La fête à Ashaba, Après avoir passé le gué.

1er jour de la Première Chevauchée de Eléasias : Anno 1372
Lieu : Gué d’Ashaba
Temps : Ensoleillé (26°)
Moment : Zénith (12h43)


Ank, Mjöllnir et Dalekh
Immédiatement, le moine de Clangeddin Barbedargent chercha de quoi apaiser les souffrances de l’humain qui était venu l’aider, et qui avait pris de beaux pruneaux en retour. Il observa la boutique, et se rappela qu’il se trouvait dans un magasin de vêtements. Il y avait de tout, et de toute sorte, alors il trouva rapidement une écharpe en lin, la déchira, et tenta d’en faire un bandeau sur une des blessures de Dalekh

Mjöllnir met un bandage : Premiers secours : 17(d20)+2+1(bandages)= 20 >< DD12 – Réussite

Appliqué correctement, le bandeau serré à souhait stoppa et absorba le saignement visible. L’humain lâcha un bruit de gorge étranglé face à la « délicatesse » du nain, mais en sourit juste après.
Pendant ce temps, Ank se débrouilla pour tenter de ficeler comme un saucisson l’homme qu’ils avaient assommé. Celui-ci était toujours inconscient, il faudrait peut être le réveiller par des manières plus douces.

Ank ficelle son ennemi : Maîtrise des Cordes : 12(d20)+3= 15
Ank applique l’onguent sur Dalekh : 4(d4)
Points de vie de Dalekh : 3+4= 7

Maîtrisant comme faire se peut l’homme à terre, Ank l’enroula dans sa corde de soie avec soin. Une fois son travail terminé, il décida d’aider Dalekh en lui appliquant son onguent sur une de ses plaies. La pâte bleue eut un effet immédiat, et picota la blessure du guerrier. En quelques secondes, celui-ci se massa les muscles et put se relever en s’appuyant de son épée à deux mains. Il remercia son compagnon d’un jour, ainsi que le nain, puis procéda à quelques étirements avant d’aller vers le comptoir, attiré par des atours de noble.

Dalekh

- Merci pour les soins ! Mais Mjöllnir, le temple ça devra attendre, ils sont trop bizarres les prêtres, et puis ils font pas ça gratuitement, ils vont en profiter pour se faire un pactole sur mon dos pas vrai ? --------------------

Le nain acquiesça, alors qu’il était penché sur les victimes de leur combat. Il passa ses grosses mains sur les corps sans vie à présent, à la recherche d’indices ou de choses à garder.

Mjöllnir fouille les corps : Fouille : 16(d20)+0= 16 >< DD14 – Réussite

Voilà une activité qui plaisait au nain. A peine arrivé dans cette ville, qu’il pouvait déjà se servir comme il voulait, après tout, l’accueil n’était pas si mauvais. Son attention fut attirée par une note soigneusement pliée qui était rangée dans l’une des poches de l’adversaire qui avait été le plus coriace. Le nain la déplia et regarda son contenu. Il lu une description de plusieurs personnes, comme un avis de recherche. Des croquis de portrait accompagnaient les notes, et un percuta le moine. Il leva la tête vers Ank, puis regarda le dessin, puis une nouvelle fois Ank. Pas de doute, le croquis était vraiment laid, mais plutôt ressemblant à l’humain en vérité. Avec un sourire, le nain passa la note à l’« anguille » qui y jeta un œil.
D’après ce qu’il lu, les croquis et descriptions semblaient correspondre à leur propre groupe, censé attaquer Thomas ici même. La description de Gerbo ressemblait plus à celle du nain soit dit en passant.
Dalekh, qui s’était emparé d’une cape de voyage qui traînait dans les présentoirs, revint vers les deux hommes et regarda la note à son tour. Il fut assez troublé de cette machination..

Résultat de la fouille :
1er homme : Armure de cuir, arbalète légère de maître, chausse-trappes
2ème homme : Armure de cuir, épée longue
3ème homme : Armure de cuir, deux dagues, pleine potion inconnue
Chef de bande : Armure de cuir clouté de maître, épée longue de maître, bourse contenant 100 pièces d’or


Gerbo et Eranis
Le gérant sourit affablement au gnome qui tentait de l’intimider. Immensément confiant, l’homme ne prêta pas attention à ce que le petit mage lui dit, il pensait savoir quel était le résultat de la rixe.

- les gens pas armés sont parfois les pires, ils utilisent leur corps comme arme, ou bien souvent sont des sorciers ! Alors reste les bras écartés, comme les doigts tu veux moucheron ? fit l’homme tout en se rapprochant de Gerbo. Déshabille toi.

Cette requête pour le moins bizarre étonna le gnome, qui du néanmoins le faire. Lentement, il enleva tous ses habits et son matériel, pour ne plus se retrouver qu’en sous vêtements. Cette humiliation le fit fulminer intérieurement. Il devait en plus, garder cette posture ridicule en forme d’étoile pour que ses bras soient bien écartés.

- Bien, maintenant on va faire un p’tit tour dans la boutique, moi je ne suis pas un meurtrier, mais mes amis qui ont massacré les tiens, si. Il n’y a plus de grabuge, alors j’en conclu qu’ils sont morts, tu ne vas pas tarder à les rejoindre petit asticot !

L’homme ricana comme une belette et ordonna au gnome de passer dans le couloir. Bras en l’air, le petit s’avança jusqu’au comptoir, vers la salle où se vendaient tous les vêtements. L’homme à l’arme de poing le suivait à un mètre derrière, pointant son missile sur lui.
En quelques pas, ils arrivèrent dans ladite pièce, et tombèrent nez à nez avec Ank, Dalekh, et un nain que Gerbo ne connaissait pas. A terre gisaient plusieurs corps. Le boutiquier écarquilla les yeux et prononça un mot étranglé. La situation s’était retournée contre lui, et il se retrouvait seul contre le groupe.
Instinctivement, l’homme recula de deux pas, s’éloignant de Gerbo, relâchant ainsi son attention sur lui.

?????? se positionne : Discrétion : 10(d20)+8= 18 >< : Détection du boutiquier : 11(d20)+1= 12 – Réussite de ??????

Un homme était cependant resté en retrait. Il avait entendu, à travers sa porte, les bruits de pas de Gerbo et de l’homme qui le menaçait. Lentement, il ouvrit la porte et se positionna dans l’ombre du couloir. Bandant son arc, il encocha une flèche dans la direction de l’humain, qui se retourna pour voir si lui-même pouvait s’enfuir.
Lâchant un hoquet de stupeur, le boutiquier se retrouva nez à nez avec un elfe des bois qui, avec un regard froid et mortel, le pointait de son arc. Eranis sourit faiblement, puis montra le sol de manière significative. Le boutiquier, trop abasourdi, presque tétanisé, en laissa tomber son arme au sol, se prit la tête entre les mains et cria

- Pitiééééé ! je n’ai rien voulu de tout ça ! je vous le jure !

Le boutiquier est secoué

L’arbalète était de meilleure facture que ce qu’il avait vu jusque là. Ces hommes n’étaient pas sans ressource, rien qu’en équipement, il y avait là plus qu’il ne pouvait imaginer être donné pour remplir un contrat sur des hommes de la valeur de ce ‘Ank’.

¤ Il vont devoir être convaincants … Mon bon Mjöll’, dans quelle histoire tu t’es encore fourré ? ¤

- Vous êtes une bande de mercenaires alors ? Il l’a mérité ce Thomas que vous souhaitiez lui faire la peau ou c’est juste l’argent qui vous motive?
Mercenaire … souvenir pénible dans l’existence du Nain qui se souvenait, et se souviendrait longtemps encore de l’odeur de mort qui flottait au dessus de la bataille qui avait signé la fin de cette partie si vide de sens de sa vie. Etaient-ils prêts à vivre ça ? Un sourire caché sous la barbe, il imaginait ‘l’Anguille’ pris dans une véritable bataille, pleine de râles, de cris d’agonie … Il secoua la tête en soupesant la bourse. Sans demander leur avis aux deux hommes, ni vraiment cacher son geste, il la glissa dans son sac en même temps que la fiole, précautionneusement emballée dans un tissus.

- J’me prends l’arbalète, je suppose que la récompense pour votre boulot vous dédommagera sûrement mieux et la mienne a souffert du voyage et du beau temps du Nord. L’épée et la cuir cloutée valent la peine.

Etait-ce un ricanement qu’il avait entendu ? Si oui, de quel côté en était son auteur ? Et ce gnome nu comme un ver, cet elfe et ce courageux gaillard qui miaulait comme quelque dame prise en défaut ? Ce dernier n’était pas des portraits qu’il avait tenu. Mjöllnir s’était redressé, les poings serrés, prêt à recevoir les trois nouveaux venus. Il y avait longtemps qu’il avait quitté la région et lui semblait soudain que toute la folie des Royaumes s’y était rassemblée.

- On va s’calmer et vous allez m’expliquer ce qu’il se passe ici. Ou me laisser le temps de m’acheter des vêtements et poursuivre ma route après tout. C’est vous qui voyez mais ne criez pas comme ça ou je remets la machine à claques en marche !

Eranis était resté quelques temps dans cette pièce. Rien n'aurait dû attirer son attention, et pourtant, un petit détail l'avait retenu. Il avait hésité. Devait-il s'aventurer plus loin sans en avertir ses compagnons? Et puis non, il avait finalement fait demi-tour, inquiet du déroulement des opérations non loin de là.

Machinalement, il ne sait pas pourquoi, il avait rangé son épée et avait repris en mains son arc. C'est sûr, il se sentait bien plus à l'aise avec une telle arme, mais le gnome avait raison, c'était dangereux dans une maison si petite. Certes, il avait pris l'habitude, lors de multiples périples, à manier l'arc de près ou de loin. Mais dans une maison, jamais...

Attiré par les bruits au dehors de la pièce dans laquelle il se trouvait, Eranis se reconcentra. Il avait entrouvert la porte et aperçu un homme tenir en joue son ami Gerbo, qui se retrouvait en sous vêtements! Il ne fallu pas longtemps pour qu'Eranis comprenne qu'il devait intervenir. Discrètement, il se faufila derrière eux, et les suivit. Lorsque l'homme se retourna, et découvrit la situation, il ne pouvait déjà plus rien faire. Eranis, avec un sourire en coin, était satisfait de lui. Certes il n'avait pas participé à la bataille qu'il avait pu deviner, mais il arrivait peut-être au bon moment!

La présence d'un nain, inconnu de l'elfe des bois, l'interpella. ¤Quel est ce nouvel étranger? Je fais déjà un effort pour parler à Thoglin, ce n'est pas pour me coltiner toute une armée de nains!¤ A voir la réaction passive des ses compagnons, il ne faisait aucun doute que ce nouveau personnage avait participé et aider à mettre hors de danger les hommes qui étaient étendus à terre. Certes. Mais un nain reste un nain. Et le rôdeur avait appris à se méfier d'eux. S'il avait fait une fleur au premier, Eranis n'était pas disposé à accueillir à bras ouverts tous ceux qu'il rencontrerait! Aussi lança-t-il son regard le plus froid en direction de l'inconnu.

S'adressant au groupe, Eranis pris une voix posée, mais irritée :
"- Bien. Que se passe-t-il ici? On vous laisse quelques instants, et vous abandonnez notre plan? Vous avez peut-être tous fait rater! Où se trouve Thomas? Et ces deux là, c'est qui?!"

Puis s'adressant à l'homme qu'il tenait en joue : "Et toi, tu voulais du mal à mon ami Gerbo? Tu sais que c'est un grand magicien et qu'il pourrait te transformer en crapaud! Tu as de la chance qu'il t'ait épargné! Tu vas devoir être convaincant si tu veux pas finir en batracien..."

Offert ainsi en spectacle à tous ses compagnons d'aventure, Gerbo n'était pas très à l'aise. Non pas que le froid lui hérissait les poils -il faisait d'ailleurs plutôt chaud pour la région-, mais l'image qui en émanait n'était pas très reluisante, et ne correspondait que de très loin à celle du brave aventurier en mission. En l'occurrence, ils avaient devant eux un pauvre gnome bedonnant en caleçon.
¤J'ai bien envie de lui demander de se déshabiller lui aussi, pour qu'il voit ce que ça fait...¤
Le gnome baissa les bras, et se retournant vers Eranis lui dit :

- Merci mon vieux, sans toi je crois bien que ce bougre m'aurait fiché sans rancune son épine dans le dos... Et à vous aussi, les gars, ajouta t-il à l'attention d'Ank, Dalekh et le nain qu'il ne connaissait pas. Il adressa un grand sourire à son dernier, et à son invective rétorqua :

- Bonne rencontre Fils du Père des nains, il me semblait bien avoir entendu la voix puissante et grave d'un membre du peuple vigoureux en arrivant dans cette charmante boutique... Il fit une révérence mettant en valeur sa souplesse étonnante, gratifiant par là même Eranis d'une vue de choix sur son arrière train peu couvert. "Détendez-vous, on est de votre côté, hein Ank ? Mais cet homme là qui gémit, est du côté de ceux qui sont par terre, il me l'a aimablement révélé... Au fait, je m'appelle Gerbo, enchanté de vous rencontrer."

Il vit deux pas jusqu'à son ex-persécuteur, et s'accroupit pour ramasser prudemment l'arme tombée au sol. Elle revenait logiquement à Eranis qui avait mis le malfrat hors de combat, mais comme celui-ci avait déjà un arc, Gerbo pouvait toujours espérer la garder... En tout cas, pas question de la laisser à un individu aussi malsain que le vendeur. C'était du vol peut-être, mais du vol légitime, vertueux pourrait-on même dire. Instinctivement, il observa la mécanique de l'objet, curieux d'apprendre comment il fonctionnait, quels étaient ses traits si mortels... S'il y avait du poison dessus, la pointe devait en toute logique être plus brillante, ou noircie. Tout en s'attelant à cette tâche, il marcha lentement vers le bureau d'où il venait.

- Je vous prie de m'excuser à présent, mais je vais en vitesse me revêtir... J'arrive tout de suite. Au fait Eranis, tu as vu Thomas ? -puis aux autres- Et vous ?

Trop excités ou sous le choc, les nouveaux venus avaient oublié de répondre aux questions de Mjöllnir, préférant tour à tour, poser une autre question et se présenter avant de partir se rhabiller. Etait-ce la chaleur qui leur avait fait perdre la raison ? Une épidémie dans la région ?

- Par ma barbe en voilà deux questions pleines de bon sens ! Qui sommes-nous ? Et où est donc ce Thomas qui est assez important pour envoyer ces gars là, par terre, pour vous tuer ?

Loin de s’énerver et de répondre sur un ton que tout un chacun aurait jugé bien trop agressif pour la situation, Mjöllnir souriait à pleines dents, les poings sur les hanches. L’Elfe était plein de superbe, rien d’étonnant et pas de quoi se fâcher. C’était un Elfe comme il en avait croisé tant. ¤ Yli’, tu étais vraiment une exception … ¤
Dans une courbette bien moins impressionnante que celle du gnome, il se présenta à son tour : - "Je suis Mjöllnir, je viens m’acheter des vêtements convenables après un trop long voyage. J'n'ai pas la joie d'connaitre votre Thomas."
Il poursuivit en se penchant pour lancer au magicien qui déjà repartait dans le couloir : - "Bonne rencontre Gerbo, grand magicien aux yeux de ton ami ! Pour chaud qu’il fait, votre tenue m’semblait bien légère." – puis revenant à l’archer, - "et, tant qu’à faire, à toi aussi Eranis qui a sauvé Gerbo."

Le Nain revint alors à celui qui avait été identifié comme étant le marchand de l’échoppe et, faisant fi de sa position, lui demanda toujours aussi souriant : - "En attendant que vous repreniez tous vos esprits, cher marchand, vous pouvez certainement m’aider, je cherche une tenue légère, souple et à ma taille. Vous pourriez m’indiquer où je peux la trouver ? J’vous paierez, n’ayez crainte, votre histoire ne me regarde pas. Evitez les gestes brusques par contre, notre ami a l’air remonté."

Cette attitude ne lui semblait pas dénoter de l’ambiance générale et il obtiendrait peut-être enfin ce pourquoi il avait fait halte dans cette échoppe.

Ank avait ignoré la question du nain au sujet de leurs statuts, il laisserait le soin à ses compagnons de lui expliquer de quoi il retournait.

Ank se dégagea de Dalekh et fut surpris par un petit cri et par l'arrivé d'un Gerbo en sous vêtements, la situation était telle que le moine resta abasourdi quelques secondes laissant le temps à Gerbo de les remercier, c'est à ce moment que Ank éclata de rire.

La tension du combat était retombée dans l'esprit du moine, après avoir laissé échapper son rire celui-ci répondit au gnome

- Pardonne moi pour le fou rire mais je, ne m'attendais pas à que tu combattes ainsi ! C'est une coutume gnome ?
un léger sourire s'esquissa sur le visage du moine
"Pour répondre à ta question, il n'y a que ces hommes ici, peut-être que l'un deux est Thomas mais cela m'étonnerait fortement. J'en ai ficelé un, on peut toujours lui poser des questions...
Sinon, il nous reste encore celui-ci !"

Le moine accompagna ses paroles avec un léger hochement de tête en direction du marchand.

1er jour de la Première Chevauchée de Eléasias : Anno 1372
Lieu : Gué d’Ashaba
Temps : Ensoleillé (26°)
Moment : Zénith (13h)


Tous
Le marchand défaillit et se sentit perdu. Il n’avait plus d’autre choix que de faire ce qu’il savait le mieux. Marchander.

- Hum, heu.. oui oui, bien sûr je.. Je suis votre humble serviteur ! Vous qui m’avez sauvé de ma détresse ! J’étais obligé de faire tout ceci, sinon, ils allaient saccager mon commerce ! Fit le boutiquier en désignant les morts à terre. En gage de ma bonne volonté je vous permet de vous servir autant que vous voulez dans ma boutique de vêtements, prenez ce que bon vous semble ! Ainsi que.. mon arme oui, cadeau. Quant à ce « Toma », je ne vois pas de qui vous voulez parler, qui oserait porter un pseudonyme si ridicule.. Enfin, cela n’a peut être rien à voir mais.. L’homme se releva doucement, puis prit un air conspirateur, très bas. Il y a quelqu’un de caché sous mon magasin, une trappe mène à ma cave, depuis ma chambre. Passez dans la pièce à côté de mes quartiers, il y a un tapis avec des tonneaux, la trappe est sous le tapis !

Le boutiquier se frottait les mains. En vendant « Thomas » il espérait racheter ses fautes..
Dalekh lui, sentait monter la rage en lui. Ils venaient de se faire berner en beauté, le plan était pourri d’avance, et ils étaient tombés dedans. La note que le nain avait découverte en témoignait bien. Pourquoi Ank n’était-il pas aussi réceptif ? Il avait vu tout autant que lui les « avis de recherche » et n’en disait rien. Pris d’un excès de rage, il saisit le papier et s’avança à pas rageant vers le boutiquier, pour lui coller un bon coup de botte en pleine poitrine. L’homme s’écrasa contre le mur.

Dalekh

- Ne te joue pas de nous imbécile ! Fit le guerrier en tendant la note haut vers ses compagnons. Regardez ça, c’est nous sur ce parchemin ! On pensait accomplir un acte honorable pour le compte d’un seigneur local, en débarrassant cette racaille de Thomas de la surface de la terre, et en retour, c’est eux qui devaient se débarrasser de nous ! Ils étaient clairement là pour nous tuer, ils avaient des renseignements sur nous ! Et vous ! Vous, vous êtes leur complice, et vous essayer de marchander votre vie ? Espèce d’enfoiré de première, bouffeur à tous les râteliers. --------------------

L’humain cracha en pleine figure sur le marchand. Sa colère était très visible, et justifiée, ils avaient apparemment été bernés par leur employeur, comment cela se pouvait-il ?
De son côté, Mjöllnir semblait un peu mieux comprendre la situation, la velléité et la cupidité des hommes ne faisait que se confirmer.
Dalekh saisit quelques vêtements sans se gêner dans la boutique et décida de prendre l’air un peu. Il avait laissé la note à Eranis, qui ne put qu’approuver la réaction du guerrier face à cette révélation.

Gerbo observe l’arme : Détection : 18(d20)-1= 17 – Réussite

Se rhabillant tranquillement dans l’intimité, le mage observa attentivement sa nouvelle arme. Loin de ressembler à une arbalète, mais pourtant proche dans son mécanisme, il savait au fond de lui que se servir de cette arme n’était peut être pas à sa portée. Il observa toutefois de plus près et compara sa trouvaille de très belle facture à une arbalète de poing. Les munitions étaient en fait des dards, et ceux-ci n’étaient nullement empoisonnés. Le boutiquier l’avait bien roulé.
Le gnome nomma tout simplement l’arme un « Lance-dards »
Il se remit vite au courant des dernières nouvelles et appris que son propre groupe était en péril.. et Dalekh déboula dans la pièce à toute allure, épée en main.

Dalekh

- Le nain et l’elfe sont plus là ! Magnez vous de ramasser ce que vous pouvez, faut qu’on descende au sous sol ! --------------------

C’est les fesses de Ank que Mjöllnir aurait bien botté pour le compte. N’avait-il pas vu la note lui aussi ? Pourquoi faisait-il comme s’il n’en était rien ? Et ce marchand, les prenait-il vraiment pour des imbéciles ?
A ce jeu là, le Nain pouvait très bien se mettre à niveau et feindre la plus pure des innocences. Il se plongea aussitôt dans la recherche de trois tenues à sa taille, en cherchant une au moins de belle facture qu’il revêtirait en rentrant au monastère.

- Merci beaucoup pour ces cadeaux, je n’hésiterai pas à conseiller votre échoppe à mes amis !

¤ … Accomplir un acte honorable pour un seigneur local …¤
L’honneur, enfin un concept auquel le Nain n’était pas étranger. Si c’était bien ce qui avait amené les mercenaires dans la boutique, les aider lui devenait concevable, d’autant plus si c’était pour déjouer le piège d’un homme qui jouait sans vergogne sur la loyauté et l’honneur pour tromper les autres ! Après tout, était-il vraiment pressé de rentrer pour se voir recevoir une autre mission dès ses premiers pas à l’intérieur du monastère ?

- Dites les gars, pas qu’vot’ présence m’ennuie ou quoi qu’ce soit mais … j’vais pas plonger dans les caves de ce marchand de loques sans en savoir plus. Bon maintenant vous n’avez p’t’êt’ pas besoin d’aide non plus, et pas envie de m’avoir dans vos pieds. J’ai ce que j’étais venu chercher, je peux aussi bien reprendre ma route et vous laisser avec votre Thomas. A deux de moins, ça vous fait une plus grosse part chacun, pas vrai ? Ou bien vous me dites en quelques mots en quoi consistait cet acte honorable, et je vous prête mes poings pour vous aider à éclaircir tout ça. Je ne vous prendrais rien de votre récompense, juste ma part de ce qu’on pourrait trouver. Qu’en pensez-vous ?

En voyant le croquis et l'avis de recherche, Gerbo se posa maintes questions. ¤ Alors ils voulaient nous tuer, ces salauds ? C'est un peu exagéré comme réaction, je trouve, ils auraient au moins pu essayer de discuter... Ils ont tout gagné comme ça, tiens. ¤

Ainsi, le vendeur leur proposait tous ses articles pour les dédommager ? ¤C'est fort aimable à lui, héhé. ¤ Gerbo suivit le nain dans la boutique, et commença à farfouiller parmi les innombrables vêtements. Il devait bien y avoir des chaussons un tant soi-peu originaux par ici... Et tiens, tant qu'à faire, il allait prendre des chaussons tous neufs pour toute sa famille ! Les Raulnor seraient contents de voir Gerbo revenir avec de tels cadeaux. Des chaussons pour ses cinq soeurs, pour ses papa et maman, pour Gremila sa grand-mère, et Sergod son grand-père... Ça serait la fête au Pied du Chêne !
Mais alors qu'il farfouillait tant bien que mal, le gnome tomba sur un macchabée baignant dans son sang, puis un autre... ¤Beuark¤ Il se pressa donc de récupérer ses chaussons avant de passer à autre chose.

- Très bien, cher nain, je m'en vais vous expliquer tout ça rapidement. Ce Thomas, est un voleur, qui a travaillé avec une de nos connaissances par le passé. Cette connaissance ne commet plus de vols à ce jour, mais alors qu'ils trafiquaient ensemble, Thomas, ainsi que son joyeux drille nommé Riton, un autre voleur, ont monté un coup-fourré contre cette connaissance. Ils sont partis après un énorme larcin sans partager le butin avec lui. Et donc, la connaissance nous a proposé de lui amener ces deux hommes contre une modique somme, afin qu'il puisse... régler ses comptes. Quant à ces hommes bizarres qui vous ont attaqué, je vous prie de nous excuser, étant donné que nous en sommes la cause. J'imagine que le vendeur a eu vent de nos machinations, et s'est arrangé pour qu'on arrive pas à nos fins...

" Nous avons bien besoin d'aide en effet, surtout depuis que la situation s'est un peu envenimée... Alors voilà, si vous voulez nous suivre, ça s'ra avec grand plaisir. "

Tout en parlant, il prit la direction de la chambre, qu'il avait déjà visitée. A son premier passage, de trappe il n'avait point vu... C'est qu'elle était bien cachée.
Il accrocha la petite arbalète à sa ceinture, en prenant soin d'en séparer le dard pour le glisser à côté.

Ank n'avait pas réagit lorsque Dalekh frappa le marchand, il comprenait aisément la situation, il y avait un problème, la note était beaucoup trop précise pour que ce soit juste une coïncidence... Paulo les auraient donc roulé ?
Le moine réfléchissait un moment tranquillement puis il prit la parole :

- Bon j'imagine que ces charmantes personnes étaient là pour nous tuer après que l'on ait récupérer ce 'Thomas', cela signifie que notre employeur n'a pas été clair avec nous jusqu'au bout, peut-être que l'homme que l'on va rencontrer n'est pas le traître qu'il nous a décrit...

Il jeta un coup d'oeil vers Dalekh et d'une voix plus assurée lui donna un conseil.

- Face à cela, il faudrait peut-être tempérer votre tempérament messire Dalekh, s'enflammer comme vous le faites ne servira à rien, la preuve : le boutiquier se paye nos têtes depuis tout à l'heure...

Le moine s'approcha du marchand qui gigotait encore sous le coup de Dalekh, il s'accroupit auprès de lui, restant le plus stable sur ses appuis. Il fit un geste pour balayer la présence de Dalekh et de la peur qu'il inspirait au marchand, afin qu'il puisse parler tranquillement.

- Bon, si j'ai bien compris vous êtes une victime c'est cela ? Le moine souria à cette phrase, une crapule comme lui, même apeuré, l'homme est capable à n'importe quel prix de refuser de se soumettre...
" Vous avez été obligés par ces hommes de nous tendre un piège ou bien c'est quelqu'un d'autre qui vous as obligé à cela ? Et cet homme que vous détenez captif, il vous as été remis par ces hommes de mains qui gisent par terre ?

Le moine montra avec sa main les hommes morts par terre afin d'illustrer ses propos. Il espérait que l'homme se montre avide de les aider car sinon c'était plus durement qu'il serait interrogé et peut-être pas par Ank...