Localisation exacte inconnue, Une seconde chance

Mois de Marpenoth 1372 CV, date et heure inconnues

MJ Narration

Ielenia : Sa recherche de ses origines l’avait conduit bien loin de la Porte de Baldur, vers l’Est. Elle avait entendu dire que le sceau qu’elle avait gravé dans sa mémoire pu être originaire de la péninsule Aglarondienne. Arrivée en Thesk dans la grande cité de Telflamme, Ielenia chercha activement un moyen sûr pour gagner l’Aglarond. Elle fut récompensée de ses efforts lorsqu’un capitaine de frégate lui proposa de la transporter jusque là-bas. Après s’être donné rendez-vous dans une gargote glauque des quais, les derniers souvenirs qu’elle avait eu étaient ceux d’une horrible migraine qui l’avait subitement assaillie. Puis vint le noir total et un réveil houleux, ficelée comme un rôti.

Kresselack : Nouvellement intégré au Temple de la Réunification, le mystérieux Kresselack était toujours bien décidé à faire démonstration de force envers l’Eclat, cette secte aux motivations obscures. Sa route vers le Sud l’avait conduit à emprunter la Voie dorée vers l’orient de Faerûn et, c’était pour lui comme la veille, il séjournait dans la cité de Telflamme jusqu’à ce qu’il rencontre cette superbe jeune femme possédant ce curieux tatouage aux formes abstraites. Elle semblait si peu farouche, qu’il avait osé engager la conversation. Elle possédait de grands yeux verts en amande, pailletés d’or… Il en était à s’étonner que les lueurs dorées paraissaient s’amplifier dans ses yeux que soudain il eut comme une absence et secoua la tête, tout autour de lui n’était plus que ténèbres.

Nénharma : Et dire qu’il avait cru être sauvé en prenant ce navire pour échapper aux Drows. Que n’avait-il prévu de tomber en cours de voyage sur un bateau pirate qui les avait arraisonné et fait prisonnier l’équipage. Après une dizaine passé dans les cales du navire, on le débarqua pieds et poings liés en une terre inconnue, où une vente d’esclave battait son plein. Après avoir été visiblement acquis avec tant d’autres par un acheteur qu’il ne vit même pas, il fut enfermé de nouveau mais dans une grande caisse cette fois-ci. Lorsque ses forces eurent atteintes leurs limites, il sombra dans l’inconscience pour finalement se réveiller dans une nuit que même ses facultés elfiques ne pouvaient percer, ses membres ligoter par une épaisse corde.

Alesray : Habitué aux sales besognes et vendant de temps à autres ses qualités en tant que mercenaire, Alesray accepta facilement ce contrat qui semblait particulièrement lucratif. Un de plus ou un de moins en cette terre n’avait pas d’importance pour lui, mais si l’occasion pouvait lui assurer une confortable rente pendant un moment il était partant. Aussi s’était-il introduit dans la demeure de ce riche marchand pour le supprimer conformément aux exigences de son commanditaire. Il n’avait pas pensé pouvoir trouver pareille déconvenue en cette affaire. La cible, bien plus coriace que ce à quoi il s’attendait, se trouvait s’être entouré de redoutables hommes de l’ombre qui n’avaient eu aucun mal à le maîtriser avant de le faire disparaître. Voulant une punition pour le jeune assassin qui lui laisserait tout le temps de se rendre compte de son erreur, le marchand le vendit en esclavage. Durant plusieurs dizaines il était passé de mains en mains et de lieux en lieux jusqu’à être vendu en Thesk à un homme masqué qui lui assura la suite de son périple dans une inconfortable caisse qui eut raison de sa résistance. Désormais, le noir était un ennemi permanent, et non plus l’allié qui lui avait tant servi autrefois.

Zémobiel : Malgré son ambition dévorante et sa grande intelligence, la jeune et inexpérimentée ensorceleuse avait bien vite découvert avec amertume que la vie d’aventurière n’était pas aussi aisée que ce qu’elle s’était imaginée depuis la petite herboristerie de ses parents. Grâce à sa réflexion elle avait réussi à déjouer nombre d’embrouille mais elle était maintenant clairement convaincue qu’il lui faudrait s’entourer de personnes capables, si possible malléables, afin de pouvoir survivre seule. C’est une des raisons qui l’avait poussé à répondre à la rumeur selon laquelle un groupe d’hommes et de femmes parcouraient la région afin de recruter de jeunes talents magiques encore inexploités. Elle avait fini par trouver traces de ces gens et à se faire accepter d’eux après une série d’épreuve et de tests. Mais ce qu’elle n’avait pas prévue, c’était que ces inconnus n’avait visiblement qu’un seul but et qu’elle ne faisait partie, et ce, contre sa volonté. Profitant de son sommeil, elle fut maîtrisée et proprement ligotée et cagoulée. Elle subit ce traitement durant plusieurs jours de transport avant qu’on ne l’assomme finalement sans autre forme de procès. Lorsqu’elle revint à elle, toujours emprisonnée de ses liens, sa prison était d’une tout autre nature, les ténèbres dans lesquelles elle croyait si fort étaient devenues sa geôle.

Maguviale : Depuis le temps qu’elle était avec son père, vieil aubergiste, on ne pouvait pas dire qu’elle avait déjà vu ce vieux briscard avoir peur de quelque chose ou de quelqu’un. Puisqu’il était son mentor, il lui avait transmis ce trait de caractère durant son enseignements d’une autre nature. Pourtant alors que depuis quelques jours le vieil homme recevait régulièrement la visite de plusieurs lascars à l’allure patibulaires qu’il semblait connaître, Maguviale, assise dans la salle principale de l’auberge, pu apercevoir une de ces rencontres et discerner dans le regard de son ‘père’ une frayeur tangible. Le vieil aubergiste demeura muet durant deux jours entiers sans répondre aux interrogations de la jeune femme. Ce fut la dernière fois qu’elle le vit d’ailleurs, car en pleine nuit elle fut sauvagement agressée dans son lit et frappée brutalement jusqu’à défaillir et sa vie ne tenir plus qu’à un fil. Elle dû délirer plusieurs jours tandis que son corps luttait avant d’enfin reprendre pleinement ses esprits dans un noir d’encre.

Kenadon : Débarqué de force dans le port de Telflamme, le pauvre rôdeur n’avait plus espoir de repartir de sitôt, le navire ayant étant été mis sous scellé par le guet de la cité. Il erra un temps dans les ruelles de la ville afin de se familiariser avec cet étrange pays qu’était Thesk. Il ne fut pas long avant qu’il ne soit repéré par une bande de malfrats qui l’espionnèrent à son insu et le suivirent jusqu’à ce qu’il trouve un peu de repos. Là il profitèrent de son état de faiblesse pour l’immobiliser et le mettre dans une grande caisse, ligoté. Lorsqu’il en sortit ce fut dans le noir le plus complet, de nombreuses mains le saisissant avant de le jeter brutalement au sol.

Karou d’Hèle : Son attitude altruiste lui avait joué un mauvais tour, lui qui pensait pouvoir aider une pauvre âme en souffrance en la personne d’une jeune femme à l’air si triste, il était littéralement tombé des nues lorsque celle-ci lui avait soudainement dévoilé un étonnant regard captivant, bien trop captivant pour être naturel. Il avait tenté de se soustraire à cette emprise mais n’y était pas parvenu. Et lorsque cette splendide traîtresse lui avait intimé l’ordre de dormir, il ne savait toujours pas pourquoi mais il avait vraiment eu envie de lui obéir. Maintenant qu’il s’éveillait dans le noir complet, il savait déjà qu’il allait regretter cette rencontre.

Exorn : Mergrelesse, ce nom résonnait encore dans ses oreilles comme s’il l’avait entendu la veille. Ce félon ne pourrait pas lui échapper à jamais. Même s’il ne vivait pas pour la vengeance, il ne ratait pas une occasion de se renseigner s’il ne trouvait ne serait-ce qu’un petite piste qui pourrait le conduire à lui. Et c’est d’ailleurs à cette occasion qu’il apprit qu’un homme répondant à son signalement s’était enrôlé comme mercenaire dans une petite compagnie en partance pour Thesk. Son sang impétueux ne faisant qu’un tour, il avait lui-même entreprit ce long périple pour s’y rendre.
Sur place, il retrouva la trace de l’homme puis le reperdit. Un vif sentiment de découragement s’abattit sur lui, et c’est alors qu’il noyait son chagrin dans une bouteille qu’une dizaine de lascars se jetèrent sur lui avant qu’il ne trouve le moyen d’user de ses armes. Certes il parvint à en envoyer quelques uns au tapis mais il finit par crouler sous le nombre et, vaincu, sombra dans l’inconscience. A son réveil, un noir profond obscurcissait sa vision.

Tout le monde : Hormis Karou d’Hèle qui s’éveillait à peine, chacun avait passé un temps indéterminé dans sa cette situation pour le moins désagréable et angoissante. Ceux qui n’étaient pas entravés par des liens constataient qu’ils étaient emprisonnés seuls dans des sortes de cages métalliques dont la hauteur ne leur permettait pas de se redresser debout. L’oscillation qui se faisait légèrement sentir leur indiquait que les cages devaient très certainement être suspendues. Tous pouvaient entendre des gémissements, des râles, des gens parler en diverses langues tout autour d’eux, leur indiquant qu’ils n’étaient pas isolés dans le calvaire qui était le leur. La faim et la soif se faisaient sentir, achevant de le plonger dans l’horreur de leur sort inconnu.
Soudain, comme déchirant un ciel d’ébène, un lumière aveuglante surgit dans un fracas assourdissant. Un tremblement gigantesque avait retenti en même temps qu’une opaque poussière jaillissait dans une bourrasque masquant le jour qui venait spontanément de naître en ce lieu.
Si tous furent propulsés douloureusement contre les barreaux des cages tandis qu’elles se balançaient en tous sens sous l’effet du souffle, Karou, Exorn et Kenadon étaient venus s’écraser au sol indépendamment chacun de son côté. La chaîne qui retenait leur cage avait été arrachée et leurs prisons s’étaient brisées dans la chute, les libérant. Allongés au sol, sonnés de cette violente déflagration, ils tentaient de se redresser en perçant le mystère du rideau de poussière encore en suspension. La seule chose qui fut visible clairement était cette immense déchirure dans la paroi qui se découpait, forme oblongue et blanche sur un océan de noir.

Maguviale, littéralement sonnée par le tremblement de terre, mit plusieurs minutes avant de reprendre ses esprits . L'horreur de sa condition amplifiée par cet éboulement et la poussière étouffante lui firent lâcher quelques larmes qui furent rapidement suivies d'un long toussotement sec .
Peu importe où elle était, elle était dans de " sales draps " comme aurait dit son mentor si celui ci avait été la ... D'ailleurs ou était il ? Qu'était devenu l'homme qu'elle considérait comme son père ? A la réflexion de ses questions son visage se figea sur une émotion de terreur et d'angoisse qui fut vite chassée par celle de la douleur . La roublarde n'était pas dupe . Elle savait que sa situation n'était pas sans avoir un rapport avec les individus que rencontrait son maître . Peut être celui ci leur avait-il " vendu " sa jeune disciple ...
Elle aurait du se méfier avant. Quoi qu'il en soit, le mal avait été fait et il ne lui restait plus qu'à trouver des réponses a toutes les questions qui défilaient dans sa tête ..
Mais avant cela, elle devait trouver le moyen de sortir de sa prison. Elle se mit alors a crier a l'aide avec l'espoir d'une réponse malgré la poussière et le peu de voix qui lui restait .

Cette cacophonie avait énormément surpris le jeune assassin qui s’était un tant soit peu résigné au sort qui l’avait frappé, bien qu’il concoctait un plan pour s’évader. Certes, ce plan ne servirait sûrement plus d’après le bruit qu’il entendait, mais il pourrait peut-être trouver un moyen pour s’enfuir. Alesray s’était cogné sur les parois de sa minuscule prison, ce qui eut pour effet de lui mélanger les idées pendant quelques secondes. Il ne savait pas le nombre de personnes à l’extérieur, mais ils ne devaient sûrement pas trop s’occuper des esclaves.

¤Tssss… enfin une chance de m’échapper. Peu importe ce qui s’est passé dehors, je sors. Je déteste être enfermé…Et puis… si je réussi à sortir, je pourrais essayer de trouver d’autres esclaves pour m’aider, ou du moins, qui pourraient ralentir des assaillants, s’il y en avait.¤

Le roublard ne pensa guère à crier afin de quérir de l’aide, incertain de ce qui l’attendrait. Peut-être que le groupe s'était fait attaquer par des monstres, bien qu’Alesray ne trouvait pas quel genre de créature pouvait causer tout ce boucan. Le jeune homme tenta de se trouver un bon appui avec ses jambes pour tenter de défoncer ce qui faisait office de plafond avec son dos. Il n’oublia pas de continuer d’écouter quelconques bruits qui pourraient lui donner un indice sur ce qui se tramait dehors.

Zémobiel sentait ses membres s’engourdir dans son immobilité, elle frissonnait très nerveuse et en plus elle avait encore mal à la tête, dans ce petit espace exigu elle n’avait pas l’espace pour lancer un sort, elle était prise au piège. Elle murmurait des prières à Shar dans les ténèbres en espérant qu’elle serait bientôt libérée, ou du moins d’apprendre bien vite se qui l’attendait et découvrir un moyen de fuir le plus rapidement possible.
Quand la lumière se fît d’un coup dans un tremblement effroyable, Zémobiel poussa un cri de douleur alors que la lumière soudaine l’aveuglait. Sa vision était obstruée par la poussière en suspension. Elle essaya de plisser les yeux pour distinguer quelque choses en vain. En désespoir de cause, elle se mit à crier à plein poumons en espérant se faire entendre de quelqu’un qui pourrais l’aider et se rappelant qu’elle avait entendu d’autres cages tomber sur le sol, peut être les occupant était-il maintenant libres de leurs entraves:
« Et vous là bas en bas! Vite venez me sortir de là, dépêchez-vous avant que la garde arrive!! »

Karou venait à peine de se réveiller, et il était en train de penser, adossé contre les grilles de sa prison, ce qui avait bien pu le conduire là.¤La femme m'a demandé d'aller me coucher, et j'ai obéi, je ne sais pas pourquoi, donc en aucun cas elle ne peut être coupable, puisque je suis responsable de mes actes. D'ailleurs, il faudra que je me force à retrouver cette dame, car sans doute mes actions les ont elle mis en danger, j'en suis responsable, peut être suis je aujourd'hui un criminel, un assassin.¤ Hélas, les pensées de Karou était parfois infiniment incohérentes. à quoi ne devait il pas parvenir pour se faire coupable.

Il ne se rendit pas compte de l'apparition de la lumière blanche, car ses yeux étaient tournés à l'intérieur de lui même, examinant sa conscience. Il ne s'aperçut de l'évènement que quand il ressentit la violente secousse, suffisamment violent pour le faire sortir de sa méditation mais il se força d'y rester. Heureusement, sa tête était bien calée contre les grilles, et ne vint pas les heurter trop violemment, mais ses jambes avaient pris un coup, et il sentit encore moins l'envie de se relever. D'ailleurs, il était maintenant allongé dans sa petite cellule, qu'il croyait encore fermée.

Il ne voulut pas prendre la peine d'ouvrir les yeux, et il lui fallut du courage pour s'obéir. Comme toute réaction naturelle, il voulait voir ce qui avait entrainé cette violent secousse. Mais d'une part il se disait que c'étaitles tortures qui commençaient, et qu'il ne devait pas montrer sa souffrance, mais rester fier, et d'autre part, ni les tortures ni la mort ne devait arrêter l'examen de sa conscience. Pas même la voix qui venait d'appeler à l'aide, il n'y a que quand il se sentait coupable qu'il n'allait plus vers les autres, la personne qu'il avait offensé primait sur tout autre. Il s'avérait qu'il était coupable, il devait en subir les conséquences, sans broncher.

Nenharma était à présent le dos appuyé contre les grille. La cage en fer qui se balançait de plus en plus, l'avait violemment projeté contre les barreaux, le blessant ainsi à la lèvre inférieure, laissant un désagréable goût de sang dans la bouche. Il se mit à rêvasser pour oublier l'horrible endroit où il était retenu. Il pensa à la verdure magnifique des forêts, à la légère brise qui caressait son visage, au lever de soleil et à la rosée du matin. Puis il cligna des yeux pour revenir dans sa situation. Le jeune elfe, se trouvait adossé à la grille, les mains liées dans le dos et ses pieds attachés par des cordes . Il fronça les sourcils et baissa la tête.

¤Malédiction, je ne sais même pas où nous sommes.. J'ai fuis les drows pour des pirates, alors que rien ne me dit que je suis dans le même bateau. De toute façon le résultat est le même, je suis ligoté et prisonnier. Je dois me calmer! Au pire des cas, quelqu'un m'ouvrira bien un jour cette cage, mais je ne dois pas attendre ce moment, il me faut fuir avant!¤ Il tira sur ses liens solides, tout en s'agrippant aux barreaux de métal froid et désagréable au touché. Il eut l'idée de frotter les liens, fortement, contre les barres métalliques afin de les endommager pour accroître ses faibles chances de se libérer. Nenharma exécuta donc ces mouvements réguliers en tendant la corde pour l'aider à s'user.

Son souffle était accéléré, des gouttes de transpiration coulaient sur son visage sous la pression et l'angoisse que lui offrait ces lieux. Pendant qu'il forçait pour endommager les liens, ses yeux entré-ouverts se focalisèrent sur la lumière qui l'aveuglait et lui était aussi désagréable. En fermant calmement les yeux, il se murmura à lui même

« Il faut que je trouve un moyens de sortir! Je vais devenir fou ici! » Il intensifia les mouvements de ses bras pour sectionner la corde. Au fond de lui, il se sentait comme un oiseau en cage. Cette situation allait bientôt devenir de plus en plus insupportable.

Après l’énorme déflagration, qui ressemblait fort à une explosion ou une secousse sismique, Kenadon avait été projeté dans les airs avant de s'écraser lourdement au sol. Durant un moment, l'impression qu'il allait mourir s'imposa à son esprit.
Autour de lui un immense nuage de poussière lui rendait la vue très difficile, presque impossible. Il tenta de reprendre ses esprits après cette chute et de se mettre debout. Tous ses muscles le faisaient souffrir, ces memebres encore engourdis de la longue séquestration dont il avait fait l'objet. Frappant soudainement ses sens, Kenadon prit conscience qu'autour de lui il entendait crier dans un langage incompréhensible. Certains gémissaient même. Après quelques instants, il distingua comme une lumière au loin, on aurait dis un passage vers un autre monde, il tenta de s'en approcher. Autour de lui il n'y avait que noir et poussière, et cette lumière devant lui qui lui semblait si loin et si proche en même temps.

¤ Que c’est-il passé ? Où suis-je ? Je n’aurais pas du me faire piéger comme un débutant me voilà dans de sales draps, il va falloir que je me reprenne ou je vais finir mes jours ici.¤



Ce message a été modifié par Morkab Caliban le Samedi 25 Février 2006 à 17h15

Ielenia fut surprise par le fracas qui avait coupé les bruits de gémissements qui pouvaient se faire entendre. Ses yeux qui s'étaient habitués à l'obscurité, furent d'un coup agressés par la vive lumière qui accompagna la déflagration. Lors de celle-ci intervint, ses liens l'empêchèrent de se protéger pour amortir sa chute. Après s'être cogner un peu partout, elle essaya de reprendre ses esprits, et de discerner se qui se passait autour d'elle. Elle essayait de savoir de qui provenaient les gémissement qui se faisaient entendre avant la déflagration.

"Ouille ma tête", gémit la jeune femme, "qu'est ce qui à bien pu se passer ?"

La douleur qu'elle ressentait à cause du choc lui avait fait oublier celle que lui causaient ses liens, qui la serrait au point de lui couper la circulation du sang, aussi elle avait du mal à bien voire à cause de son mal de tête et de la poussière qui envahissait l'air du lieu qui lui servait de gêole.

"Où suis-je ?"lanca la prêtresse comme un appel à l'aide.

¤Est ce que la recherche de mes origines dérangerait quelqu'un ? Peut être qu'elles ont une importance? Mais pour le moment il faut que je me sorte de là, ce lieu ne m'inspire pas confiance.¤
Ielenia essayait de se défaire de ses liens en se tortillant malgrè la qualité des noeux qu'avaient fait ses ravisseurs.
¤Allez courage tu ne peux pas rester moisir ici. Il faut que j'arrive à défaire ce fichu noeud.¤

"Quelle chute !", grommela Exorn en se tenant le crâne. « C’est quoi encore que cette galère ! »
Encore groggi par la chute et la déflagration, il resta quelques instants sur le sol.
Instinctivement ses mains glissèrent vers les gardes de ses armes et il fut pris de colère quant il ne les trouva pas. ¤Oh merde manquait plus que ça maintenant¤, pensa-t-il. ¤Quel bleu de mettre fait piquer et dépouiller de la sorte, je ne suis pas assez prudent. L’heure de ma vengeance n’a pas encore sonné dirait-on … mais peut-être pensera-t-il que je pouvais pas m’échapper … une erreur partout alors. Le jeu continue … ¤ Exorn souriait.
¤Bon en attendant l’endroit n’est pas des plus accueillant. Ca pue la magie ce truc. Mieux vaut pas traîner là trop longtemps.¤

Ses yeux le brulaient encore, conséquence au flash de lumière qui avait précédé sa chute.
Il chercha donc à l’aveuglette une arme de fortune. Il sentit le contact froid du métal sur ses doigts, certainement les barreaux de la cage. Il tenta d’en arracher un.

Se redressant ensuite tout doucement, il laissa ses yeux s’habituer à l’absence de lumière mais la poussière n’arrangeait rien.
¤C’est pas bon ça, c’est pas bon du tout¤. Il tenta de comprendre certains gémissements et cris sans trop de succès. ¤On dirait que je ne suis pas tout seul dans cette galère.¤
- "Oh y’a quelqu’un ici", se risqua-t-il à dire en Commun au bout de quelques respirations.

Si j'ai compris les cris de Zémobiel, je tente de me diriger vers elle, sinon


Et il commença à se diriger vers cette déchirure, seule issue plausible selon lui.

Narration
Maguviale : Toute à sa détresse la jeune femme hurlait maintenant afin qu’on lui porte assistance. La poussière dans l’air lui piquait les yeux et lui irritait fortement la gorge, l’obligeant à tousser pour en expulser les particules qui s’y déposait. Malgré le peu de visibilité et les larmes qui lui noyaient la vue, Maguviale avait l’impression que des silhouettes bougeaient dans ce capharnaüm dans lequel s’était transformé leur geôle.

Alesray : tentative de forcer la cage 8(Dé)+0(force)= 8 >< DD ? = Echec
Pragmatique, le calishite n’avait pas cherché à se faire secourir. Désormais arc-bouté afin de faire ployer les lattes métalliques de sa cage, il déploya maints efforts malgré les douloureuses crampes qu’il éprouvait après avoir séjourné dans ce lieu exigu, mais malheureusement pour lui, au bout d’un temps, il dû bien se rendre à l’évidence que son action était peine perdue. Peut-être devrait-il lui aussi à son tour appeler à l’aide, d’ailleurs ne venait-il pas d’entendre quelqu’un crier dans la langue Commune ?

Zémobiel : Encore sous le coup de l’émotion, l’ensorceleuse s’était exprimée dans sa langue maternelle sans prendre conscience que, comme elle l’avait remarqué durant sa captivité, nombre des personnes partageanty son sort semblaient afficher des idiomes différents et ne comprendraient peut-être pas ses appels désespérés. Soudain, non loin d’elle, elle entendit une femme s’exprimer en illuskan, visiblement perdue elle cherchait à savoir elle se trouvait…

Karou d’Héle : Livré à son introspection, le moine subissait les tourments que son âme savait lui infliger de temps à autres. La douleur physique n’était rien, habitué à souffrir dans sa chair, il avait depuis longtemps placé sa confiance dans les forces spirituelles et tout particulièrement dans le Bien et toutes les facettes qui le caractérisait. Cette réflexion eut sur lui comme l’effet d’un coup de fouet. Malgré tout ce qu’il pouvait penser de sa culpabilité possible envers la femme dont il avait le souvenir, des gens paraissaient souffrir et se trouver en détresse autour de lui. S’il n’agissait pas rapidement au lieu de rester replié sur lui-même, peut-être se rendrait-il alors coupable de beaucoup plus de souffrance… Proche de sa position, il perçut un homme tituber, dos courbé. Finalement une voix en émana : « Oh y’a quelqu’un ici ?! ».

Nenharma : Tentative de rompre les liens 20(Dé)+0(force)= 20 >< DD ? = Réussite
JS Réflexes 12(Dé)+0= 12 >< DD 12 = Réussite
Si l’idée d’endommager les liens n’était pas une mauvaise idée, l’accomplissement de la tâche était loin d’être aisé. La transpiration perlait sur tout son corps comme lorsqu’il courait en compagnie des cerfs dans les vertes forêts du nord, sauf qu’ici les particules en suspension dans l’air venait se coller à sa peau moite. Le souvenir nostalgique de ce passé faste lui donna le courage de poursuivre sa tentative de libération. Finalement, au prix de quelques brûlures superficielles dues à l’usure de la corde sur son derme, un bruit sec retentit accompagné d’un relâchement dans la tension des liens. Ses actions intenses, cependant, avaient augmenté l’oscillation déjà dangereuse à laquelle sa cage était soumise. Brutalement, il y eut un flottement précédé d’un bruit d’arrachement métallique, puis une chute rapide et un arrêt brutal lorsque la cage percuta le sol. Seuls les dieux de la nature surent par quel miracle le jeune druide parvint à ne pas se rompre le cou dans cette cascade inattendue. Maintenant affalé de tout son long, il prit quelques secondes avant de réaliser qu’entre les barreaux il sentait le contact de quelque chose de mou. Il ne fut pas long à se rendre compte qu’il était allongé sur le corps d’une femme à présent écrasée par la chute de sa prison.

Kenadon : Le rôdeur se demandait encore ce qu’il faisait là, littéralement sous le coup d’une émotion qui semblait bien le submerger. Il paraissait ne pas réussir à s’extraire de la torpeur dans laquelle cette situation inhabituelle l’avait plongé. Peut-être par chance, un nouveau fracas à côté de lui vint le sortir de son état catatonique. Un cri bref avait été audible, signe incontestable du trépas de quelqu’un. Avançant de quelques pas au milieu du nuage de poussière, il découvrit les contours d’un cage avant d’en percer les détails. Allongé à l’intérieur, une forme humanoïde remuait à peine, visiblement traumatisée de l’impact qu’elle avait subi.

Ielenia : Tentative d’évasion 11(Dé)+1(dextérité)= 12 >< DD ? = Echec
Alors qu’elle réfléchissait aux raisons qui avaient bien pu la mettre dans une telle situation, Ielenia avait entendu une femme crier en illuskan sans toutefois réussir à définir où elle pouvait bien se trouver. Galvanisée par cet infime espoir, la prêtresse se tortilla en tous sens afin de parvenir à se défaire des nœuds qui la maintenaient immobilisée. Après des efforts conséquents, elle dû se rendre à l’évidence qu’elle ne parviendrait pas seule à se libérer.

Exorn : Tentative d’arrachage 16(Dé)+2(force)= 18 >< DD ? = Echec
Le jeune et fougueux guerrier s’était démené commun un diable sur le barreau afin de l’arracher pour en faire une arme improvisée. Pourtant, malgré ses efforts notables, le métal de la cage restait suffisamment solide pour qu’il n’ait pas la force suffisante pour parvenir à ses fins. Aussi avait-il abandonné et errait en appelant dans ce brouillard poussiéreux. Plusieurs fois il s’entrava dans des gros blocs de pierres qui provenaient de l’éventration du mur avant de rétablir son équilibre, puis décida finalement de gagner cette mystérieuse ouverture. Sur son chemin, il croisa les corps de plusieurs personnes, des humains mâles à moitié nus, visiblement ensanglantés par suite de projection de débris. Poursuivant son chemin vers le halo lumineux en plissant ses yeux agressés par tant de luminosité soudaine, il sentit tout à coup une brise fraîche frapper son visage. Sur ses joues sales et poussiéreuses, des larmes de joie firent spontanément leur apparition tant la sensation de ce petit vent lui apportait une vitalité nouvelle. Peu à peu, ses yeux s’habituèrent à la lumière du jour et il commença à discerner l’extérieur. Alors, par pur réflexe de survie, il se jeta sur le côté pour en étreindre le bord de la paroi déchiquetée. Il venait de constater avec stupeur qu’immédiatement au-delà de la déchirure dans le mur, un vide de plusieurs centaines de mètres s’offrait à ses yeux. L’endroit où il se tenait était manifestement creusé à l’intérieur d’une grande montagne ou falaise tout du moins. La paroi descendait abrupte, faite plaques minérales sans grandes aspérités.