Le jeune prodige, mission d'Arkaius

Narration

Arkaius rassembla ses affaires prit la direction de la porte protégeant l'entrée du monastère. C'était la première fois depuis bien longtemps qu'il allait sortir de ces murs. Son mentor Kerria vint le saluer en personne, après avoir assisté au conseil qui lui avait confié sa mission. Tout comme à son habitude, elle avait toujours ce regard terrible et intimidant. Mais elle avait toujours été juste dans son enseignement bien que particulièrement dur comme le bois de l'arbre qu'elle symbolisait parfaitement.

Kerria

Arkaius mon élève. Tu pars pour le monde extérieur. Celui-ci sera danger, peur, mort mais aussi joie et plaisir. Tu devras combattre tous ces sentiments qui ne seront que prétextes à t'écarter de ta mission. Tu es encore loin d'être un maître du Chêne, mais n'oublie pas ce que je t'ai appris cela pourra te sauver la vie et celle de l'enfant que tu devras ramener ici. Il est vital que cet enfant revienne ici sain et sauf. Une fois qu'il sera sous ta protection rien, je dis bien rien ne devra empêcher ton retour. Tes origines jouent en ta défaveur dans cette région, il te faudra donc te montrer autant persuasif par la parole que par le combat. Je te donne un dernier conseil que le gardien de l'esprit m'a demander de te dire en personne. Ne fais pas confiance en tes semblables. Je ne sais ce qu'il a voulu dire exactement, mais ses conseils se sont toujours révélés justes et prémonitoires. Part maintenant et ne revient que ta mission accomplie. Que l'Arbre sacré t'accompagne. -------------------- De taille moyenne, musclée, au regard intimidant et inébranlable, la gardienne du Chêne symbolise sa racine à la perfection. Son enseignement est exigeant et demande de grands sacrifices. Elle n'éprouve aucune pitié pour les lâches et les réfractaires à son autorité.

Elle accompagna ses paroles d'un simple geste. Elle apposa sa main sur le front d'Arkaius. Ce geste fraternel n'était guère utilisé dans cette enceinte. Il était réservé au maître envers son élève qui n'était pas sûr de revenir un jour dans le monastère. Soit parce qu'il avait échoué dans sa mission, soit parce que la mort l'en avait empêchée.
Arkaius se présenta devant l'entrée et on ouvrit grand les portes. Il les franchit et se retrouva à l'extérieur. Devant lui, les montagnes Néthères, revêtues de blanc, avec leurs créatures toutes aussi dangereuses les unes que les autres. Un vent fort et froid vint frapper son visage lui rappelant que l'hiver était bien installé. Il devait se diriger vers le sud mais cela impliquait de faire un choix. Soit il traversait directement les montagnes qui étaient le chemin le plus court, soit il descendait dans la vallée pour retrouver la route entre Rougemélèze et la Haute Forêt ce qui le forcerait à un détour. C'était sa première décision à prendre et il en aurait encore beaucoup d'autres durant sa mission.
A part dans le monastère le gardien vénérable, le gardien de l'esprit et son mentor le regardait s'éloigner. Le maître du Chêne parlait à ses deux supérieurs alors qu'ils ne pouvaient plus être entendus d'Arkaius.

"Il a pleinement conscience de sa mission mais n'est-il pas trop tôt pour lui ? S'il savait toute l'importance de ce jeune garçon et de ceux qui l'accompagnent. S'il cédait à la tentation de..."
Le gardien de l'esprit la coupa
"S'il cède il mourra. Les autres seront sans pitié."
Le gardien vénérable ajouta.
"Lorsqu'il verra ses véritables ennemis, nous saurons s'il est digne d'être une branche de l'Arbre Sacré."

Arkaius resta silencieux lorsque Kerria vint lui parler juste avant son départ. Il écouta ce qu'elle avait à lui dire, puis il acquiesça d'un simple hochement de tête et poursuivit sa route comme si de rien n'était. Cette femme était différente de la drow qui avait initié le Thayen aux rites de la Mort Longue. Bien qu'elles semblaient toutes les deux partagé la même dureté dans leur façon d'enseigner, Arkaius avait décelé chez Kierra une certaine compassion entièrement absente chez son ancien maître, froide et cruelle. Il en était persuadé en raison de ce geste d'adieu fraternel.

¤Un jour, cette faiblesse provoquera votre perte, Maitre Kierra.¤

Étant donné le vent froid qui soufflait en cette saison, mieux valait ne pas se risquer à traverser les montagnes si Arkaius ne voulait pas périr geler. Aussi décida-t-il de faire un détour en rejoignant la route située tout en bas de la vallée. Bien que cela rallongeait son itinéraire, c'était la meilleure solution. Le moine avait plus de chance de survivre en suivant ce chemin.

Tandis qu'il s'éloignait du monastère, il repensa aux paroles de Kierra concernant la mise en garde du gardien de l'esprit: "Ne fais pas confiance en tes semblables"... Que fallait-il en penser? Ses semblables étaient ils des Thayens ou bien des disciples de la Mort Longue? Si tel était le cas, cet avertissement était inutile. Arkaius savait pertinemment que son peuple et ses condisciples étaient des maitres de la duperie et de la trahison. Mais d'après le peu de choses qu'il savait à propos des dons mystérieux du gardien de l'esprit, mieux valait prendre ses prédictions au sérieux.

Narration

Arkaius prit le chemin de la prudence. Il prit la direction de l'Ouest, suivant la piste qui menait au bas de la vallée. En cette fin d'année de la magie sauvage, il prend pleinement conscience du froid qui régnait dans les montagnes Néthères. Le monastère était situé dans un encaissement de la montagne, ce qui offrait un excellent abri naturel ; limitant les effets du vent et du froid sur la communauté. C'était également l'un des rares point d'eau de cette partie de la région. Il abandonnait cet havre de paix, et devait faire face à la dure réalité des éléments et de l'hiver. Il savait qu'en restant à ces hauteurs, le froid si ce n'était pas les créatures hostiles, aurait eu finalement raison de lui. La fête de la Lune n'étant passée que depuis quelques jours, il fallait toujours songer à trouver un endroit chaud et abrité. Mais ce n'était pas pour le moment sa préoccupation principale. Au fur et à mesure qu'il descendait la pente, les images que le maître de l'esprit lui revinrent en tête. Elles sonnaient comme une sorte de rappel. C'était comme si elles faisaient parties de lui. Un peu comme s'il s'agissait d'un souvenir d'un vécu lointain, fraichement ressurgit dans sa mémoire.
Si cela ne le perturbait pas outre mesure, elles avaient l'avantage d'être beaucoup mieux qu'une affiche. Il ne pourrait pas se tromper lorsqu'il aurait les personnes concernées devant lui.
On lui avait demandé de voyager vite, il ne trainait donc pas en route. Le fait de voyager seul, lui évitait d'attendre quelques compagnons trop lent.
Le temps fila très vite en même temps que ses pas sur le sol. Après deux heures de marche et une courte pause, alors qu'il traversait un passage étroit un cri strident traversa toute la montagne. Il s'arrêta et tenta d'identifier la provenance de ce cri. Quelques secondes plus tard un deuxième cri déchira le silence. Cette fois-ci il put clairement entendre non pas un seul cri, mais plutôt une multitude de cri émient en même temps. Il n'avait qu'une vague idée de la direction d'où il semblait venir. Mais la distance qui le séparait des hurlements n'était pas très grande. Dissimulé dans son recoin rocailleux, il bénéficiait d'une cache idéale, mais le contrecoup était qu'il ne pouvait rien voir. Il lui fallait décider comment il allait agir face à cet obstacle sur sa route.

Emmitouflé dans sa cape en daim, la capuche relevée, Arkaius se sentait plutôt à l'aise pour marcher, malgré le froid et l'altitude. Un tailleur renommée de Thay l'avait confectionnée sur mesure à sa demande. Sa cape fut conçue afin que son porteur puisse voyager incognito tout en étant protégé des intempéries. Ce vêtement lui avait couté assez cher mais il en valait la peine. Tout comme le reste de sa tenue d'ailleurs. Arkaius était le genre de personne qui aimait joindre l'utile à l'agréable, le pratique à l'esthétique. Pourquoi se priver d'un plaisir quand on a les moyens de se l'offrir? Les moines plus traditionalistes diraient qu'Arkaius attache trop d'importance aux biens matériels ce qui freine son élan pour atteindre l'illumination. Mais cela faisait partie de son éducation et de ses origines. Il était né noble et il le demeurerait jusqu'à sa mort hypothétique.

Lorsque des hurlements survinrent, tandis qu'il avançait d'un bon pas dans la montagne, le moine s'arréta net. Il devait réfléchir assez vite. Ces cris n'étaient pas de bon augure. Peut être avait il été pris en chasse par des créatures nuisibles. Le Thayen avait entendu dire que des orcs vivaient dans cette région. Si tel était le cas, il se retrouverait en fort mauvaise posture d'ici quelques minutes. Bien qu'il n'en ait jamais vu auparavant, le peu de choses qu'il avait lu au sujet des orcs dans la bibliothèque familiale, eut suffi à lui passer l'envie de rencontrer de tels êtres primaires et barbares. Toute forme de diplomatie serait inutile. Et combattre serait une mauvaise idée.

Il était hors de question pour lui de faire demi-tour. Sa mission était visiblement d'une importance capitale et il ne pouvait pas se permettre de perdre de temps à chercher une route plus sure. D'autres personnes étaient sur la trace du garçon. Il lui fallait le trouver en premier. Arkaius préféra rester à l'abri depuis sa cachette pour le moment et écouter plus attentivement les cris afin d'en déterminer la nature et la provenance. Il en savait trop peu pour tenter de se découvrir d'avantage.

Arkaius utilise Perception Auditive pour définir l'origine des cris.

Narration

perception auditive 11(dé)+3(comp)=14 réussite

Tout en restant caché, Arkaius réussit tout de même à localiser la provenance des bruits. En fait ils étaient beaucoup plus éloigné qu'il ne l'avait cru au premier abords. Parmi les cris, il en identifia au moins une dizaine de différents, mais était incapable d'identifier les auteurs des cris. Cependant, un autre bruit grave et beaucoup plus puissant se fit entendre. Un bruit semblable à un rugissement de lion, mais en plus fort. Petit à petit les cris disparurent, pour ne laisser place qu'à un fouettement de l'air, comme si une créature énorme volait dans le ciel. Le fouettement disparut en même temps le sol trembla alors que quelque chose de lourd et de pesant tomba sur lui. Une énorme créature soulevaient le sol à chaque pas qu'elle faisait, puis le fouettement repris et s'éloignait de plus en plus de la cachette de notre moine. Quelque soit la chose qui était venue ici, à une vingtaine de pas tout au plus d'Arkaius ; elle s'était envolé au loin.

Les quelques minutes qui venaient de s'écouler, étaient sans nul doute les plus effrayantes qu'Arkaius avait vécu jusqu'à présent. Chaque seconde lui avait paru une éternité au moment où la terre se mit à trembler sous les pas de ce qui ne pouvait être qu'une des créatures les plus dangereuses de Faerune, à quelques mètres de lui. Arkaius resta pétrifié par la terreur une bonne dizaine de minutes. Il n'osa sortir de sa cachette qu'une fois sur que la créature avait repris son envol. Il refusait de croire ce que sa raison essayait pourtant de lui faire avouer.

¤Par la Dame des Morts!!! Un dragon!!! C'est impossible!!!¤

Les cris qu'il avait entendu au loin devait sans doute être les dernières victimes du monstre ailé. Si il ne s'était pas caché à temps, il aurait sans doute subi le même sort que ces pauvres gens. Le moine examina les alentours à la recherche d'éventuels traces laissées par la créature. Il voulait savoir quel était le redoutable adversaire, auquel il devra peut-être faire face à nouveau.

S'il s'agissait bien d'un dragon, et qu'il le rencontrerait une seconde fois, il essaierait surement de parlementer avec lui. Le moine de la Mort Longue parlait couramment la langue des Vers. La plupart des ouvrages de magie ou traitant de l'occulte étaient rédigés en draconien. Presque tous les Magiciens Rouges de Thay sans exception connaissaient ce langage. Bien qu'il savait pertinemment que les dragons comprenaient tout aussi bien le Commun, il était préférable de s'adresser à eux dans leur langue natale pour flatter leur ego démesuré.

Après avoir fini de fouiller les environs, Arkaius se remit en route en continuant de suivre son itinéraire. Il allait sans doute rencontrer les restes des victimes du monstre. Il espérait qu'il y aurait des survivants pour pouvoir les interroger sur ce qui s'était passé. Et peut être les aiderait-il, si il obtenait en échange des informations qui en valaient la peine.

Arkaius utilise la compétence Fouille pour chercher des indices à propos de la créature volante. Si il en a la possibilité, il utilisera également Connaissances(Mystères) pour analyser les indices et déterminer de quel monstre il s'agit.

Narration

Fouille 2(dé)+2(comp)=4 DD=?
Connaissance (mystère) 17(dé)+6(comp)=23 DD=?

Le moine du monastère des neuf portes se risqua à se découvrir. La créature était déjà loin dans le ciel mais elle avait la silhouette caractéristique des grands vers. A en juger par son éloignement et la taille encore conséquente qu'il voyait dans les cieux, ce dragon devait être énorme. Il lui parut étrange qu'il ne l'ai pas vu avant. Mais par expérience, il savait que les dragons étaient doués de certains talents magiques leur permettant ce genre de prouesses, de plus ce dernier se confondait avec le ciel ce qui rendait difficile une estimation de sa taille.
Il s'approcha du lieu probable de la zone de combat, pour tomber sur un carnage sans nom. A en voir les traces aux sol, il s'agissait bien d'un dragon. Celui-ci de taille très imposante devait être déjà d'âge adulte au moins. Ces victimes n'étaient rien de moins que des orques. Il en décomptait une dizaine mais il était difficile de faire le compte exact en raison de l'état de certains cadavres. Il ne restait parfois qu'un seul bras voire moins que cela pour d'autres. Il chercha parmi tous les morceaux éparpillés devant lui les raisons d'un tel massacre sans rien trouver de probant. La seule chose de visible pour ses yeux furent les traces des énormes pattes laissées au sol. Il remarqua aussi certaines blessures étranges infligées aux orques. Comme des brûlures en plusieurs points de leur corps, mais très localisées. Les dragons azurs pouvaient foudroyer leurs adversaires, mais d'autres sortilèges pouvaient en faire de même. Il regarda encore un peu s'il ne trouvait pas quelque chose d'intéressant, mais tout ce que les orques comptaient comme possessions étaient détruites ou inutilisables. Rien n'avaient survécu au massacre à part Arkaius lui même.

Jusqu'ici l'intuition d'Arkaius ne l'avait pas trompé. Ces cris étaient bien ceux des orcs vivants dans ces montagnes. Le grand ver lui avait facilité le voyage en éliminant un obstacle dangereux. Une bonne étoile semblait le protéger des menaces les plus terribles. La manière dont les orcs avaient été massacrés laissait présager que le dragon responsable de ce carnage était un spécimen de la pire espèce. Le Thayen pensa finalement qu'il ne serait pas judicieux de chercher à discuter avec ce monstre.Sinon il finirait dans le même état que les morceaux de barbaque gisant à ses pieds. Il préféra s'en aller et laisser ces cadavres démembrés et nauséabonds pourrir sur place. IL n'y avait rien d'autre à en tirer.

Arkaius poursuivit sa route afin de quitter ces montagnes inhospitalières. Il espérait pouvoir trouver un gîte quelconque avant la tombée de la nuit. Il repartirait ainsi durant le jour, afin d'éviter un grand nombre de danger. Le froid pourrait le tuer sur place s'il passait la nuit dehors. Sans compter le risque de rencontrer des orcs ou pire encore, le dragon.

Le moine de la Mort Longue marcha d'un pas assuré, tout en récitant à voix basse son mantra gravé dans la pierre du monastère des neuf portes. Ce serment le liait à jamais au destin de l'Arbre Sacré."...Prisonnier de l'ombre de mon feuillage noir, le cœur de mon ennemi s'emplira de désespoir..." tel serait le sort qu'il réservait à ceux qui l'empêcheront de mener à bien sa mission, s'il n'avait pas d'autre choix. S'il devait mourir en accomplissant son devoir, il se contenterait d'accepter sa défaite. Il aurait atteint son but suprême durant une fraction de seconde, le temps de son dernier souffle de vie, un instant éphémère de paix et de quiétude pendant lequel le corps et l'âme sont en parfaite harmonie. Puis son âme basculerait dans un autre plan en fonction des caprices des puissances supérieures.

Cette pensée sinistre hantait l'esprit du moine, mais il se ressaisit bien vite. Non, il n'était pas encore prêt pour cela. Il lui fallait maitriser sa chair avant de pouvoir braver la mort et obtenir la véritable compréhension de soi-même. Ramener le garçon au monastère des neuf portes lui permettrait peut-être de gagner la confiance des disciples de l'Arbre Sacré et ainsi recevoir leurs enseignements. Arkaius se sentit raffermi dans ses convictions et accéléra de plus belle, bien déterminé à trouver ce mystérieux enfant.

Narration

Délaissant ceux qui avaient eu le malheur de se trouver sur le chemin d'un dragon, Arkaius poursuivit sa route sans regret. Dévaler la pente de la montagne, était d'une facilité déconcertante. Ses années d'entrainement intensif, avaient eu du bon et le résultat s'en faisait sentir. Cependant le relief et la piste plus ou moins entretenue, ne facilitaient pas vraiment sa progression. Il était parfois obligé d'escalader quelques parois rocheuses, mais sans difficultés majeures. En fait, tout était étonnamment simple jusqu'ici. Le temps était au beau fixe, même si du vent balayait la terre. Un vent froid et perçant qui donnait l'impression que l'hiver était beaucoup plus avancé qu'en réalité.
C'est alors que la piste déboucha sur une crevasse. En fait par crevasse c'était plus un rift. Le pont suspendu, qui jadis permettait de le franchir, n'était plus. Les cordes, liées aux deux piliers de bois qui formaient la base du pont, avaient été sectionnées. Cela arrivait souvent ici, entre les orques, les gobelins et toutes les autres créatures qui peuplaient la région, il était difficile de garder des constructions et ouvrages d'art intacts. Seulement ici, cela posait un maudit problème au moine. Sauter par dessus n'était même pas envisageable, car l'autre côté du rift se trouvait à une dizaine de pas à vue de nez. En plus avec le vent, il risquait d'être emporté. Il pouvait longer le rift jusqu'à trouver un passage plus adéquat, mais de quel côté le contourner ? Il s'avança prudemment, au bord et il remarqua que le pont était toujours là. L'autre partie de celui-ci était toujours reliée au bord d'en face. Peut-être pouvait-il en tirer profit. ? Un étrange bruit traversa les montagnes. Il crut d'abord à une créature avant de se rendre compte qu'il ne s'agissait que du sifflement du vent dans le rift. Le rift dont il ne voyait pas le fond. Il fallait prendre une décision, mais laquelle ?

Arkaius ragea intérieurement lorsqu'il arriva devant le pont se balançant dans le vide vertigineux. Quitter ces montagnes s'avérait beaucoup plus difficile que d'y entrer. Il se rappelait très bien de ce pont, il y a des années, quand il était arrivé au monastère des neuf portes, dont il n'était jamais parti depuis tout ce temps. Dans ses souvenirs, le pont était parfaitement intact. La vision des cordes sectionnées ne fit qu'attiser sa colère.

¤ Maudits saboteurs!!! C'est à croire que le destin ou une puissance supérieure s'acharne contre moi à vouloir faire échouer ma mission à tout prix... Hé bien soit!! Je relève le défi! Je ne m'avouerai pas vaincu!¤

Bien qu'il était sous l'emprise de la colère, Arkaius savait par expérience qu'il ne devait pas agir avec précipitation pour tenter de franchir le précipice. Il réfléchit quelques minutes afin d'examiner son problème sous tous les angles possibles. Ainsi il finirait par trouver la solution adéquate pour traverser de l'autre coté. Le disciple de l'Arbre Sacré observa attentivement le gouffre qui s'étendait de chaque coté du pont. Puis il porta de nouveau son regard sur le pont saboté qui se balançait dans le vide de l'autre coté. Il pourrait sauter dans le vide et tenter de s'agripper au pont, mais son corps n'était pas rompu à ce genre d'exercice acrobatique.

Le moine de la Mort Longue décida donc de jouer la carte de la prudence une fois de plus. Cela ne l'enchantait guère de devoir perdre son temps à contourner cet obstacle mais il ne souhaitait pas mourir stupidement. Ne sachant par quel coté il devait aller pour éviter le rift, il décida de laisser Tymora et Beshaba choisir à sa place. Arkaius fouilla dans sa bourse et en sortit une pièce d'argent.

¤Le hasard est impartial. Pile, je vais à droite; face je vais à gauche.¤


Arkaius tire à pile ou face pour choisir la direction à prendre. En termes de jeu, il laisse le MJ décider par un jet de dé. Pour un résultat paire, Arkaius contourne le rift par la gauche, pour un résultat impaire par la droite.