Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Les esclaves - chap II, Delhumide
écrit le : Jeudi 16 Novembre 2006 à 22h24 par Nollïa
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Oreille des Marches
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Narration

Naniel

L’angoisse qui la tenaillait se faisait grandissante, l’ombre qu’elle ressentait dans son dos et qui semblait fondre sur elle se faisait encore plus pressante. Alors la jeune halfeline eut le désir de s’enfoncer plus profondément dans les replis de sa cachette, et l’obscurité se fit complète. Elle était certaine que là ou elle était personne ne pourrait la retrouver. Pourtant le sentiment de sécurité qu’elle ressentit l’espace d’un instant fit place à une angoisse plus terrible encore lorsqu’elle ressentit l’étau de sa cachette se desserrer pour laisser place au vide. Le noir absolu dans lequel elle baignait était l’incarnation du danger. Sur le qui vive, l’halfeline se redressa légèrement. Elle savait parfaitement ou elle était, et elle ne s’en étonna même pas. Seul le sentiment d’être piégée l’étreignit en cet instant. L’odeur, les bruits…elle savait qu’elle était dans la pièce ou Ramas Fezim l’avait retenue prisonnière durant plusieurs jours. A tâtons elle s’avança, pour trouver la porte sur laquelle elle avait esquinté ses petits ongles durant ces longues nuits de captivités. Le dallage froid et grossier de la cave était si reconnaissable. Bien vite ses mains frôlèrent une chose chevelue, un corps inerte : ce n’était pas possible ! Non cela ne pouvait être lui ! Elle était pourtant sure d’avoir vu le grand barbare se jeter à l’eau, et ici son corps n’était pas même humide.

Gunlann

Elle attendit le coup d’épée qui la projetterait dans le monde bienveillant d’Ulutiu. Celui-ci partit avec une lenteur indéfinissable. Et tandis qu’elle voyait l’épée rougeoyante du sang de Baltanin s’approcher de son thorax en une terrible arabesque, elle vit le visage de Karth se tordre sous une grimace effroyable. Et c’est alors qu’elle put lire sur ses lèvres déformées la souffrance de cet individu qui n’avait vécu que dans la violence. Le coup partit et elle l’entendit crier « Noooooooooonnnnn » comme s’il regrettait déjà son geste tandis que l’épée s’abattit sur elle, brisant ses os sous le choc. Aucune douleur ne se fit sentir et pourtant elle sentit la vie la quitter doucement. Un voile noir se glissa sur ses yeux. Etait ce donc cela la mort ?

Baltanin

Alors il vit le grand guerrier ricaner et abattre son épée de toutes ses forces sur Gunlann. La petite naine se plia en deux sous le choc crachant une gerbe de sang pourpre et tombant inanimée sur le sol. Le cœur de Baltanin se resserra dans un étau comme si la pire chose au monde qui pouvait arriver venait de se produire sous yeux. Et le poids de la culpabilité se fit ressentir tandis qu’il observait sans bouger le corps tranché de son amie.

- De la fierté dis tu ? s’écria Karth d’un rire mauvais « Je dirai plutôt de la lacheté, poltron ! Tu n’a même pas voulu te battre ! »

Baltanin voulu répliquer qu’il n’avait pas même d’arme pour riposter dans une phrase bien cinglante, mais au fur et à mesure que les mots refusèrent de former la réplique dans son esprit, il sentit le poids de son épée sur ses genoux. Elle avait toujours été là, pendue à sa ceinture, prête à être utilisée.

Karth

D’un pas fier et viril, Karth quitta la place du marché aux esclaves ou il avait laissé Baltanin et Gunlann. Il continuerait seul la mission s’il le fallait et s’apprêtait à prendre le navire comme il était prévu de le faire. Les rues d’Eltabar étaient bondées bien plus que d’ordinaire et le guerrier avait du mal à se frayer un passage au travers de la foule. Il allait rater le navire, le soleil était déjà haut dans le ciel, il devait se hâter s’il ne voulait pas rater la mission, et échouer lamentablement.

- Alors Karth ! s’écria un voix moqueuse derrière lui « On a du mal a se faire respecter ? Hahaha ! »

Il hâta davantage le pas. Il ne perdrait pas son temps à se justifier devant Saviir Phen, elle ferait tout pour l’empêcher d’atteindre ce navire, et il ferait tout pour l’atteindre. Pourtant chacun de ses pas qui était sensé le rapprocher du port se faisaient de plus en plus pénible, comme s’il était englué. Et c’est avec une angoisse infinie qu’il voyait la rue se présenter interminable devant lui comme s’il ne parvenait qu’à faire du surplace. Son cœur battait a tout rompre. Il devait prendre la bateau.

Daleto

Avec une délicatesse infinie, et des larmes plein les yeux, Daleto déposa sur le sol le visage de la prêtresse. Malgré ses efforts et la volonté qu’il avait mise dans ce sauvetage désespéré, le souffle qu’il avait insufflé entre les lèvres délicates n’était parvenu a ramener Omsath du monde des morts. Le goût de ce funeste baiser lui paraissait étrangement doux et douloureux à la fois, comme le souvenir d’un bonheur qui aurait pu être et qui a disparu avant d’être né. En pleurant, l’elfe du Soleil dégagea les cheveux bruns de la jeune femme, pour contempler une fois encore son visage. Daleto cru mourir de chagrin : devant lui à ses pieds au lieu de la prêtresse de Haume se tenait couchée Lyaël, le regard hagard et vide de vie.



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écrit le : Vendredi 17 Novembre 2006 à 06h53 par Ana N' Si
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La naine ne pensait pas vraiment que le puissant guerrier la tuerait, que le puissant guerrier la frapperait vraiment. D'ailleurs n'était-ce pas le cas pour beaucoup, peut-on réellement imaginer que l'on va mourir alors qu'on se trouve sur une place bondée, dans une grande ville, de jour, à l'heure du marché, que l'on va mourir coupé en deux au milieu de ses amis et des gens indifférents et que les gens resteront tout aussi indifférent devant son cadavre sanguinolent que devant son corps vivant? Non, on ne peut pas réellement l'imaginer, sinon tout espoir nous a déjà quitté, sinon on peut déjà considérer que nous sommes morts. Voilà toutes les pensées qui traversèrent l'esprit de la prêtresse d'Ulutiu durant les quelques secondes qui précédèrent le coup.

Puis ses idées changèrent du tout au tout et elle s'en voulu de mourir, laissant les autres seuls au milieu de cette ville hostile sinon indifférente. Elle avait beaucoup blâmé Naskyrien, en son for intérieur encore plus qu'à voix haute, d'avoir perdu l'espoir, et par la même la vie, et de les avoir abandonné, et elle ne pouvait donc pas ne pas avoir la même réaction vis-à-vis d'elle-même. Elle regrettait donc de laisser tomber ainsi ses amis au moment où ils avaient le plus besoin d'elle, au moment où ils allaient mourir, encore que eux avaient encore l'espoir secret de survivre, au moment où elle-même mourrait. Car maintenant elle ne pouvait plus douter que cet instant fut l'un des derniers, sinon peut être même le dernier, qu'elle allait vivre dans son corps. Elle avait entendu le bruit, c'était d'ailleurs assez étrange comme ce bruit ne l'avait pas effrayée outre mesure, de ses os qui se brisaient, senti son sang sortir par litres entiers, d'ailleurs elle se demandait combien de litres elle contenait, la vie la fuir. Elle se demanda alors si elle était déjà morte, si c'était le cas, ce n'était pas vraiment folichon, ou encore vivante et elle avait peut être juste perdu la vue, comme quoi quand on cherche à sauver sa vie toute situation, même la cécité, nous semble bonne à prendre. Ou peut être enfin, qu'elle n'était pas vraiment morte encore et pas vraiment vivante non plus, qu'elle était entre les deux, dans l'attente que Kelemvor, un ami de Karth d'ailleurs est-ce que ça ne risquait pas de biaiser son jugement, ait finit de statuer sur le sort d'un autre défunt.

Elle se demanda alors, pus pour passer le temps maintenant qu'elle en avait à revendre où elle allait se retrouver. Elle souhaitait vraiment ne pas se retrouver dans les plans abyssaux ou démoniaques, elle sentait qu'elle n'y serait pas à son aise, il devait y faire trop chaud et elle avait entendu dire des choses fort peu amènes sur ses habitants. A tout prendre, les plans célestes lui conviendraient peut être mais elle n'en était pas vraiment convaincue, elle avait lu des livres sur eux et les grandes plaines vertes c'était pas trop son truc. Non elle elle se retrouverait bien dans le Foyer des Nains, en compagnie de ses frères de race ou même dans le Plan de Fugue car, même si il était profondément assoupi, elle souhaitait passer sa non-vie au côté d'Ulutiu.

Elle revint un peu sur toutes les pensées qui venaient de traverser son esprit, se disant que la folie commençait à s'emparer d'elle, quand elle se souvint qu'il était normal de délirer quand on était en train de mourir et elle ferma donc les yeux, prête à comparaître devant Kelemvor.








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Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.

Sorts préparés:
Niveau 0: Détection de la magie, Détection du poison, Illumination, Lumière, Repérage, Soins superficiels
Niveau 1: Détection de la faune et de la flore, Enchevêtrement, Grand pas, Morsure magique, Soins légers
Niveau 2: Nappe de brouillard, Pattes d'araignée, Sphère engourdissante (Frostburn), Vision aveugle (Underdark)
Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérés
Niveau 4: Invocation de bête de glace IV (Frostburn), Thalassémie (Stormwrack)
 
 
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écrit le : Samedi 18 Novembre 2006 à 00h27 par Daleto
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Aventurier
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Un lent craquement déchira le cœur du jeune magicien, lui procurant une souffrance bien plus insupportable que celle s’étant réveillée il y’a peu. Les larmes coulèrent abondamment le long de ses joues légèrement creusées. Daleto s’effondra à genoux au pied de la prêtresse réincarnée en Lyaël, il ne pouvait croire ce qu’il voyait, il frappa le sol avec son poing par colère de ne pas avoir réussi cette tâche impossible. Son visage caché par ses cheveux tombant, face contre terre, il ne comprenait pas.

¤ Comment se peut-il ? Ce n’est pas réel… ¤ pensa-t-il fébrile.

Se redressant, il observa la foule autour de lui, elle allait ça et là sans se soucier de lui, passant tout autour dans ce petit monde mort sans jamais le heurter, sans jamais entrer en interaction avec lui. Daleto avait l’impression d’être invisible, ces gens vivaient leur quotidien avec indifférence, leur démarche ne trahissait aucune émotion particulière, rien d’inhabituel ne semblait le déranger, un jour parmi tant d’autres simplement …
L’elfe sentit la haine monter en lui progressivement, il les détestait, les haïssait, et alors que sa main frôla un objet se rapprochant d’une pierre, il le saisit et le jeta avec violence au hasard devant lui, au milieu de la foule, dans un long cri de rage et de dépit.

L’elfe resta quelques instants immobile pour reprendre ses esprits, essuyant son visage avec sa manche, il pensa que quelque chose ne tournait pas rond. Cette scène sonnait faux, malgré le fait qu’il ait vu le visage de Lyaël à la place de celui d’Omsath, le paysage autour de lui était tel la superposition d’un voile de mensonge sur une réalité. Quelqu’un cherchait peut-être à le déstabiliser ou alors était-il en train de rêver ? Cela semblait pourtant si réel…
On jouait avec son esprit dans un instant de faiblesse un jeu pervers et macabre. Sa haine ne se calma pas. Si son Art était bien celui du contrôle et de la duperie, il n’aimait pas en être la victime et il ne pouvait pardonner qu’on utilise ses sentiments forts envers la demi elfe pour le faire souffrir.


- Qui que tu sois ! Cria-t-il. Libère-moi !

Mais qui pouvait le faire languir, qui voulait le rendre fou ? Le magicien hésita un instant, il tenta de se rappeler toutes les personnes autour de Ramas Fezim capablent d’un tel exercice. Bien que puissant, ce mage rouge devait pourtant se trouver loin, était-il possible que ce soit lui ? Ou bien était-ce ce mystérieux Nakan, cet être si secret …
Toutes ces questions emplissaient l’esprit de l’elfe, elles résonnaient en lui sans accrocher la moindre réponse. Ce voyage était-il une tromperie ? Mais depuis quand cette illusion dure-t-elle ? Daleto se surprit même à s’imaginer dans une seconde de folie que sa vie n’était peut-être qu’une simple idée dans l’esprit d’un homme puissant. Cette absurdité lui fit tourner la tête et le laissa dans le noir le plus total.

L’elfe d’Eternelle Rencontre savait qu’il était un pion mais de là que son existence toute entière soit un canular, il ne pouvait le croire. Comment aurait-il pu ressentir ce sentiment si doux auprès de la si jolie guerrière ? Comment aurait-il pu connaître l’amour dans l’esprit d’un vieux fou. Il se raccrocha à cette certitude pour se calmer. Il se baissa, ramassa entre ses bras le corps de Lyaël et commença à marcher. Même dans un mensonge, il ne pouvait laisser à l’abandon le corps de celle qu’il chérissait le plus.

Bien que ne sachant quoi faire, ni où aller il marcha, lentement. Coupant à travers la foule, sans regarder devant lui, ne cherchant qu’à éviter le moindre contact avec ceux qu’il croisait et se perdant parfois dans le regard vide de celle qu’il tenait si précieusement.








Je souffre que l'Esprit ne soit pas dans la vie et que la vie ne soit pas dans l'Esprit...
 
 
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écrit le : Samedi 18 Novembre 2006 à 22h43 par Naïniel
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Aventurière
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Soudain effrayée par cette présence qui ne pouvait pas être là, elle recula en titubant jusqu’au mur. La dureté et le toucher glacial des pierres qu’elle sentit dans son dos et sous ses paumes lui hérissèrent les poils de la nuque.

¤ C’est pas possible, ça peut pas être lui.¤

Son regard s’habituait légèrement à l’obscurité et elle commença à distinguer les contours d’une forme sur le sol à l’endroit qu’elle venait d’abandonner. Un courant d’air froid s’infiltrait sous la porte et venait la glacer jusqu’aux os. La peur devant les choses qu’on ne comprend pas et qui échappent totalement à notre esprit venait peu à peu prendre la place de la raison dans les pensées de l’halfeline. Au bord de la panique, les yeux agrandis par l’angoisse, elle ne parvenait pas à quitter des yeux la forme de l’homme allongé sur le sol. Cela ne pouvait être qu’un fantôme, ou alors elle était en train de devenir folle.
L’image du barbare en train de tomber en arrière lui revint. Même éloignée comme elle l’avait été, elle se rappelait toujours de l’expression qu’avait affiché son visage à ce moment-là. Mais alors, comment se pouvait-il qu’il soit là… Puis à cette vision, se superposa rapidement celle du chagrin de Gunlann et Baltanin. Ils avaient toujours refusé d’accepter sa mort. Se pourrait-ils qu’ils aient eu raison ?

Reprenant lentement la maîtrise de ses pensées, elle parvint à évacuer une partie de l’affolement auquel elle manquait de céder. Elle s’approcha tout doucement de la forme sombre qui gisait devant elle. Parvenue au niveau de la tête, elle hésita un moment, puis s’accroupit silencieusement à ses côtés. Elle effleura de nouveau la tête de l’homme, cherchant à retrouver la trace de ses longs cheveux. Elle sentit sous sa main, le toucher sec d’une longue crinière qu’on a laissé pousser au vent. La question qu’elle s’était posée mentalement sur sa réelle identité venait d’avoir sa réponse. Elle se remit debout. Il devait bien s’agir de lui. Mais que faisait-il dans cette pièce maintenant ?

Et elle-même, pourquoi se retrouvait-elle ici, alors qu’elle profitait du chaud soleil d’Eltabar il y a quelques minutes à peine ? Le chaudron…Elle n’aurait jamais dû y entrer. Tout cela sentait la magie sans doute possible, mais pourquoi l’avait-on ramenée ici ? A moins que… Un horrible doute se fit dans son esprit. Se pourrait-il qu’elle ne soit jamais sortie de cette pièce depuis le début, son esprit imaginant tout le reste ? A cette effroyable pensée, elle sentit un désagréable frisson parcourir son corps. Non, ce n’était pas possible, elle n’aurait pas pu reconnaître l’homme qui se trouvait à ses pieds autrement. Refusant de croire à cette hypothèse, elle préféra ne pas penser à toutes les théories qui pouvaient venir contredire cet argument. Elle espérait bien qu’elle n’était pas prisonnière de la magie. Cette insoutenable incertitude et la peur que cela lui insufflait, lui rendirent soudain insupportable le fait d’être enfermée.

Elle alla rapidement jusqu’à la porte et étudia attentivement les emplacements marqués où elle s’était auparavant acharnée sur la porte. Il s’agissait bien de la même salle et elle y était de nouveau prisonnière. Elle devinait que cela ne servait à rien de tenter d’ouvrir cette porte, mais elle dû employer beaucoup de sang-froid pour résister à la tentation de recommencer. Se collant à la porte et retenant son souffle, elle appuya son oreille contre le battant pour tenter de saisir des bruits de l’extérieur. Elle se demanda si des gardes se trouvaient devant la porte.

Mais elle n’entendit rien qu’un silence angoissant. Retournant auprès du barbare, elle s’agenouilla à ses côtés, laissant le sol froid mordre ses genoux à travers le tissu de son pantalon. Elle passa ses mains le long de son corps, cherchant à voir si on aurait pu lui laisser une arme, mais elle ne trouva rien. Elle entreprit ensuite de fouiller ses vêtements plus précisément à la recherche d’un quelconque objet pouvant lui être utile. Soudain, une idée frappa son esprit, interrompant sa fouille. Il était peut-être mort ? Laissant ses mains remonter vers son cou, elle chercha adroitement l’artère pour tenter d’y déceler les pulsations qui lui indiqueraient s’il était en vie ou non.





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écrit le : Lundi 20 Novembre 2006 à 12h42 par Baltanin
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Frère-Molosse
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Quel était cette supercherie. Baltanin se retrouvait allonger avec une épée sur les genoux.
Une épée !!! Lui qui n’avait utilisé dans sa vie que des rapières, des dague ou des haches.
Le Karth plus vrais que nature se gaussait toujours de la couardise du rôdeur sur le corps de Gunlann.


-Ho grand Mathammor, pourquoi me faire subir cette épreuve ?

Alors que son regard tombait pour la énième fois sur Gunlann, une haine étrange, sans fondement, s’insinua dans ses pensés, dirigé ni contre Karth ni contre son dieu mais contre lui-même.
Il venait de perdre son amie sans combattre le monstre tatoué et le pire c’était qu’il avait trouvé pour excuse son manque d’arme alors que quelque seconde plus tôt, il lui faisait face à main nue.
La soif de vengeance dans les yeux, il se releva d’un bond et ne réalisa pas que sa blessure avait disparue.
Il ramassa l’épée et refoula les larmes qui semblaient prêtes à se déverser.


¤ Ce n’est pas le moment de pleurer.¤

- Finissons en sale chien. Hurla t’il à la face du guerrier.

Et, il s’élança vers Karth alors que les larmes refoulées commençaient à couler dans sa barbe rousse. Cette fois c’était sur, il n’y aurait qu’un survivant voir pas du tout.




 
 
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écrit le : Lundi 20 Novembre 2006 à 17h30 par Karth
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Vétéran des Royaumes
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¤Avancer, toujours avancer, nul n’entravera mon chemin…¤

Rien ne venait le détourner de son objectif, un objectif qui lui avait été donné et dont il ne savait pratiquement rien. Pourtant c’était son objectif, il devait le remplir, car il avait été embauché pour le faire et il avait donné sa parole, il irait jusqu’au bout. Sa parole, son honneur, ceci était tout ce qu’il avait à défendre. Et pour se faire un seul moyen sa force.

Pourtant toujours de plus en plus inextricable était la foule devant lui, la destination, le bateau, toujours plus loin. Et la voix cette voix moqueuse et ce rire qui résonnaient dans sa tête. Elle se moquait et avec raison car il ne parvenait pas à accomplir ce qu’il désirait.

Que cette voix fut celle de Savvir ou de n’importe qui d’autre, n’était pas le plus important, mais elle avait le don de provoquer une colère effroyable. Non pas contre celle qui prononçait ces mots méprisants, mais contre lui-même et plus encore contre l’univers entier qui l’entourait.
Bousculant une fois de plus la foule qui se massait devant lui, il perdit toute notion. Atteindre son objectif l’aveuglait totalement. Il était en ville au milieu d’une place bondée, des gens qui déambulaient dans les rues vacant chacun à leurs occupations, mais rien de tout cela n’avait d’importance, car à ce moment, tous n’étaient qu’obstacles entre le guerrier et le bateau.

D’une voix puissante et enragée Karth hurla.
Toute cette colère ne menait à rien aucun mouvement déplacé ne vint perturber le flot des passants. Et cette route qui s’allongeait toujours...
Excédé, le guerrier au crâne tatoué recourut comme toujours à la seule méthode qu’il n’avait jamais connue et expérimentée. La Violence.
Encore une fois le guerrier pris en main son immense épée. Elle était encore recouverte de sang. Pourtant même ainsi armé, il ne parvenait pas à approcher de son but...

Soudain le thayen s’interrompit, la foule se massait toujours, cette rue devenait de plus en plus interminable à chaque seconde qui passait. Puis inspirant profondément il leva son épée haut dans le ciel.


- Nul n’entravera mon chemin...

Dans un hurlement indéfinissable Karth abattit sa lame sur un passant, aux traits flous d’un vieillard. Un espace se dégagea, il put faire un pas dans la bonne direction. Puis sans remords ni états d’âme il leva à nouveau son épée et trancha un autre malheureux, il avança a nouveau. De longues minutes s’écoulèrent. Infatigable, le guerrier se frayait un chemin par la force de son épée, le sang coulait à flots à ses pieds et les éclaboussures le recouvraient entièrement, les cadavres jonchaient sa route. Pourtant il n’en voyait pas le bout.

Le désespoir commençait à l’envahir, pourtant la machine ne faiblissait pas. Chaque pas dans la bonne direction s’accompagnait de dizaines de morts tandis que son objectif s’éloignait irrévocablement.


¤Kelemvor m’a jugé... je suis damné... et je vis encore.¤

Karth réalisait toute l’inutilité de ses efforts, le destin était contre lui, comme il l’avait toujours été. Dans un élan de colère, de peine et de désespoir, il leva la tête au ciel et cria.




Que le sang coule à flots!
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écrit le : Mercredi 22 Novembre 2006 à 11h51 par Nollïa
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Narration

Nainiel

Ses petites mains se resserrèrent sur la gorge du Rashémi, comme si le fait d’appuyer plus fortement sur la carotide allait lui permettre de revenir à la vie. Le barbare était bel et bien mort. Autour de son coup, était accroché un médaillon qu’elle reconnu immédiatement pour avoir appartenu autrefois à sa mère et sans qu’elle puisse se l’expliquer un sentiment douloureux et intolérable l’envahit, au point qu’elle ne puisse plus arrêter le flot de ses larmes. Elle était seule, si seule…Tout autour d’elle les murs se fissurèrent et s’écroulèrent dans un fracas de pierres brisées répondant en écho à la déchirure qu’elle ressentait en elle même, et subitement elle se retrouva au milieu d’une plaine désolée sans aucun relief pour en défaire la monotonie. Le ciel était d’un noir d’encre, et l’horizon semblait si lointain. Elle était là perdue, toute petite, dans l’immensité du silence et du désespoir. Elle se releva. Si le corps de Naskyrien avait disparu, le médaillon persistait dans sa main. Son regard embrassa le paysage aride qui se présentait devant elle. Elle n’eut pas même la force de mettre un pied devant l’autre. A quoi bon ? La tête lui tourna violemment, tandis que les larmes qui n’avaient cessé de ruisseler sur son visage se firent plus rares, comme si c’était les dernières gouttes de son sang et qu’elle allait mourir de chagrin, abandonnée de tous. Abandonnée. Elle était abandonnée.

Gunlann

Elle flottait dans l’obscurité absolue, elle ne ressentait plus son corps et se surprenait seulement être encore capable de penser. Un chagrin indéfinissable l’envahissait et alors que la douleur lui tordait l’âme comme le prémisce d’un chatiment elle sentit une présence invisible s’approcher d’elle. Le chagrin se mêla soudainement à une angoisse terrible. Elle sentait que la « chose » lui faisait face, elle sentait sa puissance, telle qu’elle en éprouva une sorte de vertige. Les traits d’une face immense commencèrent à se former, doucement comme pour surgir du néant, et au fur et à mesure de la création de la silhouette, le cœur de Gunlann s’emplissait d’une crainte terrible et incontrôlée, de celle qui vous font perdre tout vos moyens : elle allait rencontrer la divinité. Et elle craignait cette rencontre autant qu’elle la souhaitait. Allait elle survivre a une telle rencontre ?

- Gunlann dit une voix terrible.

Elle frémit et trembla comme si son être allait se fissurer de part en part. Les traits du visage se formèrent devant ses yeux, un visage en colère et blessé : celui de son père. Il pointa un doigt accusateur vers elle.

- Gunlann !


Baltanin

La rage au ventre, le nain abattit son arme sur le guerrier Thayien qui lui faisait face. Le sang gicla en gerbes épaisses tandis que l’épée du rôdeur s’enfonçait dans les chairs de son ennemi. Mais chaque coup porté ouvrait une blessure dans le corps du nain, chaque goutte de sang que perdait Karth, Baltanin, la perdait également. Et tandis qu’il voyait son épée frapper encore et encore, sans qu’il ne puisse plus aucunement se contrôler, il s’aperçu qu’il s’affaiblissait de plus, et que la douleur qu’il ressentait était intolérable. D’un mouvement plus ample, sa lame s’abattit sur la gorge du guerrier, tranchant d’un coup presque net sa tête grimaçante. Alors le nain tomba au sol dans un hurlement silencieux.

- Me serais je donc tué moi-même ?


Daleto

L’elfe du Soleil marchait, titubant de chagrin, les bras de sa protégée se balançaient au rythme de ses pas. La ville fit place à la verdure. Chatoyante et délicate, bercée par une petite brise fraîche et par les rayons de miel du soleil matinal, Daleto avait presque l’impression d’être chez lui à nouveau. Pourtant au milieu de ce paysage qui resplendissait d’allégresse, sa douleur se faisait plus violente encore. Lyaël dans ses bras semblait si légère ! La mort ne lui avait pas ôté sa beauté naturelle, et elle brillait encore comme l’étoile dans le ciel qui scintille et qui n’est plus depuis mille ans. Au milieu des arbres, comme un joyau perdu dans un écrin végétal s’ouvrait une clairière aérée qui montait en pente en son centre. Au sommet, Daleto coucha avec délicatesse le corps de la demi elfe, et lui posa sur les lèvres un dernier baiser en guise d’adieu. Puis creusant la terre comme dans du sable, il enfouit son cadavre et le recouvrit délicatement de feuilles et de tourbe tiède. Son âme n’était plus que déchirure. Alors qu’il allait recouvrir le visage de la belle, celle –ci ouvrit subitement les yeux, hagard et sans fond, comme en proie a une angoisse démesurée, son visage était pale comme la mort. Ses mains surgirent du sol et agrippèrent le mage par le col de sa tenue.

- Sauve moi ! souffla t’elle dans un râle.


Tous

La pièce était plongée dans l’obscurité silencieuse. Baltanin, agenouillé au pied de la couchette de sa compagne secouait une Gunlann gémissante.

- Gunlann ! Gunlann !

Tous s’étaient réveillé en même temps, ou presque, dans un grand souffle d’angoisse comme le noyé qui émerge de l’onde et qui prend la première bouffée d’air salutaire. Le front en sueur, le cœur battant, il ne restait de leurs rêves que le goût de l’angoisse, pour le reste, il leur était impossible de s’en souvenir.
Peu à peu, ils s’organisèrent, se rhabillèrent, et se préparèrent à partir, tandis que Nakan, qui n’avait apparemment pas fermé l’œil de la nuit, leur ouvrit la porte pour les guider dans les cuisines. Nazim lui-même les attendait pour leur servir un copieux petit déjeuner. D’un air faussement affable, propre à tout bon commerçant, il s’était entretenu à l’écart avec Karth ou il l’avait rassuré sur l’état de santé de Saviir Phen, et lui déclara même, sans se douter que le guerrier n’était nullement au courant de cette information, qu’elle serait à temps chez le Tarchion. Quelques rations de survies furent confiées à chacun des futurs aventuriers, tandis que le mystérieux Nakan qui ne se départait pas de sa mine aussi silencieuse que sa voix, disposait sur la mule le matériel qui les accompagnerait dans leur périple en Outreterre. Les préparatifs du départ ne furent pas longs, et prouvèrent une fois encore que tout avait été soigneusement préparé d’avance. Un sentiment vague mais persistant néanmoins de déjà vu se faisait ressentir, sans qu’aucun d’entre eux ne puisse en comprendre la provenance.

Le soleil venait à peine de se lever, baignant le port de Khelutar d’une lumière rosée, que déjà l’auberge était en effervescence. Peu de clients se trouvaient dans la salle à prendre une collation ou un thé, mais les nombreux esclaves qui tenaient l’établissement dans une propreté impeccable s’activaient déjà à tout rafraîchir. Sur la place de nombreux marchands étalaient déjà leurs étals, tandis que des patrouilles aussi importantes qu’un petit régiment circulait en pas serré, exécutant leurs exercices du matin. De voir une activité naissante qui lui offrait tant de possibilités de fugue rendit à Naïniel le désir de prendre la poudre d’escampette. Cette idée lui trottait dans la tête tandis que Karth avait finalement donné le signal du départ et se dirigeait vers l’est de la ville. Flânant à l’arrière du cortège d’un air résigné, la petite halfeline se cherchait une cachette idéale, elle allait y bondir, lorsqu’elle se fit surprendre par le regard acéré de leur nouveau guide. Elle allait être dénoncée.
C’est alors qu’un esclandre éclata. Baltanin, pour protéger la petite fuyarde, avait ouvertement insulté le fier guerrier Thayien, éveillant sa colère et détournant ainsi son attention. Un orage lourd planait dans l’air qui s’était chargé d’une tension presque palpable. Le son du la lame que l’on sort de son fourreau retentit. Naïniel profita de cette chance inespérée qui lui était offerte par le sacrifice du nain.
Ce n’est qu’au moment ou la petite voleuse trébucha, renversant les cagots d’oranges et attirant sur elle tous les regards, que chacun s’immobilisa, comme pétrifié. De leur inconscient avait surgit, comme un éclair de lumière l’entièreté de leur rêve, emplissant chaque âme de la même angoisse indescriptible, et du même chagrin. Tour à tour, ils se regardèrent dans les yeux, sans bouger davantage. Et sans échanger le moindre mot, ils avaient compris qu’ils n’étaient pas seul.



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écrit le : Mercredi 22 Novembre 2006 à 16h36 par Baltanin
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Frère-Molosse
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- Ha non, ça ne va pas recommencer.

Baltanin qui venait de revoir la scène du meurtre de Gunlann et sa mort, trembla d’effrois. Il se détendit un peu et passa, de nouveau, un regard succin sur ses compagnons de mésaventure. Il analysa la situation visiblement les autres avaient eu aussi vécu une prémonition ou une vision qui ce répétait.
Il soupira et se mit à donner des directives faisant fi des objections et autres mouvements d’humeurs.


- Range ton joujou, l’affreux. dit-il au guerrier, réalisant au passage qu’il ne se rappelait pas du nom de Karth, si tant est qu’il l’ai connu un jour. C’est pas le moment de se taper dessus.
Il se tourna alors vers Naïniel.

- Madame « je me casse du groupe », ramène tes fesses ici. Et Dal, plustôt que de charmer Om, essaye de voir d’où vient ce … Truc.

Il s’assit ensuite attendant de voir la suite des événements.


 
 
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écrit le : Mercredi 22 Novembre 2006 à 18h33 par Karth
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La colère qui grondait s’était subitement tue tandis que les images passées, présentes et futures se succédaient et s’enchaînaient devant ses yeux. Le nain fut le premier à prendre la parole. Apparemment lui aussi avait revu le fil du temps aller dans un sens puis dans l’autre. Mais il n’en avait pas retenu la leçon...

¤Je te tue quand je veux et tu continue a vouloir croire que tu as une emprise sur moi… Quel est ce stupide mode de pensée ?!¤

L’inconscience totale. Le guerrier se souvenait lui avoir ouvert le ventre, alors même qu’il avait voulu éviter ce geste l’espace d’un instant, si il avait été franc, il aurait très bien pu le trancher en deux. Et pourtant, ce nain se croyait toujours aussi indispensable… Il était important de lui rappeler le contraire.

- Tu joues avec la mort à chacune des paroles que tu m’adresses Nain. Alors tiens ta langue...

Le ton de la dernière phrase était encore plus menaçant et plus fort que d’habitude, mais pourtant, Karth reprit une posture normale, remettant son épée au fourreau. Délaissant le nain, son attention se riva ensuite sur la petite halfeline au milieu de ses oranges.

Il pensa un instant à aller la chercher, mais après les paroles du nain, elle reviendrait sûrement, de plus l’idée de fendre la foule pour rejoindre son objectif, lui rappela une étrange sensation. Du sang et des cadavres jonchèrent un instant la place, puis Karth cligna des yeux, et tout redevint normal, Naïniel n’avait toujours pas bougé.

Quelque chose devait être fait, le charme étrange qui les liait se rompait petit à petit, mais l’instant de flottement était là.


- Bon… Assez traîné ! Il inspira fortement et regardant au loin cria. NAÏNIEL !!! Puis revenant à ceux qui étaient plus proche de lui, il poursuivit. "Debout le nain. Gunlann, Daleto, Omsath, on avance..."

Le guerrier s’engagea sur la route qui le mènerait à la sortie de la ville, ils avaient déjà perdu bien trop de temps...

Une petite lueur d’incompréhension s’alluma tout de même dans son esprit, tout ceci était déjà arrivé, et pourtant le destin se modifiait, à chaque choix qu’il faisait. Tout ceci était déjà arrivé… Et pas seulement que pour lui, le regard qu’ils s’étaient tous échangé en disait long, voilà qui était intriguant.

Seigneur Fezim surveillait-il chacun de leurs gestes, était-il derrière eux à chaque pas ?

Cette idée était dérangeante, non pas parce qu’il avait quoique ce soit à se reprocher, mais surtout ou plutôt, parce que cela signifiait, que Ramas Fezim, lui avait confié une mission mais n’avait pas suffisamment confiance en lui.
Rageur, Karth jeta un coup d’œil rapide autour de lui, et tomba sur Nakan... Instinctivement, son poing se serra et l’anneau qu’il avait au doigt, se rappela a lui...


¤Nous verrons...¤



Que le sang coule à flots!
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écrit le : Jeudi 23 Novembre 2006 à 00h25 par Daleto
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Aventurier
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Malgré le fait qu’il avance à la suite des autres au côté d’Omsath, Daleto était toujours dans son songe. Il sentait encore au bout de ses lèvres ce si délicat baiser d’adieu de la part de sa douce. Marchant la tête baissée, il tentait de comprendre le but de cette mise en scène, il tentait de déceler la vérité au milieu de ce mensonge. Quelqu’un cherchait-il par l’intermédiaire de leur inconscient à les remettre dans le droit chemin… difficile à croire et dans quel but ?

Ces soupçons portaient sur Nakan, cet homme si secret, si mystérieux, malgré sa langue coupée, il semblait capable de communiquer avec l’un d’entre eux à chaque instant. Rien qu’en le regardant, le magicien pressentait en lui une énergie incroyable, peut-être était-il un pratiquant de l’art divin, ou peut-être était-il une de ces rares créatures aux pouvoirs terrifiants appelées psions. Bien qu'ayant parcouru de nombreux ouvrages aux sujets de ces êtres puissants, rien ne le préparait à en croiser un, un jour.

Mais il était en Thay et tout était possible à l’autre bout du continent. Si cet homme était capable de découvrir en eux la moindre faiblesse, le plus petit souvenir et de s’en servir contre eux, il était bien là la plus grande menace qui planait sur le groupe d’esclave. Il fallait se méfier de lui, le surveiller à chaque instant, chacun de ses gestes pouvaient être une menace, … et comment avait-il osé… comment avait-il pu mêlé Lyaël à cela ?

La remarque de Baltanin le sortit de sa méditation et bien qu’il ne comprenne pas vraiment le sens de la remarque du nain, il lui sourit et dit :

- J’aurai bien une idée là-dessus après un peu de méditation plus calme, dès que je l’aurai, je t’en ferai part. Pour l’instant j’ai bien peur de ne pas en savoir plus que toi. Je te conseille d’oublier cette histoire et d’avancer. Elle pourrait t’affaiblir…

Malgré son apparente décontraction, l’elfe doré n’était pas rassuré, de temps en temps il jetait des regards inquiets à la prêtresse, tentant de trouver sur son visage une trace de faiblesse visible. Son évanouissement avait de quoi rendre plutôt pessimiste pour l’avenir. Il prit l’initiative de lui en parler.
- Omsath, je ne suis pas tranquille. Tu … Puis ne voulant pas la choquer par l’un de ces propos, il se ravisa sagement.

Il referma à nouveau son visage et reporta son attention sur ces prochains pas, il avait une pressante hâte de quitter cette ville, la tête des passants lui était bien trop familière.



Je souffre que l'Esprit ne soit pas dans la vie et que la vie ne soit pas dans l'Esprit...
 
 
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