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Val de Sundabar, L'homme venu de l'Orient
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Gardien des mystères
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Dragan test d’Intelligence 13+3= 16 >< DD15 = Réussite
Narration Alors que certains discutaient de la bonne marche à suivre, ne réalisant visiblement pas l’urgence de la situation, d’autres se demandaient avec quelle viande on pouvait distraire l’attention d’un monstre d’au moins un quart de tonne. Plus il se rapprochait et plus le petit groupe pouvait voir toute la laideur de la face de la créature qui avançait en humant l’air sous la pluie tombante. Un grand nez filasse pendait au-dessus d’une large bouche semblant prête à engloutir tout sur son passage. S’il parvenaient à voir ce détail c’est que la créature ne devait pas se trouver à plus d’une vingtaine de mètres d’eux désormais, et Kran qui oeuvrait à toute vitesse pour rassembler les affaires n’en était qu’encore à démonter sa tente malgré la rapidité avec laquelle il se motivait. La grande silhouette s’arrêta brusquement de manière totalement inattendue. Inspirant profondément, elle bomba le torse avant pousser un rugissement tellement terrifiant qu’il en donnait la chair de poule au plus aguerri des compagnons. Dans un instant, la bête se jetterait sûrement sur eux.
Avançant maintenant au trot dans la plaine, le paladin courbait l’échine sur sa monture tandis que l’eau de pluie continuait de ruisseler sur sa cape. La lame au clair scintillait dans la nuit, accrochant les rayons de lune par intermittence. Bien qu’il eût voulu se rapprocher plus vite, le terrain avait été tellement détrempé par les ondées depuis deux jours qu’il en devenait traître. Il devait donc mener constamment sa monture afin d’éviter ornières, tourbières et autres obstacles qui pourraient être désagréables s’il venait par mégarde à tomber dedans. Néanmoins, peu à peu, sa vision de la créature qu’il poursuivait se faisait meilleure et il cru reconnaître l’aspect de ce qu’on lui avait déjà décrit comme étant un troll. Tout en poursuivant son avancée, il tentait de se remémorer ces dires qu’il avait autrefois écoutés d’une oreille distraite. Le troll n’était, parait-il, pas la créature la plus lumineuse qui fut mais la violence avec laquelle il pouvait enfoncer une phalange entière de lanciers sans tomber sous leurs coups laissait songeur quand à ses chances de survie en cas de confrontation. Il était aussi connu que, non content de leur exceptionnelle agressivité et force, les trolls possédaient la faculté de régénérer des blessures qui leurs étaient infligées. Soudain, un détail l’extirpa hors de ses pensées, la terreur sur pattes n’errait plus sur cette vaste plaine car il voyait à présent qu’il se dirigeait en plein sur ce qui semblait être un bivouac sans feu sur le bord d’une route. Ses occupants subiraient très certainement le sort des propriétaires de la carriole qu’il avait trouvé au sortir de Fortnouveau.
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Soeur-Tigre
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Lye sentit son coeur bondir dans la poitrine à la vue de la silhouette qui se dessinait devant ses yeux. Alors sans réfléchir, elle saisit Kran et Anariel au poignet, les emportant dans sa course pour s'éloigner de la bête en attrapant au passage le sac de provisions. Tout ses sens en éveil, elle sentit l'adrénaline monter, l'excitation d'un proche combat s'emparant de tout son être. Relâchant ensuite l'elfe et l'homme pour ne pas les encombrer dans leur course, elle dégaina par réflexe sa rapière, la lune faisant danser ses rayons d'argent sur la longue lame effilée. Sa capuche renversée en arrière, sa longue chevelure de nacre ruisselante de pluie, elle prit la parole d'une voix calme mais non moins pressante:
"Nous n'avons plus le temps! dépêchez vous! vite! Nos vies valent plus que des toiles de tente!"
Sans attendre de réponse elle continua sa course, leurs courtes enjambées suffiraient elles à distancer le monstre? Elle ne le savait pas...ils auraient dus réagir plus vite! C'était leurs vies qui étaient en jeu.. Les gouttes de pluie qui continuaient de se glisser sous ses vêtements ne la faisaient même plus frissonner, l'angoisse qu'elle ravalait depuis quelques minutes ne se laissant plus maîtriser. Ce n'était pas simplement pour sa vie qu'elle avait peur, mais pour celle de ses compagnons... Si ils survivaient à cette épreuve, comment feraient ils pour affronter la route avec un équipement réduit à néant par une bête comme un Troll? Et encore..si ils réussissaient à sauver leur fragile existence! Ce monstre avait même la faculté de se régénérer et une résistance que sa magie avait bien du mal à percer. Ses souvenirs du dernier affrontement qu'elle avait vue entre humanoïdes et Trolls étaient encore intacts dans sa mémoire et les images des siens éviscéré par les griffes de ces créatures défilaient devant ses yeux crystallins. Il suffisait d'un seul coup infligé par un tel monstre pour abattre un humanoïde.. Elle se savait elle même encore peut expérimentée et très vulnérable face à ce genre de créatures. Mais même un guerrier expérimenté pouvait se trouver en difficulté face à des ennemis de cette force. De plus, bien qu'elle même soit à l'aise dans l'obscurité, elle savait que les deux hommes n'étaient pas dans leur élément.
Le temps qu'ils bavardent avait suffit à la créature pour se rapprocher et les repérer. Comment avait elle put laisser ainsi les minutes s'écouler sans réagir! L'elfe noire tournait parfois la tête quelques secondes pour vérifier que le groupe suivait, en particulier Anariel. Si il arrivait quelque chose à l'elfe lunaire jamais elle ne se le pardonnerait! Se laisser ainsi rattraper par le temps..c'était bien là la preuve de leur inexpérience! De SON inexpérience.. Elle qui avant eux avait croisé ces créatures ne c'était pas montrée capable de les pousser à faire ce qu'il fallait au bon moment! Mais l'heure n'était pas aux songes, la prêtresse imaginant déjà la bête étriper tour à tour chacun des membres de leur groupe sans que leurs ridicules attaques ne lui infligent de dommages considérables. Et si il se mettait à courir....si il décidait de les attaquer, arriveraient ils à maintenir l'allure pour semer le troll aux enjambées peut être deux fois plus grandes que celles d'un humain? Intérieurement, l'elfe noire suppliait sa déesse de les aider, de les soutenir dans leur course. Haletante, elle ne cessait de vérifier que tous soient présents, glissant parfois un regard à la silhouette monstrueuse de l'énorme créature qui c'était dangereusement rapprochée.
Une place légitime vous attend dans les Royaumes de la Surface, dans les terres de la Grande Lumière. Venez en paix et vivez à nouveau sous le soleil, là où poussent les arbres et les fleurs.
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Frère des Marches
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Quand Mamon entendit le crie de la bête et vit l’elfe noir courir en prenant Kran et Anariel par la main il en fit autant. Il courut prendre son sac sans s’occuper de la tente et se dirigea vers la mule, il prit le harnais à pleine main et tira dessus pour faire avancer la mule.
-Allez avance ne reste pas ici tu vas te faire manger si tu ne bouge pas! Il criait sur la mule pour la faire avancer et tirait de toutes ses forces sur le harnais. Allez ne nous laisse pas tomber et avance.
Il en oubliait la pluie qui continuait à tomber, il fallait qu’ils prennent le plus de distance sur cette créature. Peut être qu’elle perdra du temps à fouiller le campement.
* Oh Maïlikki! Protége nous de cette créature et guide nos pas loin de ce danger *
Comment une créature comme celle ci pouvait exister, pourquoi n’avait-elle pas une intelligence qui aurait permis de lui parlais ou de lui faire comprendre que nous ne lui voulions aucun mal.
Oh! Mailikki Reine de la forêt guide moi sur le chemin de le nature et préserve tes fils: les arbres.
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Soeur des Marches
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La vie défilait devant les yeux de l'elfe d'argent. Elle se laissait tirée, arrachée vivement a son angoisse, pensant qu'a une chose, filée et que tous soit sauvés, enfin..Tous les souvenirs de la bande des trolls étaient vifs. Elle en porte encore les cicatrices physique et psychologique, possédant de grande cicatrices sur le ventre, l'épaule....Mais pour l'instant elle courait. Pour que tous soit encore en vie, pour que leur missions continus, que la vie soit toujours aussi lumineuse, qu'elle revoit encore le sourire de Lye, la bonne humeur de Kran et le bon sens de Mamon, les éclats de rires d'Alewen, et le visages de ses amies...Tout cela elle voulait encore le voir, nooon l'elfe lunaire ne voulait pas mourir.Courir toujours et encore, elle vérifié que personne n'était a la traîne, que tous courait. L'envie de vivre, la peur, l'adrénaline la faisait courir vite, mais elle faisait attention a rester a la même hauteur que les autres. C'était pour eux qu'elle vivait, pour l'étincelle qu'ils mettent dans sa vie de tous les jours....
*Vivre!! Je veux que l'ont survivent!!!!Mystra je vous en pris, Sauvez nous!!!!*
Il ne lui restait que cela...Le troll était si répugnant, si dangereux, en un coup, il pouvait tuer un être vivant!! Ces êtres immondes, elle les détestait....Mais leur faire face était trop dangereux, elle en avait fait l'experience, et elle et sa fille ont faillit y passer. Elles ne seraient plus de ce monde si Lye et sa communauté n'auraient pas étaient la. Elle leur doit tout!! Que ferait elle si elle perdait son amie? Elle en deviendrait folle de rage et de tristesse. Courir, encore et toujours, jusqu'à ce que la lumière éclaire leur chemin, que la Vie leur sourit et les sauvegarde!!!!
(La nature nous a creer afin que nous puissons lier nos âmes dans le bleu du ciel, dans un monde eternelle, le paradis du coeur...)
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Gardien des mystères
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Narration Les compagnons fuyaient désormais et leur repli précipité n’avait rien d’une retraite stratégique mais tout d’une course pour la survie. En cette heure, en cette plaine battue par la pluie, seuls dans le noir de la nuit, ils n’étaient plus les enquêteurs partis pour traquer quelques brigands voleurs de convois, ils étaient des proies. Le départ impromptu ne laissait en leur possession que le strict minimum personnel. Tandis que Kran, Anariel et Lye filaient bon train sur la route en direction de l’Est, Mamon s’échinait à tirer la mule dans une direction qui ne semblait pas lui convenir du tout, et la bête commençait cruellement à le ralentir lorsqu’il entendit un grand fracas. Leur campement volait en éclat, saccagé par la grande créature qui éventrait les tentes et piétinait leurs affaires encore présentes, chargées de leur odeur. Le troll finit par relever la tête vers la route et beugla encore avant de s’élancer en avant sur leur pas avec une célérité que la grandeur de son corps ne laissait pas présager. Comment le jeune prêtre avait il pu croire qu’il parviendrait à s’échapper avec l’animal de trait, alors que préserver sa vie représentait déjà une entreprise plus qu’hasardeuse.
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Soeur-Tigre
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Lye ouvrit deux grands yeux en voyant Mamon s'entêter à tirer la mule. L'elfe noire aimait les bêtes, mais pas à en sacrifier sa vie ou celle de ses compagnons pour elle. La mule allait mourir, mais elle ne laisserait pas la bête entêtée tirer avec elle le frère des marches dans le gouffre de la mort. Revenant sur ses pas à toutes vitesse, elle prit Mamon par le poignet l'obligeant à lacher la mule sans rien lui demander, son regard océanique expriment une dureté qu'il ne connaissait pas encore d'elle. Dans le même geste, elle leva sa rapière et trancha net le cou de l'animal qui ne tarda pas à s'effondrer. Elle espérait que la viande sanguinolente suffirait à distraire le Troll et n'avait témoigné aucun scrupule à ôter la vie à l'animal. C'était d'un geste précis et sans hésitation qu'elle l'avait renvoyé dans le royaume de Mailikki. Les secondes s'écoulaient à une vitesse folle. L'elfe noire ne laissa pas au prêtre le temps de se remettre et le tira avec elle avec ou sans son accord, bien décidée à ne pas le laisser se sacrifier aussi bêtement.
"Dépêchez vous Mamon! l'animal était perdu peut être que ainsi il nous sauvera la vie! Il a trouvé le repos dans la royaume de la reine des forets, honorez sa mort en sauvant votre peau et vite!"
Reprenant sa course, elle s'en voulut un peut d'avoir agis ainsi sans réfléchir. Cependant, elle savait que la bête ne survivrait pas à une rencontre avec un troll et son refus d'obéir aux ordres venait de lui coûter les vie. Elle savait le monstre friand de viande fraîche, il ne laisserait sans doute pas cette proie facile au sol sans y toucher. Du moins, elle l'espérait.. De plus si il avait attaqué la mule il l'aurait sans doute dévoré sans prendre la peine de la tuer avant, elle pensait avoir ainsi épargné des souffrances à l'animal qui gisait à présent dans son propre sang. Son coeur battait la chamade, des sueurs froides courraient le long de son dos. Elle aurait aimé prétendre ne craindre rien ni personne, mais il en était tout autrement. Ils étaient réduits au statut de simples proies, livrés à eux même en ces terres hostiles. Elle entendait au loin le fracas des tentes brisées..Que leur resterait il pour continuer leur route? Et encore, si ils s'en sortaient vivants! La prêtresse voyait défiler devant ses yeux des images douloureuses, des êtres sauvagement tués par ce genre de monstre. Torril était un monde cruel où la loi du plus fort régnait en maître sur la plupart des contrées. Les cavaliers avaient au moins eu raison sur un point: leur chemin serait bien moins facile à poursuivre que ce qu'ils c'étaient imaginés.. La plupart des voyages que l'elfe noire avait accomplit étaient de courte durée et en compagnie de caravaniers. Les combats qu'elle avait livré c'étaient déroulées en compagnie de personnes beaucoup plus aptes qu'elle à se défendre et bien plus expérimentées. Jamais encore elle n'avait ainsi du rebrousser chemin en prenant conscience de la faiblesse d'un groupe face à un ennemi. Et goutter à présent au véritable goût de l'aventure et du danger n'était pas aussi plaisant que ce qu'elle avait imaginé...
Une place légitime vous attend dans les Royaumes de la Surface, dans les terres de la Grande Lumière. Venez en paix et vivez à nouveau sous le soleil, là où poussent les arbres et les fleurs.
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Frère des Marches
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Chien de meute
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Kran fut estomaqué par la seine la loyauté de Mammon était telle qu'il aurait sacrifié sa vie pour sauver la vie d'une mule, mais cela aurait été une grande perte pour le groupe de perdre Mammon et une tragédie pour la compagnie et ses autres compagnons. L'elfe avait su réagir promptement et rapidement ce qui avait permis à Mammon d'échapper à la mort. Le barbare était en amont avec Anariel et avait regardé la scène avec effroi. Il se sentait comme impuissant même si la nature l'avait doté d'une force et d'une résistance herculéenne il ne sentait impuissant face à l'horreur et la puissance du troll. Il se demanda sil le troll s'arrêterait pour déguster la mule ou bien les poursuivrait mais dans le doute il décida de continuer de s'éloigner afin de prévoir les prochains gestes de leur assaillant.
" Bien joué Lye, continuons il ne faut pas nous laisser à nouveau surprendre par le troll prenons nos distances. Par chance nous pourrons peut être venir chercher les affaires qui seront encore en un seul morceau."
¤ IL va falloir trouver autre chose nous n'allons pas fuir sans cesse mais je connais pas suffisamment cette créature pour pouvoir anticiper ses actions.¤
Pendant que Kran continuait de courir aux cotés d'Anariel , il songeait à un stratagème pour contourner le troll ou bien le faire dévier de leur trajet afin de pouvoir continuer leur quête. Ses compagnons et lui s'éloignaient de leur but de plus en plus.
Y a des jours où faut pas me chercher, et Y a des jours tous les jours !
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Soldat des Marches
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Le jeune paladin cheminait prudemment sur la route détrempée. Courbé sur sa monture au trot, bien emmitouflé sous sa cape qui continuait de faire ruisseler l’eau de la pluie, il lorgnait du coin de l’œil les énormes empreintes dans la boue. Cette piste le conduisit directement à l’auteur du massacre que Dragan identifia comme étant un troll. Au même moment, la bête affreuse chargea un bivouac en bordure d’une route où tous étaient arrêtés pour la nuit. Le jeune paladin ne connaissait que trop bien les histoires et les mises en garde qui se racontaient dans les tavernes du nord. Des récits de créatures sauvages mi-humaines, mi animales et d’autres monstruosités sans nom faisaient dresser les poils de plus d’un fils d’Ilmater. Il n’y avait plus aucun doute dans l’esprit de Dragan, les rumeurs étaient fondées : il y avait bien des trolls qui circulaient dans ces plaines et leur dernier passage n'était pas si loin dans le temps.
Son but immédiat était d’empêcher un autre massacre. Il lui fallait sauver ces gens avant qu’il ne soit trop tard. Le paladin savait trop bien que les rivalités avec les trolls pouvaient être aussi sanglantes que les guerres contre les clans orques. Son esprit tournait à toute vitesse, cherchant une solution à son embarras, son regard brillant de vivacité alternait entre le groupe et la bête féroce. La peur et la nervosité intérieure qui s’amplifiaient, se lisaient dans l'éclat bleuté de ses yeux. Ce voyage qui semblait en l’occurrence être profondément ennuyeux, avait pris une toute autre tournure car maintenant, c’était un sentiment de malaise qui dominait et Dragan avait la désagréable sensation d'être bousculé par le temps. Devant l’insoutenable tableau qui s’offrait à ses yeux, Dragan bouillait intérieurement. Ce petit groupe complètement désorganisé ne tiendrait que peu de temps face au troll… Les images du drame qu’il avait vécu quelques instants auparavant, lui revinrent en mémoire. ¤ Je ne peux pas les laisser se faire massacrer comme ces pauvres gens l’ont été. Si je dois choisir, je préfère mourir que de n’avoir rien tenté. ¤Frémissant, ses poils s’hérissaient à cette idée. En réponse, une petite décharge d’adrénaline tonifia ses muscles.
Se trouvant maintenant à quelques mètres de distance de l’affreuse bête, avec une grande détermination digne de celle d’un grand chevalier, son corps musculeux tout entier semblait prêt à l’action. Les sourcils froncés, son regard vigilant en la matière allait et venait et sa mâchoire serrée donnait à son visage à la fois une expression d’assurance et d’autorité. Tout était clair dans sa tête, c’était maintenant ou jamais. Bénéficiant de ce moment de répit, la bête se déchaînant sur le bivouac, le jeune paladin décida de profiter de cet instant en dirigeant sa monture au galop pour aller rejoindre le petit groupe qui déguerpissait à la vue du troll. D’un oeil vigilant, la bête scrutait les alentours, cherchant à déceler des adversaires éventuels avant que ceux-ci ne la prennent pour cible. Plusieurs fois, intriguée, elle s'était accroupie sur le sol pour renifler les odeurs humaines. Le fracas de matériel était bien audible. Aux cris de rage indubitablement inhumains, se mêlaient des grognements d'impatience trolls.
Arrivant telle la cavalerie avant la bataille, Dragan venait d’assister à une scène pour le moins courageuse. Par réflexe de survie, dans un geste désespéré, une femme venait de sacrifier une mule pour sauver ses confrères. Le jeune paladin en resta hébété un instant. Puis il reporta son attention sur le groupe. Eperonnant sa monture, il accéléra pour atteindre la hauteur des fuyards.
Au service l'un de l'autre, on obtient la liberté!
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Gardien des mystères
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Narration Le Colosse des montagnes filait devant, ses jambes puissantes habituées à ce genre d’effort le propulsaient à avec une rapidité qui contrastait avec son allure massive. Néanmoins soucieux du sort de ses frères et sœurs, il ne donnait pas toutes sa mesure à ses foulées, retardant ainsi sa course pour ne point distancer Anariel sur ses pas. La prêtresse drow était finalement parvenue à détacher Mamon du spectacle qu’elle s’était sentie obligée de perpétrer afin qu’il ne perde pas la vie, et tous deux couraient maintenant bon train également dans la boue de la route détrempée. Ce n’est que lorsque les retardataires regagnèrent le duo de tête que le petit groupe reformé se rendit compte de l’arrivée imminente sur eux d’un cavalier. Bien que couvert d’une cape épaisse à capuche sur laquelle l’eau ne semblait pas avoir de prise et qui dissimulait la plupart de son apparence, sa corpulence indiquait un homme robuste.
Un hennissement déchirant rompit la nuit et extirpa l’attention des compagnons du nouvel arrivant. La mule qui s’était écroulée sous le coup de rapière n’avait pas été tuée sur le coup et dans leur précipitation ils n’avaient guère eut le temps de s’en assurer. Au dessus d’elle, le troll se dressait maintenant sous la pluie battante. De ses mains dressées haut vers le ciel pendaient les intestins encore fumants de l’équidé. Le monstre poussa un rugissement qui les ébranla tous avant de commencer à ingurgiter de façon écoeurante les entrailles de l’animal. Nul doute qu’après ce repas providentiel il se mettrait alors en quête d’un dessert. Heureusement pour le petit groupe, l’horrible bête ne se tenait pas entre eux et la route qu’ils devaient suivre pour poursuivre leur périple.
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