Tunnels de Mirabar, Quête du Faiseur de Héros

LE FAISEUR DE HEROS

Matin
Un tonerre d'applaudissement envahit la gigentesque grotte, pour se répercuter sur les murs et plafonds et amplifier les joies de la foule. C'est un millier de personnes qui occupait les gradins creusés à même la pierre, ces gradins qui faisaient le tour complet de la grotte. Le lieu était fantastique. Lorsque les participants entrèrent par un petit tunnel creusé à la méthode naine, ils débouchèrent sur ue vaste caverne, décorée par de larges colonnes de marbre et des formes géométrique s'étendant jusqu'au plafond. Le travail Nain était admirable et passionné, mais très différent du style propre à Casthel-Mithral. En oubliant les décorations, on trouvait les gradins, pouvant acceuillir des milliers de fessiers, et l'immense estrade de fer forgé, qui ondulait en ses bords pour donner un aspect original. Un piedestal montait à une trentaine de mètre de haut, et permettait -gràce à un porte-voix qui descendait jusqu'au sol- de se faire entendre par toute l'assemblée. Le "stade" était très peu célèbre dans la région, car les Nains d'écu défendaient farouchement leur "royaume". Des rumeurs se répendent, parlant d'avantages saugrenues et absurdent que le seigneur Fistbul de Mirabar aurait accordé aux architectes.

Quoi qu'il en soit, aujourd'hui le lieu réunissait toute la ville de Mirabar, et tous les étrangers attiré par les paris à faire sur les participants. Fistbul se tenait au sommet du piedestal, et scandait son discour mûrement réfléchit au public chauffé à blanc.

Un nouveau tonnerre d'applaudissement. Le public en nage avait déja choisit son favoris, parmis la trentaine de participants, qui patientaient, nerveux, trente mètre sous Fistbul.

A l'extérieur du stade, des pas résonnaient à toute vitesse. Six personnes couraient, le souffle court et le coeur battant à tout rompre. Leur course s'arrêta devant une gigentesque porte, qui donnait sur le stade. Un garde Nain éclata de rire en voyant les retardataires, alors que son compère humain grognait dans sa moustache fournie. Six inscrits au concour avaient vaillement attendus la date du concour, dans les différentes auberges de la ville. La disparition de la population de Mirabar fut un déclic pour eux, et du mieux que le pouvaient leurs jambes, ils descendirent dans les profondeurs de la ville pour rejoindre le stade.

- Dites! Z'allez vous faire un poil remarquer si vous entrez en soufflant comme des taureaux. Prenez le temps d'souffler, le discour de Fistbul est loin d'être terminé! Le Nain parlait avec le sourire, alors qu'il tendait de l'eau aux six étrangers.

- C't'une connerie Dungar. On devrait les laisser à la porte. A quoi ça sert un Héros, si ça arrive après le combat? Les deux gardes éclatèrent de rire, tandis que derrière eux résonnait le discours ennivrant du seigneur de Mirabar. Les six retardataires n'étaient pas venues ensemble, mais déja ils se trouvaient dans une difficulté commune. Entrer sans se faire remarquer allait relever du... Miracle.

Bien que ces derniers temps le hin s’était retrouvé avec bon nombre de personnes parlant le commun, il avait toujours un peu de mal à comprendre l’ensemble d’une phrase si elle était de ce langage, mais Narvarth cherchais à faire le plus d’efforts possibles afin d’aliéner cet handicape de langue. Cependant ses efforts n’avaient pas aboutis totalement, notamment à l’auberge où il n’avait pas saisi l’imminence du début du concours, et ces mêmes problèmes étaient encore en train de lui jouer des tours, là devant cette porte, il ne saisissait pas tout des paroles du nain, si ce n’est qu’il devait reprendre son souffle.
¤Nous y voilà, c’est ici que vas débuter le concours qui pourrait me payer le voyage de retour. ¤
Même s’il n’était pas originaire des Marches, ces étendues de froid lui manquaient, peut être parce que grâce à la Compagnie il lui semblait avoir enfin trouvé sa place.

Mais l’heure n’était pas aux rêves ni au vagabondage de l’esprit, Narvarth se concentra à nouveau sur la situation dans laquelle il était.
Le nain qui leur avait parlé leur tendait maintenant de l’eau, pour les aider à passer leur essoufflement.
(Commun) : Merci messire. Le hin but quelques gorgées fortement appréciées puis se retourna vers les personnes avec qui il allait surement passer quelques temps.

C'est avec de l'etonnement qu'il remarqua des visages familliers.
¤Ainsi je ne suis pas le seul à avoir échoué ici de l'autre coté du portail de l'Anauroch.¤
Le Sagespectre ne s'attendait vraiment pas à retrouver ici leur libérateur ainsi que sa compagne ailée.

hait était aussi essoufflé que Narvarth, si ce n'était beaucoup plus, sa condition physique était loin d'être aussi exceptionnelle que celle du sagespectre à la peau tannée et il ne fallait pas oublier qu'en plus de son havresac bien chargé, il avait à transporter sur son dos les vingt livres que pesait Aérie. Se penchant légérement en avant pour reprendre son souffle il en profita pour faire regagner le plancher des vaches à son amie. Sous son manteau en toile on ne devinait quasiment pas que la demi-fée pouvait être dotée d'une paire d'ailes. C'est avec un point de côté et le visage rougeaud et grimaçant qu'il s'approcha du barbare qu'il avait cherché en vain la veille à l'auberge...

- Hé, hé, je vois que tu es surpris de nous voir ici... Eh bien figure toi que nous pas du tout! D'ailleurs nous te courons après depuis hier soir où j'ai apris par un petit garnement halfelin aussi sale qu'un petit cochon à la sortie de son bain de boue, qu'il avait croisé un de ses congénères encore plus sale que lui, tellement qu'il avait pris la couleur de la terre... Shait attendit la gourde pour se mettre un peu d'eau dans le creux de la main pour s'en asperger le visage et tenter de retrouver la paleur que le caractérisait. Il repensa un instant à ce petit malin de roublard halfelin crapé qui avait failli, lui chiper sa bourse. Foutre dieu, c'était mal le connaître! C'était tout juste si ce paranoïaque de Shait marchait en ne quittant pas des yeux sa bourse. Après les rues de Lunargent et les docks de Padhiver, il avait tout vu ou presque des méthodes des tire-laines et ce n'était pas à Mirabar qu'il allait s'en laisser compter! Enfin il l'esparait... D'un revers de manche il s'essuya le visage.

- Oui donc je me suis dit : il ne peu pas y avoir trente-six halfelins tout fraîchement débarqués du Luiren dans les parrages et qui parlent commun comme des vaches amniennes, ça ne pouvait être que toi! Malheureusement j'ai pas réussi à te mettre la main dessus mais je suis tombé sur Aérie... Décidément je pensais pas que vous seriez sortis aussi rapidement de vos bois après l'épisode de l'Anauroch!? Foutus cyristes! Je crois pas que je remettrai les pieds de si tôt dans ce coin de Faerûn... Donc comme y'avait plus de chambre à cette auberge on a été voir ailleur pour célébrer nos retrouvailles en se disant qu'on reviendrai demain matin. Eh ouais, tu venais de partir. On nous a dit que tu serais ici, alors on est venu. Mais je t'avoue franchement que je sais pas trop ce que t'es venu faire et par la même occasion moi aussi car le concours qui est organisé aujourd'hui reste totalement mystérieux et ce n'est pas sans m'inquiéter. Après s'il ne faut que montrer de quoi l'on est capable ça me va tout à fait.

Shait leva les yeux pour regarder l'édifice dans son ensemble, il n'y avait rien de commun avec les autres arènes qu'il connaissait où dont il avait entendu parler. Mais le roublard était un joueur et avec ses deux petits compagnons il formait une équipe dont chaque membre se complétaient à merveille. De plus pour la première fois depuis longtemps il avait l'occasion de choisir de quoi ses aventures seraient faites, il ne fallait pas louper cela... Il tendit la gourde aux aventuriers qui avaient eux aussi échoués devant la porte, un nain qui semblait avoir oublié sa hache, un elfe à la peau dorée et une femme.

omme à son habitude, depuis qu’elle avait réussi à s’extirper de cette cage tractée par une grosse charrette traversant le désert de l’Anauroch, la jeune demi-halfelin ne se déplaçait d’elle-même que très rarement, en effet, on la transportait ! Et c’est sur l’épaule de son tendre amour qu’elle aimait par-dessus tout voyager. Mais cette fois ci, c’est au dos de son compagnon qu’elle eut droit, se cramponnant à son cou prenant la place du foulard. Grâce à son moyen de transport, elle n’était point essoufflée contrairement à son compagnon, ce qui lui permit de saluer le jeune halfelin sans respirer lourdement entre chaque mot.

- Ravie de te voir dans un environnement beaucoup plus hospitalier que le monastère cyriste mon cher Narvarth. Un large sourire illuminait le doux visage de l’être ailée, être en compagnie de ses deux compères la rendait heureuse, à croire qu’elle ne se souciait pas de ce qui pouvait bien se produire ici. ¤On a enfin pu se réunir, plusieurs journées à se courir après... Les autres ne nous ont même pas suivi, pffffeu, bande de crétin, ce n’est pas grave, ce n’est pas comme ci je les aimais bien. Le seul qui me manque, c’est le nain, je ne pourrais le revoir que dans mes souvenirs...¤

Une bien triste épreuve qu’elle avait traversée, le nain dénommé Gnarmik auquel elle aimait jouer des tours avait rejoint son dieu bien trop tôt. La seule chose qu’elle avait pu faire avant de poursuivre son bien aimer était de cueillir une nouvelle fleur pour remplacer celle qu’elle avait offerte au nain après sa mort, cette fleur l’aidera à se souvenir de lui. Effectivement, elle ne s’en souciait pas le moins du monde... Un lieu inconnu, une foule en délire, un homme parlant de concours qui pourrait révéler la présence d’un héros, qu’est ce qu’une jeune fille aussi paresseuse qu’Aérie pouvait bien faire dans ce genre d’endroit? Qu’allait-il bien pouvoir se passer? Elle n’en avait pas la moindre idée.

Galladur était plus qu'essoufflé, il n'était en rien combattant et n'avait pas l'habitude de courrir et encore moins de sprinter... Shemba le précédait de par ses longues pattes... Grimoire sous le bras, il arriva enfin, décidément, que c'était dur le sports... Mais alors pourquoi s'était il inscrit a ce bon dieu de tournois ? Il pesta un bon coup

[Commun]- Foi de Maitre nain, la course n'est pas pour moi ! Que Dugmeren Brilletoge...

Il n'avait meme pas pris le temps de regarder ce qui l'entourait !

[Commun]- Foutredieu, j'avais pas remarqué cette maniere de creuser, ca date ca, quel travail magnifique !

Mais il n'était pas seul, absorbé par ses observations il se tourna vers les autres, deux gardes de la race du peuple de la montagne... Et deux Hins, donc une ailée... Hein ? une Hin ailée ? Ainsi que quelques autres personnes... Il salua le guerrier nain dans sa langue, ainsi que l'humain en commun

[Nain]- Salutations a vous, Kuldars et frère de la montagne ! (qui signifie guerriers en nain)

Il reprit en commun

[Commun]- Et salutations a vous, mesdames et messieurs.
Heu, vous etes tous la pour ce bon dieu de concours ? Et c'est la d'dans que ca se passe ?

Galladur avait la barbe blanche, les cheveux de la meme couleur, sa tenue relevait plutot de celle d'un amuseur public, sa chemise portait des bandes de couleur verte, bleue, blanche et rouge, son pantalon était bleu marine et ses bottes marrons, une cape bleue marine dans son dos, il portait une besace avec plusieurs bouquins a l'interieur, en effet, le nain n'avait nulle hache, juste une dague et un bâton dont une des extremités était taillée en flamme... Il accepta avec joie le gobelet d'eau offert par les gardes... Meme s'il préférait de loin une bonne biere ou un bon verre de vin !

out au long de la nuit, Dunkan s’était abandonné à une rêverie pour le moins désagréable. En effet, elle évoquait la défense d’une citée sylvestre, contre le maléfique Korn et ses séides, à laquelle il avait participé. Nombre de ses frères de sang avaient péri ce jour là. Son cauchemar le fit revenir à la réalité la sueur au front et le cœur battant. Dunkan se rendit compte qu’il allait être en retard pour le lancement de cet intrigant concours.

Le Sae-Tel’Quessir quitta son auberge, et courut à en perdre haleine jusqu’aux portes du stade où il eut la surprise de voir de ses grands yeux verts, qu’il n’était pas le seul retardataire. Les gardes aux portes du stade semblaient plutôt moqueurs, mais le nain dénommé Dungar était sympathique. En effet, il proposait aux retardataires d’étancher leur soif avec un peu d’eau et de reprendre leur souffle après cette course folle.

Tout en dégageant son visage de ses longues mèches de cheveux châtains clairs, le Sae-Tel’Quessir observa les nouveaux arrivants qui seraient probablement ses futurs coéquipiers au cours de ce fameux concours. Trois d’entre eux semblaient se connaître, deux halfelins et un sang elfique, alors qu’un nain plutôt sympathique présentait ses salutations.

- Salutations à vous tous également. Je viens aussi pour participer au concours. Dunkan se tenait bien droit, la main gauche sur la garde de son épée longue située sur son flanc gauche, et sa main droite tentait de redresser l’arc long et le carquois qui se trouvaient dans son dos.

- Je me nomme Dunkan Tonrag, je ne connais que très peu de personnes ici, et si des fois ce concours nous amenait à faire équipe je serais ravi de faire plus ample connaissance avec vous. Force et honneur les amis !

Dukan épousseta de sa main droite son armure de cuir clouté empoussiérée, et attendit la suite des événements tout en admirant l’architecture majestueuse des lieux.

a demi elfe, précédant son ami court sur pattes, était partagée entre l’idée de presser le pas pour rattraper son retard et l’idée de ne pas laisser Galladur à la traîne.
Arrivée suffisamment proche de la grande porte elle s’aperçut que d’autres étaient en retard comme elle. ¤ A plusieurs, ça serra plus facile d’assumer ce retard, mais ces compagnons d’infortune m’ont l’air de vrais épaves ! Quel accoutrement, et cette odeur ! ¤
Elle réprima une moue dénigrante pour ne pas vexer ces étrangers, supposant qu’une telle apparence était peut être due à une mésaventure, quoique à son avis, l’un des halflyn portait sa crasse comme une partie de lui-même à part entière.
Elle referma un peu son manteau de manière à cacher la richesse de son bliaud, et rabattit le voile de son turban sur son visage. Ainsi vêtue, on aurait tout aussi bien pu la prendre pour un homme, et on ne pouvait se faire une idée précise sur sa race. Ce masque attirait le regard lorsqu’elle marchait au milieu d’une rue, mais dès qu’elle rasait les murs, les yeux innocents la remarquaient encore moins qu’à visage découvert. C’est d’ailleurs ce qui se produisit devant les portes de l’arène, à coté du nain et ses vêtements tous de couleurs différentes, presque personne ne la remarqua ; et cela lui allait très bien. Elle se masquait pour ne pas être reconnue, mais surtout pour laisser une distance avec ceux qu’elle croisait, se refermant un peu comme dans une bulle. Ce n’était qu’ainsi qu’elle se sentait suffisamment à l’aise pour cheminer au milieu d’inconnus.
Quand l’un des autres retardataires s’adressa aux autres, elle se tourna vers lui par politesse, mais s’abstint de répondre. Elle préférait laisser son ami de lunargent répondre, lui qui était doué pour les fraternisation et les bavardages.
De par sa culture naine qui l’incitait à parler cordialement avec tous, et son éducation raffinée de mage qui lui permettait de s’adresser à de nombreux peuples avec un phrasé très élégant il était capable de se faire des amis en un rien de temps. C’était justement ce qui avait séduit shem’ba, elle qui se méfiait toujours des étrangers au premier abord.

Observant les autres concourants, elle attendit donc que la conversation s’engage ou que les gardes les laissent rentrer.

- "Pour ma part, je me nomme Galladur Roclame, fils d'Artadek, du clan Briseroche ! Serviteur des arcanes de mon état. Et voici ma compagne de route, Shem’ba. Et vous ... Compagnons ?"

Il fit la présentation sans s'attarder plus que cela sur sa compagne sang mellée, si elle souhaitait rajouter quelquechose, elle le ferait d'elle même apres tout ! Ce groupe semblait des plus différent au nain, il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de se trouver ainsi en communauté, meme aussi longtemps avec une semi elfe, meme s'il appréciait les elfes pour ce qu'ils étaient, il avait assez de mal a accepter leur facon de vivre et de voir les choses... Shem'ba sembait plus humaine qu'elfe... Le croisement y était pour quelquechose ! En posant sa question, il avait hésité sur le terme "compagnons" pouvait il les nommer ainsi ? Sans les connaitres ? ou bien le pouvait il ? Meme s'il ne les connaissait en rien !
Quand ces bon dieu de gardes allaient ils laisser entrer le groupe ? Galladur était a peine arrivé qu'il voulait continuer a observer l'architechture, il voulait encore voir de belles choses, des galleries naines, de l'aritechture naine, il en voulait encore !
Ensuite le discours devrait sans doute etre interessant, mais tous n'étaient pas des intellectuels comme lui et trouveraient sans doute ce dernier barbant bien avant la fin ! Quoi que le nain aimerait en juger de par lui même... Il reposa le gobelet d'eau et attendit avec grande impatience que les portes s'ouvrent a eux...

Ainsi les six retardataires échangèrent quelques mots devant les lourdes portes qui menaient au "stade". Shanizaar remarqua rapidement que les battants de fer et de bois était de manufacture humaine, et bien plus récents que le reste du couloir.

-Une facheuse tendance à tout vouloir protéger et défendre! Le garde Nain semblait plus bavard que son compère aux sourcils froncés. "Encore que cette porte ne défend pas grand chose, c'est une façon de montrer ce qui est à eux!

Si Shanizaar ne compris pas pourquoi le Nain s'était subitement adressé à lui, Shait eut le temps de voir que les deux gardes observait le groupe avec intérêt, et que le trapû avait remarqué la passion du mage Nain pour l'architecture.
C'est par les deux petites fenêtre aménagés dans la double porte que les futurs participants au concour pouvaient observer ce qu'il se passait dans le stade. Le seigneur Fistbul était de dos, au sommet.de son promontoire, et présentait les différents adversaires. Une colonne de scribes courait entre les concurrents et leur tendait des feuilles à signer. Ils jetaient sans cesse des regards au Seigneur pour voir à qui il s'adressait, et repartaient dans la plus grande confusion.
Le garde humain donna une claque sur la porte.

-Si vous voulez toujours participer au concour, c'est maintenant qu'il faut rentrer. Fistbul fait son comptage et n'acceptera personne d'autre. Il sourit de toutes ses dents, affichant au groupe les deux qui lui manquait. "J'espère que vous aimez être sous tous les r'gards, parce qu'ils sont des centaines là-d'dans!"
-Fous leur la paix, Jak, ils sont suffisement dans l'pétrin pour que tu te paie leurs têtes!

Les deux gardes se dressèrent d'un seul coup. Leurs lances dans une main, ils utilisèrent l'autre pour ouvrire chacun un battant de la porte en bois. Toute discrétion n'était plus imaginable, même pour Shem'ba, lorsqu'un grincement strident de bois fatigué accompagna l'ouverture des portes.

Un silence effrayant tomba dans l'immense caverne. Milles visages se tournèrent vers la porte ouverte, des gradins au sol du stade. Les participants du concour attendaient, en ligne, entre les scribes qui ne couraient plus. Le public semblait confondu entre plusieurs réactions: Si certains doigts montraient la porte, personne n'osa réagir, attendant la réaction du Seigneur de Mirabar.
Celui-ci ne s'était pas encore retourné. Il chercha quelques instants à comprendre ce qui provoquait un tel silence, et finit par se redresser, sans regarder la porte. Sa voix rauque emplie toute la caverne, amplifié par le gigantesque tube qui se révélait être une corne (ayant probablement apartenu à un dragon défunt).
-Bien. Je crois qu'un grand héros va faire son entrée. Je dis grand héros car si ce n'était pas le cas... Il ne se serait pas permis un tel outrage à Mirabar!

Le silence retomba, alors que mille paires d'yeux étaient posées sur la porte ouverte.

Le hin avait saisi les paroles du nommé Shanizaar, mais n'avait pas pris le temps d'y répondre.
Les gardes ne les ayant pas vraiment aidés niveau discrétion, Narvarth savait qu'ils se devaient d'entrer dans la salle. Il était tendu par cette entrée en matière, le bougon hin, malgré son teint sombre de sagespectre se sentait rougir, il n'aimait pas ça, pas du tout.
Il avait été le premier des retardataires à s'arrêter devant la porte, il devait donc la passer dans ce même ordre.

La gorge sèche, parler était le meilleur moyen de se l'éclaircir pour éviter un moment de solitude face à ces personnes attendant leurs venues.

-Ravi de vous connaître maître nain, je suis Narvarth, j'arpente les territoires boisés, cherchant à approfondir mes connaissances naturelles.

Il tourna la tête vers le seigneur local, respira un grand coup, et se mit en marche en sa direction. Le hin sentait le sang battre dans ses tempes, ses phalanges de la main droite blanchissaient sur la tête de son kama, accroché à son coté droit. Il se concentrait pour avancer d'un pas serein, sachant qu'il était loin de paraître détendu, au fur et à mesure, ledit Fitsbul se trouvait plus proche de lui, jusqu'à se retrouver trois ou quatre pas de là.
Le hin marqua une pause, n'étant pas doué pour la diplomatie, il annonça un "Salutations messire", puis déclina un signe de tête en direction du public.

Le seigneur avait annoncé l'entrée de "héros", et c'était un halfelin de la taille d'un enfant qui avait fait son entrée, la tête semblant barbouillée de terre, l'allure sauvage.
Le temps de se rapprocher de l'estrade, il n'avait pas fait attention si les autres retardataires l'avaient suivi.

Il avait dépassé son caractère farouche, il s'était surmonté afin de ne pas rester tétanisé près de la porte, il hésitait à le regretter mais se força a respirer le plus calmement possible attendant la suite des évenements.