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Un très long voyage, mission pour la compagnie des marches
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Frère des marches
Aucune chambre
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l avait échoué. Dans son empressement, il n'avait pas pu éviter de fouler quelques nouvelles parcelles de neige immaculée alors même qu'il faisait attention à ne courir que dans ses propres traces. Il était probable que son erreur soit due aux flocons qui s'étaient pris dans ses yeux et l'avaient forcé à battre des paupières de façon impromptue à plusieurs reprises. Mais peu importait après tout, la neige n'était qu'un état transitoire de l'eau et celle-ci ne souffrirait pas de retourner à sa forme habituelle en étant foulée par ses pieds.
Suivre ses propres traces lui avait cependant permis d'arriver à bon port et de constater que les affaires des pugilistes étaient encore présentes sous la surveillance de la servante de Thot. Reprenant son souffle, il croisa son regard et le soutint un instant avant de baisser la tête en expirant de délicats nuages de vapeur.
Et le temps s'écoula. Poudrés par les frimas, ses longs cheveux noirs, noués en queue de cheval, se teintèrent de blanc avant qu'il ne se remette en branle. Une fine couche de sueur avait commencé à se former et à perler dans le creux de son dos, bientôt, des frissons le parcourraient de part en part. Relevant la tête au moment où la porte de l'auberge s'ouvrait, il aperçu Erya et lui fit signe ainsi qu'a Satis de le suivre. Boitant en direction de l'écurie, il attrapa les affaires de Faen au passage avant de s'enfoncer dans les entrailles du bâtiment.
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Soeur des marches
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A l’instant où Xoralundra passa à coté d’elle, Erya l’arrêta d’un geste de la main. La haine et la rage s’était effacé et laissait place à un sentiment de paix qui se lisait sur les traits fins de son visage. Elle caressa la joue de son cousin avec tendresse et grimaça lorsque ses doigts effleurèrent la vilaine griffure qui le défigurait. Aussi rares que spontanées, ces démonstrations d’amour chez la shaarienne n’étaient pas destinés à n’importe qui et se devaient d’être appréciées à leur juste valeur. En effet, le druide n’avait pas eu beaucoup l’occasion de voir sa cousine se prêter à ce genre d’exercice qui collait pourtant bien à sa silhouette et à la première impression que celle-ci pouvait donner.
- Je pense pouvoir t’arranger ça, installes-toi, lui dit-elle d’une voix douce en désignant un tabouret. Souriante, s’esquivant pour le laisser passer, elle posa une main sur son torse comme pour le rassurer et se dirigea rapidement vers ses affaires encore dehors.
La morsure du froid se fit sentir vivement, la chaleur du combat et de l’entraînement avait disparue, la guerrière se dépêcha donc de transporter à bout de bras et sur son dos tout les paquetages et les armes laissés à l’abandon sur le sol gelé. Retrouvant avec plaisir la douce température de l’auberge, une chose qui rendait cet endroit bien moins insupportable du coup, elle jeta sur le plancher tout ce qui ne lui appartenait pas et chercha dans une des poches des petits accessoires pour rafistoler Xoralundra.
Sortant un petit morceau de charbon, une aiguille en os et du fil, elle s’adressa indirectement à lui ainsi qu’à Satis. - Nous avons de quoi faire pendant que les deux petits douillets dorment là-haut… Je ne sais pas s’ils sont de taille pour affronter cette longue route et les dangers qui nous attendent, le moindre petit combat et les voilà hors d’état… Je les vois peut-être survivre à des sauterelles mais pas à une troupe d’hommes organisés dont le seul but serait de nous empêcher d’avancer ! Une moue de déception accompagna ses paroles alors qu’elle s’avançait lentement, attendant que son patient s’installe.
La vie : une course contre la mort... Le meilleur ne gagne pas. Réputation 8.5
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Frère des Marches
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Le Soleil se couchait déjà quand Faen ouvrit les yeux. Ne sachant pas ou il était ni pourquoi il était couché, il se remémora les derniers moments qu’il avait passé éveiller. Dans un premier temps, il se souvint de sa récente acceptation au sein de la compagnie des marches ou un personnage singulier au nom de Théodus l’avait accepté en leur sein. Puis quelque jour plus tard, l’appel à une mission importante avec des compagnons de route totalement différents mais surtout tous courageux. Avec un éclair de lucidité, il se rappela de toute la route qu’ils avaient déjà faite ensemble et toutes leurs aventures jusqu'à cette arrivée dans le village de CroixRauvin. En fait, c’était à partir du moment où Ils étaient rentrée dans l’auberge de ce village que Faen ne se souvenait plus de rien, peut être était t’il tombé de fatigue devant ces camarades et ces derniers l’avaient gentiment conduit dans ce lit douillet. Mais était t’il réellement dans l’auberge ? Après un petit tour d’horizon, il vit un deuxième lit dans la chambre ou quelqu’un ronflait tranquillement. Les yeux troublés par la semi obscurité et par le voile brumeux qui recouvrait ses yeux, il mit un certain temps avant de comprendre que l’homme qui était étendu sur le coté n’était personne d’autre que Maodhron, l’ensorceleur. Pourquoi étaient t’ils tous deux dans ce lit, il ne le savait toujours pas et ne le comprenait d’ailleurs pas beaucoup plus.
Ce reconcentrant sur lui-même, il sentit qu’un affreux mal de crâne commençait à s’étendre et il ne pu éviter de mettre la main sur son crâne. La douleur qu’il ressentit a ce moment la le fit atrocement souffrir mais cela lui permit de se rappeler dans quel situation il s’était engouffré. En retouchant la proéminence sur son visage, il se rappela la dureté du coude de la guerrière alors qu’ils s’entrainaient dans la rue, devant l’auberge du Cri du Coq.
Depuis qu’il avait touché son front, le mal de tête ne faisait qu’empirer et il commençait à avoir des nausées. Sans qu’il sans aperçoive, le rôdeur retomba dans le domaine de l’ombre ou peu à peu, il se régénérait
La nature est ancienne mais nous surprend tous...
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Aventurière
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l’écart, Satis s’assit sur un tabouret de manière à pouvoir observer les deux Shaariens et d’éventuelles entrées. Le rite auquel se prêtait les combattants ne l’intéressaient pas outre mesure. Leurs tatouages, bien qu’elle ne se soit pas attardée dessus, ne lui avaient évoqué aucune appartenance religieuse. Au premier abord, cela lui semblait être une question esthétique seulement. ¤ Après tout, Xoralundra a fait comme il a pu pour s’embellir… ou plutôt pour cacher sa laideur ¤ s’était-elle dit. Maintenant qu’elle voyait Erya consciencieuse piquer son aiguille dans la chair de son ami, Satis jugea que le tatouage avait été une forme d’affirmation de sa personne ou de son appartenance au clan.
Avec un frisson, la mulane se souvint de son épreuve initiatique. Elle aurait menti si elle avait dit ne pas avoir eu peur. Mais ce n’était ni à cause de la fosse aux serpents et aux scorpions, ni à cause de la présence des hauts prêtres. C’était sa propre fierté qu’elle mettait à l’épreuve, c’était toute l’estime de soi qu’elle remettait au jugement de Seth. Aujourd’hui ce souvenir n’avait plus rien d’angoissant. Le frisson qui la parcourait relevait plus du plaisir que de la peur.
Bientôt, Satis ne regardait même plus les deux compères. Sans même le constater, elle aurait pu jurer qu’Erya resterait concentrée et que Xoralundra ne cillerait pas tout le long. L’acte paraissait si important, presque intime, qu’elle avait l’impression de tenir la chandelle. Le contraste physique était certes impressionnant, mais Satis se mit à douter d'avantage sur la nature de leur relation.
Puis la prêtresse attendit. Attendre l’arrivé de Mäodhron, la fin du tatouage mais surtout l’heure où la lune dominerait le ciel. Là, alors, elle aussi se plierait au rituel nocturne qui la liait à son Dieu.
« Celui qui a obéi devient quelqu'un à qui l'on obéit. » Ptah-hotep
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Scribe Officiel
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Frère des marches
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ela commençait à devenir pesant, les hommes de ce village ne cessaient de dégrader leur image en se comportant de manière puérile. En traitant tous les étrangers comme s'ils étaient à leur service, ils finiraient par s'aliéner un groupe de voyageurs moins patient. A moins que cela ne soit une tradition du Nord de tenter d'abuser de la gentillesse des étrangers pour se faire une idée de leur caractère ?
Se tournant vers le nouveau venu, le druide lui fit une éclatante démonstration de maîtrise de soi en arborant une totale absence d'expression tandis qu'il fixait l'âtre dans lequel dansaient les arabesques dessinées par les flammes. Ainsi, dans le cas où l'inconnu était sincère et pensait vraiment les avoir rencontré, il se rendrait compte de son erreur. Xoralundra n'avait pas le souvenir d'avoir rencontré le moindre nomade shaarien depuis qu'il avait quitté sa tribu en compagnie de sa cousine. Le tatouage restauré par celle-ci n'en était que plus caractéristique en dehors de leur patrie.
Soudain, il eut une réminiscence de la douleur au niveau de son visage. La souffrance lentement instillée, celle qui transformait les millisecondes en heures, celle qui confirmait que l'enfant était un adulte à part entière, celle qui avait tenté d’en faire un acolyte de Malar. Il avait dû clore ses paupières tout à l'heure, il avait voulu éviter de distraire la tatoueuse, ses yeux auraient pu trahir sa détresse devant ces souvenirs...
Noir total. Il les avait fermé inconsciemment. Quand ? Il ne le savait plus. Quelques secondes plus tard, il se força à les rouvrir d'un seul coup, fixant cette fois l'homme dans les yeux. - Non. Enonça-t-il d'un ton cassant, tranchant l'épais silence. Ils n'allaient pas changer de politique maintenant.
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Aventurière
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etant tour à tour un regard sur l’homme puis sur ses compagnons, Satis confirma sa pensée. C’était bel et bien un inconnu, pour elle comme pour les autres.
Depuis son départ de Mulhorande, la prêtresse était restée à l’écart d’une bonne partie des étrangers. Son voyage avait été, jusqu’à son entrevue avec Théodus, ponctué de quelques rencontres, mais toujours de celles auxquelles on sait n’avoir aucun lendemain. Même la raison de sa venue n’avait pour l’heure requit aucun contact.
L’existence d’un homme qui prétendait non seulement la connaître elle mais aussi son groupe signifiait…¤ Un goût prononcé pour l’alcool. ¤ Satis se serait largement contentée de l’ignorer mais puisque l’inconnu leur réclamerait sûrement une explication, elle lui répondit d’un ton sec : - Ai-je donc un visage si commun pour que vous me confondiez avec une autre personne ? Ces gens sont à moi…. avec moi. Nous ne vous avons jamais promis quoique ce soit, à vous ou à n’importe qui. Maintenant, laissez nous tranquilles.
« Celui qui a obéi devient quelqu'un à qui l'on obéit. » Ptah-hotep
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Scribe Officiel
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Frère des marches
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'attitude paternaliste de cet inconnu l'agaçait. Bien sûr, ses paroles étaient troublantes mais mis à part l'évocation de la Haute-forêt qui pouvait être le fruit d'une déduction simple, toutes ses assertions se révélaient au moins partiellement fausses ou infondées. Cela méritait un approfondissement.
Mäodhron et Faen avaient été bien inspirés de monter la garde devant l'auberge, de plus si leur porte-parole réussissait réellement à régurgiter son repas, il découragerait sûrement les passants de venir ici. Devoir traverser une flaque de matières vomies n’était ragoûtant pour personne, même pour lui. Au fond de lui-même, Xoralundra trouvait que cette prestation semblait très crédible mais que cette sortie soit feinte ou non, le résultat serait approximativement le même…
Pour plus de précautions, il attrapa sa lance et se traîna du côté de la porte, à l’opposé de ses gongs plus exactement afin de ne pas la prendre dans la figure si quelqu’un traversait malgré tout la mare malodorante de neige fondue par la chaleur des acides gastriques de leur compagnon. Si jamais ce goret prétentieux tentait de prendre la fuite, il faudrait l’estourbir avant qu’il n’ameute tout le village.
L’inconnu avait presque deviné le nom de son compagnon Oubidoub. Le fait était que seule Erya avait connaissance de ce nom car le druide était sûr de n'avoir jamais prononcé devant qui que ce soit depuis leur départ du Shaar. Il ne l'avait donné à aucun des palefreniers de Sundabar à qui d’ailleurs il ne parlait pas, ni à Théodus, ni même à Faen qui le chevauchait pourtant depuis le début de leur périple. Quand à leur destination, il s’agissait clairement du lieu-dit ‘La Pierre Dressée’ et non pas d’un amas de pierres dressés ou d’un quelconque cairn. Quand à l’affirmation concernant un homme et sa fille, c’était clairement l’élucubration de trop.
Et ce goret insistait encore sur cette histoire de promesse… Plutôt que d’infirmer les propos de l’inconnu et par là même lui donner indirectement des informations sur eux, Xoralundra agit de manière détournée. - Mot de passe ? Prononça-t-il fermement. Si cet homme avait pu les trouver si tôt dans leur voyage, il y avait probablement eu une fuite d’informations au sein de la Compagnie. Ce qui était plus ou moins prévisible. Mais le pire était le nom d'Oubidoub, soit on avait tenté de lire ses pensées avec un succès mitigé, soit on avait contacté un membre de sa tribu. Et cela avait des implications autrement plus graves. Ce message a été modifié par Xoralundra le Mardi 10 Juillet 2007 à 18h45
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Soeur des marches
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Plutôt satisfaite de son œuvre, Erya rangea soigneusement dans son paquetage le matériel à tatouage légèrement ensanglanté qui lui avait servi à redonner une seconde jeunesse aux splendides motifs gravés dans la peau de son cousin malheureusement défiguré par un méchant coup de serres. La shaarienne s’habituait petit à petit à cet environnement emmuré qui la faisait pourtant fuir encore il y’a peu, le feu crépitant réchauffait l’atmosphère de la pièce et lui avait fait oublier la nuit glaciale et enneigée qu’elle aurait du subir en tant normal.
L’étrange individu entrant et se mettant en spectacle seul ne la dérangea pas au premier abord, elle lui adressa un regard furtif et se concentra de nouveau sur le nouage complexe de ses longs cheveux noir de jais. Elle pensa simplement que les habitants de la ville avaient de drôles de façons d’accueillir des voyageurs ou que cela faisait peut-être parti d’un jeu voire d’une coutume dont elle ignorait les règles et dont elle se moquait royalement.
Mais l’insistance de ce grossier personnage commençait à lui être pesante, elle manqua de ce fait l’un de ses nœuds qui écroula son travail déjà accompli, ce qui eu le don de l’agacer rapidement. Son regard se noircit, ses poings se serrèrent. Le discours incompréhensible de l’homme affolé était venu à bout de sa patience déjà bien entamée à cette heure tardive.
D’un bond, elle se leva de son tabouret qui s’écroula finalement après avoir titubé entre deux de ses pieds. Elle s’approcha tout prêt du malotru, plongeant ses yeux, reflétant la flamme vivante et rougeoyante du foyer, dans les siens. D’une voix sèche et peu empreinte de diplomatie, elle s’adressa à lui.
- Je ne sais pas qui tu es, ni d’où tu viens, je ne comprend pas un mot de ton discours et en plus tu te permets de déformer l’un des noms de nos chevaux. Sache que nous ne venons pas d’ici et que nous avons besoin de nous reposer… et je déteste être dérangée pendant mon repos !
A ces mots, la guerrière décocha un violent coup de poing en direction du visage de l’homme pour mettre fin à sa comédie et pouvoir retrouver la sérénité de cette pièce qu’elle finissait par apprécier.
Erya tente de frapper l'homme par une attaque à mains nues, dans le but de le mettre K.O.
La vie : une course contre la mort... Le meilleur ne gagne pas. Réputation 8.5
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