۝ Quelque part hors des égouts … ۝, Quête de l'Ouroboros (suite de William)

un détail, tu ne suivais pas les 2 hommes, tu les précédais

MD

William pénétra dans un autre couloir. De longs bancs de bois longeaient tout le mur à sa droite.
De pauvres ères, tous plus déconfits et en moins bon état que William y étaient assis. Minces malgré leur musculature certaine, les deux autres devaient jouer sur la privation pour les motiver à se surpasser. Des six, pas un n’était dénué de cicatrices ou hématomes, le plus proche du moine portait en plus les traces caractéristiques du fouet sur les côtés en marques de la difficulté qu’ils avaient du rencontrer à lui faire trouver raison. Tous n’étaient pas de la région mais c’était tout ce que William pouvait déduire des corps seulement couvert d'un pantalon de toile.

De la porte du fond surgit en même temps un Nain à la longue barbe tressée d’un noir corbeau. Son teint grisâtre, son crâne aussi lisse que celui du moine et les yeux plissés comme si l’éclairage de la seule torche du couloir lui blessait les yeux le désignaient clairement comme un Duergar … sinistre et cruel nain des profondeurs …

- ’ … -cracha-t-il dans une langue dure comme la pierre que le moine ne connaissait pas. Il poursuivit, aussi méprisant, lui jetant au visage un pantalon semblable à celui des autres : - "Prends-ça. Le temps de nettoyer l’arêne et c’est à toi le nouveau." -avant de ressortir par où il était venu. Au travers de la porte filtrait une voix forte mais tout à fait incompréhensible. Sans doute la présentation des prochains combattants.

La vague idée qu'il aurait pu s'enfuir avant d'entrer dans la salle passa dans l'esprit du moine. Trop tard, il devrait combattre. Il maudit son manque d'attention et regarda son nouvel environnement. Ça faisait pitié à voir. Plusieurs captifs, comme lui, se préparaient à se battre, la peur dans les yeux. Ils avaient l'air d'avoir passé un mauvais quart d'heure. William aurait voulu leur venir en aide mais ça n'aurait rien changé, il serait mort en vain. Peut-être reviendrait-il un jour se venger en démantelant le réseau frauduleux de ces deux hommes sans scrupules.

Un nain gris s'approcha de lui et lui cracha quelque mots dans sa langue prononcés un peu comme une insulte. Le servant d'Eldath n'en pris pas compte et attendit les instructions de celui qui semblait mener ici. Il pris les pantalons et les enfila. Puis il lança calmement au nain:

-Ne vous inquiétez pas maître nain, je ne serai pas ici pour longtemps. Soit je mourrez soit je gagnerez.

Il s'assit à côté de l'un des autre gladiateur mais ne lui adressa pas la parole. Il attendait simplement qu'on lui dise d'entrer. Il devait garder son calme et triompher.

MD

Quelques minutes s’écoulèrent, qui lui parurent des heures, dans ce couloir plus que pièce d’où transpirait le désespoir le plus complet. Brimés depuis longtemps ou tout juste écrasés, ses nouveaux compagnons d’infortune ne semblait plus même croire que le nouveau venu ait pu participer à un quelconque sauvetage, concept qu’ils s’étaient résignés à effacer de leur esprit.
A sept, combien de gardes auraient-ils pu faire tomber ?

La torche lançait des ombres tout autour, accentuant les traits de visages, cicatrices et muscles dessinés. Les bruits indistincts et le silence des hommes assis, crispés à ses côtés, apportaient leur part à l’ambiance.

Puis la porte s’ouvrit grand, et un flot de lumière vive pénétra dans le couloir. Quelque sort devait être à l’œuvre car c’était comme si, soudain, cette porte menait au dehors, sous un soleil au zénith.
L’homme le plus proche de celle-ci se leva sans un bruit et sans se retourner vers les autres.
Presque aussi grand que le moine, il devait avoir participé à nombre de ses combats à la vue des hématomes qui lui couvraient le corps et qu’aucune magie n’avait visiblement soigné.

Quand William pénétra à sa suite dans l’arène, l’éblouissement passé, il découvrit une salle de pierre lisse, d’une dizaine de mètres de côtés et de plus de cinq mètres de haut, entourée de gradins à mi-hauteur, habités d’ombres parmi les ombres, individus méconnaissables dans l’obscurité des renfoncements par contraste avec la puissante lueur qui éclairait la pièce.

Tête basse, dans une position de défense, son adversaire l’attendait. Aucun signal ne lancerait les hostilités, elles avaient commencé.

L’idée vint à Will’ qu’il aurait pu fomenter une révolte à l’aide des autres gladiateurs. Mais il abandonna bien vite cette idée. A quoi bon si la plupart devrait tomber pour en libérer un seul. Et ça n’aurait servit à rien. Il était préférable qu’il gagne et qu’il revienne un jour. Il se prépara mentalement à la bataille. Puis, l’homme à côté de lui entra dans l’arène. Le moine n’avait pas pensé qu’il se battrait à mort contre l’un de ses confrères. Il irait mais ne le tuerais pas en cas de victoire. Il savait comment feindre la mort. Il tenterait de l’emmener avec lui. De le sauver même si celui-ci voudrait probablement le tuer. Mais c’était compréhensible, c’était son seul moyen de gagner sa liberté. Son tour venant, le chondathien pris son courage à deux main et se leva. Seuls les imbéciles n’avaient pas peur. La peur était nécessaire, l’important c’était de savoir la maîtriser. Et c’est ce que William fit. Il pénétra d’un pas calme dans l’arène sombre. Il fit le vide dans son esprit. Il ne voyait plus les spectateurs avides de sang ni même l’arène. Il ne voyait plus que son adversaire.

Ayant fait son entrée, il changea son pas assuré pour un pas de course qu’il transforma en charge. Il valait mieux finir se combat au plus vite s’il voulait retrouver les autres. Chargeant à toute vitesse, il sauta et termina son bond par un coup de pied fulgurant au torse de l’homme. C’était sa technique rapide de combat habituel. Espérons qu’elle allait fonctionner et que son adversaire n’allait pas trop lui causer de problèmes.

William Charge, saute et attaque d’un coup de pied au torse.

MD

Gladiateur se place en défense totale (CA=13+4=17)
Attaque de William : 11(dé) +2 +2(charge) = 15 : Echec

Intiatives:
Gladiateur : 16(dé) +3 = 19
William : 7(dé) +2 = 9

Jusqu’au dernier moment son adversaire était resté immobile, prêt à recevoir le premier coup s’il ne pouvait l’éviter, comme une falaise attendant qu’une puissante vague s’abatte sur elle de toute sa force rugissante, mais une fraction de seconde avant l’impact, il releva la tête, sourit, et s’écarta et d’un mouvement fluide déviant le pied sans en subir le moindre mal.

Le moine aurait à combattre vraiment, celui qui se tenait devant lui ne lui donnerait pas la victoire facile qu’il espérait, sa liberté devait être en jeu tout autant que la sienne.

Gladiateur tente lutte : 13(dé) +3 +4(don) =20 contre 10 +2 +4 -2(charge) =14 : Réussite
Jet opposé de lutte de Gladiateur : 4(dé) +3 +4(don)=11 contre 18(dé) +2 =20 : Echec

L’homme changea de posture et se saisit du moine qui venait de lui passer juste à côté, mais une ancienne douleur ou quelque faux mouvement lui arracha une grimace et il ne put maintenir sa prise, le lâchant même, se trouvant soudain à la merci de son adversaire.
Une ombre passa dans son regard, résigné, les traits de sa mâchoire se dessinaient tandis qu’il serrait les dents dans l’attente de la contre-attaque. Pour lui non plus la victoire ne serait pas facile.

Quelle surprise! L’homme que William avait vraisemblablement sous-estimé venait tout juste d’éviter son attaque avec aisance. Le moine n’était pas du commun des mortels, il était un guerrier d’élite entraîné. Un homme normal n’aurait pas évité cette puissante attaque. Cet homme devait lui-même être un combattant de haut calibre. Décidément, ce combat allait être plus difficile qu’à prime abord. La surprise que le moine avait laissé transparaître un instant disparut de son visage et le moine se maîtrisa. Malheureusement, son adversaire avait déjà profité de son bref instant de faiblesse pour l’empoigné. Le servant d’Eldath n’aimait pas ce style de combat et aurait préféré garder sa liberté de mouvement mais il se dit qu’il pouvait bien lui décocher un coup avant de se libérer. Pour tester sa résistance. Profitant de l’excès de douleur du gladiateur, William projeta à toute vitesse son genou au menton de l’homme. Peu de gens pouvaient lever leurs genoux si haut mais lui le pouvait. Cette attaque serait donc plutôt surprenante. Peut-être réussirait-il à déstabiliser assez son ennemi pour pouvoir se libérer par la suite. Seule Eldath connaissait la suite.

William fait un jet de lutte pour blesser son adversaire.

MD

William tente lutte
Attaque d’opportunité de Gladiateur (DD14) : 8(dé)+3 = 11 : Echec
Jet opposé de lutte de William : 15(dé) +2 = 17 : Réussite
Jet oppose de lutte de Gladiateur : 2(dé) +3 +4 = 9 : Echec
Dégâts de lutte de William : 1d6 +2 = 4 : Gladiateur prend 4 points de dégâts

La contre attaque était digne d’un échange de lutteurs aguerris même si ce style avait tout pour déplaire au moine. Son attaque, couplée à une nouvelle clé, pris le gladiateur par surprise et l’empêcha de profiter de la faille que le moine ne pouvait pourtant éviter.
L’homme fut pris à son propre jeu et se retrouva, les articulations craquantes, sous l’étreinte de William. Le combat commençait à peine que déjà les corps devenaient glissants, perlés de sueur odorante.

Des murmures envahirent l’assemblée des spectateurs, les discutions, à voix basses, allaient bon train. Ils semblaient ravis et excités en même temps de ce début de combat. On parlait chiffres dans différentes langues et même s’il ne pouvait comprendre précisément leurs discutions, il ne faisait aucun doute qu’ils étaient en train de revoir la valeur … monétaire des deux combattants.

Tour 2

A ce rythme le moine pourrait lui briser les membres s’il ne réagissait assez vite aussi tenta-t-il d’inverser la prise prenant conscience que malgré la déveine dont il venait d’être victime, c’était la sa seule chance de venir à bout du moine. Poussant un grognement de douleur et de rage mêlées, il banda ses muscles …
Jet oppose de lutte de Gladiateur : 13(dé) +3 +4 = 20 : Réussite
Jet opposé de lutte de William : 12(dé) +2 = 14 : Echec
… et se libéra, reprenant aussitôt sa position de défense. Toute humanité semblait avoir quitté son regard. Un léger décalage dans sa posture indiquait à un œil averti que son bras gauche devait lui être douloureux.

William reprenait enfin le dessus. Après sa clé, son adversaire serait bien affaiblit. Même si celui-ci venait de se libérer de l'emprise du moine, celui-ci venait de redonner l'avantage au moine. En effet, le Chondathien se battait bien mieux lorsqu'il pouvait bouger et attaquer avec de l'espace. Malgré tout, il commençait à avoir un certain respect pour cet homme qui se battait plutôt bien. Il ne voulait pas du tout le tuer. Il décida que s'il en venait à devoir l'achever, il ne ferrait que le tuer en apparence. Il l'assommerait seulement, pour satisfaire le public. Car il savait bien qu'il ne sortirait jamais de cet endroit s'il ne tuait pas son adversaire, en apparence du moins. Réagissant rapidement, le moine se fendit et projeta sa jambe dans celles du gladiateur,qui elles même étaient plutôt bien ancrées. Cet homme avait décidément l'habitude du combat. Cette manoeuvre pourrait peut-être déstabilisé assez son adversaire pour que Will' puisse l'achever vite fait. Il l'espérait car il ne tenait pas à s'éterniser dans un combat parfaitement inutile qui ne servait que la cause de l'argent.

William tente croc-en-jambes.

MD

Tour 2 (suite)

William tente croc-en-jambe (DD 13) : 14(dé) +2 =16 : Réussite
William, test de Force opposé : 10(dé) +2 =12
Gladiateur, test de Force opposé : 20(dé) +3 =23 : Gladiateur résiste au croc-en-jambe

La retenue du moine eut raison de sa tentative de déstabilisation, sa peur de le tuer vraiment ôtant, à ses dépends, la pleine force dont il aurait eu besoin pour mettre à terre un tel adversaire.
Si l’homme n’avait rien d’un moine, il n’en maîtrisait pas moins l’art du combat à mains nues et, dans ce domaine, semblait tout à fait apte à tenir tête à William … et peut-être plus encore.

La jambe du moine toucha celles de l’homme qui venait de s’extraire de l’étreinte sans le faire ciller. Recroquevillé, il s’était assuré une stabilité quasi inébranlable, s’orientant au mieux pour recevoir le coup. Si un son s’échappa bien de la bouche de l’homme, ce n’était pas un cri de douleur mais un râle promettant un juste retour de toute douleur reçue.

De son observatoire, un spectateur scrutait les réactions des combattants avec une attention grandissante. Il s’approchait du bord au point qu’on eut presque pu deviner, sous sa cape noire à capuchon, son visage souriant. Déjà avait-il mis la main à sa ceinture pour en détacher une lourde bourse sombre.

Les combattants en dessous ne pouvaient en avoir perçu quoi que ce soit.

Tour 3

Joignant ses deux bras en une implacable massue, le gladiateur préféra profiter de la proximité du moine pour frapper plutôt que de tenter de le faire tomber, un coup aussi puissant que possible, sur le visage du moine qui se redressait seulement de sa tentative de croc-en-jambe. Si la lutte ne faisait effet à son égard, il lui restait la plus simple des attaques.

Attaque de Gladiateur (DD 16) : 15(dé) +3 -1(douleur au bras) =17 : Réussite
Dégâts d’attaque à main nue de Gladiateur : 1d3+3=5 : William prend 5 points de dégâts

Ses poings heurtèrent la tête de William dans un bruit mate, il n’entendait plus qu’un sifflement désagréable de son oreille gauche et manqua de tituber dans la violence de l’impact.
Un sourire se dessina sur le masque de l’homme qui venait de prendre l’avantage.
Du mouvement attira le regard du moine alors qu’il chassait les étoiles qui avaient pris place devant ses yeux. L’homme en noir tenait sa bourse en main, hochant la tête à quelqu’un qui devait être à l’opposé de la pièce.

Cet homme se défendait décidément bien contre les attaques basses. Il faudrait essayer les attaques en hauteur ou tout simplement lui décocher quelques coup de poing pour voir comment il réagirait. Alors que le moine se préparait à lancer son attaque un coup formidable qu'il ne vis pas du tout venir le percuta brusquement à la tête. Malgré son entraînement, le moine faillit s'évanouir sur le coup. Qu'elle puissance! Il était à présent formidablement sonné. Will' tenta de retrouver ses esprits le plus rapidement possible car il savait que sinon se serrait la fin pour lui. Il n'avait plus le choix, il devrait utiliser toute ses capacités pour vaincre cet homme. De moins en moins sonné, William lança une attaque un peu désespéré. Il l'espérait cohérente même s'il avait perdu un peu de ses capacités. Il poussa un formidable cri: «Pour Eldath». Puis il décocha un uppercut, le plus puissamment possible au menton de son adversaire. Si ce coup touchait, il y avait beaucoup de chance que l'homme ne se relève pas mais le moine n'avait plus le choix. Sinon, il périrait dans cette arène puante et n'atteindrait jamais l'Envol de l'esprit. La perfection. Il ne sauverais pas ses compagnons en péril... Sa vie reposait sur cette attaque.