Enquête Macabre, Prélude du retour aux sources du Mal

Karan aida la prêtresse à retourner le cadavre de Brion. Ce fût une véritable horreur, le corps était véritablement déchiqueté. Ce qui avait fait cela restait un mystère, mais incontestablement aucune chute quelle qu’elle fut dans un réduit pareil n’aurait jamais occasionné un tel massacre.

La venue d’un corbeau irrita le mage. Ils étaient sous surveillance, peut être le corbeau de Gillian qui voulait s’assurer que leur enquête avançait. Mais Gillian n’était pas le seul mage à posséder un tel familier. La ruelle était déserte.

Il s’assura que Enmorien avait tout bien inspecté et ils décidèrent d’aller se coucher. Il salua poliment la jeune femme, elle était épuisée. Ils convinrent d’un rendez vous. Il passerait la chercher à son temple un peu après midi. Une petite marche lui ferait du bien, ce n’était pas souvent qu’il sortait de l’Ecole.

L’aubergiste avait proposé à Karan de passer le reste de la nuit, enfin le début de matinée, dans une chambre. Il la remercia en lui recommandant de le réveiller vers les 9h30 de la matinée, puis prit possession de la chambre. Il s’assura que la porte fermait bien à clé, disposa un petit meuble derrière la porte, fit le tour de la pièce, inspecta chaque meuble et tâta le lit.

Ah, enfin un moment de repos. Il savourait d’avance les quelques heures de sommeil qui se profilaient.

Il se débarrassa de son fourbis qu’il posa à même le sol sur le côté du lit, son bâton à portée de main. Il sorti Splinter de sa cachette et le laissa déambuler dans la pièce, sentir toute odeur alarmante.

hein mon brave Splinter, ça nous change de l'Ecole des journées comme ça. Il carressait la bestiole avec douceur.

Rassuré, il se coucha prêt à récupérer le sommeil en retard. Cette journée avait été harassante, et il s’endormit rapidement.


Suite pour Karan

Malgré la fatigue, le sommeil fut long à venir pour Enmorien. Cette histoire devenait de plus en plus complexe, et les indices s’accumulaient sans qu’elle puisse les lier avec certitude. Un nécromancien retrouvé mort alors qu’il venait fumer en catimini, une baignoire dans laquelle personne n’avait mis les pieds, une blessure à la main probablement provoquée par une arme en bois, un liquide suspect que même les rats évitent, un cadavre explosé comme sous un choc violent, une école de nécromanciens qui s’en mêle, un corbeau qui épie… Et, par-dessus tout, un symbole qui rappelait étrangement celui de Velsharoon. Décidément, cette enquête semblait complexe et tortueuse, au cœur même d’une école de cette magie si précieuse à l’Halruaa. Une telle configuration formait une véritable aubaine pour la halfeline. Une aubaine qu’elle était bien décidée à ne pas laisser passer.

C’est sur ces réflexions que finalement le sommeil la prit. Un sommeil lourd et réparateur, qui ne s’acheva que lorsque que le soleil commençait déjà sa descente vers l’Ouest.

Suite pour Enmorien

Narration

Temps : Après-Midi (14h43)
Température : 34°
Météorologie : Ensoleillé
Vents : Faible (7Km/h)
Localisation : Temple d’Azouth

Enmorien et Amras Delgath
La rencontre entre ces deux personnes avait été plutôt fortuite, bien que chacun cache des desseins personnels et réservés, les deux jeunes gens, en particulier la hin, ne doutaient pas que chacun d’entre eux pouvait s’avérer utile à l’autre.
Tandis que la jeune femme, accusant de sa propre nature raciale, posait maintes questions à l’humain, celui-ci leva simplement la main et esquissa un demi-sourire, il savait qu’il fallait mieux parler dans des endroits plus fréquentés que dans un temple comme celui-ci. Ne savant pas pourquoi, Enmorien ne se sentait pas vraiment menacée par ce nouvel arrivant, comme ci celui-ci était détaché de la cité et de ses mœurs. Ses réponses allaient peut-être éclairer sa lanterne.
Tandis qu’ils marchaient tous les deux en direction du temple d’Azouth, qui juxtaposait celui de Mystra, Amras commença à formuler quelques réponses, quand il remarqua le regard intrigué de la petite femme.
Enmorien regardait en direction du sud, vers les docks, et cru reconnaître une silhouette familière. Pourtant, celle-ci semblait plus différente qu’auparavant..

Karan Goroth
Le bibliothécaire salua affablement le mage lorsque celui-ci ressortit de son humble boutique, appréciée par toutes les personnes de goût dans cette cité.
Karan marchait tranquillement dans les larges boulevards rejoignant la Promenade, vers le Palais de Zalathorm et de la Maison de Glace. Les idées se bousculaient tellement dans sa tête qu’il en oublia sa faim. Cependant, la chaleur accablante de l’après midi lui rappela que sa gorge était très sèche, tout comme celle de Splinter, qui se réfugiait dans une des poches de son bliaud.
En chemin pour le temple d’Azouth, le mage reconnu Enmorien, qui semblait la dévisager et suer à grosses gouttes. Elle était accompagnée d’un autre homme qu’il n’avait jamais vu, et qui regardait aussi dans sa direction.
C’est ainsi, que vêtu de son beau bliaud pourpre, de son écharpe assortie et de sa robe recousue de manière à pouvoir effectuer de meilleurs mouvements en combat, que Karan leva une main gantée de soie fine pour saluer la hin et la rejoindre à quelques dizaines de mètres du temple.

La structure était beaucoup plus modeste que celui de la Mère de Toute Magie, et arborait en façade une énorme main magique qui pointait le ciel de son index. De plus, la vie ici semblait beaucoup animée, des saltimbanques effectuaient des numéros d’illusions tandis que mages de basse caste transcendaient leur Art pour produire des effets magiques plus impressionnants. Sous les arbres aux longs feuillages se trouvaient des courtisans en pleins débats, et même quelques Jordains qui traversaient la rue d’un air solennel.

Karan marchait d’un bon pas vers le Temple d’Azouth. Il faisait chaud et sa nouvelle robe, plus légère et parfaitement taillée, laissait son corps respirer naturellement. Il avait chaud, mais c’était supportable. Sa capuche recouvrait sa tête, et protégeait son crâne chauve des rayons du soleil. Il observait la vie, et l’architecture des bâtiments à mesure qu’il progressait dans des rues qu’il empruntait.

Il commençait à ressentir la faim et la soif. Il avait négligé son corps et celui de son compagnon qui acceptait cette disette forcée sans broncher.

¤ Brave Splinter, je t’en fais voir de toutes les couleurs. Ce n’est pas la routine de l’école. Aller, on va faire une pause, on est presque arrivés. Se désaltérer et se nourrir ne fera pas de mal à nos corps fatigués de cette matinée plutôt chargée. Qu’en penses tu ? Es tu bien installé dans cette nouvelle tenue ? Il lui gratouilla le ventre à travers le tissus de la robe.¤

Il en était là de ses réflexions quand il reconnu Enmorien un peu plus loin. Un homme l’accompagnait. Elle ne lui avait pas dit qu’elle viendrait avec une autre personne. Il en était presque furieux. Il la salua de loin par un signe de la main et avança dans leur direction.

¤ Que fait-elle là ? Nous étions sensés nous retrouver à son temple. Et qui est cet homme ? Allons bon, encore un imprévu. Faisons contre mauvaise fortune bon cœur et voyons de quoi il retourne.¤

Avant d’aller au temple d’Azouth voir ce qu’il pouvait y apprendre, il devait d’abord faire les présentations et connaître les motivations de la présence de cet homme. Il espérait qu’il ait une bonne raison.

Il s’adressa à la jeune prêtresse qui avait très chaud.

- La bonne rencontre Enmorien. Il parlait avec courtoisie , un léger sourire fendait son visage. Je suis en retard et vous prie de me pardonner ce manque de ponctualité. Je vois que vous êtes accompagnée. Que diriez vous de prendre un petit rafraîchissement et une collation, je n’ai pas encore déjeuner et cette chaleur accablante semble vous indisposer ? Je vous invite, suivez moi.

Il s’adressa à l’homme qui accompagnait Enmorien :

- La bonne rencontre à vous Sir. Dit il poliment. Il salua d’un mouvement de tête. Je me nomme Karan Goroth. Souhaitez vous nous accompagner ? Ce sera l’occasion de faire connaissance. Qu’en dites vous?

Il cherchait d'un rapide coup d'oeil circulaire une taverne ou une petite échoppe qui proposerait repas et boissons.

L’arrivée impromptue de Karan frustra presque autant Enmorien que le silence de son interlocuteur. Mais ce fut la remarque du nécromancien sur la chaleur qui attisa sa haine. Elle n’avait jamais accepté que l’on lui fasse remarquer sa propre faiblesse physique, et encore moins de la part de l’un de ses mages prétentieux. Se concentrant une fois de plus pour ne rien laisser transparaître de ses pensées, elle sourit amicalement à Karan.

-La bonne rencontre, vraiment ! Lui lança-t-elle. « Je ne m’attendais pas à vous trouver ici, maître Goroth. Ne vous excusez pas pour votre retard, je n’aurais de toute manière pas été moi-même à l’heure à notre rendez-vous. Je cherchais à rencontrer un membres du culte de Mystra pour les affaires de mon clergé, mais je ne pus être introduite jusqu’à eux. Il faut croire qu’une prêtresse halfeline est une rencontre trop improbable ici pour être prise au sérieux. Mais le sieur que voilà m’a proposé de m’introduire auprès du temple d’Azouth, avec grande amabilité. Peut-être devrions-nous nous rafraîchir après cet entretien. Je doute, cher Karan, qu’une prière au Seigneur des Sorts ne vous soit préjudiciable. Vous pourrez faire preuve de piété pendant mon entrevue, qui ne devrait pas être longue. »

La halfeline avait mis pour les deux dernières phrases une pointe de reproche dans sa voix. Elle n’avait aucun amour pour ceux qui négligeaient les prières et se moquaient ainsi de la puissance des Dieux. Et personne sur Faerûn ne se riaient autant de la puissance divine que ces mages, incapables de comprendre qu’ils tiraient leur magie de ces mêmes divinités qu’ils reniaient.

L’animation débordante qui occupait le parvis du temple préoccupait Enmorien. N’importe lequel de ces badauds, saltimbanques ou même courtisans maîtrisaient quelques tours de magie, et certains devait même connaître des sorts importants. Si l’un d’entre eux soit l’espion de telle ou telle organisation, il me manquerait pas de noter l’étrangeté d’une halfeline en habits sacerdotaux de Kelemvor. Et, pour peu qu’il sache lire dans ses pensées…

Enmorien se ravisa immédiatement, et concentra son esprit sur ses deux intervenants. Réajustant sa robe de prêtresse, la halfeline se tourna vers l’homme qui l’accompagnait. Elle lui sourit amicalement et prit sa voix la plus douce.

-Sieur, auriez l’amabilité de m’introduire auprès du clergé de ce temple ?

L’accueil de Enmorien à son égard avait été glacial. Lui qui s’était voulu avenant et qui avait mis de côté son arrogance et sa méfiance habituelles. Mais non, ça recommençait. C’était chaque fois pareil. Il sentit la frustration l’envahir, puis la colère qui céda à une haine profonde et viscérale de ce monde… de ceux là même qui pensaient être supérieurs en tout aux autres et qui par dessus tout donnaient des leçons… Le sang affluait à ses tempes par vagues puissantes de plus en plus rapprochées. Sa poitrine tambourinait et se soulevait de plus en plus vite. Il fit face à Enmorien, le visage rouge, le regard empli d’une haine telle qu’il était difficile de croire en autre chose, la main crispée sur son bâton, les incantations tassées au fond de sa bouche entrouverte prêtes à jaillir. Le tumulte de la rue lui rappela qu’ils n’étaient pas seuls. Il laissa le sang refluer, réduire sa pression dans ses veines jusqu’à ce que son cœur batte plus lentement.

Karan n’attendit pas la réponse du compagnon de la jeune prêtresse concernant leur visite au temple. Il se plaça devant Enmorien, mit un genoux à terre et planta son visage à la hauteur de celui de la petite femme. Il approcha ses lèvres à quelques centimètres de son oreille et lui parla à voix basse, lentement.

- Dame Enmorien, Il ne l’avait jamais appelée ainsi, «je prie qui je dois quand je le dois, et quand bien même je ne le fais pas assez selon votre goût, et j’aimerais bien savoir depuis quand vous surveillez mes offices, ça ne regarde que moi et la divinité que je sers car je n’obéis et ne rends des comptes qu’à elle seule. Dois je vous rappeler que vous n’êtes rien dans mon clergé, jeune… disciple… de Kelemvor?»

Il se redressa, inspira profondément, leva les yeux vers le ciel. Les tensions disparaissaient.

Sentant que sa présence n’était pas souhaitée par Enmorien, il salua poliment et silencieusement le couple de la tête et libéra le chemin entre eux et le temple d'Azouth. Il traversa l'esplanade vers quelques marchands d'un pas tranquille.

Amras avait observé la scène avec amusement. Le mage, visiblement d'un statut inférieur au sien lui avait parlé en égal, voir famillièrement, passant outre un certain nombre de convenances, pourtant de rigueur entre mage. Il n'avait néanmoins pas deigné relever l'offance. Après tout le manque d'éducation de son consoeur ne faisait que mettre en évidence le faussé qui les séparait. De plus, la façon dont lui avait parlé la halfelin dénotait une certaine soumission de la par Goroth. Il soupira...

¤Encore un qui ne se rend pas compte de la richesse de notre héritage. Si les Nétherise voyaient leurs descendant se laisser mener par le bout du nez par cette cariquature humaine, il s'en retournerai dans leur tombe¤

Au contraire du mage, la prétresse avait ravi Amras. La façon qu'elle avait eu de remettre cet impertinant à sa place avait été fort plaisante. Après tout peu être que cette espèce lui réservait encore quelques surprises. Il en frémit d'exitation. Malgrès un début pour le moins difficile, cette journée semblait se dessiner sous de biens meilleurs hospices.

Revenant à la réalité, il se tourna vers la jeune femme qui s'apprêtait, encore une fois, à le presser de questions. Cette curiosité aux halfelins, de même que leur manque de patience, s'averrait à la longue un peu agaçante. Malgrès cela, il ne trouvait pas sa présence dèsagréable.

-Voilà un bien currieux personnage, une connaissance ?

Il lança un regard désaprobateur vers le mage, qui venait de prendre congé.

-Il n'a pas l'air commode dit il évasif. Pour ce qui est de vous introduire auprès des prètres, j'y veillerai. Par contre il faut que je connaisse l'objet de votre requête. Bien que je ne doute pas de votre sincérité, il serait regrétable que vous me métiez dans l'embarras en soulevant un sujet à éviter. Vous comprenez ?

La situation plaisait grandement à Enmorien. Non seulement elle était parvenue à remettre Karan Goroth à sa place, et donc ainsi à lui faire comprendre qu’elle agissait pour son culte, et non pour lui-même. Un jour où l’autre, cette réflexion pourra servir les intérêts de la halfeline. De plus, elle introduisait une rivalité entre les mages, qui serait facile à exploiter, si le second mage devait devenir une connaissance récurrente. Mais, par-dessus tout, c’est la réflexion sur son statut dans le ‘disciple de Kelemvor’ qui avait amusé la halfeline.

Alors qu’elle regardait le nécromancien partir, un détail de la matinée lui revint à l’esprit. Courant pour rattraper Karan, elle l’arrêta et le força à se pencher.

-Il va falloir nous revoir bientôt. Lui glissa-t-elle à l’oreille de sa voix la plus sérieuse. « Il y a plusieurs détails qui me froissent dans notre affaire, mais j’ai dès maintenant une question à vous poser. Est-ce vous-même ou l’un de vos collègues qui avez enlevé le cadavre au petit matin ? Car le corps n’y était plus quand je me suis levée… »

Après avoir écouté la réponse du nécromancien, Enmorien retourna auprès du mage qui l’attendait. Elle leva vers lui des yeux dans lesquels se lisait une reconnaissance aiguë.

-Merci infiniment de votre aide, sieur. Dit la prêtresse d’une voix douce. « En fait, je souhaite poser quelques questions sur les activités d’éventuels cultes de Velsharoon. Vous n’êtes pas sans connaître les différents de mon ordre et celui du dieu des morts-vivants, et l’on m’a chargée d’enquêter à ce sujet. Rien qui ne vous soit préjudiciable, vous voyez donc. Mais je m’aperçois que je ne connais pas même votre nom ni votre titre. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point, Sieur ? »

Alors qu’il s’était détourné des jeunes gens et de leur projet, Enmorien le rattrapa et lui parla de leur affaire. Ainsi elle avait encore besoin de lui. A la question de la jeune femme Karan n’eut qu’une réponse.

- Non. Répondit-il étonné. "Je croyais que c’était votre ordre qui était venu faire le ménage. Ce n’est pas le cas ? Ca devait être les fossoyeurs alors."

Sa réponse donnée, il la regarda s’éloigner, puis s’adresser à son accompagnateur. Il réfléchissait, silencieusement, froidement à ce qui c’était passé quelques instants auparavant.

¤ Son accueil haut en couleurs et en reproches de tout à l’heure n’avait été qu’une comédie qui visait à nous séparer, cet homme et moi. Deux mages qui s’associeraient risqueraient fortement de contrarier ses projets. Cet homme d’un côté, moi de l’autre, toujours séparés par Enmorien, là était l’intérêt de la jeune prêtresse. D’ailleurs son empressement à se débarrasser de moi ne fait que confirmer cela. Prêtresse hin, qui ne peut entrer dans un temple de la toile qu’accompagnée d’un mage garant de sa crédibilité tant son cas est inhabituel. Inhabituel, jusqu’où ? Et pourtant son intérêt est aussi de me garder à portée de main. Tu as besoin de moi petite femme! ¤

Le visage du jeune mage se rembrunit alors qu’il cherchait quelle attitude il devait adopter face à cette situation dont il ne savait pas trop quoi penser. Comme du reste d’ailleurs. Mais chaque chose à la fois. Il agirait mieux le ventre plein.

Le jeune mage, laissa le couple à son affaire. Il en profita pour acheter ici quelques fruits, là des morceaux de fromages et du pain frais qu’il partagea avec son compagnon. Il se désaltéra d’un verre de thé. Il laissa son animal prendre l’air et un peu d’eau qu’il lui donna au creux de sa main. Durant ses achats et sa collation qu’il prit rapidement, il observa les allers et venus dans la rue, les saltimbanques et autres amuseurs publiques.

Narration

Tentative d’Intimidation de Karan Goroth face à Enmorien : 5(d20)+0= 5 >< 20(d20)+5= 25

Les tensions montaient et diminuaient au sein du groupe improbable, et les deux principaux acteurs se confondaient totalement dans leur jeu, entre vérité et faux semblant. Malgré le fait que Karan voulut s’imposer face à la hin, celle-ci ne fut nullement effrayée par le ton condescendant du mage, pourtant, quelque chose lui soufflait qu’il faille être de plus en plus prudent, car Karan semblait cacher des choses importantes.

Test de Psychologie d’Amras Delgath : 18(d20)+4= 22

Amras regarda d’un œil amusé la petite scène qui s’était offerte à lui. Il trouva de prime abord la situation plutôt cocasse, et affichait lui-même un air plus arrogant qui caractérisait bien les Halruéens. Le manque de politesse flagrant de son confrère le « choqua », mais en y regardant de plus près, de part la détermination qu’affichait Karan, Amras revit à la baisse sa propre assurance face à cet homme qui semblait sournoisement dangereux.
La même constatation se produit pour Enmorien, qui semblait furieuse intérieurement à cause des réponses à ses questions qui tardaient à venir.
La petite femme pressa subtilement Amras de la mener au temple, ce que le mage fit immédiatement.
Ensemble, et sans un mot, ils dépassèrent les funambules et les artistes qui effectuaient leurs tours, et ils passèrent même au travers d’une illusion représentant un serpent étoilé. L’intérieur du temple d’Azouth était beaucoup plus sobre que celui de Mystra, et était construit dans une pierre sablonneuse, traversée par des éclairs magiques qui zigzaguaient entre les jointures. Plusieurs autels étaient visibles depuis l’entrée, et un prêtre habillé d’une tenue sacerdotale qui rappelait celle d’un mage agitait un encensoir au dessus d’un linge. Avant d’aller plus loin, Enmorien entendait bien avoir des réponses à ses questions, et elle se mit aussi à réfléchir aux propos de Karan.

Test de Connaissances (Folklor Local) d’Enmorien : 13(dé)+1= 14

La jeune femme n’avait pas entendu parlé de fossoyeurs qui agissaient dans cette ville, mais uniquement de voleurs de cadavres, qui les revendaient dans des morgues pour de l’argent. Cependant, il était peu probable que ces voleurs aient prit le corps de Brion’Har, car ils ne semblaient agir que dans les rues de la capitale, et l’aubergiste s’en serait rendue compte..

Quant à Karan, celui-ci observait les deux autres pénétrer dans le temple, tout en mangeant quelques victuailles succulentes et sucrées. Sa propre enquête l’avait aussi mené à ce temple, alors il s’avança doucement pour trouver ce qu’il était venu chercher.