۝ Magasin de Jebeddo ۝, Suite d'une longue traverssée..

bysse fut heureux de retrouver l’Elloa qu’il connaissait, parlant de manière limpide et avec franchise, exprimant simplement ce qui lui traversait l’esprit. C’est un défaut lorsque l’on connaissait quelques secrets, mais ce trait fait partie de la personnalité de l’elfe, et le génasi l’avait vu récemment remplacé par une sorte de dévotion infondée.

Et alors qu’il se faisait cette réflexion tout en écoutant ses paroles. Le trait de gêne et de respect trop profond, refit son apparition.

C’est avec les sourcils légèrement froncés, qu’il accueilli une nouvelle fois cette petite courbette tout à fait déplacée à son goût. Ces signes de soumission étaient trop en contraste avec l’elfe qu’il avait retrouvée perdue dans la forêt. Son attitude envers lui avait complètement changée depuis qu’ils étaient arrivés en ville et cela laissait des impressions indiscernables, mais peu agréables au génasi.

Ils avaient souvent parlé d’Esprits et Jahëlo avait quelques notions et idées sur la relation que la tribu de la grugash avait tissé avec ces puissances, qui n’étaient autre que les puissances de la nature et des éléments aux yeux du druide. Mais le génasi était tout à fait incapable de faire ce lien entre ces sages et puissants Esprits et la nouvelle étrange attitude de l’elfe sauvage de lui-même. Comment aurait il pu se comparer à ce que cette tribu vénérait depuis des générations ? Lui qui n’était qu’un génasi, dont la toute puissance élémentaire était diluée par son sang humain...

Et à cause de tout cela, Abysse était déterminé à lui faire ouvrir les yeux. Il ne méritait aucunement toute cette déférence, il n’avait encore rien fait, il était juste tel qu’il était par le plus grand des hasard, ou par les choix de Mère Nature... Quoi que cela coûterait, il ne la laisserait pas se cloîtrer dans cette illusion.

Puis, se reportant sur la voix mélodieuse de l’elfe, il parvint à se concentrer pour écouter et juger les arguments proposés. Elle avait encore failli prononcer le mot Cercle, mais elle s’était retenue à temps, du moins, elle avait réalisé son erreur plus tôt que la dernière fois. Et ses mots sonnaient juste dans l’oreille du génasi. Mais pourtant, ces informations supposées détenues par ce prédateur caché ne pourraient être que pratiquement négligeables au vu de la puissance tentaculaire des guildes ennemies du Cercle de l’Ouroboros.

Le danger dans lequel se trouvait probablement Hérudae, par contre n’entrait pas vraiment en ligne de compte. On n’affrontait volontairement le danger que lorsque qu’on se savait capable de le vaincre, à moins d’être trop sur de soi et de ne pas savoir écouter ses instincts premiers. Jahëlo n’avait pas encore cherché à définir l’attitude du téthyrien, il lui avait toujours paru suffisamment sur de lui, pour affronter tout ce qui s’était présenté, et jusque là, à part un nez salement amoché, il s’en était plutôt pas mal sorti.

Mais la volonté des deux jeunes femmes était désormais nette, Jalyne avait été claire dès le début, même sans connaître toutes les ramifications de l’hisoire, et même si l’attitude d’Elloa semblait soumise, la teneur de ses propos, et son regard confirmait au génasi qu’elle préférait attaquer plutôt qu’attendre tapi comme le feraient les animaux petits par la taille mais grand par leur ruse. Donc telles deux jeunes lionnes, elles semblaient vouloir se lancer en direction du danger par curiosité et besoin d’adrénaline. Jahëlo réalisa alors qu’il ne pourrait leur faire entendre raison à toutes les deux. Il était pourtant le plus jeune des trois, mais son maître lui avait inculqué sagesse et calme peu courants. Mieux valait donc qu’il les accompagne et veille plutôt que de laisser le hasard prendre en main les choses.

Le druide enfila à nouveau sa chemise, et sangla son armure légère de quelques gestes souples et se prononça enfin.

- [elfe] Très bien... Allons-y... Mais ou que l’on soit, gardez en tête la direction de la plage, c’est le moyen le plus rapide de se retrouver et de rejoindre un abri sur.

Un autre motif plus obscur l’avait finalement poussé à se décider. Intérieurement, presque inconsciemment, dans l’esprit de Jahëlo, cet affrontement et cette montée d’adrénaline se retrouvait lié à l’état d’esprit de la belle elfe. Peut être qu’une fois, à nouveau face au danger, Elloa oublierait ses doutes et retrouverait la véritable force qui était la sienne...

endant son sourire au jeune demi-elfe, Braillard écouta les idées fuser de toutes parts avec les sourcils froncés et les bras croisés dans une attitude pensive. Toute cette histoire risquait de leur faire perdre un temps précieux, et dans le doute il valait mieux rejoindre rapidement leurs compagnons. De toute manière un groupe aussi nombreux ne risquait pas d’être attaqué ou alors il leur faudrait une armée pour espérer les vaincre et cela ne serait pas sans attirer l’attention de la garde. Golnam était avant tout inquiet pour la vie de ses compagnons, même s’il ne les connaissait que depuis peu, l’espionnage n’était de loin pas le genre de stratagèmes qu’il appréciait, lui préférant enivrer et plaisanter avec les habitués de la taverne jusqu’à obtenir ce qu’il voulait, c’était bien plus amusant ! Et dans ce cas précis cette méthode n’était pas applicable alors autant en finir prestement et rejoindre les égarés !

¤ Si on continue à pinailler ainsi ce seront leurs cadavres que nous allons retrouver ! Grmpf… j’aimerais autant qu’on fonce et qu’on démolisse ceux qui risqueraient de nous barrer le chemin ! Je perds patience ! … ¤

C’est avec un soulagement non dissimulé que le nain accueillit l’idée du gnome. Après tout, il s’était auto proclamé chef de cette expédition, c’était avant tout à lui de donner les directives. Le visage du vigoureux s’ouvrit et ses bras se décroisèrent.

¤ Qu’ils se fassent discrets s’ils le veulent, moi je préfère foncer là-bas et voir après ! … marre de faire la souris chassée par le chat ! Si le chat se montre je le mords !! ¤

- Très bien !! Moi ça me va tout à fait cette idée ! Je suis pour foncer droit vers les autres et les récupérer au plus vite ! Par ma barde, j’ai beau avoir de courtes jambes, elles ne sont pas faites pour hésiter avant de poser un pied ! S’ils sont toujours dans le port, je m’en vais de ce pas les y trouver et les ramener en lieu sûr ! Si cela convient alors ne perdons pas une seconde de plus et remettons nous en chemin au plus vite ! Si vous avez un problème vous sonnez avec un cor ou tout ce qui peut faire assez de bruit.

Braillard parla avec toute la conviction et la détermination dont il pouvait faire preuve. Son regard décidé et sa voix sure auraient pu le faire passer pour un grand meneur d’hommes, et c’était bien là l’une de ses qualités.

Une main sur le pommeau de son épée, l’autre brandie en signe de ralliement, le vigoureux se lança d’un pas ferme en direction du port, sans attendre de voir si le plan était accepté par les autres. Si la vie de quatre des leurs était en jeu, il n’y avait pas une minute à perdre, et pourtant, d’après lui, c’était déjà ce qu’il venait d’être fait.

¤ Les fourbes et autres comploteurs… je vous attends ! Osez vous montrer que je vous botte les fessiers avec le plat de ma hache et, par la barbe de mes ancêtres, nous verrons si vous aurez encore le courage de vous embusquer et de nous menacer dans l’ombre ! ¤

Braillard fonça droit devant lui en direction du port, faisant fi du tumulte de la foule, il se frayait un chemin à coups d’épaules s’il le fallait, ayant peu à y recourir alors que les passants croisant son regard lui faisait place en fronçant les sourcils. Lui continuait tel un boulet de canon volant vers sa cible sans prêter attention à ce qui l’entourait. Un instant il lança un regard par-dessus son épaule pour voir si les autres le suivaient.

Arek écouta sans dire un mot les idées de Mussel, Nécromus et Dobun.
Laissé partir Mussel seul en tête en lui faisant jouer le rôle d’appât n’était pas dans les habitudes du barbare.

¤ Hum Mussel est très courageux, c’est bien. Je sais maintenant que je peux compter sur lui en cas de problème. Il n’hésitera pas à se mettre en avant pour protéger un de ses camarades. Il doit avoir du sang de barbare dans les veines ce petit gars. ¤

L’idée de Mussel était peu être bonne mais Arek n’était pas d’accord pour le laissé prendre les risques tout seul. Il accueilli donc l’idée de Dobun avec plus d’enchantement.

¤ Décidément ce Gnome a de bonnes idées. Se doit sans doute être un excellent stratège. ¤

La stratégie n’était le fort d’Arek. Son peuple était plutôt habitué à mener des combats de front en comptant sur sa force et non sur sa ruse.

¤ Ce voyage promet d’être intéressant car j’ai énormément à apprendre auprès de personnes tels qu’eux. ¤

Le nain semblait lui aussi d’accord avec le plan de Dobun.

- Tu as bien raison Golnam. En route en direction de la plage. De toute façon il ne peu rien nous arriver de jour. Par contre durant la nuit se sera une autre affaire.

C’est vrai qu’il fallait être fou pour attaquer un groupe en nombre en plein jour avec les patrouilles de la garde. Par contre pendant la nuit, tous les membres du groupe seraient seuls et là la situation sera plus délicate. Mais ce n’était pas le moment de se poser ce genre de question. Il fallait d’abord s’occuper de Jalyne, Abysse, Elloa et Hérudae.
Arek emboita donc le pas de Golnam et il se dirigea lui aussi vers le port.

l pouvait bien se plaindre le gros nain, si seulement il n’en avait pas trop rajouté ! S'il s’était contenté de raconter des histoires plausibles sur l’honorable peuple calishite au lieu de ces grossières accusations, l’assistance ne les dévisagerait pas ainsi. Bien sûr, ces accusations étaient fondées sur des faits concrets comme l'esclavage ou le fait que la Dame dansante fasse partie des dix déités les plus vénérées au Calimshan mais elles étaient si éloignées de la réalité qu'il était douteux que Golnam aie vu de ses yeux les actes qu'il condamnait.

Quant à l'halfelin, plus il l'écoutait, plus il lui semblait sympathique malgré la vilaine cicatrice qui l'affublait d'une mine patibulaire digne d'un pilier de bar. Ce visage contrastait avec sa candeur qui pouvait apparaître caustique. Apparemment, sans le savoir il savait pointer du doigt là où ça faisait mal. On avait dans l'ordre, l'incident de l'auberge, l'appétit pécuniaire du nain, les informations que Malig était censé leur donner.

Informations bien inutiles en fait, il venait de subir un revers à cause de bêtes gamins des rues et l'illuskien avait déjà interprété le mot "port" qui était sorti de sa bouche par le mot "plage". Ce qui était effectivement le lieu approximatif où il avait perdu la position de ses compagnons. De Néfer ou de lui, il ne savait plus de qui découlait l'irritation qu'il ressentait en ce moment, alors que les informations qu'ils pouvaient fournir pourraient avoir un rôle critique dans les évènements à venir.

En laissant son regard errer sur l'agitation et la foule, il commença à parler d'une voix dissimulant mal son agacement à ceux qui étaient encore près de lui.

- Je viens de les perdre au niveau de la plage. On bloque ma perception… Effectivement, nous ne pouvons plus nous permettre d'être subtils.

Puis il pressa le pas, dépassant Golnam et Arek comme si le marchand calishite qu'il était n'avait aucun lien avec un quelconque homme d'arme du Nord et un nain. Ce n'était pas le moment de se faire arrêter par la garde pour fréquentations douteuses.

lloa hocha doucement la tête. Un sourire passager éclaira brièvement ce visage qu’elle tenait sérieux depuis quelques instants. Elle avait été éclaireuse autrefois, dans un tout autre décors, mais en elle soufflait encore cette habitude de vouloir découvrir avant les autres. Aussi elle pressa le pas pour être en tête du petit groupe. Elle savait qu’il fallait être discret et ne pas éveiller les soupçons si l’Ombre les observait toujours, prête à bondir au moindre signe de faiblesse ou à s’enfuir si elle se sentait menacée, aussi Elloa prit un air nonchalant, jouant négligemment des hanches alors que ses pas crissaient dans le sable. L’air de rien, elle tournait la tête de gauche à droite afin d’observer les quelques badauds qui s’attardaient sur eux, fronçant les sourcils si l’on la dévisageait avec trop d’insistance, et surtout tachait de repérer là ou elle l’avait laissé, la silhouette d’Herudae.

- [elfe] Je ne le vois pas, murmura t’elle à ses compagnons « Ne nous arrêtons pas à l’endroit ou il s’était caché. Je vous le montrerai en passant devant. Il a certainement du poursuivre son chemin à la suite du prédateur. »

Elle n’était pas vraiment inquiète. La grugash n’avait absolument aucune idée de ce que valait le roublard au combat. Pour elle, il lui avait semblé suffisamment alerte et sur de lui-même que pour paraître a ses yeux une personne d’expérience.

Arpentant les premiers pavés qui avaient fait place au sable, elle s’arrêta un instant, se déchaussa afin de retirer l’eau salée qui s’était introduite dans ses bottes, en rendant le port inconfortable et beaucoup trop humide à son goût. Ses pieds étaient gelés jusqu’à l’os, ils étaient rougis par le froid et le frottement désagréable du cuir. Elle pensa un instant à regret sa place confortable près du feu et de Malig qu’elle avait délaissée pour la brise trop fraîche du rivage. Pourtant elle profita de cet arrêt et de ce geste pour observer une nouvelle fois les alentours : des passants, une bande de gamins bruyants, mais pas de trace du voleur. Rejetant en arrière sa lourde crinière fauve, ’ se fit plus attentive.

près un dernier coup d’œil vers l’infini de l’Océan le génasi s’était mis en marche derrière Elloa avec une légère pointe de regret. Il regrettait juste de ne pas pouvoir s’y attarder plus longuement, pour profiter des reflux des vagues et des bercements des courants. Mais il avait d’autres obligations et d’autres sujets d’inquiétude. Le druide suivit donc simplement le mouvement.

Et là ou Elloa avait l’œil alerte, lui était concentré cherchant à capter toute trace de Nature dans les environs, essayant de ressentir sa présence rassurante afin d’y puiser sa force. Mais sa présence était atténuée par toute cette immensité de ville qui l’entourait. Ces pierres et cette vie machinale et organisée obscurcissait et étouffait la toute maîtrise de la Nature.

Lorsque l’elfe s’arrêta, Jahëlo se porta presque instinctivement à ses côtés, l’observant calmement, et attendant naturellement qu’elle ait fini de se rechausser ou d’enlever définitivement ces bottes qui semblaient lui causer tant de souffrances… Mais pourtant, il ne manqua pas de dévisager ouvertement, chaque passant qui s’arrêtait sur le petit groupe.

Il ne semblerait donc pas chercher précisément quelqu’un, mais juste rendre ce regard désagréablement curieux et intéressé à tous ces badauds qui les observaient comme des bêtes de foire. C’était là bien un instinct primaire, mais chez les créatures pensantes, plus que de déterminer si la créature inconnue était dangereuse ou pas, il y avait cette sorte de curiosité malsaine, ce regard avide, jaugeant en plus de l’utilité ou des avantages que pourraient en retirer les voyeurs.

Et c’est donc sous son masque d’impassibilité qu’il accueillait ces différents regards. Aucun doute que Jalyne devait subir elle aussi toute sorte d’œillades, voire plus encore car elle était une femme à l’exotisme prononcé, ce qui ajoutait inévitablement aux convoitises.

Finissant son inspection couverte par ces échanges dénués de courtoisie, il en revint aux deux jeunes femmes.

- [elfe] Si Hérudae n’est pas là. Que fait-on ? Vous voulez retourner à l’auberge ?

Sur le visage du génasi, une furtive trace de répugnance mêlée à de la crainte apparut. Il ne tenait pas vraiment à retourner là bas. Il en était parti de manière précipitée, pour rejoindre l’Océan, mais plus encore pour ne pas subir plus longtemps cette ambiance, remplie de trop de choses différentes, de trop...

Lui qui était habitué à la tranquillité des profondeurs des océans ou des forêts n’était pas du tout à sa place dans un tel milieu, et il ne savait pas si il trouverait la force d’y rester, seul. Puis il inspira profondément chassant ces angoisses et en revint à la situation actuelle. Deux génasis et une elfe, liés de près ou de loin au Cercle de l’Ouroboros, et ils étaient sur la rue du port longeant la plage, au beau milieu de la cité de Padhiver qui recelait sûrement d’agent de toutes les guildes rivales. A la recherche d'un compagnon passé maître dans l'art de la furtivité et d'un ennemi tout aussi discret...

Il restait donc à espérer que l’ennemi quel qu’il soit serait à la recherche d’informations, et non un simple tueur, auquel cas, il aurait tout loisir, de projeter quelque carreau mortel, et il avait l’embarras du choix pour sa cible. En réponse à cette impression de vulnérabilité, Abysse serra le poing gauche, ressentant la présence solide et inextricable de l’anneau passé à son index. Il retrouva instantanément un regain d’assurance et se sentit prêt pour la suite.

Narration

Vingt-huitième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage (28 Kyrthorn 1372)
Lieu : Padhiver
Temps : Ensoleillé avec de nombreux passages nuageux
Moment : Fin d'après midi (17h48)


Eureka, Poucet, Malig, Braillard, Arek, Necromus et Nilawia
Le groupe se rendit vite compte de l’absurdité de leur stratégie. Au moins, il s’en étaient aperçu assez rapidement pour ne pas continuer à s’embourber dans leurs paroles..
Cette fois, le plan était tout autre, on parlait de former des groupes, de tendre une embuscade ou d’autres choses plus farfelues. Cependant, là aussi, leur plan tombait à l’eau dans une cité telle que Padhivers, et la milice locale n’était pas là pour arranger les choses.
Euréka émit l’idée de partir devant, l’air de rien. Braillard suivit immédiatement l’option en partant, vite suivit d’Arek qu vint le rejoindre. Le gnome haussa alors les épaules et suivit ses deux autres compagnons, et furent tous vite dépassés par un marchand calishite désireux de ne pas être vu en compagnie de ces « roturiers » Mine de rien, le sorcier acceptait aussi ce plan.
Nécromus, Pouce et Nilawia se regardèrent puis soupirèrent avant de se mettre eux même en route.

En chemin, ils aperçurent les gardes aux prises d’aventuriers un peu trop agités. La chance voulait que cette altercation attire beaucoup de monde trop curieux, ce qui fait que le groupe important qui se dirigeait vers la plage passait totalement inaperçu.

- Allez dégagez ! Y’a rien à voir, vous nous gênez fulmina un milicien.

Son regard n’était que peu engageant envers tous les autres aventuriers de passage. Après tout, quand il y avait des problèmes, l’on pouvait être sûr que c’était des aventuriers étrangers. Plusieurs gardes vérifièrent subtilement au passage si les armes des passants étaient encore attachées.
Sans s’en rendre compte, le premier groupe qui partait en direction de la plage partait à toute allure, et en une dizaine de minutes, ils déboulèrent dans l’artère parallèle à la plage, faisant une heureuse rencontre..

Abysse, Brise et Jalyne
Abysse s’habilla rapidement pour suivre Brise qui remontait lentement la plage jusque l’artère principale.
Les gens qui les regardaient s’éloignaient progressivement, mis à part un gamin qui tira la langue à Jahëlo, à cause de son propre regard insistant.
Elloa ne perdait en rien sa féminité lorsqu’elle s’affairait à nettoyer ses pieds ensablés, au grand plaisir du génasi qui semblait suivre la jeune femme comme son ombre.
Comment réagissait-elle ? Aimait-elle être « protégée » de la sorte ? Suivie et constamment dans le sentiment d’avoir besoin de quelqu’un ? Plus le temps avançait, plus la jeune femme semblait moins sûre d’elle. Après tout, elle était habituée, en tant qu’éclaireuse, à évoluer seule..
Jalyne n’avait pas bougé d’un pouce, toujours assise sur le sable, elle ramena vers elle ses genoux pour les encercler de ses bras. Un vent chaud souffla depuis la mer à ce moment là, et fit voler ses cheveux pour son plus grand plaisir. Loin devant, sur l’onde pure et bleue, un navire sans pavillon qui semblait d’une manufacture très élaborée se rapprochait à toute allure de la cité..
Elle décida alors de se lever, d’épousseter ses vêtements, et de rejoindre les deux autres.
Elle ne dit pas un mot et avança à pas mesurés dans le sable.
Les trois compagnons se remirent en route, d’une manière lente afin de profiter une dernière fois de ce moment libre avec la nature. Devant, aucune trace d’Hérudae.
C’est alors qu’ils virent débouler un homme au teint exotique, un nain qui courait presque et qui tenait son chapeau, suivit d’un grand gaillard à la musculature de bœuf, et d’un gnome à la traîne.
Ils reconnurent immédiatement leurs compagnons. Le reste du groupe suivait en arrière, beaucoup moins préssés..

Dyos
- Non non, merci, mais je ne.. bois pas cela, j’aurais bien voulu un thé par contre ! fit la jeune femme.
« N’juna est mon nom, et à vrai dire je ne sais pas vraiment ce que je fais ici.. et je peux vous poser la même question, pourquoi n’avez-vous pas suivit les autres ? Ils avaient l’air d’avoir besoin de tout le monde.. Vous voulez peut être qu’on y aille ensemble ? j’ai fini de manger.. »

Hérudae
Le roublard se tenait prêt à agir. Il s’élança depuis son coin d’ombre, annonçant sa question d’une voix posée et sûre. Il prit soin de changer immédiatement de position pour éviter un sale coup.
L’individu fit volte face rapidement, d’un geste très fluide il s’était retourné, et regardait derrière lui avec des yeux en soucoupe avant de...

[La suite en mp pour toi]

es manières distantes du Calishite qui l’avaient exaspérés lorsqu’il l’avait vu pour la première fois n’étaient finalement pas si détestables. La vérité était que ces façons amusaient Mussel énormément. Il avait failli éclater de rire lorsque Malig avait dépassé Arek et le nain qui braille en feignant de ne pas les connaître alors qu’il y a quelques instants il lui parlait et lui faisait des reproches quant à son avarice. Le comique de la situation lui avait fait oublié pendant quelques instants que Jalyne et les autres étaient en danger selon Hérudae.

Un peu à la traîne avec Nécro, Mussel essayait de paraître le plus discret possible même si cela lui paraissait inutile. Alors il vit devant lui Jalyne, l’elfe et l’homme mouillé qui dégoulinait encore plus que d’habitude.

Où étaient passés les brigands qui les menaçaient ? Envolés ? Etaient ce un plan de la part des compagnons de Malig pour les séparer les uns des autres ? Xan était seul à l’auberge peut être était-ce une ruse de cet Hérudae pour les assassiner tour à tour ?

¤ Apres tout les escamoteurs sont des malappris qui ne cherchent qu’à s’enrichir aux dépends des autres. ¤ La pensée de l’halfelin concernait plus les roublards humains qu’hins car les hommes sont connus pour leurs perversions et d’après ce qu’il pouvait voir les elfes contrairement aux apparences l’étaient aussi.

Essayant de ne pas montrer ses doutes quant à l’honnêteté de la nouvelle compagnie et des nouveaux arrivants comme Golnam ou Nilawia, Mussel s’adressa à l’homme aux reflets marins.

- On nous a dit que vous étiez en danger. Notre informateur se serait il trompé ? Portant son regard sur Jalyne il continua, "Néanmoins je suis heureux que vous vous portiez bien ! Il semblerait que nous nous sommes inquiétés pour rien. Mais il me reste une question.. Et peut être que l’un de vous pourra répondre." Il jeta un coup d’oeil au Calishite. "Savez vous où se trouve Hérudae ? Il semblerait que ça soit le seul qui manque à l’appel et si brigands il y a peut être que c’est lui qui est en danger en ce moment même.. Dobun auriez vous une idée à nous proposé pour la recherche de votre ami ?" Le votre qu’avait utilisé Mussel visait plus l’ensemble de la nouvelle compagnie que Dobun. "Si nous devions partir à sa recherche je crois qu’un plus petit groupe, plus discret devrait partir à sa recherche, étant donné notre nombre nous aurons du mal à passé inaperçu, au vu de ce qu’il est déjà arrivé. Des gens veulent-ils retourner à l’auberge ?"

isiblement Tous avait fini par se diriger vers la plage. Il avait au départ prévu de rester discret à distance, mais le tapage prêt de l’auberge lui rendait la tache difficile à cause de la présence de la milice. Bien qu’en même temps il puisse suivre discrètement le reste du groupe en restant juste à côté.
Lorsqu’il croisèrent leurs compagnons de route Eurêka fut un instant soulagé. Bien que le résultat fut à prévoir (qui donc attaquerait en plein jour ?), le gnome n’en était pas moins soulagé… à un détail près il manquait Hérudae. Certes son camarade était doué pour tout e qui relevait de la discrétion et de l’espionnage. Néanmoins il se serait sûrement manifesté une fois tout le monde réunis. A moins qu’il ne soit tombé sur quelque chose d’intéressant.

Les paroles de l’halfelin le sortirent de ses pensées. Bonne idée, très bonne idée. Et dire que le gnome l’avait pris pour un jeune sot. Enfin, visiblement ce groupe réservait lui aussi ses surprises.

Et c’est avec un large sourire de satisfaction emprunt de sympathie qu’il s’adressa au jeune Poucet.

- Excellent idée, euh… Mussel. Il Hésita sur le nom. Mais déjà organisons nous un peut et prenons quelques précautions… Jusque là on a fait pas mal d’erreurs.

Les yeux de Dobun se firent un instant pensifs, oui il avait accumulé des erreurs de jugements, il avait échafaudé des plans sans tenir compte du terrain et des informations disponibles. Dorénavant il y ferait plus attention.
Après réflexion, avant de proposer quoique ce soit il lui fallait des informations. Plusieurs personnes ici en avait. Elloa, et Malig : Malig parce qu’il avait suivit on ne sait comment les mouvement d’Hérudae. Et Elloa puisqu’au dernière nouvelle issue de Malig elle était la personne qu’il avait accompagné en dernier. Restait à corréler tout ça au habitudes de son ami, il aimait les situations à son avantage, la mesure de l’adversaire, et le recueil d’informations.

- Elloa, que t’a dit Hérudae avant de te laisser, et Malig, saurait tu me dire où tu l’a « vu » pour la dernière fois ? J’ai besoin de ces informations avant de me lancer, mais répondez au plus vite il ce peut qu’Hérudae soit effectivement en danger.

Son visage reflétait son sérieux, alors qu’il parlait ses yeux s’attardait sur tout les détails du terrains susceptible d’avoir intéressé son ami. Comme tout bon espion, celui-ci avait ses manies, ses approches favorites, ses cachettes types, ses déplacement pensé et réfléchis selon une certaine logique. Restait à retrouver cette logique et à l’ajouter aux informations du terrain. Mais cette fois le gnome partait avec un avantage. Il connaissait son ami, sa manière d’évaluer le terrain, en plus de cela Hérudae lui avait donné deux trois conseil et sa manière de voir les choses quand il tachait d’être discret.

Arek avait suivit les pas de Golnam. Le sorcier les avait rattrapé et il semblait accélérer le pas. Arek ne chercha même pas à accélérer et il continua au même rythme afin de ne pas éveiller les soupçons.

Lorsqu’ils atteignirent les garde, Arek se félicita de ne pas avoir détacher son arme mais d’avoir simplement modifié le nœud afin que cela paresse un nœud tout à fait normale alors qu’en faite son arme était libre de tous mouvements.

Après avoir dépassé le tumulte Arek vit Jalyne accompagnée d’Abysse et d’Elloa. Le groupe ne semblait pas en danger immédiat. Arek regarda quand même rapidement autour de lui afin de vérifier que d’éventuels agresseurs ne se trouvaient pas dans les environs.

- Ha vous voila enfin, on commençait à se faire du souci.

Arek regarda Jalyne, elle semblait calme et sereine comme à son habitude.

- Oui, comme l’a dit Mussel, Herudae nous a fait parvenir un message disant que vous étiez en danger. Vous ne l’avez pas vu ? Oui essayons de nous organiser avant de bouger.

Sans attendre de réponse, Arek regarda autour de lui afin de chercher Herudae et il en profita pour tendre l’oreille et écouter s’il entendait des bruits de combat. Sa grande taille lui permettre de voir au dessus des gens dans la rue et ainsi de voir plus loin que les autres membres du groupe.