Petites missions entre alliés, Acte I

Ademara se déplaçait avec agilité entre les arbres. Pourtant aucun endroit ne semblait la satisfaire pour s'y installer pour la nuit et partout régnait cette odeur cuivrée de sang.
Aussi décida-t-elle de faire demi tour pour y retrouver ses compagnons. Son attention fut attiré par éclat de lune scintiller sur une dague particulièrement belle avec laquelle le barbare s'amusait. Elle l’observa ensuite se diriger vers un arbre sur sa gauche pour y dormir. La prêtresse abandonna donc puis tourna la tête en direction de Joinon lui aussi assoupi, elle soupira.

¤ Ainsi ils sont trop épuisés pour pouvoir continuer, j’essayerai de veiller sur eux. Je me demande si la dague a un rapport quelconque avec l’attaque du convoi et si elle est d’origine elfique. Je ferais part de cette découverte à Joinon demain. ¤

Elle observa le petit groupe vaquer à ces occupations puis quand elle eu suffisamment attendu que Tanis soi assoupi elle s’approcha de lui pour renforcer sa guérison car elle craignait que ses blessures se réouvrent.

¤ J’espère que le barbare s’est enfin endormi, je ne sait pas combien de temps il faut pour qu'un humain puisse enfin trouver le repos, mais ce son bruyant semble confirmer mes doutes…¤

Ademara s'autorisa un sourire et murmura une prière de guérison.

’

Ademara lance guérison mineur.

Zelkior: Escalade: 18(Dé)+1(For)+1(Comp) contre DD 12 = Réussite
Ademara lance un sort

Zelkior s'était mis à rechercher un arbre dont les branches seraient assez solides pour lui permettre de grimper sans danger et de s'asseoir tranquilement. Sa recherche ne dura pas longtemps car il lui fallu vite se rendre à l'évidence, dan sl'ombre des arbres il faisait encore plus sombre que sur la route et ses recherches s'annoncaient donc bien infructueuses. Se résignant, il s'approcha d'un arbre qui lui sembla être eu toucher d'assez bonne taille, tant un niveau de la hauteur que de la largeur du tronc, et il commença son escalade. L'arbre était tel qu'il l'avait souhaité, et son escalade se fit donc sans grande difficulté. Arrivé sur une branche qui lui plut, il s'assit aussi bien que cela est possible sur une branche et s'enroula dans sa couverture pour se protéger du froid qui, s'il était moins mordant en cette fin d'été qu'au coeur de Martel, n'en était pas rendu assez difficilement qupportable par l'humidité ambiante due au brouillard.

Malgré sa position, sinon douloureuse au moins peu confortable, les yeux du jeuen moine commençaient à avoir du mal à rester ouvert après une bonne vingtaine de minutes et il se rendait compte qu'il avait de courts instants d'abscence, clos par le cri d'un loup, d'une chouette, ou d'un autre animal du bois d'Argent. Cependant, avant que sa volonté n'aie le temps d'être mise plus avant à l'épreuve, quelquechose le réveilla totalement. Un caillou vint le frapper au centre du front. Il fallu ensuite à Zelkior quelques secondes pour reprendre totalment ses esprits et réussir à localiser la source de ce jet ainsi qu'un deuxième caillou dans le visage. Alors complêtement réveillé, il put voir deux petits yeux verts dans l'obscurités. De sous ces yeux sortit un son, une voix que le moine ne réussit pas à identifier, qui lui parla:

- Et la voix, comme les yeux, disparu.


Pendant ce temps, les autres membres du groupe se laissaient vaincre par la fatigue l'un après l'autre. D'abord ce fut Elwi qui vint se placer près d'un arbre pour goùter à un repos apaisant puis Tanis le rejoint, de même que Joinon qui semblait déjà plus endormi qu'éveillé et Ademara qui avant de se coucher lança un sort pour faciliter la guérison du barbare. Le dernier à se joindre au groupe fut Retyar qui prit, comme annoncé, le premier tour de garde.

Les quatres premières heures de sommeil, rien de notable n'arriva dans les environs, ou en tout cas rien que les yeux entrainés de Retyar ne put détecter. Voyant, à la position de la lune et à son désir de se reposer grandissant que qon temps de garde touchait à sa fin, il réveilla Ademara sont il était convenu qu'elle prendrait le second, et normalement dernier, tour de garde.

Ademara soupira quand Reytar la sortie doucement de sa transe. Car les préceptes de sa déesse lui conseillaient de recourir à une transe sensorielle pour se régénérer intérieurement.
Pour se ressourcer lors de courtes poses et de nuit de préférence car c’était le moment de la journée où les pouvoirs de sa déesse étaient à son paroxysme.
Les 4 heures lui parurent très courtes, après s'être levée, elle s'étira et remis de l'ordre dans sa robe et ses cheveux.
Croisant Reytar, elle lui adressa un sourire radieux et chercha le meilleur endroit pour surveiller les alentours et veiller sur ses compagnons.

¤ Je me demande si il ne faudrait pas se regrouper autour d'un bon feu pour éloigner les prédateurs. ¤

Finalement elle haussa des épaules, s'installa au centre de la clairière et rabattis sa cape sur ses épaules, sorti son bâton et le serra près d’elle.

¤ J’espère que cette nuit seras tranquille, et que je n’aurais pas à utiliser mes armes ni la magie de Sehanine. ¤

Puis elle laissa son esprit vagabonder. Elle s’imagina à l’ombre des arbres les ruines de quelques anciens royaumes tombés dans l’oubli depuis des décennies. Des héros elfes, nains ou humains combattre des hordes de démons, d’orcs et d’autres monstruosités. Levant la tête vers les étoiles, elle se remémora les récits de sa mère sur l’étendu du royaume des étoiles et des paroles du haut prêtre de Sehanine sur la bonté de sa déesse. Elle se questionna également sur les disciples d’Elistra et toutes les divinités protectrice et d’alignement bon de la nuit.
Ainsi sont les principaux sujet auxquelles Ademara pensa lors de son tour de garde.

Le barbare s’éveilla en sursaut, de grosse gouttes de sueur perlaient sur son front et ses mains moites avaient saisies son bâton qu’il tenait serré tout contre son corps.
Des cauchemars venaient troubler de plus en plus souvent ses moments de sommeil et sapaient un peu plus tous les jours son moral. Il se voyait, combattant les mercenaires qui s’étaient servis de lui durant toutes ces années de captivités. Mais combattre était un bien grand mot, en fait, il les tuait, mais dans leur sommeil, passant de tentes en tentes et ne leur laissant aucune chance de se défendre. Ce qui l’effrayait dans l’histoire et qui le réveillait, était qu’il prenait un malin plaisir à le faire.
Tanis ne comprenait pas la signification de ses rêves et il avait occulté volontairement cette période de sa jeunesse. Ces cauchemars étaient ils là pour lui rappeler un passé douloureux ? Il n’arrivait pas à s’en souvenir et cela l’irritait au plus haut point.
Il se leva en pestant, resserra sa cape autour de son cou et alla faire quelques pas pour se changer les idées. La belle Ademara était levée et avait prit son tour de garde, elle surveillait les alentours et semblait détendu et sereine. Une chose de plus qui irritait le barbare, pourquoi cette faiblesse venait le perturber maintenant alors que les elfes étaient forts et si distants avec leurs émotions.
Le Téthyrien avait besoin de se confier et il voyait en Ademara l’oreille qui serait peut être l’écouter. Il avança vers elle et alla s’assoir à ses cotés.
Il lui fallu un certain temps avant d’aborder les sujets qui lui tenait à cœur, mais fini donc par lui parler de tout. Il espérait que l’elfe de la lune, avec sa sagesse du à sa race, saurait l’aider ou au moins à la comprendre.

L’elfe ne fut pas surprise de voir le barbare se diriger vers elle. Déesse, que ces humains étaient si prévisibles quand ils se sentaient seuls.
Ademara l’invita à se joindre à elle. La prêtresse craignait que les blessures de l’humain ne se réouvrent mais elles étaient en bonne voie de disparaître et grâce à sa magie thérapeutique, cela avait accélérée la guérison.
Observant le barbare, elle remarqua qu’il transpirait abondamment or l’air était plutôt frai .
Après une discussion d’introduction et pas tellement passionnante, Tanis lui confia ses rêves étranges qui revenaient souvent, elle fut choquée d’apprendre que Tanis fut esclave lors de sa jeunesse.
Ademara essaya de répondre du mieux qu’elle put à l’interprétation du rêve du barbare mais en lui précisant que seul lui détenait la réponse au plus profond de son être et qu’il y avait une marge à établir car elle pouvait se tromper.

- Etant une elfe, je connaît mal le sommeil humain. Les elfes entrent dans une transe que vous nommez une rêverie. Ce n’est pas un sommeil ordinaire, cela nous permet de communiquer les uns aux autres à travers des sentiments très fort et indéfinissable, encore plus fort que l'amour, l'amitité, la joie... mais également de revivre des souvenirs joyeux ou douloureux. Pourant étant une prêtresse de Sehanine, les rêves ont peu de secrets pour moi mais cela reste le domaine de ma déesse, je ne peux donc que t’aider à rechercher des souvenirs mais c’est à toi qu’incombera le travail le plus dur.
En contre partie de mon aide je n’aimerais te poser que deux questions. Elles viendront en temps et en heure. D’ailleurs les elfes ont la réputation d’être extrêmement patients.

Elle s’autorisa un petit rire cristallin avant de déposer son bâton à côté d’elle et d’enlever sa cape. Ademara passa une main délicate sur la joue du barbare avant de reprendre d’un air sérieux.

- Je vais t’apprendre un moyen de retrouver tes souvenirs, je te préviens les elfes ont énormément de mal à y parvenir, j’en doute alors q’un humain soit prêt à y arriver. Mais cela est possible avec de la persévérance, du courage et du travail.
Sache que cela est un honneur, ce que je vais t’apprendre est réservé uniquement aux elfes et fait partie des secrets du clergé de Sehanine. Mais tu auras besoin que je sois à tes côtés pour l’apprendre. Il n’y aucun risque que ce secret s’échappe ni que tu puisse t’en resservir après.
Saisi ta chance, elle est peut être unique !

La prêtresse patienta, Tanis avait une bonne partie de la nuit pour se décider.

La curiosité de Tanis fut piquée au vif lorsqu’Ademara lui présenta un moyen ancestral chez les elfes de se remémorer des souvenirs que l’on avait oublié.
Même si cette technique était apparemment longue et fastidieuse, Tanis voulait à tout prix découvrir ce qui c’était passé et la cause de son départ de chez les mercenaires. Avait il été relâché due à son caractère insociable et ses sautes d’humeurs violentes, comme il le croyait, ou bien les avaient ils tous occis, comme ses cauchemars essayaient de lui rappeler ?
Il devait savoir, son futur était en phase de changement, il en était persuadé et se qui l’inquiétait était qu’il faisait de plus en plus confiance à ses souvenirs rejaillis du passé.

- C’est d’accord, j’veux essayer ton truc là pour récupérer ma mémoire ! N t’en fais pas pour le temps qu’ça prendra, notre quête est encore longue, elle n’fait que commencer et si ça n marche pas j t’en tiendrais pas rigueur… enfin j’ crois ? Et j’répondrais alors à tes deux questions, mais ne tarde pas trop car on n’sais jamais de quoi demain s’ra fait ?

La voix de baryton du Téthyrien était dure et froide et résonnait dans la nuit malgré le fait qu’il parlait à mi mots. Les yeux de l’humain, plantés profondément dans ceux de l’elfe, essayaient de savoir ce qui pouvait intéresser Ademara et pourquoi rester énigmatique au sujet de ces questions.

¤ Ah ces elfes ! Ils croient qu’on est tous comme eux et qu’on a l’éternité devant nous ¤.

Vorodill:

A Everlund, le demi-elfe venait à peine de quitter Stolig quand les autres avaient décidés de dormir à l'orée de la forêt, trop près pour le nez de certains. Après une discussion avec le gnome qui lui avait expliqué dans les grandes lignes et lui avait fourni le matériel pour le voyage, Vorodill s'était vu imposé de discuter quelques secondes avec le nouveau responsable de la mission, Oghrim Tendrelune, le bibliothécaire en chef. C'était un homme froid et concis qui ne laissa pas même le temps au demi-elfe de lui répondre.

Oghrim Tendrelune

-Élève Vorodill, je suis agacé de ces trop nombreux départs. Je compte donc sur vous pour que cette équipe n’ait plus besoin de renforts avant longtemps. Allez. --------------------

Ensuite, il disparut et laissa le magicien se diriger seul vers les écuries et son avenir. Un cheval avait été préparé tout spécialement pour lui afin que le lendemain à l'aube, si il chevauchait bien et sans s'arrêter, il ait rejoint le reste de sa nouvelle équipe. Sachant que ses futurs compagnons étaient condamnés à aller à pieds, il devrait laisser son cheval à Joinon qui s'en servirait pour rentrer à Everlund. Dans les quelques jours, Maître Enil et Maître Joinon allait avoir à expliqué la raison du semi-échec de cette mission pourtant assez simple.

-Foutu cheval! Va moins vite!

Vorodill se trouvait sur une monture qu'il chevauchait maladroitement, et la vitesse à laquelle elle allait ne le rassurait guère. Le paysage autour de lui défilait beaucoup trop vite pour qu'il puisse savoir où il se trouvait exactement, et tout ce qu'il pouvait faire pour se rassurer était de tenir les rennes du cheval fortement, jusqu'à ce que ses phalanges en deviennent blanches.

¤On ne m'avait pas averti que ce serait si rapide! Mamaaan!! J'veux descendre!¤

Juste après que sa pensée fut formulée, le jeune magicien se sentit brusquement basculer par-dessus la tête de la créature magique pour atterrir sur le dos. Vorodill poussa un gémissement de douleur et un petit juron à l'adresse de sa "monture". Doucement, il se remit sur ses jambes à l'aide de ses bras et remarqua que ses vêtements avaient pris de la poussière.

Sa robe de mage d'un rouge éclatant aux rebords jaunes se fit nettoyer en moins de deux par ses mains qui enlevaient tout ce qui avait pu coller à son vêtement. Voro remit ensuite sa capuche sur la tête et arrangea son havresac en bandoulière. Après un petit moment d'inspection, il enroula son écharpe orange autour de son cou et fit sortir son familier de la manche de sa robe.

Son petit serpent se tordit sur tout le bras du voyageur et remonta jusqu'à la tête où il fit la même chose que le foulard : s'enroula autour du cou de son maître. La tête du reptile magique observa les alentours d'un œil suspicieux et signala à Vorodill par pensée qu'il y avait des aventuriers à quelques mètres d'eux.

¤J'ai bien vu Duar'gal... et c'est pour eux que nous sommes venus ici. J'espère que le cheval ne s'est pas trompé tout de même...¤

Le voyageur s'approcha de ses nouveaux alliés. La matinée venait à peine de commencer. Tout d'abord, Vorodill remarqua avec ses yeux (un était marron et l'autre turquoise) Maître Joinon, avec qui il avait déjà joué une partie de carte avec son jeu de Talis. Cependant, ce qui attira réellement l'attention du mage était la présence d'une elfe dans le groupe. Une elfe "charmante"... Voro sourit. Comme il l'avait espéré, il y avait tout de même une femme.

-Bon bon bon... vous n'êtes pas tous endormis j'espère? Je me nomme Vorodill Da'Boléro! Magicien de l'Assemblée venu vous porter une aide! Vous auriez du fromage? J'ai plutôt faim...

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Ademara qui avait passé le reste de la nuit devant le feu sursauta quand un étranger viens les saluer.
Se remettant debout, elle remis de l'ordre dans sa chevelure et sa robe puis s'approcha prudement du nouveau.
Continuant de fixer le nouveau venu elle ne pris pas la peine de savoir si le reste du groupe c'était levée et resta près du feu.
Elle resta prudente, personne et encore moins Joinon ne lui avait prévenu de l'arriver d'une tierce personne de l'assemblée.
Après avoir longuement étudiée celui qui semblait être un jeteur de sorts, elle se décida qu'il n'avait pas l'air bien dangereux.

- Bienvenu jeune magicien, je suis Ademara prêtresse de Sehanine. Viens donc nous rejoindre près du feu, nous aurons tout le temps pour discuter.

Puis elle décida de se diriger vers Elwin et Retyar et le réveilla l'un avec un gentil coup de botte dans le fessier droit et le second eu le droit à un réveil plutot mouvementé car elle le secoua rudement.

La nuit avait éte plutôt courte pour le barbare, il avait passé quelques heures à se confier à Ademara sur ses états d'âme. Au petit matin, faisant son sac selon le même rituel, inspectant ses armes une à une, l'esprit de Tanis était toujours dans la même confusion concernant son passé tumultueux.
Le seul point positif à sa nuit presque blanche était que l'elfe de la lune lui avait dit qu'elle lui apprendrait une méthode ancestrale pour retrouver sa mémoire et ainsi faire la lumière sur son passé.

L'arrivé chaotique du nouveau venu fut l'intermède idéal pour se changer les idées.
Tanis laissa tomber son havresac, se saisi de son bâton et vint se poster juste derrière la prêtresse, la dépassant de près de deux tête. Il savait que la Teu-Tel'Quessir était tout à fait apte à se défendre mais il tenait à avoir un oeil dessus afin qu'elle honore sa parole.
Lorsque Vorodill s'avança pour se présenter et qu'Ademara fit de même, le Téthyrien tendit son bâton dans la direction du magicien pour stopper son avancé. Le bout du bâton s'arreta à quelques centimètres de la poitrine du nouveau.

- Hey, patiente là! Tonna t'il de sa voix de bariton. On a eu des ptits soucis avec un mago y a pas longtemps alors nous en veux pas! Ce tournant vers le groupe, il hela Joinon. Et le nain! T'es au courant de l'arrivé de celui-là?