Localisation exacte inconnue, Une seconde chance

15 Eleinte de l'Année de la Magie Sauvage

Phsant, Thesk
Température: 30°C
Ciel sans nuage


Le marchand regarda le paladin qui se trouvait face à lui avec un rictus étrange. L'orque semblait être en train de faire un effort auquel il n'était pas vraiment habitué et ne pas vraiment s'en tirer. Malgré tout après une bonne poignée de seconde son regard redevint celui qu'il avait depuis le début de l'entretien. Apparemment, il avait réussi contre toute attente. Cependant, il ne souriait plus.

-L'ami, je ne sais rien de la Compagnie des Marches ou de quelque soit le nom exact que tu as utilisé mais je crois me souvenir de cette carriole. Mais, personnellement, je ne peux pas te dire d'où ils venaient ni où ils allaient. Mais je peux te dire qui pourra te renseigner. Contre une petite récompense, évidemment.

Son sourire venait de faire son retour triomphal mais cela n'était pas nécessairement une bonne nouvelle pour le paladin d'Ilmater.


Telflamme, Thesk
Température: 30°C
Ciel sans nuage

Il y a certain groupe de personnes qu'on s'attend plus à voir à certains endroits qu'à d'autres. Prenons Telflamme en cette belle journée estivale par exemple. N'importe qui, avant d'entrer dans la taverne du "dragon assoupi" sait qu'il va trouver un certain nombres de personnes. Derrière son comptoir se trouvera un vieil aubergiste, quelques serveuses, sans doute choisie pour d'autres qualités que leur sagacités, tourneront dans la salle sans se soucier des regards qui se posent sur leurs corps, un groupe de vieux marin sera en train de raconter la même histoire que racontaient déjà leurs pères, quelques émissaires des Maîtres des Ombres seront en train de vendre diverses marchandises d'origine douteuses, ... Mais, à la troisième table en partant de la porte, celle qui se trouve presque en dessous de la fausse tête de dragon en bois peinte, se trouvait un groupe des plus hétéroclite. Assis dos au mur, un homme aux cheveux aussi noirs que les idées de Shar et aux yeux bruns regardait droit dans les yeux un demi-orque et une humaine qui s'apprêtaient à s'asseoir en face de lui comme venait de le leur indiquer le tavernier. Sans leur laisser le temps de se présenter ou de poser une question, l'homme commençât à parler.

-On m'a dit que vous étiez prêt à travailler en échange d'un salaire disons acceptable. Si c'est faux, vous pouvez toujours partir mais si vous restez, soyez certains que vous êtes prêts à prendre des risques.

Quartiers du chef des assaillants:

Le chef des orque attrapa la mâchoire du jeune magicien sans ménagement pour le forcer à regarder dans sa direction. Adakith n'était pas certain que ce qu'il lisait sur le visage de celui qui le regardait si intensément était censé le rassurer et, quand l'orque prit enfin la parole, il était certain qu'il n'était pas vraiment content.

-Dis donc, machin, tu veux me dire que tu es à la fois un copain de ces enflures de mages rouges, de ces fous furieux qui ne respectent pas même assez les gens pour laisser leurs cadavres en paix et qu'en plus tu es un voleur. Je ne sais pas ce qui me retient de t'arracher le cœur et de l'offrir à manger à mes chiens.

En jetant un regard sur le côté, ce qui est difficile quand un orque qui fait deux fois votre poids vous tient la tête, le magicien aurait vu que les deux autres orques aussi se demandaient ce qui l'empêchait d'étaler du sang un peu partout dans la pièce. Mais, dans sa grande clémence, l'orque laissait apparemment une chance à Adakith de sauver sa peau en trouvant une bonne raison pour qu'il ne le tue pas.

Le tabouret craqua dangereusement lorsque, sans mot dire, Grashnak s'affala lourdement dessus. L'extrémité de son cigare rougeoya un instant, alors qu'il s'essayait sans grand succès au sourire au coin. Cela donna une série étrange de contractions crispées. N'allez surtout pas penser une idiotie du style "le sourire est le propre de l'être civilisé". Grashnak est un amnien tout ce qui a de plus civilisé et il maîtrise parfaitement la technique subtile du sourire. Non, c'était une erreur tactique : son cigare coincé à la commissure gauche des lèvres, il ne pouvait placer ce foutu sourire que du côté où son visage portait les stigmates métalliques d'un ancien coup de massue, côté qui avait tendance, en fin de soirée, ou en période de stress, ou bien par temps trop sec, ou encore trop humide, ou tout simplement parce qu'il avait décidé d'être pénible, de jouer une sérénade sur le thème de la semi-paralysie faciale.

Ces questions morphologiques abordées, on conviendra que Grashnak était d'une inhabituelle bonne humeur. Il avait passé des mois à escorter une caravane transportant depuis Athkatla de l'or maztèque jusqu'à Telflamm où son employeur avait pu l'échanger contre des produits exotiques de Kara-Tur. Il avait décidé de rester en ville plutôt que de participer au voyage de retour. Pour tout dire, la ville le rendait quelque peu nostalgique. Elle ressemblait en une certain façon à Murann ou à Athkatla : personne ne s'y étonnait de voir la grosse tête grimaçante d'un demi-orc, on ne trouvait jamais dans les tavernes un imbécile éméché pour lancer à son entrée "Hééé, on veut pas de peaux-vertes par ici", les gens s'occupaient essentiellement de gagner et de perdre des fortunes, la corruption était à son niveau juste suffisant pour rendre la vie agréable (depuis qu'il avait séjourné à Port-Ponant, Grashnak avait découvert qu'il pouvait exister des lieux trop corrompus, même pour lui). Même la guilde des voleurs locale s'était donné le mot pour ressembler à sa consœur de l'Amn. Maitres de l'Ombre contre Voleurs de l'Ombre, il y en avait un des deux qui s'était pas foulé pour trouver son nom.

Quoiqu'il en soit, il avait passé quelques jours à se présenter auprès des taverniers, tenanciers de bordels et des marchands au pourtours du Square Shemszarr, professionnels sur qui on peut toujours compter pour connaître et diffuser des informations plus ou moins confidentielles. Le quatrième jour, son nom était donc visiblement enfin tombé dans l'oreille d'un employeur potentiel. Il se demanda si le bonhomme était du genre à avoir entendu parler de lui les fesses bien calées dans un confortable fauteuil de la Maison de l'Ombre du Maître ou bien dans une taverne ou un bordel miteux. C'était encore difficile d'en juger.

"Mouais, zavez pas l'air de recruter souvent des aventuriers ou des mer'naires. En gén'ral, s'ils se pointent au rendez-vous, c'est qu'ils sont prêts à prendre à vot'place des risques contre vot' argent. Faut just' leur préciser c'que vous entendez tout d'abord par "salaire acceptab'" et seulement ensuit' par "risques". Pas d'questions rhétrique... rhéto... qui servent à rien, quoi et direct à c'qui nous intéresse tout deux. Comme ça qu'ça marche le mieux."

Grashnak plissa son oeil unique et dévisagea pour la première fois Saninaë.

"R'marquez, si vous cherchez à recruter cte mioche, ça doit pas bien êtes vilain vot' affaire. J'voudrais pas d'voir materner c'te p'tite fille pendant tout un vrai combat."

¤ MPff... qu'est-ce que je fous là moi...¤
La marchandise légale, ce n'était vraiment pas son truc, Saninaë aurait préféré un peu plus d'action pendant ce voyage, bien qu'il fût largement récompensé.
Elle voyageait depuis des mois, sans réel but, elle à pensé un jour à retrouver sa famille, mais c'est plus l'envie d'aventure qui la poussa à voyager (et le fait qu'elle ait étée expulsée promptement du village où elle avait fait escale), après être enlevée par des brigands, elle regrettait les moments de pur exitation lorsqu'elle préparait son évasion et trouvait la vie ennuyeuse et est donc partie avec une caravane de marchandises.
La voila maintenant à Telflamme, à rechercher un petit boulot. Un demi-orque s'était assis à côté d'elle, surement pour le même boulot, il a pas l'air commode mais il sait parler, c'est déja ca. L'autre homme en face demandait si ils étaient prêts à prendre des riques
¤ on est pas là pour faire des claquettes, on veut de l'aventure non mais !! ¤
Saninaë esquisa une léger sourire ironique, puis son voisin commenca à répondre, ce qui fit fulminer la jeune femme.
¤ MPff... on est partit pour des journées de rigolade... ¤
et répondit de suite:
- Mwoui... (effectivement elle eût un peu de mal à trouver une bonne répartie)
¤ AAArgh, j'ai moins de répartie qu'un orque !! ¤
elle éssayait de cacher la frayeur délivrée par cette idée en se promettant de lui prouver son utilité...un jour...
tout en se demandant si elle serait utile si son compagnon est plus intelligent qu'elle, et commencait à partir dans une crise d'existentialisme profond basé sur l'aptitude animale à intégrer quelques notions de logiques et consciencieuse relatives aux normalités humanoïdes qui finit par une réponse plutöt claire : 'euh je m'égare un peu là'.
Avant de reprendre ses esprits et son regard noir et déterminé qu'elle prenait lorqu'elle préparait un sale coup (peut-être l'avait elle lorsque le coup est bon mais cela ne lui est jamais arrivé) avant de reprendre :
- comme à dit l'autre : combien, et pour faire quoi...

Tout fier de ses dires qu'il voulait alléchants,Adakith attendait patiemment la réponse de l'orque. Il s'attendait avec un certain mépris a l'expression de l'intégralité de la cupidité d'un chef de pillards en réponse a ses propos.

¤ Que c'est facile,il suffit de prendre un air soumis,de parler d'or et de bijoux et voila,l'affaire est faite. Après tout,je ne suis confronté en ce moment qu'a des êtres primitifs,dont l'existence se limite a la destruction de villages ,désignez leur du doigt un lieu ou les richesses sont plus abondantes que dans votre parure et ils vous laisseront en paix. Hum ce barbare puant va tout a l'heure confirmer mes pensées,et lui ayant appris que j'étais mage,il va sans doute me prendre en estime. Je suis par contre navré d'être associé par un esprit aussi médiocre soit-il a ces charlatans que l'on retrouve souvent dans les tribus gobelinoides,qu'ont-ils de particulier déjà? Ah oui ils communient avec les esprits de leurs ancêtres,et bien pour me venger de cette comparaison grossière je me ferais un plaisir un jour ou l'autre de détruire dix millénaires de dévotion...huhuhu,mouahahaha!Mais qu'est ce que...¤

Sans s'y attendre,Adakith fut violemment saisi par la mâchoire et forcé a regarder en face le chef orque,alors que celui-ci lui beuglait dessus son mécontentement une lueur de crainte s'animait dans les yeux du mage dont le teint pâlissait a vue d'œil,il ne comprenait pas vraiment la réaction de l'orque,il n'avait pas le temps de comprendre et il répondit d'une voix tremblante en se fiant a son instinct:

-Non non non pas du tout je n'ai pas de sympathie pour les magiciens rouges,sinon je ne les aurai probablement pas volé,chose très vile ça oui! Ne me tuez pas je vous en supplie,vous m'avez tout l'air d'être un chef réfléchi et il y a beaucoup plus de profit a tirer de moi vivant que mort,je ne sais pas moi vendez moi comme esclave quelque chose comme ça,des gens a tuer il y en aura des dizaines après moi par contre des esprits potentiels a vendre aux flagelleurs mentaux il y en a pas beaucoup.Je peux même vous servir de conseiller,d'espion,de serpillère ou de tout ce que vous voulez mais s'il vous plait laissez moi en vie...

La situation semblait grave,a chaque instant Adakith craignait de se faire réduire la tête en bouillie par les poings du chef des orques, dont les paroles le surprirent fortement.Il était a la fois en proie a la peur et a la haine, mais c'était surtout l'effroi qui le dominait alors,un effroi tel que l'espoir qu'il eut après avoir cru trouver une bonne raison pour que l'orque le laisse en vie s'éteignit aussi rapidement qu'il apparut.

15 Eleinte de l'Année de la Magie Sauvage


Telflamme, Thesk
Température: 30°C
Ciel sans nuage

L'homme baissa légèrement les yeux et commença à rire dans dans sa main qu'il plaquait sur son visage. Retrouvant son calme très vite il releva la tête et recommença à parler sur un ton calme et sérieux.

-Vous avez raison, je n'ai pas l'habitude de recruter des mercenaires. Comme je le dis souvent, chacun sa spécialité. Mais passons. Ma question sur les risques était, en effet, une question rhétorique. J'allais oublier. Il dressa le doigt vers l'une des serveuses qui tentait de trouver un moyen de se défaire d'un groupe jeunes hommes trop collants. Amenez-nous à boire je vous prie. Se tournant de nouveau vers Saninaë et Grashnak, il reprit la discussion. Bien évidemment, c'est moi qui paye. Il fit une pause pour retrouver où il en était de la discussion qui dura presque la totalité du temps qu'il fallu à la serveuse pour ramener trois verres remplis presque jusqu'à ras-bord d'un alcool qui sentait les agrumes. C'est un alcool qui vient de mon pays et qui a beaucoup de succès ici. Mais reprenons. Vous souhaitez savoir à combien s'élèvera la récompense en cas de réussite. Je pense que ces 200 pièces d'or devraient constituer un premier acompte suffisant pour vous prouver que je ne suis pas là pour rigoler. Il déposa une bourse sur la table qui semblaient être bien remplie et bût une première gorgée du verre posé devant lui avec plaisir. Le reste dépendra bien évidemment de la mesure de vos talents. J'estime que 1000 pièces d'or est un bon prix de départ si vous parvenez à réussir cette mission. Et à en revenir vivant ici, évidemment. Mais il est possible que les prix montent beaucoup, beaucoup plus haut si vous réussissez à faire du zèle.

Il se recula sur sa chaise, le verre toujours dans la main, et en rebut une bonne gorgée en silence. Il essayait de trouver ce qu'il avait pu oublier de dire. Il reprit finalement après quelques secondes.

-Quand à savoir pourquoi j'ai réuni deux personnes si dissemblables, la réponse est facile. J'ai besoin de quelqu'un d'assez discret pour éviter de se faire prendre et faire échouer la mission. Et de quelqu'un d'assez fort pour le cas où cela tournerait mal. De plus, vous pourrez servir d'interprète. Et personne ne vous connaît ici et vous ne connaissez personne ce qui diminue notablement les risques que vous travaillez pour l'ennemi.

Quartiers du chef des assaillants:

Adakith n'était pas habitué à mal analyser les situations, avoir de la malchance si, mais il venait de se tromper lourdement et, du coup, il paniquait franchement. De la haine brillait dans le regard de l'orque quand il avait reposé Adakith pour le laisser s'expliquer mais, dès que le magicien eut fini de parler, tout ce qu'on pouvait voir dans le regard de l'orque était de la surprise.

-Ça va j'te croît. Si t'étais vraiment un mage rouge tu m'aurais causé comme à un débile profond me demandant de pas te souiller en te touchant. Non, un mage rouge c'est vachement plus courageux que toi. Et il se mit à rire ainsi que les deux autres orques. Par contre aucun de tes plans me paraît correct, les seuls qui veulent des esclaves c'est ces chiens de mages rouges. Les autres monstruosité à tronche de poulpe, je les évite. Et j'ai pas envie de passer le balai dans c'te ruine.Une nouvelle fois, les trois orques rire de bon cœur. Mais je vais pas te tuer non plus. Mais dans ce cas, faut que tu m'aide. Y a encore des mages rouges dans le coin ou d'autres types du genre qui sont cachés j'sais pas où et qui butent mes gars. Faut que tu les trouves et que tu t'arranges pour qu'ils finissent morts. Il montra du doigt les deux orques prêt de la porteMo'ork et Bringd vont t'accompagner pour faire croire que t'es leur prisonnier et les autres y vont essayer d'te sauver et toi tu vois les piéger. T'as des objections ou des questions?

Qu'est ce que Féhanaro avait bien pu dire pour que son interlocuteur devienne soudainement la victime de ce que le paladin qualifiait d'une sorte de blocage?Après avoir reprit ses esprits,l'orque annonça donc ce qu'il savait au suivant d'Ilmater.Sa réponse n'avait pas vraiment choqué le paladin mais l'absence du sourire qui fendait son visage il y a quelques minutes interpellait Féhanaro.

¤Cette affaire paraît bien plus mystérieuse et dangereuse qu'elle ne me paraissait...¤

mais le jeune paladin réfléchis quelque seconde.Pourquoi l'envoyer à la hâte dans une région si lointaine et dans une ville si inquiétante à la recherche de deux membres de la Compagnie dont la disparition est des plus sombre?Souriant et baissant la tête,Féhanaro se dit alors ironiquement que sa naïveté lui avait encore joué des tours.En effet,jusqu'à maintenant le paladin n'était habitué qu'aux petites missions d'escorte et autres livraisons.Bien qu'il ne s'en rendit compte que maintenant,cette mission risquait de lui coûter la vie.Mais le large sourire du marchand revenait sur son visage et par la même occasion tirait Féhanaro de ses pensées(ou alors était-ce le retour de la fameuse haleine?).Le paladin ouvrit donc les yeux et le considéra quelques secondes.Il se dressa alors de tout son long pour inspirer,en reculant un peu son buste et sa tête afin de ne pas respirer autre chose que de l'air,puis expira fortement avant de se prononcer.

-Très bien,marchand,il semble que notre marché soit conclu.Annoncez moi donc votre prix,le nom de votre connaissance et où je pourrais la trouver,je vous prie.

Se remettant a peine de sa panique, Adakith mit un peu de temps a ordonner ses idées puis il réfléchit un moment. Le projet de l'orque lui parut extrêmement risquée voire irréalisable, il n'était pas prêt a risquer sa vie pour accomplir cette tache d'autant plus qu'il était persuadé que le mépris du chef orque vis-à-vis des mages rouges avait conduit celui-ci a les sous-estimer et donc a bâtir son plan sur de mauvaises bases.

Par exemple, le mage jugeait le nombre d'hommes prévu pour l'accompagner trop petit, et c'est surtout la façon de réagir du chef orque face a une situation ou il perdait ses sbires en grand nombre qui l'alarmait: pour lui, l'orque le voyait comme un outil qu'il n'avait pas encore essayé pour se débarrasser des mages rouges, le mage traduisait la proposition de l'orque comme un: ''peut-être ça va marcher avec ca.''. De toute manière, le nécromancien ne comptait pas vraiment obéir et l'idée d'une trahison lui paraissait pouvoir tourner les choses en son avantage.

¤ La confrontation prévue entre ces orques et les mages rouges est une occasion de m'enfuir, à condition que la sortie me soit connue et que ce ne soit pas trop dangereux, sinon je devrais en arriver a faire une alliance avec les mages rouges mais je ne suis pas certain que ce soit moins dangereux que de me ranger du coté des orques. La duperie est préférable dans tous les cas, et mieux vaut s'assurer qu'elle puisse fonctionner en mettant toutes les chances de mon coté.¤

Adakith ne fit pas attendre plus longtemps le chef orque et il lui répondit d'un ton toujours soumis sans parler d'objections ou de questions,il préférait ne pas dire de mensonges que le chef orque pouvait déceler:
-Votre plan me parait possible à exécuter chef orque, je suis prêt à faire ce que vous me demandez.

¤Pour un temps du moins...j'espère qu'il y'a des cadavres de mages rouges dans ce campement, je pourrais alors prendre leur robe caractéristique. Ainsi, lorsque je croiserais des mages rouges il sera possible de me faire passer pour l'un d'eux et j'éviterais alors plus probablement d'être victime d'un de leurs sorts que si je me montrais clairement comme n'étant pas des leurs. C'est une idée a proposer aux orques censés m'accompagner,que j'amènerai également a me révéler l'emplacement de la sortie et il faudra impérativement qu'ils soient tous les deux morts après la rencontre avec les mages rouges pour que je puisse m'enfuir,quitte a donner un petit coup de pouce au destin. Quoiqu'il est peut-être possible en fait que les choses se passent sans encombre,il faut pour cela que j'arrive a faire en sorte que les orques restent a la sortie en les convaincant que c'est la que nous trouverons des mages rouges. Alors, je produirai un son imaginaire de bruits de pas par exemple et pendant que les orques prépareront une embuscade comme je leur aurai recommandé j'invoquerai vite un cheval et je prendrai la fuite plus aisément. Cette idée n'est pas a éloigner et je ne perds rien a l'essayer tant que je me montre habile.¤

Adakith s'efforça de faire en sorte que rien dans son apparence ne trahisse ses réelles intentions et il se leva pour rejoindre Mo'ork et Bringd,en comptant bien leur poser quelques questions et leur faire des objections au plan initial sous forme de conseils dès qu'il se sera éloigné du chef orque...

Grashnak renifla d'un air soupçonneux son breuvage et l'engloutit comme une vulgaire bière amnienne. Il était évidemment conscient que la consommation de ce genre de breuvage sophistiqué demandait plus de solennité que celle de l'infâme pisse d'âne amère que l'on servait dans les tavernes des ports, mais il demeurait persuadé que paraitre encore plus épais qu'il ne l'était vraiment était une nécessité vitale. Il arrivait trop souvent des "bricoles" aux petits fûtés qu'on croyait toujours désireux de doubler les employeurs ou supérieurs et, en l'occurrence, le type en face de lui puait le gros poisson. Même s'il n'en laissa rien paraitre, Grashnak savait reconnaitre un sarcasme, et vu la réaction du bonhomme quand il avait suggéré qu'il n'était qu'un novice dans le recrutement, ça commençait vraiment à exhaler la pleine poissonnerie. Il n'aimait définitivement pas ça et le mutisme de sa future collègue n'arrangeait rien. Cela aurait été plus sûr qu'elle discute à sa place, c'était à elle de jouer le rôle de la "petite fûtée". Il avait mal joué en la dénigrant d'office, c'était elle qui devait se faire remarquer tant que l'employeur était là...

"J'crois qu'j'vous ai jugé trop vite, l'ami. On dirait qu'zavez pas mal réfléchi à vot'affaire et...

Il tapota affectueusement le pactole

"... zavez apportés des arguments vach'ment convaincants. 'fin, tout cas, moi, j'suis convaincu qu'vot' mission, elle doit êtes très importante, noble, tout ça."

Et ton histoire "d'ennemi", elle sent la bouse d'ogre à plein nez, songea Grashnak. J'ai jamais eut de boulot où on savait avant même de commencer qu'on aurait des petits salopards organisés en face contre nous.

"Cela m'fait penser que zavez toujours pas mentionné pour qui nous aurions l'honneu' d'bosser et c'que nous devions faire, exac't'ment."

J'ai rêvé où il a parlé d'interprète, là ? Il compte tout de même pas que j'aille faire le singe au milieu des orcs sauvages ? Qu'est-ce qu'il croit, que ces connards dégénèrés vont baisser leur hache et faire ami-ami juste parce que j'ai la même sale gueule qu'eux ?

"Tout cas, si ça d'mande un peu d'finesse, c'fectivement pas plus mal qu'vous intégriez c'te gamine. Une p'tite coquine de détrousseuse, si j'ai bien c'pris l'passage sur la discrétion. M'pose pas de problème, tant qu'elle évite de trop tâter mes bourses, ça f'ra l'élément intellectuel d'notre p'tit groupe.

Inutile de préciser que dans le vocabulaire du demi-orc, "élément intellectuel" se traduit avantageusement dans le langage courant par "chair à arbalètes", "pigeon" voir dans les situations difficiles "bouclier humain".

Bien qu'ayant toujours aimé les bonnes choses, cette chope bien remplie ne lui paraissait guère attirante, Saninaë commenca un diagnostic différentiel: il en parlait comme si c'était à lui, mais il n'a pas insisté pour que les invités en boivent, et ses yeux se tournent plus souvent sur la serveuse que sur les mixtures...¤ d'accord, je vais en prendre, j'ai soif. ¤
ces deux cent pièces d'or semblent un accompte acceptable, mais les milles pièces de récompenses précisent le niveau de la quète, ¤ je sens que je vais bien m'amuser !¤
La brute semble plutôt maline, à part surement sur la noblesse de la quète, a moins que chez les orques la noblesse dépend de la récompense... ¤ par contre j'aime pas comment il a dit 'élément intellectuel', surtout que c'est un orque qui a dit ca... ¤

¤ Bon ca semble assez intéressant pour s'y intéresser...euh...oui bon et enfin même si y'a des coups fourrés ce sera d'autant plus intéressant ¤

Saninaë but calmement de la mixture, puis tourna les yeux vers la grosse bête, pour ensuite scruter les fonds des yeux de l'employeur comme si elle voulait sonder son esprit, elle sait que tout le monde ment, il faut juste découvrir à quel moment, et bien que la lueur des yeux de l'homme en face d'elle n'était pas des plus fiable (il n'y avait pas assez de lumière, le soleil n'était qu'en son second décadent d'aurore etc...) mais elle savait que son proche futur allait être bien plus intéressant que ses deux derniers mois, et même si elle ne s'en sortait pas, et bien...tant pis.
La bourse avait l'air d'intéresser fortement son voisin mais elle éssaya de s'en détacher la vue pour ne pas troubler ses pensées, puis réfléchit un moment sur l'histoire des intérprétations,
¤ Je veux bien croire qu'il sache parler, mais alors là si il parle plusieurs langues, peut-être qu'un jour il aura mon respect... ¤ (Présisons ici que le respect de Saninaë n'est acquis que pour deux personnes : Shaundakul sa divinité et elle même)

- Intéressant, votre proposition a l'air d'être prometeuse, il faut avouer que cette somme d'argent ne passe pas par n'importe quelle mains, et nos mains ont grands besoin d'en faire partie, et l'entourloupe ne leur est pas une chose qu'elle aprécient, et si ce n'est pas vos dire qui auront raison l'aimable créature à mes côtés ne se plaindera pas si à la place du précieux sac dont vous nous louez ses mérites il mette une chose plus grosse, plus osseuse, plus humaine...entre ses mains.

Elle accentuait le 'humaine' de manière à ce que son interloquteur comprenne bien le message, et bien qu'elle aimait parler de cette manière, elle en profitait pour démontrer son intelligence (qui n'avait pas franchement fait bonne figure jusqu'à maintenant) en insistant sur les closes du contrat spécifiant les simples modalités d'usage qu'il ne faut pas se permettre d'oublier dans ces cas là.

Plutôt fière de son petit discours, elle finit après une petite pause :

Mais si il se révèle que le sac est au rendez-vous, alors nous nous entendrons très bien.
en afichant un petit sourire malin avant de reprendre de cette mixture qui était vraiment délicieuse.

e paladin Yuan-Ti était, encore une fois, d'accord avec la prêtresse. Si l'on avait pris la peine de dissimuler magiquement cette porte, il y avait de fortes chances que l'on l'ait piégée ou protégée d'une manière ou d'une autre.

Cependant ni Ssendur ni ses compagnons ne parvinrent à détecter la moindre rune ou le moindre piège, même en regardant attentivement. Soit la porte n'était pas piégée, soit personne n'avait découvert le piège. Ssendur pesta intérieurement.

¤Pour une fois qu'un voleur ou qu'un tire-laine nous auraient été utiles... Enfin, il va falloir se décider à nous passer de cette aide, et envisager une alternative.¤

L'alternative, Ssendur la connaissait, mais répugnait à l'utiliser. Elle risquait de donner à ses compagnons des indices sur sa réelle identité, et cela était très risqué. Les Ecaillés montraient moins de tolérance pour les Reptiliens que les Yuan-Tis pour les humains, elfes et nains. A la réflexion, cela tenait peut-être aussi à l'asservissement des-dits Ecaillés par les Hommes-Serpents.

Toujours est-il qu'affirmer être un Yuan-Ti devant des Ecaillés était extrêmement dangereux. Mais était-ce véritablement plus périlleux qu'une boule de feu déclenchée par un piège?

-Je vais passer de l'autre côté. Dit sobrement Ssendur, sa décision prise. "Je ne pense pas que la porte soit piégée dans les deux sens. De plus, je saurai ce qui se trame derrière cette porte. Eloignez-vous quand même de la porte, juste au cas où..."

Sur ce, le paladin asexué laissa ses yeux sans paupière fixes, et concentra sa pensée sur son corps. La Bénédiction des Créateurs se répandit en lui, il le sentit, et son corps comme ses affaires commencèrent à onduler et fluer comme un boa paressant au soleil. Quelques instants plus tard, il ne restait du Yuan-Ti qu'un petit serpent grisâtre sur le sol. Lequel serpent se dirigea prestement vers la porte, et passa à travers les interstices...

Ssendur utilise son pouvoir de métamorphose en serpent venimeux taille TP et passe la porte ainsi.