Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Les esclaves, Eltabar
écrit le : Mardi 05 Septembre 2006 à 17h01 par Naskyrien
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Le barbare Rashémi n’eut aucune pointe d’énervement lorsque la naine, parti quérir ses informations, lui avait ironiquement rappelé sa situation d’ « esclave » de couple nain en pays Thay. De plus, les autochtones semblant tout à fait apprécier flocon de naine, autant lui laisser le plaisir et l'illusion d'avoir quelque chose à diriger.
¤ Et puis on s’amuse plus avec la demi femelle déglacée qu’avec « gros bide derriere barbe longue ». Comme quoi, il y a des petits qui complexent et d'autres qui le prennent avec philouso.. euh.. avec humour. ¤

Malgré son lettrisme récemment acquis, Naskyrien ne chercha pas à contrarier Gunlann sur ses recherches topographiques. En la regardant parcourir de ses doigts, petits comme des orteils, les ruelles tortueuses de la ville, il lui sembla néanmoins comprendre qu’elle n’avait pas exactement saisi les indications de l’enrobé en amande ou peut être même que ce dernier s’était volontairement trompé. En tout cas, la polaire sembla trouver la solution grâce à cette carte apparemment plus utile et interessante que Nasky voulait le pensait jusqu’à présent.
Le trio s’était donc remis en marche. La perspective de s’approcher de Rama Fezim créait une adrénaline accentuée par la redescente un peu brutale de l’alcool Thayen.
Naskyrien, sans doute au plus grand plaisir du bouleau déraciné à la barbe rousse, ne parlait plus beaucoup et restait les sens aux aguets. Ils arrivèrent devant un temple à l’architecture intéressante si l'on y voyait pas partout l'embleme d’une des divinités les plus cruelles et les plus maléfiques de Faerun : la main noire de Blaine. Même Nasky avait entendu de nombreuses légendes et récits sur ce puissant dieu.
Il pensait se trouver au cœur même du mal de Faerun et resta un court instant figé en voyant plus loin des prêtres de ce culte innommable se préparant à un sombre office. Il sentait la haine, la mort, le glorieux destin, le combat. LA RAGE.
L’alcool devait aider à un tel état émotionnel qui aurait pu devenir dangereux, mais Nasky avait été interrompu par ses camarades qui, l’appelant à continuer le chemin, l’avaient sorti de ses sombres rêveries. Nasky se voyait devant les Enfers même, la source du mal de tout Faerun… mais le brave Rashémi n’y pouvait rien. Il fallait continuer sa mission et sauver ses amis plutôt que d’essayer une mission suicide susceptible d’améliorer le monde entier de Faerun.

¤ C’est déjà incroyable que l’on soit arrivé jusque là, mais si ce mal pouvait etre détruit ici même par un simple trio de bas niveau, ca se saurait… ¤
Le doute tournait néanmoins dans sa tête
¤ Et si nous avions passé une occasion de changer le monde… Et si le dieu noir était là , fatigué, prêt à être haché. Oh, mais les dieux ça meurt pas comme ça.
En tout cas, combien de Rashémis libres et fiers ont-ils réussis à se retrouver ainsi devant le premier temple mondial, si je ne m’abuse, de ce boucher des Enfers. ¤

Aprés quelques secondes de marche pensive, ils s’étaient retrouvés, à la sortie d’une spirale qui faillit lui redonner des nausées de l’alcool encore mal digéré, devant une place relativement grouillante d’enrobés de diverses couleurs, dont des rouges…
La présence de nombreux gardes et même les quelques râlements de Baltanin derrière son épaisse barbe ne purent empêcher Nasky d’admirer le panorama de cette place assez magnifique. Des remparts où des miliciens habillés différemment paradaient tel des fourmis , un palais , des arbres, une bonne odeur et …

- OHHHH Incroyable UN PALAIS DU FEU .

Nasky savait qu’il se trouvait là aussi au cœur du mal, mais il ne put s’empêcher d’admirer cette impressionnante flamme géante où des danseurs et autres artistes jouaient avec l’équivoque élément.
Les sentiments du Rashémi étaient contradictoires. Le feu représentait autant la vie que la mort. Même la mort elle-même avait un sens indissociable de celui de la vie. Le barbare sentait que la notion de bien et de mal n’était pas encore quelque chose qu’il pouvait comprendre dans toute sa complexité. Il se sentait petit devant l’univers. C’est à ce moment là que ses rêveries furent interrompues par les paroles de Gunlann s’adressant à des personnages au sexe équivoque qui s’approchaient de eux. Naskyrien n’eut pas à modifier grand-chose dans son expression pour avoir une nouvelle fois l’air du barbare contemplatif au service des nains. Une fois de plus, il laissa Gunlann opérer.


¤ En tout cas, on l’a trouvé notre brochette géante. Pourvu qu’ils croient pas qu’on soit la garniture ou le combustible ces trois là ?? ¤



"Héros héros petit nous tapons. Héros héros petit partageons" (berceuse troll)
 
 
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écrit le : Mardi 05 Septembre 2006 à 17h30 par Karth
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Le guerrier visualisa la scène, son bras partait et giflait l’elfe, mais il n’en fit rien. Il s’était interrompu dans son idée avant d’avoir déterminé pourquoi. Peut être était-ce la situation, peut être était-ce parce que les esclaves avaient été lavés et habillés, peut être était-ce pour ne pas tâcher du sang de l’elfe cette salle magnifiquement ornée malgré cette odeur entêtante et insupportable.

Peut être était-ce dû aux paroles précédent cet affront. L’évocation du malaise de la guerrière réjouissait Karth, son mal être était si évident qu’elle le montrait même aux esclaves. A cet instant, il ne pensa pas une seconde à la remarque qu’il s’était faite quelques heures plutôt concernant la perspicacité elfique. Il se réjouissait de la faiblesse de son supérieur, ce qui ne manquerait pas de mettre en évidence sa propre assurance face à l’inconnu.

L’inconnu, c’était toujours le même depuis le début de l’après-midi, toujours les mêmes questions, toujours aucune réponse. Il avait ôté ces questions de son esprit durant quelques heures, tout le temps de son entraînement, pendant que l’elfe aux cheveux d’or faisait la sieste. Mais l’heure des révélations approchait à grand pas, ils attendaient certainement l’arrivée des deux nains. A l’évocation de cette pensée, il visualisa la scène qui s’était déroulée plus tôt dans l’après midi. Le visage du grand rashémi blond lui revint en tête. Accompagnait-il les nains, était-il lié lui aussi, à tout ceci ? Encore une question qui ne trouverait pas de réponse avant les révélations.

Tout ceci s’était déroulé à une vitesse que seule la pensée peut atteindre, il posa alors un regard sur le frêle elfe, qui reflétait son état mental actuel toute envie de violence déjà dépassée. Il se contenta donc de réfléchir à la réponse qu’il fournirait.


¤Je suis dans un endroit pourri parce que c’est ici que je suis né … Mais ça, ça ne te regarde en rien, et tout ceci n’est qu’un infime détail, car je trace ma route en quête de la Puissance qui m’attends…¤

Il leva à nouveau un regard froid vers l’elfe et répondit.

- Tout ce que tu as à savoir est que : ceci est un chemin, pas une destination.

Puis il se détourna de l’elfe pour reporter son attention sur le chevalier. Il s’était décidé à interrompre ces allés et retours, pour l’obliger à faire face à ses craintes, pour lui faire avouer ses faiblesses. Il prit un air hautain et l’interpella.

- Dame Phen, j’espère que ce n’est la beauté des ces deux magnifiques esclaves, fit-il en désignant les deux jeunes femmes installées dans le canapé, "qui vous rend nerveuse à ce point. Nous savons vous et moi que Seigneur Fezim vous apprécie à votre juste valeur, pour des compétences qu’aucune autre femme ne possède. Pourtant il y a autre chose, je vois que quelque chose vous trouble. La sécurité de notre Seigneur serait-elle menacée ?"

Les derniers mots avaient été prononcés avec une pointe d’ironie. Qui oserait menacer un puissant magicien rouge chez lui ? Pourtant le rôle premier de Savvir Phen était la protection, le reste étant secondaire. Grâce à cette pique, il testerait la patience de cette femme en même temps que sa propre importance. Depuis le temps, l’idée d’avoir un destin lié avec celui des ces esclaves s’était installée. Et si cela se révélait exact, alors, il lui serait accordé suffisamment d’indulgence pour qu’il en tire profit. Si il parvenait à la faire sortir de ses gonds, ce serait déjà une petite victoire, pour lui, un simple garde de la maison.
Ainsi se poursuivait le chemin.



Que le sang coule à flots!
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écrit le : Jeudi 07 Septembre 2006 à 11h31 par Baltanin
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Frère-Molosse
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Le rôdeur commençait enfin à sortir de sa léthargie lorsqu’ils arrivèrent devant le temple du dieu humain du feu. Il reçu alors un choc terrible en s’apercevant que le dieu en question n’était pas, comme il le pensait, une divinité bonne ou au moins neutre.
En effet, le feu qui chauffait les maisons, servait à faire rougir le fer dans les forges et à distiller le genépi, ici représentait la combustion des corps vivant ou non.
Et que dire de ce feu éternel, dans les forets si par malheur un incendie se déclenchait, il s’éteignait de lui-même, et une nouvelle vie apparaissait sur les cendres. Ici, point de renouveau, point de vie, seul restait cette flamme immense et sans autre utilité que de montrer la puissance de Kossuth. Il tressailli en contemplant les cracheurs de flammes et autres jongleurs. Comment ces humains pouvaient-ils vénéré une chose si abjecte et contre nature.
Ce spectacle repoussa encor un peu plus les effets de l’alcool qui commençait à diminuer avec le temps. Il se passa violemment les mains sur le visage pour s’éclaircir les idées.
Baltanin se rappela alors qu’il n’était pas seul et que ses compagnons devaient commencer à s’inquiéter de son attitude si morose. Il eu un moment de panique lorsqu’il réalisa quel épreuve devait être cette scène pour la prêtresse des neiges. Tournant la tête dans tous les sens à la recherche de Gunlann, il l’aperçu et poussa un soupire de soulagement lorsqu’il la vit en pleine discussion avec des gardes.

¤ Quel volonté elle a. Elle est en enfer et elle réussi encor à nous sortir du pétrin. ¤
Lui qui avait toujours vu en Gunlann qu’une congénère qui n’avait pas beaucoup de bon sens, réalisa qu’il commençait à l’apprécier à sa juste valeur et qu’il aimait être avec elle.
Il rougit à cette idée.
Il senti ses oreilles chauffés et il remercia tous les dieux nains d’être si proche d’un feu et ainsi ne pas être trahi par sa figure.
Il se racla la gorge pour libérer la petite boulle qu’il venait subitement de remarque et se tourna vers le barbare.

¤ allons bon, le revoilà parti dans son registre Barbare stupide. ¤
Il donna un coup de coude à Naskyrien .
- dit, ça te plait tant que ça de jouer les idiots. On est plus au marché aux esclaves, tu sais.
Allons plutôt voir ce que nous fabrique notre glaçon sur jambes.
joignant le geste à la parole, il alla retrouver Gunlann auprès des gardes.


 
 
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écrit le : Jeudi 07 Septembre 2006 à 13h24 par Nollïa
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Oreille des Marches
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Karth, psychologie : 3(dé) -1 >< Savvir Phen, bluff : 17 (dé) +3 = éhec

Narration

Gunlan, Baltanin, Naskyrien

Aussitôt après avoir adressé la parole à la patrouille, Gunlann regretta son geste. Il ne s’agissait pas ici d’une simple escadrille thayienne, ceux là portaient un tabard par-dessus leur cotte de maille sur lequel était brodé fièrement le symbole de Kossuth : d’élégantes arabesques enflammées. L’homme à la mine patibulaire s’approcha à son tour de la naine, la mine moqueuse et cruelle. Il adressa à ses compagnons quelques paroles dans sa langue qui, aux rires gras de ces derniers, semblaient signifier ‘on va bien s’amuser, vous aller voir’.

- Alors ma p’tite dame déclara le bougre au menton carré en roulant des mécaniques « On trouve plus la maison de son maître ! On s’est perdue ? »

De moqueur son ton était devenu franchement agressif et mauvais. D’une main, il ébouriffa la chevelure de la prêtresse d’une petite tape sonore sur son crâne, comme pour lui montrer sa différence. Il faut dire que toutes les personnes qu’elle avait pu rencontrer jusqu’alors portaient le crâne rasé à blanc, ou les cheveux très courts, et que les seules personnes portant une chevelure abondante étaient vendues sur le marché.

- Tu veux que je t’aide à la retrouver ? On va faire un détour par la caserne dans ce cas ! »

Sur ces entrefaites, Naskyrien et Baltanin s’étaient approchés à leur tour, suscitant des regards méprisant de la part des acolytes du garde. Alors que les six personnes se dévisageaient, une tension vibrante d’agressivité emplissait l’air. Le trio thayien semblait bien décider à faire preuve d’excès de zèle.

C’est alors qu’un événement inattendu arriva. Serait ce l’intervention divine d’Ulutiu répondant aux prières de sa fervente servante mise à mal par les bougres ? Deux esclaves tirant une carriole de livraison trébuchèrent, provocant la chute de quelques barils d’alcool qui heurtèrent de plein fouet un mage de passage. Le trio désagréable se détourna des agents de la Compagnie des Marches afin de s’occuper des nouveaux fautifs leur laissant ainsi la possibilité de s’éloigner discrètement s’ils le désiraient.



Daleto, Karth, Lyael, Omsath

La guerrière émit un petit ricanement en regardant Karth d’un air mêlant ironie et sévérité.

- Tant que je serais là Monseigneur Fezim ne coura aucun danger. Voilà un zèle qui te fait honneur Karth ! Quel dommage que dès demain tu ne sois plus là pour faire profiter à Monseigneur Fezim les avantages de tes capacités ...hors du commun.

Saviir Phen s’empara d’un fruit rond à la robe pourpre et soyeuse, comme celle des tentures ou des revêtement des sofas et mordit dedans contemplant les trois esclaves et le garde d’un air distrait. Elle semblait être à nouveaux parfaitement maîtresse de ses moyens. Pourtant lorsque le son d’une petite clochette se fit entendre, elle se raidit à nouveau, et disparu derrière un rideau au drapé plus imposant que les autres situé dans le fond de la salle.



Nanïel

Nanïel avait été surprise que le Cercle dans lequel elle était tout nouvellement intégrée lui confiasse une telle mission. Si cela était un test afin de prouver sa valeur, les pirates s’étaient montrés terriblement exigent. Par contre, si c’était une marque de confiance, elle ne pouvait qu’en être flattée, car la tache qu’on lui avait demandé représentait de grands dangers et néccésitait une parfaite maîtrise de soi.

Elle avait été envoyée à Eltabar, capitale de l’une des nations les plus craintes de Faerun. Rien que le voyage jusqu’à la cité labyrinthique avait représenté une succession d’épreuves ou la petite halfeline avait du user de toute sa ruse et de son endurance pour y venir à bout. Au cœur de la ville, celle-ci avait reçu l’ordre de pénétrer dans la demeure d’une Mage Rouge possédant des informations consignées dans un petit carnet qui intéressait vivement le cercle de l’Orobouros.
Dans la ruelle ou était sensé se trouver la résidence de la dame en question, Nanïel s’était retrouvée perplexe. Devait elle pénétrer dans la demeure de droite, ou celle de gauche ? Toute deux semblaient correspondre à la description qu’on lui avait faite des lieux. Elle choisit donc d’explorer celle qui était la plus imposante et qui reflétait davantage l’idée qu’elle se faisait de la villa d’une grande enchanteresse. Alors qu’elle avait, suite à de nombreuse contorsions et exercices d’équilibre périlleux, réussi à s’introduire dans les lieux, la roublarde ne put s’empêcher de constater à quel point cela avait été facile. Tymora veillait donc sur elle au point de détourner les rondes des gardes au moment idéal, et d’avoir fait en sorte qu’aucune porte n’ait été verrouillée ? Un large sourire éclairait le visage de la demoiselle, alors que pénétrant dans ce qui semblait être un bureau, ou une bibliothèque somptueusement fournie, elle s’attarda sur la serrure d’un secrétaire ouvragé. Dans la pénombre que seule la lueur surnaturelle du globe de vision troublait, Naniël crochetait le tiroir dans lequel elle était persuadée de trouver le fameux carnet.
C’est alors que ce qui lui avait apparu pour une chance éhontée, se referma sur elle comme la souricière sur le rat. Une voix douce et suave s’adressa à elle dans son dos. Le sang de l’halfeline se glaça. Non seulement elle était découverte, mais en plus par la mauvaise personne, puisque les paroles qui retiraient ce frisson d’angoisse appartenait non pas à une femme, mais à un homme
.

- Tu étais attendue, petite voleuse. Je ne sais pas ce que tu cherches, mais c’est la dure vie d’esclave que tu va trouver !

Le mage sourit. D’un claquement de doigts il avait allumé plusieurs chandelles. Il attendait visiblement que la captive se rende compte de l’horreur de sa situation présente avant de poursuivre.

- Cepandant, je peux t’épargner cela. Tu ne survivrais pas longtemps. Dit il en mesurant son fin poignets entre ses doigts. « Le travail dans nos champs ou nos mines te serait fatal. Quel dommage de finir ainsi alors que l’on a encore la vie entière devant soi, n’est ce pas ? Tu seras donc ma prisonnière,pour un temps, du moins. Ensuite…ensuite tu verras. »

--------------------
Ramas Fezim est un homme de grande et fière stature. Bien que peu musclé comparé a un homme habitué au travaux physique ou au maniement des armes, on ne peut dire qu’il ne soit pas bien bâti. Un regard sombre, un visage austère qu’il présente en public peut soudainement se parer d’un air de frivolité où brille l’éclat de la débauche.




Le ‘ensuite’ ne se fit pas attendre trop longtemps. Le surlendemain, la fière stature de Saviir Phen ouvrit la porte de la pièce ou avait été enfermée Naniel dans un confort relatif mais supportable. Elle lui posa un épais foulard sur les yeux et la fit tourner plusieurs fois sur elle-même sans mots dire. Ensuite, la chargeant sur ses épaules comme un vulgaire sac de pomme de terre, elle la conduisit dans une pièce embaumant de lourds encens. Ce qui lui masquait les yeux fut arraché avec vigueur, et l’halfeline put apprécier le décor du salon ou elle se trouvait à présent. Quatre personnes occupaient un sofa : une elfe endormie, une humaine dévorant un fruit, un elfe blond frêle, et un garde thayien perplexe.





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écrit le : Jeudi 07 Septembre 2006 à 15h23 par Naïniel
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Elle fut tout de suite étourdie par le luxe et la lourdeur du parfum qui régnait dans la pièce, avant que son regard ne tombe sur les quatre personnages assis dans le sofa. Ils formaient un bel ensemble, trois d'entre eux étant magnifiquement vêtus et coiffés.

Elle jetta un coup d'oeil en arrière vers la femme qui l'avait amenée ici et qui l'avait maintenant relachée. Et constata alors qu'elle était libre de ses mouvements, mais sous surveillance. Un peu perdue sur l'enchainement des évênements, elle resta indécise sur ce qu'elle devait faire.

De toute évidence, elle avait réussi à se mettre dans le pétrin, elle était surveillée et on allait avoir besoin d'elle d'un moment à l'autre pour on ne sait quelle sale besogne. Ce point-là au moins était clair. L'homme qu'elle avait rencontré le premier soir allait surement faire son apparition. D'après ce qu'elle avait pu voir, c'était lui qui devait commander par ici.

¤ Pour un première mission, c'est pas vraiment une réussite.*

Légèrement découragée, elle se laissa glisser contre le mur et s'assit à même le sol, à l'endroit où l'avait déposée la femme.
Mais elle se reprit rapidement. Elle avait eu largement le temps de se lamenter durant les deux jours qu'elle avait passé enfermée. Au bout d'un moment donc, elle se mit à observer les lieux discrètement.

¤ Evidemment, pas moyen de sortir d'ici... Et eux alors ?¤

Elle examina avec curiosité les individus déjà présents dans la pièce. Est-ce que c'était des notables ? Dans ce cas, que faisait-elle ici, avec eux ?
L'halfeline finit par ressentir la légère tension qui regnait dans la pièce. Les personnes se parlaient très peu, l'une d'elle, une très belle elfe, dormait même. Les autres, semblaient tous attendre quelque chose. Intriguée, elle remarqua alors, à son équipement, que l'un d'eux était un soldat au même titre que la femme qui l'avait amenée ici.


Toute cette mise en scène ne lui disait rien du tout. Discrètement, elle commença à fouiller minutieusement la pièce du regard, dans l'espoir d'y trouver une solution de diversion si jamais une occasion se présentait à elle.



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écrit le : Jeudi 07 Septembre 2006 à 18h21 par Ana N' Si
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a naine avait eu besoin de rester de glace devant ce garde qui se croyait supérieurement fort, et grâce à Ulutiu elle avait réussit. Cependant elle doutait qu'elle ait pu supporter les insultes de ce prétentieux encore longtemps. Il y a des jours comme ça où on se dit que l'alcool est un cadeau des dieux. La naine hésita longtemps avant de commencer à s'éloigner en faisant signe à Naskyrien et Baltanin de la suivre. Elle ne prononça pas un mot craignant que les esclaves de Kossuth se retournent et qu'elle soit obligé de se battre et donc de risquer la vie des innocents présents, même si elle commençait à douter qu'il y ait, esclaves exceptés, des innocents. Elle se dit même que, si ses équipiers n'avait pas été présents elle n'aurait pas hésité une seconde à voir qui de cet esclave du maître des flammes ou du mage rouge qui l'attendait avait le plus de pouvoir dans cette ville. D'ailleurs avant cela elle aurait surement infligé à ce présomptueux suffisamment de souffrances pour qu'il comprenne que les enfants des glaciers sont, ont été et seront toujours plus forts que les suppôts de ce dieu incandescent. Toutefois elle avait un problème car elle ne savait toujours pas où était précisément la demeure de Ramas Fezim. Elle décida toutefois de se diriger vers le nord puisqu'ils n'avaient pas encore exploré cette partie de la cité et que s'était le côté opposé à celui où se trouvaient les gardes. La naine avait fugitivement imaginé entrer dans le temple pour se renseigner sur la situation du domicile du mage rouge mais deux choses la poussèrent à repousser cette idée. Premièrement, vu la haute estime que les subalternes avaient d'eux même et la faible estime qu'ils semblaient avoir pour les étrangers elle supposa que les prêtres devaient être encore moins supportables. Et surtout, elle doutait qu'elle puisse entrer en ce lieu sans vomir, d'autant plus qu'elle avait un peu abusé de l'alcool local de piètre qualité, et sans y laisser sa vie. Le sentiment qu'elle éprouvait vis-à-vis de ce dieu brûlant n'était ni de la haine ni de la peur. Elle ne haïssait pas Kossuth dont elle savait, et c'est le peu d'enseignement qu'elle avait reçu à son propos, qu'il n'avait pas réellement de volonté destructrice, son plus grand reproche à son égard était d'ailleurs, outre d'aimer le feu, de ne pas corriger ses servants qui étaient incapables de comprendre l'aspect de bonté, qu'elle ne cernait pas bien d'ailleurs mais dont elle savait l'existence. Pas de peur car elle était convaincue qu'en tant que servante d'Ulutiu, un dieu qu'elle considérait comme largement supérieur, elle n'avait pas à craindre Kossuth et ses esclaves.
Elle s'éloigna donc de ce temple, cherchant au passage un passant ayant l'air suffisamment poli pour ne pas dédaigner ainsi les étrangers et connaissant suffisamment le quartier pour savoir où habitait le sieur Fezim. Certes, ces choses ne se voyaient peut être pas dans l'aspect général des gens mais plutôt dans leurs expressions faciales, un petit sourire aimable, des yeux amicaux, ... Lorsque elle trouverait cette perle rare, dans cette ville en tout cas, elle lui demanderait de l'aider à trouver la maison du mage rouge.




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Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.

Sorts préparés:
Niveau 0: Détection de la magie, Détection du poison, Illumination, Lumière, Repérage, Soins superficiels
Niveau 1: Détection de la faune et de la flore, Enchevêtrement, Grand pas, Morsure magique, Soins légers
Niveau 2: Nappe de brouillard, Pattes d'araignée, Sphère engourdissante (Frostburn), Vision aveugle (Underdark)
Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérés
Niveau 4: Invocation de bête de glace IV (Frostburn), Thalassémie (Stormwrack)
 
 
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écrit le : Jeudi 07 Septembre 2006 à 20h15 par Karth
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L’arrivée de cette nouvelle intruse était pour le moins surprenante.

¤Qui est-elle ? Que vient-elle faire ici ?¤

Ces pensées fusèrent dans l’esprit du guerrier, mais il était encore intrigué par la réponse de Savvir qui s’était extrêmement bien sortie de leur petite joute verbale. Cette arrivée inopportune était cependant vraiment étrange.
Karth laissa donc de coté la petite personne qui s’était affalée le long du mur pour se rapprocher de Savvir. Le fourreau de son arme toujours serré dans la main, il planta son regard dans celui de son supérieur.


- Ainsi vous savez ce qui m’est destiné... Mais je suppose que ne vous m’en direz pas plus. Seigneur Fezim arrivera bientôt et nous expliquera la raison de notre présence à tous ici...

Ces paroles avaient été prononcées sur le ton d’une affirmation plutôt que d’une interrogation. Le Thayen n’attendit donc pas de réponse en retour, et reporta son attention sur la nouvelle invitée. Il prit le temps de l’observer, détaillant les fins traits de son visage et cherchant son regard. Cette petite femme, non seulement était une femme, mais avait une allure rappelant celle d’un enfant humain, deux aspects qui pourraient s’avérer être des armes très efficaces pour peu qu’on sache les utiliser correctement. Il se devait de songer à y faire constamment attention.
Cependant, ces deux aspects avaient été pratiquement inexistants dans sa vie, sauf lorsqu’il repensait à sa propre enfance et à sa pauvre mère. De terribles images de son enfance refirent surface. Il aimerait que de tels évènements ne se reproduisent plus.
Il combattit cette pensée avec la force de sa volonté, et garda son masque de puissance. Mais il sentit que quelque part son armure psychologique se craquelait. Il devrait à tout prix la renforcer et la rendre indestructible.
La succession de ces émotions apparut furtivement sur son visage, d’abord un regard curieux puis protecteur, mais celui-ci devint dur et froid comme l’acier. Il reprenait totalement le contrôle. Une colère diffuse envers elle s’installa, ce pour lui avoir suscité tant de sentiments douloureux.
Il lui adressa donc la parole sur un ton glacial.


- Qui est-tu, et as-tu la moindre idée de ce que tu fais là ?

La présence de cette petite femme l’intriguait. Et de plus n’ayant jamais rencontré d’halfelins auparavant, Karth découvrait avec horreur les accès de faiblesse que pouvaient provoquer certaines de ces petites personnes.
Dans tout les cas si les personnes présentes avaient été réunies dans un but précis, elles devraient désormais compter avec cette halfeline. Et grâce à elle, il travaillerait à combler les failles de son armure. Ou bien éclaterait-elle en mille morceaux, mais l’impitoyable guerrier n’envisageait aucunement cette option.




Que le sang coule à flots!
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écrit le : Vendredi 08 Septembre 2006 à 17h21 par Naïniel
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Surprise que le garde lui pose cette question, elle resta un moment silencieuse se demandant à quel jeu il jouait. Mais l'expression de son visage et le ton dur qu'il avait employé ne laissait guère de doutes à ce sujet. Il paraissait manifestement ne pas être totalement du même bord que la femme. L'échange de paroles qu'elle avait suivie entre eux l'instant auparavant, suivie de cette question subite, confortèrent ses impressions. Tout comme les autres, il ne devait pas être un sbire du propriétaire des lieux.
D'ailleurs, d'après ses propos, il semblait être en rivalité avec la femme qui l'avait portée jusqu'ici.

Elle mémorisa l'information, en se disant que cela pourrait éventuellement servir à un moment ou à un autre.

L'homme l'intriguait.
D'abord par le fait qu'il vienne lui parler. Malgé le ton froid qu'il avait employé, elle sentait derrière ses questions un intérêt réel. Il la placait visiblement sur un pied d'égalité, et ne la traitait pas en inférieure comme elle s'y serait attendue.

D'autre part, elle avait cru déceler dans ses yeux, mais l'instant d'une seconde seulement, un regard qui n'était ni froid ni méprisant comme celui qu'il braquait sur elle en ce moment. Il lui avait semblait y voir flamber un éclair de sympathie ou de quelque chose qui y ressemblait, bien qu'elle n'aurait pas pu le jurer.

Le fait était qu'il la regardait maintenant froidement, le visage légèrement hostile.
Elle éluda la question sur qui elle était, et répondit de mauvaise grâce, de peur qu'il ne devienne violent comme le laissait présager son attitude.Ce qui ne l'empecha pas de repondre sur un ton frolant l'insolence.


Ce que je fais là ? Et bien j'en sais rien du tout. Je pensais que vous sauriez me le dire, vous. Mais apparement vous en savez rien non plus.
Elle se redressa un peu mieux contre le mur et ramena ses genoux entre ses bras. Puis repris sur un ton plus amical, satisfaite de sa réponse précédente.

Mais vous, vous êtes qui ici ? Vous les accompagnez ?
Elle dirigea son regard vers le sofa où se trouvaient toujours les trois autres.



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écrit le : Vendredi 08 Septembre 2006 à 21h24 par Daleto
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¤ Décidemment ce gars est sympathique mais pas très causant, de plus il tente de faire des métaphores ce qui est assez surprenant pour un bonhomme avec une telle carrure. Daleto détourna son regard de Karth pour éviter de le froisser en le regardant trop pesamment et en lui posant des questions auxquelles il avait décidé de ne pas répondre. Il réfléchit sur sa brève réponse. Il parlait sûrement de son destin, lui non plus n’a pas l’air de vouloir rester ici indéfiniment pourtant il ne le montre pas en obéissant aux ordres sans discuter. L’étape d’un mercenaire faisant ses classes au service d’un seigneur … mercenaire hum non … ces types là ne sont pas aussi loyaux. C’est un guerrier avec de l’ambition. Il partira avec nous s’il le peut. ¤

L’elfe doré interrompit son résonnement lors de la réponse de la thayenne. ¤ Ainsi donc il est bien question d’une route, d’une mission … et celui-ci viendrait avec nous sans doute pour nous surveiller … eh bah on ne risque pas de s’ennuyer ¤ se dit-il en repensant à des idées contradictoires de vengeance et de souffrance sur le guerrier. Ce sentiment lui traversa tout le corps avant de s’effacer sous le lourd parfum qui anesthésiait son esprit.

Quelle ne fut pas sa surprise de voir une petite fille entrer dans la salle son l’escorte de la Dame de fer.
¤ Ces gens sont vraiment horrible … ils ... Oh ! La jolie petite fille, quelle joie de voir un tel bonbon dans cette soirée. C’est la première fois que je la vois, elle est mignonne. ¤
Il observa son petit manège et fut surpris de ne voir aucune peur ou appréhension dans son regard. Elle entama une discussion avec le thayen sans retenu. ¤ Cette petite a du cran. ¤ Au vue de son accoutrement, elle doit sûrement être une roublarde. La chose qui troubla Daleto était justement qu’elle possédait encore ses affaires comme si elle venait d’arriver et qu’elle était attendue.
« Votre présence ici est un enchantement jeune fille. Vous ne me semblez pas humaine pour autant, ne seriez-vous pas une du petit peuple nommé halfelin. C’est bien la première fois que j’en rencontre une après en avoir tellement entendu parler, et je suis ravi que cela soit tombé sur vous. Je suis Daleto, enchanteur venu d’Eternelle-Rencontre, terre des elfes dorés. Quel est votre nom ? » lui demanda-t-il de manière très douce.



Je souffre que l'Esprit ne soit pas dans la vie et que la vie ne soit pas dans l'Esprit...
 
 
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écrit le : Dimanche 10 Septembre 2006 à 09h03 par Naïniel
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Aventurière
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La voix douce et harmonieuse avec laquelle l'elfe s'exprimait, fut comme un baume pour elle après ses trois jours de captivité. Ses yeux se mirent à briller.

¤Un elfe doré... qu'il est beau.¤
- Effectivement, j'appartiens à ce peuple. Je me nomme Naïniel, de Luiren, et je suis honorée de vous rencontrer Daleto d’Eternelle-Rencontre.

C'était le second elfe doré qu'elle recontrait de sa vie, mais bien que le premier ne l'eut pas particulièrement marquée, celui-ci semblait tout simplement irradier d'une aura particulièrement lumineuse. Mais peut-être était-ce tout simplement l'effet des beaux habits dont il était revêtu, ou alors de la gentillesse et l'intelligence qui se lisaient sur son visage. Instinctivement, Naïniel sut q'elle pourrait lui faire confiance sans retenue, et ce fut un grand réconfort pour elle.

Elle commencait à avoir une vue d'ensemble de la situation.
Cet elfe et les personnes à ses côtés, qui devaient surement être ses amies, paraissaient être dans la même situation qu'elle. Pour le guerrier, elle avait un peu plus de mal à définir son rôle. Sans pour autant le mettre avec ses geoliers, elle demeurait incertaine sur le parti qu'il prendrait le moment venu. De part son équipement, il restait un soldat avant tout.

Elle s'adressa à l'elfe avec un regard interrogateur.

- Sauriez-vous ce que l'on attend de nous et pourquoi l'on nous a ainsi regroupé dans cette pièce ? Et puis le propriétaire des lieux, qui est-il exactement, vous le connaissez ?



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