۝ Chez un "honnête" marchand … ۝, (Zarathoustra, Nish, Rosimar, Néféris)

arathoustra le Magnifique, equipe de plume a ses pieds, marchaient enfin sur un livre ouvert, y deversant l’encre qui impregnerait les pages de la magie de son histoire. Comment imaginer que l’entreprise pourrait echouer lorsque l’on se sent ainsi touche par la grace ? Rien ne pourrait survenir qui viendrait entacher l’œuvre heroique qui prenait forme en cette heure.

La maison semblait grouiller de monde et d’activite soit, mais il en faudrait plus aujourd’hui pour venir ecarter l’invincible de son destin, c’est une femme au sourire angelique, aux mains douces et aux yeux de velour qui l’en pourrait detourner. Alors pour elle deviendrait-il peut-etre chevalier galant, defenseur de sa dame et pourfendeur du malin et de ses incarnations. Non, rien n’arreterait la procession qui etait en marche.

L’aquafondien portait du linge mais il s’imaginait desormais porter cette belle, cette princesse au grand cœur qu’il venait de delivrer d’un mal profond. Mais sa dulcinee, de lui s’etant crue separee pour de bon, avala un poison parmi les plus redoutables. Un seul remede en ce monde existait, et il reposait, il le savait, dans un coffret de cette maison. Ses fideles compagnons l’accompagnaient avec ce fol espoir et ils ne lui feraient pas defaut.

L’homme a la verve eclatante qui se faisait nomme Zarathoustra par le commun des mortels observa les portes qui lui faisaient face et apercut l’elegante statue qui siegeait non lui d’ici. La ressemblance de celle-ci avec l’elue de son cœur le surprit, mais il ne s’arreta pas pour si peu. Nul ne peut imaginer quelles ruses ces infames emploieront pour a jamais separer les amants de Selune. Il se souvenait desormais leur rencontre sous des peupliers. La nuit s’etait deja saisie de Toril et lui avait trouve un entrelacement de feuillages qui formait un cœur au milieu duquel Selune apparaissait, illuminant de ses rayons d’argent la foret ancestrale. Couche a meme le sol, le jeune homme jouissait du plaisir simple du calme et de la beaute de l’instant. Il fut tout d’abord surpris d’entendre la complainte d’une voix d’une douceur et d’une tristesse infinies. Assise sur un rocher il decouvrit la silhouette de celle qu’il cherissait deja depuis deja pres de sept vies. Rongee par une melancolie dont elle ignorait le sens elle appelait son amant qui par-dela les ages la retrouvait inexorablement. Leurs yeux se croiserent et il surent. Nul ne peut comprendre la certitude des amants, nul ne pourra jamais comprendre l’amour eternel qui a travers le temps unit ses etres pour finalement tristement les desunir. Mais leur tragedie est qu’ils n’ignorent pas le funeste destin qui encore les attend.

¤ Ah oui, cette porte… voyons ce qu’elle cache. Pourrais-je en ce lieu te laisser sejourner mon aimee, sous l’œil sincere de mes fideles compagnons ? Mon cœur en serait meurtri mais… Passons a l’action. ¤

Cette meme voix resonna une fois de plus dans les esprits de Nish, Neferis et Rosimar. Les paroles etaient enoncees clairement mais rapidement : « Attendez encore, la voie n’est pas sure et la place regorge de monde. Soyez prets a recourrir au plan B au cas ou : revenir d’où nous sommes venus.»

Zedriniset avait pris le loisir de rajouter de lui-meme cette derniere phrase, aussi bien pour faire peur aux compagnons de Zarathoustra que pour manifester un reel danger et pour envisager une reelle possibilite. Cette voix vint ensuite s’immiscer dans le cerveau de l’ensorceleur et lui parla avec autorite : « Cesse a l’instant tes divagations romanesques ou je prends les renes. »

L’aquafondien, desormais un peu perdu, ouvrit la porte qui etait la plus etroite.

Attendre. Que voila un passe-temps pénible lorsqu'il n'y a rien à faire pour s'occuper. Détailler le linge ? A quoi bon ! Ce n'était que du tissu sans intérêt, pas de quoi passionner l'Halfelin. Après tout, il n'était pas là pour parler chiffon mais pour mettre la main sur un coffret.

¤ Quel ennui toute cette aff... ¤

Mais la voix étrange avait résonné à nouveau dans sa tête. Les informations n'avaient rien de réellement agréable mais elles n'étaient pas alarmantes non plus. Puis, qu'avait donc Rosimar à sourire ainsi ? Cela intriguait le Hin. Etait-il en train de prendre du plaisir à être dans une telle situation de stress ou avait-il une idée derrière la tête ? Très bonne question mais, comment réussir à prévenir Néféris et Zarathoustra au cas où la situation tournait à l'aigre. L'esprit tortueux de Nish mit en mouvement les rouages de sa réflexion. Il y avait quelque chose mais, s'il posait une question directe au roublard, il n'aurait absolument aucune réponse satisfaisante et ne ferait qu'éveiller ses soupçons dans le cas où il ne serait pas bien disposé envers ses compagnons d'infortune.

¤ Humpf, que faire ?! Cet homme... Non, je ne dois pas avoir de préjugés ! Qu'importe qu'il m'ait pris pour un fardeau à mon arrivée, je ne dois pas le voir comme un traître en puissance s'il se met à sourire bizarrement... Mais, ça me fait froid dans le dos et je n'aimerais pas qu'il fasse un geste inconsidéré. Et je n'ai pas envie qu'il attaque Néféris dans le dos non plus ! Mais, comment arriver à attirer son attention et lui faire comprendre que notre compère a une attitude qui ne me rassure pas... Puis, même ! S'il s'avère que j'ai pris ce sourire pour ce que ce n'est pas, comment vont-ils réagir ? ¤

Le Hin soupira, serra les dents et, ramenant son linge contre lui, il se gratta le coté du crâne. Il fit une petite grimace et, se tournant à nouveau en partie vers Rosimar, il chuchota.

- Je me sens vraiment tout bizarre à être ici, pas vous ?

¤ On verra bien ce qu'il va dire mais, peut-être que cela attirera l'attention de notre ami bleu sur ce drôle de sourire... ¤

Le génasi restait parfaitement immobile, le visage impassible. maintenant qu'il savait comment l'ensorceleur désirait leur faire parvenir ses instructions, il était moins sujet à la surprise. Néanmoins, et même en s'y attendant, c'était assez désagréable d'avoir cette voix désincarnée qui vous parlait directement dans la tête. Ce n'était pas très naturel, il fallait bien le reconnaître.

Recourir au plan B? Retourner de là où ils étaient venus? Bien, mais et après? Que feraient-ils après avoir rebroussés chemin? Ils avaient une mission et ils devaient la mener à bien. Hors, c'était le moment ou jamais d'y parvenir. Néféris doutait qu'une si belle occasion se réprésente s'il décidaient de changer de plan.

C'est alors que la voix étouffée du halfelin retentit dans le silence. Enfin retentit... C'était un bien grand mot. Il avait soufflé ces quelques paroles, prenant garde à parler le plus bas possible. Seulement, quand le silence régnait en maître, la mointre interruption se faisait clairement entendre.

Néféris tourna la tête vers le halfelin qui semblait préoccupé. Mais préoccupé par quoi? L'attente lui portait-elle sur les nerfs? Néféris jeta alors un coup d'oeil à Rosimar, cherchant à savoir ce que lui, il en pensait...

Zarathoustra

Les latrines … l’absence d’odeurs caractéristiques participait à l’impression de raffinement et de richesse du Maître des lieux qui même dans ces lieux n’aurait pardonné la moindre trace. Pour peu que quiconque aurait aperçu l’arcaniste, il eut du faire face à quelques interrogations bien placées sur l’intérêt d’y mener du linge. Un léger bruit d’eau courante et une légère variation dans l’éclairage de la pièce la rendait aussi agréable que possible. Des fleurs fraîches regroupées dans des baquets de part et d’autre de l’entrée dégageaient une odeur terminant d’apaiser ce lieu d’aisance.
Jet de perception auditive de Zarathoustra : 13(dé) -1 = 12

Un sentiment d’agitation soudaine attira les perceptions de Zarathoustra, un certain affairement, venant de la gauche, par delà cette porte juste à côté de la statue aux traits de son fantasme, à quelques mètres seulement de lui. Le calme disparut pour faire place à un flot d’adrénaline, aussi violent que soudain.
¤ Grouille-toi ! ¤ - lui intima Zedriniset d’une voix chargée de doutes, pour la première fois. ¤ Ne m’oblige pas à m’en mêler, l’autre porte, vite ! ¤

Nish & Néféris

Le visage de Rosimar se tordit dans un sourire grimaçant en réponse à l’interrogation du Halfelin, regardant Néféris dans les yeux, il chuchotait, plus fort que les autres : - "Quel merveilleux chef vous vous êtes choisis, voilà qu’il vous fait attendre dans les escaliers … je suppose que vous attendrez encore quand il sera partit avec le coffret … s’il voulait nous doubler … même pas sur qu’il ait été envoyé par Sans-Nom."

Que l’arcaniste considère la possibilité de fuir sans mener leur mission à bien avait de quoi immiscer le doute dans certains esprits mais l’attitude du roublard, si différente qu’avant leur arrivée dans cet escalier n’incitait pas plus à la confiance.
Le malaise du Hin était justifié à bien des points de vue …

ien malgre lui l'aquafondien se retrouva a nouveau avec un paquet de linge depourvu de vie dans les bras. Et la raison n'etait pas la voix gemissante de l'etre meprisable qu'etait Zedriniset mais bien ce manque d'a propos total qu'etait la decouverte de latrine dans le cours d'une aventure romanesque qui plus est romantique.

¤ A bientot ma princesse, nos chemins sont de toute facon amenes a se recroiser. Et nous nous aimerons. Je te dis mille fois bonne nuit... Quoi !? un bruit ? du mouvement ? C'est pas le moment de moisir ici. ¤

Prenant neanmoins le soin de fermer la porte, Zarathoustra fit un elegant pas chasse afin de se retrouver en face de la seconde porte. La phase de reflexion etait revolue, et l'action prenait place. Ce flot d'adrenaline fit le meme effet a l'arcaniste qu'un grand bol de soupe apres une journee vecue sous le signe du combat contre le froid. Il sentait peu a peu cette douce chaleur envahir son corps, animant l'un apres l'autre ses muscles desireux de se battre. Toujours ce meme sourire dement s'affichait sur son visage en ces instants, et c'est alors qu'il devenait Zarathoustra le Magnifique, invincible parmi les invincibles.

¤ Essaie un peu raie lamantable et je t'envoie finir le reste de tes jours croupir dans un bocal ! ¤

Un nouveau combat interieur se preparait dans le cerveau de l'homme a la verve enjouee, et malgre ce qu'il en pensait, il lui serait bien difficile de mener tous ces combats de front : trouver le coffre, ne pas se faire reperer, temperer Zedriniset et s'occuper de Nish, Neferis et Rosimar. Il aurait certainement besoin de Tymora. Et il se trouvait que lui ne doutait jamais de son soutien. Mais Zarathoustra n'etait pas de ces passifs qui attendent cet appui comme un present pose sur un plateau d'argent. L'aquafondien savait que cette legere brise denommee le Vent de la Fortune etait une aide qu'il fallait conquerir a force d'audace et de coeur.

La confiance retrouvee et son costume de laquais a nouveau enfile, le jeune homme ouvrit la porte.

Cette meme voix encore resonna dans l'esprit de ses compagnons : ¤ Temporisez, on a peut-etre de la visite ¤

De son cote, Zedriniset laissa l'ensorceleur, apparemment a nouveau maitre de lui-meme, poursuivre selon ses desirs. Il etait orgueilleux certes mais il n'en etait pas moins intelligent et savait que sa survie dependait egalement de la bonne volonte de l'aquafondien. C'etait lorsque ces deux-la agissaient de concert qu'ils faisaient des merveilles. Le probleme etait que ca n'arrivait que tres rarement.

Que penser de tout cela ? Telle était la grande question virevoltant dans l'esprit du Barde. Les paroles et l'attitude de Rosimar lui glaçaient le sang mais un doute fugitif assombrit un peu plus le tableau. Zarathoustra pouvait très bien, au fond, leur faire parvenir ses messages mentaux pour les dérouter. Mais à quelle fin ? Il était ridicule d'accorder foi à cette éventualité. Un homme seul aurait-il vraiment la moindre chance de s'en sortir dans une telle situation ? Nish en doutait, malgré son manque flagrant d'expérience en la matière.

¤ Rosimar a perdu l'esprit ma parole... A moins qu'il ne nous ait joué la comédie depuis le début ? Hum... Je ne sais que faire et, pire que tout, nous sommes dans la place maintenant. Si nous faisons trop de bruit, du monde viendra, c'est certain ! Dans quel guêpier je me suis fourré moi... ¤

Nish était convaincu cependant que Néféris avait remarqué l'étrange comportement de leur complice. L'être bleuté semblait, au vu de menus détails, être versé dans la science des armes. Une chance peut-être s'il fallait en arriver à maîtriser Rosimar car l'Halfelin en serait tout à fait incapable seul. Il se sentait impuissant. Comment raisonner avec un homme dont on ignore les motivations ? Surtout que l'heure n'était absolument pas aux crises existentielles ou aux remises en question au sujet de l'attitude suspecte du roublard.

¤ Que ne donnerais-je pas pour communiquer par la pensée ! Au moins, il serait aisé de consulter Zarathoustra et Néféris au sujet de Rosimar. ¤

Lentement, le Hin commença à reculer vers la sortie en haut. Il voulait mettre un peu de distance entre Rosimar et lui tout en diminuant celle entre l'accès à la maison par où l'ensorceleur était passé et sa personne. La prudence s'imposait.

Néféris ne se démonta pas quand Rosimar lui fit part de ses reflexions plutôt inquiétantes, en le regardant droit dans les yeux. Evidemment, le doute s'insinuait dans l'esprit de Néféris, ce qui était agaçant. L'attitude de Rosimar ne l'incitait pas à la confiance, c'était un fait, et sans doute avait-il dit cela sciemment, afin de justement diviser le groupe. mais quel en était l'intêret? Qu'est ce qui pouvait bien passer dans la tête du roublard pour parler ainsi?

Son attitude était inquiétante et la méfiance commençait à s'installer ce qui n'était évidemment pas le meilleur pour mener à bien une mission collective. Pourtant, le génasi avait plus confiance dans le flamboyant arcaniste qu'en le revêche roublard. Zarathoustra inspirait la confiance... Et c'était d'autant plus aisé pour lui de la trahir.

¤Et voilà que je me mets à écouter ce que dit le vieux maintenant. Bon, la meilleure chose à faire, c'est de rester attentif et de surveiller mes compagnons... On peut travailler ensemble sans forçément se faire confiance, non?¤

Avec un sourire le génasi regarda Rosimar. Enfin, un sourire... Une ombre de sourire plutôt.

- "Peut-être... Mais rien ne dit que le hin ou moi-même ayons été envoyés par Sans-Nom également...Les seuls dont vous pouviez en être sur sont soit mort, soit vous l'avez envoyé voir ailleurs... Coïncidence troublante, n'est-il pas?"

Effectivement, Néféris avait rattrapé Rosimar, Alexan et William dans l'auberge. Ces trois-là avaient fait tout le chemin ensemble depuis la cabane de Sans-Nom et lui ne les avait rejoint qu'après. Tout comme Nish. Et comme par hasard les deux compagnons de Rosimar n'étaient plus présents.

- "Si Zarathoustra dit d'attendre, j'attends. Mais vous pouvez toujours aller voir de quoi il en retourne. Je ne vous retiens pas. Et maintenant, silence."

MD
Zarathoustra

Zarathoustra escalada les quelques marches qui le menaient à l’étage, les véritables quartiers du riche marchand s’y trouvaient en toute logique, dont sa chambre et … le coffret, du moins si leurs supputations se vérifiaient. A l’étage, une baie moulurée ouvrait sur un hall, un épais tapis écarlate en recouvrant le sol. Face à lui et sur la gauche une porte, pour deux sur le mur de droite. Toutes identiques, sans le moindre signe permettant d’identifier la nature de la pièce qu’elles protègent.

Une curieuse statue, d’un enfant, ou d’une halfeline peut-être, ne semblait pas à sa place face à la première porte sur sa droite. Etait-ce un jeu de son imagination ou lui semblait-il qu’elle … avait bougé ? Ne pouvant en détacher son regard, il la voyait en effet prendre des couleurs et poursuivre le mouvement interrompu d’une tentative de défense. Il s’agissait bien d’une halfeline, en guenilles !

Si proche du but de leur mission, que pouvait-il en penser ?
Une goutte de sueur perla alors sur le front de l’aquafondien tandis qu’une de ses craintes s’imposait à lui : du monde s’approchait de l’escalier qu’il quittait à l’instant.
Jet de Perception Auditive de Zarathoustra : 7(dé)-1=6 : ??
Impossible par contre de comprendre le sens des mots filtrés par la porte menant à l’escalier.

Nish & Néféris
Un regard mauvais brillait dans les yeux de Rosimar qui avait du espérer une autre réaction de la part des deux autres. Le doute creusait les esprits comme un ver avide dans une pomme mure, s’insinuait dans les réflexions. Qui étaient-ils vraiment l’un et l’autre ? Qui pouvaient être sur des véritables motivations de ceux dont ils n’avaient fait la rencontre que dans cette taverne enfumée quelques heures seulement au par avant ?

Un halfelin bavard, un être bleuté plus à sa place dans les histoires d’ivrognes, un sorcier qui parle à l’intérieur de la tête des autres et un roublard qui souriait, visiblement heureux de leur situation précaire, et qui s’était curieusement débarrassé de tous ses compagnons.
La compagnie que tout aventurier devait rêver … ne jamais rencontrer. Bien sur leur singularité était plus encore un atout, mais dans leur situation présente, cet atout ne devait pas être des plus évident.

- Brave toutou … - cracha Le Gris au Bleu – J’y vais, je n’aurais jamais du vous faire confiance … des amateurs.

Bousculant le Hin comme s’il ne l’avait pas vu, Rosimar ouvrit la porte et s’immisça dans le couloir à la suite de Zarathoustra. Une poignée de secondes plus tard, la mise en garde prenait tout son sens sous la forme d’un haussement de voix qu’ils ne connaissaient pas : - "Que faites-vous ici ? Qui êtes vous ?", suivis d’une subite illumination chamarée du couloir visible par l’entrebâillement de la porte et d’un bruit de chute.

’histoire se compliquait serieusement. Du bruit, une statue revenant a la vie, du mouvement, tout cela en un imbroglio qui ne pouvait etre une coincidence. Zarathoustra ne pouvait se decider a le voir ainsi, et decida donc de poursuivre sa quete, avec dans un coin de son esprit, l’idee qu’ils etaient deja reperes et que s’il restait une chose a faire, il fallait la faire vite.

Mais pendant que les mecanismes de sa pensee tournaient a plein regime, de son cote son cœur battait la chamade. Ses yeux etaient les temoins d’une atrocite. Une halfeline, en guenilles, avait ete changee en pierre. Un flot d’image deferla dans le cerveau complexe du jeune homme.

¤Un flash… des cris terribles… une forme sombre assenant des coups de fouets a une forme aureolee de lumiere… un visage doux et triste… un regard si bon exprimant une si grande detresse.¤

Voyant la frele halfeline revenir a elle, Zarathoustra, a present peu soucieux de son entourage lacha son linge et tenta d’enlacer le petit etre en se mettant a sa hauteur. Ses yeux brillaient, une larme se formant peu a peu. Desserant les dents il entreprit de montrer un visage radieux a celle qui avait du subir des atrocites.

¤Ce marchand paiera cet affront de sa vie. Respectons la vie jusqu'à ce qu’elle n’empiete pas effrontement sur le terrain des autres ! ¤

Zarathoustra posa alors son index sur sa bouche, intimant le silence a l’halfeline. Mais lui prit la parole en parlant de la voix rassurante du pere :

- Je suis desole mais nous n’avons pas le temps de nous apesantir ici. Aussi dis moi juste si tu sais ou notre hote cache ses bien les plus precieux ainsi que ce qui t’es arrivee. Pendant que tu parles saisis toi de la moitie de mon linge.

S’il n’avait tenu qu’a lui, l’aquafondien se serait dirige vers cette porte siegeant derriere l’halfeline. Il le lui etait pas arrivee cela par hasard. Une personne ou un piege lui avait fait subir cela et les effets etaient les consequences d’un acte ayant du se passer dans les environs. Le temps jouant contre lui, l’ensorceleur jouerait son va-tout et s’engoufrerait dans cette salle s’il venait a entendre du la porte du bas des escaliers s’ouvrir. En attendant il se saisit de la moitie de son linge et ecouta l’halfeline.

Il en avait oublie de demander a Zedriniset de communiquer avec ses compagnons, mais celui-ci s’en chargea de lui-meme : « Gros merdier ! Deuxieme porte empruntee, en haut des escaliers, trouve une halfeline »

La hin essayait de comprendre ce qui c’était passé, elle se remémorait les images dans son esprit embrumé, que c’était il passé ? Combien de temps c’était il passé ? Tant de questions et si peu de réponses.

Tass suivait l’humain, trottinant derrière lui et croulant sous le poids du linge, son corps étant encore à moitié paralysé par le sort qu’elle venait de subir. Qui était il ? Faisait il parti de sa mission qui lui avait été confié par le cercle de l’Ourolobos, elle n’en savait rien ?

- Je m’appelle Tasshill Raclepied et je suis envoyée par…euh par moi même, je suis une voleuse et je me suis dit en voyant cette demeure qu’il devait y avoir des choses bien intéressantes à l’intérieur, mais je crois que je me suis fait devancer. Et toi qui est tu au fait, tu ne vas pas me faire croire qu’avec l’odeur que tu dégage, que tu travaille ici comme homme de chambre.

Tass avait retrouvée son bla-bla et son corps allait de mieux en mieux. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ressentait envers l’homme qui la devançait une certaine confiance, était-ce parce qu’elle l’avait vue s’inquiéter à son sujet quand il l’avait découverte, elle n’en savait rien, mais elle se devait d’être plus franche à son sujet.

- Eh ! Je sais que nous sommes pas invités en ses lieux, mais question voleur, on s’est fait avoir. Je me suis retrouvée pétrifiée par un homme, je crois que c’était en homme car en faite à part une silhouette je n’ai pas vue grand chose. Je me suis retrouvée face à lui et les deux seules choses que j’ai vue ce sont, une espèce de baguette magique et un coffret en metal précieux de très belle facture et tout ciselé et ça à mon avis c’était un bien très précieux.
- Moi, il faut que je trouve le bureau du propriétaire pour récupérer mes affaires et mes armes . Voilà tu sait tout. Mais j’aimerai en savoir plus sur toi, ou du moins ton nom, ce serais un bon début.



Ce message a été modifié par Tass le Vendredi 15 Septembre 2006 à 18h56