La fête à Ashaba, Après avoir passé le gué.

MJ

Gerbo

Le petit magicien se tenait au carrefour, regardant de part et d'autre pour esssayer de repérer ses compagnons. Alors qu'il jetait un coup d'oeil vers la boutique, le gnome remarqua qu'un homme se tenait devant la porte dont il détenait la clé. Gerbo le détailla longuement, puis conclut de la descritpion qu'en avait fait Paolo qu'il s'agissait bien de Thomas, bien qu'il lui paraisse plus vieux que prévu. Il échangeait de grands gestes avec la personne se trouvant de l'autre côté, le commerçant sans doute, et paraissait contrarié. Puis il s'éloigna de la porte, la mine renfrognée, et passa près de Gerbo avant de tourner au coin de rue, où il disparut aux yeux du gnome.

Ank, Thoglin, Eranis, Dalekh & Insanis

Malgré qu'ils soient occupé à s'échanger des signes silencieux, les aventuriers remarquèrent tous l'arrivée de l'homme qui désirait visiblement entrer dans la boutique. Soupçonneux, ils le regardèrent plus longuement, et n'eurent pas plus longtemps des doutes sur l'identité de l'inconnu, c'était Thomas. L'homme frappa à la porte de la boutique, et au bout de quelques instants, on lui ouvrit. Il pénétra alors rapidement dans le bâtiment, et la porte se referma derrière lui. Pour la deuxième fois, les douze coups de midi sonnèrent.

L'homme entra finalement dans la boutique et une fois la porte refermée, Thoglin s'empressa de donner un coup de coude à Ank, qui, il n'en doutait pas, n'avait pas pu rater l'arrivée de cet homme.

Hep, je crois bien que voilà ce que nous attendions... Nous devons attendre qu'ils sortent donc? Espérons que nos compagnons gardent un oeil attentif sur la deuxième porte.

Il jeta un coup d'oeil vers les deux elfes, espérant croiser le regard de ceux-ci et s'assurer qu'ils avaient également vu la scène.
La nervosité pouvait se lire sur le visage du nain. Souvent il avait été confronté à des situations de stress mais ses adversaires n'avaient été la plus part du temps que de la vermine, telle des gobelins ou des orques, et rarement des humains, qui se révélaient bien plus intelligents et imprévisibles. Cependant, dans son esprit, la difficulté majeure restait le fait qu'ils étaient en plein milieu d'une ville débordante de monde et d'activité, et que la moindre erreur pourrait alerter la garde, alors qu'ils n'étaient à la base pas vraiment désiré dans la ville... De plus, un ennemi est bien plus difficile à ramener vivant que mort... Cette mission comportait vraiment beaucoup trop de contraintes à son goût.

-Au fait, Gerbo est supposé être sorti, mais je ne le vois toujours pas... étrange non?

Le gnome n'avait pas à hésiter en apercevant l'homme. ¤C'est une très bonne chose que je sois à présent le seul à pouvoir ouvrir cette porte, ça limite les possibilités de sortie de Thomas à l'entrée principale, sauf s'il se retrouve menacé. Quoique, le vendeur possède peut-être un double ! Je fais bien d'y penser. De toute façon, il faut que quelqu'un surveille cette petite porte, double de clé ou pas. ¤

Voyant Thomas prendre à droite puis contourner le bâtiment, il réfléchit un instant et conclut que l'autre entrée devait se trouver juste après le coin de la rue où il venait de s'engager. ¤Alors ça n'était pas plus compliqué que ça, je me demande vraiment comment j'ai pu douter de l'endroit où je me trouvais ! Et après ça on affuble les magiciens d'avoir une intelligence dangereusement supérieure, alors que je suis moi-même le plus idiot des crétins débiles ! Non mais vraiment...¤

Conscient à présent de sa situation "géographique", il prit la décision de rester en place. Tout en gardant un oeil sur la porte dont il avait la clé, il regardait avec attention dans la rue perpendiculaire à celle où il se trouvait. En effet, si ses compagnons avaient été malins, un ou deux d'entre eux avaient sûrement dû y être postés. Ça ferait ainsi un intermédiaire parfait entre les deux sorties, entre lesquelles ils pourraient communiquer en quelques secondes. Ainsi, il continua de scruter la rue en espérant les repérer.

¤ Ca y est la mission commence...¤

Ank avait vu l'homme qui avait été décrit par Paulo entrer dans cette boutique. Le coup de coude et les paroles de Thoglin ne firent que lui confirmer, il fallait maintenant agir ! Ank, Thoglin et Dalekh étaient tous es trois face à la boutique, les mieux placés pour observer si les deux hommes en sortaient.
Ank jeta un coup d'oeil vers les elfes, ils cernaient tous deux une autre partie de l'échoppe depuis l'angle où ils s'étaient caché. Quand à Gerbo il ne savait pas très bien où il était mais il n'était plus dans le magasin...
Le plan déroulait tous ces rouages et tout était parfaitement huilé.. Le moine esquissa un vague sourire enfin le groupe allait travailler ensemble, main dans la main et le jeune moine était excité à l'idée de montrer ses capacités à ses compagnons.
¤Simple retour des choses, cette fois-ci, je suis sûr d'être reconnu pour mes actions ! ¤

Ank se rapprocha de ses compagnons afin de rendre le groupe de trois personne un petit plus compact, il ne voulait pas qu'en un coup d'oeil il puisse être repérés. Il en profita pour chuchoter à Thoglin et à Dalekh
-J'espère que l'attente ne sera pas trop longue maintenant et que ce Thomas fera vite. J'imagine que le marchand ne nous a pas remarquer dans cette foule mais à force de rester plantés là nous allons attirer l'attention sur nous. Vous ne croyez pas ? A la rigueur j'irai bien couvrir cet angle là bas. Ank fit un rapide signe, il pointa du doigt l'angle opposé où il se tenaient tous les trois et qui couvrait la rue à droite de la boutique."Les deux elfes s'occupent de la gauche, Gerbo semble s'occuper de l'arrière vu qu'il n'est pas revenu et vous deux le devant de la boutique mais cet endroit personne n'y est."

¤Enfin¤ si dit Eranis lorsqu'il aperçut ledit Thomas s'approcher puis entrer dans l'échoppe. Il l'avait vu arriver depuis la position où se trouvait Gerbo bien malgré lui, et en avait conclu qu'il avait d'abord essayé de passer par derrière.

¤Heureusement que notre compagnon a eu cette bonne idée. Sinon, nous aurions pu attendre toute la journée!¤

Juste après avoir signifié aux trois aventuriers qui se tenaient face à l'échoppe que Gerbo était bien sorti (du moins, Eranis espérait s'être fait comprendre...), le rôdeur se posta donc près de l'angle de la rue, acollé au mur, toujours à moitié caché par sa capuche. Il essayerait de se faire le plus discret possible, lorsque Thomas ressortirait de l'échoppe.

Puis il aperçut Insanis, qui n'avait pas dit un mot depuis un moment, et lui indiqua de se poster derrière lui s'il ne voulait pas tout faire rater...

Après quelques secondes d'attente, Eranis eut comme un sursaut! Et si leur homme réussissait à sortir finalement par la porte de derrière. Seul Gerbo pourrait le voir, mais il ne pourrait en avertir ses compagnons, car celui ci ne savait pas où ils se trouvaient. Rapidement, le rôdeur regarda autour de lui et ramassa un petit caillou qui se trouvait là. Il sortit à moitié de sa réserve, et lança l'objet en direction de Gerbo, espérant, si ce n'est le toucher, du moins attirer son attention. Il attendit quelques secondes avant de se remettre à l'abris afin de laisser le temps à Gerbo de comprendre ce qui se passait...L'elfe comptait bien sur son agilité pour espérer atteindre son compagnon.

Après avoir fait cela, le rôdeur reprit position...Il était désormais calme. Sa respiration harmonieuse et régulière montrait qu'il était parfaitement concentré. Depuis son arrivée à Ashaba, beaucoup de choses s'étaient passées, pas forcément celles souhaitées. Mais Eranis s'était engagé dans cette mission, et cette dernière commençait belle et bien...

1er jour de la Première Chevauchée de Eléasias : Anno 1372
Lieu : Gué d’Ashaba
Temps : Ensoleillé (26°)
Moment : Zénith (12h29)


Gerbo
Le gnome attendait patiemment. Il était fier d’avoir fermé cette porte au nez et à la barbe de tous, alors que ce n’était pas son talent dominant. Le plus drôle fut lorsque Thomas voulu entrer dans le magasin, et sa mine déconfite lorsque la porte ne s’ouvrit pas. L’homme était donc passé par devant, et cela était plutôt étrange, car cela pouvait indiquer qu’il ne voulait nullement se cacher, mais que cette sortie était plus.. Pratique.
Le gnome attendit, espérant voir ses compagnons non loin, mais sans succès, jusqu’à ce qu’il entendit un bruit de poignée. La porte arrière bougeait ! Quelqu’un essayait de l’ouvrir, mais sans la clef, cela n’était guère possible. Un juron étouffé, puis plus rien. Etait-ce Thomas qui vérifiait si le chambranle coinçait ?
Le mage n’eut pas le temps de se poser la question, il vit voler à raz de terre un caillou qui vint percuter sa botte..


Ank, Eranis, Thoglin, Insanis et Dalekh
Eranis se fond dans la masse : Discrétion : 11(d20) -1(Armure) +8= 18 >< DD12 – Réussite
Eranis lance un caillou : Jet d'attaque de contact à distance : 15(d20) +6= 21 >< CA de Gerbo : 16(d20) +0(Pris au dépourvu)= 16 – Réussite d’Eranis
Gerbo perd 0pv
Gerbo regarde autour de lui : Détection : DD12 : 13(d20) -1= 12 >< DD12 – Réussite

Eranis avait l’œil, et le bon. Outre le fait qu’il était bien positionné et qu’il avait vu Gerbo, celui-ci fit en sorte de l’interpeller. Son caillou ricocha jusque la botte du gnome, qui leva instinctivement la tête.
Le mage aperçu une tête chevelue, et il reconnu Eranis, bien caché cependant. Gerbo fut soulagé de constater que les autres étaient là et l’avaient vu, ainsi se remit-il contre le mur pour observer la rue, comme si de rien n’était, après leur avoir fait un petit signe discret qui leur indiquait que tout allait bien, même très bien.

Dalekh opina du chef pour montrer son accord à Thoglin face aux dernières nouvelles venues de l'autre côté de la rue, apparemment tout se passait comme prévu. Chaque minute à attendre paraissait une éternité et plus les aventuriers patientaient plus la tension voir l'excitation croissait en chacun. Le quadrillage du bâtiment qu'ils avaient mis en place était plus qu'au point pourtant et ils n'avaient pas à s'inquiéter. A moins qu'ils n'aient été repérés par quelqu'un, puis dénoncés à l'homme qu'ils surveillaient, rien ne laissait supposer que ce dernier passe entre les mailles de leur filet qui se refermerait sur lui dès qu'il sortirait de l'échoppe. Il fallait juste garder son calme et rester aussi vigilant que discret. L'agitation quotidienne dans cette rue les dissimulaient sans qu'ils aient à faire le moindre effort, ne pas se laisser distraire par l'effervescence de la rue était toutefois primordial.
Au bout de longues minutes, le groupe en position remarqua un nain en guenille arpenter la rue en jouant des coudes parmi la masse d’humains. Celui-ci se dirigea vers l’échoppe de vêtements et sembla hésiter à y entrer. Se grattant la barbe longuement, il fini tout de même par franchir le pas de la porte.
Sans doute un client, mais cela fit monter la tension d’un cran. Et si celui-ci était de mèche avec Thomas ? Rien n’était à exclure, et les membres du groupe se regardèrent d’un regard lourd.
Peu de temps après l’entrée du nain, une calèche passa dans la rue. Deux chevaux tiraient la voiture sobrement décorée et fermée par des rideaux. Les personnes à l’intérieur devaient mourir de chaud par cette chaleur ambiante.
Manquant d’écraser des gens, la calèche s’arrêta net devant le magasin, obstruant la visibilité de l’entrée aux aventuriers.

Dalekh

- Bons dieux ! Qu’est ce que c’est qu’ça ? s’écria le guerrier, tout en posant un genou à terre pour se relever. Il regarda presque affolé les autres.« Ca sent rien d’bon, d’abord le nain, puis ça qui nous cache la vue, ça sent le piège à plein nez, qu’est ce qu’on fait ? Si on reste là comme des statues on aura avancé pour rien » --------------------

L’Illuskien paraissait vraiment nerveux. Ou peut être excité. Il fit quelques pas en avant, tout en étant décontracté pour voir ce qui se passait, mais il ne vit rien mis à par cette maudite calèche.
Gerbo de son point de vue, ne voyait que l’arrière de la voiture, et ses compagnons s’agiter peu à peu. Quelque chose se passait, mais il ne savait pas quoi. Devait-il aller les rejoindre ? Ou devait-il passer par l’arrière de la boutique ?


Mjöllnir
Le Vigoureux avait fait un très long voyage à pied depuis les Marches d’Argent, afin de rejoindre son monastère. Il avait hâte de retrouver les siens pour leur apporter les nouvelles, certes maigres, mais importantes qu’il avait à communiquer. Comme disait l’un de ses maîtres, les voyages forment la jeunesse, et Mjöllnir l’avait appris à ses dépends. Il avait connu moult combats et intrigues qu’il n’aurait jamais connu parmi les autres moines, et cela faisait de lui quelqu’un de spécial.
Le climat était doux pour lui, et beaucoup plus agréable que ce temps de chien plus loin au nord.
Ses vêtements étaient des guenilles rapiécées, sa barbe, un véritable sac de nœuds emmêlés et son ventre grondait comme le tonnerre, lui rappelant sa faim depuis le matin.
Tombant face à une échoppe de couturier grossiste, le nain s’arrêta quelques instants, et entra finalement. Cela ne lui coûtait rien de jeter un œil, au moins aurait-il une idée des prix en vigueur dans la région.
A l’intérieur, nul boutiquier, l’endroit était vide. Il appuya sur la sonnette au comptoir mais personne ne répondit. Etrange endroit.

Alors qu’il allait s’en retourner à l’extérieur, des hennissements se firent entendre près de la porte, et une ombre apparut.
Quatre hommes armés déboulèrent dans la boutique, et se figèrent devant le nain qui faisait peur à voir. Deux étaient armés d’épées longues, l’un deux portait deux couteaux, et le dernier, plus à l’écart, tenait une petite arbalète. Ils n’avaient rien d’accueillants, et leurs armes sorties indiquaient qu’ils allaient provoquer une rixe. Cependant, ils hésitèrent, comme confus ou étourdis.

- Merde c’est lui ? Tu crois que c’est le petit mage ? Chuchota l’un d’eux
- J’sais pas, il a l’air plutôt gros pour un gnome ! Mais qui veux-tu qu’ce soit d’autre ? Il a la taille..

Ces gars là n’avaient rien de net, ils baissaient leur garde lorsqu’ils parlaient, hormis celui avec son arbalète.

- Oï, bonne rencontre messieurs ! Si vous aviez quelque chose à dire au marchand –lança-t-il en pointant les armes du menton-, vous allez devoir l’attendre avec moi, j’ai sonné, personne ne répond.
¤ Il fallait que je traverse la moitié des Royaumes pour me trouver au mauvais endroit au mauvais moment … Ca m’apprendra à vouloir me rendre présentable, une occupation dangereuse que celle de faire des emplettes, je regarderai les nôtres chargés de celles-ci avec plus de respect … ¤

La situation était cocasse, il avait quitté la région depuis des lunes sans laisser aucun ennemi derrière lui, marché des lieues, traversant des régions hostiles sans encombre et à quelques jours de rentrer chez lui, il se faisait menacer par quatre brigands de bas étages … N’était-il pas celui qui avait vaincu le Tigre Uthgardt ? Celui qui avait survécu aux squelettes, aux loups, et même à Qualquenick ?
Ce n’était pas pour se prendre un mauvais carreau lâché par un incapable, sans doute payé par un autre, chez un marchand de tissus qui n’était même pas là !

Son ventre émit une plainte sonore de plus, lui tordant les boyaux une fois de plus. Quelque fut cette mascarade, elle ne devait durer longtemps sous peine de voir sa faim nourrir son imagination et revoir sa position sur les anthropophages.
- Si vous pouviez baisser cette arbalète par contre … J’ai bien du respect pour les gnomes mais beaucoup moins pour ceux qui m’menacent en plus de m’insulter après un jeune qui n’a que trop duré. Et au risque d’vous décevoir encore, je n’ai rien d’un mage.

Mjöllnir gardait les yeux rivés sur le seul homme n’ayant baissé sa garde. Si les choses dégénéraient, il n’aurait qu’à se saisir d’un des opportuns ayant baissé sa garde pour s’en faire un bouclier de choix contre les carreaux.

Bonjour bonjour !

erbo se rongeait les ongles d'anxiété... Cette voiture n'était pas là par hasard, et il était plutôt louche que tant de gens cherchent à pénétrer dans cette boutique de fripes. ¤Il faut y aller, sinon on ne maîtrisera plus rien de ce qui se passe à l'intérieur... Les seules personnes qui se doivent d'être dans le magasin sont Thomas et le vendeur. Non, on ne peut rester là les bras croisés. Bon... Je vais entrer par la porte de derrière, mais mieux vaut que je sois accompagné.¤

Il émergea de son coin de rue pour avertir Eranis. D'abord, il leva le bras en l'agitant pour attirer son attention, puis leva son index en l'air afin de lui signifier le chiffre un. Puis, en repliant plusieurs fois ses doigts sur sa paume, d'un geste répétitif vers lui même, il lui demanda de venir. Une seule personne suffisait en effet, l'autre pourrait ainsi continuer à surveiller les rues. ¤Pourvu qu'il ait compris... Vu ma taille et le nombre de passants, ça ne doit pas être aisé de suivre tous mes gestes.¤

Il réfléchit sur ce qu'il allait faire une fois un des deux elfes arrivé à la rescousse. Que ce fut Thomas ou le marchand qui avait essayé de sortir par derrière, il y avait de bonnes chances pour que quelqu'un se trouve dans le bureau. Il faudrait donc faire le plus discrètement possible, tout en assurant dès fois que la situation dérape. Au moins, Gerbo ne serait plus tout seul.

¤Cette calèche m'intrigue vraiment... D'habitude ce sont des hommes riches, des nobles ou de grands marchands qui ont de telles voitures, et ceux-ci ne s'arrêtent pas dans des friperies ! Non, ceci est vraiment trop bizarre pour que nous n'allions pas voir.¤

Tout en surveillant la petite porte,il jeta à nouveau un regard anxieux vers les deux elfes de l'autre côté de la rue. Qu'ils se dépèchent, Thomas n'allait pas attendre lui !

Bienvenu Mjöllnir

Ank avait vu défiler pleins de choses sous ses yeux et des choses qui l'avait troublé. Il était entrain de se maudire sur place de ne pas être allé sur le côté droit de la rue car maintenant, ils ne voyait plus la boutique. Les propos de Dalekh finirent par le convaincre de la nécessité de bouger mais il ne fallait pas pour autant qu'ils s'éloignent trop du plan.
¤Evidemment rien ne ce passe selon le plan, un nouvel arrivant qui n'est pas Thomas, un carosse, une boutique avec tant de clients... Et ce carosse !¤

Le jeune moine lança un regard vers les deux elfes dans l'espoir de voir un signe de leurs part qui pourrait leurs donner une idée de la situation mais visiblement eux aussi étaient déroutés. Le moine voyait Dalekh commencer à s'avancer ce qui le rendit plus anxieux, à vrai dire le moine ne préférait pas trop parler avec cet homme mais il se mit à le retenir par le bras.

-Nous devrions attendre messire Dalekh, après tout le carosse n'en a peut-être pas pour longtemps et il faut que l'on se mette bien d'accord avec les autres pour savoir comment agir, nous ne savons rien de la situation, nous avons besoin d'informations.
Le moine avait un ton ferme mais qui se voulait conciliant, il ne voulait pas être agressif avec l'homme mais il fallait s'en tenir au plan établi ou en établir un autre pour éviter trop de problèmes. Il jeta un regard en direction de Thoglin afin de lui demander un peu de soutien.

Bienvenue à toi, Mjöllnir!!

Tout s'était soudain accéléré. Eranis, tout d'abord satisfait d'avoir réussi à prévenir Gerbo de sa position, fut ensuite déconcerté par l'entrée de ce nain qui n'était pas du tout prévu au programme! Et s'il venait tout faire échouer...Non, pire, si c'était un complice de Thomas! A peine Eranis eut-il le temps de tenir compte de cet imprévu qu'une calèche s'arrêta net devant la boutique! ¤Mais que diable tous ces gens viennent-ils faire dans cette boutique! Cela ne me dit rien qui vaille...¤

Eranis resta dans un premier temps sur place, continuant de suivre à la lettre le plan que le groupe s'était fixé. Mais jetant un oeil vers Gerbo, il vit que ce dernier lui faisait comme une sorte d'appel à l'aide discret. Et s'il se passait quelque chose de son côté? Peut-être le gnome détenait, avait vu,ou entendu, des informations capitales, mais que lui seul connaissait. Quoi qu'il en soit, Gerbo faisait signe à l'un des deux elfes de venir le rejoindre, ça ne faisait aucun doute. L'elfe des bois ne savait que faire...Il jeta un coup d'oeil vers Insanis. Ce dernier avait l'air complétement désintéressé par la mission, et regardait vaguement dans la direction opposée à l'action. Eranis poussa un soupir. "Eh l'ami, chuchota-t-il, c'est par là que ça se passe."

Il fallait faire vite, prendre une décision. Le rôdeur regarda attentivement la calèche qui s'était posé là, devant la boutique. Perplexe... Il ne vit rien qui pourrait l'aider.

Quelques secondes passèrent...Eranis se décida. Il se tourna vers Insanis et lui lança : "Insanis, vous allez devoir affronter seul cette difficile tâche. j'espère que vous serez à la hauteur! Je rejoins Gerbo, il semble avoir besoin d'aide! Bonne chance, si les choses tournent mal." Le rôdeur se retourna, regarda rapidement autour de lui pour voir s'il n'attirait pas l'attention, et se mit en marche calmement en direction du gnome. Il ne jeta aucun regard vers l'autre groupe, et tenta de paraître le plus détendu possible. Marchant en direction de Gerbo, il se dit que, les événements se succédant, il n'avait pas souhaité bonne chance à ses compagnons. Il espérait qu'elle serait de leur côté.

Arrivé à hauteur du gnome, l'elfe fit mine de ramasser quelque chose tombé à terre. Regardant dans la direction opposée (en réalité, vers Insanis, parce que ce dernier l'inquiétait), il chuchota pour Gerbo : "Que se passe-t-il ici?"