۝ Le Coup Du Siècle ۝, Quête de l'Ouroboros

Alexan se levât et suivit ses compagnons, à la question de Rosimar il ne put répondre que par un:
-Non! désolé mais je ne suis pas vraiment du coin.
Il dut accélérer l'allure pour ne pas retarder ses compagnons.
Marchant toujours, il se rendit compte que l'ambiance changeait dans le groupe:
Rosimar qui jusque là semblait l'ignorer le regardait avec ce même regard de méprit que quand son père le projetait d'un côté à l'autre de la grotte; Et il se promit de lui faire réviser son jugement.
William quand à lui cherchait à se rassurer en se reposant sur Rosimar.

La mission semblait s'annoncer mal entre l'un qui ne lui faisait pas confiance et donc en qui il ne faisait pas confiance et un autre qui semblait vouloir agit mais qui ne voulait pas s'en donner les moyens.
Qu'allait-il faire? seul l'avenir le lui dirait.

Les pouces aux ongles coupés bien ras étaient une fois de plus coincés entre la ceinture et le contrebandier, qui marchait le long du sentier coupant les champs en deux, suivit de ses comparses tous nouveaux. William se laissait allez le clapet, répondant positivement à l’instar d’Alexan, au questionnement du grand roublard. Ce dernier écoutait attentivement et s’essuyait de haut en bas ses lèvres craquelées, ricanant sous sa paume de main à l’interrogation de son interlocuteur.

- Tu veux rire ? Demanda t’il au moine qu’il trouvais aussi chétif qu’haillonneux. Nullement embarrassé et plutôt moqueur, Rosimar ajouta : ''J’n’ai aucune angoisse ni d’anxiété à savoir ce qui va advenir prochainement ! Évidemment par contre, je suis curieux, et si tu connais c’t’auberge comme tu l’dis, alors nous aurons tôt fait de rencontrer not’ destin, l’jeune !'' Il se pinça alors le nez qui le picotait, renifla un bon coup, puis, de la main gauche il se débarrassa de ce qui coulait… La température non vilaine, mais certes différente l’avait sûrement affecté depuis son départ de l’Anauroch.

Une fois soulager, il se retourna pour plonger son regard, non pas des plus tendres, vers le magicien, et tout en marchant un bref instant de reculons il dit : ''Alors on s’hâte moins lentement ?’’… Marquant une pause et se retournant cette fois pour ne pas se 'pété' la gueule à ne pas voir où il piétine, il compléta : ''Donc on verra ta connaissance des lieux une fois là-bas Will. En attendant épargnez vot’ souffle les p’tits gars, pas b’soin de bavarder inutilement''…

-Tu sauras, Rosimar, que j'ai du souffle pour deux hommes et que je n'ai pas besoin de me ménager. Ce n'est pas cette mission qui va me fatiguer. J'en ai vu d'autre, comment crois-tu que j'aie gagnai toute cette argent?

Le moine adressa un sourire moqueur au mercenaire. Bien sûr, Rosimar avait plus d'expérience que lui et était plus vieux. Mais le Chondathien avait vu beaucoup de cambriolage depuis sa sortie de son monastère. Parfois, il regrettait sa vie paisible au monastère; en accord avec la nature. Même s'il priait souvent, parfois, la présence de ses compagnons d'Eldath lui manquaient. C'est son entraînement qui lui permettait de penser à autre chose. Il se sentait seul et c'est pourquoi il recherchait à se prouver et à accomplir de grands faits. Il recherchait la perfection de l'être mais aussi la gloire. Il voulait être un peu comme le sauveur du peuple.

Sortant de ses pensées, le moine avisa le mage. Il ne se fatiguait pas autant que le moine l'aurait cru. Il avait une petite stature mais ça ne semblait pas trop l'affecter. Il avait l'air de savoir où il allait bien qu'il soit jeune et inexpérimenté. William poursuivit sa route jusqu'au moment où il rencontra deux jeunes enfants mendiant avec désespoir. L'humain s'arrêta et leur sourit. Il sortit sa bourse sous le regard joyeux des deux petits. Il sortit une pièce d'or et leur mit dans la main.

-Tenez mes petits, donner ceci à vos parents, ils en auront assez pour survivre pendant un moment. Faites bien attention de le dépenser avec intelligence.

Les deux enfants repartirent en courant après avoir remercié William, fous de joie. Le moine rattrapa facilement ses deux compagnons. Il avait permit à une famille de vivre pendant un bon moment. Se qui aidait les autres le rendait heureux.

Perte de 1po

J'ai effacé mes messages HRP Alexan, fait de même.

MJ

Néféris

Sans-Nom

- Te voici enfin Néféris. Tu n’es pas en retard mais les autres étaient tellement empressés qu’il n’était pas bon les garder ici plus longtemps. En pressant le pas tu devrais pouvoir les rattraper avant qu’ils n’aient rejoint la taverne du Sabre. Sans-Nom entreprit de lui expliquer à son tour les tenants et aboutissants de la quête qu’il avait à mener à bien de concert s’il souhaitait rejoindre le Cercle, insistant plus particulièrement sur le fait qu’il ne pouvait en aucun cas s’agir d’une réussite personnelle. Les Membres devaient pouvoir compter les uns sur les autres, une partie de leur force y résidait. Il conclut par la même mise en garde sur une éventuelle ouverture du coffret. - Un homme vous attend sur place et vous indiquera l’entrée vers les égouts. Je serais ravi de vous savoir des nôtres, et vous souhaite bonne chance. Il salua le nouveau venu qui était, à son image, forcé de se cacher au monde même s’il s’agissait d’une toute autre raison, renvoyant son reflet à l’être bleuté à la peau cachée malgré la chaleur qui montait. Pas un homme occupé aux champs ne leva la tête quand il repartit à travers tout vers la cité. -------------------- Immobile comme la pierre, et sage comme le Temps. On l'appelle Sans-Nom et personne n'a jamais vu son vrai visage.

Je raccourcis ici l’éventuel échange entre Sans-Nom et Néféris. Néféris, si tu as d’autres questions auquel le début du sujet ne répond pas, posent les moi en MP

William Lamebleu ; Rosimar le Gris ; Alexan
Les comparses continuèrent leur joute verbale tout au long du chemin, longtemps encore après la bonne action de William qui venait d’offrir à deux enfants une matière dont ils ne rêvaient sans doute même pas.

Traversant la cité portuaire chargée d’une foule aussi hétéroclite que le groupe nouvellement formé, ils suivirent le moine au travers des odeurs de poissons, des cris des marchands et des mouettes se mêlant dans un brouhaha indescriptible. L’auberge du Sabre était un établissement plus majestueux que le commun des bâtisses des docks, le rendez-vous de nombreux marchands et leurs acquéreurs potentiels autant que de badauds de passage.

Moins enfumée qu’aux heures plus tardives, la grande salle n’en est pas moins noire de monde. L’aubergiste n’en semble pas débordé pour autant, il se permet même de discuter avec un homme contrastant avec la foule bigarrée malgré une tentative évidente de passer inaperçu. Habillé d’une robe blanche et ganté, il est incroyablement soigné de la tête au pied. De longs cheveux bruns et souples encadrent son visage aux traits fins.

Néféris regarda l'homme sans visage et l'écouta attentivement. Il fit une légère grimace quand il insista sur le fait de faire équipe et de pouvoir compter les uns sur les autres. Apparemment, il était au courant que le génasi préférait faire cavalier seul. Néféris soupira et se contenta d'hocher solenellement la tête. Il ferait un effort pour faire du bon travail avec ce groupe. Il prit donc congé de l'homme et se mit en marche.

Il marchait à bonne allure, mais pas trop non plus. Inutile de se fatiguer. Le groupe n'était pas loin devant. Il les suivit donc à bonne distance. Enfin, il les repéra en arrivant à la ville. Pour il ne savait quelle raison, il ne se montra pas à eux, préférant les suivre discrètement. Il n'était pas très à l'aise dans ces villes qui grouillaient de monde et jetaient de trop fréquents regards vers cet être encapuchonné. Mais quand bien même ne se fut-il pas couvert que les regards auraient été les mêmes. Les génasis n'étaient pas légion et il était toujours la cible des curieux. Quand il ne suscitait pas un vague dégoût... Bah, inutile de repenser à cela. Ils n'étaient que des abrutis, de misérables humains, incapables de reconnaître la supériorité quand ils la voyaient!

Enfin, les 3 compagnons le menèrent jusque devant un grand établissement. Il soupira. Un endroit où il y aurait immanquablement du monde et confiné qui plus est. Les trois compagnons entrèrent à l'intérieur, bientôt rejoint par le génasi. Il plissa les yeux sous l'effet de la fumée. L'auberge était sacrément remplie. Quelle chance songea-t-il ironiquement. Il décida alors de se présenter à ses futurs compagnons. Il s'approcha d'eux, sans pour autant retirer son capuchon et parla de sa voix grave, mais portée par le vent :

- "Je suis Néféris... L'homme de la chaumière m'a envoyé vers vous. Je vais donc me joindre à votre groupe."

Sa voix était légèrement arrogante et froide, mais cela était sa nature.

William marcha un petit moment avec ses compagnons avant d'arriver à l'entrée du la ville portuaire. Il connaissait bien Luskan pour y avoir volé plusieurs fois. Ce qui le tracassait, ce n'était pas ça. C'est que tout au long du trajet, il avait surpris du coin de l'oeil des mouvements furtifs. Il sentait qu'ils étaient suivis mais n'osait pas en parler à ses compagnons. Progressant dans la citée, les voleurs rencontrèrent le marché. Will avisa d'un oeil critique les marchands qu'il haïssait tant. Il leur aurait bien volé quelques trucs mais de peur de mettre leur mission en péril, le moine se contenta de les regarder discrètement d'un air menaçant.

Puis, ils arrivèrent à une auberge richement décorée et qui avait l'air en vogue. Comme William l'avait constaté la dernière fois qu'il y avait dormi, les marchands y étaient très présents. La raison de son choix d'auberge de la nuit dernière était qu'il avait pu faire les poches de nombreux bourgeois. C'est d'ailleurs de là qu'il tirait l'argent qu'il avait donné à Sans-Nom et aux deux enfants de tout à l'heure. Se tirant de ses pensées, un sourire moqueur aux lèvres, il se rendit compte qu'il était maintenant à l'intérieur de l'auberge et que le propriétaire parlait à une homme en toge blanche. Cela ne l'impressionna pas car il savait que les nobles avaient plusieurs manières stupides de se faire remarquer.

Pensant qu'ils pourraient repérer leur fameux contact en faisant comme tout les autres clients, c'est à dire commander une bière, le moine s'approcha de l'aubergiste en tendant l'oreille. À l'affût de toute informations pertinentes, il commanda trois bières pour ne pas attirer l'attention.

-Aubergiste! Trois bières pour moi et mes deux amis. Ça fait combien?

Puis, le moine fit signe à ses compagnons que s'était lui qui payait. Ils allèrent s'asseoir à une table adjacente et attendirent qu'une servante leur apporte leur bière. Puis, tout d'un coup, tel un coup de vent, un homme apparu près d'eux et se présenta tel que leur quatrième compagnon de route. Il portait une capuche qui l'empêchait de voir son visage mais à sa démarche, le moine aurait juré que c'était lui qui les avait suivi. L'inconnu ne lui inspirait pas trop confiance car il semblait se prendre pour un autre. Pff, on l'aurait prit pour un noble. Quel était donc cette froideur et se ton hautain qui caractérisaient sa voix. Il lui répondit quand même et fit commander une troisième bière.

-Bonjour, à toi compagnon, je me nomme William Lamebleu. Sauf votre respect, messire, je ne sais pas se qui nous prouve que vous êtes un compagnon d'aventure? Aubergiste! Veuillez apporter une quatrième bière pour notre cher ami!

Le ton avec lequel William s'était adresser au nouveau venu était plein de sarcasme et de froideur. Il faut dire qu'il valait bien celui de l'inconnu. Mais pour qui se prenait-il donc à cacher son visage et à leur parler comme s'ils avaient été inférieurs à lui? Drôle de bonhomme!

Perte de 1PA & 6PC (4ème chope comprise)

Salut à toi Néféris et bon RP avec nous!

Merci

Néféris considéra les 3 individus qui allaient être ses compagnons. L'un semblait être un elfe, assez jeune encore, mais comment savoir avec les elfes? Le deuxième était un solide gaillard, dans la force de l'âge (Néféris lui donnait la trentaine), aux cheveux grisonnants, à la haute taille et aux muscles bien découplés. A première vue, il semblait être un guerrier. Il avait un regard brun suspicieux et buté, le même qu'ont les hommes forts et sûr d'eux. Enfin, il y avait celui qui avait répondu au Génasi de ce ton insolent. Il le toisa, même si l'étranger ne pouvait le voir faire. Il était lui aussi très grand, mais sec comme un coup de tric, il avait le crâne rasé et portait une simple robe de bure. Un moine sans doute. Restait à savoir de quelle trempe. il espérait que ce n'était pas un de ces préchi-précha qui ne voyaient que par la pauvreté et ne vivaient que pour aider les miséreux.Dans ce cas, il risquerait fort d'y avoir des étincelles entre l'homme et le génasi. Il fut quelque peu dépité de voir qu'il allait faire route avec deux humains... ces créatures pathétiques... Après, un long silence, il consentit à répondre à celui qui s'appellait William. Il émit un ricanement.

- "Allons, pas de messire entre nous..."

Il avisa que le moine lui avait commandé une chope de bière et un sourire sans joie se dessina sur son visage.

- "Quelle générosité... Quand à vous prouver que je suis bien un de vos compagnons... Quelle preuve voulez-vous?"

Il se rapprocha de l'humain et chuchota de sa voix caressante comme le vent, mais sans se départir de son ton hautain :

- "J'ai rencontré l'homme sans visage dans la cabane qui m'a expliqué que nous devions emprunter un coffret mais sans déballer ce beau jouet... cela vous suffit-il?"

Il savait que la bienséance lui dictait de montrer son visage mais cette auberge bondée ne s'y prétait vraiment pas. En même temps rester ainsi caché ne lui faciliterait pas le travail pour gagner la confiance du groupe. Finalement, il décida de rester couvert. Il aviserait en temps voulu.

William ne pouvait certes pas voir le visage de l'individu mais il le savait quand quelqu'un le narguait. Il ne répliqua pas et contrôla ses émotions comme il savait si bien le faire. Il afficha un sourire qui se voulait sincère et lui tendit la main.

-Allons mon cher ami, je ne voulais que voir se qui se cachait derrière cette capuche. Pourquoi ne pas l'enlever pour que nous puissions tout deux nous regarder d'égal à égal? Nous ne nous cachons pas le visage, moi, Alexan et Rosimar. Alors pourquoi vous le feriez? De plus, vous attirer l'attention sur nous en vous cachant le visage ainsi.

Le moine avait dit sa dernière phrase en abaissant la voix pour que personne ne puisse les entendre. La capuche de l'homme le fatiguait. Pourquoi se cacher le visage dans une auberge, tel était la question. Était-il un bandit recherché? Le Chondathien écarta bien vite cette possibilité un peu absurde. Seul ce Néféris pourrait leur montrer son visage. Et se n'était pas bien partit pour qu'il se décide à le faire. Lui même avait consenti à s'asseoir pour ne pas attirer l'attention, alors pourquoi ne voulait-il pas enlever se fâcheux couvre-chef. Non mais quel toupet!

Alexan avait remarqué l'étranger dès son entré, dans la pièce par la capuche qu'il n'enlevait pas tout d'abord puis par le fait qu'il se dirigeait vers eux d'un pas assuré.
Une fois installé l'étranger leurs expliquât qu'il avait rencontré Sans-nom, Alexan écoutât discrètement se qui se disait pendant qu'il jouait avec la mousse de sa bière. Il avait levé les yeux au moment ou l'homme répondant aux noms de Néféris se penchait vers William et là il vit ses traits, il s'était raidit soudain non pas que l'homme était moche ou difforme mais la couleur de la peau l'avait surprit et l'avait fait repensé à une des maudites gravures de son père: un génasi se tenait devant lui, un allié certain à coup sur.

Voyant l'homme s'installer et William se détendre, il se décida à posé sur le ton de la confidence la question qui le taraudait:
-Vous êtes seul et pourtant vous saviez que nous étions dans cette taverne à cette table; vous nous suiviez donc logiquement, aussi pourquoi ne pas vous être présenté à nous avant ? Quand nous étions seuls ?
Avez-vous quelque chose à cacher ?

Le moine se mit à sourire aux paroles arrogantes du génasi. En voilà un qui contrôlait bien ses émotions, c'était déjà un début. La génasi approuvait cette attitude et ce comportement, même s'il n'aimait pas la façon dont cet humain lui parlait. Il ne lui vint même pas à l'idée que c'était parce que lui-même était arrogant. Sacrée éducation... Il eut un nouveau sourire, amusé cette fois, aux paroles de l'homme. Il voyait bien que cela l'énervait de ne pas voir le visage de son interlocuteur. A sa place, cela l'aurait mit sur les nerfs aussi. Cette situation l'amusait follement. Seulement, le bon sens reprit le dessus. S'il voulait que tout se passe bien, il devrait faire un effort... Et donc tenter d'amadouer ses compagnons. Il regarda la main tendue du moine qui faisait de gros efforts pour être aimable avec ce malotru. Finalement, Néféris tendit une main gantée avant de répliquer, non sans ironie :

- "Tiens donc... voilà que je deviens votre cher ami maintenant. Votre éducation vous honore, William."

Il baissa à nouveau la voix, mais les paroles qu'il proféra arrivèrent clairement jusqu'aux oreilles du moine :

- "Voyez-vous, si je garde ma capuche, c'est que j'ai mes raisons. Que je la garde ou pas, j'attirerais autant l'oeil de toute façon."

Il se tut, ménageant son effet, avant de reprendre :

- "Cependant, je vais vous prouver ma bonne foi, William le suspicieux."

Il lâcha la main du moine et d'un geste lent, rabattit sa capuche en arrière, dévoilant sa peau bleutée et ses longs cheveux blancs, attachés en demie-queue. Ses yeux azurs brillaient d'amusement. Son visage n'était pas dénué de beauté mais était sévère malgré son apparence juvénile. Il reporta son attention sur l'être à l'apparence elfique et lui sourit froidement.

- "Non, je n'ai rien à cacher si ce n'est mon apparence qui m'attire les regards curieux. Et si je vous ai suivi sans me présenter à vous, c'est que je préférais vous observer un peu. Déformation professionnelle, dirons-nous. Je ne vous cache pas que j'aurais préféré faire cette rencontre dans un endroit... moins fréquenté. Mais le Destin en a décidé autrement."