La fête à Ashaba, Après avoir passé le gué.

Le moine écouta Gerbo qui bouillonait d'idée, plus que ça le gnome faisait ressentir son enthousiasme tout autour de lui. Le moine commençait lui aussi à réfléchir pour trouver un nom à leur compagnie lorsque le rodeur fit pars de sa décision de se séparer d'eux...
Ank se tourna immédiatement vers lui, il voulait le retenir mais aucun mots ne venaient, il n'avait rien à lui dire, après tout il ne le connaissait pas, il n'avait rien en commun, rien ne lui permettait de le retenir.
Ank se figa sur place et baissa la tête et marmonna quelques mots en direction du rodeur.

- Bon voyage l'ami... Que Tymora te sourie...

La voix du moine s'éleva comme un murmure parmi le campement.
Son attention se porta sur les souvenirs qu'il possédait du groupe, il réfléchissait pour trouver un nom au groupe quand il s'aperçu que la première ction qu'il avaient fait tous ensemble était de courir, un sourire aux lèvres il proposa à l'assemblé l'entourant :

- Pourquoi pas les coureurs du Gué ? Une rivière avec un vent qui soufflerait au dessus feraient un joli symbole.

Premier jour de la Première Chevauchée d'Eléasias, Anno : 1372
Lieu : A l'orée de la forêt, à l'Est de la piste
Temps : Ensoleillé (27°)
Moment : Après midi (16h13)

Groupe: ???


Tous
alis accueillit le départ de l’elfe avec un détachement troublant. L’humain avait bien prévenu que chacun pouvait quitter la compagnie à tout moment, sans même fournir d’explication, et c’est ce qui se passait à présent. Intérieurement, le chevalier était tout de même déçu de perdre l’archer du groupe. Il salua cependant Eranis de la main avant que celui-ci disparaisse dans les profondeurs de la forêt antique.
Après quelques instants de réflexion personnelle, Valis fit quelques pas et fit mine d’épousseter sa tunique.

Valis

- J’ai bien conscience de vous demander certainement, « beaucoup » afin que notre stratagème fonctionne, même si nous ne nous connaissons pas, ou peu, faisons un effort qui je le pense, sera payant par la suite. Nous profiterons de cette « aventure » pour nous connaître un peu mieux. Sachez qu’en tous les cas, je ne vous trahirais pas, au nom des ménestrels. Je pense aussi au fond de moi que l’idée d’une trahison ne vous viendrait pas à l’esprit, enfin sauf parfois, quand je prends des décisions un peu loufoques, pas vrai ? -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

L’humain s’autorisa un petit rire, il se voulait plus détendu qu’auparavant et signifiait par ces quelques mots qu’il avait confiance en l’esprit du groupe qui se formait aujourd’hui.
Pendant ce temps là, quelqu’un manquait à l’appel, mais aussitôt le groupe l’eut-il remarqué, que le pixie revenait en voletant, transportant dans ses vêtements quelques poids

Guzlik observe la flore : Détection & Survie : 19(d20)+2= 21 >< DD 20 : Réussite
Guzlik reconnaît les champignons : Connaissances Nature : 16(d20)+7= 23 >< DD 18 : Réussite

Guzlik avait reconnu Eranis qui traversait les bois en courant, la situation lui fut rapidement expliquée.

Valis

- Vous avez de bonnes idées pour les noms, c’est vrai, j’aime assez pour ma part la dernière proposition d’Ank, le symbole est tout aussi bien, à vous de voir. Pour entrer en ville, je peux me déguiser et me faire passer pour un noble seigneur, j’ai assez de connaissances en Noblesse pour ne pas me faire piéger, vous serez mes accompagnateurs, au pire nous verrons, nous pèterons la gueule de tous les gardes pas vrai ? Valis commençait à se lâcher et à reprendre une certaine vulgarité qu’employait souvent Dalekh, de son temps. -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

erbo salua l'elfe d'une gracieuse révérence, et lui souhaita un bon voyage, le remerciant de ses encouragement. ¤C'est vraiment dommage... Enfin, on dit que les elfes sont au dessus de tout, peut-être qu'il ne se sentait pas concerné par cette histoire... Il ne parlait pas beaucoup, mais je l'aimais bien.¤
Il revint cependant à Valis, dont les derniers propos éveillèrent son attention. ¤Il est bien placé pour nous parler de trahison, lui qui vient pendant tout un soir, et une demi-journée, de nous tromper de la plus habile des manières ! Je n'aurai pas une entière confiance en lui tant que je ne saurai pas qu'il est vraiment celui qu'il dit... Il nous a trompé une fois, pourquoi pas deux ?¤ Cela dit, bien que le gnome conservât dans un coin de son esprit un soupçon de suspicion, il ne croyait que très faiblement en l'hypothèse d'une seconde trahison. Celle-ci cependant, subsistait suffisamment pour que le moment venu, il hésite à mettre sa vie en danger pour Valis... Mais déjà, ils étaient liés pour une même, et la confiance l'emporterait bien vite sur le doute.

- Pour l'instant Valis, vos décisions n'ont rien de bien loufoques, pour un gnome du moins ! lança gaiement Gerbo. « Je pense même que vous faites un bon chef ! Enfin, voyons ce que nous réserve la suite, si la capture du messager se passe comme prévu, ce sera déjà un bon augure ! »

Fouillant distraitement dans ses poche, le gnome en sortit sa pipe, jeta un coup d'oeil dans le foyer, et jura : il l'avait bourrée juste avant l'entrée dans le magasin, au Gué, puis l'avait rangée dans son habit où la,moitié du tabac s'était renversée. Renonçant à retrouver tous les petits brins d'herbe à fumer à présent répandus, il sortit sa blague et remplit ce qui manquait. Sans l'allumer, il commença à tirer... Et après quelques bouffées, sans qu'aucune flamme ne se fût approchée, de la fumée émergea par petits nuages réguliers.

- Et, pour le nom... Je suis d'accord avec Valis, les Coureurs du Gué me semblent tout à fait approprié... Bien que « les coureurs » puissent évoquer des choses pas très héroïques, ajouta t-il en levant les yeux au ciel. Puis, se tournant vers le Ménestrel :

- Mais, j'y repense... Le messager, qu'est-ce qui vous fait dire qu'il passera seulement demain matin, et pas ce soir, dans quelques heures ? Ne vaudrait-il pas mieux se préparer maintenant ?

Mjöllnir hocha la tête à l’annonce du départ de l’Elfe. Non qu’il se soit pris d’affection pour celui-ci mais qu’il savait reconnaître la valeur des capacités de chacun et que même celles d’un Elfe, dans le cas présent, auraient pu faire pencher la balance de leur côté. Il regarda par contre Valis avec une moue désapprobatrice évidente à la proposition de son plan de secours : - "Owow l’ami ! Pas loufoque qu’tu dis ? Pour démolir du Zhent’, j’vous suis mais vous compterez sur d’aut’ poings pour briser la garde. V’la bien une chose que vous pouvez savoir sur moi, en plus du reste. Si j’n’avais pas été sur qu’ce marchand était un gredin, j’vous aurais empêché de l’voler. S’il vous prend l’envie d’jouer les bandits, faites-le loin d’moi !"

Le Nain souriait à pleines dents à l’idée d’empoigner le gnome pour le lancer sur les autres et s’il l’avait lancée sur le ton de l’humour, nulle doute qu’il n’aurait hésité à en venir à combattre ses propres compagnons s’il le pensait nécessaire.

Même corrompue, la garde de la ville était tout ce qui devait rester de semblant d’ordre dans la citée. Si le moine n’aurait eu aucun scrupule à éliminer l’une ou l’autre brebis égarée, pour l’Ordre, il lui était inconcevable de se retourner contre son ensemble. Par principe. Il s’était levé, les mains sur les hanches pour abonder dans le sens de Gerbo et éviter l’énoncé d’idées peut-être plus farfelues encore : - "Allons, Coureurs du Gué, préparons-nous pour accueillir l’aut’ gars comme il se doit sans risquer d’le laisser filer. J’ai des fourmis dans les jambes et dans les doigts."
Il lui semblait idiot d’attendre le dernier moment pour se préparer et l’inactivité commençait à lui peser. Il fit un rapide tour de vue autour de lui, cherchant dans ses compagnons ou son environnement tout ce qui pourrait participer à la création du piège : - "Quelqu’un s’y connaît en piège ?"

La chasse aux champignons du pixie avait était fructueuse. Les poches de sa veste lutinesque et son chapeau haut de forme étaient chargés de mets délicieux. Il se pausa au milieu du lieu qu’ils avaient tous désigné comme étant leur camp et regarda ses nouveaux amis, prenant soin de placer chacun de ces champignons délicatement sur la plus plate des pierres, veillant à ne pas en abimer la chaire dont une entêtante odeur boisée se dégageait. La conversation semblait ne pas avoir beaucoup avancé depuis son départ mais la faim l’emportait sur le goût de l’aventure et le petit être aillé n’avait qu’une seule envie, faire bouillir une bonne marmite et emplir son estomac.

- Je ne crois pas qu’il soit intelligent de voyager de nuit lorsqu’on apporte un message top secret à des gens dangereux dit il en espérant persuader ses compagnons de route de passer la nuit au camp. Surtout qu’avec tout ce qui s’est passé ces dernier temps, la sécurité n’est assurée pour personne. Même le plus bête des messagers passerait la nuit à l’abri des rodeurs et des coupes gorges.

Guzlik s’assit en tailleur devant sa pierre et commença à éplucher la fine peau des champignons, les découpa en fines lamelle et se lécha le bout des doigts¤huuuuuuuuuuuuuuuuummmmmmmm, vraiment délicieux ¤

- On devrait profiter de ce que dame nature nous offre. Nuit calme, fraicheur de la verdure des arbres et délicieux diner, pour se reposer et reprendre des forces.
D’ailleurs, si quelqu'un à quelque chose d’assez résistant et d’assez grand pour que je puisse faire ruisselet ces merveilles... dit il en désignant d’un geste ample les lamelles de champignons, moi, je vais voleter pour trouver un nid abandonné et nous ramener des œufs. Une bonne brouillure d’œufs assaisonné aux herbes de la foret, un vrai délice, vous verrez.

Le Lecteur déploya ses jolies ailes et s’envola vers la cime des arbres pour repérer de quoi emplir le ventre de tout le monde.
Soudain, prenant conscience des suggestions de Gerbo et du nain, Guzlik voleta à hauteur de tête.

- Je suis pas doué en pièges, pour chanter certes, la filouterie ça me connaît aussi, alors une bonne corde tendue au milieu de la route, et si ça ne va pas, je peux décocher une flèche endormante et arracher la patte d’une mouche avec sur une bonne distance. Comme je serais en hauteur, j’aurais un meilleur angle et je le verrai venir..

Ank éait ravi que son idée de nom plaise autant au groupe. Les champignons qu'avait ramené le pixie avait l'air d'être très bon et même si le moie avait manger il y a très peu de temps, la chair qui se dévoilait à travers les mains agiles du petit être féérique le mettait en appétit.
Il écouta avec interêt le discours de Mjöllnir hochant de la tête afin de faire comprendre son assentiment, lui ussi n'avait pas envie de s'en prendre à la garde de la ville car elle n'était en aucun cas l'objectif de la vengeance du moine. La dernière interrogation du moine nain sur les pièges fit sourciller le moine. Il laissa cependant le pixie s'exprimer librement avant de prendre la parole à son tour.

- Je suis ravi que ce nom vous plaise messieurs ! Pour répondre à ta question Mjöllnir et bien je m'y connais un peu en pièges mais seulement pour les déjouer. Cela m'a été utile déjà par le passé lorsque je sillionnait la campagne environnante avant de me rendre au Gué.
Un talent utile lorsqu'il faut se débrouiller seul ou même en groupe !
Le moine se gratta la tempe tout en levant les yeux au ciel signe qu'il réfléchissait.
"Par expérience pour en avoir désamorçer, tous les pièges se résument à l'effet de surprise qu'ils produisent. Toujours là, où on l'attends pas si je suis puis me permettre ! Il suffit juste que l'on arrive à produire cet effet d'une façon ou d'une autre pour arrêter ce messager..."

Premier jour de la Première Chevauchée d'Eléasias, Anno : 1372
Lieu : A l'orée de la forêt, à l'Est de la piste
Temps : Brumeux (27°)
Moment : Soirée (20h34)

Groupe: Les Coureurs du Gué


Tous
es heures s’écoulaient au fur et à mesure que le groupe discutait. Les préparatifs du repas étaient terminés, et c’est réunis autour d’un feu de camp isolé que les Coureurs du Gué se restauraient.
Pendant le repas, le chevalier à la Rose croisa ses bras et observa le nain avec un sourcil levé. Interloqué par la précédente bizarrerie de la pensée de Mjöllnir, Valis ne put s’empêcher de poser une question, après coup.

Valis

- Dites moi, vous qui êtes des méditeurs, et certainement des philosophes.. Qu’est ce qui peut changer la nature d’un être ? D’un nain ? D’un homme ? D’un gnome ou encore d’un Pixie ? Sa profession ? Son humeur ou que sais-je ? Non, je pense qu’ancré au fond de nous, nous possédons tous des zones sombres qui ne s’effaceront jamais. Pour preuve, un moine nain est assez peu courant, pourtant lorsque tu te bats, tu dois toujours ressentir des picotements dans les doigts et une force t’enivrer lorsque tu crois une idée juste. D’ailleurs, tu n’as sûrement pas fait vœu de pauvreté comme beaucoup de moines, tu es même plutôt riche et le seul à avoir été prendre des vêtements de qualité chez ce traitre de boutiquier. Ceci fait partie des traits de caractère des nains, on n’y peut rien. Maintenant, je connais dans la milice le pourcentage de corruption. Il y en a environ un tiers, et ce chiffre croît à mesure que le Zentharim prospère dans le coin. Un traître ou un corrompu, qu’il soit un garde ou non, pour moi je ne fais pas la différence, c’est cet esprit malsain qui pollue les Royaumes. Mais si vous voulez être rassurés, nous n’aurons certainement aucun problème avec les gardes, ou peut être une rixe ou deux, mais elles seront probablement isolées. Racket près des bars, droit de passage, pots de vin, tout cela est malheureusement assez courant ici bas. Si vous voulez changer la donne, il faudra se débarrasser de cette vermine qui pourrie le Gué. -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

Valis avala une nouvelle bouchée de son souper en observant ses compagnons.
Une brume fraîche venait de s’élever du sol depuis moins d’une heure et créait presque un tapis surnaturel sur l’herbe de la forêt. En observant ses pieds, chacun pouvait remarquer que cette brume n’était cependant nullement humide.
Le chevalier reprit la parole rapidement, afin de remettre les choses au point.

Valis

- Nous irons tous nous coucher après manger, nous ne nous reposeront que quelques heures. Avant l’aube nous iront chacun d’un côté de la route avec une corde, Guzlik sera en hauteur. Je ne pense pas qu’il en faille plus. Nous retournerons ensuite au gué.. -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

- Oï, je suis un Nain, pour sur ! Et si je médite ce n’est pas sur la chute des feuilles, la raison ou la déraison, l’avantage d’êt’ pauvre ou ce qui fait tourner le monde pas plus que sur l’effet de notre bonne bière ou sur la taille des joyaux, la fonte du métal ou la valeur de nos guerriers qui font pourtant la fierté de notre peuple. Clangeddin nous montre une voie pour faire de nous des armes pour défendre les nôtres et l’Ordre et il y a déjà là de quoi réfléchir à en user les pierres.
Il jeta un regard en coin à Ank qui devait avoir de tout autres matières à réflexion et qui était l’exemple même qu’être Moine ne signifiait pas la même chose pour tous. Pourquoi en serait-il autrement pour les membres d’une même race ?
- Est-ce que tous les Elfes se croient supérieurs et préfèrent la compagnie des plantes à celles des humains ? J’en ai vu une qui n’avait rien d’une Elfe alors … même un demi-drow qui malgré son sang maudit avait plus de bon en lui que beaucoup d’aut’ gars qu’j’ai pu croiser. J’pense qu’c’est la foi qui change les gens. Sans avoir besoin d’être paladin ou le pantin d’un clergé, c’est ce à quoi on croit qui fait c’que nous sommes. C’est c’que j’ressens quand mes poings participent à quelque chose de plus grand qu’une bonne bagarre, et chaque face verte en bouillie, c’est un pas vers un mieux. Voilà c’que j’en pense !

Le moine ponctua sa phrase par un bel éclat de rire … comme seuls ceux de son peuple ou peut-être quelques barbares des tribus du Nord en sont capables. Un rire pour faire venir un peu de soleil dans une conversation trop sérieuse, des pensées qui n’avaient pas besoin d’être partagées. Il reprit, le regard plein de malice dans un clin d’œil à Valis : - "Ah oui ! Pour les vêtements de notre ami l’boutiquier, j’pensais bien l’payer, vraiment, mais il a disparu le bougre !"
Il rit seul pendant quelques secondes de ce qu’il prenait pour une bonne blague avant de prendre conscience de la bizarrerie de la brume qui s’étendait autour d’eux. Aussitôt le sérieux le repris et tous les muscles de son visage se contractèrent pour passer de l’hilarité à une moue entre crainte et surprise. Il se leva soudain et regarda autour de lui, surpris que ses compagnons n’aient rien remarqué ou qu’ils considèrent le phénomène normal.
- J’aime pas ça … - murmurait-il dans ses dents en regardant tout autour à la recherche d’une explication. Il chercha à croiser le regard de ses compagnons pour y trouver une réponse et lâcha la question qui lui brûlait les lèvres : - "Ca n’vous embête pas cette brume à c’t’heure et cette époque de l’année ? ‘fait pas assez humide pour qu’ce soit naturel … Ca m’déplait d’dire ça mais j’suis pas prêt à dormir à même le sol … Guzlik, tu connais ça ?"

e gnome, ne pouvant s'empêcher d'accompagner le rire du nain, manqua de s'étouffer avec son ragoût aux champignons. Lorsqu'il eut enfin fini de tousser et de crachoter, les yeux larmoyants, il regarda d'un air dubitatif la brume qui les entourait, dont l'étrangeté fut soulevée par le nain.

- C'est juste... Il fait bien trop chaud pour qu'il y ait de la brume naturelle. Je ne sais pas ce que c'est, mais je ne sais pas s'il y a matière à s'inquiéter. Lors de mes voyages dans le Cormanthor, j'ai déjà vu toutes sortes de phénomènes étranges... Cela peut n'en être qu'un parmi tant d'autres. Tu as peur qu'elle t'étouffe dans ton sommeil ?

Il rit légèrement, et porta insouciemment une cuillerée du goûteux plat à sa bouche.

- Il manque un bon vin rouge, avec ça... Dommage, on en fait du fâmeux par ici. Il se tourna vers Valis le Ménestrel. "Je dois vous avouer que comme Mjöllnir, je ne savais pas grand chose de la corruption au Gué... Un tiers, c'est énorme ! Si la situation est aussi sombre que cela, nous avons en effet beaucoup de travail... Peut-être même trop. Mais cela en vaut la peine, cette région est belle, ses habitants bons vivants, et encore libres. En nous occupant du cas de ce messager, ce sera un de nos premiers pas contre cette gangrène qui attaque les Vaux ! Je suis tout à fait d'accord avec vous, que ce soient des Zhents, ou des habitants corrompu, ces gens sont aussi pourris les uns que les autres ! Ils ont déjà fait bien trop souffrir par ici."

Cela se sentait que le gnome tenait à cette mission, de par sa force dans son verbe et son expression grave.
Son plat terminé, il bailla bruyamment, signe de sa fatigue après cette exténuante journée. Il fit quelques mouvements de la main, comme pour écarter la brume autour de lui.

- De toute façon, que pouvons nous faire contre de la brume... Ce n'est que de l'air et de l'eau... Enfin, pas beaucoup d'eau dans celle là. Hum. Faudrait un bon coup de vent pour faire partir tout ça. En fait, Gerbo n'était pas non plus rassuré par ce tapis étrange.

Ank se mit à manger avec les autres la chaleur du feu et les éclats de rire le rassurait un peu plus sur l'avenir du groupe. Il avait errer seul assez longtemps pour y être habitué mais peut-être pas assez pour le rester. L'attitude du ménestrel envers lui le troublait un peu railleur et cynique pourtantil partageait une partie de ses idéaux.
Sa question le laissa perplexe, d'ailleurs il ne savait pas si elle lui était adressée également.
¤Après tout, il s'est adressé à Mjöllnir pas à moi.¤

Le moine resta silencieux lorsque la discussion continua sur la par des gardes corrompus dans la ville du Gué. Il fut surpris de voir le nombre d'hommes trahissant leur propre rôle. Le moine émis un soupir plus que bruyant.
Il posa son ecuelle de côté et se mit à parler.

- Vous savez, moi je pense que c'est l'expérience de chacun qui les amènes à agir ainsi, l'expérience et le destin.Ses mots résonnèrent dans sa tête, ils les avaient si souvent prononcés, les avaient si souvent maudits...
"On est destiné à devenir quelqu'un mais c'est la vie de tout à chacun qui l'en détourne. Je n'ai pas choisi d'être moine et pourtant maintenant je le suis, je l'ai peut être accepté ou bien telle était ma destinée mais en tout cas la réalité est ainsi et si je le désire c'est à moi de la changer tout homme à ce pouvoir c'est simplement sa volonté..."

Ank s'arrêta net, il avait trop parlé à son goût, trop parlé même, pour ne rien dire qui plus est, enfin rien qui ne les intéresse. Quelques secondes de battements s'écoulèrent avant qu'il ne puisse de nouveau se jeter sur son ecuelle comme pour faire signe de l'oublier.