Recherche des enfants de Myrial, en route vers la mine

Ina souris timidement en entendant les excuses un peu maladroites mais tout de même présentes du nain.
Elle admettrait bien volontiers son intimidation face à ces guerriers, mais ne voulait pas une foi de plus passer pour une cruche, et avant que le maître nain ne se soit détourné d’elle elle réussit à lui glisser quelques mots de remercîments et un sourire un peu plus convaincant que le précédent.
Kyron fit après quelques paroles du nain un petit discours.
* Je suis navré mon cher, mais je ne te connais pas assez pour me fier totalement à toi. Il va falloir attendre un peu plus, même si je suis sûr que ça ne devrait pas être trop long.*
C’est alors qu’elle s’arrêtât de compter les traces de la table lorsqu’un objet curieux fut posé au milieu. Elle n’avait jamais vu un objet pareil, sinon elle s’en serait souvenu vu ses formes.

Puis elle entendit parler d’un certain Arzoth qui ne serait pas présent. N’aurait elle pas encore rencontré tout le monde ? Y aurait-il un autre aventurier dans ce groupe ?
Elle avait en quelques sortes hâte de faire sa connaissance, mais se ravisa soudain en se demandant s’il ne serait pas aussi ‘directe’ qu’Hrthrod.
Mais finalement, se souvenant des paroles du nain, oubliât très vite ces pensées.

MJ

Le groupe venait de s'enrichir d'un nouveau membre en la personne de Ina, druide au service d'Eldath mais tous s'inquiétaient maintenant de la disparition d'Arzoth. Où était donc passé le rusé halfelin ? Se pouvait-il que le roublard ait profité de la nuit pour s'enfuir avec le maigre butin récolté chez les gobelins ?

Tout à ses interrogations, Kyron déposa sur la table le mystérieux disque trouvé sur un des espions. La faible magie renfermée dans cet objet avait résisté aux tentatives d'identification de l'ensorceleur, comme de son ami magicien. Perplexe, Gratien saisit le disque entre ses doigts et l'examina un instant. Il nota également la bouche stylisée, petit symbole figurant sur une des faces, mais la moue dubitative du bourgmestre montrait bien sa totale méconnaissance de l'usage d'un tel objet. Avec un haussement d'épaule traduisant bien son impuissance à en apprendre plus aux aventuriers, il le donna à Frère Jörzic.
Le regardant attentivement, le prêtre déchiffra l'inscription écrite en draconien. Il murmura : "sulosecos... Silence... Je crois savoir à quoi sert cet objet. Il est fort prisé par les membres des guildes de voleurs, car il les aide grandement dans leurs expéditions nocturnes. Il s'agit en fait un disque de portail silencieux... Fixé sur une porte ou une fenêtre, grâce à un mot de pouvoir qui l'activera, il étouffe tous les sons produits par l'ouverture de la dite porte. Je pense que le mot de pouvoir est clairement écrit sur une des faces... Par contre, il me semble que l'usage quotidien de cet objet est limité, mais j'ignore complètement dans quelle mesure..."

Redonnant le disque à Kyron, frère Jörzic reprit : "Je suis en mesure de vous donner quatre potions de soins modérés. Je ne peux malheureusement pas faire plus, devant en conserver au moins une pour le village, en cas de coup dur. Quand désirez-vous vous mettre en route ? Je vais donner des instructions à la vieille Myria pour vous préparer des provisions en vue de votre expédition."

Orodreth n'avait jamais aimé la femme qui semblait s'appeler. Aussitôt qu'il l'avait vu, il l'avait su rustre et plutôt bête. Elle n'avait pas du tout l'air commode et c'est pourquoi, il l'avait ignoré jusqu'à présent. En entendant les paroles de la guerrière, il su qu'il ne pourrais pas continuer son manège plus longtemps. De plus, elle venait de «s'attaquer» à sa seule amie dans se groupe. Aussi ne put-il retenir les paroles qu'il n'avait que pensé.

- Et bien, ce n'est pas de notre problème «ma p'tit dame» si vous n'avez aucune considération pour les membres de notre groupe. Je crois que vous devriez lui faire des excuses et ce tout de suite. Je sais bien que je ne suis pas le maître de ce groupe mais, je crois que Kyron aussi veut garder en atmosphère «vivable». Nous nous devons tous respect. Et n'allez pas croire que mes paroles sont déplacée car lorsqu'il y a un problème entre deux personnes, je crois qu'il faut le réglé dès le début.

Le mage s'arrêta un peut surpris par ses propres mots et rougit légèrement. Bien sûr, il n'avait pas l'habitude de s'emporter de la sorte mais au fond, il croyais avoir bien fait. Comme ça il n'y aurait pas plus tard de froids entre les deux femmes. Il se retourna et posa sa main sur l'épaule d'Ina pour lui apporter tout son support. Puis, le nain vint s'excuser et Orodreth s'éloigna des deux aventuriers. Il se rapprocha de la table pour mieux voir se que Kyron venait d'y poser. Le disque était beau et il était certain qu'il avait un certain caractère magique. Orodreth aurait voulu l'examiner ayant beaucoup de connaissances mais il se sentait un peu mal avec Kyron, aussi décida-t'il de ne pas lui demander la permission. Puis Frère Jörzic leur proposa les quatre potions et leur demanda quand comptaient-ils partir. Ayant vu ce que ça faisait lorsque l'on parlait pour le groupe, il préféra ne rien dire et entreprendre la contemplation de ses pieds.

Hrthrod attendait patiemment que le clerc et le bourgmestre répondent à leurs interrogations maintenant que Kyron avait sorti le disque de métal, lorsque le magicien elfe lui fit sa remarque. Sa mâchoire lui sembla se décrocher sous le choc de la surprise que cela lui provoqua. Tant et si bien qu’elle ignora totalement la description de l’objet donnée par frère Jörsic et s’empourpra une fois remise de sa stupéfaction. Son humeur de la journée allait peut-être finalement virer au rouge.
Claquant de la langue, elle s’avança vers l’elfe qui faisait mine de désormais l’ignorer pour observer la scène. D’un revers de la main, elle lui rudoya douloureusement l’épaule avant de l’interpeller, ses pupilles d’un bleu sombre dilatées par la colère.
- Mais pour qui te prends-tu espèce de… de… Fulminante, elle paraissait tellement sous le coup de l’émotion qu’elle ne parvenait plus à trouver ses mots. Soudain, tout ce débloqua, de ses lèvres blanchies fusèrent des paroles ravageuses : "Tu me parle de NOTRE groupe ? Tu as bien de la chance que maître-Kyron t’es ainsi si facilement accepté ! Et si je ne t’avais pas encore jeté dehors c’était par respect de ses décisions, mais sache que pour moi, tu es loin de faire partie de ce groupe ! Et si tu souhaites réellement que je règle un problème, je puis le faire en te rompant les os si tu oses me renommer ‘ma p’tite dame’ !"

Ivre de colère, elle laissait déborder la peine profonde qui l’affectait. L’absence injustifiée de ceux en qui elle s’était déjà attachée, et qu’elle ne reverrait certainement plus, la faisait souffrir plus qu’elle n’aurait pu l’exprimer. Cette altercation était pour elle libératrice d’angoisse, même si cela fut malheureusement au détriment du magicien.

Voyant la discussion virer au rouge Ina du mettre sa timidité de côté. Elle se leva d’un bond et alla s’interposer entre la guerrière et le magicien. Faisant face à la guerrière, elle avait sur son visage toute la détermination dont elle était capable, ne voulant pas qu’une querelle commence dès les premiers instants de sa présence et surtout à cause d’une question.
L’elfe avait été très gentil jusque-là et elle supposait que ça allait continuer mais un mort n’est plus capable d’aucune gentillesse. Il fallait donc qu’elle intervienne pour calmer la guerrière.

-Écoute Hrthrod, je ne veux pas être la cause de dissensions entre vous. Je suis nouvelle, j’ai besoin de m’adapter à ce nouvelle environnement. Cela va prendre du temps voit tu. Pour moi un groupe doit être soudé s’il veut continuer de porter le nom de groupe. J’admets que ma question aurait pu attendre un peu plus tard. Elle n’a finalement qu’une moindre importance par rapport a la situation des enfants. Je te demande donc d’accepter mes plus plates excuses en ce qui concerne mes bévues de départ et en ce qui concerne celle que je vais faire encore.
J’espère qu’en retour tu accepteras de te rassener un peu, si nous n’arrivons pas à nous entendre au début, je tien a ce que cela se règle entre nous en temps et en heure.
Mais si tu reste calme et m’explique calmement ce qui ne va pas mon adaptation a ce nouvel environnement sera plus rapide et donc je serai plus efficace.Maintenant tu peux me l’expliquer avec tes mots à toi, tu as un tempérament de feu et je le comprends, à l’avenir je ne me vexerai plu devant tes manières un peu brutales, c’est ta façon d’être, je dois m’y habituer.
Maintenant je te demanderai de ranger tes poings et de garder ta colère pour les gnomes. Ils la méritent beaucoup plus que n’importe quelle personne ici présente.

Après son petit discours sans agressivité en faisant les yeux doux a la guerrière, elle espérait l’avoir calmé pour quelque temps.Elle n’avait nulle intention de se la mettre à dos et il lui semblait que des excuses et une petite explication s’imposait pour calmer les esprits et étouffer les velléités dans l’œuf.
Ina se retourna alors pour parler a Orodreth dans le creux de l’oreille de sorte à ce que personne ne l’entende à part lui :
-Je te remercie d’avoir pris ma défense, mais il va falloir peser tes propos avant de les lui exposer.A ce que j’ai compris nous sommes tous deux nouveaux, il va donc falloir nous serrer les coudes pour être intégrés dans le groupe.Je t’apprécie beaucoup Orodreth et je ne voudrai pas que tu ne meures pas ma faute pour des raisons aussi insignifiantes et même pour de bonnes raisons. Je tien absolument à te garder en vie sinon ils vont me rendre folle.
Alors reste calme, et tout se passera bien.

Lui serrant l’épaule entre les doigts en signe d’encouragements, elle alla se rasseoir avec Leth le plus sereinement du monde.
*Ma pauvre Leth, où sommes nous tombés. Elle n’as pas l’aire méchante pourtant, mais elle est trop impulsive. Ne pouvant pas la changer je vais devoir m’y habituer. J’espère juste que nous ne ferons pas d’écarts au moment critique. Cela pourrait nous coûter la vie à tous.*
Faisant tourner le bracelet de son frère autour de son bras elle senti les larmes lui monter aux yeux mais les gardera pour plus tard, quand elle serait seule.

Kyron vit Hrthrod se lever d'un bon, fulminant contre la druidesse. Les mots commençaient à fuser dans tous les sens, ce qui agaça profondément le sorcier Halruaan. Aussi, serrant le disque metallique dans sa main gauche, il se leva d'un bon et s'interposa entre les trois protagonistes.

- Il suffit !

Le jeune ensorceleur avait prononçait cet ordre d'une voix qui ne laissait envisager aucune autre alternative. Puis, se retournant vers Hrthrod, il posa sa main sur sa joue et lui dis d'une voix calme et apaisante, fruit de son charisme naturel.

- Comme moi, tu as en toi de l'amertume, l'impression d'avoir était trahie par des compagnons à qui tu avais donné ta confiance. Ils nous ont quitté et nous ne devons pas reporter notre peine sur nos nouveaux compagnons. Donnons leurs une chance de faire leurs preuves, nous avons besoin de l'aide de tous pour sauver ces enfants.

Terminant son propos par un sourire chaleureux à la jolie guerrière, il se tourna vers Ina et Orodreth et s'adressa à eux d'une voix toujours aussi apaisante.

- Certains de nos compagnons nous ont abandonné, c'est pour cela que peut-être vous sentez de la méfiance de notre part à votre égard. Mais soyez sûre que vous avez votre place au sein de notre groupe. Comprenez cependant qu'ils vous faut, à présent, faire vos preuves afin d'accéder au même niveau de considération que chacuns d'entre nous. Vous êtes nouveaux parmi nous, gardez cela à l'esprit et laissez le temps faire les choses. Faisons chacun des efforts pour apprendre à nous connaître, le groupe n'en sera que plus fort.

Kyron se tourna alors de manière à ce que Glaive puisse le voir également et donna quelques directives.

- Voici ce que je propose: Hrthrod et Ina, vous irez au village faire les achats nécessaires à notre expédition et passerez chez Myria. Fouillez la chambre d'Arzoth avant, peut-être a-t-il laissé quelques pièces d'or ou objets utiles. Glaive, j'aimerai que tu surveilles les abords de l'auberge, Orodreth et moi allons étudier le disque de métal et jene veux pas que nous soyons dérangé pendant une heure. Je pense que si c'est effectivement la clé d'un portail, nous l'emprunterons... il nous mènera certainement quelque part chez nos ennemis.

Il prit quelques secondes de réflexion, puis reprit la parole.

- Si personne n'a de remarques ou de propositions à faire, ne perdons pas de temps. Nous partons dans deux heures !

Les paroles cinglantes de le guerrière de l'affectère pas outre mesure. Il s'attendait déjà à une réaction semblable de sa part aussi ne fit-il que la regarder lors de son sermon. Il devait garder son sang froid, jusqu'à présent il n'avait pas réussi dans se groupe mais il devait réussir. Et il réussit. Puis la guerrière s'en alla et Ina s'approcha de lui. Ses paroles le touchèrent grandement et il se calma quelque peu. Elle avait raison, il n'avait pas à répondre aux autres membres du groupe qui le traiteraient de cette manière. Il lui répondit :

-Merci, Ina, tes paroles sont rassurante et empreinte de sagesse. Tu as raison, je n'aurais jamais du m'emporter de la sorte. Je ne sais pas se qui m'a pris. J'étais sûrement un peu tendu à cause de l'accueil très peu chaleureux que nous avons reçu. Je serai plus calme à présent.

Puis Kyron vint arranger les choses. Orodreth eu une grande vague de respect à son égard en voyant comment il gérait la situation. Il ne savait pas comment LUI aurais fait pour réussir à calmer trois personnes se chamaillant comme ça. Il se dit qu'il devrait à présent lui montrer son respect et le reconnaître réellement en tant que chef du groupe. Alors, il lui demanda de l'aider à déchiffrer le secret du disque. Il fut toucher qu'il utilise enfin ses compétences.

Orodreth deamnda le disque à maître Kyron et l'examina en détail. Effectivement, les écritures étaient du Draconien. Il regretta amèrement de ne pas avoir appris cette langue lors de ses études à Evereska. Il en comprenait au moins l'essentiel car sa ressemblait un peu à l'elfique. Mais plus il le regardait et plus sa lui rappelait quelque chose qu'il avait lu dans un volume traitant des objets magiques. Oui, il s'en souvenait maintenant c'était un disque de portails silencieux. Mais ça, les autres devait déjà le savoir car le Frère Jörzic devait leur avoir dit pendant qu'il fulminait. Puis avec l'aide de Kyron, il entreprit de déchiffrer la formule sur le disque, le mot de pouvoir quoi.

Comment sa marche dans se groupe pour les jets, en faites vous? Est-ce le MJ qui les fait ou les joueurs? En tout cas si c'est possible, je tente un jet de décryptage sur le disque.

L'épée longue, trophée de son dernier combat, brillait comme jamais tellement le Nain l'avait gratté. La colère l'avais rapidement submergé devant le comportement stupide de l'Elfe et de la femme. Il avait sortit l'arme et avait faillit terminer la conversation à coup d'épée,, mais les mots de Kyron suffire à lui faire comprendre la stupidité d'un tel geste. Il avait immédiatement suivit les ordres de l'ensorceleur et s'était posté à l'entrée du batiment. Il s'était assi et avait entreprit de lustrer son arme, et ainsi faire passer la colère. En fait il soupçonnait leur chef de l'avoir mis à l'écart pour son comportement trop impulsif.

Intérieurement il souhaitait que leurs recherches se fassent vite, agaçé d'attendre pour une simple babiole. Impatient, il se releva et rangea son arme.¤Il fait beau et nous partons dans deux heures! Il n'est pas question que je reste là!¤ Le Nain interpela la premiere personne qu'il trouva. Il lui proposa trois pièces d'or pour qu'il surveille la porte et en interdise l'accès aux visiteurs, épargnant au Nain d'avoir à attendre. Il quitta donc son poste et s'engagea dans le village.

D'ailleurs il avait des affaires à régler! Il commença par chercher le forgeron du village, espérant que son équipement avait quelque valeur. La première chose qu'il lui demanderai, une fois à son comptoir, est le prix de sa meilleurs armure et sa valeur.

Ina se sentit soudain très mal. Les derniers mots la concernant de Kyron faisaient réaliser ses pires craintes : elle irait SEUL avec la guerrière pour faire des courses et chercher dans la chambre dudit absent s’il n’y avait pas quelque chose à récupérer.
Au départ elle aurait bien proposé une séparation pour ces taches, mais elle savait bien que la fouille de la chambre devait se faire a deux pour avoir plus de chances de trouver quelque chose. Elle n’en croyait pas ses oreilles. Comment après ce qui vient de se passer ce Kyron la laissait seule avec cette femme. C’est le chef certes, mais il y a des limites.
Elle savait pertinemment que Orodreth serait mieux ici pour se rendre utile sur la chose bizarre, alors elle regarda le nain en coin d’œil et le voyant astiquer son arme avec entrain, elle se dit que ce ne serait pas plus mal comme ça…
De plus ça leurs permettrait de faire de plus amples connaissances. Elle eut un léger rire sarcastique à cette idée.
*Enfin, s’il le dit, on va faire comme ça.*
Elle interpella alors Hrthrod et lui demanda :
-Dit-moi, préfères tu chercher d’abord et faire les courses ensuite ou le contraire ?
Moi ça m’est égale. Ce qui m’importe c’est de me rendre utile.
Elle essaya de ponctuer sa phrase pas un sourire, mais elle sentit bien qu’il n’était pas des plus réussi.
À ce moment, elle se leva pris Leth sur son épaule et se campa a coté de la porte pour attendre Hrthrod.

Kyron avait raison, du tréfonds de son être elle le savait. Se laisser porter par ses émotions n’était ni la bonne heure, ni le bon endroit pour cela. Les ‘sauveurs’ de Myrial avaient autre chose à faire que de se trouver des raisons supplémentaires de se battre, pourtant retrouver son calme était dur. Encline à retrouver les lois tribales qui l’avaient gouverné durant la majorité de sa vie, la puissante guerrière se sentait galvanisée à l’idée de se battre. Soudain le contact doux et chaleureux de la main du jeune ensorceleur eut sur ses pulsions malsaines l’effet d’une douche froide. Son esprit, encore embrumé par la torpeur dans laquelle sa colère l’avait plongé, émergeait peu à peu et détachait petit à petit les syllabes qui sortaient des lèvres fines de Kyron.
A la fin de ses propos qu’elle savait judicieux, elle rejeta sa crinière de jais ondoyante dans un geste fier. Certes elle obtempérait, mais il était clair qu’elle affichait aux autres que cela n’était que la victoire d’un seul homme qu’elle considérait comme leur chef.
Glaive lui aussi semblait chaud comme la braise, ce qui eut pour effet de la faire sourire intérieurement. Décidément elle appréciait chaque jour un peu plus son style bourru et brut de décoffrage.
- Il sera fait comme tu l’entends mon ami. Fini-t-elle par dire en jetant un regard neutre à la jeune druide qui n’avait pas été le centre de son courroux mais qui semblait pourtant en accuser le coup bien plus que le mage elfe.
¤ Comme elle est étrange, cette frêle fille. Pourquoi est-elle aussi avenante ? ¤

Puis, sans plus s’appesantir, elle fit demi-tour, offrant son large dos musclé à la vue d’Ina.
- Bon allez, on y va. Tu dois t’y connaître toi en course, non ? Tu es une femme après tout, ces corvées tu dois en avoir l’habitude… Hrthrod disait cela sans aucune raillerie dans sa voix, comme si cette remarque était tout à fait naturelle pour elle.
"Moi je préfère voir la chambre en premier". Puis elle marmonna pour elle-même : "Et peut-être découvrirais-je ce qu’est devenu ce diable d’Arzoth. Ce fieffé coquin doit courir la gueuse ou vider quelques poches, cela ne peut-être que cela."