Promenade dans les Landes, Chapitre 1: Sur la route

Marek:

L'elfe eut comme un mouvement de recul lorsqu'il vit Marek frapper du pied sur le cadavre. Il avait du mal à imaginer qu'on puisse y trouver un plaisir. Mais il se souvint que cet homme avait voulu détrousser le guerrier et que par conséquent son ire était justifiée. Il répondit prestement au diverses question que se posait l'homme de Luskan.

-Votre manteau se trouve à vos côtés dans le fossé.
Et si vous désirez en apprendre un peu plus sur moi, je suis en réalité un apprenti druide. Mais mon maître a été enlevé par ces infâmes hommes lézards qui vivent dans les Landes Éternelles. Je me rend donc moi aussi à Everlund dans l'espoir d'y trouver un peu d'aide. Deux membres de la Compagnie des Marches doivent me rejoindre là bas. Une fois ensemble, je supposes que nous tenterons d'attaquer le village, même si je doute qu'à trois nous puissions faire quelque chose. Mais excusez-moi, ma vie ne doit pas vraiment vous intéresser, je suis désolé de vous ennuyer.
Au fait, puisque nous allons dans la même direction, j'espère que cela ne vous gêne pas que je vous accompagne.

Marek et Endor voyagèrent donc d'un bon pas durant quelques heures, le guerrier fut même étonné de la facilité avec laquelle le druide le suivait. Il arrivèrent donc dans la ville de Yartar, une modeste bourgade en comparaison de Luskan, Padhiver ou Eauprofonde. Cependant, il y avait pas mal d'animation car ils arrivèrent durant le festival d'Eleinte, un sorte de foire où se succédaient des jongleurs, des montreurs d'ours et autres saltimbanques de tout poils. Il y avait aussi un grand marché rassemblant des marchands de toutes races vendant toutes sortes de produits.

L'elfe annonça alors au guerrier qu'il devait aller faire un tour chez l'un de ces marchands et s'éloigna lentement avant de commencer à parler avec un autre elfe.

Qualindra et Svent Kosj:

Les deux compagnons décidèrent donc de suivre le groupe de gnomes des profondeurs vers Pierrehumide, traversant pour cela un dédale de cavernes naturelles serpentant dans la paroi de la cuvette que formait le petit port svirfneblin et la plaine à ses portes. De temps en temps, ils pouvaient voir au travers de trous dans la parois le combat toujours illuminé par les boules de feu et les illusions lancées par les mages des deux camps. Toutefois, les gnomes continuaient de reculer vers les portes de leur cité.
Le groupe arriva enfin à pénétrer dans Pierrehumide, suivit moins de trente secondes après par les soldats survivants de la ville.
Arga grimpa sur les hauts remparts du port fortifié et commença à bombarder de liquides bouillants les assiégeants. Svent et Qualindra la suivirent conscient qu'ils risquaient de se trouver à devoir se battre si la situation tournaient à l'avantage des assaillants et qu'il serait moins dangereux, et plus dans leurs cordes de tirer sur les combattants depuis les remparts. Svent jeta négligemment un regard vers la corniche qu'ils venaient de quitter et aperçût des drows se préparant à tirer, ils avaient bien fait de suivre les gnomes. Toutefois, la situation était loin d'être à l'avantage des assiégés. Déjà, les guerriers drows commençaient à escalader les murs montés sur de gigantesques araignées ou des lézards. Arda se tourna vers Qualindra et lui dit de se rendre sur le port le plus vite possible si elle tenait à la vie, et évidemment de prendre Svent avec elle. Du haut des remparts, l'elfe voyait le port au bout de la rue principale de la ville où embarquaient les enfants en compagnies de vieillards manoeuvrant les barques vers des îles invisibles. Le manque cruel de lumière handicapait fortement les deux compagnons.

Elgoan et Balden:

La bateau partit lentement de l'embarcadère de Sundabar avec à son bord, outre les deux membres de la Compagnie et le capitaine, trois marins et deux chevaux.
Le capitaine rejoignit son poste de pilotage suivit de près par Elgoan et Balden auxquels il expliquait que le voyage durerait une dizaine de jours si le climat était avec eux. D'ailleurs, le temps semblait plutôt propice au voyage car le soleil rayonnait au dessus d'eux et un petit vent frais gonflait les voiles du navire.
La première journée se passa sans problèmes et le bateau avança vite mais les choses se gâtèrent lorsqu'ils arrivèrent en vue des montagnes Néthères. Le vent se mit à souffler en sens inverse et il commença à neiger. Les deux passagers furent invités à rentrer dans la cabine où on leur servit un repas chaud et délicieux. Puis le temps se gâta encore. L'orage arriva et tomba de nombreuses fois non loin du bateau sur les berges du fleuves Rauvin. De plus, Elgoan et Balden pouvaient voir à la lumière des bougies les morceaux de glaces flottants venant s'écraser sur la coque du navire. Peu à peu, les morceaux devenaient plus gros et plus durs et toutes les personnes présentes sur le navire savaient que le temps avant que la coque ne se troue risquait d'être vraiment très court.

A la vue de ces drows qui arrivaient au niveau du village, L’elfe fut horrifier par une telle soif de sang, elle imagina très bien ce qui aller se passait si les assaillants arrivaient à percer la défense de Pierrehumide. Elle était tétanisée de peur quand Arga lui demanda de se rendre vers le port, elle ne savait que faire, allait-elle laisser ses pauvres gens être massacrés ou alors écouter la femme gnome et partir avec Svent pour avoir une meilleure chance de survie.

Soudain elle eut une idée qui pourrait peut être faire gagner du temps aux assiégés, le seul inconvénient dans ce plan était que les gnomes aussi pourraient être ralentit et déstabilisés.
-Arga faites que vos gens se cachent les yeux pendant un moment, je vais lancer un sort de lumière qui éblouira vos ennemis, ceci vous laissera le temps ainsi qu’à nous d’aller vers le port sans trop de risque.
Sa voix avait était distingue, claire et incisive, elle avait dit tout cela sans reprendre son souffle sachant que le temps était compté. Puis elle regarda Svent avec un petit sourire qui voulait être rassurant.
-Tiens-toi prêt à courir vers le port, des que j’aurais lancé le sort on n’aura peut de temps avant qu’ils reprennent leurs esprits.

La jeune magicienne se mit en position, elle effectua des gestes cabalistiques et prononça des mots incompréhensibles. Elle fixa un endroit d’où venait le plus grand nombre d’elfes noirs se concentra.
* Grand dieu des elfes aide moi à ralentir mes ennemis ainsi qu’à sauver des vies innocente, fait que cette lumière aveugle tes fils déchus et nous aide à nous sortir de ce mauvais pas *
Elle lança son sort, se retourna en direction de la ville, prit Svent par le bras et courut sans attendre de voir le résultat.
-Allez y courez !!! N’attendez pas !!!!!
Si son plan marchait, la lumière les aiderait à voir un peu mieux dans cette pénombre et aveuglerait ces satanés drows assez longtemps pour qu’ils puissent prendre un bateau et s’échapper de cet enfer.

Qualindra lance le sort lumière

Cet elfe était apparemment l'inverse total de Marek, ce qui lui plaisait vraiment, il détestait les gens qui lui ressemblaient, c'était comme ça.

Les fêtes c'était pas la passion de Marek, il avait jamais compris réellement ce qui rendait les gens heureux et souriants dans ce genre de manifestations, il n'avait jamais trop apprécié les saltimbanques et autres bardes. Il n'était tout simplement pas sensible aux art disait-il, bien que la musique soit encore quelque chose qui, quand elle était bonne, le bottait bien. Faut dire que le bonheur c'était pas le fort de Marek, enfin c'est ce qu'il disait, il avait toujours eut horreur des overdoses de joie et de gaieté, comme s'il était jaloux de ne pas pouvoir être de la partie. Il ne supportait pas les montreurs d'ours, ¤une bête c'est pas un attraction qu'il disait, ça veut vivre tranquille dans sa forêt pas se montrer comme ça avec un anneaux dans le pif !¤.

Toujours est il qu'il commença à flâner en cherchant un troquet où s'asseoir et boire un petit coup rapide. Jetant, l'air souvent affligé, d'autre fois le regard quasi enthousiaste, car il fallait bien avoué que certains connaissaient leur métier, un coup d'oeil aux divers numéros possible et imaginable. Il cherchait bien entendu troquet pas cher, du genre glauque et bruyant comme il les aimait, ce qui comptait c'était de s'humidifier le gosier pas de se faire plaisir, à moins que ce soit avec les yeux, il était pas contre quelques jolies filles bien qu'il savait qu'il ne pourrait jamais en approcher une seule.

La situation était, comment dire… critique. Très critique même. A priori, aucune solution ne s’offrait à l’équipage. Comment faire alors, pour sortir de ce bateau, devenu alors un véritable cercueil qui ne demandait qu’à se refermer en plongeant dans les ténèbres ? Décidément, le bateau ne paraissait pas aussi solide que l’elfe l’avait imaginé. Bientôt, tous les passagers nourriraient les poissons dans une eau aussi froide et hostile que le cosmos s’ils ne trouvaient pas de solutions d’ici rapidement.

Il était temps alors d’utiliser une démarche analytique à cette situation désespérée. La première solution qui venait à l’elfe était de partir à bord d’un éventuel canot de sauvetage. ¤ Oui, mais si tant et si bien qu’il y en ait un, je ne vois pas comment la coque d’une petite embarcation d’un mètre cinquante sur cinquante centimètres tiendrait plus longtemps qu’un embarcadère bien plus imposant. ¤ Non, il fallait chercher une solution ailleurs.



Pourquoi alors ne pas tenter de rejoindre la rive ? Cette idée ne paraissait pas si bête que cela, et valait le coup d’être approfondie. Elgoan savait qu’ils traversaient une chaîne de montagne. Alors peut-être qu’un accostage pouvait paraître difficile de par un relief trop accidenté. Mais il ne possédait pas le savoir nécessaire pour répondre à ses interrogations. C’est pour cela qu’il se dirigea vars le capitaine, qui devait connaître bien mieux la région que l’elfe d’or, et lui proposa son idée :

« Excusez-moi, capitaine, face à la situation délicate où nous sommes confrontés, je voulais vous demander s’il n’était pas possible de rejoindre la côte avant que l’inévitable ne se produise ? En effet, nous savons tous ici que la coque cédera d’un moment à l’autre, et je pense par ailleurs que si les dieux veulent qu’on accomplisse notre mission, ils ne nous laisseront pas périr dans cette minable tempête. Donc autant tenter le tout pour le tout… »

Svent était sur le point de rejoindre les navires lorsqu'il entendit son équipière tenter d'aider les gnomes. Il aurait pu avoir foi en cette idée car elle n'était pas si mauvaise dans le fond. Mais avec tristesse, il savait très bien qu'elle n'aboutirait jamais. Il avait apprit à connaître son amie magicienne, elle était doué, certes, mais pas assez. Pour maintenir une armée d'elfe des profondeur éblouie, il fallait être "immensément doué", comme disait il, si bien. Svent avait entendu de nombreuses légendes sur les drows, dont de nombreuses raconter par ses amis bardes de Luiren. Tous répugnaient à en parler, ces êtres maléfiques incarnaient le mal à l'état le plus cruel. De plus leurs armées étaient d'une violence et d'une fourberie incroyable. C'est alors qu'une anecdote survint à l'esprit du petit halfelin. Cela faisait déjà six ans qu'il l'avait entendu d'un barde dans une taverne, cependant il n'en avait rien oublié. Les drows avaient attaqué un village duergars, et alors que les nains tenaient sur les remparts tels des rocs, les drows avaient surgi des profondeurs de leur cité. Personne ne su réellement comment mais le constat fut l'extermination répugnante de ces nains qui avaient été pris entre deux feux.

¤Si des drows surgissent de la ville, on est foutu....¤

Malgré tout il n'avait pas le choix, et commença à descendre du rempart en direction des bateaux en quatrième vitesse (distance*4 ). Avec ses petites jambes, il n'irait que bien moins vite que Qualindra et celle-là n'aurait qu'à le rattraper une fois son sort terminé. Il lui laissa néanmoins un dernier message mental, une fois son sort achever pour ne pas la déconcentrer.

"Je commence à y aller rejoins moi. Sois sur tes gardes."

Plus il avançait plus il réfléchissait à ce qu’ils étaient en train de faire, suivre des gnomes des profondeurs…Était-ce très prudent de suivre des gnomes des profondeurs. Ils n’avaient pas le choix, certes, mais s’ils les attrapaient et les faisaient esclaves, mieux valait-il rester ici cacher. La réputation des créatures de l’Outreterre n’était quand même pas à négliger…

¤Et pis, tant pis, au pire on prendra d’assaut le bateau ou on mourra en combattant. Digne des héros que nous devrions être. ¤

Marek:

Le guerrier tourna un certain temps dans Yartar en fête sans trouver un endroit où boire un coup qui lui sembla être à son goût. Enfin, alors qu'ils se baladaient dans les bas-fond de la cité, rencontrant ça et là des nobles et de riches marchands, reconnaissables au doré de leur accoutrement et à l'odeur de fleur s'échappant de leurs personnes, qui regardaient avec dédain et haine les mendiants qui étaient assis dans le caniveau, ces hommes qui représentaient ce qu'ils pourraient devenir s'ils échouaient, il arriva devant une sorte de bicoque à l'aspect assez étrange d'où sortaient des bruits de verres s'entrechoquant et de poivrots chantants des chansons grivoises. Au dessus de la porte, un énorme écriteau de bois sculpté, et qui avait été peint mais qui n'en avait pas gardé le souvenir, annonçait fièrement: "Auberge du Troll assoiffé".
Marek n'hésita pas très longtemps, cela faisait trop longtemps à son goût qu'il marchait dans Yartar et l'envie de se désaltérer de la fin de matinée s'était transformée en la faim et la soif quasi-insurmontable du début de soirée. Il descendit les quelques marches de roc brut, usées par les clients et les intempéries, et poussa avec force la lourde porte qui, à son étonnement s'ouvrit avec une facilité qui fit qu'il manqua de se retrouver coucher sur le sol de l'auberge.
Il se rattrapa au dernier moment au chambranle, chercha une place libre, et trouva une table ronde prévue pour deux ou trois vide, et attendit quelques instant l'arrivée d'un gros homme aux nombreuses dents manquantes qui lui demanda sa commande.

Svent et Qualindra:

Arga se tourna vers l'elfe tandis qu'elle lui disait de prévenir ses soldats de se cacher les yeux, la regardant avec en se demandant qu'elle pouvait bien être l'idée qui venait de traverser l'esprit de l'elfe. Elle l'observa pendant que Qualindra faisait ses gestes cabalistiques et étranges et l'observait toujours lorsque la lumière sortit de ses mains pour former une orbe étincelante qui s'accrocha aux créneaux des remparts juste devant elle. Certes, la magicienne avait réussis à créer de la lumière mais en bas des remparts, déjà, la lumière ne parvenait pas.
Elle descendit alors les marches de l'escalier quatre à quatre, rattrapant très vite le petit halfelin qui pourtant courait aussi vite qu'il le pouvait mais pas suffisamment. Elle lui attrapa la main pour calquer sa vitesse sur la sienne. Derrière eux, de nombreux bruits résonnaient, les cris stridents des drows et des svirfneblins blessés à mort, le bruit beaucoup plus assourdissant des boules de feu des deux camps explosant le long des murs de la cité et enfin, sans doute le bruit le plus inquiétant, celui de la massive porte en mithril qui craquait sous les assauts répétés des béliers des elfes. Un cri incompréhensible des deux amis courant toujours retentit à leur droite et, même dans le manque cruel de lumière, ils comprirent que les drows commençaient à prendre pieds sur les remparts. Au loin, dans le port, de nombreux bateaux s'éloignaient, certains pleins de femmes, de vieillards et surtout d'enfants se dirigeaient vers les petites îles du large tandis que d'autres étaient pleins de soldats tirant un nombre incroyable de carreaux sur leurs ennemis coincés en bas des murs.
Soudain, les deux amis ne virent plus rien, ce qui n'était pas peu dire en Ombreterre, et glissèrent sur le sol s'étendant de tous leur long dans sur les pavés humides de la rue. Leur glissade fut de courte durée mais elle leur permire de sortir de l'orbe d'ombre dans laquelle ils venaient d'entrer. Par malheur, il y en avaient encore des dizaines qui apparaissaient tout le long de la rue. Dans le lointain, un clairon sonna et la porte se fendit.

Elgoan et Balden:

Le paladin était toujours tétanisé par la peur et la réflexion tandis que son compère elfe, lui, s'était activé pour trouver un moyen de sauver sa vie. Toutefois, le capitaine ne put que répondre par la négative aux propositions d'Elgoan.

-Veuillez m'excusez, monsieur, c'est la première fois que cette passe est gelée en cette période de l'année c'est incroyable. Peut être que certains dieux souhaitent vous voir réussir dans votre mission mais apparemment il y en a aussi que votre mort ne gênerai point.
Je suis désolé mais nous ne pouvons pas nous rapprocher de la côte, se serait sombrer à coup sur. La seule solution est que l'un d'entre nous essaye de reboucher les trous dans la coque pendant que les autres écoperont.

En dessous d'eux, les hommes entendaient les chevaux hennirent tandis que le bateau se remplissait d'eau. L'un des trois matelots prit dans une grosse malle derrière lui un marteaux et des clous tandis que les deux autres prirent des seaux qu'ils distribuèrent au capitaine et aux deux membres de la Compagnie des Marches. Le capitaine fit signe à tous ceux qui avaient un seau de faire une chaîne et ainsi ils commencèrent à écoper. Le dernier matelot prit une longue barre en bois pour essayer de repousser les nombreux morceaux de glace s'approchant. Deux éclairs frappèrent le navire: le premier rata de peu le marin à la lance et le second explosa le mât.

Des nobles, des traîne savates tout ça! Ça lui mettait les calots à l'envers de les voir se pavaner comme ça en méprisant les pauvres gars qui trempaient dans les caniveaux. Après il était clair que Marek n'était pas du genre à donner du fric au mendiant, il en avait besoin lui... Et dans ce genre de cas il s'en s'rait sortit tout seul. ¤C'est la règle quoi, tu veut quelque chose? Bah tu te démerde !¤ qu'il disait en général, mais lui au moins il ne les méprisait pas.

Après moult pérégrinations dans les petites ruelles cradingues il trouva enfin le troquet promis! L'auberge du Troll Assoiffé, voila un nom qui chantait bien! Au moins aussi bien de les bruits de chope et les chants d'alcoolo qui en sortait. Il entra donc le Marek, sous estimant le huilage des gonds de la porte et manquant de se fraiser devant tout le monde. Il s'assit ensuite à une table vide le temps de reluquer la salle.

-Salut chef, tu me met le plat du jour et un bon cidre s'teuplait. Ça f'ra combien en tout ?

Apparemment pas de petites danseuses sympa au premier regard, il en avait déjà vue une fois dans une taverne tenu par des Sharessiennes le spectacle était plaisant mais il n'avait jamais retrouver ce genre d'ambiance ailleurs... Dommage. Quoique, on n’était pas à l’abri d'une surprise.

Mais ce qu'espérait Marek, c'était qu'on ne l'oblige pas à céder à ses mauvais penchants, il voulait claper et boire. Il avait déjà assez fuit comme ça, et la prison il avait déjà donné, plusieurs fois même. Il avait échappé à la peine de mort mais rester en cachot trop longtemps... autant crever pensait-il.

En peu de temps, une grande activité régna dans le bateau en détresse. Porté par cet élan d’espoir, Elgoan se mit au travail comme les autres, mais fut exaspéré par la passivité de son coéquipier… Responsable, il prit place dans la chaîne attendant le premier seau arriver. Quand ce dernier arriva, il prit grand soin de le passer au suivant sans le faire déborder. ¤ Pas une seule goutte d’eau ne doit déborder de ce seau, sinon je manquerai au rang de ma race !¤

Or, lorsque le seau changea de main, la foudre s’abattit violemment sur le bateau. Le mat vola en éclat, et Elgoan dut se protéger face et yeux face à l’éblouissante puissance de l’éclair. Plus le temps passait, plus les chances de survie semblaient semblaient vouloir s’enfuir de ce bateau maudit...

La sueur ne tarda pas par ailleurs à apparaître sur le front de l’elfe doré. Mais il observa autour de lui les visages des autres marins et ce phénomène se retrouva sur chacun d’eux. Toute l’équipe était exténuée. Ils allaient passé une très longue nuit, qui d’ailleurs risquait de s’éterniser plusieurs jours car rien ne laissait penser que cette tempête n’était que passagère.

Inquiet, Elgoan cria de nouveau au capitaine, malgré le brouhaha général qui trônait sur le navire :
« Excusez moi encore capitaine, mais je doute que nos efforts en vaillent la peine ! Il semble évident désormais que la tempête croisse en puissance ! Or, même si votre marin réussit à reboucher le trou, qui nous dit qu’un plus gros bloc de glace viendra anéantir tous ses efforts ? D’autant plus qu’ils sont, à l’image de la tempête, de plus en plus gros ! N’y a-t-il vraiment aucune autre solution ?! »

Tout en parlant, Elgoan continuait sa tache, mais n’espérait plus vraiment en ses chances de survie. Et sans doute, le désespoir allait-il gagner tout l’équipage d’ici peu de temps… Ce qu’il fallait, c’était réellement un miracle. ¤ Je vous en prie, seigneur Corellon, ayez la bonté de nous laisser vivre encore longtemps, de manière à ce qu’on accomplisse notre mission et qu’on vienne en aide à une âme perdue… ¤

Balden était pétrifié par la peur et la surprise : jamais il n’avait vu une tempête aussi violente arriver aussi rapidement. Celle-ci avait été tout à fait imprévisible et quand le paladin redescendit enfin sur terre, c’était terrifiant, le bateau était ravagé et l’eau arrivait aux genoux des membres de l’équipage. Chacun avait pris une initiative : soit vider l’embarcation des flots qui l’envahissaient, soit réparer ce qui n’était pas encore détruit. Conscient de sa mise à l’écart et désolé de son affolement, Balden prit place aux côtés d’Elgoan afin d’agrandir la chaîne humaine (et elfique) qui se chargeait de vider le bateau.
Hélas, un énorme éclair frappa l’embarcation dont le mat vola en miettes. Balden prit quelques secondes avant de réaliser la situation dans laquelle il était fourré et ne pu alors s’empêcher de trembler de désespoir, rongé par les remords :

¤ Il était évident que cette embarcation ne tiendrait pas le voyage ! Et ce capitaine n’arrive pas à reprendre la situation en main, il a pourtant bien dût rencontrer de telles catastrophes dans son grand passé de marin ¤
Balden savait que le capitaine n’y était pour rien, mais, aussi fatigué et paniqué que ses compagnons, de nombreux sentiments s’entrechoquaient dans sa poitrine. La fierté du matin même était transformée en remords et l’appréhension était devenue peur.

Mais sa vie ne pouvait se terminer par un malheureux naufrage et l’aventurier, bien que frappé par la fatigue physique, était déterminé à lutter jusqu’à son dernier souffle.
Observant chaque détail du paysage ravagé, il tenta de trouver la solution qui pourrait faire renaître un peu d’espoir. Ce ne fut qu’absurdité qui traversa la tête du malheureux, mais ça ne coûtait rien d’essayer, il pourrait réfléchir d’avantage qu’après avoir demandé son avis au capitaine.
Il s’approcha donc de celui-ci et engagea à son tour la conversation :

« Excusez-moi capitaine, j’ai une question à vous poser : Les chevaux qui s’affolent sous le pont, sont-ils puissants et sont-ils en mesure de porter des hommes ? Cette idée est, certes, un peu ridicule, mais ces animaux pourrait sauter jusqu’à la rive avec les membres de l’équipage sur leur dos. Il suffirait pour cela de rapprocher le bateau du bord du fleuve sans risquer de l’endommager d’avantage. »
Bien qu’honteux de cette risible proposition, Balden resta convaincu qu’il y avait une chance que cela fonctionne. De toute façon, il ne pouvait pas vraiment croire à autre chose que cela, mis à part un miracle que lui offrirait Ilmater.

Désolé pour le retard. De plus, je serais absent de mercredi à la fin des vacances.

Svent ne suivait plus que son instinct de survit, il courrait et ne réfléchissait plus. Comme durant ses longues courses, d’autrefois, dans les champs, une montée d’adrénaline le poussait à dépasser ses limites. L’air berçait son visage et la fraîcheur d’Outreterre nourrissait ses muscles en action. Les cailloux se dérobaient sous ses pieds alors que l’elfe l’entraînait dans une course frénétique. Il n’avait pas un instant à perdre car les moindres secondes pourraient se révéler précieuses. Un éclair ou une boule de feu et il n’en serait plus rien des deux jeunes gens. La vie ne tient qu’à un fil….
Puis après avoir glisser et s’être relever, à l’extérieur de la zone d’ombre, il ne prit pas même le temps de réfléchir. Il se releva avec adresse et aida son amie à en faire de même. Puis sans prononcer la moindre parole, il sortit une corde de son sac, avec prestance, et il l’attacha à sa ceinture. Une fois fait, il tendit le reste à Qualindra pour qu’elle en face de même. Alors que cette dernière la fixait, il en limitait la grandeur afin que seulement 5 mètres les séparent. Puis toujours sans ouvrir la bouche, comme si ses cordes vocales ne pouvaient répondre à son appel, il s’adressa mentalement à l’elfe :

« Courrons le plus vite possible à travers les zone d’ombres nous n’avons pas le choix. Sinon nous deviendrons des prisonniers de ces maudits drows. »

Il reprit son allure frénétique sans se soucier de rien d’autre. Il espérait juste qu’elle ne s’opposerait pas à cette idée quelque peu suicidaire. Sinon bien qu’il fut bien plus musclé qu’elle, cela le ralentirait brutalement et provoquerait peut être même sa chute. Mais dans tous les cas, entre attendre et chercher à éviter les zones d’ombres, ce qui prendrait beaucoup de temps et les feraient sûrement capturé par les drows, et courir à l’aveuglette, tout en se repérant selon le dallage de la voie afin de ne pas heurter les murs, il préférait de beaucoup la seconde solution. Les drows étaient bien pire que la mort.

¤Tymora, aide les audacieux !¤

Il implora à nouveau sa déesse tant louée, mais ne lui ne lui dédia pas, cette fois-ci, sa prière habituelle. Le manque de temps et l’empressement était pour beaucoup, et il savait que la déesse, si elle l’entendait, le comprendrait…