Porté disparu, Ombreterre

Riak, qui avait patiemment regardé le réveil de la drow, semblait légèrement tendu. Mais la réaction de la jeune beauté le fit se détendre, un peu du moins. Elle ne lui avait pas sauté au visage une dague sortant de nul par et c'était un bon départ. Cependant, rien ne prouvait qu'elle ne le ferait pas sur l'instant.

¤Du calme Riark, elle ne va pas te manger. A moins que... Non arrête de penser à de pareils absurdités. Elle est encore jeune et apparemment désorientée. Mais il parait que les drows vivent très longtemps. Sa tombe elle a 400 ans...¤

Riark esqussa une légère grimace sur cette pensée mais ne put détacher son regard du corsage de la demoiselle.

¤Au moins, elle ne les fait pas. Et puis c'est probablement synonyme d'expérience. Bon calme toi mon gars, ce n'est sûrement ni le lui ni le moment de pensée à cela. Mais fichtre qu'elle est bien foutue. A oui lui répondre...¤

Riark toussotât légèrement en tentant laborieusement de reprendre le contrôle de lui-même. Vivre aussi longtemps dans une abstinence assidue à en faire pâlir un saint lui avait fait bouillir le sang plus d'une fois. Mais il est vrai que pareil comportement n'était tenue que par les circonstances. Être esclave de gobelin ne facilite pas les relations trop intimes...

-Hum hum ! Veuillez excuser mon manque total de savoir vivre, j'ai eu quelques jours plus ou moins difficiles.(et Riark se permis un petit sourire) Je me nomme Riark, humble serviteur de ma dame. Il est en effet vrai que je vous ai remis sur pied. Point ne saurait dire que vous eussiez pus mourir contre de telle créature. Disons simplement que ma dame m'a accordé quelques dons de guérisseur et que j'en ai fait usage sur votre personne. Heureusement vous n'étiez point en danger, mais juste évanouie.

Riark tournât sa tête pour indiquer l'homme encore inconscient. La présence d'une belle femme lui avait apparemment fait perdre tout doute, et il semblait remarquablement à l'aise avec la demoiselle.

-En ce qui concerne votre ami, ses jours ne sont plus en danger. Grandes étaient ses blessures et je dois dire qu'il mettras probablement quelques temps à se remettre. Il devrait se réveiller d'ici une minute ou deux. Veuillez une fois encore m'excuser, mais je dois m'entretenir avec ce seigneur nain.

Riark fit une courbette plutôt comique, car ses vêtements étaient toujours en aussi mauvais état, et ses manières ne correspondaient absolument pas au costume.

¤Espérons que mon petit jeux détendra l'atmosphère, je n'aimerais pas finir en brochète à gobelin, et encore moins à drows...¤

Puis Riark se dirigeât vers le nain, en arborant une expression sérieuse au possible et, essayait de pousser le ridicule à son paroxysme, imitât la démarche d'un jeune noble.

-Seigneur, vos amis sont sauf. Votre ami se réveillera d'ici peut et je pense que nous devrions avoir une petite discussion, vous et moi. Je ne vous le cache pas, nous ne sommes guère en position de contester vos agissement, mes 2 compagnons et moi-même. De plus, devant l'acte de bonne foi que je viens de faire, j'aimerais que nous soyons traités avec égard. Nous ne nous sommes point échappé pour finir à nouveau en cage. Ainsi aimerais-je savoir sur le chant ce que vous comptez faire.

phedria en voyant la drow se lever fut prit d’une sensation bizarre, un amalgame de tristesse et de joie.
Il ne connaissait aucunement la belle elfe, mais il était logique de se sentir soulagé lorsqu’on voit une personne gravement blessée se relever avec une telle force.
Mais d’un autre côté, la voir ainsi, se mouvoir en toute liberté, réveilla au plus profond de une partie de son être qui aurait préféré la voir morte.
Cette idée le révulsa la seconde qui suivit, pourquoi vouloir la mort d’une personne qui nous est totalement inconnue ?
Serait-ce parce qu'il avait entendu de nombreuses rumeurs sur les drows et l'impression qu'elle n'était pas ravie d'être littéralement ressuscitée ?
Ephedria lui-même ne le savait pas .

Il se retourna subitement, et se mit à chercher frénétiquement au sein de l’amas puant de cadavres de gobelins, quelques objets qui leurs seraient d’une quelconque utilité.

¤ Il nous faut tout d’abord à manger et à boire, il nous faut tout d’abord à manger et à boire … ¤


Il se répétait cette phrase inlassablement, afin d’éviter que cette pensée qui le révulsa tant.


Ce comportement était typique d’Ephedria, fuir les idées qui lui déplaisaient, fuir les endroits qui le gênaient, fuir les personnes qu’il détestait". Après tout, sa rencontre avec ses compagnons, sa captivité, sa soudaine libération n’était que le fruit de cette éternelle fuite des faits et des conséquences.

Alors qu’il marcha tant bien que mal sur les corps sans vie en écrasant quelques phalanges au passage, il se mit à la recherche de tout ce qui pouvait répondre à ses attentes. Il fit, en se penchant maladroitement, tomber son précieux grimoire qu’il avait attaché d’une manière grossière à sa ceinture.
Ephedria resta plusieurs secondes à regarder son livre tomber, et dévaler le tas de matière vivante en décomposition, arriver à coté d’une tête de gobelin.
Il ramassa de façon hâtive son bien, et se remit à chercher avec plus d’ardeur, comme pour éviter la présence ostentatoire des courbes de la drow, tout en faisant bien attention de ne pas croiser son regard .

Naskyrien le bon Rashémi était sans nul doutes déja entré dans les légendes... Deux apparitions divines lui étaient apparus alors qu'il était entre la vie et la mort... La seconde apparition étant visiblement plus bienfaisante que la premiére ...
Aprés être passé de l'émerveillement au retour à l'enfance ... il réussit à prendre une attitude solennelle et trés rspectueuse devant la licorne divine

Nasky avait entendu parler de ces animaux légendaires ... mais par contre, il ne se rappelait plus de l'existence d'une déesse des licornes... il faut dire qu'il n'avait pas été trés attentif lors des quelques cours de catéchisme mythologique que la mére de Sanidra, la prêtresse de Sunie de son village, enseignait de temps en temps aux gamins braillards et indisciplinés....
Il préférait nettement les histoires -parfois paillardes- que sa grand mére lui racontait .. de héros et de guerriers ...

La proposition de Lurue -qui n'était donc pas Sunie- lui parut tout à fait honnête au vu des circonstances... Aprés tout, il aurait été trés embarrassé si la première déesse, celle de Sinafaye, lui avait proposé un tel marché... lui, Nasky, servir une déesse drow... pas vraiment sa tasse de thé... évidemment le symbôle de la licorne -sauvage, non apprivoisable et mystérieuse- lui était beaucoup plus agréable et concevable...

Ensuite, croire en un dieu de plus ou de moins , tant que ce dernier était dans son "alignement", ne causait pas vraiment de problèmes...

Il se demanda néanmoins rapidement si la déesse n'était pas un peu en train de faire du recrutement ... par dessus tout, il avait peur qu'elle lui demande carrément de devenir prêtre... la notion de "servir" restait le seul point litigieux du discours divin...

Dans un état d'extase merveilleux, les paroles divines eurent effet de le ramener à une réalisation de qui il était .. Il se sentait fort et comme s'il n'avait rien à perdre ... comme s'il avait déjà tout gagné... éternel ... il n'avait plus peur de rien... sentiment qu'il avait d'ailleurs ressenti plusieurs fois dans ces deux derniers jours et qui devra s'avérer de plus en plus significatif de sa personnalité, à n'en pas douter...

Oh divine apparition, avant de revenir sur ce monde en bas.. la Sankyrie... je me dois de te remercier ...
Bien sûr, comment un mortel comme moi pourrait décliner une offre aussi fantastique ... servir un déesse qui incarne le rire... la joie... la bonne humeur... oui... en fait, cela fait depuis longtemps que je te sers, oh grande Lurue... et je me renseignerai sur ton dogme et tu seras désormais l'Etoile des Etoiles... ma déesse au dessus de tout les dieux... ma protectrice...


Mais... si je suis effectivement mourant, je dirais aussi que tu ne peut qu'être, au vu de ce que je ressens en ta présence, qu'une de ses plus belles et vertueuses déesses qui, sans conditions, défendent l'amour, la vie ... et la LIBERTE, sans laquelle toutes ces valeurs ne peuvent se développer.
D'ailleurs, n'as tu pas déjà sauvé Sinafaye sans rien demander alors qu'une déesse drow, donc censée incarner le mal, venait déja de commencer le travail...

En l'occurrence, je suis sûr que quoi que soit ma décision, tu me sauverais quand même... et c'est pour cela que je te servirais plus que jamais ... car si la vie doit être vécue dans la joie et les rires... seule la LIBERTE permet ces émotions de guider notre vie...
Oui, je te chercherais, Lurue ... je parlerais de toi ...
Je sais que tu ne me demanderas pas de devenir un de tes prêtres... et je sais que tu m'aideras dans mes quêtes ... celle de libérer mes amis ... de retrouver Gunlann , Baltanin... et même de sauver Omsaht... et de...enfin je... ... je crois que j'aime cette drow...

Au rappel de Omsaht et de Sinafaye, le barbare à moitié mort eut néanmoins comme un doute...une peur
Je .. est ce possible d'aimer une drow... le dois je? est ce compatible avec ma vie... avec ton dogme ... avec la Liberté.. ?
Tu l'as toi même sauvée des griffes de la mort par l'intermédiaire de ton serviteur arrivé à la place d'un gobelin... La déesse noire l'avait sauvé... tu lui as rendue la vie... vous avez travaillé ensemble... le mal et le bien... les humains et les drows peuvent ils s'associer? Les races de Toril peuvent elles s'entendre?
Ce rêve là me parait si souvent... impossible..

Des larmes coulérent des yeux de Naskyrien, dans son corps "onirique" comme dans son véritable enveloppe corporelle ensanglantée
C'est le seul projet de ma vie... c'est le seul qui me semble une entrave à la liberté que nous aimons tant... les différences raciales.. Ls drows...les thayens... sont ils réellement mauvais?

Jamais Nasky n'avait ressenti autant d'amour pour les êtres vivants...

Avant de me renvoyer chez les vivants... je t'en prie.. éclaire moi... devrais je abandonner ce projet... ce ... rêve impossible... pour mieux te servir ... et pour continuer à être Naskyrien ? Une drow peut elle aimer comme un humain? PUIS JE LUI FAIRE CONFIANCE... Puis je m'entendre avec une servante d'une déesse.. du mal.. d'ailleurs, est elle une déesse du mal? Et puis quel est mon pire ennemie... je t'en prie, Lurue, réponds moi quelque chose avant de me laisser descendre... que je puisse servir et comprendre ta cause...

Nasky n'avait jamais été aussi sincère... Malgré ses doutes, il sentait que Lurue le protègerait désormais et ne lui ferait pas quitter sa si chére liberté qui n'avait d'égal que son amour pour la vie ... et pour les êtres vivants... mais tant de difficultés existaient à cause de ces différences... à cause de soif de pouvoir... à cause de perte de contact avec la nature... avec la vie..

Il s'agenouilla -enfin son corps onirique, si l'on puis dire- et, sans même réfléchir, se prosterna de tout coeur devant sa nouvelle déesse... Il sentait la vie le rappeler dans son corps... Allait il entendre encore la voix inoubliable de Lurue?

Dorîk regarda la drow se relever, couvete de sang et son corsage déchiré par endoits, et chercher frénétiquement au milieu des cadavres gobelins. Morte comme vivante elle restait la magnifique, voluptueuse et l'éternelle rose noire qui suscitait à la fois le désir et la crainte. Les nouveaux-venus ne semblaient également que peu indifférent à la présence de cette beauté semie divine.

Elle venait d'échapper de justesse à la mort et elle déployait une impressionante énergie frénétique à fouiller les cadavres des peaux vertes. Mais que pouvez-t-elle bien chercher au milieu de ce bain de sang? Finalement les doigts du nain pôlaire sentirent le contact rugueux et lisse à la fois du bout de parchemin qu'il avait ramassé et glissé dans sa poche quelques instants avant que le nouveau groupe n'arrive...c'était sûrement ce qu'elle recherchait au milieu des morts. Une drôle de sensation s'empara de Dorîk...il pouvait très bien sortir le bout de papier de sa poche et le rendre gentiment à la drow en pretextant qu'il allait tomber aux mains de l'ennemi mais il pouvait tout aussi bien le garder et l'étudier dans son coin, il n'avait d'ailleurs pas eut le temps de le consulter et il était sur, au vu de la réaction de la drow, qu'il devait avoir une importance non négligeable. Le choix fut rapide et Dorîk ne dit mot quant au parchemin, il serait sans doute plus sage de le rendre incognito après l'avoir étudié un peu plus en détail.

Lorsque Riark s'approcha de dorîk et qu'il commença à lui débiter une longue série de formules de politesse très en vogue chez les jeunes bourgeois des riches quartiers, le nain resta sans voix un instant avant de toussoter légèrement, de ricaner puis d'éclater totalement de rire. Sa voix se répercuta fortement sur le parois de la caverne et même si cela pouvait attiré une autre qelconque créature des ténèbres, Dorîk ne cessa pas de rire avant que cela lui soit passé. Il finit même par essuyer une larme tellement il avit rit de bon coeur. Il regarda finlement le prêtre humain avec un regard encore troublé par sa récente émotion.

-Et bien mon garçon ah ah...tu dois t'entraîner dur pour être aussi bête ah ah ah...non mais franchement "seigneur nain" ah ah ah...tu aurais put t'adresser comme ça à mon père mais alors à moi, un vieux contremaître de mine à la retraite qui erre sans but bien précis ah ah ah...c'est l'une des choses les plus drôles qu'il m'ait été donné d'entendre depuis fort longtemps ah ah ah...mais nan on vous fera rien bien sur, en plus tu m'a bien fait rire...Dorîk reprit un peu son calme et prit une voix plus grave. Nos intention présentes mon gamin pour l'instant c'est de trouver la sortie de ce dédale et au plus vite.

Dorîk regarda une dernière fois le prêtre rondouilard et tourna son attention vers le rashémi étendu au sol qui semblait reprendre des couleurs. Les dernières paroles de Riark résonnèrent dans sa tête et lui arrachèrent un large sourire...même en ces temps de misère il y avait encore de quoi rire.

Ephedria fouille : 4(dé) + 4 >< DD ?

Déesse tutélaire de Naskyrien devient Lurue
Naskyrien : 1/35 (reste 3 pt vie en 3 rond


Narration

Naskyrien

La déesse qui faisait face à Naskyrien sourit. La lumière dans laquelle il baignait était douce et enivrante. Il se sentit grandir au fur et à mesure qu’il parlait, comme s’il redevenait un homme.

- Les rêves impossibles doivent être poursuivit. Le monde ne peut changer que sous l’action des rêveurs. Je ne peux répondre à toutes les questions que tu te poses, car tout ceci, tu dois le découvrir par toi-même, en vivant. S’il suffisait de parler avec une divinité pour comprendre le sens du monde, alors à quoi servirait il de vivre ? Or la vie est l’expérience la plus amusante qu’il puisse être. Ne laisse pas ceux qui détruisent le bonheur et la joie agir sans contrainte. Tache de préserver le bonheur, ainsi que toute forme de vie, protège les…mais ne pars pas en croisade. Une croisade, même pour le bien, apporte davantage de souffrance que de bénéfice.

Elle posa sa main sur le front du barbare. La lumière s’atténuait de plus en plus. Un sentiment inconfortable s’immisça en lui se faisant plus fort à mesure que le temps s’écoulait.

- A ton avis pourquoi une drow ne peut elle pas aimer comme un humain ?

La vision s’estompa. A la place du sentiment de béatitude, Naskyrien ressentit une douleur lancinante qu parcourait tout son corps devenant de plus en plus désagréable, au point de devenir insupportable. Son visage grimaça. Il avait l’impression qu’on lui enfonçait des milliers d’épines de toute part. Il cligna des yeux. Il faisait sombre et noir autour de lui. Des voix inconnues lui parvenaient aux oreilles sans qu’il ne puisse comprendre le sens de leur paroles, mais parmi elles, il reconnu l’accent particulier de Sinafaye.


Tous

Gorlek et Ephedria avait rassemblés huits lances dont trois brisées et une épée de facture classique mais relativement en bon état pour peu que l’on en aiguisait la lame. Le stress accumulé, et l’obsession de trouver une nourriture avalable rendaient les mouvements du mage chaotiques. Sur les cadavres qui s’étalaient devant lui et qui dégageait déjà une odeur de mort épouvantable, il ne trouva pas de morceau de pain comme il l’espérait. A croire que les faces vertes ne mangeaient que de la viande crue.
Sinafaye ne cessait de fouiller. Elle avait remercié le prêtre d’un prompt mouvement de tête, les yeux encore emplis de méfiance et d’un zeste de folie qui démontrait que si son corps respirait la pleine santé, son esprit n’avait pas encore recouvert son état normal. Son visage était crispé tandis que ses mains se couvraient du sang des gobelins mutilés par la hache du nain.

- Non ! Non ! Non ! Ne cessait elle de murmurer entre ses dents, presque désespérée.

C’est le moment que choisi Naskyrien pour ouvrir les yeux. Sa respiration était saccadée, et il ne se sentait pas encore l’énergie de faire le moindre mouvement. De l’expérience qu’il avait vécu, Naskyrien ne se souvenait de rien...Rien hormis son entrevue avec Lurue, qui lui apparaissait altérée comme un rêve dont on ne retient que des bribes. Il toussa bruyamment, crachant lui aussi des caillots de sangs noirs révélant qu’il était bel et bien vivant. Aussitôt, Sinafaye s’approcha et se pencha sur le visage fatigué du barbare, ses cheveux d’argent retombant sur lui en une douce caresse. Un sourire un coin se dessina sur ses lèvres sombres.

Sinafay Aran

- Je savais bien que tu ne tomberais pas facilement. Par contre, j’ai perdu dans la bataille le moyen de nous tirer d’ici, et à moins qu’on ne retourne chaque morceau de chair de cette vermine. Une nouvelle fois un éclair mauvais avait traversé le regard de la belle une fraction de seconde alors qu’elle parlait de ses ennemis. « Je crains fort que tu n’ait à te montrer fort courageux dans les jours à venir. « Alors qu’elle prononçait ces quelques paroles avec douceur, un hurlement déchirant se fit entendre. L’ombre des roches n’était nullement partie et le vacarme qu’elle faisait démontrait à quel point le danger était imminent. - Ne restons pas ici. Murmura t’elle la voix étreinte de peur. Marche, grand blond, marche. Filons d’ici avant qu’il ne soit trop tard. Aussitôt, la drow se releva, et s’adressant aux autres d’une voix froide, presque méfiante : - Je ne sais pas qui vous êtes ni d’où vous venez, mais …si vous tenez à vivre, je vous conseille de me suivre. L’Outreterre n’est pas un royaume accueillant. -------------------- La première impression que laisse Sinafay lorsque l’on croise ses yeux d’or, est un sentiment trouble de fascination ou la peur se mêle au désir. Sa silhouette frêle et gracile lui donne un air de fragilité, comme une poupée d’ébène que l’on aurait peur de casser, et pourtant son visage porte la marque de ceux qui sont déterminé et auquel peu de chose ne résiste.

Ares sembla l’approuver en aboyant.

Alors que le corps haché et décousu de Naskyrien accueillait de joyeuses secousses et crachats ensanglantés le retour de son âme partie quelques secondes en vadrouille dans le hall d’entrée des dieux, ses lévres laissèrent s'échapper quelques mots de la discussion que son esprit venait d’avoir avec Lurue la déesse licorne....

…pourquoi une drow ne peut elle pas aimer comme un humain…

Non non non …

Mais ce dernier mot, prononcé trois fois par une Sinafaye en colére, raisonna différemment dans sa tête alors qu’il ressentait de nouveau la douleur – Oh joie du retour à la vie - parcourir ses membres bien aimés mais bien abimés.

Il ouvrit les yeux en toussant subitement un mélange de sang, de quelques morceaux d'organes intérieurs diverses - devenus obsolétes grâce à la magie divine des licornes- de champignons d’Ombreterre et peut être même d’un alcool thayen ingurgité il n'y a –finalement- qu'environ quarante huit heures (mais dégurgité peu après, il est vrai…)

C’est le moment que choisit Sinafaye pour apparaître devant ses yeux alors que ces derniers venaient juste de se rouvrir à la lumière du soleil… enfin, plutôt à celle des fameux champignons-lampadaires que les dieux, dans leur grande générosité, ont semés un peu partout le jour où ils ont eu la curieuse idée de créer Ombreterre.

L’esprit de Naskyrien, peu habitué à s’attarder trop longtemps dans des états mystico-psychedeliques, revint brutalement à une habitude plus … "ordinaire", voire plus "barbare"… et oublia brutalement, mais momentanément, la totalité de son entrevue avec Lurue qui venait pourtant à peine de le recevoir en audience courte mais privilégiée.

Je savais bien que tu ne tomberais pas facilement.

Alors qu'il se rappelait très bien de la drow, il ne lui trouva néanmoins pas la même allure de déesse qu’avant de tomber dans le coma …
Encore allongé, il leva la tête en observant le groupe un sourcil en pointe, essayant de comprendre ce qu’il s’était passé et qui étaient les derniers arrivés… il crût même distinguer encore un gobelin dans le groupe, mais regardant mieux, il pensa plutôt à un gnôme…. (oui, vous et moi savons que Golek est en réalité un Halfling, mais il serait gentil que tout le monde lui pardonne cette légère erreur visuelle due au premier retour de coma de sa carriére )

Rassuré par l'absence de gobelins, il aperçut ensuite les éboulis et la petite main de Sepoto …puis le nain, le prêtre et un maigrelet à la bonne bouille, quoique –lui aussi- mal rincé de son dernier vomissement.

Par contre, j’ai perdu dans la bataille le moyen de nous tirer d’ici, et à moins qu’on ne retourne chaque morceau de chair de cette vermine….

Naskyrien ne comprit pas les allusions de la drow qu’il sentit inquiète…
Il commença à bouger un membre et, satisfait de la réponse de ce dernier, envisagea de faire tranquillement pareil avec le reste de son corps meurtri tout en demandant à cheveux de neige de s’expliquer un peu mieux … mais c’est alors que se fit entendre le cri terrifiant qui ne lui rappela pas du tout les modestes jérémiades des filles du village que lui et ses copains taquinaient lors de sa tendre adolescence, aux abords du village natal.

Marche, grand blond, marche.

Ces divers encouragements accélérèrent considérablement la remise en fonction du corps de Naskyrien qui se leva même assez rapidement pour quelqu’un qui venait de ce recevoir autant de coups et d’épreuves mentales en si peu de temps…

Je ne sais pas qui vous êtes ni d’où vous venez, mais …si vous tenez à vivre, je vous conseille de me suivre. L’Outreterre n’est pas un royaume accueillant.

Se retenant aux parois de la grotte, de sentant encore titubant et ayant besoin de quelques secondes pour se remettre de ses émotions, il décida d’instinct de suivre les recommandations de Sinafaye qui semblait de plus en plus inquiète, et se prépara à décamper dans la direction que la drow indiquerait.

Sans dire un mot ni jeter un quelconque regard, préférant remettre les présentations et explications à plus tard –au risque de paraître un peu grossier- il essaya de juger si ses jambes arriveraient encore à le supporter …
Il évita d’écouter les terribles douleurs qui décuplèrent alors qu’il retrouvait modestement l'usage de ses jambes …
Néanmoins, la tête lui tourna et il ne réussit pas à retenir une poussée délirante…

Il regarda le prêtre qu’il distingua, l’espace de ce court instant, comme derriére un voile, et lui déclara, tel un ivrogne tentant de faire bonne figure, et sans réellement comprendre le sens de ses paroles :

Vive la licorne… pas de croisades…
Lurue powaaaaaw …

Riark écoutât attentivement l'explication du nain et paru soulagé. Il était évidant maintenant que ses compagnons et lui-même vivraient encore un peu.

-Et bien soit. Sachez cependant que je suis un sot comblé par votre bonne humeur.

¤Et que j'escompte bien la faire se propager au sein de ce groupe. Il est bien suffisament compliquer de survivre par ici, sans pour autant avoir le moral miné par de sombre pensée inutile.¤

Puis Riark regardât rire le nain aux éclats et cela lui réchauffât le coeur. Il se permit alors un petit sourire, bien pâle en comparaison du fou-rire de Dorîk.

¤ Et bien mon gars, on peut dire que tu n'as pas trop perdu. Faire rire un parfait inconnu dans des galeries sombres avec un monstre ignoble aux fesses, avoir passé un temps indéfini réduit en esclave par des gobelins et en étant perdu complètement...¤

(murmure) -Ma dame, je vous dédis se rire.

Puis il y eu ce cri effroyable et Riark se retournât par réflexe. Mais il n'y avait rien. Et quand bien même il y aurait quelque chose, il n'aurait pas su le distinguer dans cette pénombre omniprésente. Heureusement, ce cri n'était pas tout proche et la fuite était encore envisageable.

Je ne sais pas qui vous êtes ni d'où vous venez, mais ...si vous tenez à vivre, je vous conseille de me suivre. L'Outreterre n'est pas un royaume accueillant.

Cette déclaration n'était pas sans rappeler les mots qu'avaient dit ce qui semblait alors être le contremaitre gobelin. Mais il n'y avait heureusement pas cette connotation violente et immuable. Il faut dire que la drow faisait preuve de plus de civilité, mais surtout sa voix douce rendait les choses plus agréables à entendre et pour un peu que l'on n'y prenne garde, on la suivrait partout...

Riark dévisageât longuement la drow et, maintenant qu'elle semblait avoir repris le dessus, elle était vraiment belle, bien qu'étrange. Et Riark se fendit d'une courbette bien peu gracieuse.

-Après vous, très chers.

Et puis il y eu cette aclcamation du barbare. Riark étreignit les yeux dans un premier temps, puis ce permis à son tour de rire ouvertement en ajoutant entre deux rires

-Et bien... ma dame... c'est la journée entière... qui vous est dédié... ahahah...

Le rire de Dorîk finit par s'étioler à mesure que le rugissement de la créature gagnait peu à peu les galleries environantes. Il regarda dans la direction du hurlement en pensant au mauvais quart d'heure que devait passer actuellement les gobelins. Le nain pôlaire marcha jusqu'aux cadavres des gobelins et regarda attntivement l'équipement qu'ils portaient, il balaya du regard le sol jusqu'à trouver ce qu'il cherchait. Dorîk se mit à ramasser soigneusement les javelines que les gobelins leur avait lancés plus tôt, elles pourraient certainement être très utiles au nain qui possèdait un don naturel pour les armes de jet.

Il ne ramassa que celles qui semblaient encore en bonnes état et les accrocha à la selle d'Ares en resserant les sangles du sac que le chien portait sur son dos. Le nain en profita pour carresser affectueusement la bête qui ne semblait pas avoir été blessé lors de l'affrontement. Dorîk en fut soulagé et regarda attentivement la drow.

-Oooh Mais comment pourrait-on désobéir à une aussi belle rose, je suis sûr que nous tous ici vous suiverions jusqu'en enfer ou dans le ventre du grand glacier s'il le fallait ahr ahr...mais à vrai dire je préférerais vous suivre dans la plus alcolisée des tavernes et vous tenir compagnie bwahahaha!

Il dépassa le barbare qui s'appuyait faibrilement sur la paroi du tunnel et se tourna vers le groupe en sifflant son chien. Il les dévisagea tous avec un oeil instructeur avant d'ouvrir la bouche.

-Allez garçon, tiens un peu le coup...ton fier peuple ne t'a pas enseigné à te conduire comme une jeune et frêle demoiselle...quoique je te verrais bien robe bwhahahaha! Bon assez rigolé c'est maintnant que les choses se compliquent. Toi le gringalet. Dit il en désignant Ephedria. Aides un peu mon ami blond sinon on sera ralentit. Sinafaye tu reste avec eux deux et vous deux.Il désignait maintenant Riark et Gorlek. Vous resterez en queue de groupe alors ouvrez l'oeil, moi et Ares on passera devant. Il leur sourit tristement. J'espère que vous êtes prêts à en baver parcequ'à mon avis on est encore loin du bout du tunnel.

Il n'attendit aucune réponse et attendit aucune réponse et se tourna vers Sinafaye.

-Maintenant à toi de jouer...guides nous dans ces ténèbres qui sont tiennes.

près ces quelques minutes de recherche, Ephedria sentait la chaleur qui se faisait de plus en plus oppressante.
Il pouvait sentir la moindre goutte de sueur qui glissait le long de sa nuque.

L’humain se décida à enlever sa robe, après tout, il ne l’avais gardé que pour camoufler son grimoire des yeux de ces misérables gobelins.
Lorsqu’il s’en dévêtit, il du décoller l’étoffe partie par partie, tout en douceur sous peine de subir une épilation forcée . Un léger bruit se faisait même entendre .

Ceci fait, on put découvrir un Ephedria habillé d’une chemise froissée, beige entièrement trempée de sueur .
Elle dégageait une odeur de moisi qui se dissipa aussi vite qu’elle était apparue pour rejoindre la puanteur des cadavres. On pouvait remarquer un peu partout diverses tâches de graisse, ainsi qu'une trace de rouge s'apparentant à du sang .


Il portait aussi un large pantalon de cuir de Rothé de couleur marron qui à l’instar de sa robe, était déchiré de toute part.
Il prit une lance souillé du sang rouge de gobelins, puis découpa le cuir au niveau de ses deux genoux, tant pour s’offrir une meilleure liberté de mouvement que pour se rafraîchir autant que possible, tout en restant décent.

Après avoir déplacé d’un petit coup de pied son grimoire qu’il avait laissé à terre pour se changer de manière efficace, il posa le bas de la lance à terre et assena un violent coup de pied sur le bois pour la briser en deux et s’en faire un bâton de marche.

Le discours de la jeune drow qu’Ephedria refusa toujours de croiser son regard, l’avait motivé à quitter cet endroit, la bonne humeur semblait être revenu, on pouvait en effet entendre les rires conjugués de Riark et du vieux nain, celui-ci qui l’interpella peu après pour lui ordonner d’aider son ami barbare.

¤ Quelle idée … il serait plus intelligent de le laisser chevaucher son chien, cela éviterais bien des ennuis.
Mais je me demande si je peux lui faire part de mon idée, il semble assez bourru, et le contredire pourrait être gênant.
Bah après tout, ce n’est qu’un nain, je peux facilement m’en débarrasser, mais on va tout de même rester assez poli ¤


-Veuillez pardonner mon impudence, mais vous semblez en pleine possession de vos moyens ce qui n’est vraisemblablement pas le cas de votre ami.
Pourquoi ne lui laisseriez vous pas votre monture ? Cela pourrait éviter des efforts à votre a ami, et m’épargner un peu de mon énergie qui est deja assez mise en mal ces temps ci .

t tu crois franchement que ce clébard va pouvoir porter un rashémi de mon gabarit? Alors qu'il est habitué à un nain, même costaud... je crois pas que la bestiole me supportera longtemps... Et puis je suis pas mort... je me sens comme... divinisé...

Nask avait regardé perplexe Ephedria... il lui trouvait une certaine ressemblance avec Daleto... surtout quand il vit les livres qui se cachaient sous une premiére couche de vêtements, mais outre le fait que le premier semblait aussi mage que le second, la ressemblance s'arrétait pas là et ne concernait pâs non plus que la race ou les oreilles en pointe.. mais une espéce de légèreté... de féminité... d'excés de "civilisationnisme"...

¤ Ouais un peu efféminé le bonhomme... mais bon, si il est sympa... ¤

Auparavant il avait observé le ton du nain se prenant pour un leader des âmes perdue d'Outreterre...

¤ Comme Gunlann... il veut tout diriger...est ce une particularité naine ou Ingulikalaarite? Remarque, ils vivent dans Outreterre les nains...ah non, pas ceux là... ils vivent dans des glaciers... En tout cas, ca risque d'être amusant la tension entre lui et Sinafaye... ¤

Naskyrien ramassa lui aussi son arme... une épée courte si je ne m'abuse puis, se rappelant que le nain avait parlé de l'aider et puisqu'effectivement, il était trés loin d'être au mieux de sa forme, il s'adressa à Ephedria

En tout cas, c'est sympa pour la bâton...

Nasky tendit la main vers ce dernier que l'humain maniéré s'était improvisé..

Ah mais, vous l'aviez peut être pas fabriqué pour moi? Pourtant, comme Dorik vous a parlé de mes malaises -d'ailleurs ces derniers sont assez visibles, n''est ce pas?- ben je pensais que pour bien démarrer l'apre lutte pour la survie dans Ombreterre qui s'annonce et qui nécessite de toutes évidences un fort esprit d'équipe solidaire, j'avais donc imaginé que vous aviez la compassion, l'intelligence et l'instinct de survie nécessaires pour penser gentiment à me donner ce bâton qui m'aidera sans nuls doutes à me soutenir... moi qui suis de toutes évidences mal en point et qui, pourtant, en forme -et cela doit paraitre également évident à vos yeux pétllants de malice-, est capable de bien soutenir un groupe comme le nôtre ...

Le Rashémi s'interrompit pour cracher l'équivalent d'une demi tasse de sang

De plus, vous ne semblez pas réellement blessé même si, de toutes évidences et sans vouloir vous vexer, vous n'avez pas la force de la nature que les dieux ont fournis au gens de mon peuple... Enfin, maintenant, si telle n'était pas votre votre intention, c'est pas grave...

Il avait prononcé son discours sur un ton légèrement maniéré...sans en faire trop... mais néanmoins étrange pour un tel barbare, avec une certaine ironie indécelable pour quelqu'un qui ne le connaissait pas ... Il faut dire que notre Rashémi était lettré, mais il restait toujours un peu moqueur envers l'attitude parfois anti naturelle des gens de la civilisation et il se considérait comme privilégié d'avoir bénéficié des joies de la nature toute son enfance et jusqu'à son départ du village, et même aprés

Non, sincérement, si vous aviez la gentillesse de me fournir un baton rapidement car il va être difficile de me rebaisser pour improviser moi même un tel ustensile ... j'ai...la tête qui tourne et je pense qu'il faudrait s'en aller rapidement ... à moins que toi et Sinafaye m'aidiez un peu à me soutenir...

On ne peut pas vraiment dire que le barbare éxagérait son état physique, vous et moi savons ce qu'il lui reste d'énergie vitale et ôh combien il est encore proche de la mort, mais néanmoins, nul doutes que si quarante gobelins se pointaient maintenant, il retrouverait trés bien l'usage de ses jambes et sa vitesse de sprint habituelle...

¤ Ca suffit les morts et les voyages dans le coma pour aujourd'hui... ¤

Il regarda Sinafaye... ¤ elle aussi, elle a reçu la môme aujourd'hui, pourtant elle péte du tonnerre...¤

Il sembla au Rashémi qu'il fallait qu'il se rappelle de quelque chose... mais il pensa que le temps pressait...

Bon, on retourne au petit lac des Roth, on fouille la vermine ou on attend que le truc qui pousse ce cri s'en aille pour aller voir ce qu'il reste du campement des gobs ? Au fait, c'est quoi que t'as perdue, Sinafaye, de si important ?

Nask, s'il ne se rappela pas instantanément de Lurue, il se souvint du parchemein qui avait été l'une de ses derniéres visions avant de s'évanouir...ainsi que les yeux blancs de la drow.
S'adressant à cette derniére :
Parce que, moi je me rappelle que c'est une derniere chose que j'ai vu avant de partir... avec tes yeux en train de partir aussi d'ailleurs... c'est quoi qui t'as sauvé... Tu fait aidé par un dieu ou qu...

Mais il s'interrompit car, subitement, il se rappela Lurue.. cette pensée le rendit perplexe et muet, à nouveau prêt à suivre le mouvement plus qu'à le diriger..perdu dans ses pensées et en train de se remémorer la scéne qu'il avait "révé", ses yeux tombérent sur la drow

¤ A ton avis, pourquoi une drow ne peut elle pas aimer comme un humain? ¤