Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Les esclaves - chap II, Delhumide
écrit le : Dimanche 11 Mars 2007 à 19h41 par Ana N' Si
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Les yeux de l'âme de la prêtresse du Dormeur Eternel se rouvrirent aussi soudainement qu'ils s'étaient fermés. Ce n'était pas la première fois qu'il lui arrivait de passer dans un état semi-comateux comme celui-ci, mais c'était la première fois qu'Ulutiu l'appelait à lui aussi longtemps. Gunlann ne savait pas trop ce que cela pouvait bien signifier mais son instinct, ou peut être son amour propre, lui dirent qu'elle progressait dans la voie du Seigneur dans la Glace. Ce qu'elle sentit aussi c'est qu'un grand danger se profilait.
La première fois que cet espèce de malaise l'avait prise datait de plusieurs dizaines d'années, elle n'était encore qu'une très jeune naine, son grand-père était encore seigneur, et déjà personne n'avait réalisé qu'elle n'était plus présente que physiquement. Pour les autres, les seuls symptômes était qu'elle se tenait coite, ce qui semblait déjà très étranges à ses compagnons qui la connaissaient un tant soit peu. La première fois donc, elle avait marché pendant plus d'une heure avant de se réveiller assise devant les genoux d'un homme, d'un vieillard humain aveugle. Cet homme l'avait ramenée chez elle, lui racontant au passage une partie de l'histoire du culte du Père des Géants. Moins de trois jours après, elle quittait le palais, sans l'accord de son père évidemment, pour rejoindre cet homme qui devint son mentor et son ami. Elle avait compris que ce sommeil profond ne pouvait être que le signe qu'Ulutiu l'avait choisie. Toutes les autres fois, de la même façon, elle s'était réveillée assise, son maître à ses côtés, le Glacier sous ses pieds et tout autour d'elle. Elle en avait même fini par oublier cette transe quand il était mort. Mais elle ne l'avait pas oubliée.
Cependant, cette fois-ci, le Glacier n'était visible nulle part, son maître était mort, comme Naskyrien, et elle était prisonnière d'un fou furieux et violent. Tous ces faits lui frappèrent l'esprit comme le blizzard frappe le visage, et pendant un court instant, une larme commença à poindre sous son oeil droit. Autre différence, elle se réveillait debout, en marche. Les terres qui l'entouraient ne ressemblaient aucunement à celle qu'elle avait quitté. Elle se sentait perdue physiquement, mais de moins en moins mentalement. Ulutiu venait de lui prouver une nouvelle fois, qu'il ne comptait pas l'abandonner à son triste sort mais surtout, elle venait de voir un signe, ou plutôt de le comprendre.
Elle se souvenait que lorsque elle avait quitté son corps, Nakan se trouvait très près d'elle, il lui avait donné un mouchoir ou un truc comme cela puis elle avait essayé de soigner Omsath. Et maintenant qu'elle se réveillait, c'était précisément le moment qu'avait choisi le muet pour revenir. Sans aucun doute possible, elle devait essayer de se rapprocher de lui. Cette nouvelle la réconforta. Elle signifiait qu'il y avait de l'espoir dans cette quête obscure et qu'elle avait eu raison d'y participer.
Soudain, elle oublia tous ses soucis et commença à chercher des yeux son amie la prêtresse de Heaum. La voyant non loin d'elle, et debout a fortiori, elle comprit qu'elle ne devait pas aller si mal que cela. Soudain, des phrases se formèrent dans son esprit, des réminiscences qui auraient pu sembler étranges à n'importe qui, mais dont elle savait que c'était des informations que son corps avait emmagasinées pendant que son esprit était absent. Elle décida donc que sa discussion avec Nakan, si tant est qu'on puisse discuter avec quelqu'un incapable de parler sans être capable soi-même de communiquer avec ses mains seules, pourrait attendre que Gunlann ait échangé quelques mots avec son amie humaine. Elle se dirigea donc vers elle et répondit, avec un peu de retard, à ses mots.


-J'ai bien réfléchi à ce que tu m'as dit mon amie, et la réflexion d'une naine est un processus lent et complexe, et j'en suis parvenue aux mêmes conclusions que toi. Si Heaum comme Ulutiu souhaitent que nous menions cette quête à bien, alors nous la mèneront, dussions-nous le faire seule toutes les deux. Intérieurement, elle se dit qu'il serait d'ailleurs peut être préférable de le faire seules plutôt qu'en compagnie de Karth. Tu peux compter sur mon aide et mon soutien indéfectibles. Que les dieux nous gardent et nous protègent, ma soeur.Un sourire paru sur le visage de la naine tandis qu'elle se mettait à prier sans bruit. Elle avait retrouvée son amie, et elle ne comptait pas la reperdre de sitôt.




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Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.

Sorts préparés:
Niveau 0: Détection de la magie, Détection du poison, Illumination, Lumière, Repérage, Soins superficiels
Niveau 1: Détection de la faune et de la flore, Enchevêtrement, Grand pas, Morsure magique, Soins légers
Niveau 2: Nappe de brouillard, Pattes d'araignée, Sphère engourdissante (Frostburn), Vision aveugle (Underdark)
Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérés
Niveau 4: Invocation de bête de glace IV (Frostburn), Thalassémie (Stormwrack)
 
 
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écrit le : Mardi 13 Mars 2007 à 18h16 par Daleto
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Silencieux pendant l’heure de trajet, Daleto chercha à s’économiser physiquement et nerveusement. Il savait que cette nuit il ne se reposerait pas et que de toute façon, l’adrénaline mêlée à son sang qui coulait dans ses veines l’en empêcherait. Intérieurement, il se préparait à marcher des jours sans interruption jusqu’à épuisement pour fuir sa condition d’esclave et regagner sa liberté, son corps ne le porterait sans doute qu’un temps mais sa volonté l’aiderait à avancer encore même lorsque ses muscles, sans énergie, l’abandonneraient.

Cherchant à se libérer des questions qui assaillaient son esprit, il observa avec tristesse le paysage qui se présentait autour de lui, la nature, si l’on pouvait encore la nommée ainsi avait été complètement ravagée et domptée. Les hommes, qui décidemment ne savaient que détruire, avaient rasés les forêts, défrichés les plaines sauvages, abattus les bosquets, bouchés les marais et les lacs, détournés les cours d’eau pour mettre en place leur agriculture nocive et agressive qui défigurait et appauvrissait la terre. Cette logique autodestructrice n’avait aucun sens pour le représentant d’Eternelle Rencontre, lui qui avait vu de ses yeux comment les elfes avaient réussit le savant mélange d’accorder nature et civilisation, cette symbiose quasi parfaite où le respect de l’un encouragait le respect de l’autre. A l’instar de leur courte vie, les hommes ne se projetaient qu’à court terme, espérant domestiquer la terre pour qu’elle leur donne de quoi vivre pendant quelques générations jusqu’à destruction. Et pour continuer à survivre, il continuait plus loin retournant toute les contrées qu’ils possèdaient. Serait-ce pour ces mêmes raisons que les hommes étaient si prompts à faire la guerre et à s’entredéchirer ? L’appel de la survie était-il si fort qu’il devait obligatoirement se faire aux détriments de quelque chose d’autre, souvent bien plus précieux, bien plus rare. Que pouvaient espérer ces êtres pitoyables s’ils ne modifiaient pas leur vision étroite de ce monde qui leur faisait le don de les accueillir, à part une histoire sans avenir ?

Enfin le paysage changea, la nature semblait avoir ici était épargnée et Nakan, revenu d’on ne savait où, guida le groupe jusqu’au lieu de campement. L’elfe observa chaque pas de l’humain avec minutie et grava dans sa mémoire le chemin sinueux qu’ils empruntaient depuis la route. Daleto regretta que la forêt manque, mais la pauvreté du sol le justifiait, les arbres auraient couverts leurs ombres en fuite sous les étoiles mais qu’importe, il fallait faire avec.

Posant sa sacoche au sol près d’un arbuste, il s’assit en tailleur et ferma les yeux pour récupérer. Sentant que Naïniel n’était pas loin, il lui annonça sereinement :
- [Elfique] Sois prête.

Les pulsations de son cœur diminuèrent, sa respiration devint tranquille, le calme relatif avant le souffle de la tempête qui l’emporterait loin d’ici s’était installé dans son corps et il n’avait plus qu’à attendre que le reste du groupe en fasse autant.



Je souffre que l'Esprit ne soit pas dans la vie et que la vie ne soit pas dans l'Esprit...
 
 
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écrit le : Mercredi 14 Mars 2007 à 21h17 par Naïniel
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En entendant les mots elfiques que Daleto lui adressa, l’halfeline se rapprocha de lui sans hésiter. Ils n’étaient pas encore tout a fait prêts, il fallait qu’elle l’informe de ce qu’il lui restait à faire. Elle vint se placer devant l’elfe, et pour une fois se trouva à peu près à hauteur de son visage. Posant les mains sur les genoux croisés de Daleto pour l’inciter à ouvrir les yeux, elle se pencha légèrement pour lui murmurer.

- Nous n’allons pas tarder, mais il faut encore que je regarde sur la mule et que j’essaie de récupérer des armes au moins. Si les choses tournent mal à ce moment là, j’irai me réfugier dans les champs que nous avons dépassés un peu plus haut sur la route, ils pourront pas me retrouver là-dedans. Tu n’es pas obligé de partir en même tant que moi si tu veux. Ce serait peut-être mieux que tu tentes ta chance un peu plus tard, nous n’avançons pas au même rythme, et il vaut mieux avancer chacun de notre côté. Fais comme il sera plus facile pour toi. De toute façon si on est séparé je t’attendrai près de l’endroit ou nous nous sommes arrêtés tout à l’heure, c’est moins loin. Même s’il fera nuit, on pourra reconnaître les endroits ou les plantes sont aplaties. Elle parlait rapidement, et se sentait de moins en moins sure de l’intelligence de leur plan, mais elle ne voulait pas penser aux détails gênants de son réalisme et de la suite. Quant ils seraient face aux problèmes, ils seraient bien obligés de trouver une solution. "Une fois là-bas, je te guetterai pendant un moment, mais ne tarde pas trop, si nous profiterons de la nuit pour avancer ça sera mieux. Si je ne te vois pas venir, j’essaierai de rejoindre la ville en passant par les champs. Si ça te convient, on fait comme ça."

Elle se releva, et se retourna pour juger de la situation des autres membres du groupe. Si quelque chose n’allait pas dans ce qu’elle venait de proposer à l’elfe, il aurait toujours le temps de lui en parler. Pour le moment il fallait éloigner Nakan de la mule. C’est en dirigeant son regard de ce côté-là, qu’elle se rendit compte, avec ennui, que le muet était en train de réclamer le paquet qu’avait récupéré Baltanin. Elle soupira. Si elle n’avait pas tant hésité tout à l’heure, elle aurait été armée en ce moment même.

Réfléchissant à la façon dont elle pourrait accéder à la mule en toute tranquillité, elle analysa la scène. Tout en réfléchissant, elle réajusta le bandeau qui commençait à se détendre depuis un moment, et qui lui tombait régulièrement sur le front. Elle entreprit finalement de le défaire et le renoua un peu plus serré, replaçant au passage les divers mèches de cheveux qui s’étaient défaites pendant la journée. Puis une idée vint peu à peu se mettre en place dans ses pensées, une fois mise au point, elle décida de la mettre à exécution sur le champ. D’un pas décidé, elle se dirigea vers Gunlann et Omsath. Pour une fois, la prêtresse paraissait tranquille et un peu plus sereine que ces derniers jours. Cela n’arrangeait pas l’halfeline, et en rejoignant les deux femmes, elle savait qu’elle ne devrait pas hésiter à mettre le paquet s’il le fallait. Elle sourit à la naine, puis s’adressa gentiment à l’humaine.


- Vous n’êtes pas trop fatiguée ? Ça fait du bien de s’arrêter un peu, surtout pour vous qui ne semblez pas être très en forme en ce moment. Mais c’est vrai qu’avec tout ce qui nous arrive en ce moment, c’est pas étonnant. Vous avez vu comment le thayen a étendu l’autre garde ? C’était impressionant ! Avec son caractère et sa violence, il pourrait tuer n’importe qui ici sur un coup de tête. Elle soupira avec un air désolé. "C’est comme votre ami, Naskyrien je crois, il aurait fini par le tuer, c’est sur… C’est peut-être mieux pour lui qu’il soit tombé du bateau dans un sens. Il semblait beaucoup vous aimer, mais c’est vrai qu’il savait pas pourquoi vous vouliez absolument continuer avec ce thayen. Vous n’en avez jamais parlé, mais vous auriez peut-être du, il serait resté en vie, et serait toujours avec nous en ce moment…." Secouant la tête avec une expression de profonde tristesse, elle essaya de faire perler une petite larme, mais n’y parvint pas. Elle se contenta donc de renifler tristement, puis elle releva la tête pour regarder Omsath dans les yeux, et lança d’un ton légèrement plus agressif. "C’est vrai ça, que c’est un peu à cause de vous qu’il est mort dans le fond. Vous avez rien fait pour le sauver, vous auriez au moins pu lui expliquer ! Et si on est tous là aujourd’hui prêt à se faire tuer, sans même savoir où on va, ni si on va pas nous revendre comme esclaves à je sais pas qui, c’est à cause de vous ! Regardez Gunlann par exemple, toujours là, prête à vous aider, l’halfeline fit un geste vague avec le bras pour désigner la naine, et vous pour nous remercier vous ne nous faites pas confiance, vous ne dites rien et nous entrainez les uns après les autres vers la souffrance ou la mort, regardez l'état dans lequel est notre elfe à cause de vous."

Elle espéra que Daleto était resté dans sa position de repos, les yeux fermés, mais même si ce n'était pas le cas, sa récente crise n'avait pas du échapper à la prêtresse. La petite roublarde brandit un regard accusateur plein de reproches sur la belle humaine. Elle avait évité de parler trop fort pour que Nakan ne l’entende pas, et elle resta sans bouger attendant de voir la réaction d’Omsath.




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écrit le : Vendredi 16 Mars 2007 à 17h40 par Karth
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Vétéran des Royaumes
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e guerrier fermait la marche, tandis que Nakan avait indiqué un endroit ou établir un semblant de campement.

Durant tout le trajet, il avait retourné les paroles du nain dans sa tête. Sur l’instant, il avait failli l’exécuter juste avant l’apparition impromptue de Nakan. Puis à nouveau, au fil de la marche, les images de son rêve lui étaient revenues, cette hallucination le mettant en scène au milieu de cette foule qui était décidé à lui barrer le chemin. Et pourtant malgré toute sa volonté, sa puissance et sa haine, il ne parvenait pas à avancer, il se frayait à grand coup d’épée des espaces, mais ils étaient aussitôt comblés par d’autres personnes qui mourraient sous ses coups.

Ce rêve il l’avait eu lorsqu’il avait décidé d’exécuter Baltanin une première fois sur la place de Keluthar et c’était avec une étrange impression que la journée avait sembler recommencer. La magie était derrière tout ceci, d’une manière ou d’une autre, Ramas Fenzim et sa puissante magie divinatrice avait tissé des liens entre lui et ces esclaves. Le Mage Rouge l’avait aussi chargé d’une quête, mais l’avait pourtant encombré de ces boulets qu’il traînait avec de plus en plus de difficulté.

Le moment des choix serait sûrement bientôt venu. Les voies s’ouvrant à lui n’étaient pas nombreuses. Car la première chose qui lui dictait sa route était sa propre soif de puissance. Et il tentait d’accorder cette quête infinie avec les désirs annexes de ceux qui pouvaient l’aider dans cette quête. Ramas Fezim était un de ceux là, mais les conditions qu’il avait imposées, pour remplir cette mission n’étaient pas tenables. Les esclaves étaient des vrais chiens fous qui ne demandaient qu’a recevoir corrections sur corrections jusqu’à ce qu’ils en meurent. A part Gunlann et Omsath, aucun des autres ne semblaient intéressés d’une quelconque façon au but final de cette mission. De plus malgré les liens magiques sensés les unir, le thayen était persuadé qu’aucun d’entre eux n’était indispensable.

Il devrait donc se libérer par un moyen ou un autre. Soit il brisait les chaînes qui le reliait aux boulets qu’il traînait, et remplissait sa mission, soit il détruisait les liens de la magie et du destin pour retrouver le contrôle total de sa voie. Ces options étaient les seules sur lesquelles il avait un contrôle total. D’autres idées étaient envisageables, si ses compagnons de route se décidaient à ne plus essayer de le défier, ou si ils partaient simplement se détournant alors eux même les liens de la magie et du destin. Mais ces deux dernièrs choix ne dépendaient pas de lui. Il en existait une dernière mais elle n’effleura même pas l’esprit assoiffé du guerrier, car seule la loi de Kelemvor le ferais plier.

Emergeant quelques instants de ses pensées, le bourreau assista avec étonnement aux diverses messes basses qui se déroulaient entre les différents membres du groupe. Il n’avait que faire de ce qui était dit, et de ce qu’ils voulaient, pourtant il cru déceler un peu d’agressivité dans le regard de la petite halfeline alors qu’elle parlait aux deux autres femmes…

Cette petite serait sûrement la première à briser la toile qui avait été tissée autour d’eux. Tous alors verraient ce qui allait se produire. D’après ce qu’il avait pu observer, d’Omsath en particulier, quelques conclusions s’étaient démarquées. En effet, le sort d’Omsath et son état de santé semblaient en quelque sorte liés à l’état de la toile qui reliait chacun des membres du groupe. Et maintenant qu’il faisait ces quelques rapprochements, il déduisit que lui aussi comme tout les autres était bel et bien emprisonné dans cette toile, car lorsqu’il avait été séparé du groupe, le temps d’achever un ennemi, la belle humaine avait totalement défailli.

Mais plus que le sort de la servante de Heaume, ce qui le plongea dans une sombre colère fut l’impression d’avoir été sciemment impliqué dans une affaire qui ne pouvait que le détourner de son objectif final. Se savoir englué dans cet enchevêtrement avec les autres, le privant de sa liberté le décida. Il briserait tout ce qui croyait le retenir dès qu’il aurait provoqué les bonnes occasions. Chaînes, liens magiques, nains, elfes ou halfelins, rien ne résisterait à sa puissance dévastatrice. Il recouvrirait sa totale liberté, dusse t’il terrasser le Seigneur Ramas Fezim lui-même, une fois de retour et la mission menée à bien.

Karth s’était interrompu à quelques mètres du petit groupement de femmes, le regard d’acier rivé sur l’horizon et sur avenir jalonné de certitudes. Son visage, son expression, sa posture, une aura de colère et de haine planait autour du guerrier.






Que le sang coule à flots!
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écrit le : Samedi 17 Mars 2007 à 14h36 par Nollïa
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Oreille des Marches
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Naïniel, bluff : 3 (dé) + 5 >< Omsath, psycho : 6(dé) + 2 = kifkif

Narration

Naïniel ne pouvait se douter de toucher avec autant de précision le point sensible de la belle Omsath. Celle-ci se releva, les joues rosies par l’émotion.

- Mais ! Comment oses tu dire une telle chose, toi qui ne me connais pas ! Toi qui ne connais pas même Naskyrien ! Tu ne savais pas comme nous étions proche ! Si j’avais pu faire la moindre chose pour lui sauver la vie, je l’aurai fait ! Crois moi ! Personne plus que moi ne peut pleurer sa mort. Les larmes lui coulaient seules sur les joues tandis que son ton se faisait passionné. « Mais il est des choses, vois tu, qui dépasse de loin la mort ! Et je ne sais pourquoi, mais je sais que nous devons mener à bien cette quête. Je le sens au plus profond de mon être. Même lorsque mon esprit se tord et refuse de servir la cause des ennemis du Monde, tout mon corps se révolte, chaque parcelle de mon âme, chaque cellule de mon être me font comprendre qu’il y a là une raison cachée, quelque chose que j’ignore encore, mais dont l’importance est si grande qu’il me faut traverser les épreuves les plus dures de mon existence pour y parvenir. Comment pourrais je me tromper alors que mon corps refuse de me porter chaque fois que nous nous éloignons de notre destinée ? Que sais tu petite halfelin de ce qui nous attends ? Que sais tu ce que nous allons accomplir ? Peut être que d’une façon ou d’une autre, ce chemin nous mènera vers la résolution d’un acte très grand, dont le bien-être du Monde dépend. »

Durant tout son discours, elle avait serré fort la main de Gunlann. Elle seule semblait la comprendre. Elle lui adressa un sourire bienveillant. Au moins, à deux elles parviendraient à comprendre pourquoi elles avaient été envoyées si loin de chez elles, si les dieux leur destinaient une mission particulière et bien plus importante.

Baltanin n’avait pas fait un geste, comme s’il n’avait pas compris. Alors Nakan, après avoir vérifié que Karth ne regardait pas dans leur direction, s’était approché du nain et lui avait repris doucement la sacoche des mains. Devant lui il avait défait les liens et l’avait déroulée, et le rôdeur pu constater avec surprise et une grande déception, que le mystérieux sac qu’il avait dérobé ne contenait pas d’épées courtes, mais les piquets et les cordages qui serviraient à monter la tente. La toile avait déjà été étalée par le guide muet sur le sol à l’emplacement exact ou elle allait être montée. Avec l’aide de Baltanin et de Daleto qu’il avait réussi à convaincre d’un regard sombre afin de le tirer de sa rêverie, il monta ce qui leur servira de logement pour la nuit. La tente était de bonne qualité et spacieuse. Elle comportait un sas au centre ou un foyer pouvait être allumé et deux partie de chaque côtés qui serviraient de chambre. Tandis que les hommes travaillaient, les filles avaient été envoyées pour trouver du bois, tache un peu hasardeuse dans cette contrée ou nul arbre ne venait altéré la monotonie du paysage.

Lorsque la première ondée vint rafraîchir l’air tiède de la nuit tombée, un petit feu crépitait dans la tente irradiant une lumière chaleureuse et laissant s’échapper vers la cheminée de toile cirée de longues volutes parfumées au lard grillé. Chacun pouvait enfin reposer ses jambes et son corps fourbu de la longue marche qui les avait éreinté. Nakan fit un petit signe discret à Karth, et sortit de la tente. Personne ne savait ce qu’il avait en tête, mais la fatigue les tenaillait si fort que personne ne réagit. Une douce somnolence s’empara de Daleto. Il tenta par plusieurs fois de résister au sommeil qui s’insinuait en lui doucement à tel point que ses paupières se fermèrent d’elles même et il plongea dans le doux monde des songes.


Daleto

La forêt s’étendait face à lui dans cette lumière bleutée qu’offrait une nuit de demi seluné. Pieds nus, il avançait sur le sol garni d’une mousse plus soyeuse que du velours. La brise fraîche jouait dans sa chevelure dorée. Il avançait, attiré par la clairière qui s’ouvrait devant lui, les arbres écartant leur branches pour lui laisser découvrir un spectacle d’infinie beauté. Au centre, une fontaine jaillissait de la terre, droite et forte comme un geyser, et des perles de lumière turquoise l’entouraient en cercles ascendants, comme la danse légère du vent. Au sein de l’onde vigoureuse elle apparu, prenant les traits d’une femme de toute beauté. Et tandis qu’elle sortait de l’eau, d’un pas lent et majestueux, la fontaine se faisait plus faible jusqu’à n’être plus qu’un bassin tranquille. Alors Daleto sentit au travers de chacune de ces cellules la puissance de la toile qui vibrait, il en ressentait un picotement dans chacun de ses membres qui s’accentuait, procurant une chaleur intense dans son bas ventre, se diffusant peu à peu, grandissant dans tout son corps. Plus elle s’approchait de lui, plus la sensation se faisait forte, lui retirant toute volonté et toute capacité de penser. Sa robe semblait flotter autour d’elle, sombre comme la nuit et piquée d’étoiles. Elle glissait plus qu’elle marchait, tendant la main vers l’elfe doré. Alors, elle posa ses lèvres sur front, et son corps tout entier tressailli dans une ultime montée de puissance, l’emplissant de bonheur et d’émotion, comme lors d’une union amoureuse.

Il ouvrit les yeux. Son cœur battait à tout rompre, son corps frémissant encore d’extase. Il avait presque l’impression de sentir encore sur son front la douceur des lèvres de la femme qu’il avait vue en songe. Il était différent, il le sentait…
Face à lui il n’y avait que le foyer dont les flammes s’étaient éteintes ne laissant que quelques braises rougeoyantes et …Karth. Les autres avaient apparemment rejoint leurs couches respectives, les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. Naïniel avait bien tenté de réveiller Daleto par quelques discrets coups de coudes qui s’étaient vite transformées en pincettes. Mais rien n’avait semblé pouvoir le sortir de sa torpeur, pas même la voix désagréable du guerrier thayien qui avait fini par préférer le laisser dormir dans la position semi assise qu’il occupait. Le visage de l’intraitable garde était à présent dur et méprisant.


- Va rejoindre le nain, elfe. Lui dit il en désignant le côté droit de la tente ou ronflait déjà le rôdeur enroulé dans une vieille couverture de laine.



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écrit le : Dimanche 18 Mars 2007 à 07h21 par Ana N' Si
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Gunlann eut du mal à ne pas réagir lorsque Naïniel vint insulter violemment sous yeux son amie la prêtresse de Heaum. A dire vrai, la naine avait même failli se lever pour gifler l'halfeline, et elle l'aurait certainement fait, tout au moins verbalement, si Omsath n'avait pas parlée en première. Mais ce ne sont pas les mots que prononça la servante du Vigilant qui retinrent la langue de son amie, mais bien ses actes. La jeune humaine lui serrait la main avec une force que la naine ne l'aurait jamais crue capable d'avoir. Le fait que Naïniel ne puisse pas les comprendre renforçait leur lien. Au milieu de l'absolue instantanéité de leurs compagnons, leurs espoirs d'avenirs semblaient illuminer de milles feus leur chemin. Si Naïniel avait souhaité faire douté Omsath, ou peut être même Gunlann, c'était qu'elles les connaissaient encore beaucoup moins bien qu'elle ne croyait connaitre Naskyrien.

Cependant, les paroles de l'halfeline déclenchèrent dans le coeur de l'Inugaakalikurite une douleur profonde et sourde. Le souvenir de Naskyrien était bien trop vivant en elle pour que quelqu'un puisse prononcer son nom sans la faire souffrir intensément, sans compter que, avec une ironie amère, Gunlann savait que si c'était Naskyrien qui s'était trouvé à sa place en train de réconforter Omsath, il n'aurait pas même hésité une fraction de seconde à faire ressentir à leur petite compagne une douleur lancinante pour avoir osé prononcer ces mots. Le barbare était quelqu'un de bien, de très bien même, et la naine ne doutait pas qu'il aurait frappé de toutes ses forces l'impudente pour ses mensonges. %ais elle souffrait aussi car jusqu'à cet instant, elle avait eu beaucoup d'estime pour la jeune halfeline et qu'elle se sentait un peu trahie. Elle n'aurait jamais cru qu'elle viendrait ainsi faire souffrir Omsath délibérément. Sa conduite demandait une explication mais Gunlann préférait que cette explication se fasse loin des oreilles de son amie. Elle avait déjà assez souffert du comportement de Naïniel.

La seule chose qui alla bien dans cet affrontement, c'est que, apparemment, ni Karth ni Nakan n'avaient entendu l'échange de parole. Car si Gunlann souffrait beaucoup du fait que Naïniel ait osé insulter ainsi Omsath, elle savait qu'elle n'aurait pas bien plus aimé que la jeune halfeline ait à répondre de ses insultes devant leurs deux chefs: elle avait fait une erreur, mais la naine ne souhaitait pas que pour cela elle soit punie par Karth. Le jugement des dieux lui suffirait amplement, sans compter qu'il serait autrement plus juste que celui du thayen. Mais maintenant l'affaire était close, et c'était bien mieux ainsi.

Durant toute la phase de recherche de petit bois pour le feu, la naine était restée au côtés de l'humaine. Gunlann ne doutait pas qu'elle aille suffisamment mieux pour pouvoir marcher seule mais elle savait qu'Omsath avait plus besoin de son soutien mental que physique. La recherche fut longue et très peu fructueuse, en tout cas pour la naine, mais assez de bois finit par être rassemblé pour former un petit feu. Même si, depuis qu'elle voyageait auprès des autres, elle avait fini par ne plus vraiment craindre le feu, elle ne l'appréciait toujours pas et elle fut donc la seule à se placer légèrement en retrait pour profiter de la fraicheur de la pluie fine pendant qu'elle mangeait. La pluie aussi était un phénomène plutôt nouveau pour elle mais il se rapprochait suffisamment de la chute de la neige sur le Grand Glacier pour lui faire du bien au coeur. Enfin vint l'heure d'aller dormir, ce que fit avec joie la prêtresse du Dormeur Eternel après un baiser sur le front d'Omsath, ce qui permettait de passer une bonne nuit si on en croyait les textes saints d'Ulutiu, et une ultime, mais courte prière pour l'ensemble du groupe. Elle réalisa alors qu'elle n'avait pas eu le temps de parler à Nakan, et qu'il n'était plus dans la tente, et décida de remettre au lendemain ses projets d'explications.



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Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.

Sorts préparés:
Niveau 0: Détection de la magie, Détection du poison, Illumination, Lumière, Repérage, Soins superficiels
Niveau 1: Détection de la faune et de la flore, Enchevêtrement, Grand pas, Morsure magique, Soins légers
Niveau 2: Nappe de brouillard, Pattes d'araignée, Sphère engourdissante (Frostburn), Vision aveugle (Underdark)
Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérés
Niveau 4: Invocation de bête de glace IV (Frostburn), Thalassémie (Stormwrack)
 
 
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écrit le : Lundi 19 Mars 2007 à 18h08 par Baltanin
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Frère-Molosse
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Le nain avait perdu confiance en lui depuis la sorti de Nakan du champ. La première réaction du nain, avait été le soulagement. Puis, en repensant à la façon dont le muet c’était extrait des céréales, Baltanin avait commencé à se poser des questions sur ses dons et prédispositions pour la traque et le pistage. Même le regard meurtrier de Karth n’avait pas ramené la moindre rancœur ou la moindre réaction. Il aurait aimé retourner sur les traces du muet mais le groupe était déjà reparti.

Le coup de grâce vint au moment de monter le campement, Nakan lorsqu’il s’aperçu qu’il manquait quelque chose, avait braqué ses yeux sur le nain comme si il savait que seul lui pouvait faire cela. Le rôdeur, enfin l’ex-rôdeur se disait-il, n’avait pas bougé lorsque le guide l’avait délaissé du paquet contenant en fin de compte que les piquets et sardines du campement.
Baltanin avait ensuite été cherché du bois puis il avait mangé sans appétit en se forçant et il était parti se coucher.

Son sommeil fut agité par un songe étrange.
Il se vit face au loup, rencontrer quelque heure plus tôt, l’implorant de le laisser en vie. Alors, le loup parla d’une voix grave sortie de nulle part avec de l’éco et un tremblement qui avait quelque chose de mélodieux.


-Je ne t’ai pas choisi pour tes capacités de pistage mais parce que tu as le cœur et l’âme d’un explorateur. Relève la tête et va de l’avant. dit la voix.
L’image se brouilla et il se vit alors marché avec l’ensemble du groupe en direction d’une cité en ruine suivit comme leur ombre par le loup.

Il se réveilla lorsque Daleto arriva dans la partie de la tente réservée aux hommes. Le visage de l’elfe rayonnait d’un mysticisme étrange. Le nain n’avait pas dormi suffisamment mais son rêve l’avait troublé au plus haut point.


- Repose-toi un peu, je vais prendre le tour de garde.
Il souleva sa carcasse du lit improvisé et sorti de la tente afin d’humer l’air frais et remetre ses idées en place.



 
 
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écrit le : Mardi 20 Mars 2007 à 18h29 par Karth
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e guerrier veillait.

Ainsi la nuit était arrivée, la première nuit ou ils se retrouvaient seuls à l’extérieur, ou seules sa colère et sa lame lui permettraient de le maintenir en vie. Pourtant, comme tous les humains, il devait dormir. Trouver ces précieux instants ou le corps et l’esprit pouvaient se relâcher totalement, mais aussi ces mêmes instants, ou sa vulnérabilité était totale. Et il était certain que quelque chose se passerait au cours de cette nuit. Pourtant, il n’avait pas envie d’attacher les esclaves les uns aux autres, ni de les ligoter ni même de les tuer simplement. Ils présentaient un risque certain, mais cela était soudainement contrebalancé par les quelques pensées qu’il avait eues plus tôt.

Plus il réfléchissait, plus il était sur de la présence de cette toile intangible entre tous les membres de ce groupe, même Naskyrien avant qu’il ne saute du bateau… Et ces liens seraient ses armes...

Lorsque le nain sorti de son coin de tente, remplacé par l’elfe, Karth esquissa à peine un geste, mais lorsqu’il passa à sa hauteur, il prononça ces quelques mots...


- Nain, sa voix était étrangement neutre, dénuée de colère ou d’envie meurtrières. perçois-tu ces liens qui ont été tissés par le magicien rouge entre les membres de ce groupe ? Vois-tu comment la vie de ton amie humaine ne tient qu’à ces fins fils ? Il s’expliqua, son ton toujours calme et froid. A chaque fois que ces fils ont été tendus, à chaque fois que ces fils ont été sur le point de rompre, à chaque fois la prêtresse a défailli. Il marqua une courte pause. Je suis sur que tu as remarqué qu’elle est beaucoup plus faible depuis que le rashémi s’est jeté à l’eau, et que le simple fait de nous distancer la fait flancher... Alors, qui sait ce qui se passera si un deuxième d’entre nous disparaît ou s’éloigne de trop ?

D’un léger sourire un brin ironique, le guerrier conclut sa tirade, laissant le rôdeur poursuivre son chemin. Ces propos lui semblaient limpides et ne pouvaient que maintenir sa position en toute circonstance. En effet, contrairement à Baltanin ou la plupart des autres qui se croyaient supérieurs de par leur faiblesse qu’ils nommaient "bonté", le thayen n’avait que faire de la vie de l’humaine.

Mais dans tous les cas il était désormais fixé, s’il tuait l’un d’entre eux, il lui faudrait être prêt à décimer toute la troupe dans les secondes qui suivraient. Car sans ce mince noyau et deux compagnons en moins, nul doute que le restant des esclaves se rebelleraient aussitôt, outre le fait qu’il n’aurait à son tour plus aucune assurance de leurs actes. De même si l’un d’entre eux décidait de tenter le tout pour le tout en essayant de s’enfuir, là encore, aucun doute que le ou les fuyards condamneraient Omsath, et par sa mort, tous les autres à la colère puis à la méfiance de l’odieux thayen.

Si tel était réellement le sortilège lancé par Ramas Fezim à Omsath dans le salon de sa demeure, voilà qui était, sans conteste, une machination de maître. Le seul doute qui restait, venait de sa propre condition. Jusqu’à présent, le guerrier au crâne tatoué n’avait pas réussi à déterminer ce qui l’obligeait, lui, à poursuivre cette voie avec ces improbables compagnons. Le magicien rouge comptait-il réellement que sur la loyauté du guerrier pour accomplir sa mission ? Karth en doutait. Car même s’il connaissait le sens du mot honneur et la valeur de sa parole, il ne pouvait croire que ce Seigneur qui l’avait engagé deux jours plus tôt puisse garder une telle inconnue dans son plan machiavélique...

Alors, son esprit se focalisa soudain sur l’anneau qu’il portait au doigt. Quelle était sa fonction ? Etait-il lié à ce plan ? Il l’ignorait encore. Et dans un sursaut de suspicion, il joua avec l’anneau, l’ôtant puis le repassant à son doigt.

Il lui fallait trouver ce qui était sensé le retenir... Ce serait alors l’élément principal à détruire pour recouvrer sa totale liberté, lorsque l’envie lui en prendrait.





Que le sang coule à flots!
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écrit le : Mardi 20 Mars 2007 à 23h06 par Daleto
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Quelle douce et étrange sensation. Des picotements encore vifs au bout des doigts, dans le crâne, le long de la colonne vertébrale jusqu’aux chevilles tels les ondulations sur la surface de l’eau troublée par la chute d’un corps qui retrouve peu à peu sa tranquillité. Daleto par le baiser intense de Mystra, mère et créatrice de toute magie, venait de reprendre vie.
Observant le thayen d’un regard curieux, il se rendit compte que la tente était endormie et que lui également avait succombé à cet appel presque surnaturel bien qu’il s’était juré d’y résister. Mais peu importe, la nuit avait étendu son voile d’ombre sur le monde et le fils du soleil allait pouvoir mettre son plan à exécution en fuyant dans les ténèbres.


L’elfe se releva lentement encore habité par ce sentiment étrange pourtant si familier, cette certitude de pouvoir manipuler la Toile sans préparation, comme si les souvenirs de ses entraînements passés s’étaient fixés dans son esprit et avaient resurgis sous les lèvres de sa déesse protectrice. Il regarda le dessus et la paume de ses mains alternativement et ne pu s’empêcher de sourire en jetant un regard malicieux et furtif sur le guerrier.

Ce retour inespéré de ses capacités magiques lui donnait la conviction que le moment était le bon et que le hasard n’avait plus rien à voir là dedans puisque l’opération serait une réussite total. Bien qu’étant malin, il lui aurait été difficile de sortir de la tente avec la bienveillance de Karth et celle de Nakan, dont l’absence ici laissait à penser qu’il montait la garde dehors. Il y’avait un moyen capable de faire disparaître toutes ces contraintes et de soumettre une seule vérité, sa volonté. Si Karth était le pire problème qu’il connaissait, pourquoi ne pas le transformer en allié fiable sur qui compter du moins temporairement, son autorité sur le groupe et sur le muet devenant ainsi la clé du succès.

Daleto fit quelques pas en avant, faisant mine de suivre l’injonction du thayen et s’arrêta devant la carcasse ronflante du nain.
- Vous n’allez tout de même pas m’obliger à dormir à coté de ça ?! lui répondit-il ironiquement. A ces mots le dormeur se souleva, cela surprit l’elfe qui crut recevoir une réponse à la hauteur de sa mauvaise langue. Mais l’aplomb du rôdeur était tout autre, il se leva d’un pied décidé pour prendre un tour de garde, l’appel de la nature sans aucun doute. Karth n’esquissa pas un geste de refus, pas un mot désagréable, rien. Il se contenta de baragouiner de vaines menaces sur l’étroitesse des liens entre les membres du groupe et la santé de la pauvre Omsath. Cet état d’âme, Daleto avait décidé de passer bien au dessus depuis que sa décision avait été prise, il savait qu’il y aurait un contrecoup à leur départ mais les prêtresses savaient ce quelles décidaient, leur libre choix était fait, elles ne les auraient pas suivi.

Pendant le discours du thayen, le magicien ramassa sa sacoche et la passa autour de son épaule. Son afflux de concentration et de magie diminua, l’habituel culot de Baltanin avait évité à Karth d’être dans une situation de domination qui l’aurait hanté toute sa misérable vie.
Pourtant le représentant du beau peuple était plus que prêt à lui lancé cette salve décisive, il aurait été heureux de pouvoir manipuler à nouveau la Toile et la sentir frémir sous ses gestes précis et délicat telle la peau d’une femme sous le passage d’une caresse. Mais la sagesse fut de mise, ce sort pouvait servir plus tard… mieux valait être patient.


Il se dirigea donc vers la sortie d’un pas serein et annonça au guerrier.
- Je ne me suis que trop reposé… et l’air étouffant de cette tente m’oppresse, je vais respirer le bon air dehors, manger un morceau et me replonger dans les bras de ma douce qui m’attend plus loin sous les étoiles… [Elfique] Naïniel, on y va.





Je souffre que l'Esprit ne soit pas dans la vie et que la vie ne soit pas dans l'Esprit...
 
 
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écrit le : Jeudi 22 Mars 2007 à 07h59 par Ana N' Si
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La naine était fatiguée, très fatiguée par leur longue marche de la journée mais ce n'est pas pour cette raison que l'Inugaakalikurite s'attendait à s'endormir sans aucun problème ce soir-là. Elle avait acquis l'habitude de marcher longuement et sans trop souffrir depuis qu'elle faisait équipe avec Naskyrien, Baltanin et Omsath et cette journée était passée comme tant d'autre depuis leur départ de Sundabar. Surtout, elle avait toujours eu une facilité incroyable pour s'endormir quelque soit sa situation, et elle considérait cela comme une grâce que lui accordait Ulutiu. Cependant, ce soir-là, le sommeil ne venait pas car la naine avait l'esprit trop occupé pour pouvoir atteindre un véritable repos. Evidemment, de courts instants, elle s'était endormie mais ses soucis avaient irrémédiablement finis par la réveiller.

De nombreuses fois depuis qu'ils avaient quitté Eltabar, quasiment tout le temps, en réalité, la naine avait eu l'esprit embourbé dans ses propres soucis mais cette fois c'était différent, les problèmes ne lui venaient plus en masse, tous emmêlés de sorte qu'elle ne pouvait même espérer un jour les résoudre mais ils se présentaient, chacun leur tour, reliés évidemment mais avec la possibilité de réfléchir calmement, froidement, à ces divers tracas. La possibilité d'enfin réfléchir avec calme donnait à la prêtresse du Père des Géants une sorte de recul sur ses problèmes dont elle ne doutait pas qu'elle lui serait utile.

Et pour la première fois depuis longtemps, la perspective que cette mission ne soit qu'une vaste fumisterie destinée à renforcer le pouvoir des Thayens, de emmêlés ou, pire à ses yeux, de Kossuth n'était pas en tête de ses préoccupations. En vérité, ce problème était pour elle définitivement réglé. Ni Heaum ni Ulutiu n'avait jugé les implications de leur tâche trop maléfiques, ce qui signifiait, en tout cas pour la naine polaire, qu'elle avait comme devoir de respecter sa promesse et de mener à bien cette aventure.

Le problème suivant était la disparition de Naskyrien. Gunlann avait toujours trouvé innain les chefs de guerres revenant de combats en disant que le combat avait été une réussite totale, que seul une poignée de soldats de leur propre camp étaient morts. Déjà, Gunlann supportait difficilement le principe même de la guerre, même dans l'hypothèse où c'était son pays qui était attaqué. Que l'on puisse être heureux d'avoir laissé sur le champs de bataille des dizaines d'êtres peu de temps avant capables de penser, d'avoir des sentiments forts, de rêver,..., non parce qu'on est encore vivant, ce qui était déjà à son avis une excuse minable, mais parce qu'on avait "gagné", passait encore pour un manque flagrant de compassion et d'honneur. Mais que l'on puisse dire qu'on avait gagné lorsque une dizaine de nos propres soldats n'ouvriraient plus jamais les yeux étaient incroyable. Quelle consolation pour celui qui a perdu un frère, un père, un mari, un enfant, une soeur, une mère ou même juste un ami que de savoir que cela permettra au royaume de survivre au moins jusqu'à l'attaque suivante. Evidemment, Gunlann était consciente qu'un pays à besoin d'avoir des soldats pour se protéger, mais elle rêvait qu'à sa tête se trouvent des gens compétents et n'ayant pas un glaçon à la place du coeur. C'est pourquoi, elle imaginait difficilement sa mission comme une réussite, ou en tout cas comme une victoire, maintenant que Naskyrien n'était plus. Elle savait qu'elle ne dirigeait pas cette équipe mais devoir annoncer à ses supérieurs la disparition d'un de ses collègues l'inquiétait plus que la perspective de devoir affronter des hordes d'elfes noirs inamicaux pour se rendre à leur objectif. Et ce problème, quoique n'étant que le second ne reçut pas de suites. Bien sûr, Gunlann avait d'autres problèmes, notamment avec Karth ou le reste de ses compagnons, ou même sur l'ampleur des pouvoirs de Nakan, mais ceux-ci attendraient un peu. Gunlann savait qu'elle s'endormirait certainement si elle essayait à nouveau mais elle fit un autre choix.

Elle se releva doucement puis se déplaça vers la couche d'Omsath. Malgré l'obscurité, elle pouvait contempler la beauté calme et détendue, saine pourrait-on dire, de son amie endormie. Des larmes commencèrent à poindre dans ses yeux mais elle les ravala automatiquement. Elle baissa la tête et posa un baiser sur le front de sa compagne tout en psalmodiant intérieurement une prière pour son propre maître. Elle avait bien sûr entendu parler, mais pas compris, au moins Daleto et Baltanin, et peut être Karth, elle n'avait pas vraiment fait attention. Elle aperçut l'elfe qui sortait de la tente, apparemment sans que cela ne gène le Thayen, et celui-ci assit tranquillement près du feu. La naine polaire avait toujours autant de mal à supporter le feu mais elle fit un effort et alla s'asseoir non loin du guerrier. La première chose qu'elle vérifia fut qu'il ne dormait pas, c'était une bonne chose, ils allaient pouvoir parler.


-Karth, j'ignore si vous me faites confiance, tout comme j'ignore si je vous fais confiance. Tout ce que je sais c'est que nous allons devoir collaborer pendant un certain temps, et ce quelques soient nos avis personnels sur les autres. Vous êtes ici, avec Nakan peut être, le seul qui ait une chance de savoir quel est notre objectif, et surtout vous êtes celui qui nous a été donné comme chef. J'aimerai que vous me donniez un maximum d'informations sur notre futur, sur nos ennuis éventuels, ou sur quoi que ce soit qui ait un rapport, même ténu, avec notre avenir. J'aimerai aussi savoir comment vous comptez réussir à survivre au reste du groupe, qui vous est plutôt hostile, si vous ne dormez que trois heures par nuits?






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Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.

Sorts préparés:
Niveau 0: Détection de la magie, Détection du poison, Illumination, Lumière, Repérage, Soins superficiels
Niveau 1: Détection de la faune et de la flore, Enchevêtrement, Grand pas, Morsure magique, Soins légers
Niveau 2: Nappe de brouillard, Pattes d'araignée, Sphère engourdissante (Frostburn), Vision aveugle (Underdark)
Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérés
Niveau 4: Invocation de bête de glace IV (Frostburn), Thalassémie (Stormwrack)
 
 
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