Promenade dans les Landes, Chapitre 1: Sur la route

Treizième jour d’Eleinte 1372
Nuageux et averses de neige
Un abris forestier
15h55

Si le centaure était parti sans dire où il allait, son compagnon lui était toujours dans le refuge et, s'il semblait passablement assoupi et qu'il n'avait pas été particulièrement bavard pour l'instant, il ne manqua pas de voir que Qualindra souhaitait parler à l'un d'entre eux. Il se leva et avec une démarche assez gauche s'approcha de l'elfe qui était seule à comprendre sa langue et qui semblait assumer le rôle de chef.

Pendant que Marek cherchait à justifier son intervention, à sa manière, et que le baron hésitait à demander à Qualindra, qui était décidément au centre de toutes les attentions, de voir s'il était possible que leurs deux hôtes leur offrent de leur pommade, Nomad commençait à rassembler des mots pour former une réponse. La timidité et la pudeur se disputaient avec ses sentiments mais il avait décidé de parler. Il aurait préféré faire cela plus discrètement et en présence de moins de public mais il devait prendre la situation telle qu'elle était. Mais,avant qu'il ai eu le temps de prononcer le moindre mot, Darieus intervint.

- Ce qu'il fit.


Quatorzième jour d’Eleinte 1372
Nuageux
Un petit village en ruine
19h35

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Naemod essaye de se servir du bateau: 16(Dé)-4(SAG)

Naemod n'était pas complètement rassuré par l'idée de retourner dans une barque peu solide et, surtout, de risquer de retomber dans l'eau froide. Mais il était costaud et averti des risques et tenta tout de même sa chance. Il n'avait que peu naviguer et dans une barque à demi-pourrie et sans rame, la manœuvre était difficile et, s'il n'avançait que peu et dérivait par contre beaucoup, il s'en sortait plutôt bien. Après vingt longues minutes, il arriva de l'autre côté du fleuve une cinquantaine de mètres en aval de là où se trouvait le druide, assis en silence.

De l'autre côté, Jen avait accepté de rester seul avec Arsinoé et cette solution plaisait bien plus à la mule que de voir partir son maître. La traversée ayant été une réussite, il ne leur restait plus qu'à trouver un gué où traverser, ce qui ne serait sans doute pas si facile vu la largeur du fleuve, mais ils s'attelleraient à cette tâche après un bon repas et du sommeil. Ce qu'ils firent. Des deux côtés, les groupes dormirent près de l'eau à la fois pour mieux pouvoir communiquer malgré le bruit que faisait le fleuve et, surtout du côté de Jen, parce que les environs n'étaient pas très accueillants.

Toutefois, la nuit se passa bien et lorsque le soleil se leva le lendemain matin, les deux groupes avaient passé une bonne nuit, même si certain avait revu une partie du naufrage d'Hedden dans leurs songes, et étaient prêt à tenter l'impossible pour se rejoindre, si possible du bon côté de la Rauvin.

Treizième jour d’Eleinte 1372
Nuageux et averses de neige
Petit bois dans les Landes Eternelles
16h00

Malgré un regard fort désapprobateur vers le nain et un autre de doute vers l'humain, qui ne savait plus trop ou se mettre, le centaure ne s'énerva pas. Il n'était pas là par hasard et sa mission ne lui permettait pas de se fâcher bêtement pour quelques feuilles humides et du bois mort volant en cendre. Il négligea le nain quelques secondes, le temps de dire quelques mots à Malbur, mais il savait que c'était à lui qu'il devait parler. Après les quelques mots prononcés par le centaure dans la langue des bois, l'humain effectua la traduction.

- Tribeas dit qu'il a dans son abris des gens qui recherchent la même chose que vous. Vous allez le suivre, maître nain, et nos routes se séparent donc ici. Veillez à ne pas mourir bêtement.

La dernière phrase, à elle seule, montrait que malgré le peu de mots qu'avaient échangés les deux voyageurs, Malbur avait trouvé le nain plutôt sympathique, ce qui était étrange. Le centaure commença à partir dès que le rôdeur eut prononcé son dernier mot et Kasil dut presque courir pour rester une courte distance derrière lui. Au bout de moins de trois minutes de marche forcée, ils étaient arrivés dans une sorte d'abris souterrain où un groupe hétéroclite formé d'une elfe, d'un troll et de quelques humains semblait en plaine discussion.

La belle elfe attendit que le centaure fusse rentrée et prit une profonde inspiration puis demanda à leurs hôtes ?

’ ’ ’ ’ Qualindra se tut un court instant puis reprit :



La jeune elfe traduit à ses compagnons :

- j’ai demandé à nos hôtes si ils pouvaient nous garder en attendant une accalmie du temps ou si nous devions partir de nous donner la pommade qui a permis de vous soigner. Et que quelque soit leur réponse nous les remercions pour ce qu’ils ont fait pour nous.

La magicienne regarda ses compagnons, elle s’attarda un peu sur Marek et elle eu un sourire pour lui en repensant au fait qu’il l’avait appelé par son prénom. Puis se replongea dans le regard de Nomad :

- Vas-tu réussir à me parler mon doux barde ? Dit-elle avec un sourire avant d’ajouter :
- A moins que personne ne te laisse parler et elle éclata de rire.

Tous attendait la réponse du troll et du centaure et Qualindra une réponse du musicien en plus.
En attendant l’elfe se dénoua les cheveux et se coupa une première mèche de cheveux qu’elle tendit au baron.

- Laissez moi vous donner une mèche de cheveux a tous, juste pour avoir un souvenir, nous ne savons pas ce qui nous attend mais je vous oublierais jamais, toi Marek je ne pourrais pas t’oublier, mais j’espère que nous ne seront jamais séparer tout au moins pas avant d’avoir aider le baron.

- Toi mon cher Nomad je te donne une plume de ma chouette en plus de ma mèche de cheveux et ne me quitte pas, je ne pourrais pas supporter une autre séparation d’avec toi, je me souviens de la peur que j’ai eu lorsque tu as failli mourir, je ne veux plus revivre ça. Dit Qualindra en se renouant les cheveux en une longue natte et avant de prendre la main de son ami dans la sienne.

Et elle se mit à penser « et dire que c’est grâce à Marek que mon cher amour et encore en vie ; pourquoi se donne-t-il un air si dure, il nous a sauver la vie en tuant l‘élan, porter Nomad et maintenant il m‘appel Qualindra».

La jeune fille se posait des questions sur le caractère du guerrier qu’elle commençait a apprécier malgré ses manières.
Avant de rejoindre le barde elle dit à Marek avec un sourire:
- je souhaiterais que nous soyons des amis, qu'en pensez-vous ?

Elle se serra plus près de son doux musicien, d’un geste doux elle l’attira dans ses bras, auprès de lui elle voulait entendre les battements de son choeur et sentir sa chaleur, sa protection et pourquoi pas son amour ?

Bien qu’il avait été inquiet de passer une nuit seul avec Arsinoe, Jen avait relativement bien dormit. Au petit matin, il vint s’installer au bord du fleuve pour s’assurer du réveil de ses compagnons et leur fit quelques gestes rassurant. Il mâchouilla un peu de viande séché et de gâteau sec en observant avec tristesse que ses provisions n’allaient pas être éternelles et que ce n’est certainement pas lui qui trouverait de quoi se nourrir en pleine nature. Une compétence qu’il devrait peut être développer par la suite car l’expérience démontrait finalement que tout pouvait arriver, y compris se retrouver seul non loin des landes éternelles alors qu’on ne le désirait pas.
Son petit déjeuné rapidement engloutit, il équipa sa mule du chargement qui lui restait puis fit signe à Naemod qu’il allait poursuivre le chemin en longeant le fleuve vers le sud. Il savait que dans cette direction se trouvait Everlund et une possibilité de traverser la Rauvin à pied sec même si il espérait fortement trouver un autre moyen de le faire bien avant cela.

-Voilà bien une perte de temps, pour ce que j’en sais, la grande route de Lunargent à Everlund longe la Rauvin mais la rejoindre m’éloignera peut être trop des bords de la rive et je risque de louper un moyen de passer sur ce maudit fleuve. Autant le longer sur le maximum de distance possible, cela permettra au moins de garder un contacte visuel avec Naemod et Endor.

Il se redressa pour de bon près à reprendre la route en direction du Sud.

Une amitié ? Marek ne se souvenait pas avoir entendu parler de ça entre deux personnes de sexe opposés. Lui même n'avait jamais eu l'occasion de tester ce concept. Ses relations avec les femmes se limitaient à quelques échecs à l'approche et à du plaisir payant quand le besoin se faisait pressant. Qualindra ne lui avait pas taper dans l'œil de prime abord, Marek, contrairement à la majorité des gens, ne partageait pas cet excitation vis à vis de la finesse de trait des elfes. Il disait souvent qu'au delà des trait qui étaient fins le reste était trop fin aussi.
Mais là n'était pas la question. Avait-il envie de s'encombrer d'un ou d'une amie ? Pour le moment il n'avait pas le choix de toute manière, mais cela serait-il profitable après cette aventure ? Qualindra ne méritait-elle pas quelqu'un de plus stable et sécurisant que Marek qui risquait toujours de partir du jour au lendemain, ou de se laisser emporter à ses excès de violence. Marek savait qu'il n'était pas un bon ami. Il n'avait pas de sens de l'honneur, aucune propension à la fidélité, il ne savait pas bien discuter avec les gens et n'en avait absolument rien à cirer de leurs états d'âme. Même les membres qu'il appréciait de sa famille pouvaient s'en plaindre. Mais tous cela Qualindra n'en avait pas idée et au fond ça ne la regardait pas tout à fait.

-Amis ? On verras où nous mène tout ça... c'est pas que'qu'chose qu'on invoque comme ça l'amitié... enfin j'crois pas... La gène était très perceptible dans les propos du guerrier.

Il prit la mèche de cheveux de Qualindra et la tourna dans tout les sens et il regarda Qualindra furtivement pendant qu'elle étreignait son barde et il se remit à douter de son indifférence pour elle. En temps normal il aurait jeté cette mèche à la première occasion, mais là il se contenta de la ranger dans la poche intérieur de son manteau il ne se sentait pas capable de la jeter. Il ne ressentait aucune jalousie envers Nomad, il supposa donc que son cas n'était pas trop grave pour le moment. Ne jamais être séparer d'elle ? Ça ne faisait pas partit de ses projets par contre malgré tout. Il ne s'éloignerait pas d'elle avant d'avoir finit cette quête cela dit, il n'en avait plus aucune envie.

Il attendit ensuite une réponse de la part des hôtes.

Ce n'était non sans afficher une certaine moue que le nain se décida à suivre le centaure. Il jeta un dernier regard à Malbur et lui adressa un salut amical. Le rôdeur avait été son compagnon de route durant ces quelques jours et avait accompli sa mission avec succés. Les nains et plus particulièrement les guerriers étaient particulièrement attentifs à ce genre de détail. C'est pour cette raison que Kasil tint l'humain en grande estime et c'est non sans un certain regret qu'il le quittait.

Le centaure paraissait retenir son pas mais en dépit de cela, Kasil avait du mal à suivre le rythme qu'imposait le semi équidé, heureusement pour lui la chevauchée ne fut que de courte et ils arrivaient bientôt tout à l'endroit où ils devaient arriver.

C'est avec surprise que le guerrier découvrit le petit groupe que manifestement le Tribeas voulait qu'il rencontre. Il devisagea le centaure. Du haut de son imposante stature, la solide créature demeurait stoïque.

Voyant que le groupe n'avait prêté qu'une attention distraite aux nouveaux arrivants, le nain conclut qu'ils ne les attendaient pas aussi, conformément à la bienséance humaine qu'il avait appris, autant que faire se peut, il décida d'avancer prudamment afin d'écouter les dires de ces bonnes gens et, attendant un moment où il aurait put intervenir sans passer pour un benet, il examina, sans vraiment arrêter son regard sur un intervenant particulier, les protagonistes de cette conversation.

Treizième jour d’Eleinte 1372
Nuageux et averses de neige
Un abris forestier
15h55

L'arrivée du centaure fut accueillie par une avalanche de paroles venant de la douce elfe qui commençait à montrer son anxiété. Il en put s'empêcher de sourire à ce flot qui le surprit. Il n'était pas habitué à la présence d'étrangers mais il commençait à se dire que la vie solitaire le satisfaisait un peu moins que son compagnon. Peut être, quand la situation se serait simplifiée pourrait-il convaincre le troll de l'accompagner voir le troupeau de sa famille. Toujours est-il qu'il devait répondre aux questions de Qualindra, même s'il avait l'impression de l'avoir déjà fait avant de partir à la recherche de Malbur.

-

Quatorzième jour d’Eleinte 1372
Menaçant
Un petit village en ruine
7h20

Le ciel au-dessus de la tête de Jen était loin d'être très rassurant. Il ne lui fallu pas longtemps pour se préparer et pour que ses deux compagnons, séparés de lui par l'espace d'un fleuve mugissant, en fasse autant. Si Jen avait bien dormis, tout comme Naemod et Endor d'ailleurs, ils étaient obligés de cheminer relativement lentement à cause de l'infirmité de l'elfe. Les connaissances du magicien sur la région lui avaient permis de déterminer que le sud se trouvait en amont et donc il commença à remonter vers le fleuve sachant que, au pire, il pourrait traverser à Everlund.

Le sol était tantôt très caillouteux, tantôt très humide et cela rendait la marche d'autant plus fatigante. Le ciel, d'un gris de fer, n'était pas fait pour donner plus d'énergie au pauvre magicien et à sa mule. De temps en temps, le tonnerre le faisait sursauter mais pour l'instant il ne pleuvait pas. Après près de deux heures de marches, le magicien croisa un homme d'un quarantaine d'année qui marchait, un balluchon sur l'épaule en direction du Nord.

Le moral du mage avait baissé au fur et à mesure de sa marche, le ciel menaçant, les difficultés du terrain ou tout simplement le fait d’être seul n’arrangeait pas son humeur. Savoir ses deux compagnons si proches et pourtant séparés par un mur d’eau infranchissable l’énervait au plus au point aussi tentait il d’oublier tout cela en parlant fréquemment à Arsinoe. Il se plaisait à penser que la pauvre mule comprenait parfaitement ce qu’il disait tout en ayant pas les moyens de lui répondre si ce n’est par un mouvement d’oreille ou un braiment .

Le soulagement de Jen fut perceptible à distance quand il découvrit la présence d’un homme qui se dirigeait dans sa direction . Celui ci fut il en arme ou de mauvaise allure, le magicien en aurait conçut une certaine suspicion voir même une espèce de frayeur mais l’individu semblait cheminer calmement avec son balluchon.
Oubliant l’effort que nécessitait chaque pas des ses bottes boueuse et alourdit, il accéléra le pas en tirant le licol d’Arsinoe pour s’approcher plus rapidement. C’est tout de même avec un brin de prudence qu’il s’arrêta à quelque distance, touchant l’encolure de sa compagne il lui souffla.

-Tu verras, cet homme vient du sud, si il y a un passage pour traverser avant Everlund, il doit certainement le connaître.

Il se redressa, tenant son arbalète qu’il n’avait pas lâché de tout le voyage en position basse. Peu confiant envers ses talents de bretteur, Jen espérait plus sur son sortilège de sommeil pour se défendre au cas ou.

-Bien le bonjour voyageur. Je souhaite traverser la Rauvin et voilà des heures que je cherche un lieu de passage. Je connaissais l’existence d’un hameau au nord d’ici mais celui ci est désert comme victime de pillards voir pire encore. J’espérais, comme vous veniez du sud, que vous pourriez m’indiquer si il existait un moyen de traverser plus en amont ? ?

Sorts niveau 0:

-Aspersion d'acide
-Illumination
-Lumière

Sorts niveau 1:

-Sommeil
-projectiles magiques

La belle elfe ne savait pas quoi penser de la réponse du centaure néanmoins elle traduit à ses amis :

- Nous sommes ici par simple pitié et je crains que nous devons partie, il faudrait juste que je demande au trolls si il pourrait le recette de son baume.

La jeune elfe s’était séparée des bras de son barde et baissant les yeux elle aperçut le nain.

- Bonjour Monsieur, dit Qualindra d’une voix douce.

Elle laça un regard interrogateur au centaure.

La jeune fille se dirigea ver le troll et dit :

- ’ Elle termina sa phrase par un sourire.

Puis la magicienne raconta a ses amis :- J’ai demandé au trolls si nous pouvions avoir un peu de son baume et pourquoi pas la recette pour en faire nous même et je l’ais remercié

Elle serra de nouveau son doux musicien dans ses bras, auprès de lui elle voulait toujours sentir sa chaleur, sa protection et pourquoi pas son amour ?

- Parle-moi que voulais-tu me dire ? Demanda le jolie elfe.

Kasil avait écouté avec attention la traductrice rapporter les paroles incompréhensible du semi cheval, se trouvant au beau milieu des protagonistes, il n'eut guère le choix. C'était une humaine, non! plutôt... une elfe au regard de ses oreilles pointues et de sa modeste taille, à peine plus grande que celle du nain. Ce dernier la regardà avec autant d'attention que pouvait lui permettre la bienséance - ce qui pour ce lourdeau recouvrait une large acceptation.
La beauté des femmes elfes étaient encore une nouvelle légende que guerrier put vérifier de ses yeux incrédules. La jeune femme qui l'aborda possédait les atours simples d'une créature vivant dans la nature: svelte et élancée telle une hache de combat, généreuse et délicate telle une cotte de maille, le visage angélique et des traits fins telle Berronar Purargent dans les légendes, Kasil en fut presque troublé. Lui le farouche combattant du clan Targar, troublé par quelques mots mais c'était sans compter sa fierté nanesque qui le retint de laisser paraître quelconque faiblesse.

Volubile telle une abeille l'elfe papillonait entre différents interlocuteurs aussi, à peine le nain eut-il le temps de déserrer les dents qu'elle apostropha le géant vert.

- Je suis...

¤ Vexé. Charogne d'oreilles pointues, aucun savoir vivre! ¤

Kasil fixa son interlocutrice d'un oeil noir qui ne semblait plus guère s'intéresser à lui. Il ne se serait pas plus senti humilié que si elle lui avait craché à la figure mais compte tenu du fait qu'il se trouvait en position d'infériorité, le serviteur de Clanggedin dut se résigner à tempérer ses ardeurs et mettre ces considérations sur le savoir vivre de côté qui, en d'autres circonstances, lui auraient enjoint de réparer l'affront d'un soufflet. Après tout n'allait-elle pas devenir un compagnon de route pour le soldat des Marches?

Se retournant pour fixer Tribéas qui était resté un peu en retrait, il interpela le centaure d'un ton emprunt d'ironie

- Il semblerait qu'il n'y ait pas que le temps d'inhospitalier dans cette région!

Piqué au vif, il n'en fallut pas point au molosse pour sortir les crocs. Prenant une large inspiration il gronda d'une voix si grave qu'elle coupa net toute discution alentours.

- Je suis Kasil Lutgen fils de Grüdor Lutgen et d'Alabrinil du clan Targar! Chien de meute de la phalange du Molosse de la Compagnie des Marches! Je suis ici pour vous aider dans vos investigations! Est ce que quelqu'un y voit un problème?

Comme pour appuyer chacune d'elle, il avançait d'un pas à chacune de ses phrases pour finalement se retrouver au milieu de cette petite assemblée d'où il observait la réaction de chacun des membres à commencer par l'elfe.

- Je ne crois pas que vous m'ayez dit votre nom madame.

Le ton était sans équivoque, sans paraître menaçant, il était ferme et appuyé. La moue que le nain lui faisait alors trahissait désormais de manière évidente la colère qu'avait suscité son manque d'égard. Le regard froid et les sourcils froncés il forçait la réponse sous les yeux de ses compagnons.

La belle elfe ne comprenait pas pourquoi le nouveau venu la regardait avec un regard aussi noir, elle n’avait fait qu’interroger le centaure que de son regard doré. La magicienne n’aimait pas la violence, elle n’aurait jamais porté la main sur quelqu’un sauf pour se défendre. Mais elle ne se laissa pas troublé ni perturbé par ce regard

D’une voix douce, calme et posée elle se présenta :

- Veuillez m’excuser si je vous parait inhospitalière mais je suis heureuse de faire votre connaissance Monsieur. Je me nomme Qualindra fille des Vents. Et si vous êtes là pour nous aider, je ne vois aucun inconvénient à votre présence parmi nous. Bien sûre je parle pour moi.

La jeune elfe n’avait pour autant lâché les bras de son barde. Pourquoi se cacherait-elle puisque ses compagnons de routes actuels ainsi que leurs hôtes étaient au courant de ses sentiments pour Nomad. Le nain avait bien du le remarquer aussi. Mais l’elfe ne dit plus un mot attendant que son musicien lui parle enfin ou alors que ses compagnons se présentent eux-mêmes.