۝ Auberge du griffon d'or ۝, Suite d'une longue traversée

Depuis peu, la discussion avait enfin prit forme entre les compagnons de route. Valas bien qu’étant l’instigateur de cette idée de faire "connaissance", il n’en restait pas moins en retrait et ne faisait qu’écouter les paroles du barbare ou de l’halfelin d’une oreille discrète. Seulement, Arek arrêta brusquement la conversation prétextant devoir aller se reposer dans sa chambre ; l’ensorceleur se demanda alors si les fantômes du passé hantés le grand homme. Valas le regarda se diriger vers le comptoir de l’auberge, puis il détourna du regard pour revenir à la table.

- Cet homme aura déjà mené une vie peu ordinaire… enfin, peut-être que dans les autres contrées de notre monde ce genre de vie est banale ! Pour ma part, je ne suis qu’un pauvre homme du peuple, je n’ai vraiment rien à envier, et faire le récit de ma vie serait des plus ennuyant… Déclara le jeune homme, voulant rester discret sur sa vie passé et ne pas violer les secrets de son intimité.
« Y aurait-il quelqu’un d’autre autour de cette table ayant vécu pareille vie que notre ami Arek ? Que nous en profitions tous avant d’aller nous coucher. » Son regard s’arrêta sur la seule femme du groupe. « Et vous, Jalyne… dit-il avec un sourire d’enfant ; d’où nous venez-vous ? »

Valas s’étonnait toujours autant de cette assurance qu’il avait senti dans sa voix, mais il préféra ne pas y prêter attention et donc ne pas montrer ses troubles aux autres. Pendant que tous ceux qui étaient restés à table attendaient la suite de la discussion, le jeune homme prit sa chope et but le liquide qui se trouver contenu à l’intérieur d’un trait. Petit défaut de mémoire pouvant lui être fatale, Valas avait déjà oublié ce dont on lui avait servi à boire. Ce fût donc lorsque la boisson s’immergea dans le fond de sa gorge tel un raz-de-marée sur la côte que le goût amer et en même temps sucré le rappela à l’ordre. Il s’échappa alors de lui une série de toussotements incontrôlable et d’étouffements qu’il aurait préféré éviter dans une situation comme celle-ci. Après quelques instants, il réussit à reprendre son sérieux après s’être raclée la gorge avec sa main gantée, puis il se concentra de nouveau sur la conversation tout en s’excusant.

¤ Faudrait que l’on m’apprenne à mieux boire, je ne risque pas de devenir un homme si je meurs étouffer par une boisson comme celle-ci. Qu’est donc d’ailleurs ? Il me faudra demander à Jebeddo, ou bien cet homme borgne qui semble apprécier le goût de ce nectar… Je savais bien que je n’aurais pas dût me servir de ce qu’il y avait dans cette bouteille. Maintenant je passe pour l’idiot du village… enfin le poivrot de l’auberge plutôt. En tout cas, il n’y rien de mieux pour se ridiculiser. J’aurais mieux fait de rester à la maison moi ! ¤

- Excuse moi, mais que buvons nous ? Souffla-t-il au pirate de terre ferme, « je n’y jamais goûté auparavant, et cela m’a surprit… »

Jebeddo parti, on se proposa de faire connaissance. Ainsi, Arek raconta sa vie au Val Bise. Bien. Un barbare habitué des bains de sang. Mieux valait ne pas se confronter à celui-là. Mussel le pressa immédiatement de questions. Bon courage à Arek qui tenta d’y répondre. Quant à ce mage, il avait eut une vie des plus ennuyantes selon lui. Et bien tant mieux s’il n’en faisait pas le récit. Le marin n’était pas d’humeur à entendre des récits inintéressants. Valas demanda à Jalyne d’où elle venait, puis manqua s’étouffer avec une gorgée de rhum. I se pencha ensuite vers Xan pour savoir ce qu’ils buvaient. Ce dernier faillit éclater de rire, mais il se contint et se contenta d’un sourire, avant de lui répondre.

« C’est du rhum. Si t’as pas l’habitude de boire, tu devrais peut-être commencer par moins fort. Une bière, peut-être. Enfin bon, taisons-nous et laissons parler la dame. »

On lui avait toujours dit de ne pas couper les gens en train de parler. Il tourna son regard vers Jalyne, se demandant si le secret de sa nature serait enfin révélé. Simple curiosité. Si ce n’était pas le cas, ça n’avait aucune importance. Il aurait tout de même aimé le savoir.

Vingt-huitième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage (28 Kyrthorn 1372)
Lieu : Padhiver (auberge du griffon d’or)
Temps : nuageux avec un petit vent frais
Moment : debut de matinée

La soirée avait été arrosée et remplie d’histoires de combats, de pirateries, de situations bizarres, ils étaient restés jusque tard dans la soirée quand chacun décidèrent de monter se coucher pour un repos bien mérité. Le tavernier leur avait donné une chambre chacun en leur précisant que pour cette nuit elle serait gratuite grâce à la bourse récupérer sur l’homme de la bagarre de la journée, les chambres étaient modestes dans chacune d’elle l’on pouvait y voir un lit une place, une petite armoire et une table sur laquelle était poser un chandelier à quatre bougies.

Les rêves avaient bercé la nuit de chacun, tous avaient rêvé de combat épique contre des dragons, de voyage sur des terres inexploré, certain c’était vu sur un bateau à voguer au gré du vent. Le matin arriva au son d’un coq qui devait se trouver dans une ferme voisine, par la fenêtre des chambres les aventuriers purent constater que la pluie avait enfin cessé de tomber, le ciel était par contre encore gris et triste.

Quand ils descendirent dans la salle commune de la taverne, le tenancier et ses serveuses était déjà entrain de mettre en place les chaises et à servir les premiers clients de la journée. Quand il aperçut les premier debout il les accueillit avec un grand sourire.
-Alors la nuit a été douce et reposante ? Vous êtes prêt à vivre une nouvelle journée dans notre belle ville ?

a nuit avait été des plus plaisantes. Mussel qui avait fait un long voyage du port de Chethel à Padhiver avait eut le temps de récupérer. C’est avec les cheveux en pagaille qu’il fut accueillit par le tavernier avec un air jovial.

Le hin qui était d’habitude du matin, lui répondit avec un grognement. Le son était du à un bâillement non dissimulé.

- Excusez messire, je suis plus présentable normalement. La chambre fut agréable. Dites moi, pourrais je avoir quelque chose à déjeuner ? Des oeufs me feraient le plus grand bien !

Attablé l’halfelin attendait avec impatience ses compagnons d’aventure. Notamment Arek avec qui il allait faire des emplettes, avant le rendez vous fixé par Jebeddo à la mi-journée.

Une fois que le barbare du val de bise entra en scène, le hin vaillant l’appela en lui faisant de grands signes des bras.

- Arek ! Par ici ! C’est Mussel ! Venez donc à ma table !

Les vestiges du repas du petit bonhomme étaient en face de lui. Il avait littéralement dévorer ce que lui avait apporté le tavernier, et ce en à peine quelques minutes. Quiconque aurait vu le débit d’ingurgitation du hin aurait été impressionné de voir une si petite chose manger autant de nourriture d’un coup.

Arek se réveilla avec lenteur, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait plus dormi dans un bon lit. Et le voyage qu’il avait effectué jusqu’à Padhiver n’avait pas été de tout repos. Il profita donc au maximum du confort que lui apportait sa couche. Après s’être levé, Arek constata avec plaisir que la météo s’était légèrement améliorée car la pluie s’était enfin arrêtée.
Lorsqu’il descendit dans la salle commune Arek ne pu s’empêcher de voir les grands signes que lui faisait l’Halfelin, apparemment Mussel venait déjà de dévorer une bonne assiette. Arek se dirigea vers lui en passant devant le tavernier afin de commander son petit déjeuné.

- Bonjour aubergiste, cela m’a fait le plus grand bien de me reposer, je prendrai un petit déjeuné. Puis en regardant dans la direction du Hin, il rajouta : « j’en prendrai un à taille humaine. »

Arek préféra rajouter cette mention car les Halfelins avaient la réputation de manger des quantités de nourriture bien supérieure à ce que leur taille le permettait.
Puis Arek s’attabla avec l’Halfelin.

Salut à toi mon ami, je vois que tu avais faim. Cela fait du bien de se reposer une nuit dans un bon lit n’est ce pas ? J’ai commandé un petit déjeuné puis après on pourra aller faire des achats à moins que tu ne désires attendre les autres, après tout nous avons toute la matinée devant nous.

Arek jeta un coup d’œil rapide dans la salle. Il n’y avait que très peu de client et parmi les membres du groupe seul Mussel était présent.

En descendant de l’escalier, la jeune femme fut agréablement surprise de voir que deux de ses nouveaux compagnons étaient déjà debout, et en train d’engouffrer à belles dents ce qui devait être leur petit déjeuner, tout en discutant. Au moins en voilà deux qui semblait déjà bien s'entendre. Elle descendit les dernières marches d’un pas léger et s’approcha des deux hommes en souriant.

- Bonjour ! Je vois que vous n’avez pas perdu de temps ce matin.
Elle se sentait de bien meilleure humeur que la veille. Cette nuit passée dans l’auberge n’avait pas été aussi terrible qu’elle l’avait redouté. D’autant plus que sa fenêtre grande ouverte toute la nuit avait laissé entrer un délicieux air frais dans la chambre. Elle leva un visage vers une des fenêtres de la pièce, et considéra une nouvelle fois le ciel gris qui s’étalait au-dessus de la ville. Eclairé ainsi par la lumière blafarde de la matinée, son visage semblait encore plus pâle que la veille, mais ses yeux, qui avaient pris la couleur du ciel, reflétaient sa bonne humeur et son soulagement.

- Il a enfin fini par arrêter de pleuvoir, nous allons pouvoir sortir sans problèmes. Vous comptez toujours aller faire des achats ?

Elle tira une chaise et s’assit en douceur à côté d’Arek, tout en observant avec curiosité ce que Mussel avait commandé à manger. Mais avec ce qu’il restait dans le plat elle n’en su pas beaucoup plus. Elle supposa un moment que cela pouvait avoir été des oeufs, mais une telle bizarrerie pour le repas du matin la laissa sceptique. Laissant de côté ce détail, elle repris la parole.

- Sauriez-vous par hasard à quelle distance se trouve la côte depuis la ville ? J'aurai aimé y aller ce matin, mais il faudrais également que je sois de retour en début d’après-midi pour être présente chez Jebeddo. Je ne sais pas si j'aurais le temps de faire les deux...

Elle posait la question à tout hasard, peut-être que l’un des deux aurait la réponse. Cela lui éviterait de devoir aller questionner l’aubergiste comme elle avait d’abord pensé faire.
Il fallait reconnaitre que le désagrément de voyager était que comme l'on ne connaissait pas grand chose de lieux visité, il fallait s'en remettre fréquememnt à des inconnus. Cette nécessité, qu'elle commencait à découvrir, ne lui plaisait pas beaucoup. Pourtant elle était obligée de reconnaitre qu'elle devrait y recourir plus souvent qu'elle ne le voudrait. En attendant, elle regarda tour à tour Mussel et Arek, espérant que l'un des deux pourrait lui répondre.

Nécromus arriva dans la salle, les cheuveux étonnamment bien coiffés, en frodonnant une chansonn dont les paroles paraîssaitent des plus douteuses :

"Encore une belle journée, il y a tant de bourse à voler..."

Il s'arreta un instant sentant le malaise que provoquait ce petit aire... Puis sa bouche et ses yeux se mirent à sourir en voyant ses nouveaux compagnon atablés et dévorant leurs petits dejeuné.

"Boujour tout le monde. j'éspere que vous avez bien dormi ? En tout cas, bon appétit !"

Sa voix chantante et chaleureuse indiquait clairement que la nuit passé dans cette taverne fut bénefique au demi-elfe. Il se tourna alors vers l'aubergiste.

"Merci pour la chambre, c'était parfait ! Puis-je avoir une pomme bien rouge s'il vous plait ?"

C'était un étrange petit déjeuné que commandait là le voleur au cheuveux d'argent. Nécromus se demandait comment le tavernier aller-t-il le prendre. Toujours est-il qu'il se dirigea vers la table ou s'était instalé le Mussel, Arek et la Genasis.

"Pourai-je m'instaler en votre compagnie ?"

e petit hin s’apprêtait à dire à Arek qu’il voulait attendre Jalyne avant de partir en vadrouille avec lui que la protagoniste rentra en scène. Le vaillant l’accueil avec un grand sourire.

- Bonjour mademoiselle, comment avez-vous dormi ? Sachez que si vous voulez être des nôtres pour faire les magasins ou les tavernes, vous êtes la bien venue.. Puis l’halfelin reprit, "Mais vous semblez désireuse de voir la mer.. Je suis arrivé ici par la voie maritime, donc normalement je devrais pouvoir vous expliquer par où aller pour pouvoir sentir les embruns."

- Cependant, désignant Arek de la main la paume ouverte, "je dois aussi aller avec mon nouvel ami dans les rues de Padhiver."

J’ai d’ailleurs une sombre nouvelle à vous annoncer. La mer me semble assez loin d'ici et l'atteindre semble un trop long périple pour être là à l’heure du rendez-vous fixé par Jeb'. De plus, malheuresement, je crois bien qu’une chaîne de montagnes sépare Padhiver de la mer.. Enfin.. Selon mes observations.. J'en suis désolé, bien que je n’y sois pour rien.

Mais hors de la ville vous aurez loisir de voir un fleuve pour peu que ça vous intéresse ! Pendant notre chemin jusqu'à Eauprofonde, nous le traverseront ! Mais c'est à vous de voir si attendre vous semble tolérable ou non.

C’est alors que "Nécro" entra en scène. Il semblait mieux luné que la veille, au plus grand bonheur de Mussel.

- Pour ma part, vous étés le bien venu ! Mais uniquement si vous êtes sobre et que vous ne nous vomissez pas dessus ! Ha ! Ha ! Ha ! Excusez mon humour, je ne sais pas si il est plaisant pour des humains ou demi humain, comme vous sire Nécromus, dit l’halfelin en adressant un clin d’oeil au demi elfe.

Petit à petit les membres du groupe descendaient dans la salle commune.
Jalyne était arrivée, elle avait un air radieux, elle avait du passer une agréable nuit. ¤ Quoi de plus normale ¤ pensa Arek, passer une nuit dans un bon lit et au sec que demander de plus. Lorsqu’elle s’assit à coté de lui, Arek crut sentir comme un courant d’air frai, il regarda autour de lui afin de voir si toutes fenêtres de l’auberge étaient fermés. Puis il se souvint qu’il avait eut la même sensation la veille au soir lorsqu’elle était près de lui. Cela devait venir de sa nature particulière. Arek décida de ne pas y prêter attention afin de ne pas mettre mal à l’aise la Génasi.

- Bonjour à toi Jalyne. Je suis désolé mais je ne peu pas t’aider, je suis arrivé ici par la forêt et je ne sais pas ou se trouve la mer.

Nécromus aussi semblait en meilleur forme. Il avait rejoint la salle en chantonnant et l’odeur d’alcool avait disparu. Pour lui aussi la nuit avait été réparatrice. Arek sourit à la blague de Mussel.

- Je t’en pris Nécromus installe toi avec nous. Je vois avec plaisir que tu vas mieux.
En tout cas, je veux bien allé visiter la ville et faire des achats avec vous mais je ne bougerai pas d’ici tant que je n’aurai pas fini mon petit déjeuné. J’ai passé une nuit magnifique et je compte bien commencer cette journée sous les meilleurs hospices avec un bon repas. Puis nous aurons toute la matinée pour promener.

Arek continua à déguster tranquillement son petit déjeuné.

Le pirate se redressa dans son lit, se grattant la tête. Une bonne nuit de sommeil, c’était toujours agréable. Surtout lorsqu’on venait de passer quelques jours à fuir une horde de soldats. Il se leva, s’habilla, et se débarbouilla un peu grâce au seau d’eau mit à la disposition des clients. Pas mal, cette auberge, elles n’en faisaient pas toutes autant. Tout en se disant qu’il garderait l’adresse pour un éventuel retour à Padhiver, il sortit et descendit tranquillement les escaliers jusqu’à arriver dans la salle. Il sourit en voyant que tout le petit groupe, ou presque était déjà attablé. Il passa au comptoir, rendit la clé de sa chambre, et commanda un verre d’eau. Il n’avait pas vraiment faim, et même lui ne buvait pas d’alcool au réveil. Il s’assit à la table de ceux qui étaient à présent ses collègues, un sourire joyeux sur les lèvres.

« Bonjour à tous. »

Il avala d’un trait son verre d’eau. Puis se tourna vers Mussel. Son visage affichait une expression aimable. Apparemment, il ne gardait aucune rancune de la veille.

« Désolé, p’tit, je dois te contredire. Si tu te base sur une carte, elle doit pas être bien précise. Padhiver est une ville côtière. On peut donc atteindre la mer en quelques minutes de marche. »

Il fit un clin d’œil au Hin avant de se tourner vers Jalyne.

En fait sur la carte qu’on a sur le forum, ce qui ressemble à une chaîne de montagne, c’est une petite falaise qui longe la côte. Padhiver est à l’embouchure du fleuve. J’ai une image si vous voulez. =)

« Je comptais y aller, moi aussi, je peux vous accompagner si vous voulez. Enfin, je ferai peut-être plus vous déranger qu’autre chose. »

Il sourit. Il savait qu’il provoquait quelques fois un malaise chez certaines personnes. Et Jalyne était loin de ressembler aux marins qu’il côtoyait habituellement. Il songeait donc qu’elle ne serait pas forcément heureuse de passer quelques minutes avec lui. Il semblait à présent complètement ignorer tout le petit monde, les yeux vers le plafond, la tête appuyée sur ses mains.