Vieux Delzoun - Région de la Fourche, Sale embrouille

élestia revint chercher son sac à dos qu'elle avait laissé sur le sol avant de combattre. Elle ressentait une certaine satisfaction en elle mais n'en laissa rien transparaître. Elle ne savait que trop bien que les situations les plus favorables pouvaient se transformer en catastrophes quelques temps plus tard. Personne n'était mort mais certains avaient souffert plus que les autres. Elle se dirigea vers le reste du groupe tout en regardant les alentours, enfin ceux qu'elle arrivait à distinguer. Elle scrutait les murs et les plafonds à la recherche de gravure ou de peintures qui auraient pu la renseigner sur l'endroit où ils étaient tombé. Et peut-être que ces araignées n'étaient pas les seules occupantes de ces lieux alors se faire surprendre encore une fois très peu pour elle. De plus ils formaient une bonne association ensemble et il aurait été dramatique de perdre quelqu'un ici. La tension retombée, l'esprit de Célestia se remit en route sur les plus folles spéculations et autres hypothèses possibles sur la nature de leurs assaillants et de cette bâtisse.

¤Pour être coincé, on est bien coincé. En plus ils ne tentent même pas de forcer la porte. A croire qu'ils voulaient nous enfermer là-dedans, à moins qu'ils n'aient peur d'entrer dedans ce qui semble être le cas, car ils ont voulu nous capturer sans s'approcher d'ici.¤

Elle cherchait des réponses qui ne venaient pas. Il fallait qu'ils découvrent d'autres indices pour espérer trouver des solutions.

"(commun)Une idée sur ce qui nous a attaqué dehors ? Ou une autre sur ce qu'est cette demeure ?"

e combat était terminée, mais les conséquences se faisaient sentir. Le groupe avait déjà affronté des combats difficiles mais la course poursuite qui avait précédé avait ajouté à ce dernier affrontement une pointe de dépassement physique. Bien que n'ayant pas été une pièce maîtresse de la victoire, la roublarde était dégoulinante de sueur créée par la peur et par toute l'énergie dépensée. Cela la rendait séduisante, ses compagnons pouvaient voir un autre visage de Giulia, celui de petite fille au corps bien formé avec un côté plus classique, plus normal. Envolé les blagues et le ton cassant, pendant quelques secondes, car ce fut bref, la roublarde était une personne comme les autres et avait eut une grosse frayeur sur le devenir de sa misérable carcasse. Mais son passé lui avait appris à ne pas trop se découvrir, à faire voir ses faiblesses : les compagnons d'un jour peuvent devenir vos pires ennemis. Giulia le savait mais dans un petit coin de sa tête, Celestia était devenue plus qu'une compagne d'arme et rien ne pourrait le changer.

La semi elfe reprit ses esprits lorsqu'elle entendit ces petits bruits au loin. Elle regarda le groupe et se fixa sur Mamon.

"-Je crois qu'il va falloir qu'on se reprenne bien vite les enfants, on a le pauvre mamon dans son cocon, une porte qu'on arrive pas à fermer avec des invités derrière et pour achever le tableau, y'a quelque chose en face de nous dont le son chatouille mes oreilles. Et franchement, j'aime bien jouer et rigoler mais là ça fait beaucoup."

La roublarde regarda à nouveau en direction du bruit, espérant trouver l'origine du bruit et en priant pour que cela soit plutôt amical. Trop occupée à s'inquiéter, elle n'entendit pas un mot de la part de Celestia, la tueuse d'araignée et par conséquent, n'apporta pas de réponses aux interrogations de cette dernière. Giulia était fixée vers cet endroit obscur qui cachait peut être de nouveaux problèmes, tous ses sens étaient en éveil.

alanodel relâcha la pression qu'il exerçait sur la porte, effectivement les coups étaient beaucoup moins répétés qu'il ne le supposait au départ. Le danger semblait écarté maintenant. Il ne faisait aucun doute que si les ruines que le magistrati étudiait n'étaient pas les vestiges apparents d'un réseau souterrain de l'antique Illusk comme il le supposait, ils étaient tous pris au piège dans ce bâtiment. Ceux du dehors aurait alors tout le temps de s'occuper d'eux soit en les enfumant ou en prenant le temps d'attendre des renforts et d'élaborer une tactique imparable pour le petit groupe. Mais Galanodel croyait dure comme fer à la possibilité d'avoir des vestiges sous ses pieds. Les renseignements accumulés depuis qu'il se trouvait dans le Nord ne pouvaient pas tous être faux! Deux années et demi à mettre en pratique les méthodes enseignées par son mentor avaient été nécessaires pour trouver les indices qui l'avaient amenés ici. Il ne pouvait pas se tromper, il ne devait pas se tromper... Néanmoins mieux valait ne prendre aucun risque pour assurer leurs arrières et son premier objectif était encore de condamner cette porte avant de penser à entreprendre tout autre chose. Il savait très bien que si ce n'était pas fait maintenant cela pourrait coûter beaucoup plus cher plus tard si ces ennemis invisibles décidaient pour finir d'attaquer. En voyant les deux anneaux de métal il comprit de suite qu'avec une corde bien serrée passant à plusieurs reprises l'un dans l'autre il arriverait à l'effet escompté sans problème. Il n'avait pas de corde mais désormais il n'était plus seul...

- Je ne suis pas sur de comprendre tout ce que vous dites et je n'ai pas vu non plus ce qui vous pourchassait. Je pensais bien que vous pourriez me l'apprendre ou tout au moins m'annoncer que ce n'est qu'une ou deux bêtes sauvages incapables d'ouvrir une telle porte et qui partiraient donc très bientôt... En attendant je serais plus rassuré si quelqu'un possédait une corde car je pense que nous pourrions ainsi fermer derrière nous. Peut-être même qu'avec un peu de chance nous pourrions nous servir des fils envoyés par les araignées?! Le prêtre parlait en commun, pour le moment tous l'avaient ignorés mais c'était compréhensible, la méfiance était de mise lorsque l'on a quelqu'un à ses trousses et qu'en un lieu abandonné de toutes civilisations depuis des lustres on rencontre un étranger. Pour le moment le calishite ne voulait pas donner trop d'informations sur ce lieu à ses nouveaux compagnons, il ne voulait pas les faire fuir et la perspective d'affronter ceux du dehors ne l'enthousiasmait guère car il se doutait bien que ceux là seraient plus puissants que les araignées maintenant recroquevillées sur le sol.

Mamon test de Force 18(Dé)-1 = 17 >< DD 1 = Réussite

Narration MD

élestia remarqua que sa lanterne était restée par terre, et la ramassa pour pouvoir mieux observer les fresques.
Le plafond était couvert d'inscriptions noires, dont la ligne de lecture formait une gigantesque spirale, au centre de laquelle un large symbole était gravé. Celui-ci représentait un grande main ouverte, avec un cercle sur sa paume, sur lequel étaient finement détaillés des continents, sur un fond d'océans ; ceux qui avaient déjà vu un globe terrestre pouvaient reconnaître la planète Abeir Toril. Cette main semblait irradier d'une lumière vive, qui dissipait les ténèbres autour d'elle. Ainsi, le plafond était éclatant en son centre, et quasiment noir sur les côtés. D'ailleurs, plus on s'éloignait de la main, et moins les runes étaient visibles. Mais le plus troublant pour Célestia, c'était que lorsqu'elle regardait la main et la planète en son sein, la spirale des étranges inscriptions semblait tourner autour, et ce de plus en plus vite... La disposition de cette fresque était telle qu'elle devait créer une sorte d'illusion d'optique. A moins qu'il n'y eut quelque magie là dessous ?
Quoi qu'il en soit, désorientée par cet étrange phénomène, la jeune moniale se reporta sur les fresques murales. Celles-ci étaient surtout composées de motifs agréables aux yeux, de formes géométriques, mais on pouvait aussi y distinguer des scènes, probablement historiques ou représentant des dieux. De ci de là, une bataille dans une grande plaine déserte, ailleurs un combat entre deux êtres ailés, ou encore des personnages évoluant dans des cités semblant flotter au dessus du sol...
Tout ceci était réalisé avec un soin et un talent certains, et il avait sans doute fallu des années pour peindre, sculpter et graver une telle pièce. De plus, c'était comme si le temps n'avait pas laissé son empreinte sur cet endroit, et l'ensemble de ces œuvres était admirablement conservé. Cependant, les connaissances de Célestia en la matière ne lui permettaient pas d'aller bien plus loin que la simple admiration.

Pendant ce temps, Mamon, qui n'était plus gêné par une araignée énorme menaçant de le morde à tout instant, réussit enfin à se débarrasser de sa toile en la déchirant. Il n'allait cependant pas beaucoup mieux, et suait à grosses gouttes. Avec la lueur magique bleutée de Galanodel se reflétant sur sa peau à présent toute pâle, il avait un peu l'air d'un spectre. Heureusement, une vision agréable vint le réconforter : un félin familier au pelage tacheté nommé Canthus avait choisi ce moment pour se montrer à nouveau. Il s'était apparemment réfugié dans le passage de droite.

Giulia s'approcha du couloir central. A quelques mètres de celui-ci, elle s'arrêta net : des fils quasiment invisibles, bien plus fins que ceux que leur avaient lancés les deux araignées, obstruaient le passage. Ils avaient apparemment été disposées de façon à piéger toute créature pénétrant dans ce couloir, et si ses sens n'avaient pas été si aiguisés, elle aurait pu s'y faire prendre. Alors qu'elle observait attentivement les profondeurs obscures de cet endroit, ses oreilles perçurent à nouveau des bruits ; ceux de petits cailloux dévalant un tas de quelque chose, entraînant avec eux d'autres de ces cailloux. Le bruit était si faible qu'aucun de ses compagnons n'avait remarqué quoi que ce soit, et pourtant la roublarde était certaine de la nature du bruit qui cessa cependant rapidement. Elle évalua qu'ils provenaient d'un point situé à cinq mètres de l'embouchure du couloir, et sur la paroi de droite.

Pendant ce temps, les autres se remettaient de leurs émotions et reprenaient leur souffle. Heureusement, le magistrati eut une réponse à sa requête. Mamon ouvrit son sac pour en sortir une solide corde de chanvre, sont la longueur de quinze mètres devait bien suffire à bloquer la porte massive. En quelques instants, il l'avait passé et repassée dans les anneaux, et fait un bon nœud qu'il serra bien fort. Il était très satisfait de son travail, cette entrave devait pouvoir résister à de fortes pressions.

élestia restait perplexe et se perdait en conjectures. Tous ces dessins et ces inscriptions lui étaient inconnus et cela lui était très difficile à admettre. Cette main ouverte avec un cercle en son centre l'intriguait. Elle lui rappelait vaguement le symbole de sa divinité Heaume. Seulement c'était un oeil qu'il y avait dans la main et non pas un cercle. De plus c'est motifs dansants étaient très bizarre. Y avait-il une quelconque signification à tout cela ? Etait-ce un avertissement ou une simple fresque illustrative ? Etait-ce l'histoire de ce lieu qui était retranscrite ici ? Elle avait quelques notions de ce qui touchait à l'inhabituel. Ces jeunes années, où elle avait côtoyé les habitants de la Wealdath dans le Téthyr, lui avait fait découvrir mille et une merveilles. Les elfes sauvages qui habitaient cette forêt s'étaient toujours montrés relativement courtois envers elle. Ce qui avait pu lui permettre l'exploration de ce lieu si fermé en temps normal. Elle en avait appris des choses et elle chercha dans ses plus vieux souvenirs si ce qu'elle voyait lui rappelait quoique se soit.
"(commun)Est-ce qu'il y a quelqu'un qui possède des savoirs sur la magie et ses mystères ? Ou bien sachant quelque chose sur l'histoire de notre monde ?"
Elle éclaira le plafond afin que tout le monde puisse bien voir et avec un peu de chance quelqu'un pourra interpréter correctement ces dessins.
¤Je suis sûr que ceux qui ont bâti cet endroit n'ont pas dessiné ça par hasard. Il y a un sens à ces fresques et je veux le savoir.¤
L'ignorance pour la moinesse était un sentiment qu'elle n'appréciait guère. De l'ignorance venait le doute et du doute venait le danger. Alors si cela pouvait les prévenir d'un futur danger autant être au courant tout de suite pour s'y préparer.

alanodel se retourna pour voir qui avait parlé apparemment la tueuse d'araignée. Il ne faisait aucun doute pour lui qu'il était l'homme de la situation d'autant que la corde était en place et que l'homme fort des aventuriers restait vigilant à proximité. On avait donc plus besoin de lui de ce côté. Il se dirigea en souriant vers la jeune femme qui parlait le commun soulagé de pouvoir enfin communiquer avec quelqu'un et tout excité à l'idée de découvrir ce que la moniale avait trouvé sur les murs de la pièce. Il regarda également la femme archer qui s'éloignait du reste du groupe, cela pouvait s'avérer dangereux dans en endroit où l'aura magique était partout présente sachant qu'un piège magique pouvait se déclencher au moindre faut pas... Apparemment cette dernière prenait toute sorte de précaution et n'avait pas quitté la pièce, cela valait mieux pour le moment.

- La magie règne en ce lieu et sera certainement plus dangereuse que les araignées que nous rencontrerons sur notre chemin. Je suis Galanodel Masshran disciple d'Azouth on me connaît également sous le non de Galanodel Noirécorce. Dis le prêtre tout bas en commun à la moniale mais en regardant une dernière fois la femme près du couloir central. Ses yeux gris se fixèrent ensuite sur celle qui était près de lui, il était désireux d'enfin engager la conversation même si ce n'était qu'avec une femme. Il la dévisagea, elle était quasiment aussi grande que le magistrati, le turban qu'elle portait dans les cheveux montrait que sa culture s'inspirait de la sienne mais ses traits et son teint n'était pas calishite... C'était certainement une thétyrienne. L'homme détourna les yeux de cette femme ne pouvant refouler une certaine appréhension du à l'antagonisme entre leur deux peuples. L'éducation du prêtre avait été ouverte sur le monde et sur les Hommes grâce à son mentor aquafondais mais il savait que c'était loin d'être le cas pour tout le monde... Il se concentra sur la fresque en appréciant les symboles et en tentant de les comprendre, cherchant dans ses souvenirs à la fois ésotériques et religieux ce que tout cela pouvait bien signifier.

Narration MD

e disciple du Seigneur des sorts vint donc à l'aide de Célestia, cherchant lui aussi à connaître le sens de ces fresques fascinantes.
La moniale réfléchissait sur le symbole central et sur cet étrange effet tourbillonnant. Il n'était pas absurde de comparer cette main au gantelet de Heaum, cependant les différences étaient nombreuses. Cette main, d'abord, était nue. Mais en l'observant, on pouvait être sûr qu'il s'agissait d'une main d'homme ; ni trop fine comme celle d'un elfe, ni trop large et robuste comme un appendice de nain. Ensuite, le cercle en son centre représentait bien Toril, leur planète, et il y avait plusieurs interprétations possibles à cette main sur le globe torilien. Quand elle regarda de nouveau les murs, ce qui lui évoquait le plus de choses était ces cités volantes que l’on pouvait voir sur plusieurs fresques. Les elfes lui avaient parlé de cette civilisation disparue, qui disposait d’une magie si puissante, qu’ils coupaient le sommet des montagnes pour les retourner et en faire des villes flottantes, capables de se déplacer d’elles-mêmes ! Mais c’était leur trop grande soif de pouvoir qui avait provoqué leur chute…

- Ces inscriptions là, en spirale, c’est du draconien, déclara Galanodel en commun. « Et même du néthérisse, il n’y a aucun doute là dessus… Cet endroit était sûrement un lieu de culte néthère, mais ce symbole ne me rappelle rien. Et comble de malheur, cette langue a été abandonnée depuis longtemps, il n’y a guère que quelques érudits qui la connaissent encore. Quoi qu’il en soit, ce temple si c’en est un, doit dater de plus de mille ans…»

Les aventuriers pouvaient ainsi se faire une idée honnête de l’endroit où ils se trouvaient. Qu’ils soient rassurés ou pas par le fait d’être entourés par une magie capable de garder intacts ces lieux pendant des millénaires, cela les regardait. Kran, las de tenir la porte pour des prunes, lâcha prise et rejoignit ses compagnons au milieu de la salle.

- Ils ont lâché l’affaire, plus de danger de ce côté là, les rassura t-il. Voyant la jeune demi-elfe qui guettait le couloir central, il s’enquit : « Y’a quelque chose par là ? »

Giulia se tourna vers eux, et apposa un doigt sur ses lèvres pour leur signaler de ne pas faire trop de bruit.

orte de ses observations et des explications de l'homme à côté d'elle, Célestia regarda de nouveau en direction du reste du groupe. Il semblait que Giulia avait entendu quelque chose. La moinesse se demandait ce qui pouvait bien se trouver dans un lieu fermé depuis peut-être plus de mille ans. Les araignées n'avaient pas été très dangeureuses car le groupe qu'ils formaient , avait parfaitement manoeuvré. Mais elle avait l'impression que ce n'était que des amuses-gueules en comparaison de ce qui les attendaient. Mieux valait rester prudente face à l'inconnu. Elle fit un signe à l'homme qui se tenait juste à côté d'elle et elle se rapprocha, aussi silencieusement de la femme au sang elfe pour venir aux nouvelles. Tout en se déplaçant,elle dressa l'oreille pour essayer d'entendre ce que Giulia avait peut-être déjà identifié. Elle n'avait pas les sens exacerbés de sa compagne mais son dieu n'était-il pas qualifié du terme de Vigilant. Et en bonne représentante de son dieu, elle se faisait un devoir de montrer ses compétences de repérage. Elle éclaira le long couloir, restant au côté de sa nouvelle amie. Elle avait déjà constaté que Giulia pouvait voir ce qu'elle n'avait même pas remarqué. Elle commençait à apprécier cette femme. Toujours joyeuse et pleine d'allant. Cependant elle devait cacher un lourd secret, car plusieurs fois elle avait pu la voir distante, comme lorsqu'elle était restée sans voix face au cadavre qu'ils avaient découvert il n'y avait pas si longtemps.

"D'autres araignées ?"fit-elle en sourdine à Giulia. Après tout, pourquoi pas. Elles auraient eu tout le temps d'investir le bâtiment. Mais d'ordinaire les araignées ne faisaient pas de bruit. Il devait donc s'agir d'autre chose.

¤Si cela pouvait être encore des araignées finalement.¤

uand il aperçut son ami félin, Mamon eut un fin sourire qui apparut, chacun des autres membres du groupe l’avait comme oublié dans son cocon de toile, alors il plia ses genoux pour se retrouver à la hauteur de Cantus, lui passa la main sur la tête.

-Tu sais mon ami, je pense que tout cela ne sent pas bon, la mort a faillit me prendre encore aujourd’hui.

Il se releva et écouta le discours du nouveau sur ces inscriptions et ces ruines, puis il commença à son tour à examiner pour essayer de reconnaître des symboles religieux que son père lui aurait déjà montré. Perdu dans ses examens, il n’avait pas entendu la demi-elfe dire qu’elle voyait quelque chose, ce fut le mot "araignées" lancé par Célestia qui le sortit de ses pensées.

-Ah non ! Pas encore ! J’ai eu mon compte d’arachnides aujourd’hui ! De plus j’aurais aimé pourvoir me reposer un peu avant de reprendre nos investigations, car ce combat m’a épuisé.

Pour en savoir un peu plus il tourna la tête vers le félidé, pour voir sa réaction, si celui-ci ressentait quelque chose ou alors s’il était paisible.

- Tu sens quelque chose Cantus, faut-il fuir ?

a roublarde n'arrivait pas à identifier les bruits qui provenaient du couloir, mais ils n'était sûrement pas tout seuls dans cet endroit. Alors qu'elle se concentrait, elle entendit Mamon s'énerver à l'idée d'un nouveau combat contre les petites bestioles poilues, et ce dernier même s'il ne cria pas, perturba Giulia.

- MAMON ! L'intensité et le volume qu'avait mis Giulia dans ce simple nom l'avaient surprise, elle qui voulait faire un rappel au calme. Elle respira et tenta une chose qu'elle seule pouvait : s'énerver en chuchotant. Son regard n'était plus aussi enfantin, on pouvait y voir une femme fatiguée.

"Crois-tu être le seul ici qui soit fatigué ? Penses-tu nécessaire de s'énerver comme cela alors que comme une idiote j'essaie de découvrir ce qui nous attend plus loin et que les autres essayent de savoir ou nous nous trouvons ? Alors maintenant tu fais mumuse avec ton chaton, évite de jouer avec les toiles d'araignées et laisse les grandes personnes travailler sans faire de bruit."

La semi elfe n'avait pas l'habitude d'être sociable et le groupe découvrit, l'espace d'un instant, sa vraie nature, ou peut être son "ancienne nature" vu son changement de personnalité depuis qu'elle faisait partie de ce groupe. En effet, en tant normal, Giulia n'aurait rien dit pendant un moment, mais au fond d'elle, elle comprenait que la fatigue était le déclencheur de toute cette situation. Alors on pouvait revoir LA Giulia, celle qui garde un sourire charmeur et amusant.

" Bon, maintenant que mon intervention haineuse est finie et qu'elle ne servait à rien, nous n'allons pas nous attarder dessus, n'est ce pas ? Après tout autant faire ce qu'on veut , on va mourir dans quelques minutes alors bon... En plus, je t'apprécie un peu mon petit Mamon, tu es aussi bête que mon cul est mignon mais t'es gentil quand même"

Elle lui fit un petit clin d'oeil, histoire qu'il comprenne que tout ceci était ironique et voulant joindre l'utile à l'agréable, la roublarde lui déposa un baiser sur les lèvres.

"Si ça ne dérange personne, j'aimerais qu'on se décide à faire quelque chose d'utile, reposons nous ou avançons mais attendre la mort sans rien faire, comme vous l'avez sûrement remarqué, me rend un peu folle."