Petites missions entre alliés, Acte I

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C'est donc la bourse plus légère de quelques 55 pièces d'or que le petit groupe partis faire des emplettes revint vers ceux qui les attendaient. Au moment où ils parvinrent au niveau du cheval de Finnelmall, deux tintements cristallins de clochettes résonnnèrent depuis les fontes de Finnelmall et depuis celles de Joinon. Lorsque le nain ouvrit les siennes, il en sortit l'objet dont sortaient clairement les bruits de cloche. Cet objet était un petit sac de toile brune semblant passablement usée et dans un état de délabrement assez poussé. Il semblait plein de quelquechose dont, de l'extérieur, le Maître des Chants ne pouvait deviner même la consistance. Quand il l'ouvrit, il comprit que cette objet qui semblait banal était sans aucun doute possible la bourse que leur avait promis le mage. Il trouva à l'intérieure une sorte de grande envellope de papier blanc, postant un sceau violet aux armoiries conjointes de l'Assemblée et de la ville de Pénombre, le signe du maître, sur laquelle n'étaient écrit que quelques mots en lettres d'or: A ouvrir impérativement.

Cette envellope contenait deux choses, premièrement une courte lettre, ce qu'il semblait normal de trouver dans une envellope en fait, et une petite bourse noire. Dans celle-ci se trouvaient trentes pièces d'or avec un petit mot écrit en rouge: Pour vous apprendre à être plus économe, et plus prudents. Le nain passa donc la somme à Eithelval, ainsi que le mot en essayant de cacher le sourire que les facéties de son maître, et peut être aussi un peu ami maintenant, lui procuraient.

La letre était un plus longue que le mot, mais le nain ne la lu pas non plus à haute voix. Il se contenta de la lire deux, trois fois en silence avant d'en faire un résumé à ses nouveaux camarades.

-Bien, alors cette lettre explique l'utilisation de la bourse magique. Il dit qu'il est impossible de parler directement à l'intérieur de la bourse et que par conséquent il est nécessaire que vous y insériez un mot disant exactement ce que vous souhaitez avant de la refermer pour lui envoyer le message. La réponse sera toujours suivie du tintement d'une clochette. Le reste de la letre est un amas d'encouragements divers et variés et d'appels à la prudence.

Lorsque le nain eut fini de résumer la lettre, le petit groupe commença son tour de la ville pour se trouver devant la sortie mla plus au nord, la porte dite "aux caravanes". Là ils n'eurent pas à attendre longtemps avant de tomber sur une petite caravane de marchands montant de petits chevals. Devant et derrière se trouvaient deux couples d'hommes revêtu d'une brillante armure ciel et argent, qu'ils n'eurent aucun mal à identifier comme des chevaliers de Lunargent. En interrogeant les hommes de têtes, ils apprirent que la carvane se dirigeait en effet vers Lunargent et qu'ils acceptaient qu'ils les accompagnent à l'unique condition qu'ils payent comme tous les autres voyageurs les vingts pièces d'or par personne pour la sécurité qu'ils leur offraient.

Eithelval fut surprit quand il entendit les clochettes tinter dans les sacoches de Joinon et de Finnelmall surtout que les deux l’étaient tout autant. Il s’avéra que cela les avertissait que la bourse magique confiée par Enil contenait une nouvelle chose. Le nain leur fit un résumé d’une des lettres contenu par la bourse juste après avoir tendu au magicien une autre petite bourse noir. Celle-ci contenait une petite somme en or et un petit parchemin. Le mot écrit sans doute par l’archimage n’était pas plus compréhensible par Eithelval que la saute d’humeur de celui-ci avant leurs séparations.

Soit il n’as plus toute sa tête, soit il a l’esprit accaparé à beaucoup trop chose en même temps et se mélange les pinceaux. Eithelval fit un grand sourire au nain tout en lui montrant la bourse comme s’il allait la garder. Quelque fut l’expression du nain, le magicien était heureux d’avoir taquiné son compagnon avant de lui tendre le petit récipient de cuir noir.

Et ainsi le groupe se dirigea vers le nord de la ville où ils découvrirent une caravane en partance pour Lunargent. Joinon et Eithelval se dirigèrent vers le maître de caravane pour lui faire une proposition. Celui-ci trop sur de sa protection considéra les 6 aventuriers comme des voyageurs et voulait les faire payer comme tel, soit 20 pièces d’or.

Eithelval ne put se retenir et partit d’un rire franc. Mais c'était le début d’une phase pour le début d’une transaction avec l’homme. Faire croire à celui-ci qu’il n’avait nullement besoin de protection mais proposait la sienne et par générosité gratuitement cherchant de la compagnie pour le trajet.

"Je crois que vous faite erreur mon brave. Il n’est nullement question de voyager comme vos frêles clients. Nous nous dirigeons nous aussi au nord vers Lunargent et apprenant que votre caravane faisait le même parcourt, nous pensions profiter de votre compagnie comme vous de la notre."

"Mais vous avez raison, nous allons partir mes compagnons et moi tout de suite avant votre caravane. Ainsi les brigands qui serons sans doute présent dans les montagnes auront soit le choix entre 6 cavaliers suivit de trop près par une caravane, soit laisser ces cavaliers et ne s’occuper que de la caravane. Je ne doute pas de leurs choix pratique. Quel dommage de vous priver de la protection magique qui semble manquer à votre convoi, mais je parle trop et le voyage nous attend."

Le jeune magicien posa une main sur l’épaule de Joinon comme pour indiquer le départ et commença à faire demi-tour quand il stoppa pour dire :

"Notre compagnie était jusqu’à présent gratuite, mais plus je m’éloignerais et plus le temps passant elle deviendra chère. J’espère pour vous que nous ne devrons pas faire demi-tour pour vous aider ou la protection deviendra dès lors indécente mais nous trouverons bien à ce moment un arrangement."

Et le mage se tourna comme partant, laissant un léger temps d’arrêt comme pour permettre à l'homme de saisir la dernière opportunité d’avoir une escorte gratuite.

Tanis vit rouge à l’annonce du prix exorbitant qui avaient annoncés les chevaliers de Luneargent.

¤ 20 jours de soldes pour voyager en compagnie de ces voleurs, je suis sûr que même le plus grand roublard ne gagne pas autant. ¤

Le sang du barbare bouillait de ses veines. Il ne comprenait pas comment les voyageurs pouvaient payer une telle somme pour bénéficier d’un voyage plus confortable.

Le Téthyrien mena son cheval en direction d’un chevalier lorsque l’humain et le nain revenaient vers le groupe.

- Dit moi, toi ! Dit il d’une voix de baryton.
- Pour ce prix là tu fournis le gîte et le couvert à tout tes voyageurs
j’espère ? Pour la moitié de ce prix j’les emmènerais moi même.
- C’est vous qui devriez nous payer pour vous accompagner.
Réfléchissez à l’offre de mon ami avant que nous ne partions

Tanis se tenais debout, les pieds calés dans les étriers, la tête penchée en avant dans une posture de défi.
Une fois son dialogue fini il se rassit sur sa selle et tira sur les rênes ce qui eu pour effet de faire reculer son cheval.
Il s’arrêta à la hauteur de Eithelval et Joinon, tourna la tête dans leur direction et haussa les épaules.

- Désolé, c’était plus fort que moi ! Mais là je pense qu’il a comprit. Eithelval, tu parle bien mais ce ne sont que des chevaliers, ils pigent pas grand choses !

Le barbare fit demi tour et rejoignit le groupe.

¤ C’est vrai quoi ! On à pas besoin d’eux, on est assez grand pour se démerder tout seul !¤

Depuis le départ, Finnelmall chevauchait en tête du groupe, en représentante de sa confrérie. Quand ils arrivèrent en ville et plus particulièrement devant la caravane dont ils savaient qu'elle se dirigeait vers Lunargent, elle écouta les paroles du caravanier, et bien qu'étonnée par celles ci, surtout par le prix exorbitant en fait, elle laissa passer la déferlante de réplique des mage et barbare, qui semblaient encore plus outrés, et décidés à faire changer ça qu'elle même en avait l'envie.
En effet, elle trouvait ça bien trop cher, et pour avoir connu quelques marchands qui passaient autrefois, il y a longtemps, dans son village pour vendre et acheter certaines marchandises, elle savait pertinemment que le prix ne baisserait pas. Pourtant il n'était pas complètement vain d'essayer de faire changer les choses, changement que s'appliquaient apparemment très bien à faire ressentir au marchand le mage et le barbare, à leur façons respective, plus ou moins violentes en fait, cela tenait sur ce point unique. Elle écouta donc le mage, puis laissa passer la brute de barbare, qui pourtant avait peut-être le coeur pur, qui sait, avant de juger mentalement les propos des deux négociants. Elle trouva bien sûr très rapidement les propos du mage plus pertinents que ceux du barbare qui ne ferait sûrement rien avancer par la violence, surtout seul face à quatre garde de Lunargent, entraînés, en armes et en armure.

¤Non, 20 po...c'est tout de même trop cher. Si le mage n'arrive pas, par ses paroles à faire baisser le prix, nous partirons seuls, devant cette caravane qui nous retarderait de toute manière...¤

Donnant quelques coups de langue pour faire avancer son cheval, elle se dirigea vers un des soldat, celui qu'elle trouvait le plus beau en fait, et commença à lui tourner autour, au sens propre, avec son cheval, non seulement pour examiner son équipement, mais surtout pour voir l'état de son armure, et ainsi pouvoir juger de l'état des routes, pavées ou boueuses, et de la fréquentation de celles ci en brigands et monstres de toute sorte. Puis après avoir réfléchit au fait que même les soldats savaient nettoyer leur armure, elle se dit que une armure propre ne signifiait en fait rien, ayant pu être nettoyée peu de temps avant cette observation.

-Bien le bonjour cher garde de Lunargent. Dites moi, comment sont les routes? Dans quel état je veux dire? Et au niveau des monstres, sont ils nombreux, en rencontrez vous souvent durant vos voyages? Réfléchissez y, et pensez donc aussi au prix que l'on vous paie, sûrement faible, pour défendre quoi? une caravane de marchandise. Mouais...moi j'y réfléchirais à deux fois avant de continuer si j'étais payer comme vous l'êtes pour ce travail très dur : vous êtes éloignés de votre famille, et surtout de votre femme..n'est pas messieurs?..

Les dernières paroles avaient été prononcées sur un ton plus langoureux que les précédentes. Durant ces quelques minutes, et toutes les paroles que Finnel venait de prononcer, elle avait fait un nombre d'hypothèses assez important, surtout quant à la solde de ces gens, qui sont peut-être bien payer en réalité. Quant à la fin de son petit discours, elle jouait sa dernière carte pour essayer de faire partir ces soldats et ainsi les remplacer pour ce voyage, ce qui l'arrangerait, elle et le groupe en jouant sur le fait de leur éloignement vis à vis de leur famille et surtout de leur femme...après tout, elle était seule certes, mais eux n'étaient que quatre en fait...pas tant que ça. Et en plus si c'est pour le groupe..

-Je ne vous comprend pas vraiment sur ce coup-là...Elwë fixait ses compagnons avec une moue perplexe."Pourquoi s'encombrait d'une caravane alors que la route jusqu'a Lunargent n'est pas le pire des coupe-gorges ? Bien sûr la perspective de voyager avec marchands et marchandises n'est pas si terrible, surtout pour moi..."il laissa planer un leger silence tout en affichant un grand sourire puis reprit "...mais je serais plutôt d'avis de rallier Lunargent au plus vite.Rien de mieux qu'une bonne taverne dans une bien belle ville pour forger des amitiés.Allons je vous en prie laissons là ces voleurs et partons sans plus attendre.

Pour la première fois depuis leur "départ", Elwë affichait ouvertement son impatience.Malgré son sourire avenant et chaleureux (qui semblait decidément sculpté à même son visage tant il ne s'en départissait pas), ses beaux yeux vert en amande trahissaient une curiosité et une fougue rare chez un elfe, même jeune.Ayant été élevé par un humain, ils se sentait presque plus proche d'eux que des membres de sa race.Il plaisantait d'ailleurs souvent qu'il serait en fait un demi-elfe...

¤Que de palabres inutiles ! Bien sûr plus nous tergiversons plus la solde sera belle...mais la vraie richesse reste l'aventure en elle-même !¤ Le jeune elfe ne put retenir un petit gloussement ironique, surpris malgré lui qu'un voleur aussi determiné qu'il l'était puisse en arrivé à de tel raisonnement.Jetant un regard alentour, il se demanda si ses compagnons agissaient eux avec un but bien précis.Avissant le taciturne Zelkior, son visage s'assombrit aussitôt et il se promit de tenir l'étrange humain à l'oeil.Puis son regard se posa tour à tour sur la jeune moine, le barbare et le mage, chacun essayant à sa façon de "marchander" une place dans la caravanne.Elwë s'esclaffa doucement et son visage redevint radieux.Au moins ceux-là pourront le distraire !

-Je vous en prie, prenons la route maintenant conclut-il avec amusement.

l est vrai que la surprise se lut sur le visage du moine lorsque les cloches tintèrent. Ce système de bourse lui était totalement inconnu et le rendait perplexe, il n’avait jamais vu quelconque système de la sorte. Réajustant sa cape et sa capuche il se laissait guider par sa monture.La hasard mit une caravane sur leur route. Huit gardes revêtirent une brillante armure ciel et argent. La proposition de ces minables gardes entraîna l’ébauche d’un sourire sur le visage de l’homme, qu’il dissimula de part sa capuche.

¤ Tss… ! payer pour garantir ma sécurité. qu’elles idioties.¤

Zelkior resta dans l’ombre du groupe. Tout ceci ne l’intéressait nullement et il ne comprenait pas vraiment que des hommes puissent acheter leur sécurité.

¤ je ne pensais pas que les hommes de la surface soit si faible. C’est si pitoyable.¤

Sans un mot il laissa les choses se poursuivre. Sur sa monture il observait attentivement les dires et le jeu qu’était en train de jouer le mage. Cette personne l’intriguait réellement. Pour surmonter les difficultés, il ne faisait confiance qu’à son corps et à sa maîtrise de ces techniques de combat. Pourtant cet homme par son aisance orale, arriverait peut être à prendre l’ascendant. Intrigué l’illuskien se contenta d’observer la scène.

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Les trois tentatives de négociation reçurent des réponses très différentes les unes des autres. Lorsque Eithelval voulu se faire engagé comme gardes avec les autres arguant qu'ainsi ils seraient mieux défendus, eux les chevaliers lunargentins, notamment qu'ils disposeraient ainsi d'un soutien magique, le chef, et sans doute le plus puissant du groupe ne put réussir à contenir un rire.

-Apprenez, monsieur le puissant mage, que tous les Lunargentins ne sont pas des rustres ou des incultes. Il existe à Lunargent des magiciens certainement aussi puissant qu'à Everlund. Rien moins que maître Lamecornue, ou la Grande Dame, vivent dans cette paisible ville et je doute que même les plus puissant des mages de cette cité puissent rivaliser. Mais j'oubliais que votre insulte ne visait pas les habitants de Lunargent mais les chevaliers ici présents. Je vous dirais donc que, même si en effet mes compagnons ne sont pas réellement versés dans l'art profane, j'ai moi-même servi durant quelques années dans la Garde-sort. Je pense donc que nous pourrions voir de nous deux lequel maîtrise le mieux la Toile, et je ne suis pas convaincu que vous en sortiez vainqueurs. Mais passons, c'est l'humour et l'étonnement qui m'ont fait vous proposer un prix aussi incroyable car nous transportons avec nous un objet de grande importance dont la perte pourrait être fort dommageable à l'ensemble des Marches d'Argent.

A ce moment, le chef dut arrêter son flot de parole pour tendre sa longue lame devant les pas du cheval de son voisin le plus proche. Celui-ci, outré par les paroles que le barbare avait osé prononcer, avait failli commencer à le charger dans sa profonde ire. Son visage avait viré à l'indigo et on sentait que si ce n'était la présence de son chef, il aurait déjà fait son maximum pour faire du jeune imprudent de la chair à saucisse. Toutefois, comme son maître lui ordonnait tacitement de retourner à sa place, il fit demi-tour lançant un regard glacial à Tanis.

-Veuillez excusez la chaleur du sang de mon compagnons qui, sur ce point au moins, semble être semblable au votre mais j'allais vous dire que, si vous souhaitez toujours nous accompagnez, je vous laisserai maître de choisir la somme que vous voudrez nous laissez en pourboire à l'arrivée à Lunargent. Ainsi, vous n'aurez pas à donner plus que vous ne le trouvez acceptable. Voyant du coin de l'œil que Finnelmall s'était approchée d'un autre de ses compagnons, le chef tourna bride vers elle mais sans s'approcher. Il entendit ses paroles et il repartit d'un rire franc. Ne vous inquiétez pas, gente demoiselle, les routes d'Everlund à Lunargent ne sont nullement les plus dangereuse de la région loin s'en faut. Pas plus qu'elles ne sont en mauvaise état, surtout au crépuscule de l'été. Quand à notre solde, je doute que vous sachiez quelle elle est mais vous n'avez pas à vous inquiétez, la cité de Lunargent paye ses largement ce dont ils ont besoin. De plus, je doute que tourner autour de mon ami soit réellement la meilleure des façons de communiquer avec lui. Sans compter qu'il est un serviteur de Tyr des plus fervents et que, à l'image des autres membres de sa branche de l'Eglise de Tyr, il a fait vœu de chasteté ainsi que d'autres choses diverses et variées. Il ne s'autorise par exemple pas le plaisir de boire de l'alcool, le pauvre homme. Mais passons. Finalement souhaitez vos chevauchez à nos côtés ou nous devancer?

Eithelval écouta le rire du chef du groupe de chevaliers. Puis ses explications. Ainsi ils ne surveillaient pas simplement une caravane de marchandises sans intérêt, ni un quelconque individu. Mais un objet d’une grande importance. Il y eu certainement une lueur de convoitise dans le regard du mage, bref intense mais personne ne pu la voir et surtout pas les chevaliers car le magicien tournait toujours le dos à l’homme. Il se retourna quand celui-ci intervint pour retenir l’un des jeunes chevaliers vexés par les propos de Tanis. Il écouta ensuite ce que l’homme dit à Finnelmall. Et quand la question du voyage revint sur le tapis, la réponse qu’allait faire le magicien était prête.

"Nous sommes donc tous les deux remis à notre place monsieur le puissant chevalier." Fit Eithelval avec le sourire. " Quoique je ne parlais pas de ma puissance supérieur mais juste d’apporter mes talents et ceux de mes compagnons. Et quand à la maîtrise de la toile, ce n’est point la puissance que l’on peut en tirer qui est importante mais l’utilisation que l’on fait de celle-ci. Je me présente donc maintenant que votre surprise est passée et que le dialogue est ouvert. Eithelval Thoronorthalin, magicien en apprentissage." Le jeune homme inclina la tête pour appuyer sa présentation.

"Sinon j’espère que vous sursautez moins quand vous tombez dans une embuscade et que votre réaction est plus posé." Encore une fois la voix du magicien contenait une ironie que ne pouvait manquer le chevalier, quoique le jeune magicien devait se méfier du jeune chevalier impétueux à ses cotés.

"Maintenant je vais aller voir mes compagnons et voir s’ils sont toujours d’accord pour voyager en votre compagnie. Mais je crains que le tarif que ceux-ci estime pour votre compagnie ne doit pas être très loin du zéro à cet instant. Mais qui sait ? Et puis si votre chargement est si important que vous le dites alors nous aurons sans doute un peu d’animation durant le court voyage valant plusieurs fois ce tarif."

Le magicien se retourna et parti vers ses camarades pour leur faire la proposition quand il s’arrêta après deux pas et d’une voix moins amicale que précédemment comme pour souligner un détail plus qu’important.

"Ah oui. Je ne doute pas de la puissance de Dame Alustriel et des mages de Lunargent, et leurs pouvoirs est sans doute, puisse que vous le dites supérieur à ceux d’Everlund mais je ne viens pas de cette ville." Le jeune homme se tourna légèrement pour fixer le chevalier avec un petit sourire en coin et puis il reprit son chemin vers ses compagnons de route.

Une fois que le magicien fut plus prêt du groupe il parla d’une voix calme et pas assez forte pour que les chevaliers entendent sans devoir s’avancer.

"Cher amis, je crois que vous avez tous entendu la proposition du chevalier ici présent. Ainsi que le nouveau tarif en vigueur. Libre à vous donc d’en faire l’estimation et pour ma part je ne suis pas très fort en se qui concerne le calcul des prix. Pour ma part je propose de nous joindre à cette troupe qui si j’ai bien compris risque d’avoir un voyage mouvementé. Je ne fais pas cela par grandeur d’âme, rassurez vous."

Le regard du magicien se dirigea vers Zelkior afin de voir sa réaction, il poursuivit : "Si jamais cette caravane et son chargement venait à être en difficulté et que notre aide inversait la tendance. Il se pourrait que la dirigeante du Lunargent en soit reconnaissante.Et aller avec eux ne nous retarderait nullement car nous allons à la meme vitesse qu'eux puisque nos montures iront au pas, autant pour les économiser que pour nous permettre de rester dessus, ainsi nous pourrons préserver nos force pour le reste du parcours qui sera moins facile. Vous voyez c’est ainsi qu’il faut réfléchir à un problème en analysant tous les aboutissants d’un évènement. Alors qu’en pensez vous ?"

e jeune moine tenu à l’écart du groupe, observait la scène qui se déroulait sous ces yeux. Pourtant ces discours interminables et ces attaques verbales commençaient à le fatiguer et le jeu que jouait le mage et ce soi disant capitaine de Lunargent l’ennuyait. Toutefois Zelkior sentait que l’homme devant eux dégageait une certaine aura qui ne laissa pas l’Illuskien indifférent.

Les yeux gris du moine fixa avec intention le chevalier et ne porta aucune attention aux dires du mage qui s’adressait à eux. Tout ces sens se tournaient sur l’homme en armure. Ce n’est que lorsqu’il sentit Eithelval le fixer, qu’il prêta attention à ces paroles. Des paroles qui eurent pour conséquence un sourire qu’il ne dissimula pas.

-Sache Mage, que je n’ai que faire de la reconnaissance d’un dirigeant quelque il soit. Si vous autre zelkior balaya du regard ces compagnons consentez à voyager à leurs cotés, alors je suivrai. Cependant sachez que de ma part aucune aide ne leur sera apporté.

Relevant la tête, les yeux du jeune illuskien balaya l’endroit et fixèrent de nouveau l’homme en armure. Donnant un petit coup de talon à sa monture, il dirigea son cheval vers le chevalier. Doucement il se plaça au coté de l’homme.

-Sachez que je ne m’adresse pas à vous pour marchander, ni pour discutailler comme le fait si bien notre mage. Sachez seulement que je n’ai aucunement besoin de votre soit disant protection et que votre marchandise ne m’apporte peu également. Le regard du jeune moine s’intensifia. Vous êtes quelqu’un de puissant et il me semble que vos aptitudes aux combats sont de valeurs. Mes compagnons ici présent vont sans nul doute vous accompagner. C’est pourquoi votre voyage se fera également en ma compagnie.

Fixant le chevalier d'un regard de defi et sans attendre une quelconque réponse, Zelkior dirigea sa monture en direction de ses compagnons. Tout son corps était à présent parcouru de frissons d’excitations, ses mains tremblaient et avaient du mal à tenir fermement les reines de sa monture. Ces pensées étaient à présent tourné vers cet homme. Il était sorti d’Outreterre pour se mesurer à des guerriers puissants et il en avait justement rencontré un.

Finnelmall avait arrêté de tourner autour de son soldat favoris pour écouter les répliques du capitaine à chacun de ses camarades. Elle ne put d'ailleurs réprimer un sourire franc issu de la réponse du garde à Eithelval, mais en soi, ce n'était pas grave car ce sourire se réprima de lui même quand le capitaine lui expliqua la condition du soldat autour duquel elle tournait. Alors, elle vira au rouge vermillon le temps de rejoindre le groupe, la tête pourtant haute, et de faire de nouveau face à tout ce groupe de soldats. Elle écouta parler le mage et le moine le temps de retrouver ses couleurs normales, qui revinrent rapidement à l'entente de la nouvelle proposition du capitaine.

¤Un objet de valeur hein? Bon, bien, alors vous n'allez pas aller si lentement qu'on pourrait le croire pour une caravane, le voyage sera confortable...moui, vaudrait mieux y aller avec eux...et en plus l'animation sera de vigueur, nombre de personnes mal intentionnées devant savoir la valeur de la cargaison de cette caravane apparemment banale...Allons y¤

C'est à ce moment que Eithelval, voulant être discret sûrement, leur susurra quelque chose à propos d'une reconnaissance éventuelle de la dirigeante de Lunargent, chose que Finnelmall n'estimait que peu ou prou ne voyant pas ce que cette reconnaissance pourrait bien lui faire. Elle tourna la tête le temps de voir la réaction de ses autres compagnons qui ne semblait pas très présent en ce moment, elle se retourna donc vers le groupe de soldats.

-Bien, tout d'abord, messire chevalier de Tyr, vous m'excuserez. Bon. Capitaine, c'est bien votre grade n'est ce pas? Elle ne lui laissa pas le temps de répondre votre voyage sera sûrement plus rapide que ce que l'on peut imaginer pour une caravane banalisée si je puis dire. Pour ma part, je voyagerais avec vous, voyage étant désormais beaucoup plus accessible au niveau du prix. Et puis, l'action sera en vigueur si j'ai bien compris? Tant mieux, ça fait longtemps qu'un gobelin est tombé sous mes coups.

Disant cela, elle laissa échapper un sourire du à un souvenir évoqué en elle par le mot gobelin. Puis elle se retourna encore une fois vers le groupe, lançant des regard interrogateur à Elwe et au barbare, visant à savoir ce qu'ils en pensaient eux, de cette histoire. Elle ne doutait pas que Elwe voudrait bien accompagner la caravane, mais pour Tanis c'était une autre histoire.

-Capitaine, je voulais aussi savoir votre itinéraire exact, simple curiosité?