Promenade dans les Landes, Chapitre 1: Sur la route

La druidesse avait eue la sensation d'un travail bien fait chez elle, dans ses vertes et boisées contrées.
Elle venait de rencontrer cet elfe trop fragile presque mort prétendant que Turlang lui même avait besoin d'aide.
Cette futile créature elfique était décédée, Borgard l'avait enterré pour un minimum de respect, et fière ne refusa point d'offrir son aide, après tout on ne refuse pas d'aider le Grand Père Arbre.

Son voyage initiatique débutait de bien belle manière, et en route, les larmes d'une licorne cfroisée l'avait renforcée dans sa décision d'aider le trop vieux sylvanien.

EauForte, un village empli de créatures inutiles dont elle était elle même issue mais dont elle se savait avide de les juger et de les détruire, ce village plouqueux donc , elle venait de le dépasser, preuve que son chemin était le bon.
Sa décision la menerait au vieil arbre, la route de la nature se devait d'être nettoyée de ses maux humains ou autres.

Elle pénétrait dans cette forêt mythique sans crainte ni desespoir, juste un sourire a peine caché quand aux carnages auxquels elle allait se livrer... oui Borgard haissait les villes, les villages, les créatures se ventant de leur technologie destructrice. Elle adorait les voir mourir sous les branchages d'un vieil arbre...

Après quelques temps, ils avaient visiblement amassés assez de bois pour tenir peut-être plus d'un jour. Leur tâche accomplie, Elgoan indiqua au capitaine la suite de son plan :

« Maintenant que nous avons de quoi nous réchauffer, nous allons rejoindre Balden et le marin gelé sur la plage. Une fois arrivés, nous verrons si nous pourrons allumer le feu sur la plage avec le matériel de mon compagnon, ou bien si nous devrions partir sur une plat-forme plus sèche. Lorsque le feu nous aura bien réchauffé, nous partirons sur votre chemin, en espérant être aussi résistant que les bêtes qui supportent le froid. Qui sait ? Peut-être croiserons-nous quelque caravane ou cortège ? Mais nous économiserons tout de même un peu de bois tout à l'heure, de manière à nous constituer une petite réserve en vue de cette excursion fatale... »

Une fois la discussion terminée, l’elfe d’or reprit le chemin du retour. Il avait aperçu une fois de plus les yeux humides du capitaine. ¤ Décidément, ces humains m’ont l’air bien fragiles émotionnellement. Ils n’ont absolument aucun recul sur la mort, et le moindre décès chez leurs proches les affligent d’une tristesse inqualifiable. Peut-être est-ce dû à leur vie très courtes… Oui, sans doute même, ils n’ont pas l’habitude de voir mourir des générations entières pendant une vie presque éternelle…¤

Puis arriva le moment de l’escalade. Malgré sa concentration sur l’effort, il ne put s’empêcher de penser à Balden. ¤ J’espère qu’il s’en est bien sorti avec ce marin, et qu’il ne leur est rien arrivé sur la plage. O ne sait jamais, nous pourrions trouver deux cadavres...¤

Qualindra était un peu triste, car elle ne pouvait communiquer avec personne, la barrière du langage était malheureusement toujours très présente.
Un bruit d’un objet tombant la fit se retourner, voyant deux gnomes penchés sur un corps, l’elfe se rapprocha et vit avec stupeur et frayeur le pauvre halfelin étendu sur le sol.

Lorsqu’il fut dans la cabine, elle resta avec lui pendant que ses sauveurs le soignaient.
-Comment te sens-tu mon pauvre Svent ? Lui demanda-t-elle d’une voix très douce. J’espère que tes blessures ne te font pas trop souffrir ? Un sourire se dessina sur son visage. Mais robuste comme tu es, je suis certaine que tu seras sur pied bien avant même que nous accostions. Sa voie se voulait rassurante, elle ne voulait pas montrer sa peur ainsi que son anxiété. Soudain une pensée lui traversa l’esprit et elle ajouta. Dis moi peux-tu me raconter ce que te disaient tes sauveurs ?

Elle attendit la réponse, tout en espérant que cela n’était pas d’une mauvaise nouvelle, mais avant qu’il ne puisse lui répondre, elle ajouta une dernière question.
- Veux-tu que je reste près de toi jusqu'à ce qu tu ailles mieux, mon ami ?

¤ L’heure approche mon ami ¤

Cela faisait des jours que Hemerd marchait lorsqu’il arriva enfin devant la demeure de l’homme qu’on lui avait recommandé à Sundabar. Durant tout le voyage, il imagina sa rencontre avec Urdbar et maintenant qu’il croyait toucher à son but, il trouvait toutes les répliques qu’il avait imaginées, furieusement ridicule.

Face à la demeure, il était frappé par la vétusté de celle-ci. Comment quiconque pouvait habiter un tels endroit. Il était désolant de voir une si belle maison se délabrer, fautes d’entretien…

¤ J’espère que tout va pas se casser quand je serais la dedans ¤

L’alchimiste s’approcha de l’entrée, caressant Saeros, trouvant un certain réconfort à son toucher, et n’osa pas taper. Il attendit un moment devant la porte, sans rien faire, repoussant le moment fatidique tant qu’il put. Une fois sa vengeance accomplie, sa vie n’aura plus de sens

¤ Ce n’est plus le moment de reculer ¤

C’est plein d’appréhension qu’il frappa à la porte, craignant de la briser, ou de ce qu’il découvrirait de l’autre coté…

Devant la bâtisse, attendant qu’on vienne lui ouvrir, Hemerd espérait tout de même que Minos Duen puisse lui apporter les renseignements qu’il cherche depuis si longtemps

Svent avait prit sa tache avec empressement mais n'avais pas pour autant négligé d'être extrêmement minutieux. Sa tache accomplie, il était très fier, qui de plus est, il l'avait réalisée sans trop de difficulté. Mais cependant, peut être par trop de négligence ou sinon par cette petite vague inhabituelle, il ne triompha pas lors de son retour. Il se vit perdre ses appuies, son pied glissé, sa main essayé de se rattraper....il était trop tard, le choc approchait.

Lorsqu'il ré ouvrit les yeux, il ne savait pas combien de temps était passé et pourquoi il s'était endormi devant ses deux gnomes. Puis sa mémoire et le douloureux choc lui revinrent. Un sourire d'hébétement surgit alors sur ses lèvres. Etait-ce un des effets du choc ou alors la fierté d'avoir mené à bien se tache, qui se manifestait encore. N'espérant pas grand chose des gnomes, il pensait que le temps ferait passé les douleurs, et le remettrait bientôt sur pied. Heureusement, il n'était pas tombé sur la tête, il n'y aurait pas survécu. Puis il s'aperçut qu'il maîtrisait une langue commune avec au moins l'un des deux.

¤Rien ne coûte de lui demander un peu de soin, mon dos me fais souffrir atrocement¤

D'une voix un peu enroué par la fatigue, et souffrante par ses multiples douleurs il requit l'aide des gnomes, bien sure après s'être présenté. On disait qu'ils faisaient de bon jeteur de sort, il espérait que leurs sorts curatifs en soient de même. Cependant ayant déjà reçut des soins physiques ces derniers étaient peut être à cour de sort. Puis il répondit à Qualindra, il allait commencer en halfelin lorsqu'il se reprit. Toutes ces mésaventures l'avaient un peu perturbé.

"Non, je ne souffre pas trop, et ça commence déjà à aller mieux. Comme tu le dis si bien je m'en remettrais sûrement très vite, lui souriant également , les chocs ça me connaît."

Puis il lui narra en quelques mots les paroles des gnomes, comme elle lui avait demandé si gentiment.

"Ils m'ont dit, que sur l'île, il y a une sortie vers la surface et qu'ils se feraient un plaisir de nous l'indiquer, il termina ensuite avec elle , merci de ta part, mais je pense qu'il serait plus utile et amusant pour toi d'essayer d'aller échanger quelques paroles avec les gnomes. Bonne chance"

Il savait très bien la difficulté à laquelle elle allait faire face pour essayer de dialoguer avec les gnomes des profondeurs. Aucun d'entre eux ne parlaient gnomes, pour leur plus grand désoeuvrement. Il s'adressa ensuite au chef d'équipage, pour accepter sa proposition

"Ca serait avec plaisir de pouvoir revoir la lumière du jour. Comprenez nous, nous ne sommes pas habitué à vivre si longtemps en son absence. On a l'impression de devenir fou, termina t il en souriant.

Balden était déboussolé. Il avait raté sa tentative de sauvetage et le pauvre marin semblait avoir succombé à ses blessures et au froid. Rien ne pouvait calmer la panique du paladin et aucune solution ne lui venait à l’esprit. Il s’abandonna donc à une prière au nom d’Ilmater, afin de bénir le corps immobile qui s’en allait pour un voyage infini. Quelques minutes plus tard, il ouvrit les yeux et se décida à penser à autre chose :

¤ Cela est mauvais de ce morfondre sur la mort de cet homme. Nous sommes tous abandonnés dans ce paysage désert et si nous ne voulons pas rejoindre ce marin, il va falloir s’activer.¤
Balden se demandait alors si l’elfe et le capitaine allaient bientôt revenir et espérait qu’ils apporteraient de bonnes nouvelles.
Bien qu’aillant la respiration encore haletante à cause du massage cardiaque sur le marin et le corps ravagé par l’épuisement, Balden se leva et essaya de voir s’il pouvait faire quelque chose en attendant le retour de ses deux compagnons. Il détermina alors un emplacement pour le feu qui serait prochainement allumé et fit donc un cercle avec des galets plus gros que les autres. Ensuite, il alla voir si ses allumes-feu, exposés depuis déjà longtemps au soleil, étaient suffisamment secs pour être utilisés. N’étant pas sûr de lui, il décida de les laisser encore un peu.
N’ayant visiblement plus grand chose à faire, il se rassit au bord de l’eau, là où le capitaine pleurait quelques heures auparavant et essaya de voir si des objets immergés avec le navire ne s’étaient pas, par hasard, échoué depuis sur la rive.

Qualindra alla à l’avant du bateau, le regard dans le lointain, elle essayait d’apercevoir l’ombre ou le dessin de l'île en question. Que vont-ils trouver sur et dans cette île ? L’elfe ne connaissait pas ce monde. Elle commençait à ressentir des effets bizarres, elle était d’une humeur maussade et elle avait le mal du pays. Il n’y avait que de l’eau partout où elle posait son regard, ce qui lui rappelai la mer qui se trouvait prêt de la ville ou elle avait était recueillit.
*Franchement j’espère réellement trouver un passage sur cette île, pourquoi, oh!! Oui pourquoi suis-je partie à l’aventure, pourquoi être allé dans cette grotte qui à l’air sans fin ? Se demandait-elle*

Le jour lui manquait terriblement, elle avait l’impression qu’elle allait étouffer, manquer d’air, c’était une sensation horriblement cruelle. Pour se changer les idées elle pensait aux aventures qu’elle avait vécues jusqu’à maintenant avec des bons et de mauvais moments.
La magicienne souriait en pensant aux instants féeriques de ses moments passés avec ses amis les pirates, elle aurait aimé être avec eux en ce moment à écrire leurs histoires de trésors et d’abordages, la chose qui lui manquer le plus parmi tout cela était la bibliothèque du cercle, ses livres et ses parchemins.

*que vais-je trouver maintenant, qu’est-ce qui m’attend ? * Songea-t-elle. La seule chose qui la rassurait c’était que Svent n’avait rien eu de grave dans sa chute

MD

Svent et Qualindra

Nori sortit de la pièce en compagnie de Qualindra, laissant Ori finir de soigner les contusions du petit halfelin à l’aide d’un ultime sort rendant à Svent Kosj son énergie naturelle. L’amiral profita de cet instant seul avec l’elfe pour lui expliquer comment sortir de ces souterrains dans un langage elfique parfois difficilement compréhensible à cause de l’accent du svirfneblins combiné à l’altération naturelle de ce beau langage par les drows. Toutefois, au prix d’un certain effort, la jeune magicienne compris en substance ce que lui disait le marin.

- ’ ’ ’ ’

Pendant ce temps, le prêtre de Callerduran Doucemain parlait de tout et de rien avec Svent tout en continuant d’agiter ses mains rendues magiquement étincelantes au dessus du dos meurtri du jeune halfelin. Il n’eut pas le temps de finir par un mot d’encouragement que le navire s’ébranla et que Nori entra dans la cabine pour annoncer qu’il venaient de toucher terre.

Le débarquement ne leur prit pas trop longtemps. Le débarcadère était fait de bois mais il devait dater de tellement longtemps qu’il semblait être trop vermoulu pour pouvoir soutenir le poids des deux aventuriers, ou même juste résister à la marée. Toutefois, il conduisit tout ceux qui étaient sur le bateau jusqu’à la terre ferme sans s’écrouler. La plaine environnante était constellée de petites tentes en tissus divers, nouvelle ville provisoire en attendant de rejoindre leurs frères installés vers Castelmithral. Qualindra tenait toujours à la main la lanterne que lui avait offerte Nori pour faciliter son exploration, et Ori tendit à Svent une fiole au liquide brunâtre dont il ne voulu ni expliquer la provenance ni même dire ce que c’était, le jeune halfelin espérait donc que ce ne soit pas un poison donner pour leur faire une farce. Après ce dernier au revoir, les deux amis s’engagèrent sur un chemin caillouteux, ni droit ni même plan, qui devait les conduire jusqu’à la porte de sortie vers la surface la plus proche.

Elgoan et Balden:

Balden commença donc son inspection. D’abord les allumes feu qui semblait être un peu moins humides, mais serait-ce suffisant pour réellement allumer un feu, puis le fleuve en lui-même voir si il ne rejetait pas sur la rive des objets intéressants, sinon utiles. Hélas, les seules choses qui venaient s’échouer à ses pieds étaient des débris du bateau, les objets plus utiles avaient du couler à pic. Toutefois, le paladin n’eut pas à attendre longtemps le retour de son camarade et du capitaine.

Ceux-ci revinrent moins de dix minutes après que Balden eut finit son travail. Les deux virent donc la scène ainsi lorsqu’ils arrivèrent sur la plage, le marin mort toujours étendu sur les galets et Balden tourné vers le fleuve, un petit cercle de pierre prévu pour le foyer. Le premier réflexe du capitaine fut d’aller vérifier que son compagnon était bien mort, et hélas c’était bien le cas, Balden était peut être le serviteur d’une puissante divinité, mais il n’était pas capable de faire des miracles.

Borgard:

La jeune druidesse pénétra donc dans la Haute Forêt, marchant à l’instinct mais sachant que de toutes façon, elle parviendrait aux pieds de Turlang si il souhaitait qu’il en soit ainsi. La première journée dans la forêt se passa sans grand-chose à noter, même si la druidesse remarqua que certains détails était surprenants, notamment l’aspect des nombreux animaux qu’elle croisa durant la journée et qui ne ressemblaient vraiment pas aux animaux de son lointain bois de Meth. Elle remarqua par la même occasion que quelques chose était en effet en train de se passer dans cette forêt, nombreux étaient les animaux nocturnes, hiboux et rongeurs divers, qui parcouraient encore le bois en plein milieu de la journée. Et elle reçu la preuve que sa visite n’était pas une surprise et qu’elle était peut être même attendue. Durant tout son périple, Borgard vit très nettement des animaux la suivre, et pas seulement du regard, et même quelques arbres bouger réellement. Elle décida enfin de s’arrêter quand le manque de luminosité dû à la nuit commençante, et la fatigue causée à son harassant voyage eurent raison de sa volonté de continuer à marcher.

Hemerd:

Le jeune gnome attendit quelques minutes dans le jardin en friche de l’immense manoir. Pendant qu’il patientait devant la porte, se demandant si quelqu’un vivait toujours dans cette maison, et si quelqu’un ne lui avait pas joué un tour, la pluie commença à tomber. Il s’apprêtai à partir, convaincu qu’il s’était trompé de demeure ou qu’on s’était moqué de lui quand la grande porte derrière lui s’ouvrit. Il se retourna alors et ce qu’il vit le surpris au plus haut point. Dans l’encadrement de la porte se trouvait un être gigantesque, largement surdimensionné pour un humain. A la vue de son faciès et de son physique, Hemerd ne douta pas une seconde que la créature qui se trouvait devant lui était un géant, un vrai, même si celui-ci était un peu plus gourd et épais que ceux qu'il avait rencontré dans le passé. Le monstre tourna son visage poupin vers le mage tout en lui faisant un sourire qui démontrait son manque d’intelligence. En même temps que son sourire, le géant fit un signe de la main à Hemerd l’invitant à entrer. Le gnome hésita mais le signe de main se transforma en prise de bras et Hemerd fut contraint de pénétrer dans le manoir.

Il commencèrent par traverser un immense hall, pavé de carrelage vert et blanc magnifique mais dont l’âge était rendu visible par les carreaux manquants et les trous de c eux-qui étaient présents. De nombreuses tentures aux mêmes couleurs décoraient les murs mais elles étaient au moins aussi abimées que le sol. Un énorme escalier formé de deux branches grimpait en face de l’entrée, conduisant à une vaste porte. Au rez-de-chaussée, une porte identique était close à une dizaine de mètres du mage. Sur les cotés de la pièce s’ouvraient quatre portes plus petites. C’est par l’une de ses portes transversales, la plus proche à gauche, qu’ils pénétrèrent dans une petites pièce sombre éclairée seulement par deux énormes bougies placées sur une table occupant quasiment toute la pièce. Derrière cette table se trouvait un homme, assis sur sa chaise mais affalé sur le plateau de la table, semblant dormir. Il arborait une chevelure blanchâtre qui devait attester de son âge avancé. Le géant se plaça à côté de l’homme, sans le réveiller, et désigna une chaise au gnome. Lorsqu’Hemerd fut confortablement assis, le géant lui demanda de lui expliquer sa présence ici, et ce depuis le début.

Marek et Drank-Hun:

Le guerrier de Luskan ne fut pas le seul à sourire des paroles du Malarite. Le gardien sourit devant la patience et la compréhension de son maître, puis surtout devant l’orgueil surdimensionné de Marek. Comme disait le proverbe: « Celui qui croit voler le plus haut se fait toujours le plus mal quand il tombe.» et, là, le gardien sentait que Marek risquait de se faire très mal, et à dire vrai cela lui faisait plaisir.

Le voyage dura encore trois bonne heures avant d’arriver à la lisière de la Haute Forêt et le soleil ne devait plus tarder à aller se coucher. Le petit groupe s’arrêta, l’un des Malarites chercha dans son sac de quoi manger, et en distribua à tout le monde, prisonniers y compris. Evidemment, ce n’était que des rations de voyage, et leur goût était donc tout juste supportable, c’était tout juste mangeable mais cela fit du bien aux estomac des prisonniers. Lorsque tout le monde eut finit de manger, le geôlier s’approcha de la cage, des miettes de son repas plein la barbe. Il sortit de sa poche une énorme clé qu’il fourra dans la serrure. La cage s’ouvrit laissant sortir les trois cibles vivantes. Elles vinrent se placer au centre d’un formé par les chasseurs, qui avaient dû recevoir le renfort d’autres groupes car ils étaient maintenant beaucoup plus que vingt. Le chef s’approcha et expliqua les règles:

-Messieurs, la grande chasse va commencer. Hourra parmi les chasseurs Dans quelques secondes, les trois proies vont être lâchées dans la forêt. Nous leur laisserons une demi-heure d’avance puis nous partiront les tuer.

Une nouvelle salve de hourra parcouru la foule tandis que le geôlier, d’un puissant coup de couteau tranchait les liens qui entravaient les jambes des trois proies. Puis il donna le couteau à Drank-Hun et le cercle s’ouvrit sur la forêt pour les laisser fuir.

Jen Ramnus et Hedden:

Les deux membres de la Compagnie des Marches sortirent ensemble du somptueux bureau du Frère-Cerf. Ils se regardèrent quelques instants avant de sortir du fortin et de se diriger vers la Porte de l'épée. Une fois sorti de la métropole, Hedden regarda la carte que venait de lui confier son supérieur tout en se remémorant leur mission. Il devaient partir de Sundabar vers le nord ouest, traverser la passe de Lunargent puis piquer vers le sud et les Landes Éternelles. Là-bas, ils devaient trouver un petit village d'hommes-lézards nommé Lerssest et négocier avec leur chef l'acquisition d'un antique artefact légué de génération en génération au seigneur de ce petit royaume. Hedden avait été choisi comme l'un des rares membres de la Compagnie apte à se débrouiller dans la nature sauvage libre de toutes mission et Jen comme le seul expert en magie profane. Les deux hommes ne se connaissaient pas vraiment avant que cette mission leur soit confiée. Chacun d'eux avait reçu la coquette somme de 10 pièce d'or pour assurer les frais de ce voyage. Il ne leur restait plus maintenant qu'à déterminer comment ils allaient se rendre à Lerssest.

La servante de Lurue la Déesse Licorne était harassée de son périple, fatiguée d'avoir tant marchée durant de trop longues heures. Même sur son terrain de prédilection, elle qu'une simple créature mortelle, vivant, dormant, mangeant et respirant.

Elle était fortement consciente de son état de fatigue, se savait plus ou moins proche du grand ancien et se sentait attendue.

Elle n'était pas de ceux et celles qui soient très attirantes, bien au contraire, mais elle avait cette relation particulière avec les créatures des bois - ANIMALE!-

Elle se fit un matelas léger de feuilles tombées a terre par le vent et le temps. Se posa sur ce sol feuillu de cette forêt mystique et mythique, puis son dos contre la mousse légèrement fraîche d'un vieil arbre.

Elle se substanta de quelques fruits et de quelques baies tirées de son sac pour moitié et de ce que lui offrait la végétation des lieux, elle ne prit a la nature que les fruits et baies prêts à tomber par le poids que possède un fruit bien mûr.

Elle posa sa tête tranquille sur l'oreiller de mousse naturelle, et s'endormit le coeur et l'ame légers.

Ici elle se savait en sureté.

Le chant langoureux et vivace des perdreaux et des bécasses ainsi que les languages différents des autres créatures de ces bois la bercèrent pour que son sommeil soit des plus utiles. Pour qu'elle puisse être en pleine forme pour continuer son étrange pèlerinage.

Jamais un druide de bas niveau n'avait pour possibilité de revenir voir Grand Père Arbre avant d'avoir fait ses preuves... c'éatit une source de fierté pour elle.

Elle se reposa du mieux qu'elle put, le corps, le coeur et l'ame en harmonie avec les essences verdoyantes et les mélopées animales qui l'entouraient.

La forêt Borgard Tellburd de Syllène, Druidesse de Lurue, Déesse Licorne c'est son domaine, et si proche de lui, elle se sent heureuse... elle y est bien.

*Merci Déesse pour ton amour, pour ta souffrance et pour le monde des bois, merci déesse.*

La magicienne et son compagnon étaient de nouveau seul, néanmoins elle était heureuse et soulagée de voir que son ami Svent à ses côtés.

-Ce n’est qu’une question de jours, avant de revoir la lumière de notre monde. Lança-t-elle dans un soupir de délivrance à l’encontre Svent.

La fille du vent était quelque peu fatiguée de marcher sur ce chemin encombré. Mais l’espoir de trouver la sortie le faisait avancer toujours plus loin. Mais les gnomes les avaient mis en garde contre de soi disant monstres, alors Qualindra alluma la lanterne donne par Nori pour voir plus loin devant elle et pouvoir réagir assez vite contre toute chose anormal.

-De quels montres parlaient-ils ? Tu en as une idée Svent ? De sa voix émanait un certaine peur de l’inconnu, pour pensée à autres chose elle changea de discussions. Tu ne souffres pas trop ? Si tu veux nous pouvons faire une pose.

Qualindra repensa aux épreuves qu’ils avaient dû surmonter depuis leur arrivée dans la grotte, le fait de devoir encore et toujours se battre ne lui plaisait guerre, elle qui aimait tant écrire ses découvertes, elle en aurait sûrement à raconter si elle sortait d’ici vivante.

Elle gardait ses yeux grand ouverts droit devant elle, étant donné que sa vue était supérieur à celle de l’halfelin, elle se tenait prête à le tenir au courant de tout ce qu’elle pourrait voir de suspect pour que lui aussi aie le temps de régir. Son anxiété montait au fur et à mesure des pas et elle ne put contenir sa pensée qui sorti de sa bouche sans qu’elle ne puisse la contenir.
- Que va-t-il encore nous arriver ? Elle avait la voix qui tremblait.