۝ Auberge du griffon d'or ۝, Suite d'une longue traversée

¤ Allez trinquer ?! Mais non, je n’ai pas la tête à ça et il va falloir que je parte moi ! Le temps au dehors a bien du s’éclaircir depuis que je suis rentré ici… ¤ Se disait le jeune humain visiblement affolé en son for intérieur de l’invitation du gnome à la lame bien effilée. Et l’orage grondant à l’extérieure lui donna une raison de plus de frissonner. « Très bien. » Lâcha-t-il avant de prendre conscience de sa réponse contradictoire avec son réel opinion. Parfois, Valas se demandait bien si ses gestes ainsi que ses choix n’étaient pas manipulés par un être supérieur… Mais il quitta bien vite cette idée se disant qu’il avait prit la bonne décision en songeant au groupe du demi-elfe à la langue bien pendue qui était sorti du Griffon d’or par les bons soins du gnome. ¤ Tant que je ne suis pas dans leur cas, je ne crois pas que je vais vraiment me plaindre cette fois-ci ! ¤

Quand tout le monde vînt à suivre le petit être, Valas fit de même ayant au passage ramassé les liens qui scellaient ses doigts avant qu’il ne lance son sort. Les avoir sur lui pouvaient toujours lui être utiles, bien que la garde remarquerait alors qu’ils aient été défaits et remis maladroitement comme l’aurait fait un homme n’ayant pas respecté les lois régissant la ville. De plus, en compagnie du gnome, il songeait à la possibilité que celui-ci soit en faite un voleur renommé dans le quartier ou encore la ville, et pouvait alors donc attirer les soldats de Padhiver sur lui ainsi que son entourage dont Valas faisait parti en ce moment même.

¤ Je me demande bien qui peut véritablement être ce drôle d’individu. Il risque sa vie pour sauver un ivrogne visiblement nouveau dans le coin… mais n’ai-je pas moi non plus fait de même ? Il faudrait que je pense à être moins téméraire à l’avenir, sinon je risque de me retrouver avec un visage aussi balafré que celui du gnome. ¤ Pensait-il en regardant la personne en question avant de promener son regard ailleurs. Il ne voulait tout de même pas attirer la fureur de l’acrobate en le dévisageant.

C’est en plongeant son regard dans ce qui se passait autour de lui que Valas remarqua que les langues se déliaient entre les sauveurs du demi-elfe ivre. Ici l’homme borgne qui se présentait, là l’homme à forte carrure qui parlait, et puis la femme étrange qui discutait avec ce petit être aussi minuscule de taille, peut-être même plus, que le gnome. Le jeune humain en avait déjà rencontré, mais très peu, car par sa grandeur il ne voyait généralement pas ce qui se passait au niveau de ses pieds. Mais il les remarquait lorsque ceux-ci tentaient de lui subtiliser sa bourse. Se souvenant ainsi de ses mésaventures, Valas posa une main sur l’emplacement de sa bourse (en cuir). Par la même occasion, il en profita pour demander à cet être qui vivait avec lui depuis deux années déjà, de rester vigilant.

Tous étaient désormais à cette table, au bon nombre de sept personnes assis autour. En faisant parti, Valas était au côté de celui qui avait invité tout ce monde et il y avait également à sa droite cet homme à l’œil unique. Le jeune humain en avait vu d’autre dans son village natale, et des cas encore bien pires, mais il émanait de cet homme quelque chose d’étrange que Valas n’aurait pu nommer par de simples mots sa pensée. ¤ Etrange, je me demande ce qu’il cache sous cet handicap… enfin, si ça se trouve, il est réellement borgne. Pourquoi me mets-je donc à douter de choses paraissant pourtant ne pas être un mensonge ?! Il est sûrement bien ce qu’il est ! Je ferais mieux de revoir l’efficacité de mon instinct ! ¤

« - Et bien j’espère que la suite de cette soirée se déroulera bien mieux qu’elle n’a commencée, tant que la garde n’arrive pas à l’improviste et nous oblige à quitter en vitesse l’établissement… » Dit Valas ne trouvant visiblement aucun meilleure sujet de discussion. Il espérait simplement ne pas passez pour ce qu’il était : un roturier allant là où ses pas le mènent.

Vingt-septième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage (27 Kyrthorn 1372)
Lieu : Padhiver (auberge du griffon d’or)
Temps : Orage et pluie.
Moment : trois heures trente après la mi-journée

Tous s’installèrent à la table que Jeb avait montré de la main, ils commencèrent à parler entre eux, le gnome les écoutait attentivement avec un petit sourire appréciateur. Le tavernier apporta deux bouteilles de Rhum, un pichet d’eau et un verre contenant un étrange liquide faisant des bulles qu’il tendit aussitôt à Nécromus.
-Tiens bois ça !!! Tu m’en diras des nouvelles. Il lui tendit le verre en riant dans sa barbe puis regarda Le gnome et ajouta. J’avais envoyé une de mes filles chercher tes amis mais je vois qu’ils vont venir pour rien. Un autre rire sorti de sa bouche, celui la était plus grave et franc.

Jebeddo

-Ne t’en fais pas pour eux cela leur fera un peu d’exercice !!! Il avait répondu tout en riant aussi de son coté. Avec ce temps ils n’étaient pas encore sortis faire leurs exercices et leur entraînement. -------------------- Petit comme tout gnome, Jebeddo est plutôt musclé pour un membre de sa race. Sa peau basanée, trahissant une tendance à vivre à l'extérieur contre toute attente, porte une ancienne blessure au visage, et laisse supposer qu'il a eu maille à partir avec plus fort que lui, et qu'il a faillit y rester. Jebeddo apparait le plus souvent comme très méfiant et joue facilement l'intimidation en fixant les personnes qu'il côtoie pour les déstabiliser. Cependant pour qui s'attire sa sympathie, il apparaitra comme ouvert et fidèle, bien que ses yeux, même lorsqu'ils sont les plus rieur, trahissent parfois un passé plus sombre

Une fois tout le monde installé et servis, ils commencèrent à parler pour se présenter l’un l’autre, sauf Nécro qui de sont côté essayait de récupérer un peu de son ivresse mais surtout des coups qu’il avait reçu pendant cet intermède. A la question que posa la genasis, le gnome la regarda avec respect et lui répondit d’un ton chaleureux :

Jebeddo

-Votre compliment me touche beaucoup mais je vous avoue qu’il fut facile de mettre un terme à ce petit jeu, vu l’alcool que ces gredins avaient eux aussi ingéré. Il était poli et n’avait pas un mot plus haut que l’autre, ses phrases sonnaient comme des chants. Puis il reprit mais en s’adressant à tout le monde sans exception. Mais veuillez me pardonner ma couardise, je me présente, Jebeddo, Jeb pour mes amis, je suis un humble marchand, je tiens un petit magasin dans cette ville, mais assez parlé de moi parlons un peu de vous, à part Xan avec qui j’ai parlé quelques minutes et ce petit lanceur de billes avec qui j’ai été interrompu en pleines discussions, j’aimerais savoir ce qui vous a amené dans notre belle ville de Padhiver. -------------------- Petit comme tout gnome, Jebeddo est plutôt musclé pour un membre de sa race. Sa peau basanée, trahissant une tendance à vivre à l'extérieur contre toute attente, porte une ancienne blessure au visage, et laisse supposer qu'il a eu maille à partir avec plus fort que lui, et qu'il a faillit y rester. Jebeddo apparait le plus souvent comme très méfiant et joue facilement l'intimidation en fixant les personnes qu'il côtoie pour les déstabiliser. Cependant pour qui s'attire sa sympathie, il apparaitra comme ouvert et fidèle, bien que ses yeux, même lorsqu'ils sont les plus rieur, trahissent parfois un passé plus sombre

Après les présentations Arek pouvait enfin mettre un nom sur chacune des personnes qui se trouvaient autour de la table. Il y avait Jalyne le rodeur, Valas le sorcier, Xan et Mussel des guerriers et Nécromus l’ivrogne mais qui selon ses armes et son accoutrement devait être un roublard.

Arek trouva en Jebeddo la personne qui lui fallait. En effet un marchand comme lui devrait avoir besoin de mercenaire comme Arek, que se soit pour le protéger ou pour escorter une caravane de marchandise. Choses qui convenaient tout a fait à Arek. Il décida donc de prendre la parole afin d’expliquer pourquoi il était venus ici.

-Et bien pour ma part, j’ai quitter le Val Bise ma région d’origine car en cette saison les activités ne sont pas très rentable pour un mercenaire comme moi. J’ai donc décidé de partir vers le sud, ce qui m’a directement conduit ici à Padhiver qui est la première grande ville que j’ai rencontré sur ma route. J’espère que je trouverai de quoi exercer mes talents ici.

¤ Et puis plus rien ne me retiens au Val ¤ pensa Arek en se souvenant qu’après le massacre de son village, il était le dernier survivant de son clan.
Semblant se perdre dans ses pensées Arek remis pieds sur terre et regarda l’ensemble des personnes présente comme si il était désolé de s’être égaré.

-Mais bon dans une grande ville comme celle là, je ne devrai pas rester trop longtemps sans travail.

Arek regarda de nouveau Jebeddo. Etant un guerrier Arek ne pouvait dire qu’il était un simple marchand, ou alors les marchands étaient de redoutable guerrier à Padhiver. Il était persuadé que Jebeddo était un peu plus qu’un marchand et que grâce à cela il pouvait sans doute lui trouver une activité plus intéressante que celles que pouvait proposer d’habitude un marchand.

orsque le regard de Jalyne se posa sur la cicatrice de Mussel, le hin ne put s’empêcher de tourner la tête, pour remettre ses mèches de cheveux en place. Façon habile ou non de la dissimuler, une fois assis, il posa le coude sur la table et de manière nonchalante posa sa paume droite sur sa cicatrice.

Au lieu d’avoir ses fesses posées sur sa chaise il s’installa en tailleur pour gagner quelques centimètres non négligeables. Il aurait apprécié continuer la conversation avec la femme, mais celle-ci en posant une question au gnome l’avait empêché de pouvoir lui répondre.

C’est pendant se léger flottement qu’un homme que l’halfelin avait éclaboussé plus tôt choisi de s’adresser au groupe. La déclaration fut sans intérêt. L’adolescent ne donna aucune information notable, même pas son nom. Le contenu du message était assez vide finalement, il énonçait juste une chose que tout le monde pensait.

C’est alors que Jebeddo décida de se présenter. Le demi homme pouvait enfin coller un nom sur ce curieux personnage. Cependant le mystérieux balafré ne réclama pas d’intervention orale de la part de Mussel. Il allait donc rester la, à écouter sans parler, tour après tour, la vie de Arek, Jalyne, de l’inconnu qui n’a rien à dire et du pauvre ivrogne encore sonné.

Le borgne c’était donc Xan. L’idée du bandeau pouvait être intéressante.. Un foulard pour dissimuler une partie de son visage meurtri. L’idée etait intéressante mais avec pas mal d’inconvénients, viser avec un seul oeil valide serait une tache difficile. Un angle mort était quelque chose de trop compliqué à gérer, même pour un guerrier de l’acabit de Mussel. Certes il pourrait l’enlever avant chaque combat mais c’était du temps de perdu..

Une fois tout le monde présenté il essaierait de demander à ce Jebb dans quelle type de marchandise il était spécialisé, en tout cas, c’était un bien curieux marchand que celui la. De plus Mussel avait besoin d’une arbalète lourde, les billes ne sont bonne qu’a punir les ivrognes..

Nécromus paru bien géné de la façon dont il s'était conduit devant tout ces étrangés et accèpta l'invitation du gnomme d'un hochement de tête. Il alla prendre la dernière place libre et se presenta brievement :

" Je suis Nécromus, fils de Zaher Daegun. Je suis originaire de port nuit et j'habite aujourd'hui Padhivers depuis maintenant 13 ans. Je connait tout ce qu'il y a à savoir sur les prisons, les gardes ainsi que tout ce qui concerne la securité. Et ... Hum ... J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop pour la pagaille que j'ai causé à cet etablissement."

Le demi-elfe baissa la tête. Il ne désirait offusquer personne en le dévisageant. Sa min passa furtivement dans ses cheuveux d'argent en les rabattant en arrière.

La génasi écouta d’une oreille distraite les propos d’Arek. Elle avait déjà pu les entendre un peu plus tôt dans l’après-midi, mais elle restait surtout peu satisfaite de la courte présentation de Jebeddo. Peu de personnes semblaient enclines à prendre la parole lorsque le barbare se tut. Finalement, Nécromus se décida à s’excuser de son comportement. D’abord bien décidée à ne pas lui pardonner si facilement, Jalyne finit par abandonner devant l’air contrit du demi-elfe. Après tout, il n’y avait eu aucun blessé.

Prenant la carafe d’eau, elle se servit un verre et savoura un moment la fraîcheur de la boisson. Puis elle se laissa aller contre le dossier de sa chaise, un peu apaisée par le bref rafraîchissement que lui avaient apporté les gorgées d’eau.

- En ce qui me concerne, je dois dire que c’est plutôt la proximité de la mer qui m’a conduite jusqu’ici. Mais à cause de l’orage que nous avons depuis ce matin, je n’ai pas encore eu le temps de m’en approcher.

Elle accompagna ses paroles d’un regard déçu vers la fenêtre, où l’on pouvait voir les trombes d’eau tomber dans la rue déserte, avec de temps en temps un éclair qui illuminait les nuages gris. Puis elle ramena son regard sur la table. "Mais je ne perd pas espoir que cela se calme avant ce soir, avec tout le trajet que j’ai fait pour venir jusqu’ici, j’aimerai réellement pouvoir aller sur le rivage avant le coucher du soleil."

Faisant une pause, elle constata que ni l’halfelin, ni Xan ne semblaient vouloir prendre la parole pour se présenter. S’adressant tout d’abord à l’halfelin assis près d’elle, la génasi le regarda avec curiosité.

- Mais pouvons-nous savoir ce que fait un halfelin maîtrisant admirablement le lancer de billes, si loin des contrées du sud ?

alyne lui demandait d’intervenir dans la conversation alors que le gnome ne l’avait pas expressément fait savoir. Que devait donc faire l’halfelin ? Respecter les paroles de Jebeddo ou satisfaire la curiosité de la créature exotique affalée sur sa chaise ?

- Ha ! Ha ! Hum.. Heu.. Les raisons qui m’ont fait venir à Padhiver ? Moi, habile ? Hum.. Heu..

Mussel se grattait la tête pendant qu’il essayait de trouver ses mots. Finalement il s’était dit que de ne pas répondre aurait été pire que de parler. Alors pour la bienséance de la réunion il avait décidé de répondre. Apres quelques secondes de silence le hin reprit la parole.

- Je n’ai pas l’habitude de tenir de longs monologues donc je vais essayer de faire vite et de ne pas me perdre en explications. Ce qu’apparemment je suis déjà en train de faire. Alors je crois que tout d’abord nous devrions donner nos noms respectifs car certains ne l’ont pas fait.

Il se tourna vers le demi elfe

- Nécromus, heureux de voir que tu as récupéré des coups que tu as reçus au cas ou tu n’étais pas attentif, je suis Mussel et je viens du Luiren, je ne sais pas si je dois présenter Jay a sa place donc je n’en ferais rien.

Se retournant vers la femme courant d’air, il poursuivit.

- Si je suis ici, c’est simplement par hasard. Je suis un halfelin plus ou moins nomade qui a parcourus le Luiren de long en large, pour m’arrêter quelques années à la ville portuaire de Chethel où j’ai appris quelques petites techniques de combats. N’ayant put refouler ma nature, je suis parti par la voie des mers pour d’autres horizons. Et de fil en aiguille je me suis retrouvé ici, à Padhiver.

Autre petite chose, je ne suis pas si habile que ça, puisque j’ai louper ma cible une fois.... Ma précision n’est que d’un coup réussi sur deux. De plus les effets de ma fronde sont bien moins ravageurs que je ne l’avais envisagé. Elle est bien plus efficace sur les malandrins de mon peuple.

Ainsi ce conclut les propos de l’halfelin qui ne put s’empêcher de rougir pour avoir autant accaparé le temps de parole. Surtout qu’il n’était pas sensé parler.

- Heu.. Excusez moi d’avoir autant parlé. Le hin se servit alors un verre d’eau pour s’empêcher de se perdre en excuses et commença à boire car son petit discours lui avait asséché les muqueuses.

La jeune rôdeuse écouta avec intérêt l’halfelin parler. Son petit manège l’amusait. Il semblait parfois intimidé et désireux de ne pas s’imposer, mais lorsqu’il se mettait à parler il perdait toute sa fausse timidité et s’exprimait de façon décidée, comme quelqu’un ayant une confiance totale en lui-même, sûr de ses propos. D’après ses paroles, il avait déjà beaucoup voyagé et du voir beaucoup de gens différents, comme la plupart des halfelins qu’elle avait rencontré jusqu’alors. Cela expliquait peut-être son comportement. Mais comme d’habitude, quand elle abordait ce sujet avec un membre de cette petite race nomade, elle se prit à envier tout ce qu’il avait pu voir et faire, alors qu’elle sortait tout juste de sa forêt. Evidemment, elle avait également pu rencontrer beaucoup de gens différents et de toutes races sur la grande route qui longeait la forêt, mais ce n’était pas la même chose. Aujourd’hui, elle se sentit heureuse de voir qu’elle voyageait enfin, tout comme cet halfelin.

Entendant Mussel clore son discours en marmonnant le nez dans son verre, la génasi se mit à rire gaiement, amusée par le comportement contradictoire de l’halfelin.
- Ne vous excusez pas tout le temps, ce que vous dites est très intéressant !

N’ayant pas oublié la remarque sur les présentations qu’il venait de faire, la jeune femme se présenta à Necromus.
- Excusez-moi, je suis Jalyne. Je pensais que vous aviez réussi à suivre le début de la conversation. Elle esquissa un doux sourire à l’encontre de Necromus, pour lui signifier qu’elle ne lui en voulait pas. Puis se tourna se nouveau vers Mussel."Vous avez du voir beaucoup de choses au long de tous ces trajets. Et si j’ai bien compris, vous semblez prendre très à coeur le fait de développer votre adresse au combat."

Elle se tut sur cette dernière remarque. Comme elle avait pu le deviner, la plupart des personnes autour de cette table semblaient aimer se battre, voire devaient parfois chercher à provoquer des bagarres quand ils n’obtenaient pas ce qu’ils voulaient. Elle posa un regard indéfinissable sur Xan. Il n’avait pas dit grand-chose jusque-là, mais elle le soupçonnait fortement d’appartenir à cette catégorie. Elle se demanda si la majorité des gens qu’elle rencontrerait par la suite seraient comme ces personnes autour de cette table, les premières relations qu’elle venait de se faire depuis son départ. Et elle espéra secrètement que ce ne sera pas uniquement le cas, qu’elle aurait l’occasion de connaître des personnes différentes de ce qu’elle connaissait jusque maintenant.

Puis elle se rappela cet homme silencieux qui n’avait guère parlé encore. Il ne portait pas comme les autres, le même attirail d’armes, et elle en vint à se demander s’il avait un talent particulier. Peut-être s’agissait-il simplement d’un homme sans rien d'exceptionnel, qui retournerait chez lui rejoindre sa femme une fois qu’il aurait suffisamment profité du rhum offert.

C’est en écoutant parler Jalyne, Mussel et Nécromus, que Arek se rendit compte qu’il n’avait pas donné son nom.

-Désolé mais je ne me suis pas présenté, je me nomme Arek. Et je voulais te remercier Mussel pour ton tir, la bille que tu as envoyé à mon adversaire la beaucoup déstabilisé et grâce à cela j’aurai pus m’en débarrasser en un seul coup mais heureusement cela n’a pas était nécessaire.

Arek n’avait rencontré que très peu de Halfelin et il était heureux de constater que ce n’était pas tous des voleurs de bourse sans scrupule ou des goinfres. En effet, Mussel avait apparemment beaucoup voyager et donc rencontrer beaucoup de gens différent. Arek avait quitter le Val pour voyager et découvrir de nouvelles contrée, peu être que le Hin pourrait lui indiquer certaines contrées ou il faudrait absolument se rendre afin d’en découvrir les beautés.
Parmi les autres membres présents à table, il y avait Xan. Lui semblait être un marin avertis. Arek se rappela les histoires que lui avait raconté son père sur les gens de son clan. Avant de s’installer sur les territoires du Val Bise, les gens de son clan étaient tous des marins. Arek se voyait bien cheveux au vent sur l’avant d’un navire et la vie de marin pourrait lui permettre de voyager dans des contrés encore plus lointaine. ¤ Il faudra que je pense à chercher aussi du travail au niveau du port, on ne sais jamais ¤.
Nécromus avait enfin pris la parole. Le remède du tavernier avait l’air efficace, à moins que se ne soit la douleur des coups qu’il avait reçu qui commence à le réveiller.

-Ha Nécromus, je suis heureux de voir que tu commences à reprendre tes esprits.

Jebeddo semblait écouter toutes les conversations à la fois. Ce personnage intriguait beaucoup Arek, il avait l’air de nous évaluer comme si il nous réservait une mission particulière. Arek avait hâte qu’il prenne la parole afin de connaître enfin la raison pour laquelle il était intervenu et surtout savoir se qu’il voulait d’eux.

Le pirate suivait la conversation, assit nonchalamment sur sa chaise, son œil découvert passant d’une personne à l’autre. Une ou deux paires d’yeux était déjà passée sur son bandeau, mais il ne s’en inquiéta pas et préféra rester muet, tandis qu’il buvait un autre verre de rhum. Le mage restait muet. Jebbeddo n’avait pas encore dit grand mot, en revanche, la jeune femme semblait passionnée par le Hin. Le Semi-elfe ivrogne s’excusa pour sa conduite. Xan, en grand buveur lui-même, secoua la tête, en signe de dédain. Mais il ne dit toujours pas un mot. Puis Jalyne, puisqu’elle s’appelait ainsi, posa une nouvelle question à Mussel, qui sembla hésiter un instant avant de répondre. S’en suivit une petite tirade durant laquelle il raconta sa vie. Rien de bien passionnant, un Halfelin voulant voyager. Apparemment, c’était son premier vrai voyage, puisqu’il n’avait jamais quitté sa région auparavant. Grand bien lui fasse. Jalyne, elle, voulait voir la mer, à cette réplique le marin sourit et répondit, la tête appuyée sur sa main, l’œil dans le vide :

« La mer… Y’a-t-il seulement quelque chose de plus beau sur terre ? Enfin sur terre… Si l’on peut dire… »

Il lança un regard plein de malice à la jeune femme tandis qu’il riait des excuses présentées par le Semi-homme. Il trouvait ça complètement ridicule. Mais bon, après tout, c’était sa vie. S’il était asocial, tant pis pour lui. Lorsque le silence revint, le forban décida finalement d’ouvrir réellement la bouche. Après tout, il n’était pas vraiment juste qu’il connaisse ces gens sans qu’ils ne le connaissent eux-mêmes. Il se redressa donc, termina son vers, puis afficha ce sourire plein d’assurance qu’il affichait si souvent, et s’adressa au groupe.

« Et bien… Peut-être que je dois me présenter plus en détails moi aussi… Même si Jebbeddo a déjà entendu ce que je vais dire… Donc, comme je l’ai dis, je m’appelle Xan. Je suis né en Damarie, mais ai été élevé au Calimshan. Je suis marin de métier. Enfin, plus exactement pirate. Et j’ai atterrit ici car j’ai été… disons… plus ou moins escorté jusque par-dessus la balustrade du navire qui me servait de moyen de transport pour une raison que vous en voulez pas savoir. Du moins je le pense. Heureusement, je n’étais pas très loin du rivage de Luskan. Et là bas, j’ai eut quelques différents avec les gardes, je suis donc parti un peu précipitamment de la ville et j’ai fini par atterrir dans cette auberge, ou j’ai rencontré le Gnome. »

Il fit un signe de tête vers Jebb, puis se saisit de la bouteille de rhum et se servit à nouveau. Il se demandait comment allaient régir les personnes autour de la table au fait qu’il était un pirate. Généralement, ça déplaisait. Lui-même n’en avait rien à faire de ce qu’ils penseraient. Mais les réactions étaient toujours amusantes. Généralement, on le prenait immédiatement pour un assassin assoiffé de sang et de pillages. Alors qu’il n’aimait que voguer en se prélassant, avec un petit combat de temps en temps… Il s’affala de nouveau sur sa chaise, levant son verre à ses lèvres, l’œil vers le plafond, se disant que les êtres de ces terres pouvaient être bien bêtes parfois. Bah ! Tant que les bouteilles ne se vidaient pas…Il finit néanmoins par une dernière phrase.

« Je me suis arrêté en ville pour trouver de quoi me remplir les poches. Et Jebb allait justement me proposer un travail lorsque notre ivrogne est arrivé. »

Sur ce, il avala une bonne gorgée d’alcool.