Localisation exacte inconnue, Une seconde chance

e gnome ne savait s’il devait être fier ou honteux de la mort qu’il venait de donner. Lui qui s’était juré de ne jamais faire mourir quelque être que ce soit, animal comme végétal. Chasseur, il l'était, mais il avait su donner un sens presque noble au terme. Fillow ne donnait la mort qu’avec le plus grand respect du gibier dont il prenait le dernier souffle. Il s’adressait toujours à la Terre Mère avant d’ôter l’un de ses enfants de son sol. Il en serait ainsi jusqu'à ce qu'il émette lui-même son dernier soupir!

Quel vœu pieux et irréalisable il avait fait là! Comment survivre dans cet enfer sans lutter jusqu’à la mort de l’un ou de l’autre des partis? Et ces engeances cadavériques n’étaient-elles pas déjà mortes au moins des dizaines de fois avant de revenir d’entre les défunts pour hanter ce galeries et y recruter les aventuriers que l’on y expédiait?

Revigoré par le bien-fondé de sa rage destructrice à l’encontre de ces horreurs, Fillow traversait pour la première fois de sa vie une période que l’on aurait presque pu qualifier de berserk. Chien-de-Tête ne voyait plus que le mal que représentait les créatures qui se dressaient devant lui. Rien ne semblait pouvoir l’arrêter dans sa charge dévastatrice. Après un misérable gobelinoïde, Le rôdeur venait de démantibuler un mort-vivant, ou ce qui y ressemblait fortement. Quel serait le prochain sur la liste? Relevant le regard jusque là fixé sur l’amas d’os et de chairs putréfiées qui venait de s’écrouler à ses pieds, le cadet Mahlemiut aperçut, dos à l’extrémité de la pièce, la dernière représentation du mal que cet endroit connaissait encore. Poussé par l’envie de renvoyer aux neuf enfers cet ultime obstacle à leur retour à la clarté du jour, Fillow brandit de nouveau sa courte lame et fonça de plus belle vers la créature, convaincu que cette méthode, qui venait de faire ses preuves, lui apporterait encore la victoire et bientôt la libération.

e grugach sentit le garrot appliqué sur sa blessure, accentuant dans un premier temps la douleur infligée par celle-ci. Puis la souffrance s’estompait au même rythme que ses délires. Seule la fièvre persistait.

Dans cet état, le barbare reprit conscience de son environnement et prit connaissance du visage de la personne à l’origine de ces soins. Il regarda la Prêtresse s’affairer sans dire mot. Cette jeune femme l’avait aidé à sortir de sa torpeur alors qu’elle ne le connaissait pas. Le seul point commun qu’ils avaient consistait en ce lieu dans lequel ils se retrouvaient enfermés. Il semblait que cela fût une raison suffisante pour que Ielenia lui vienne en aide. Gurthang s’étonnait de la réaction de ces humains qu’il avait parfois du mal à discerner.

En guise de remerciement, le barbare attrapa la main de la femme de foi et plongea son regard dans le sien. Il ne prit pas la peine d’émettre un seul son, sachant pertinemment l’effort que cela devrait lui fournir et le peu de chance que celle-ci en comprenne la teneur.

Il semblait clair que son état ne lui permettait pas de reprendre la voie de la liberté et encore moins celui du combat. Et pourtant, il souhaitait ardemment se remettre sur ses jambes et poursuivre sa quête … et en particulier pourfendre les responsables de ses meurtrissures.

elenia terminait sa besogne lorsque la main de l'elfe vint lui saisir la sienne. C'était plutôt une bonne nouvelle. Cela montrait qu'il n'était pas parti au pays des morts. Elle lui sourit posant son autre main sur lui en signe de réconfort. Il était sauvé pour le moment mais elle savait que son état ne demandait qu'à s’aggraver. Le combat faisait rage tout près mais elle ne pouvait agir en cet instant. Elle ruminait en son for intérieur. Elle ruminait contre elle. Si elle avait eu plus confiance en son dieu, si elle avait eu plus confiance en elle même, ces maudits cadavres ne seraient plus là. Ne voulant pas gaspiller son énergie en pure perte, elle réfléchit au moyen de transporter l'elfe étendu devant elle. Il était lourd, trop lourd pour elle.

- Repose toi pour l'instant fier guerrier. Ne perd pas tes forces en vain. Nous avons d'autres problèmes que tu ne peux résoudre pour l'instant. Enfin sauf si tu pouvais te mettre sur tes pieds et tenir debout tout seul. Mais pour cela il faudrait que tu guérisses presque instantanément, comme par magie.

La prêtresse se rappela soudainement qu'elle avait peut-être la solution parmi ce qu'elle avait trouvé sur le lanceur de sorts de tout à l'heure. Elle fouilla son sac et sortie son onguent de soin au milieu de ses découvertes dont elle ignorait toujours la nature. Elle l'appliqua immédiatement au blesser et attendit de voir les effets se produire. ¤C'est mon dernier moyen de soigner quelqu'un. Je ne pensais pas en arriver là mais je n'ai plus le choix. La survie de tous en dépend.¤

Elle resta au côté de Gurthang. Elle ignorait son nom mais elle n'en avait cure. Toutes créatures sur cette méritaient de vivre enfin presque toutes, alors qu'elle jeta un regard sur la dernière créature leur faisant barrage.

- Il faudra faire très attention à toi la prochaine fois. Les âmes bonnes ne sont pas les plus nombreuses dans ce monde. Elle plongea son regard à son tour dans celui qu'elle venait de sauver peut-être, mais pour combien de temps encore.

émobiel réalisa en suivant la bataille des yeux qu'elle ne pouvait plus vraiment apporter son soutien à se combat avec sa fronde. Elle risquerait de blesser un de ses compagnons qui représentant sa meilleure chance de s'échapper de se bourbier infernal. Elle ne pouvait pas vraiment se passer d'eux pour le moment. Elle rangea donc sa fronde en la fixant à sa ceinture et resserra la pochette où ses billes étaient rangées.

Ensuite elle approcha une des créatures mortes qu'ils avaient occis. Comme elle ne pouvait plus aider au combat, elle pourrait peut être en profiter pour comprendre ce qu'ils faisaient là. Peut être qu'un de ses cadavres portait des marques distinctives, un tatouage qui lui permettrait de comprendre qui était ses ravisseurs. Le savoir c'est le pouvoir disait-on, alors peut être que cette connaissance leur permettrait de s'échapper, où du moins comprendre pourquoi ils avaient été capturés pour ensuite pourrir dans des cages pendues au plafond... Elle voulait comprendre surtout ce que l'on voulait d'elle.

arou et Fillow combattait côte à côte, accordés dans leurs mouvements, et se déplaçaient dans une synchronisation parfaite ; néanmoins, l'un réussissait où l'autre avait échoué. ¤Jouerais-je simplement de malchance, ou suis-je plus rouillé que je ne l'estimais? Mon entraînement physique n'est pas si loin derrière moi, et même si ces derniers temps je ne fais guère mes exercices du matin, je n'ai pas pu tout perdre en si peu de temps. Et pourtant, mes coups ne trouvent plus leur but, je suis incapable de tromper mon adversaire, de le prendre de vitesse ou de l'avoir par la puissance, je me sens lourd et prévisible. Si je m'en sors, je reprendrai très sérieusement mon entraînement physique, afin de ne plus avoir jamais à représenter un poids supplémentaire, un boulet pour mes compagnons.¤

Cependant, comme à son habitude, l'aasimar sut suspendre ses lamentations personnelles pour travailler à nouveau au service du groupe. A l'instar du gnome qui maniait habilement sa lame à ses côtés, Karou changea sa cible morte pour une autre. Pendant ce mouvement stratégique, Karou fit un geste qu'il crut important. Il regarda le gnome, et lui dit :

- Faux, monsieur Chien-de-Tête, je sais rire et m'amuser, néanmoins j'ai appris à le faire avec discrétion. Et tout en disant cela, il lui adressa un sourire forcé, geste qu'il navait pas fait depuis... longtemps, et il se demanda amusé s'il n'allait pas en prendre des courbatures. Mais le temps qui leur était imparti était limité, et Karou sut se retirer de l'échange à sens unique pour reprendre le combat. Tuerie, sang, mort, désastre et inutilité : ils vivaient ici un cauchemar dont ils ne sentiraient jamais la douceur du réveil.

MJ
5ème Round (Suite).
Fin du sort de Lumière d'Ielenia.
Ielenia cherche son baume de soins.
Les Gardiens macabres sont encore repoussés pour 7 rounds.
Fillow se déplace de 3m sur sa droite.
Jet d'attaque de Fillow : 2(Dé)-1(Poussière)+2(Adversaire acculé)+1(Taille)+3=7 Echec.
CA du 4ème Gardien macabre : 2(Dé)+6=8 Echec.
Karou avance d'1m50 sur sa droite (Pas de placement).
Jet d'attaque à outrance de Karou : 17(Dé)-1(Poussière)-1(Déluge de coups)+2(Adversaire acculé)+0=17 Réussite.
CA du 3ème Gardien macabre : 1(Dé)=Echec automatique.
PV du 4ème Gardien macabre : 12-6(Poitrine côté gauche)=6pv.
Jet d'attaque à outrance de Karou : 11(Dé)-1(Déluge de coups)-1(Poussière)+2(Adversaire acculé)+0=11 Echec.
CA du 3ème Gardien macabre : 7(Dé)+6=12 Réussite.
Zémobiel se déplace de 6m sur sa gauche.
Nénharma lâche son arc avance de 9m et dégaine son gourdin.

6ème Round.
Jet d'initiative de Ielenia : 9(Dé)+0=9.
Jet d'initiative de Fillow : 1(Dé)+0=1.
Jet d'initiative de Karou : 13(Dé)+1=14.
Jet d'initiative de Nénharma : 18(Dé)+0=18.
Jet d'initiative de Zémobiel : 2(Dé)+1=3.

Jet d'attaque de Nénharma : 13(Dé)-1(Poussière)+0=13 Réussite.
CA du 3ème Gardien macabre : 6(Dé)+6=12 Echec.
PV du 4ème Gardien macabre : 6-2(Avant-bras droit)=4pv.
Jet d'attaque à outrance de Karou : 18(Dé)-1(Poussière)-1(Déluge de coups)+2(Adversaire acculé)+0=18 Réussite.
CA du 3ème Gardien macabre : 1(Dé)=Echec automatique.
PV du 4ème Gardien macabre : 4-5(Avant-bras gauche)=-1pv Détruit.
PV de Gurthang : -2(Dé)+4(Baume de soins)=2pv.
Gurthang n'est plus Mourant ni Hors de combat.
400pex pour chaque aventuriers.

'acharnant sur le dernier gardien macabre Fillow et Karou joignaient leurs forces pour se débarrasser de lui au plus vite, bientôt ils furent rejoints par Nénharma qui avait lâché son arc pour un massif gourdin en chêne. L'adversaire acculé eut tôt fait de capituler car même s'il parvenait à esquiver ou à encaisser sans sourciller la moitié des coups que les aventuriers lui donnaient, l'autre partie faisait que son armure d'écailles puis sa chair et ses os ne résistaient plus aux assauts répétés. Sa fin était proche, il était temps d'en finir. D'un coup d'épaule bien senti Karou encastra le mort-vivant contre le mur, lui enfonçant la cage thoracique dans un craquement sordide. Réduit à l'épaisseur de son armure le morcenaire impotent ne vit pas arriver le coup de Nénharma qui lui explosa le coude brisant une fois de plus les os et arrachant l'avant-bras de la créature qui semblait gémir en sentant sa fin proche. Karou finit le travail emmenant à terre le cadavre et lui arrachant à son tour son autre bras... Une fois de plus les aventuriers avaient triomphé. Fort de cette nouvelle victoire, ils sentaient qu'ils se rapprochaient de plus en plus de la liberté mais aucun pour le moment ne savait ce qui les attendait dehors...

Cela inquiétait Zémobiel plus que tout autre pour le moment. Ielenia était trop occupée à sauver Gurthang et les trois autres mâles étaient encore à moitié dans leur combat, reprenant leur souffle et savourant une victoire qui aurait été loin d'être acquise sans l'exploit de la prêtresse de Lathandre. Maintenant que les monstres étaient morts l'aura lumineuse qui se dégageait d'elle avait disparu tout comme le sort de lumière lancé il y a quelque temps maintenant. La flamme de la torchère du mur nord entre la porte et le bureau dont la chaise s'était brisée avec les chutes de pierres, était réduite à une flammèche d'une ou deux centimètres et menaçait à tous moments de s'éteindre. Seule la boule de lumière bleutée dans la main droite de Karou permettait un éclairage efficace de la pièce, le fait qu'elle soit encore là alors que celle d'Ielenia c'était dissipée sembla surprendre l'aasimar. L'ensorceleuse faisait fi de l'horreur et de la puanteur dégagée par le cadavre et tentait de trouver un indice intéressant. Mais il n'y avait rien à trouver sur lui, vu l'aspect vieillot de l'armure qui devait avoir plus de quatre cent ans, celui qui l'avait ramené jadis à la vie devait être mort depuis longtemps maintenant...

Ielenia venait de finir d'étaler son onguent de soins sur les blessures du grugach et déjà ce dernier se redressait. La magie avait fait son effet et bientôt lui et les autres pourraient repartir.

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e gnome ne pouvait se résoudre à croire que c’en était enfin fini. Il jeta un regard à la ronde dans cette pièce encore chargée de poussière. Trois corps inanimés juchaient le sol de la salle, l’elfe à la peau cuivrée que le rôdeur avait tenté de sauver d’une exécution sommaire semblait recouvrer ses esprits et s’était redressé, aidé par une belle humaine. L'humaine aux cheveux ébène qui avait déjà dépouillé les victimes du premier affrontement avait repris ses occupations préférées. Plus près, un autre elfe, aux allures différentes avait rejoint la mêlée juste pour le coup final et reprenait lui aussi son souffle.

C’était là que tout avait commencé, Fillow reconnaissait cette fois parfaitement les lieux. 'Sa' caisse était toujours là, dans un coin de la pièce, brisée. Les bras de ses porteurs avaient eux totalement été ensevelis sous le dernier éboulement. A moins qu’ils ne soient parvenus à s’extraire et à rejoindre les leurs. Voilà peut-être qui avait donné l’alerte.

Mais, à nouveau le calme si inhabituel des lieux ramena Chien-de-Tête au présent. L’ensemble des combattants se toisaient, comme suspendus, dans l’attente du prochain affrontement. Ils étaient six, semblant tous chercher au fond d'eux-mêmes le reliquat de sang-froid nécessaire à reprendre contact avec la réalité. Pour couronner le tout, il n'y eut bientôt plus qu'une seule source de lumière encore active et la pénombre reprit le dessus dans cet espace déjà bien trop étouffant. La capacité du gnome à voir sans lumière fut mise à l'épreuve et la fatigue aidant, il ne distinguait plus que les contours des silhouettes qu'il s'attacha à ne pas perdre de vue. Trop anxieux que d'autres créatures ne s'immiscent dans la pièce.

Les instincts raciaux de Fillow prirent alors le dessus. Il fallait alléger cette ambiance post-apocalyptique au plus vite. Redonner de la vie à cette troupe, savoir ce que eux faisaient là! Et comment ils allaient, ensemble peut-être, en sortir! Fillow rengaina sa courte lame et, s’époussetant, se dirigea vers le centre de la pièce pour s'adresser à l'elfe sauvage.

- Bonne rencontre compagnon du beau peuple! Je suis heureux de te revoir debout! C’était moins une hein? Je me présente, Fillow Filbouk Grobouk Mahlemiut Chien-de-Tête, je t’épargne mon deuxième prénom l’ami car je doute que tu sois en mesure de tout suivre! Puis le rôdeur regarda tour à tour les autres survivants.

- Et vous? Comment ça va? Je suis désolé pour vos amis, tombés tout à l’heure. Puisse Kelemvor veiller sur eux. Je vous serais reconnaissant de ne point me demander ce que je fais ici car je serai bien incapable de vous répondre... Voilà ce dont je me souviens. J’étais en mission pour... mes chefs! Devant le flop qu’avait représenté le fait de nommer la Compagnie quelques minutes auparavant, Fillow s’en garda bien cette fois.

- Je suis tombé dans une embuscade. Fait prisonnier, j’en ai réchappé ici même, lorsque cette caisse tomba et s’écrasa sur le sol. le gnome désignait le fatras de bois qui gisait derrière celle qu’il avait appelé la dépouilleuse de cadavres.

- Quelques minutes après, je vous ai rencontré et... nous voilà ici! Continuant à s’épousseter et jetant des coups d’œil vers les deux ouvertures de la pièce, le gnome reprit son monologue. Par Baervan qu’il était bon de pouvoir enfin parler! "Et vous? Sommes-nous chez vous ou chez ces salasses créatures? Allez, dites-moi tout de vous! Mais gardons un œil sur les accès afin de ne point remettre le couvert sur une invitation des frères de ces immondices! Un peu de calme me ferait le plus grand bien, je l’avoue volontiers!"

nfin le dernier est tombé. Nous avons réussi. Telles furent les premières pensées d'Ielenia en voyant le dernier mort-vivant s'écrouler au sol. Elle en tirait une certaine satisfaction car, même si elle n'avait pas combattu directement, elle avait largement contribué au succès. Elle ne réclamait aucune récompense ou aucune félicitation. Le fait de voir des deux fois nés détruits était largement suffisant. De plus elle avait pu sauver des griffes de la mort l'elfe à la terrible colère, ce qui en soit était une très belle récompense. Seulement elle avait conscience que s'ils avaient gagné une bataille, ils n'avaient pas gagné la guerre. Les questions les plus importantes restaient sans réponse. Où étaient-ils? Qui les avaient mis là? Pour quelles raisons? Et surtout comment allaient-ils s'en sortir? Tous ces doutes et toutes ces zones d'ombres étaient intolérables dans l'esprit de la prêtresse. Mais il fallait continuer à avancer. Le sol tremblait toujours par à coups et elle s'imagina un scénario horrible où tous mouraient sous l'écroulement du plafond.

- Ne traînons pas trop ici, à moins que certains ne veuillent finir comme une tomate entre le marteau et l'enclume. La poussière irritait de plus en plus sa gorge. Sa lumière magique venait de disparaître et elle n'avait plus aucun moyen d'en créer. Elle se sentit vulnérable pour la première fois. Elle devait s'en remettre à ses compagnons pour le moment. Il fallait se montrer à la hauteur de son dieu et ne pas être un poids pour eux. Elle regarda l'elfe se relever et s'assura que tout allait bien pour lui. Elle se fit même la remarque qu'il faudrait qu'elle reprenne de ce baume de soin qui avait été décisif pour le soigner. Elle entendit le petit homme parler. Elle commençait à comprendre des brides de mots. Il parlait trop vite et elle avait du mal à saisir tous ce qu'il disait mais ces mots commençaient à devenir des phrases compréhensibles au fure et à mesure qu'elle détachait son regard des gardiens macabres pour se concentrer sur les visages de ses nouveaux compagnons d'infortune.

Le plus urgent était de sortir d'ici. Elle se dirigea vers ce qui ressemblait vaguement à une table pour voir s'il n'y avait rien d'intéressant. Elle n'espérait pas grand chose mais sait on jamais le moindre indice pouvait être capitale. Elle en profita également pour jeter un bref coup d'oeil à la porte qui annonçait leur possible libération. Seulement cette fois-ci elle laisserait passer devant elle les muscles de leur groupe.

- Seigneur de l'aube grâce te soit rendue pour avoir protégé nos vies. Illumine le chemin de notre existence. ¤J'espère qu'il n'y en a pas d'autres derrière car là ça sera un carnage.¤

nfin! Ces abominations étaient en fin à terre. Puisse un monde meilleur les accueillir, les voici retourné à la terre. L’elfe, toujours le gourdin dans la main fixait le cadavre qui gisait à terre. Le souffle court, il enleva le morceau de tissus maintenant poussiéreux qu’il portait devant le nez. Avalant un peu de terre et de crasse, le druide crut s’étouffer et toussa bruyamment. Reprenant toujours son souffle, il se retourna et fit face à ses compagnons. Le barbare semblait enfin pouvoir reprendre la marche, le voici hors de danger. Nénharma lui sourie, heureux de voir son compagnon d’aventure de nouveau debout. ¤Coriace. C’est très bien, nous pouvons nous en aller. Espérons que la suite soit plus paisible. Même si ce souhait me semble irréel.¤

Nénharma ne comprenait rien de ce qui se disait. De quoi parlait-il? Qu’importe, il allait sans doute bientôt le savoir. Jetant un dernier regard respectueux à la dépouille qui gisait à terre, il se rapprocha de sa compagnie, ramassa son arc, mais garda sa masse à la main.

La fatigue, était toujours présente. Elle commençait à le harceler, encore et toujours. Ses nombreuses petites plaies, ne faisaient que jouer en faveurs de celle-ci. C’est donc un regard fatigué et irrité qui reposait sur le visage du druide. Mais sa volonté, était maintenant endurcie. Les remparts de son esprit, de plus en plus solide, il était bien déterminé de quitter ces lieux. Prêt de ses compagnons, silencieux, le regard brillant il patientait. Ne pouvant rien dire sans être incompris, ne pouvant rien entendre sans rien comprendre, il se fia entièrement à ses compagnons, même si ce sentiment d’être assisté l’humiliait terriblement.

près avoir examiné en détail les restes d'un de leurs adversaires, la jeune ensorceleuse se redressa doucement, insatisfaites du résultat de sa recherche. Enfin la place était à nouveau libre!

Elle remarqua aussi que l'obscurité avait repris sa place après le sort de la jeune prêtresse, restait seulement la source produite par la magie du moine aux cheveux argentés. Elle appréciait cette noirceur réconfortante, mais elle devait admettre que se n'était pas pratique dans la situation présente. Elle récupéra donc sa lanterne vérifia voir si elle avait encore de l'huile à mettre dedans pour la rallumer et voir plus clair dans cet enfer, cela qui leur permettrait de pouvoir s'échapper avant que le plafond tombe sur leur tête.

En faisant ça elle en profita pour s'asseoir un instant sur un rocher tomber du plafond pour pouvoir souffler un peu, cette journée jusqu'à présent avait été épuisante. Elle avait besoin de reprendre son souffle. Il ne lui restait plus aucune énergie et pourtant elle sentait que la journée était loin d'être finie.