۝ Auberge du griffon d'or ۝, Suite d'une longue traversée

Des excuses bien peu convaincantes. Soit, le pirate n’était pas le plus intelligent des hommes, mais de là à ne pas voir qu’on se moquait de lui… Enfin, de toutes façons, qu’on se moque de lui ne le gênait pas tellement, lorsqu’il venait de se battre. Il préférait, dans ces moments là, rester tranquille. Qu’on le laisse en paix. Il fixa donc Mussel dans les yeux et lui répondit calmement et aimablement :

« Et bien soit. Si tu ne sais pas encore bien le commun, je n’en ferai pas tout un plat. Désolé aussi de ce que je t’ai dis dans ce cas. »

Il afficha clairement un sourire ironique. Tous pouvaient bien sûr voir qu’il n’était pas vraiment sincère, comme le Hin. Mais il indiquait ainsi qu’il était prêt à ne plus en parler. Il se tourna ensuite vers Jebb, et attendit que ce dernier réponde à son dernier vis-à-vis. En effet, il avait rapidement accepté car n’importe quelle rémunération lui aurait été plus qu’utile. Mais ça l’intéressait tout de même de savoir ce qu’il allait toucher. En fait c’était plus qu’un simple intérêt… Il apprit aussi qu’Arek se joindrait à eux. Tant mieux. Il aurait au moins quelqu’un à qui parler, si ce n’était Jebeddo. Enfin, à supposer que ce dernier venait. Rien n’était sûr, puisqu’il tenait un magasin ici apparemment.

Jalyne, elle, ne s’était pas encore prononcée. Elle n’avait pas vraiment l’air de l’apprécier. En fait, elle ne semblait accorder de l’intérêt qu’au Hin. Et peut-être aussi un peu au barbare. Le se dit qu’une archère aurait tout de même été profitable au groupe qui escorterait la caravane. En tant que rôdeuse, elle pourrait aussi servir d’éclaireuse. Tant pis pour l’antipathie qu’elle semblait lui vouer. Quand au roublard, vu l’état dans lequel il était arrivé, Xan se demanda si sa présence aurait eut une grande différence avec sa non présence. Mais peut-être n’était-il pas toujours saoul Quant à Jebb lui-même, il avait plus que prouvé ses capacités martiales, et le jeune homme songea qu’il aurait peut-être deux ou trois trucs à apprendre à son contact.

Valas et Nécromus n’avaient pas encore donné leur opinion sur le travail qui leur était offert de façon si inattendue. Quand à Jalyne, elle ne savait pas encore très bien si elle allait accepter ou non. N’ayant aucune idée de ce que cela impliquerait comme contraintes, elle hésitait cherchant à se rappeler les conversations qu’elle avait déjà pu avoir avec les commerçants de passages. Elle savait seulement que pour le moment, Arek, Xan et Mussel en ferait probablement parti et cela ne paraissait guère l’enchanter, exception pour la présence de l’halfelin. Et encore, elle ne le connaissait guère plus que cela. Quand aux deux autres, elle ne se faisait guère d’illusions sur les combats dont ils semblaient rêver. Elle restait donc hésitante sur sa décision. Evidemment, c’était sûrement l’occasion idéale pour découvrir de nouveaux endroits, mais rien ne l’empêchait de le faire par d’autres moyens, voire seule.

Les questions pratiques de Mussel lui rappelèrent qu’elle était la destination prévue pour les marchandises, Eauprofonde. D’après ce qu’elle se rappelait avoir entendu dire sur la situation de cette ville, la caravane devrait longer la côte pour descendre vers le sud, en suivant plus ou moins la mer. Des régions qu’elle ne connaissait pas mais où elle aurait éventuellement pu aller après son court séjour à Padhivers. Après tout, elle pouvait très bien accompagner ces quelques personnes pendant un moment. Cette nouvelle perspective lui parut satisfaisante, elle n’avait de toute façon encore rien prévu pour la suite et elle pensa que se laisser entraîner au gré des circonstances n’avait rien de désagréable.

Simplement, elle n’avait pas du tout imaginé que son premier voyage se passerait ainsi, et en cette compagnie. Jetant un regard autour de la table, elle se sentit de nouveau hésiter. Mais après tout, Arek ne s’était guère montré envahissant et Xan venait tout juste de s’excuser, malgré l’air fortement ironique qui avait accompagné ses paroles. Elle connaissait tellement de personnes qui refusaient toujours de reconnaitre leurs torts. Dans tous les cas, cela démontrait qu’il ne serait pas forcément inintéressant de faire sa connaissance. Dans le pire des cas, elle ne serait pas obligée de les côtoyer régulièrement. A moitié convaincue par ces arguments, elle se laissa pourtant emporter par l’attrait de la nouveauté et adressa d’une voix douce sa question au gnome.

- Maître Jebeddo, votre offre tient-elle pour toutes les personnes présentes autour de cette table, où n’avez-vous seulement besoin que de quelques hommes armés ?

Je tiens à vous prévenir que je doute avoir le profil que vous recherchez pour ce travail, je ne suis loin d’être une combattante aguerrie. Mais si tout le monde vous est réellement nécessaire, alors je pense que je me joindrais volontiers à vous.

Cette fois, elle attendit avec impatience la réponse du gnome. S’il n’avait pas besoin d’elle, elle sortirait prendre l’air même sous la pluie. Elle se sentait décidemment de plus en plus mal à l’aise dans cette pièce, même lorsqu’elle s’efforçait de ne pas y penser.

Depuis que le guerrier borgne avait fait le récit d’une vie de pirate, selon son propre point de vue sur la chose, Valas resta un moment silencieux à réfléchir à ces propos. Oublié dans son propre petit monde – comme à son habitude – il ne participa plus à la conversation et se retira en silencieusement en son for intérieur. C’est en fouillant dans sa mémoire, à une époque le ramenant dans son enfance que le souvenir d’Hugo le marchant lui revint en esprit. Dans son village natale, il se souvenait de cet homme se plaignant à longueur de journée des attaques de filou sans foi ni loi sur les bateaux transportant ses marchandises. Cela lui revint d’un paysage embrumé comme une baffe net et rapide sur le coin de son visage ; un souvenir de ses parents pour ceci !

¤ Ces ‘pirates’ ce sont eux alors qui causaient tant de problème au vieux Hugo… mais, comme les décrit ce Xan, cela est tout autre. La mer, et donc le vent marin ; la liberté comme celle du vent soufflant dans le monde ; une famille qui se respecte avec des lois justes… Je dois bien m’avouer que cette vie est pour le moins alléchante. Vivre de cette manière ne me déplairait point, et au contraire, je crois que je m’y ferais facilement ! Se disait-il pendant que son visage prit un air plus joyeux au fur et à mesure qu’il réfléchissait à propos de cette manière de vivre une vie comme la sienne. Il va falloir que j’en apprenne plus là-dessus, mais avant de me lancer sur les seule paroles de ce pirate comme point d’appuie, il vaut mieux pour le moment que je continu ma vie telle qu’elle est en ce moment. Je verrais l’océan et le monde de la piraterie plus tard ! ¤

Ayant terminé avec ses petites réflexions sur sa possible vie future, le jeune homme laissa son esprit s’aventurer de nouveau dans l’auberge ou se trouvait encore son corps à ce moment là. Certains conversations s’envenimer, et le sorcier put noter que Xan en était l’auteur. Peut-être ce pirate n’était pas ce qu’il prétendait être et que les rumeurs courant sur ces types d’homme n’est pas si fausse que cela ! Valas resta néanmoins calme et laissa la situation telle qu’elle était, préférant laisser intervenir les autres personnes autour de la table. Ce fut d’ailleurs le Gnome des Roches qui intervint, mais son intervention fut bien plus bénéfique que de simples paroles de diplomatie entre le borgne et le petit homme. L’Appel à une mission et à une quête siffla aux oreilles de l’humain comme une flèche volant dans les aires à un archer.

¤ Voilà enfin la véritable raison de ma présence ici, et de la leur par la même occasion. Le transport d’une marchandise jusqu’à Eauprofonde nécessite-t-elle une telle garde ? Déjà le sorcier était réticent à l’idée de participer à cette mission. Je ne connais ni la ville, ni les chemins qui y mènent… peut-être est-ce vraiment dangereux, mais je suis sûr que la marchandise est très importante. De plus, ce gnome est louche, trop pour être un simple marchand qui envoi des cargaisons de ‘marchandises’ de cette façon… Il me faudra lui demander ce que c’est, et s’il ne veut pas, y jeter moi-même un coup d’œil ! Et voilà que sans s’en rendre compte, Valas venait de décider inconsciemment sa participation. Encore fallait-il que cela se fasse à haute voix… Par contre, je vous dis pas l’équipe ! Surtout avec moi ! ¤

Dans son petit coin à l’abri, le jeune humain planifié la chose, se demandant si s’était un bon choix que de se joindre à eux. La plupart avait déjà donné leur accord, ne disant que quelques mots sauf l’halfelin qui évoqua de nombreux sujet concernant cette mission. Un précis alertda l’esprit de Valas, celui concernant la rémunération – bien soulignée par Mussel – suite à l’accomplissement dans leur dur labeur. D’un geste discret, l’ensorceleur mis la main sur sa bourse en cuir sous ses vêtements. Après une rapide évaluation, il se rendit compte que celle-ci était trop légère et que cela ne lui ferait pas de mal de se remplir un peu de pièces… surtout de platines !

¤ Découvrir une nouvelle cité humaine de Toril, m’enrichir un peu pour mes voyages avenirs, connaitre de nouvelles routes que je pourrais emprunter pour aller ailleurs, et surtout ; en apprendre plus sur l’univers de la piraterie avec ce Xan ! Je crois que ce voyage pourrait m’être bénéfique, bien que les risques soient présents. Qui dit escorte de caravane dit brigandage, et donc morts pendant les combats… J’espère simplement que je saurais survivre avec tous mes membres à leurs places respectives. Dit-il en pensant le pour et le contre de cette escapade sur les routes en direction d’Eauprofonde. Un dernier coup d’œil dehors à travers une fenêtre aux carreaux propres finit de le dissuader. Je n’ai rien de bien intéressant à faire à Padhiver, surtout avec ce temps là ! ¤

Le reste du groupe – mise à part Nécromus toujours dans les vapes – semblait attendre que chacun disent s’ils venaient ou non. Valas était l’un des derniers, et il ne tarda pas à annoncer sa prise de positions aux autres. Mais avant cela, le jeune humain voulait évoquer la chose avec son animal de compagnie, même si s’était lui le maître, il aimait toujours s’entretenir avec elle. Ses petits bruits pour lui répondre lui réchauffaient chaque fois le cœur. Il s’adressa donc à Benihime silencieusement pour elle et lui seuls.

« - Un voyage très loin, peut-être même dangereux t’intéresserait-il ma belle ? Nous manquons d’argent, il nous en faut pour nous nourrir et j’ai envie de voir un autre paysage que celui-ci ; il est trop maussade. Puis il attendit un instant, sachant que Benihime ne comprenait pas forcément ce qu’il lui disait. Alors ? »

De petits bruits se firent alors entendre de Valas, ils étaient caractéristiques d’une espèce de petit animal tel un furet – ce qu’était son familier – ou bien un écureuil. Au visage serein du jeune homme, il était facilement déductible que l’animale suivrait son maître, où qu’il irait ! Le sorcier releva la tête puis, Jalyne venait de se déclarer apte à parir avec eux. Il ne restait plus que Nécormus et Valas ; mais bientôt, ce ne fut plus que le voleur.

« - Je vous suis également. Bien que j’aurais certaines questions à vous poser, comme l’on déjà fait certains de mes ‘compagnons’ : quelle est donc cette marchandise, et bien sur le bénéfice pour nous à en tirer ? » Dit-il avant de se taire, et de laisser Jebeddo répondre aux multiples questions auxquelles il avait eu le droit.

Arek écouta les réponses de chacun avec attention.
Xan avait déjà accepté l’offre du Gnome des Roches.
Puis se fut Mussel. Le Halfelin accepta aussi mais il pensa a demandé plus d’information au sujet du paiement et du matériel. Arek se rendit compte qu’il n’avait pas pensé à poser cette question et qu’il avait accepté sans conditions.
¤Réfléchit Arek¤ il mit cette réaction sur le compte de l’excitation et du sang barbare qui coulait dans ces veines.
Jalyne aussi accepta. La présence de la Genasi fit plaisir à Arek car il appréciait cette femme et de plus ces compétences seraient fort utiles.
Lorsque vint le tour Valas, Arek entendit un petit bruit bizarre venant du jeune sorcier. Comme si il s’agissait d’un petit animal. D’ailleurs Arek sembla voir comme une petite boule de poil caché dans les vêtements de Valas,
¤décidément ces mages sont bien bizarre¤ se dit Arek.
Il ne manquait plus que Nécromus.
Mais Arek n’attendit pas sa réponse et il parla à Jebeddo :

- Jebeddo, maintenant que presque tout le monde a accepté ton offre, il faudrait nous en dire plus. Parle nous de cette caravane et des gens que nous allons devoir escorter. Et est ce que nous devons nous méfier d’un ennemi comme un autre marchand par exemple. Devons nous emprunter un itinéraire en particulier ou sommes nous libre de choisir notre route ?

Après cela Arek attendit patiemment la réponse de Jebeddo.

Vingt-septième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage (27 Kyrthorn 1372)
Lieu : Padhiver (auberge du griffon d’or)
Temps : Fin d'orage et pluie intense.
Moment : une heure avant le crepuscule


Le gnome des roches affichait un sourire à l’écoute des réponses et des questions de ses interlocuteurs, il appréciait de voir de jeune aventurier à la recherche d’aventure et d’argent, cela lui rappelait ses débuts dans ce monde à plusieurs facettes. Quand tous finirent de parler sauf Nécromaus qui digérait avec un peu de mal le mélange alcool et remède qui coulait dans son corps, Jeb prit la parole une nouvelle fois pour répondre à ces interrogations tout à fait normal qu’ils lui posaient.

Jebeddo

-Pour répondre à votre question ma chère dame, oui mon offre s’adresse à toutes les personnes assises autour de cette table, d’autre part en ce qui concerne les marchandises à protéger, se ne sont que plusieurs étoffes rares ainsi que des matériaux de fabrication, mais tous ceci pourrait intéresser des brigands pour le revendre au marché noir. Il s’interrompit pour se resservir un verre de rhum et en boire une gorgée, il s’essuya les lèvres d’un revers de la main et reprit. Pour ce qui est de la rémunération il en va de soit que vous ne ferrez pas cela gratuitement, donc je vous propose la somme d’une pièce d’argent par jours de convoi qui vous sera payé une fois arrivées à chaque ville escale, ceci vous permettra de vaquer à vos loisirs. Un petit rire sorti de sa bouche, il repensait à ses premières sorties entant que mercenaire. Si tout cela vous intéresse, le convoi devrait arriver demain dans la journée pour les intéressés je vous donne rendez-vous dans mon magasin demain en tout début d’après-midi, autrement vous pouvez aussi y passé pour voir ce que j’ai à vendre. -------------------- Petit comme tout gnome, Jebeddo est plutôt musclé pour un membre de sa race. Sa peau basanée, trahissant une tendance à vivre à l'extérieur contre toute attente, porte une ancienne blessure au visage, et laisse supposer qu'il a eu maille à partir avec plus fort que lui, et qu'il a faillit y rester. Jebeddo apparait le plus souvent comme très méfiant et joue facilement l'intimidation en fixant les personnes qu'il côtoie pour les déstabiliser. Cependant pour qui s'attire sa sympathie, il apparaitra comme ouvert et fidèle, bien que ses yeux, même lorsqu'ils sont les plus rieur, trahissent parfois un passé plus sombre

Il termina son verre d’un trait puis se leva, il sortit une petite bourse de sa poche se dirigea vers le comptoir et la lança sur celui-ci.

Jebeddo

-Tiens prend ceci cela payera, je pense les consommations de ces braves gens. Il désigna le groupe de sa main droite et reprit. Demain je ne pense pas passer, j’ai mes amis qui doivent arrivé de Luskan. Il se dirigea vers la porte de la sorti et ajouta une dernière phrase avant de sortir. J’espère vous revoir tous demain à mon magasin, toi aussi Nécro. -------------------- Petit comme tout gnome, Jebeddo est plutôt musclé pour un membre de sa race. Sa peau basanée, trahissant une tendance à vivre à l'extérieur contre toute attente, porte une ancienne blessure au visage, et laisse supposer qu'il a eu maille à partir avec plus fort que lui, et qu'il a faillit y rester. Jebeddo apparait le plus souvent comme très méfiant et joue facilement l'intimidation en fixant les personnes qu'il côtoie pour les déstabiliser. Cependant pour qui s'attire sa sympathie, il apparaitra comme ouvert et fidèle, bien que ses yeux, même lorsqu'ils sont les plus rieur, trahissent parfois un passé plus sombre

Avant que la porte ne se referme, tous purent constater que la pluie tombée toujours et que l’orage avait quant à lui diminuer en intensité, puis en regardant autour d’eux ils purent aussi en déduire que le soir allé t’arriver la plupart des clients habitant de la ville commençaient à rentrer chez eux, il devait leur rester environ une heure avant que les marchands ne ferment leurs portes

Toujours assis à cet table comme les autres, le jeune homme était restait avachi sur sa chaise comme un pauvre bougre lorsque le gnome répondit à leurs questions et lorsque celui-ci partit. Valas ne remarqua d'ailleurs qu'avec un instant de décalage son départ de l'établissement, car celui-ci était toujours aussi perdu dans ses pensées futiles. La porte du dehors s'ouvrit et laissa une silhouette disparaitre dans la pluie torrentielle de l'élément déchainé. A la vue de ce paysage grissonant qu'était la cité de Padhiver en cette nuit du vingt-septième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage; un désir de partir dans de plus belles contrées que celle-ci se fit sentir dans le coeur de Valas. En effet ; le jeune ensorceleur réfléchissait encore à la proposition de Jebeddo, même s'il avait déjà accepté sa proposition, son esprit continuait malgré tout de songer aux détails de ce périlleux voyage. Le gnome était parti depuis peu, et l'ambiance semblait également être partie avec l'homme de petite taille... Seulement, il restait le borgne ainsi que le semi elfe ivre pour mettre de l'animation dans l'auberge songea Valas amusé. Mais Nécromus était tellement saoul que l'on aurait put s'imaginer que l'alcool ait put remplacée son sang et l'ait donc finalement tuée. Une bien curieuse imagination...

De son côté calculateur - et non rêveur - Valas réfléchissait aux propos de Jebeddo sur cette quête qu'il avait accepté avec trop de hâte. Les paroles du gnome lui revinrent rapidement en mémoire, et il eût alors la possibilité d'examiner celles-ci sous toutes leurs coutures. Ce jeune homme était peut-être qu'un pauvre fils de paysan et de pêcheur, mais il lui arrivait si souvent de réfléchir assidument aux choses comme l'aurait fait un vieil homme sage... ou bien encore fou !

¤ Alors les marchandises que nous devons escorter au prix de notre vie jusqu'aux murs de Eauprofonde ne sont que des étoffes rares ainsi que de simples matériaux de fabrication... mais il dit que ceux-ci pourrait intéresser des marchants peu scrupuleux ? Ceci est un étrange marché, mais pour une pièce d'argent par jours de convoi cela peut-être intéressant pour mes besoins ainsi que ceux de Benehime ! Je me demande si c'est une somme bien acceptable pour travail d'escorte; il me faudrait quérir ce genre d'informations à des spécialistes en la matière. Seulement, si je demande d'avoir une paye plus importante que les autres cela risque de faire tâche sur la robe cérémonial d'un prêtre de Sunie ! ¤ Puis ses pensées s'égarèrent un moment sur ce genre de choses quelque peu ennuyeuse avant de revenir sur un sujet plus important. Cela allait être la cause d'un action dans la réalité si l'on peut appeler cette dimension une "réalité" sans entrer dans les préceptes philosophiques rasants. Au lieu de songer à cela, je ferais mieux de sympathiser avec mes compagnons. Et principalement avec cet homme de la mer ! Se fit-il en regardant Xan du coin de l'oeil.

Dans son coin de table, l'ensorceleur se réajusta convenablement et parla d'une voix douce ; mais claire pour que l'on puisse l'entendre dans l'auberge qui se vidait peu à peu des clients de la soirée :

« - On dirait que la soirée touche à sa fin, et qu'elle va laisser place à la nuit étoilée, dit-il accompagné d'un sourire qui se veut amicale avant de continuer mais pluvieuse ! Je ne sais pas pour vous, mais pour le moment, je préfère rester ici et faire plus ample connaissance avec mes futurs compagnons de route. Je prendrai une chambre dans l'auberge lorsque la fatigue se cessira de mon corps ; cependant, pour le moment je suis encore frait ! Profitons en pour discuter entre nous si vous le voulez bien. »

Une fois de plus, Valas s'étonnait d'avoir prit un ton aussi affirmé que celui-ci pour s'adresser à des gens qu'ils ne connaissant point ; des étrangers à son propre univers. Il espérait simplement que ces changements d'attitudes n'attireraient pas autant l'attention qu'elles ne le faisaient en son for intérieur depuis ces dernières années...

Necromus regarda Jebbedo tout en pensant

¤Des amis Luskaniens hein ?... Je deteste les Luskaniens, ils sont perfides, fourbes et sans aucun savoir vivre. Mais bon... Ne jugeons pas trop vit celui qui nous propose un travail... Apres tout ne dit on pas ne mord pas la main qui t'es tendue !¤

" Soit... J'accepte même si l'escorte n'est pas mon fort. J'espere pouvoir être util à cette équipée. "

Necromus avait annalysé chacun des compagnons présent autour de lui et il lui semblait qu'un grain de sel, que dis-je une boule de petanque semblait perturber les éléments avec lesquels ils devrait faire le voyage. Le fameux pirate ne lui parraissait pas digne de confiance... Il faudrait surement, toujours garder un oeuil sur lui.

Le Hin ne l'aimait guère et le demi-elfe savait qu'il devrait garder ses distance car malgré sa petite taille, il semblait être un combatant redoutable aussi bien de loin qu'en combat raproché.

Le sorcier quand à lui restait silencieux et lorsqu'il parlait, cela donnait mal à la tête au voleur. Aussi calme qu'il puisse paraitre, celui-ci pouvait très bien cacher son jeu. Mieux valait le surveiller de près.

La jeune Genasis était douce est belle. Ce qui pouvait lui donnait un serieux avantage pour ranger les hommes de son coté. Aussi, faudrait il y faire tout de même attention.

Necromus était perdu. Un seul faux pas et cela le précipiterai dans le gouffre sans fin de la mort.

Arek avait écouté avec attention le discours de Jebeddo.
Il avait pensé à du matériel qui pourrait lui être nécessaire pendant le voyage, tel qu’une dague qu’il avait perdu bêtement pendant le trajet vers Padhiver, ainsi qu’une pierre a aiguiser afin de remplacer la sienne qui commençait a être fatigué. Mais tout cela pourrait attendre demain car il aurait toute la matinée pour faire ses emplettes.

Puis Nécromus ainsi que Valas le firent sortir de ses pensées.
Nécromus semblait sortir petit à petit de sa torpeur et lui aussi avait finalement accepté l’offre du Gnome des Roches.
Quant à Valas, il proposait de prolonger la soirée afin de faire de plus ample connaissance. Il n’avait pas tort car il valait mieux se parler maintenant afin que tout le monde puissent connaitre un minimum les compétences de chacun avant le départ.

-Tu as bien raison Valas, il est bon de faire de plus ample connaissance. Pour ma part, je viens du Val Bise. Ma tribu a été détruite alors que je n’étais qu’un enfant et j’ai grandi comme esclave dans les geôles de celui qui avait tué les miens. Il m’utilisait comme champion dans son arène ou j’ai tué un nombre incalculable de guerrier ou d’animaux. Je n’ais pu m’évader que lorsque sa tribu a été à son tour attaquée mais je ne sais pas si elle a été détruite car à ce moment je n’ai pensé qu’a m’enfuir. Et depuis je parcours le nord en vendant mes compétences de combattant puis j’ai décidé de découvrir le monde et je suis partis vers le sud ou j’ai fini par arriver ici à Padhiver.

A la fin de son discours, Arek regarda les personnes autour de la table afin d’observer leurs réactions et d’écouter les autres membres du groupe.

es discussions commençaient autour de la table depuis le départ du petit marchand. La résurrection de Nécromus, digne de celle de Baïne, le pas très gentil, fut une agréable surprise, Même pour Mussel. Le demi elfe, dans sa torpeur, lui avait semblé bien plus sympathique que l'immense tas qu'était Xan, bien que celui ci était bien moins grand qu'Arek, le guerrier du Val de Bise.

Ce dernier aimait vraiment sa région natale, si bien que presque toute les fois ou il avait ouvert la bouche, la mention "Val de Bise" en était sortie. Et bien que le petit hin aurait aimé apprécier le style de combat du barbare et lui parler de ses méthodes de combat, il avait aussi envi d'aborder le thème de son lieu de naissance.

- Ben dit donc, Arek, votre histoire semble bien triste, au début tout du moins. Mais parlez moi donc un peu plus du Val de Bise. Je ne m'y suis encore jamais rendu. Peut être qu'un jour nous y iront ensemble. Qui sait ce que nous réserve nos aventures avec Jebeddo, hein ?

Alors comment est le paysage de cet endroit que vous semblez tant chérir ?

N'oubliez pas de me conter l'histoire de vos affrontement de gladiateurs et votre libération auto proclamée. Vos prétendu maîtres ont du avoir une sacré frousse !

J'espère que mes questions ne vous importunent pas, dites moi de suite si c'est un sujet fâcheux ou si vous appréciez en parler. Mais pour ma défense si jamais vous prenez mal ces questions, c'est vous qui avez aborder se sujet en premier !

L'halfelin n'avait pu s'empêcher de parler à nouveaux de combat. Il jeta un oeil à Jalyne et lui souffla les mots suivants.

- Désolé, encore des combats. J'espère que ma barbarie ne vous fera pas quitter la table précipitamment.

Sans l'étrange femme, les conversations à venir seraient peut être moins intéressantes.

Mussel qui était fatigué ne restait la que pour entendre quelques détails de la vie de son futur compagnon de voyage. Une fois le récit terminé il ne manquerait pas d'aller se coucher dans cette même auberge, espérant que le gnome avait prévu une chambre pour les aventuriers , en donnant au tavernier quelques sous pour leurs consommations.

Arek appréciait l’halfelin, il avait pas mal voyagé et en plus il était jovial.

- Ha Mussel le Val Bise est une magnifique contrée. Elle se trouve au nord. Les hivers y sont rudes mais le paysage est d’une blancheur immaculé lorsque la neige recouvre les forets. Et lorsque vient le printemps toute la végétation reprend ses droits et on peu y voir des couleurs magnifiques.
Quant a mes combats, ils ne sont guères glorieux, une arène n’a rien de glorieux pour un guerrier venant de mon peuple. Comme je n’étais qu’un enfant j’ai commencé par tuer des enfants comme moi, puis ce fut des hommes ou des bêtes de la forêt comme des ours ou des loups. Mes geôliers n’étaient pas des anges et leur clan était réputé pour être l’un des plus violents du territoire.
Mais ce qui compte le plus c’est de pouvoir mourir en guerrier l’épée à la main.
Ha mes histoires ne sont guères joyeuses et je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps avec tout ca. Le passé doit rester le passé.
Moi aussi je vais prendre une chambre ici, cette auberge à l’air bien tenu et une bonne nuit de repos me fera le plus grand bien.
Demain je dois aller faire quelques achats, peut être pourrions nous y aller ensemble.

Arek resta encore un moment attablé avec ses compagnons pour écouter leurs histoires.
Puis lorsque la nuit pointa le bout de son nez, il rassembla ses affaires, salua ses amis puis se dirigea vers l’aubergiste pour qu’il lui indique ou se trouve sa chambre.