۝ Une longue traversée ۝, Quête du Cercle...

MD

Visiblement la contrariété libérait la créativité du barde qui semblait se rappeler soudain qu’à défaut d’être un combattant hors pair, il possédait nombre de talents tout aussi utiles lors d’un affrontement et que de jouer des sons et de l’illusion était finalement ce que l’on attendait d’un barde, tout saltimbanque qu’il fut.

Portée de 9m à ton niveau pour le son imaginaire. Avec la distance qui te sépare du chef Orc, le son commence … assez près de lui. Comme tu peux juste en apercevoir un tout petit morceau, je considère que tu envoies ton sort sans trop de précision.

Jet de sauvegarde volonté d’Orc : Echec
La prudence le forçait à lancer son sort à l’aveuglette mais pour une fois, le résultat atteint le souhait de Phélès. Le monstre se redressa de toute sa taille, se retourna face aux guerriers invisibles, et chargea d’une puissance qui semblait n’avoir en rien faiblit malgré les brûlures de Malig et la flèche d’Elloa. Un "Uh ?" de surprise s’éleva bien du guerrier quand il se rendit compte que depuis longtemps il aurait dû rencontrer une résistance d’avoir touché ce qu’il ne pouvait voir, mais sans ralentir pour autant.
Il disparut entre les arbres maudissant de son langage guttural les cruels aventuriers lui ayant retiré la joie de piller une caravane à son aise.

Un long coup de corne de brume retentit et chacun put y reconnaître le message de la retraite.
Les Orcs étaient vaincus. Sans leur chef, ils n’avaient plus la moindre chance et le savaient pertinemment. Un seul monstre était d’ailleurs encore visible, seulement retenu par une lenteur d’esprit qui ne lui avait pas permis de fuir plus vite et qui serait sa perte si les défenseurs choisissaient de ne lui laisser la chance de quitter le combat. Nul doute que si Sarinah n’était si occupée à jurer à faire rougir tous ceux qui l’entendaient dans son chariot, elle n’aurait hésité à mettre un terme à la vie qu’elle jugeait moins qu’insignifiante…

Hérudae, Malig, c’est à vous

L’Orc était bon combattant ou avait de la chance pour avoir esquivé la double attaque du jeune voleur. Non c’était plutôt la colère qui avait déstabilisé le jeune homme. Et qu’Hérudae reprenne son calme ne changea rien au problème car quand il respira pour expulser la frustration l’immense orc boxeur était toujours devant lui le poing prêt à frapper à nouveau. Un poing qui ne vient pourtant pas. Le regard de la créature croisa un instant celui du voleur avant que leurs yeux ne convergent vers la poitrine de l’orc pour y découvrir le mortel carreau. Et l’orc s’effondra, laissant à Hérudae le plaisir de voir d’où venait le projectile et il découvrit couché sous une roulotte son ami Dobun. Un sourire de remerciement, un geste presque invisible pour remercier son camarade. Voilà qu’une nouvelle fois le score de celui qui sauvait la vie de l’autre avait bougé donnant l’avantage au gnome mais Hérudae savait que cela ne resterait pas ainsi longtemps.

Puis des cris de colère s’échappèrent de l’autre coté de la roulotte où était couché Dobun, des cris de colères, des jurons féminin venant d’un autre chariot et plus loin des bruits de combat. Hérudae se dirigea vers les jurons qui lui amenèrent aussi un sourire. Il doutait qu’Elloa parle ainsi ce qui ne laissait plus que Sarinah ou alors une nouvelle inconnue. Mais l’une ou l’autre de ses possibilités augurait peut-être des ennuies. Alors Le jeune homme s’élança vers le chariot et ouvrit en grand la bâche arrière de la roulotte ne faisant pas vraiment attention à l’orc au prise avec deux hommes survivant de ce convoi. Il était prêt à intervenir rapidement quitte a jeter l’une de ses épées courtes si un orc se trouvait au prise avec la femme ou alors placer une arme sous la gorge de l’impudent.



Voilà j’ouvre tout en faisant attention à ne rien prendre dans les dents. Si Sarinah est en dangé j’agis si possible ce tour. Sinon j’observe la scène. J’attends ta réponse Atlas.

Encore sous le coup de la volupté qui avait envahi son être jusqu’à la moindre de ses fibres, Malig avait eu un instant de panique mêlé d’incompréhension lorsque le garde restant qu’il avait plus ou moins défini comme son ailier droit avait fui le laissant seul contre l’orc imposant. C’était là une lâcheté stupide selon lui, bien sûr il aurait accepté une telle dérobade si la situation lui avait semblé désespérée et cela aurait même été le signe d’un certain bon sens mais tel n’était pas le cas. Du moins le pensa-t-il jusqu’à ce que l’orc tourne son attention vers lui et qu’il prit brutalement conscience de la peur qui avait saisi le couard.

Cette combinaison d’émotions fit perler quelques gouttelettes de sueur sur tout le corps de Malig telle une bruine tiède et en bruit de fond il entendait ses sourds battements de cœur… Pas que ses battements en fait mais il n’aurait su dire quoi assourdi qu’il était...
Soudainement la créature se désintéressa de lui en faisant volte-face ce qui aurait dû être à son plus grand soulagement, cependant là encore une contradiction fit son apparition car il ressentait désormais une frustration de laissé pour compte.

- [alzhedo] Reviens espèce de lâche ! Ton dieu n’a-t-il pas honte de ta conduite ? Hurla-t-il en tentant de couvrir le cor de la retraite orc.

Et tout en reprenant confiance en lui Malig partit dans sa direction jusqu'à ce qu’il aperçoive à sur sa gauche un orc apparemment désorienté et un individu à l’apparence exotique qui au vu du cadavre à ses pieds n’était pas un ennemi. Il décida donc de laisser la question de son identité à plus tard et de ne pas en tenir compte, seule la cible qui s’offrait gracieusement à lui méritait son attention. Attrapant vivement un carreau dans le carquois pendu à sa ceinture, Malig et dans l’optique de surprendre l’orc, il se contenta de murmurer à toute vitesse une suite de sons inintelligibles qui l’aidait à modifier la Toile.



Ce que l’on pouvait voir de l’extérieur c’était un Malig fendu comme pour une passe d’escrime (qu’il n’avait d’ailleurs jamais pratiqué) tenant au bout de sa main gauche un carreau et dessinant habilement de sa main droite une arbalète axée sur son bras armé. Puis sans claquement de corde et sans recul, Malig eu la main vide.


J'avance de manière a avoir Orc 4 dans ma ligne de mire puis Carreau projeté.

MD

Combat : tour 2 (suite)

Le spectacle qui s’offrit à Hérudae lui arracha un hoquet de surprise.
Au milieu des caisses et des tonneaux, un fin rai de lumière éclairait Sarinah, accroupie, jurait au milieu de murmures à l’attention de la dame étendue devant elle. Prenant conscience de la nouvelle présence près d’elle, elle tourna la tête comme un serpent bondit sur sa proie, une dague apparaissant soudain dans sa main prête à être lancée sur l’agresseur possible. Ses traits mêlaient la tristesse et la rage, des larmes avaient visiblement échappé à sa tentative de contenance et d’être surprise dans cet état de faiblesse rajoutait à sa colère.
Elle grogna plus qu’autre chose, faisant disparaître l’arme et rapporta son attention sur celle qui à la similarité des traits, ne devait être rien de moins que sa sœur, cadette, sans doute.

Une flèche, sans doute brisée par la roublarde, semblait profondément enfoncée dans le côté de celle-ci. Le trou dans la bâche indiquait que la victime n’avait même pas eu le temps de la voir venir. Elle baignait, inconsciente, dans une marre de sang que sa sœur essayait tant bien que mal de limiter.

- Aide-moi … cette petite idiote est en train d’m’claquer dans les mains … saloperie d’orcs !
Ce n’était pas une demande, encore moins une supplique, presque un ordre, c’était juste l’énonciation de ce qui allait se passer, sans qu’aucun doute ne soit possible. Hérudae l’aiderait. Point.

Au dehors, la tension baissait d’un cran depuis le long coup de cor. Le dernier monstre présent cherchait une échappatoire, bondissant d’une jambe à l’autre, près à courir à son tour pour rejoindre les autres, quand le carreau fila des mains de l’arcaniste…

Attaque de Malig, carreau projeté contre Orc4 (CA ??) : 20(dé) : réussite automatique
Confirmation de critique : 14(dé)+0 = 14 : critique confirmé
Carreau projeté : 1d8 x2 = 12 : Orc4 prend 12 points de dégâts

… pour se figer au travers de sa gorge, lui arrachant un sifflement et quelques gargouillis du sang emplissant sa trachée. Il cracha un flot de sang noir, les yeux révulsés, avant de s’effondrer comme une masse. Mort.

Non loin, les deux hommes qui lui faisaient face se retournèrent comme un seul pour s’occuper de leur compagnon tombé quelques secondes au par avant. L’un d’eux lui détachait le vestige de son armure de cuir, découvrant la large entaille qui aurait pu lui être fatale, tandis que l’autre lui vidait la gourde qui lui pendait à la ceinture pour nettoyer celle-ci et juger de sa gravité. Le liquide fit hurler le blessé qui reperdit aussi vite conscience qu’il l’avait repris.

Fin du combat
Phélès, Hérudae, Malig, Dobun & Elloa gagnent 125 XP

Sarinah: aucun dégât, s’occupe de sa soeur.
Dobun: aucun dégât, sous un chariot
Elloa: aucun dégât, sous l'effet de Saut, dans un arbre
Malig: aucun dégât, près du chariot de droite des agressés
Hérudae: -5PV (Orc3), avec Sarinah
Phélès: aucun dégât

Homme1 : décapité (Orc5)
Homme2 : s’occupe d’Homme3
Homme3 : ??-6 PV (Orc5) : Inconscient (-1)
Homme4 : s’occupe d’Homme6
Homme5 : s’occupe d’Homme6
Homme6 : -8PV (Orc2) -1PV(blessé) : Mourant (-2)
Homme7 : cherche la tête d’homme1

Orc1 : déjà mort
Orc2 : a fuit entre les arbres
Orc3 : -4 PV (Phélès) -7 PV (Dobun) : Mourant (-3)
Orc4 : -12 PV (Malig) : Mort
Orc5 : ?? -10 PV (Malig) -3 PV (Malig) -1PV (Elloa) a fuit entre les arbres
Orc6 : ?? -6PV (Dobun) -4 PV (Hérudae) : Mourant (-3)
Orc7 : ??
Orc8 : ??
Orc9 : ??

Cavalier1 : ??
Cavalier2 : ??

Celui qui avait fini par s’écarter de peur face au chef ennemi s’approchait maintenant de son compagnon, la tête basse de honte, pour s’assurer que celui-ci n’était bien qu’inconscient. L’autre qui n’avait pu qu’éviter les coups en se roulant au sol s’approchait prostré du corps décapité du premier d’entre eux à avoir perdu la vie.
L’affrontement n’avait duré que quelques secondes, les premières d’importance pour la nouvelle compagnie.

Une paire d’andouillers apparut du chariot des Exilés, sans doute en réponse au son du cor, suivie du Nain qui les arborait avec prestance. Il avait la mine sombre malgré la victoire, semblant savoir que des pertes avaient été essuyées des deux côtés.

Cornebois

- Nous avons des blessés, que tous ceux qui ont quelque talent en la matière leur file un coup d’main, les autres, il faut dégager la route. Abysse, content de te voir –lança le Nain au Génasi, accompagnant ces mots d’un salut étrange. -------------------- Cornebois, comme il est appelé à Noirécume par les représentants du Cercle, s'occupe de l'Atelier de la Chimère Glacée.

Des bois, revenaient les cavaliers, visiblement indemnes, l’un d’eux portant à bout de bras un sac de toile plein. Les cochers quittaient l’abri des chariots pour s’assurer de la bonne santé des montures.

Ce combat terminé, je donne à Falastur la suite de cette aventure, vous ne me verrez plus qu’à sa demande Bon RP !

L’être à la peau turquoise n’avait pas eu le temps d’affronter un deuxième ennemi, mais son arrivée avait ajouté au chaos ambiant. Soudain son esprit fut attiré dans une autre direction.
Un cri de détresse déchira le champ de bataille, le cri d’une femme qui le connaissait et qu’il reconnut sans réussir à y associer un nom. Le hurlement de Sarinah trahissait une douleur plus émotionnelle que physique, cependant elle semblait être vive et très intense. Jahëlo savait qu’il n’avait qu’une chose à faire, il devait se débrouillerpour l’atteindre au plus vite. Malheureusement la route était barrée par deux ennemis engagés dans un combat.

Les secondes qui suivirent l’appel s’écoulèrent à une vitesse incroyable, avec un enchaînement d’évènements conséquent qui provoqua la fuite du chef orc et qui sonna, littéralement, la fin du combat. Cependant le druide avait gardé son objectif en tête, il fonça alors vers le chariot d’où était venu le cri, le même chariot d’où la voix de Sarinah s'élevait énonçant un chapelet de jurons au jeune humain qui s’était approché pour l’aider.

Tandis qu’il courrait, il aperçu le casque caractéristique de Cornebois auprès de la fameuse caravane et celui-ci lui adressa un salut caractéristique. Il lui répondit rapidement d’un léger sourire et d’un salut tout aussi étrange.

Arrivant à sa destination, Jahëlo s’engouffra d’un geste agile dans le chariot au cotés de Sarinah et de la jeune femme qu’elle tenait dans les bras. La parenté des jeunes femmes lui parut alors évidente. Avec calme il approcha pour observer la plaie et l’état général de la blessée, elle respirait toujours. Il reporta son regard sur son visage et lui adressa des encouragements en pensées.

¤Encore un peu de courage, jeune humaine, survit encore quelques instants...¤

Sans se détourner, il s’adressa aux autres d’une voix calme et légèrement détachée, le Génasi prenait la situation en main.

- Ecartez-vous. Laissez-moi, mère Nature prend soin d’elle désormais...

Les sons de ses paroles étaient imperceptiblement déformés, accompagnés d’une légère gravité proche de ce que l’on perçoit lorsque l’on est sous l’eau, encore un détail inhérent à son étrange nature.
Le druide se mit à réciter une incantation incompréhensible, ressentant le Pouvoir de mère Nature affluer et parcourir son corps, de son cœur vers ses mains. Le phénomène était presque visible, ses mains s’entourèrent d’une énergie au halo blanc et bleu pâle irradiant le Bien. Puis il les apposa sur la plaie tout en retirant délicatement le morceau de flèche restant. La lueur se déversa dans le corps de la jeune femme refermant doucement la plaie.


Jahëlo lance Soins légers sur la jeune femme

hélès était abasourdi, il n'aurait jamais pensé qu'un simple son aurait put effrayer un Orc à ce point. Le barde, euphorique, s'avança de quelques pas, vers Elloa perchée sur son arbre. Il pu voir le carreau de Malig se figer dans la gorge du dernier ennemi.

- Sa manque un peu de sang dit le barde ayant déjà oublié le cadavre décapité à coté de lui et le nez éclaté d'Hérudae qui l'avait tant choqué. "Ce voleur n'est pas si inutile que sa et il est assez endurant, c'est qu'il a résisté à un coup de poing qui m'aurait étalé par terre. Et le bougre arrive encore à marcher malgré la douleur."

Le barde vit le gnome lorsqu'il jeta un coup d'oeil sur le reste du paysage et un frisson le parcouru lorsqu'il vit un homme légèrement bleuté. Phélès c'était relâché trop tôt. ¤Un nouvel ennemi ?¤ pensa t’il. Le saltimbanque cherchait son arc en vain, il l'avait laissé près du cadavre de l'Orc aux poings destructeurs.. Mais la voix de Cornebois fit soudain comprendre à Phélès qu'Abysse, tel était apparemment son nom, était finalement un allié. La créature s'aventura vers la caravane ou la jolie mousse était entrée.

Le barde se laissa tomber sur l'herbe, adressant un signe de main à Elloa toujours sur son arbre. Phélès s'allonge, oubliant que le sang du décapité souillait le sol. Le nain pourrait très bien le réprimander pour le non respect des cadavres de ses prétendus alliés ou pour le fait que le barde se laissait choir ainsi sur le sol, profitant du doux contact de l'herbe. Mais il n'en avait que faire, il avait survécu, c'était son premier combat et même si aucune créature n'était tombée sous ses coups, il était en vie.


Phélès prend va à l'endroit ou ce tenait le chef orc et s'allonge, content de lui.

« On ne laisse jamais vivre les fuyards » était une règle qui avait guidé Elloa lors des vingt année d’escarmouches tribales qu’avait connu la grugash durant son adolescence. Laisser un ennemi prendre la fuite était un risque inutile et trop grand. La plupart du temps l’ennemi en question n’éprouve aucune gratitude envers ceux qui l’ont épargné et s’empresse de trouver du renfort pour accomplir sa vengeance. La règle s’appliquait elle dans cette situation ? Perchée dans son arbre, Elloa en doutait, mais elle n’avait que peu de temps pour réfléchir. Alors que Phéles la salua d’un signe de la main nonchalant, celle-ci s’écria dans sa langue :

- ’ ’ .

Sans attendre la réponse du barde, Elloa bondit comme un diable monté sur un ressort et surgit hors des branches de l’arbre. Celles-ci égratignèrent son visage au passage, mais de cela, elle n’en avait cure, ayant survécu aux rites difficiles de passage à l’âge adulte, elle avait connu des désagréments plus importants que ceux là. Elle atterrit sur le sol comme un animal sauvage, les cheveux en bataille dont quelques mèches rebelles tombaient devant ses yeux fauves. Un coup d’œil rapide lui démontra l’ampleur de désastre. Etait ce par que les cadavres n’étaient pas à moitié cachés par les épaisses fougères du Bois de Chondal que cela lui paraissait si difficilement surmontable ? Un goût amer emplissait la bouche de l’elfe sauvage, tandis que ses pieds la projetèrent dans une course effrénée à la suite du chef orc à moitié mort mais suffisamment en vie que pour courir comme un lapin. Elle se souvenait de son regard empli de haine et de douleur, elle ne pouvait pas croire, même en ignorant tout de la mentalité de ces créatures vertes, qu’il ne chercherait pas à prendre sa revanche. Elle ne voulait s’assurer qu’elle se trompait, et qu’ici, on pouvait laisser s’échapper les fuyards sans craindre de lourdes représailles.
Zigzaguant de façon a être toujours ou presque couverte par la végétation, Elloa courrait, et bondissait pour accentuer sa vitesse, tachant d’avoir à nouveau dans son champs de vision les guerriers en fuite

Malig n’avait pas bougé d’un pouce depuis le moment où son carreau était parti et c’est avec circonspection qu’il vit sa nouvelle cible s’écrouler. La prudence et la crainte qu’il ne s’agisse que d’une ruse le retenait et il s’attendait à ce que l’orc se relève à n’importe quel moment. Cependant alors que les gardes alentours s’en détournaient, les voix qu’il percevait se faisaient de plus en plus claires au travers de ses battements de cœur et il lui semblait que la tension diminuait effectivement. Apparemment l’être aux reflets irisés était connu de leurs Mystérieux employeurs et s’engouffrait déjà dans une caravane, peut-être était-ce lié à l’annonce de Cornebois quant aux qualités de rabouteux de chacun…

Finalement son bras gauche se détendit et s’approcha de son visage où il défit son keffieh, libérant un visage au sourire mi figue, mi raisin. Un sourire qui reflétait à la fois le plaisir qu’il avait éprouvé en réveillant son sang auquel se mêlait le dépit d’avoir laissé un orc arrogant lui échapper.

¤ En regard du crédit que j’ai probablement gagné la perte d’un unique carreau est négligeable. En fin de compte je m’en tire plutôt bien pour un premier combat qui n’est pas un duel de mage. Le Vieux ne m’aurait pas frappé sur la tempe en me faisant des remontrances. ¤ Cette réflexion le ramenait en des jours pas si lointains fût interrompue par la voix d’Elloa qui disparaissait déjà dans les sous-bois.

Puis pour éviter de se sentir aussi inutile que l’inférieur qui venait de s’affaler près de lui sans toutefois le saluer ni même lui avoir prêté attention, Malig se décida a marcher vers l’orc qu’il avait abattu de son carreau. Arrivé devant la carcasse encore chaude, il mit un genou à terre dans l’intention de récupérer son carreau en travers de la gorge et arrivé à ce stade pensa à le fouiller.

¤ Ce n’est pas que la perspective soit ragoûtante mais ce serait criminel de laisser ici des choses qui pourraient être utile à la caravane et puis n’est-ce pas ma propriété à présent ? ¤ Ces hésitations étaient le reflet de l’ignorance de Malig quant aux combats en général et finalement l’appât du gain et la curiosité l’emportèrent sur ses réticences. Après tout il trouverai peut être de quoi atténuer sa déception d’avoir laissé le gros orc s’enfuir. Il se mit donc à examiner le cadavre consciencieusement en veillant à se salir le moins possible.

Tout en essayant de reprendre son carreau, son objectif initial, il lança sans s'adresser à personne comme pour penser à autre chose.

- Quelqu’un a-t-il une idée de ce que va faire Elloa ?





Fouille Orc4 et essaye de voir si le carreau est réutilisable.

es mains derrières la tête le barde regardait le ciel, fatigué du combat et de la tension qu'il avait entraînée. Il entendu les remontrances d'Elloa tout en regardant le Calishite s'atteler à la fouille du cadavre. ¤Je crois que je devrait m'y mettre aussi et achever les survivants car tous ne sont pas mort. L'Orc aux poings destructeurs de nez respire encore... Je suis sur qu'Hérudae le fourbe va les dépouiller sans rien partager avec le reste du groupe, pareil pour Dobun...¤ Le barde réfléchissait ainsi, se voilant la face car lui même ne partagerait sûrement pas ses découvertes s'il déniait commencer sa fouille de cadavre.

Malig demanda ce qu'avait dit l'elfe. Un sourire se dessina sur les lèvres de Phélès. Il était essentiel au groupe, ne serait ce que pour traduire certains propos de l’elfe. ¤Calishite, tu me méprise mais tu sais que je te suis déjà indispensable. Et sans moi tu serait bien mal en point...¤ Le barde ouvrit la bouche et commença à parler malgré sa réticence à répondre.

- L'elfe est folle... Elle l'était vraiment, partir seule à la poursuite d'un Orc, même mal en point, est inconsidéré. Elle se retrouvera peut être encerclée par le reste de la tribu Orc. Et entre tomber dessus plus tard et tout de suite, le barde prenait la première option. Avec ce combat il avait vu à quel point la vie pouvait être courte.

Motivé par l'appât du gain et des éventuelles découvertes possible sur les cadavres. Le barde se releva, faisant craquer ses articulations déjà fatiguées. Il pourrait achever l'Orc aux poings fulgurants. Récupérer sa flèche et éventuellement le dépouillé de ses possessions personnelles ou encore le mutiler. ¤Pourquoi pas faire un masque avec son visage, lui arracher les doigts, lui prélever ces yeux, l’émasculer ou le scarifier¤

Tout en se dirigeant vers l'endroit ou il avait jadis été, le barde finit sa phrase en suspend à l'intention de Malig. "Elle poursuit les fuyards, elle a peur d'éventuels renforts si je me rappelle bien." Phélès ne lui rapporta pas le fait qu'il avait été comparé à un paresseux à se prélasser dans l'herbe.

Le saltimbanque sorti une de ses dagues pensant qu'elle lui serait utile pour profaner le corp de l'Orc fléché. Au fur et à mesure de ses pas un petit bout d'un poème parlant de cadavre vint à son esprit. Peut être l'Orc aurait la joie dans son inconscience de ne pas entendre cette ode à une charogne...

Hérudae fut surprit parla scène qui s’offrit à ses yeux. Sarinah tenant dans ses bras une jeune femme blessée qui était sans nul doute sa sœur. Etrange rencontre en vérité mais gâché par cette flèche orc qui lui perçait le flanc. La blessure au nez du jeune homme était sans gravité par rapport à celle-ci. Mais c’est plus l’attitude, les yeux de Sarinah qui touchèrent le jeune homme car elles le ramenèrent des années plus tôt dans cette ruelle sombre…

Hérudae quitta vite ses souvenirs pour appeler des secours mais n’eu pas le temps de le faire qu’un étrange individu apparu devant lui et s’engouffra dans le chariot. Il s’agenouilla au coté de la blessée et demanda à la voleuse de s’écarter. Puis une étrange lumière blanche et bleutée enveloppa ses mains et se déversa dans la blessure mortelle. Et la blessure se referma lentement pour disparaître comme si elle n’avait jamais existée. Le jeune voleur n’avait plus sa place ici et il redescendit du chariot pour voir ce qui se passait au dehors.

La douce voix d’Elloa attira le regard du voleur au nez ensanglanté mais il ne comprit pas un mot puisqu’elle parla dans sa langue elfique avant de disparaître entre les arbres. Et il ne fut pas le seul mais Malig un peu plus loin demanda ce qu’avait annoncé Elloa. Il semblait que le barde au regard de braise parle cette langue car il se permit de répondre à la question du Calishite.

"Elle poursuit les fuyards, elle a peur d'éventuels renforts si je me rappelle bien." Annonça celui-ci sans trop d’intérêt, comme la plus banal des actions.

¤ Merde ¤ pensa le jeune homme. Et il se retourna et s’engouffra de nouveau dan le chariot.

"Toi, je ne connais pas ton nom mais tu sembles pouvoir guérir, je sais que ce n’est pas infini et ma demande est brusque mais j’ai besoin que tu me soignes le nez rapidement. Notre éclaireuse elfe a décidé de poursuivre les derniers orcs et si elle a pas de chance elle va tomber sur plusieurs d’entre eux. Alors il lui faut du renfort et ma blessure m’empêchera d’être efficace."

Et le jeune homme attendit une réponse, le soin miraculeux ou un coup de poing. Mais quelque soit celle-ci il n’en souffrirait qu’une avant de ressortir et rechercher Elloa. Car chaque seconde comptait avant que l’elfe ne se retrouve face à divers orcs furieux.