un regard faussement sadique. Indiquant clairement que cette bonne humeur ne leurs serait pas forcément complètement favorable.


Le gnome se dirigea alors d’un pas lent vers l’auberge espérant être rapidement rattrapé, il se savait de toute manière surveillé.

Hérudae avait lancé d’un bloc plusieurs informations qu’il conservait depuis plusieurs jours. Des informations que n’avait aucun membre du convoi sauf Dobun à qui il en avait parlé la nuit suivant l’attaque. Il n’y avait que lui qui savait pour le médaillon et les responsables de l’attaque. Le voleur en venait même maintenant à se demander si Abysse avait été mit au courant et c’est pour cela qu’il le fixait droit dans les yeux pour découvrir sa réaction. Réaction qui ne vint pas car un petit bruit attira l’attention du gnome qui leva la tête. Alors le regard du voleur se leva aussi pour découvrir plusieurs Exilés installé sur le sommet des bâtiment et les étudiant tranquillement.

Cela ne surprit pas Hérudae mais le discours que lança l’halfling l’étonna par son contenu. Mais au moins il précisa le danger que représentait le garçon et qu’il y en avait eu d’autre. L’un d’eux avait sûrement été celui qui l’avait suivit quand il était dans la rue des commerçants. Puis quittant son sérieux, le petit homme parla d’un géant vert caché parmi eux. De quoi parlait-il ? Quel était ce trait d’humour ? Humour sans nul doute car l’Exilé parla de sourire. Ce qui fit Hérudae heureux d’avoir vu juste sur la première partie du discours. La suite remit en place Malig pour la vieille histoire du sort mais le pompon fut quand Abysse se fit rappeler à l’ordre. Les même mots que venaient de prononcer Hérudae mais cette fois prononcé par un homme ayant à première vu un rang important dans l’organisation du druide.

Mais le voleur sortit de sa satisfaction quand on parla de garde sur le pied de guerre non loin. Il fallait rentrer à l’auberge comme il l’avait dit plus tôt et c’était le moment d’y aller. C’est là que Dobun reprit la parole annonçant le moment de ranger ses armes. Ce qui ne visait pas Hérudae car ses lames était depuis longtemps dans leurs étuis mais les mots choisit par le gnome attirèrent le regard du jeune voleur.

Ce dernier tout en démontant son arbalète, rangeant soigneusement la corde dans sa poche. Des gestes rapide mais lent aussi pour placer les mains aux bons endroits pour indiquer la discrétion et le lieu de leur rendez-vous futur. Il n’était pas besoin de dire au jeune homme d’être attentif et surveiller les alentours car bien que ce n’était pas totalement vrai, effectivement Hérudae était un peu parano où plutôt il dirait lui-même prudent et encore une fois sa prudence avait payé.

Donc il rentrerait avec le groupe à l’auberge, prendrait un bon repas, une petite discussion avec ses compagnons de route puis le rendez-vous avec Dobun si c’était faisable évidement.

Sans dire un mot de plus il prit la suite du gnome quand celui-ci prit la direction de l’auberge mais une pensée revint. De quoi avait bien pu parler l’halfling avec son histoire de géant vert ? Est-ce que cela avait un rapport avec le regard étrange que lui lançait Malig, le sentiment de peur qu’il avait perçut ? Malig avait-il découvert quelque chose sur Hérudae ? Un lien avec ce problème d’aura bleu ? En tout cas si c’était cela, l’Exilé ne semblait pas trouver cela étrange lui indiquant donc qu’il était au courant de ce soucis et que peut-etre il pourrait lui répondre.

Perdu dans ses pensées, Hérudae ne dit pas un mot en suivant tranquillement le groupe jusqu’à l’auberge.

oulagé…

Golnam n’avait pas eu encore la chance de pouvoir autant parler avec la jeune femme qui, jusque là, s’était montrée assez réservée voire même distante. Elle semblait l’éviter au début, comme s’il était un pestiféré. Après tout… il se pouvait très bien qu’elle ait été victime de préjugés, comme il l’avait déjà très souvent remarqué, beaucoup de gens avaient tendance à avoir une appréhension vis-à-vis du caractère parfois particulièrement désagréable de certains de ses congénères. Mais comment pouvait-il leur en vouloir ?! Personne ne pouvait deviner qu’il était parmi les plus ouverts et enjoués des vigoureux ! Et vraisemblablement, elle se rendait compte de cela, son visage trahissait la sympathie qu’il lui inspirait et c’était bien là ce qu’il cherchait. S’il pouvait s’entendre avec tous les membres du groupe ce serait l’idéal, car dans l’adversité il faut pouvoir s’entraider sans aucune hésitation.

Il n’avait pas de déception qu’elle ne puisse pas l’aider à mieux comprendre ce qu’il ressentait, en fait il ne s’attendait pas à ce qu’elle puisse ne serait-ce que comprendre, mais après tout, elle était certainement la mieux placée pour cela. Il lui répondit :

- Je ferai une première investigation ce soir lorsque je serai au calme, ça peut prendre un peu de temps et pas mal de concentration, mais demain je devrais pouvoir vous dire ce que j’ai trouvé au sujet des génasis, néanmoins ne vous attendez pas à ce que je vous donne le nom de votre ancêtre élémentaire, cela viendra peut-être avec le temps mais pour le moment je crains de n’avoir pas beaucoup de détails à vous donner, seulement des généralités.

Braillard vit l’expression de Jalyne s’assombrir à l’approche de l’auberge sur laquelle elle avait fixé les yeux. Il fallait se douter qu’avec ses origines elle soit plutôt une adepte du grand air que des salles fermées et enfumées. Laissant une légère moue remplacer son sourire en réponse au visage de la génasi, comme pour lui montrer qu’il partageait son émotion, il écouta la jeune femme avant de lancer un grand sourire et de répondre :

- Je serai bien stupide de vous laisser ainsi seule dehors et de plus… je suis avec vous, ça me fera le plus grand bien de rester un peu dehors au grand air, j’avais escompté une petite balade pour me préparer à la journée de demain mais avec ce qu’il s’est passé aujourd’hui… mmmm… ça m’a un peu refroidi ! Je resterai certainement devant l’auberge plutôt que de traîner dans les rues ! Voire même devant ma fenêtre ! Voyez-vous, pour préparer ma journée, je dois me recentrer en pratiquant mon Art, rien à voir avec les chansons éclatantes de la journée, nan, plutôt de douces mélopées. Si vous souhaitez je vous invite à écouter ce soir, je vous composerai une chanson qui vous plaira, juste avant de dormir. Je n’ai pas l’habitude d’avoir un public mais pour une fois…

Souriant jusqu’aux oreilles, les yeux légèrement plissés, le nain s’exclama joyeusement :

- Et puis s’ils sont déjà arrivés c’est pas grave ! Ils nous attendrons un peu voilà tout ! On a bien le droit de souffler un peu tout de même ! Et les nouvelles fraiches ne risquent pas de refroidir encore plus ! Ahah ! Avec ce qu’il nous attend… vaut mieux en profiter de souffler tant qu’on peut, après ce sera surement bien pire ! Être sur le qui-vive en permanence c’est un peu fatiguant nerveusement ! Alors prenons le temps de respirer !! Si Nilawia souhaite rentrer, elle pourra voir s’il y a déjà les autres et leur dire que nous sommes là, mais moi je reste avec vous, après tout on commence seulement à discuter, ce serait dommage d’arrêter déjà !

Ponctuant ces derniers mots d’un clin d’œil complice en direction de la jeune génasi, il prit une pose fière avec ses poings sur les hanches et son torse bombé. Comme pour se prendre au mot, il prit une profonde inspiration et expira bruyamment. Il ajouta alors :

- Ouai enfin… Ca pourrait sentir meilleur ! Dans mes montagnes l’air était bien plus frais qu’ici pour sûr ! J’espère que l’air sera meilleur sur le trajet ! En parlant du trajet… vous connaissez un peu le chemin ?! Je n’ai pas encore cherché à avoir des renseignements, il serait bon de connaître les pièges éventuels que nous risquons de rencontrer… Vous avez une idée là-dessus ?!

Les accompagnateurs du convoi pouvaient s’être déjà renseigné, voire même mieux qu’eux ne le pourraient, le Cercle avait certainement des moyens bien plus conséquents pour ce genre de chose. Mais avoir quelques renseignements avant de partir ne pouvait pas être plus mal.

n long frisson parcourait l’échine d’Elloa alors que le vent soufflait jouant avec sa longue chevelure fauve la parant d’un air sauvage un peu hors du temps. Pourtant ce n’était pas la brise fraîche qui provoquait ce léger tremblement à peine contenu, ni même la faim, mais l’émotion désagréable que lui avait laissée la scène venant de se dérouler sous yeux. D’abord se sentir fixée de la sorte par un inconnu juché sur un toit, comme s’il jaugeait sa valeur, la mettait en rogne. Elle n’aimait pas se sentir acculée, et pourtant, par la force des choses elle se sentait peu à peu prisonnière, ou du moins privée de libre arbitre. N’avait elle pas finit le travail pour lequel elle avait été engagée ?

¤Les marchandises quelles qu’elles soient ont été déchargée. J’ai été payée, je ne suis donc plus tenue de rien. Je peux partir si je le désire et suivre la route que le vent me montrera.¤

Et c’était bien là le problème…Laissant Dobun et Herudae s’éloigner sans rien dire, la grugash réfléchissait intensément. Depuis qu’elle s’était engagée dans cette caravane, les Esprits lui avaient montré clairement la route à suivre en lui désignant comme guide celui qu’on nommait Abyss, signe qui avait été renforcé par l’apparition de son propre élément, comme pour authentifier cette impression et lui démontrer qu’il s’agissait bien d’elle, « Brise d’Automne » et de sa destinée. Peut-être que le fait que Jahëlo ait été réprimandé et humilié devant elle signifiait que la parole de Jalyne serait plus importante.

¤Ou peut être est ce un test de confiance ?¤

Elle se retourna avec lenteur vers le genasi d’eau. Son regard était empli de compassion mais dépourvu de pitié. La dispute avait rendu à son guide son aspect de demi homme, et un sentiment plus libre avait refait surface dans le cœur de l’elfe, sans même qu’elle ne s’en aperçoive.

- [elfe] Mes questions peuvent attendre .Dit elle dans un sourire. « N’avons-nous pas de longue heure de route ennuyeuse qui nous attendent ? A vrai dire je ne suis pas même sure de savoir ce que je suis sensée faire, si ce n’est que de te suivre. Comme tu le dis si bien, le chemin parcouru est plus important que la solution elle-même. Alors, ne prend pas le risque de fâcher les membres de ton organisation mystérieuse. Ils n’ont pas l’air d’être satisfait de ton comportement à mon égard, je ne suis pas sotte, je l’ai bien compris. Et je ne veux pas que tu te disputes par ma faute, même avec Herudae. Je ne comprends pas bien l’implication de tout ceci, mais comme l’a dit le petit bonhomme sur le toit, les réponses viendront en temps voulu. Sans doute à l’auberge...J’imagine qu’on nous y attend pour nous y donner de plus amples instructions, et sans doutes les réponses que nous désirons tous. »

Son ton se fit soudainement plus solennel alors qu’elle baissait la voix, comme au souvenir des erreurs précédemment faites :

-[elfe] J’aimerais en savoir davantage sur le Cercle, non pas par simple curiosité, mais par ce que je sais que j’y suis liée...étrangement. Et pourtant je ne sais ni pourquoi, ni comment…

Elle poussa un long soupir tout en commençant à marcher aussi d’un pas lent, le regard rêveur. Son âme éperdue de liberté avait quelque peine à supporter ce manque de choix, pourtant, au plus profond d’elle-même, elle sentait que sa quête personnelle trouverait son dénouement en suivant la route qui lui était pratiquement imposée.

- [elfe] Dis moi Abyss…Elle prenait garde à ne jamais prononcer son nom. « Tu saurais où je pourrais me trouver des chausses. Je souffre milles morts de ne pas en porter dans ces maudites bottes ! »

ahëlo était resté silencieux et avait accepté les reproches la mâchoire serrée. S’était-il vraiment laissé emporter par ses sentiments… Pourtant ils étaient si agréables, si doux et si chaleureux, comment imaginer qu’une telle chose puisse nuire a qui que ce soit, si ce n’était à lui-même pour les contreparties terribles qu’il avait pu ressentir jusqu’ici.

Lui qui ne s’était jamais laissé aller à éprouver rien d’aussi intense, et maintenant on lui disait qu’il devait se mesurer… à lui… Un sentiment de révolte naquit, mais comme une vague, il se perdit dans l’immensité.

Il ne lui restait donc plus qu’à se taire et rejoindre cette maudite auberge…

Pourtant, durant ces quelques secondes, il était resté là immobile, oubliant tout ce qui l’entourait. Une blancheur nuancée de son bleu marin masquant tout, sauf ce Porteur halfelin juché en hauteur, tel le Juge, et lui, Abysse, en bas, tel le condamné, accusé d’aimer…

Il resta tête en l’air quelques temps après le départ du souple halfelin et fut rappelé sur la terre ferme par la douce voix ensorceleuse d’Elloa. Ce qu’exprimaient son regard et son sourire ravivèrent l’envie de révolte et le sentiment d’injustice qu’il éprouvait, mais ses sages paroles ramenèrent le jeune génasi à des idées plus réalistes.

Le ton plus libre qu’elle employait contrastait avec ses propos emprunts de dévotion et cette barrière mystique qu’il n’avait pas su briser. Maintenant, voilà qui semblait chose faite, elle avait baissé les barrières d’elle-même, recréant cette égalité dans leurs rapports. Son ton n’avait pas détourné une seule seconde Jahëlo de ses paroles, et c’est dans un murmure qu’il lui répondit alors.

- [elfe] Tu as raison, je ferais attention… Je te parlerais du Cercle, et tu sauras pourquoi... Il releva la tête et son regard se fit plus intense que jamais … mais ce qui est, ne changera pas…

Il esquissa un sourire fugace et d’un mouvement doux, lui caressa la joue.

Puis ils se mirent en route. Il commençait à comprendre ce qu’elle ressentait en la regardant, pourtant cette dualité et cette contradiction qui semblait tourmenter son cœur, Jahëlo ne se l’expliquait pas. Elle était elfe à part entière, pas une sang mêlé comme lui, et elle était pourtant capable de provoquer autant de bivalence rien qu’avec son esprit et ses questions. Elle était tiraillée, quelque chose la poussait réellement dans une direction que son esprit n’avait pas encore choisie... Et soudain la réponse s’imposa à l’esprit d’Abysse.

Perdu dans les méandres de son esprit par les conséquences de sa découverte, il n'entendit pas la dernière question d'Elloa, et tout à coup il se rapprocha, chuchotant à son oreille.

- [elfe]Ce que tu ressens c’est l’Appel, cela fait partie de toi, très profondément, car tu es en effet liée au Cercle. Je t’enseignerais notre culture et notre histoire et tu comprendras.

Par "notre", Elloa ne pouvait comprendre qu’il l’englobait déjà, sans connaître la réelle nature de l’Appel. Mais il ne faisait aucun doute dans l’esprit du Porteur de l’Ouroboros, de tout ce qu’elle lui avait raconté sur sa longue enfance, de ce profond lien avec l’élément aérien sans raison apparente, de toute ces contradictions qu’elle ressentait profondément sans comprendre leurs origines, il ne résultait qu’une seule conclusion, seul l’Appel pouvait l’attirer autant vers le Cercle. C’était pour Jahëlo désormais une certitude. Tout son cœur le lui criait.

Narration

Vingt-huitième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage
(28 Kyrthorn 1372)
Lieu : Padhiver (Auberge du Griffon d’Or)
Temps : Ciel bleu
Moment : Soirée (19h24)


Tous
Plus d’une heure s’était écoulée depuis la dernière altercation dans les rues de Padhivers. Les aventuriers éparpillés s’étaient retrouvés à l’auberge, comme convenu, et s’étaient rassemblés par petits groupes.
Les premiers arrivés furent Arek et Poucet. Ils retrouvèrent Xan, au bar, mais pas l’étrange femme qu’ils avaient rencontré avant de partir dans les rues. Dyos était en pleine pensée, dans son verre de rhum désespérément vide. Il n’avait pas l’air d’avoir envie de parler.
Le barbare commanda deux boissons pour lui et son petit ami. Le tenancier avait bien remarqué Mussel, contrairement à ce qu’il pouvait croire, et il leur servit une bière amère noire. Il s’agit d’un produit populaire de la côte des épées pour son amertume alliée à sa couleur brune. C’est souvent la bière préférée des aventuriers de passage.

Poucet observe son arbalète : Connaissances (Ingénierie) : 18(d20)+0= 18 >< DD25 – Echec
Pendant leur temps passé au bar, le hin en profita pour étudier son arme. Il ne savait pas comment adapter un grappin ou quoi que ce soit d’autre, mais il savait pertinemment que cela pouvait être possible, à l’aide de mécanismes précis. Cela était l’affaire d’Eurêka..

Dobun.. Suivis d’Hérudae, s’étaient eux aussi avancés paisiblement jusque l’auberge. Les deux loustiques avaient des choses à se raconter, et tous deux pensaient qu’ils étaient sur le point de passer un test, ou quelque chose du genre, qui allait surement boulverser leurs habitudes.

Dobun regarde discrètement autour de lui : Détection : 16(d20)-1= 15 >< DD15 – Réussite
Ses petits yeux rapides observaient derrière, devant, sur les côtés, sur les toits.. Bref partout où cela était possible, mais il fut soulagé de ne rien voir d’anormal. Apparemment, ils étaient vraiment libres de leurs mouvements en cet instant.
Une fois arrivés près de l’auberge, les deux roublards remarquèrent une grande échelle sur le flanc du bâtiment, qui serait idéale pour grimper sur le toit, et être tranquilles.
En arrivant, ils virent sur la terrasse qui se trouvait devant l’établissement, Jalyne, adossée contre la façade. Golnam était resté avec elle un moment, ainsi que d’autres clients très calmes qui profitaient du beau temps, assis sur des chaises de bois et de chanvre.
La génasie et le nain semblaient s’apprécier, et Jalyne commençait à montrer quelques esquisses de sourire entendu de temps à autre.
Mussel était rassuré de la voir ainsi saine et sauve, mais quelque peu jaloux de la « popularité » qu’entretenait le Vigoureux auprès de la femme exotique.

Néfer saute sur l’épaule d’Elloa : Saut : 12(d20)+10= 22 – Réussite
Le chat de l’ensorceleur sauta avec grâce, en un seul bon, et sans même utiliser ses griffes, pour venir se jucher sur l’épaule de l’elfe, sans que celle-ci y voit d’objections.
Abysse sentait bouillir son sang face à l’intervention des deux Exilés, cela le remettait en question, mais il savait qu’au fond de lui ils avaient raison. Même avec ces remarques, il gardait le sourire, car son entretient avec son « supérieur » se passerait bien, et en contrepartie, le génasi se voyait doté de nouveaux sentiments, jamais éprouvés auparavant.
Brise évoquait son sentiment d’en savoir plus sur le Cercle, et Jahëlo lui révéla que cela tenait de « L’Appel ».. Etrange chose pensa Elloa, mais cela ne fit qu’accroître sa curiosité.
Ensemble, ils partirent vers l’auberge, retrouver les autres, et peut être s’isoler pour parler, l’aubergiste leur assura que des chambres étaient disponibles, et qu’aucune oreilles indiscrètes ne viendraient les déranger, sous peine d’être coupée.
Malig suivit lui aussi les deux amants jusque l’auberge, les gardes patrouillaient dans le secteur.
De Nilawia, ne subsistait aucune trace, personne ne savait où elle était passée, peut être était-elle restée en ville, vaquer à ses occupations ?

Kern et Eluxa
Un homme d’âge mûr, accompagné d’une femme de petite taille étaient entrés dans l’auberge, vers l’heure du dîner.
L’auberge ne comptait pas énormément de monde en réalité à cette heure, et il y avait peu de bruits, et aucun perturbateur.
Les deux jeunes gens avaient fait escale à Padhivers, depuis Luskan, et avaient une mission particulière à faire ici. Le navire du Capitaine Tarentule n’attendrait pas la nuit, aussi Kern se dépêcha de rejoindre l’aubergiste pour lui glisser quelques mots sur sa mission confiée par Le Pouce.
Le tenancier lui indiqua alors qui étaient les deux personnes qu’il recherchait, et héla les aventuriers pour que ceux-ci se regroupent.
Ils pouvaient parler en toute tranquillité, l’endroit était sûr..
Kern devait ouvrir le bal, et Eluxa l’accompagner.. le moment était venu de se présenter.

n cliquetis se fit entendre, Mussel avait pressé la gâchette de son arbalète en guise de conclusion à ses pensées. Il la rangea alors dans son havresac.

¤ Qu’il en soit ainsi.. ¤

Levant la tête il regarda Arek qui lui avait apporter un verre. Le liquide était brunâtre.. Ce n’était sûrement pas de l’eau sucrée.

- Je n’ai absolument aucune idée de la façon dont je peu modifier cette arme pour la faire ressembler à l’arme de Jeb’.. En tout cas, merci Arek pour le verre.

Il porta le verre à ses lèvres et but une gorgée avant de le reposer rapidement sur la table tout en essayant de contenir une quinte de toux. L’alcool ne lui russisait vraiment pas. Peut être que l’homme du nord viendrait à le mépriser s’il lui disait qu’effectivement l’alcool n’était pas pour lui c’est pourquoi le hin jugea nécessaire d’ajouter :

- J’ai avalé de travers.. huuuh..

Il ressaisi le verre "maudit" et décida de l’engloutir d’un coup. Au moins il serait vide et il n’aurait pas à se forcer plus longtemps à boire la bière à la mode. Cette bière qui devait être énormément apprécié par se nain saoulard et bruyant qui traînait décidément trop avec Jalyne. Mais décidé à ne pas intervenir dans leur conversation qui se terminerait sûrement un jour, le vaillant reporta son attention sur Arek.

- On m’a souvent parlé d’hommes qui ne pouvaient retenir leur frénésie au combat quitte à subir plus de coups que d’habitude. En connaissez vous ? Moi je n’en ai jamais côtoyé quand je vivais dans le Luiren. Les gens de ma race son rarement prédisposés aux compétences purement martiales. J’aimerais bien connaître le secret de la force de ses gens la. Qui pendant un certain moment ignorent même leurs blessures.. Tien d’ailleurs en parlant de ma race.. Regarde !

L’halfelin fit un signe en direction d’une petite femme, bien trop petite pour être humaine. Les hins n’étaient pas rares, mais il ne s’attendait pas à en voir ce soir dans cette auberge. C’est alors qu’il porta le liquide à sa bouche et qu’il l’avala d’un coup sec.

Arek observa le Hin qui contemplait son arbalète.

- Pourquoi rajouter un grappin, une arbalète est faite pour lancer des carreaux et non des grappins. Je n’y connais pas grand chose en arme de jet mais je suis sur qu’un carreau fera plus de mal qu’un grappin.

Lorsque Mussel but la bière il se mit à tousser. Arek esquissa un petit sourire mais sans se moqué du Hin, cela lui rappela son enfance lorsqu’il avait bu sa première bière.

- Boit doucement Mussel, avec l’habitude tu apprendras a apprécier ce nectar mais pour cela il faut le déguster sinon tu finiras saoul sous la table et tu ne récolteras qu’un bon mal de crane.

Arek fut surpris de la question de Mussel à propos de la frénésie des gens de son peuple.

- Ainsi tu désires connaitre le secret des berserkers. Hey bien mon ami tu en as un devant toi. Mais hélas il n’y a pas de secret nous naissons ainsi et cela nous conduit aussi parfois à la mort. Tout ce que je peux te dire c’est que certain d’entre nous arrive à maitriser leur frénésie et ils peuvent ainsi la déclencher plus souvent que t’habitude ou plus vite et il existe sans doute bien d’autre manifestation que j’ignore encore. Pour ma part, hé bien comment dire je peux utiliser ce don ou cette malédiction plus souvent que la normale. Et il est vrai que cela m’a sauvé la vie plus d’une fois.

Arek regarda dans la direction que lui indiqua Mussel. L’Halfelin que lui avait montré Mussel semblait être accompagné d’un homme.

- Hum tu sais nous sommes dans une grande ville et il y a beaucoup de voyageur qui passe par ici.

Arek retourna son attention vers son camarade et il continua de déguster sa bière en savourant chaque gorgé comme si c’était la dernière.

Kern avait toujours dans le regard quelque chose de particulier, le regard de ceux à qui les gens font souvent confiance aveuglément, sans vraiment savoir pourquoi. Il portait une cape qui descendait jusqu'à ces genoux par dessus des habits de marins de marins finnement tissés. Il était parvenu à Padhivers sans grande difficulté : pour la première fois, il était monté à bord d'un navire en tant que passager, lui qui n'avait connu que le poste de mousse.

¤ Rien que pour ça, ça valait le coup ! heheh ! ¤

Il avait rencontré Eluxa, la halfeline. Elle était plutôt maligne, une qualité que le marin appréciait, sauf chez les gens qu’il arnaquait.

Une fois que toutes les personnes à qui il devait parler avaient répondu à l'appel de l'aubergiste, Kern se décida à parler. Le voyage s'était déroulé dans de très bonnes conditions, pourtant, il avait la mine sombre et fatiguée. Mais il se tenait droit, comme à son habitude, du haut de son mètre soixante-douze, et dit :

-"Salut à tous. Mon nom est Kern Orlim Brisevague, mais les gens m'appellent Kern, juste Kern. Ne vous fiez pas à mon âge, je suis certainement le moins expérimenté d'entre-vous. Ma vie se résume au poste ingrat de mousse intérimaire pour des capitaines que n'ont pas toujours l'habitude de bien payer, à du charlatanisme en tout genre et à quelques vols à la tire pour augmenter quelque peu mes revenus. Si je pars à l'aventure, c'est parce que j'ai envie de donner un sens à ma vie. Avant de vous en dire plus, je dois transmettre un message car le navire ne nous attendra pas eternellement. Le Pouce m'a qu'à l’auberge du griffon d'or, je rencontrerais un certain Dyos. Il doit remballer ses affaires, il est demandé ailleurs. Il s'embarquera avec le capitaine Tarentule.
Je dois paraît-il escorter une caravane jusque dans les Vaux, et rencontrer Cornebois et Jebeddo. On m'a également chargé de remettre un colis à Abysse. Vous savez tout ce qu'il y a à savoir."

Kern croisa les bras et ragarda Eluxa, attendant qu'elle se présente à ses nouveaux compagnons.



Ce message a été modifié par Ļiseur đe Ŗêves le Jeudi 22 Mars 2007 à 10h29

Eluxa regardait d'un air intrigué l'auberge. C'était la première fois qu'elle voyageait réellement. Ces aventures antérieures n'étaient pas reluisantes, mais elle avait aimé son voyage à bord du navire. La mer, le vent et une certaine camaraderie tous ces éléments lui avaient plu.

Elle était contente d'avoir rencontré Kern, la solitude lui pesait et elle était bien décidée à ne plus se retrouver seule. Kern lui avait paru plutôt calme et posé, mais elle ne pouvait rien affirmer en réalité, car le voyage s'était déroulé sans difficulté. La jeune halfeline restait donc méfiante comme toujours.

Dans l'auberge Kern avait tout pris en main et la jeune halfeline l'en remercia.
Kern se présentait avec une aisance qui l'étonna.

¤ Je ne pourrais jamais aussi bien me présenter ¤

Malgré qu'Eluxa était en plein doute, elle faisait tout pour paraitre sure d'elle. C'était bientôt à son tour de parler. Ce genre de présentation lui faisait horreur mais ne pas le faire serait très mal vu, alors en attendant que Kern finisse, elle se concentra. Son tour arriva.
Elle attendit quelques secondes avant de commencer

- Chère assemblée je vous salue et comme le veut la tradition, je me présente. Je me nomme Eluxa Däms. Tout comme Kern, l'expérience me manque. En ayant vécu seulement quelques aventures peu constructives, je me suis décidé à changer cela. C'est pourquoi vous me voyez aujourd'hui. J'espere au cours de notre périple pouvoir profiter de vos multiples expériences.
Je ne pense pas devoir ajouter que je suis là pour les mêmes raisons que mon compagnon, dit-elle en désignant Kern

Elle se tût et était étonné de tout ce qu'elle avait dit. Cependant, elle senta l'envie de préciser une chose.

"Et avant de vous laisser vous présenter, j'aimerais préciser que ma petite taille n'est en rien un inconvénient, c'est plutôt un avantage et j'aurai sûrement l'occasion de vous prouver ce que j'avance."

¤ Voilà, je pense avoir tout dit ¤

Eluxa souriait, car elle était fière d'elle-même. Pourtant, elle ne put s'empêcher de lancer un regard incertain à Kern. Son compagnon la regarda d'un air satisfait. Ce qui rassurra cette jeune fille.