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A la poursuite d'une Ombre , Tass, Korja, Zara, Will, Nish & Néféris
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el un spectre insensible à la moindre variation de son entourage, Tourment restait aussi immobile que la pierre, allongé dans son hamac, paisiblement. Sa grande barbe noire, combinée à son torse velu donnait la drôle d’impression qu’elle était beaucoup plus grande que la normale. Cette touffe de poils était semblable à une armure, ou à un vêtement, était susceptible de cacher des choses à la vue des étrangers. Placidement, le sombre guerrier laissa le soin de garder la dague à la petite, prétextant que les princesses aquatiques, il n’en avait pas de bons souvenirs, et que pour lui cette arme n’était rien de moins qu’un cure dents.. Ainsi Zarathoustra se qualifiait-il poétiquement de jeteur de sorts, car il disait lui-même, subtilement, qu’il maniait aussi bien le mot dans la discussion, que dans le Pouvoir pensa Ulysse.- Ainsi tu es un être allégorique ? Allégeant les Allégations par l’Allégresse, tel un Allélomorphe porté par l’Alizé.. souffla le Chasseur en arborant un demi sourire. C’est bien, de vouloir montrer le monde sous un meilleur jour, car il semble hélas en passe de devenir de plus en plus sombre, à moins que Tymora ne te guide vers de meilleurs présages, comme, celui du Cercle ? Ulysse porta sa main droite sur son ventre et le caressa du bout des doigts, pour se donner des frissons. L’homme avait chaud, malgré sa petite tenue, et le manque de sommeil accumulé se faisait ressentir de plus en plus. Néanmoins, étouffant un bâillement inopportun, Ulysse poursuivit ses paroles.- Fils des Océans, ma foi cela sonne bien, mais il vaut mieux me qualifier de Fils des Ombres mon cher, car c’est après elles que je cours depuis ma, « tendre » enfance. Quant à mon histoire, désolé de te décevoir mais je n’ai malheureusement que peu de choses à te dire sur ce sujet. Je suis issu d’une caste de guerriers, disons sauvages, et assez lointaines, peuplant les mystérieuses contrées du Sud Etincelant. Etrangement, je me rappelle presque le moment de ma naissance, et cette envie irrésistible, inqualifiable de.. de.. Ulysse fronça les sourcils et enchaîna sur une autre phrases. Bref, je me souviens de cette lumière aveuglante, elle me brûlait, et je fus vite conduit vers un endroit sombre, envahit des ténèbres et de la mort. Je n’ai pas revu la lumière du jour durant vingt-deux années. Personnellement, elle ne m’a pas manqué, seule la Liberté me faisait défaut. J’ai été enchaîné, emprisonné, dans une tour maritime bordant les côtes des îles nélanthères, je présume pendant tout ce temps. D’étranges créatures me rendaient souvent visite et me dispensaient de quelques études rudimentaires, mais principalement d’un entraînement physique. J’ai été élevé dans la plus « pure » tradition martiale, m’exerçant à l’art de la guerre chaque jour, ou plutôt nuit durant. J’y ai apprit à combattre à mains nues, à me servir de javelines, d’un grand bouclier et principalement du trident. Pendant tout ce temps, où la notion elle-même de temps n’était plus qu’une vague idée, j’ai été accompagné par un petit esprit, assez désagréable, mais je m’y suis attaché. On pouvait croire à ce moment là qu’Ulysse put parler d’un ami imaginaire, ou de quelque chose de semblable. Et.. Quelque chose bouillonne en moi, quelque chose qui attire les ombres. Bien sûr je me doute de ce qu’est cette, marque, mais lorsque je me suis rendu compte de sa dangerosité, sa puissance et sa signification, je fus relâché un beau jour, en pleine nuit, sur les côtes d’un pays nommé Calimshan. Je n’ai jusque lors eut aucun contact avec ces créatures. Quand je suis arrivé au Calim, je peux t’assurer que j’ai dérouillé sous ce soleil de plomb. Mes yeux saignaient et ma peau brûlait de minute en minute. Mon ami esprit me fut à ce moment là, d’une précieuse aide. Puis, je t’épargne les détails, on m’a soigné et accueilli comme un frère peu de temps après. Je me suis ensuite engagé auprès de mes sauveteurs comme pirate et ait goûté aux saveurs de la vie, du vent et de la liberté. N’ayant pas de famille biologique, j’ai trouvé en eux quelque chose de bien plus fort, ainsi qu’un code de conduite exemplaire. Nous mettons même un point d’honneur à défaire les navires d’esclaves afin de les libérer, c’est là l’une de mes grandes Quêtes. J’imagine que toi aussi, tu poursuis un but secret, et que ton Destin t’a mené jusqu’à nous pour que tu puisses à ton tour le forger comme il se doit. Peu de gens dans ce monde se voient gratifiés d’une telle rencontre. Avoir la possibilité de faire partie d’une des plus belles Odyssées antique qui soit, allant jusqu’à des endroits inconnus et insoupçonnables, c’est ça, le Cercle de l’Ouroboros. Mais dis-moi, si je ne t’ai pas assommé avec mes paroles, que t’a dit Sans-Nom sur nous ? Ou bien la Puce, si elle t’en a déjà parlé ? Le guerrier en pagne chercha alors la petite du regard, tout en envoyant quelques bouffées de fumée vers le plafond. Celle-ci semblait boire les paroles comme le ferait un poivrot sur un verre de vin. La Puce était vraiment curieuse de tout..
Comme un rien sans possibilités, Comme un rien mort après la mort du soleil, Comme un silence éternel, Sans avenir, Sans l'espérance même d'un avenir, Résonne intérieurement mon Tourment.
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arathoustra écoutait avec attention l'histoire du pirate, laissant ses traits aller aux grès de ses sentiments. Tantôt animé de compassion, tantôt de colère ou de compréhension, voilà ce qui ressortait de son beau visage et de ses yeux. Lorsque Tourment eut fini le raccourcis définissant sa vie, son passé, et donc tout son être, l'Aède poursuivit, laissant quelques secondes de silence comme pour respecter les souffrances de cet être des ombres :- J'entends là comme tu as souffert et ayant moi-même été un enfant de lumière jeté dans les ombres, je comprends le cheminement qui t'a mené à créer ton double ténébreux. C'est ainsi que le jeune homme avait interprété les paroles du pirates quant à cette "chose" qui bouillonnait en lui. Ayant lui-même créé Zarathoustra le Magnifique et vivant autant sa vie que la sienne, l'Aède ne pouvait mieux comprendre le besoin de schizophrénie engendré par une vie inhumaine. Ne voulant pas remuer le fond d'un passé sablonneux, l'aquafondien reprit :- J'ai accepté cette mission car je me sens inexorablement attiré vers le Cercle, j'entends comme un appel. Ca parait peut-être bizarre mais j'ai l'impression que c'est lui que Tymora ma fait suivre. Quant à Sans-Nom, il m'a menti sur une partie de la mission, comment ne pas douter de ses autres paroles ? Je me ferai moi-même mon opinion sur le Cercle, nul besoin des dires d'un homme qui "masque" la vérité. Un Aède est bien souvent seul, mais il a besoin d'amis pour jouir de la vie, d'amours pour vibrer et souffrir, d'aventures pour aiguiser son esprit, d'aventuriers pour faire vivre ses histoires et de magie pour colorer les fils de la grande tapisserie. Alors oui, je cherche une famille, et oui le Cercle semble se draper des valeurs qui me sied, mais je ne suis qu'un homme éperdu de liberté Fils des Ombres, aussi je ne puis supporter l'idée d'avoir été une marionnette. Celui qui paiera pour ça est sur ce bateau, et il regrettera d'avoir entraver la Puce, tu peux en être certain ! Par Bahamut, j'en fais le serment. Une voix bien connu du jeune homme résonna dans son esprit :¤ Quand t'as fini avec la séquence émotion tu me le dis... et on passe à la phase récupération du coffret ¤
Contentons-nous de dire que la vie est un songe, sans trop nous soucier du mensonge.
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’homme au hamac ne sourcilla pas et continua à regarder le plafond qui saturait sous la fumée d’herbe à pipe. Après un petit moment, comme sorti d’un songe extravagant, Ulysse tourna la tête vers l’ensorceleur et lui témoigna d’une mine plus que curieuse.¤ Oulla, un double ténébreux, c’est lui le malade et il veut m’embarquer dans le même registre ! ¤ - Nmhaaa.. Je n’ai pas de double ténébreux, et si j’avais un double, il aurait été plutôt rutilant. Non en réalité, l’ami, ou plutôt la présence gênante que j’ai mentionnée il y a quelques instants est ici même. D’un geste sûr, le pirate tendit le bras hors du hamac comme s’il était en train de soulever quelque chose. Ses veines ressortirent fortement et bleuirent. Pendant un moment, rien ne se produisit, ce qui conforta l’idée de Zara quant à l’obscurantisme dont faisait preuve Tourment. Mais au bout de quelques longues secondes, un visage ridé miniature sortit de la paume ouverte du Chasseur. Cette petite tête à la peau plissée était en quelque sorte une réplique de la tête d’Ulysse, sans les poils, et avec des traits plus qu’horribles car en effet, cela était possible. La petite tête sourit à Zarathoustra puis lui darda un regard noir.- Bah alors chef, qu’est ce qui va pas ? l’Histoire t’as pas pleuhcMmnneuuuMmmmhhnn !! Ulysse, d’un geste expert, avait replié son pouce de façon à le rentrer dans la « bouche » de l’être miniature, qui de ce fait ne pouvait plus parler. Bien que l’entité puisse tout à fait changer de place pour une autre parcelle de peau, elle préféra s’effacer et aller ailleurs, loin du regard dégoûtant des vivants.- S’il commence à parler reprit Ulysse, il ne s’arrête plus. Il sait aussi se manifester en une sorte de petit nuage poussiéreux, et il sait faire bien d’autres choses, vous verrez son utilité cette nuit. Mais tu as parlé d’une sorte d’Appel pas vrai ? Comment c’est ? Obsédant ? récurent ? Beaucoup des gens que tu vas côtoyer ont ressenti ça, et le ressentent encore. Bien sûr, maintenant qu’ils savent ce que c’est, ils l’acceptent beaucoup mieux, et s’en servent même comme d’une puissance. Tourment marqua une pause avant de reprendre. Sans-Nom.. ou tous les autres responsables de sections, moins ils en disent, mieux on se porte. Je parle évidemment pour les potentielles recrues. S’il avait tout déballé tu aurais plus été en danger qu’en cet instant présent, disons qu’il te révèle la vérité au compte goutte, ils aiment bien déguiser la vérité, un peu comme un aède, non ? Et ces tests servent aussi à séparer les bons éléments comme toi, des mauvais comme le crane d’œuf, et des taupes comme le Gris. Il faut en général juste en dire pour susciter l’envie. Mais imagine si Sans-Nom vous avait révélé plus de choses qu’il n’en fallait, regarde le crane d’œuf, tu crois qu’on l’aurait laissé partir comme si de rien n’était ? Bien sûr que non, le Cercle assure ses arrières, car nous comptons sur de puissantes factions parmi nos potentiels ennemis. Dans une cité comme Luskan où fourmillent les espions, il est aisé d’enlever quelqu’un pour lui soutirer quelque information à l’aide de charmes ou autres potions. C’est bien pour ça que je n’apprécie guère cette citée dépravée. Mais tu as raison, tu te feras toi-même ta propre opinion, et je suis persuadé que tu apprécieras ce que tu verras, d’autant plus que bien que nous formons une organisation soudée, enfin censée l’être, parce qu’il y a toujours des guignols, hé bien chacun garde un goût incommensurable pour la liberté, et cela ne gêne personne d’ailleurs. Je vois de toute façon dans tes yeux cette envie de vengeance, contre celui qui a pétrifié la Puce. Mais saches que la vengeance n’apporte que douleur, déception, elle n’apporte rien de bon.. Ulysse observa un instant le pratiquant de l’Art avant d’éclater d’un rire tonitruant. Ha haaa, mais non, c’est des salades, la vengeance est une incroyable propulsion qui te pousse à te surpasser, pour ma part ça me procure un bien fou, et étant donné que j’aime chacun de mes frères et sœurs, il y a toujours de quoi se venger au Cercle. Bien que le Mori-Loregiver, nos Lois, nous dictent l’Honneur, la Pitié ou encore la Rédemption, je peux t’assurer que ce gaillard va déguster sec quand il sera embroché sur mon trident. Avec moi dans les parages, vaut mieux pas s’en prendre à un membre du Cercle, ou à un futur frère fit l’homme avec un clin d’œil.Ulysse se détendit et prit une dernière bouffée avec sa pipe. Parler autant lui avait asséché la gorge, aussi se redressa-t-il pour se servir un bol d’eau qu’il but avec vitesse. Trop vite même, car il en lâcha un hoquet de travers, suivit d’un juron bien placé tel que « ». - Bien, on va vite terminer ce chapitre et coincer notre homme, mais moi je vais piquer un roupillon jusque cette nuit. Et s’il faut qu’on zigouille tout l’équipage pour arriver à notre but, je le ferais, de toute façon aucun d’eux ne m’inspire confiance. Après on ira vers les côtes tropicales de l’Archipel des Brumes, près du Calim.. hé hé
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Le moine tenta d’écouter les accusations de son ancien employeur en restant impassible. Il n’y parvint pas, la colère déformait son visage rachitique. Comment pouvait-il tenir de tel propos à son égard alors que c’était son organisation qui était pourrie de l’intérieur ! Il n’en revenait pas. Sans-Nom agissait comme si c’était LUI, William Lamebleu, qui avait fait l’erreur. Une personne aussi sage que Sans-Nom pouvait-il le mener ainsi en bateau ? Peut-être était-ce lui qui avait fait le mal au fond, en n’intervenant pas. Le doute s’insinua dans l’esprit torturé de CranedOeuf. Il était vrai de plus que l’Exilé avait sauvé sa vie, sa liberté. Au fond il le devait beaucoup. Au fond il n’en voulait pas à l’ordre mais bien à l’individu qui avait proférer le massacre des marins. Ce Ulysse au cœur aussi dur que la pierre. Encore une fois, il se jura de venger la mort des marins. Mais pas pour l’instant, lorsqu’il serait prêt.
Ainsi, le moine se tenait devant la porte d’une chaumière qui lui était désormais défendue. Un instant, il regretta d’avoir déçu Sans-Nom. Se rendant compte qu’il réfléchissait là depuis quelques minutes déjà, il se retourna, et sans un regard en arrière, se dirigea vers son destin. Il irait là où ses pas le mèneraient. Il voyagerait sans relâche. Il avait du chemin à faire.
« Si les bœufs étaient des bardes, les bouchers seraient des scélérats. » -Proverbe Jordaini-Réputation 0.5
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a mine et l'allure du pirate dissimulaient un homme avide de parler, voire même de partager. Il semblait avoir trouvé dans le Cercle de l'Ouroboros la famille qu'il n'avait jamais eu, et c'est bien lorsque l'on a connu la faim que l'on sait apprécier le pain. Mais même tout cela n'expliquait pas ce petit être qui vivait sous sa peau.¤ Quelle étrange et ignoble créature ! Mais il faut croire que j'ai bien plus de points communs avec Tourment que ce que les apparences pourraient le dire... comme de coutume. ¤ L'homme au teint cadavérique avait parlé de vengeance, mais savait-il réellement ce dont il parlait ? C'était possible après tout, pourquoi Zarathoustra aurait-il été le seul être à connaître le goût amer de la vengeance ? Présentez un drow à l'aquafondien, et son corps et son visage d'ordinaire si enclin à la joie de vivre peindront la haine et l'irrésistible envies de destruction. Lui qui laisserait à tous le bénéfice du doute jugerait coupable tous ces êtres maudits, sans préambule. susurra le jeune homme entre ses dents.
Puis, son visage retrouvant l'harmonie qui lui sied, l'Aède darda à nouveau un regard joyeux vers son interlocuteur :- Si j'étais une ineptie de ce monde comme il en est tant, et que je classais les créatures par case, je vous mettrais dans celle étiquetée "Très bizarre mais fort sympathique" ! Et croyez moi, bizarrerie, originalité, marginalité, rareté, tout cela n'est pour moi qu'un immense compliment mon cher Tourment, Fils des Ombres. C'est si beau de réussir une tapisserie tramée à l'aide de fils aux motifs si différents ! Quittant le pirate du regard, le jeune homme s'approcha du hamac de la Puce. Posant une main sur la toile alors qu'il surplombait le hamac pour observer la hin, Zarathoustra observa cette dernière avant de lui demander :- Je me demandais si la fatigue gagnait jamais ces folles jambes qui portent ton corps avec tant d'empressement vers toujours de nouveaux horizons... Et sans attendre de réponse, comme si ses mots n'avaient été qu'une formule de politesse, le jeune homme reprit :- Quelle est ton histoire la Puce ? Puis s'éloignant du hamac pour faire vivre ses mots au rythme des vibrations de sa tendre et puissante voix, As-tu chevauche un serpent de mer ou combattu des esclavagistes illithids ? Crois-tu en l'infini des possibles ou en l'éternité des sentiments nobles ? Imagines-tu la vie comme un poème ou comme une lutte d'une beauté qui n'a égale que sa difficulté ? Es-tu la rêveuse du songe Tass ?
Contentons-nous de dire que la vie est un songe, sans trop nous soucier du mensonge.
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La petite hin s’était assoupit et avait quelques peu perdu le fil de la conversation que tenait Zarathoustra et Ulysse. Elle n’avait donc pas eu l’occasion de voir le petit pensionnaire qui parcourait le corps de Tourment et heureusement pour lui car si elle l’avait vu, elle n’aurait eu cesse de l’exaspérer avec ses questions. Le petit laps de temps ou elle s’était allongée et celui ou elle avait fermée les yeux avait suffit à faire remonter la fatigue accumulée tout au long de la journée et avait eu raison de son petit corps. De ce faite, l’halfeline n’avait pas entendu l’Aède s’approcher, mais quand celui-ci parla au dessus d’elle, elle sursauta, bascula de son hamac et tomba sur le sol de la cale. Sa réception fut néanmoins bien calculée, car elle posa un genou à terre, fit une roulade sur le coté et dégaina en même temps sa dague qu’elle pointa en direction de la fémorale de Zara.
- Oh ! S’cuse moi, j’veux pas te faire de mal mais j’croyais qu’j’étais attaquée par des Gobelins. La Puce rangea son arme, se releva et remonta dans sa couchette et essaya de comprendre les questions de l’humain et ainsi y répondre.
- Euh ! Franchement Zara, tu me troue avec tes phrases de bardes ! J’ai compris que la première question. Pour mon histoire, tu sais, elle est banale. J’ai grandis chez mon oncle et ma tante parmi mes cousins et cousines parce que mes parents on attrapés la « vagabondite » très jeune et ils ne pouvaient pas m’emmener avec eux… Ah oui la « vagabondite » c’est une maladie, euh comment on dit, congé…nitaire, nitale, ah oui c’est ça, congénitale. En faite, arrivé à un certain âge, on a les dessous de pieds qui grattent et on est obligé de partir sur les routes pour qu’ça passe. Alors c’est c que j’ai fais quand ça m’a grattée et j’ai été visité les régions de Faerûn. A partir de là, vous imaginez les aventures que j’ai pu avoir. On m’a arrêtée un paquet d’fois, j’en profitais pour manger et dormir et pis après j’partais grâce à ma trousse de serrurier, là. Dit-elle en montrant son dos. : « Ah pis tiens, tu parlais d’esclavagistes et bin une fois j’me suis retrouvée dans les régions de Thay et on m’a capturée et vendu sur un marché aux esclaves et j’ai même été achetée par un humain, mais chuis pas restée longtemps avec lui, j’les aime pas ces Thayens Par contre, ça doit être sympa, mais j’ai jamais chevauchée un serpent d’mer mais qui sait, étant donné qu’on est en mer et sur un bateau, on en verra p t’être un et avec ça… Montrant la bague ornant son doigt… Vais surement pouvoir en monter un et le commander.
Comment ça, c'est à vous! Vous êtes sûr? d'accord, d'accord, pas la peine d'appeler la garde!Réputation:0.5
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Maître des Exilés
Chambre 29
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Jusqu’au soir, le ‘baron’ et son ‘garde du corps’ restèrent sur le pont, le regard fixé droit sur leur destination, rien de plus encore que cette ligne presque invisible séparant le ciel des flots. Un des marins, avisé et prévenant, avait conseillé au halfelin de profiter au mieux du vent marin et de garder cette posture le temps que son système digestif s’habitue au tangage. S’il camouflait mal un sourire de circonstance devant le malaise du petit homme, celui-ci était encore trop mal pour l’en blâmer et Néféris n’avait aucune envie de pousser plus loin son rôle de composition.
Tous deux restaient là, parlant de temps à autre à mi-voix sur leurs perceptions du moment, leurs visions des autres membres de leur compagnie, leurs craintes sur les quelques nuages brisant la monotonie du décors s’accumulant à l’est … sans plus se soucier ni du rat, ni de ce que pouvaient faire les autres dans leurs quartiers en fond de cale.
Au dessous, les trois comparses dévoilaient des instants de leurs vies comme ils l’auraient fait à de vieux amis retrouvés après une longue absence, ne cachant rien de leurs plus sombres secrets ou de leurs désirs intimes. La Puce gardait sa légèreté naturelle, tournant en dérision chaque élément de sa vie, de ses emprisonnements qui lui apportaient un repos forcé à son ‘achat’ qui lui avait laissé si peu de traces qu’elle était capable de l’énoncer sans peine et de repartir vers un tout autre sujet. Son esprit bondissait de l’un à l’autre, alors même qu’elle sortait d’une douce somnolence. Comme La Puce qu’elle était depuis qu’elle portait l’anneau qu’elle montrait à l’Aède.
Une plainte arrêta son flot de paroles alors qu’elle imaginait à voix haute ce qu’elle pourrait faire, nouvellement armée. De l’opposée de la cale, ou ‘le Rat’ avait été placé par Ulysse, leur parvint une quinte de toux et un nouveau râle. Sans doute l’éclat de rire de Tourment –qui s’était assoupi depuis, ou du moins en donnait l’impression- l’avait-il tiré de son repos réparateur … ou la faim, qui devait commencer à le peser autant qu’aux autres.
" Par delà les brumes "
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- Tiens, on dirait que notre ami le rat est en train de se réveiller ! J’pense qu’il est temps pour lui de se mettre à table. Un gargouillis provenant de son ventre se fit entendre. : " D’ailleurs ça me fais penser que j’ai une faim d’Orque ! Bon j’ai voir s’il est prêt à être cuisiné et après on passe à table, heu sans jeux d’mots"! Conclut elle avec un clin d’œil complice.
Tass sauta de son hamac avec une grâce féline tout en s’étirant et jouant de ses formes généreuses pour une petite Hin. Elle s’arrêta net et revint vers Zara et Ulysse leurs faisant signe de se baisser pour leur parler à l’oreille.
- Eh ! J’ai p t’être une idée qui peut marcher pour l’faire parler ! Une fois chez les Thayens, quand j’étais priso… conviée à leur table, ils ont essayés de… enfin bref ! Si on jouait au bon et au méchant ? Bien sûr je suis la gentille et vous êtes les méchants. Son visage se barrant d’un large sourire. : " Vous commencez à l’faire parler en l’brutalisant un peu et hop j’arrive pour calmer l’jeux et là, j’essaye de l’bluffer ! Vous connaissez l’système ? Voilà, et après on va manger et visiter le bateau et essayer de trouver ce fameux passager ! Bon alors c’est bon, on fait ça"?
La petite Hin espérait que son plan soit accepté par ses deux compagnons car elle voulait intégrer dans son plan des moyens de persuasion qu’une femme pouvait avoir sur un homme. Sans attendre une réponse des deux humains, elle se retira vers le coffre qu’elle s’était attribuée pour ranger ses affaires et commença à délacer son plastron de cuire puis elle déboutonna les trois premiers boutons de sa chemise laissant apparaître une bonne moitié de sa belle poitrine aux galbes généreux. Elle détacha enfin ses cheveux et les frotta en tout sens lui donnant un air sauvage. Tasshill regarda les deux humains, écarta légèrement les bras, paumes en avant et haussa les épaule.
- Alors !
La petite roublarde qui se tenait devant, n’avait plus rien à voir avec la petite Tass qu’ils connaissaient, elle avait laissée place à une Hin aux charmes ravageurs et délicieuses.
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lysse suivit le questionnement du sorcier sans pourtant montrer le moindre signe d’intérêt flagrant à ce qui se disait. Son impassibilité n’était aucunement due à un manque de courtoisie résultant du fait qu’il ne s’intéressait pas à l’histoire de la petite, mais simplement car il était dans la nature du chasseur de passer du coq à l’âne en peu de temps. Tourment se demanda un instant ce qu’on pouvait bien faire d’un esclave halfelin, surtout la Puce qui devait taper sur les nerfs plus qu’autre chose. Soupirant après sa longue tirade, le pirate songea un instant que beaucoup de compagnons du Cercle possédaient un véritable passé tortueux. Et encore ! Beaucoup comptaient parmi d’anciens brigands ou d’exilés parmi les rangs de l’Ouroboros, qui malgré tout s’étaient toujours tenus à carreau au sein de la communauté. Méditant un instant sur sa dernière pensée, l’humain entendit le gémissement du rat qui devenait de plus en plus fort. Celui-ci réclamait l’attention de sa nounou, désignée pour Ulysse comme étant Néféris. Immédiatement, Tass se mit à faire son petit manège et voulut monter une stratégie pour soutirer des informations au bougre gémissant. Ulysse ravala un gloussement en regardant la demi-femme défaire ses boutons.- Mais c’est que ta petite poitrine ferait presque la taille de la moitié de mon poing ! Je suis impressionné. Allons, qu’est ce qu’un humain trouverait à une halfeline qui lui arriverait à la cuisse dis moi ? L’Aède, toi qui sait enchanter le monde, ne connais-tu pas une formule pour l’agrandir un peu, afin qu’elle soit plus crédible pour son unique auditoire ? Tourment afficha un sourire en coin avant de soupirer. Il tourna finalement le dos à ses compagnons en se retournant dans son hamac et fit mine de se reposer.- Aucun besoin d’user de stratégie face à un adversaire qui est dans l’incapacité de riposter convenablement. Il est faible, découragé, blessé, il suffira de le questionner, et s’il résiste, tu pourras toujours appuyer sur ses plaies pour lui rappeler qui est le chef ici. Pour ce qui est du reste, je ne m’occupe pas de lui comme je vous l’ai dit avant d’embarquer. Je vais me reposer jusque cette nuit, peut être. Si vous trouvez de quoi manger un morceau prévenez-moi. L’homme dans le hamac sembla se détendre un peu, mais ses muscles étaient toujours aussi tendus, tel un guépard prêt à bondir sur une proie trop aventureuse. Si la Puce s’amusait à jouer aux petits félins, Tourment lui jouait au prédateur de plus grosse taille. Aussi ferma-t-il les yeux tout en se concentrant sur ce qui se passait autour de lui pour ne rater aucune miette de ce qui allait se passer.
Comme un rien sans possibilités, Comme un rien mort après la mort du soleil, Comme un silence éternel, Sans avenir, Sans l'espérance même d'un avenir, Résonne intérieurement mon Tourment.
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oyant la Puce déjà s'orienter vers un autre sujet, l'Aède décida que leur conversation serait remise à plus tard. Observant et écoutant ses deux compagnons, il put admirer, non sans un sourire ébahi, les différences avec lesquelles les deux porteurs de l'Ouroboros appréhendaient la vie. Tass voulait faire de la vie un jeu alors que Tourment regardait froidement la réalité.¤ J'imagine qu'il doit en être ainsi lorsque trop souvent le sang d'autrui coule sur notre peau, sur nos mains et dans nos coeurs... ¤ Zarathoustra n'avait pas le coeur à détourner la hin de son jeu, et bien qu'il pensât que toute cette mise en scène ne serait pas d'un grand secours dans l'accomplissement de l'interrogatoire, il savait pertinemment que c'était ainsi que l'on colorait la vie. Clignant de l'oeil en direction de Tass, il répondit :- Nul n'est besoin de donner à notre Puce des dimensions humaines, je suis sûr qu'elle saura se montrer convaincante. Puisque Tourment nous laisse avec mon patient, je te suis ma chère : allons savoir ce qui était pour cet homme si important.
Contentons-nous de dire que la vie est un songe, sans trop nous soucier du mensonge.
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